Maintenant il est capitaine, a gagné deux médailles et vient de perdre un œil et sa mère. […] Tous ceux qui étaient autour se trouvèrent en très grand danger de mort, et une admirable pierre est perdue. […] Et pour ne rien perdre de sa popularité et de son influence, M. […] Et alors persister dans la négation, rester à l’écart, c’est pour les socialistes rester comme perdus dans le vide. […] L’idée latine perdrait ainsi de son individualité et de son originalité.
Ils devaient se marquer beaucoup dans le tableau, aujourd’hui perdu, du Paradis, qu’il prépara comme carton d’une tapisserie pour les métiers de la Flandre. […] Il perdait beaucoup de temps à de curieux artifices de dessin, comme s’oubliant à tisser des études compliquées de lignes et de couleurs. […] Pendant les années qu’il passe à Florence, l’histoire de Léonard est l’histoire de son art même : il est tout entier perdu dans ses nuages brillants. […] Son carton, comme celui de Michel-Ange, est perdu, et ne nous est parvenu que dans des esquisses, et dans un fragment de Rubens. […] Peu à peu, il devenait plus éloquent, il se perfectionnait et s’assouplissait sans rien perdre de son feu naturel.
Le Destin perdit sa belle attitude féroce, animatrice de nobles vertus. […] Le sens orgiastique de la Tragédie était perdu. […] Heures, je vous veux perdre à lentement songer ! […] Un des grands et signalés bonheurs de la France, c’est d’avoir perdu la bataille de Waterloo ; ce n’est pas la France, c’est la…, qui a perdu cette bataille. […] Ainsi fit-il, on le sait, pour un chapitre perdu de la Chartreuse.
Étant très moderne, il se complique d’un sentiment panthéiste très spontané, qui vibre harmonieusement avec toute la vie de la nature, et s’émeut au centre même de la vie, devant les visions isochrones de l’âme humaine, de l’âme de la terre, de l’âme des astres perdus dans l’espace. […] Tu as fait un si long chemin Pour venir me trouver Tu as visité la chambre Ou seule seule Je chantais sur la viole J’ai perdu ma chevelure abondante, J’ai perdu ma douce prunelle Et ma joue de rose ; Je suis morte, et tu es venu !
Tout le monde le crut perdu pour l’art. […] On lui conta qu’un fourgon, contenant les archives de l’armée, avait été perdu devant Mantoue. […] Et Victor Hugo perdit, encore une fois, son procès ! […] Dès lors il avait perdu tous les caractères des primitifs, et son œuvre ne présente plus pour nous le même intérêt particulier. […] Mais la voix de Carducci se perdit dans le tumulte sourd des sanglots contenus.
Je revis les émotions oubliées, j’en perds de nouvellement acquises sur la terre sereine dont nous sommes si loin, déjà. […] On la prend pour modèle ; il semble que l’on renoue une tradition ancienne, perdue durant des siècles. […] Moi, j’aurais perdu un œil que je ne serais pas retourné le chercher. […] Ce qu’elle a perdu monte à la valeur de cinq cents écus. […] Tout n’est peut-être pas perdu.
Qu’y a-t-il à perdre et qu’y a-t-il à gagner ? […] Ils entendent l’« Union sacrée » comme doivent l’entendre des gens qui n’ont pas perdu la tête : union temporaire dans un but précis et dans la limite des moyens adaptés à atteindre ce but. […] Les agités, les désorbités, tous ceux qui n’étaient plus capables de s’occuper d’un travail utile tant les événements leur faisaient perdre la tête, s’étonnaient et se scandalisaient. […] Et celui qui ne peut coopérer directement à la victoire fait mieux de s’efforcer de s’appliquer aux tâches de la vie ordinaire et normale, comme l’ont fait et le font les Allemands, d’une part en prévision de ce qui arrivera après la guerre, d’autre part, par orgueil national, pour qu’il ne paraisse pas que la guerre ait fait perdre la tête à tout le monde. […] La diplomatie franco-anglaise n’a pas tenu compte de l’état de l’opinion en Grèce et a perdu son temps en négociations dilatoires au lieu de prendre des mesures en vue d’une action que les circonstances devaient imposer.
Ou s’il y fut, la même inconscience l’aveugla et le perdit, cette fois irrémédiablement. […] Il décèle bien l’inquiétude paysanne, la peur de la fraude, le souci minutieux de ne perdre ni le prix d’une heure, ni le bénéfice d’une commande. […] Alors il perdit courage, et regarda les femmes avec inquiétude. […] Enkhuizen sur le Zuijdersee, avec ses canaux aveuglés qui deviennent des rues trop larges et mornes, aura bientôt perdu toute beauté. […] L’Enjeu perdu passa à la vente, en 1786.
Les traités sont faits avec tant de duplicité que j’ai l’effroi de voir perdre à Mlle Mars le fruit de son admirable talent et des loges que les nobles ont louées pour la voir. […] c’est en Italie que Tasso a perdu la raison… et toi aussi, pauvre Violet. […] Tout explorateur perdu dans l’inconnu, qui par sa seule présence cesse d’être tel, est l’individu d’une race, et il a la conscience d’en porter en lui la vie très ancienne et toute la gloire. […] Pendant des jours et des nuits pleins d’anxiété, perdu dans sa retraite en pleine campagne, le poète attendit le messager qui devait lui apporter la plus grande, et peut-être la seule, joie de sa vie. […] Si tu perds un instant sa trace, tu la chercheras en vain.
Il est loin de la vie, perdu dans ses rêves sans fin. […] Le chœur des pèlerins s’est perdu dans le lointain. […] — demanda Antine avec mépris, les yeux perdus dans la nuit […] Il sentait la vie s’en aller de lui ; il ne se faisait pas d’illusion : Antine était perdu. […] Il a perdu ses couleurs, vous savez, Zio Félix ; et pourtant Cagliari est la plus belle ville du monde… Ah, si vous voyiez !
Son visage, très blanc et allongé, n’a de particulier que la bouche mince, fermée et serrée, et une ride très profonde et unique qui s’élève perpendiculairement entre les sourcils et se perd près de la racine des cheveux. […] « L’homme, en ce jour lointain, perdit donc une magnifique occasion de devenir Dieu, et moi je perdis une de mes chances de retour au Ciel. […] Ses yeux se perdaient dans le vide et à peine je me taisais, il recommençait ses déclamations et ses fadaises sentimentales.
C’est, je pense, pour cela qu’il arrive à s’enivrer de lui-même jusqu’à en perdre la notion des humanités médiocres, jusqu’à oublier de griser le lecteur-peuple avec des alcools moins purs, frelatage nécessaire quand on désire étendre, outre frontière, sa popularité. […] Il est assez indifférent de savoir si la suite des mémoires a été perdue ou si elle n’a jamais été écrite. […] Un souffle tiède, un souffle pareil à la respiration d’une déesse amoureuse, effleure le sol, se perd sur les terres antiques, fait tressaillir les ruines mémorables… » Il faut être poète aussi pour traiter convenablement de l’archéologie. […] Müntz, on est assuré de ne pas perdre son temps ; même sous la forme apparemment superficielle de notes crayonnées en voyage, les renseignements qu’ils fournissent sont infinis. […] L’auteur est assez spirituel pour ne pas se stalactiser sur cette aventure de sa vie littéraire, mais cependant le travail important et soigné d’un artiste risque d’être totalement perdu pour la grande majorité du public intelligent.
Nous irions bien loin, et, perdus dans quelque délicieuse solitude, nous boirions jusqu’à la dernière goutte la douceur inouïe de nous adorer. […] … Je m’y perdais. […] Elle éprouva pourtant un mouvement de tristesse au moment où le bateau qui nous emmenait en France perdit Naples de vue. […] Ils ont perdu un causeur fin, caustique et paradoxal, et le plus étrange misanthrope amant de la société, que l’on puisse concevoir. […] Le descendant des vainqueurs, vaincu à son tour, laisse à peine échapper de ses lèvres le nostalgique regret de la domination perdue.
Dans l’ascension, le moine perd son paquet de hardes, mais non ses cordes. […] Ils ignorent le peuple ou ne cherchent en lui que ce pittoresque extérieur qu’il a presque perdu. […] Comment un éditeur a-t-il laissé perdre une aussi jolie phrase ? […] Puisse ce pays ne pas se corrompre par la trop grande affluence, et peut-être un jour… Mais ne nous perdons pas en de vains projets. […] Le drôle, malgré ses tricheries, a tout perdu : bagages, bijoux, argent, jusqu’à son dernier sou.
Des détachements considérés comme perdus arrivèrent à l’entrée des ponts que le génie italien avait fait sauter. […] Elle avait, elle-même, en exécutant son repli des Dolomites au Val Sugana perdu un certain nombre de ses unités, qui s’étaient trouvées cernées. […] « Le nœud de la guerre européenne tout entière est là, avait dit le Corriere della Sera du 15 juillet 1917 ; si l’Autriche est abattue, quoi qu’il arrive, c’est l’Allemagne qui a perdu la partie ; si l’Autriche reste forte, quoi qu’il arrive, c’est l’Entente qui perdra. […] Elle n’a pas perdu son temps à de longs arrêts stériles, comme elle n’a pas cherché à extraire des faits un résultat artificiel et contraire à la nature des choses. […] Mon cher ami, j’ai perdu dans ma vie des personnes idolâtrées.
On ne voit plus les hommes, et on sent leur fourmillement : ils sont petits, perdus dans le désert de la terre : il y a si longtemps qu’ils y sont, que désormais ils ne font plus qu’un avec la terre. […] Nous n’avons qu’une chose à offrir, en échange de toutes les injustices de l’univers ; mais elle nous suffit, et notre christianisme qui a perdu son Dieu tout entier et son espérance tout entière, n’a pas perdu la tristesse et le goût de l’éternité. […] Pour combattre cette propagande il ne suffit pas de quelques écrits, ou de discours isolés, qui se perdent dans le tumulte immense qui fait trembler le monde entier. […] Depuis Socrate, le principe n’a point perdu de sa puissance, au contraire. […] Pascoli a, lui aussi, l’obsession de l’infini, et comme Leopardi il aime à se perdre dans sa contemplation.
Aussitôt leur création, la dixième partie de ces ordres se perdit et la nature humaine fut créée, pour les remplacer. […] malheureux et vils, vous tous qui, voiles dressées, cinglez vers le port et qui vous perdez vous-mêmes, après un si long voyage.
Par tes larges narines humides et noires Ton esprit fume, et, tel un hymne joyeux, Le mugissement se perd dans l’air serein ; Et dans l’austère douceur de ton grave Œil glauque, se reflète ample et calme De la plaine le divin silence vert. […] L’amour de la patrie perd toutes les extériorités contingentes, devient un symbole, une idée. […] La plupart des poèmes de Carducci, très beaux en italien, perdraient dans une traduction trop de leur puissance, car, en général, il n’y a pas en eux une idée centrale qui soit nouvelle dans la poésie du monde, capable de résister à toute transposition de rythmes et à toute métamorphose de tonalité, c’est-à-dire à la traduction.
Nul homme ne s’est pareillement dispersé, et c’est toujours un grand désastre, quand un créateur d’art perd ses soins dans les sciences. […] Qu’ils sachent seulement ne pas perdre leur temps et leur talent à rénover ce qui ne saurait être rénové, la règle essentielle des arts appliqués es la perpétuelle subordination de l’ornementation à l’utilité pratique. […] Placé si haut par l’admiration de ses fidèles, il ne saurait, sans risquer de perdre son caractère, être ramené aux proportions humaines. […] Antona-Traversi Tandis qu’on se perdait en potins ridicules à propos de cette comédie, M. […] Voilà tout : on ne peut pas en dire davantage. » Parfois, nous avons une anecdote et son commentaire, destinés sans doute à servir à la rédaction de cette dernière partie des Mémoires qui n’a jamais été écrite ou qui a été perdue.
Le rayonnement animique de l’œuvre de Botticelli fécondait mon inexpérience et guidait mon esprit, car aucune des pensées qui accompagnent la création d’une œuvre ne se perd : les molécules de la matière les abritent, et au toucher délicat d’une âme elles revivent et parlent à l’amie visiteuse. […] Rosso perd une mère très aimée et demeure de longs mois dans un abattement profond qui lui ôte toutes facultés et tout courage. […] De la jeune fille, juste ce qu’il faut pour l’indiquer, sèche, nerveuse et vive : un profil perdu, un allongement des lèvres, un mouvement de bras nu, frêle et robuste.
Dans cette école ombrienne, qui partit de Gualdo et des San Severino pour se dévoyer complètement et se perdre en Raphaël, Piero della Francesca semble être le dernier mystique, un mystique qu’est venu troubler si curieusement la préoccupation de faire vrai et que le réel hante en chacune de ses œuvres. […] Il l’a représenté de profil, Montefeltro ayant perdu un œil dans un tournoi ; au revers, se trouve le Triomphe. […] C’est juste, mais il faudrait être assez païen pour constater que rarement un personnage a su disparaître si à propos de la scène, à l’heure même où son rôle allait perdre toute signification. […] Lentement il se laissait gagner par cet aveugle exclusivisme qui illustra les petites républiques du moyen âge, et son action perdait en valeur ce qu’elle gagnait en violence. […] Le malade se tord dans des spasmes d’agonie, l’écume jaillit de sa bouche, et enfin sous l’impression de cette souffrance atroce dont la seule description fait dresser les cheveux, perd connaissance ; cependant, ajoute notre texte, il n’hésite jamais à recommencer l’opération si, quand ses blessures sont guéries, il ne se sent pas soulagé du mal dont il souffrait. » Mais on pensera bien qu’il y a d’autres singularités dans les habitudes de ce peuple, en majorité chrétien, et que des séries de pierres sonores entrechoquées appellent aux offices ; qui possède des moines volontairement emmurés pour acquérir le titre de saints ; qui croit au mauvais œil8 ; dort dans une posture recroquevillée et les genoux sous le menton9 ; se nourrit d’une sorte de galette appelée sciro, faite pour les riches avec de la farine de pois verts ou de lentilles, pour les pauvres avec de la farine de fèves, de pois chiches ou le plus souvent de graine de lin. — À noter, dans les curiosités des usages que le chef, aux jours de réception, doit offrir trois fois plus de victuailles et de boissons qu’il n’est nécessaire ; par courtoisie les invités engloutissent tout et arrivent ainsi au dernier degré de la plénitude ; seulement il y a un maître des cérémonies dont la fonction consiste à maintenir la paix et la tranquillité de l’assemblée ; il se met debout au centre de la pièce, tenant une longue baguette, et crie à haute voix, de temps en temps : Toantè !
Sans cette ligne, le visage perd son caractère humain. […] Ce dernier se lassa de perdre son temps dans l’atelier, pour surveiller Aurora et le peintre. […] Espérons que cette leçon ne sera pas perdue. […] — Je suis perdue ! […] Elle t’a perdue, et pour jamais !
. — Le lendemain, bataille perdue.
Stryienski raconte dans son introduction du Journal que plusieurs des cahiers furent perdus, le journal de 1807 et 1808, et celui de Russie (1812) entre autres.
Sur ces sujets littéraires, Casanova s’ingénie visiblement à regagner un avantage qu’il s’imagine avoir perdu ; et la conversation prend facilement l’allure d’une polémique un peu aiguë. […] Un nouvel orage éclate à propos du poème burlesque, le Macaronicon, de Merlin Cocci : Casanova faisait grand cas de cet ouvrage ; il en avait conseillé la lecture à Voltaire, qui lui reprocha de lui avoir fait perdre quatre heures à lire des sottises ; pour lui, il mettait le Macaronicon au même rang que la Pucelle de Chapelain ; Casanova, piqué, entreprit la défense de Chapelain, ce qui n’alla pas sans quelques allusions malveillantes à la Pucelle de Voltaire.
Mais l’auteur du Crepuscolo dei filosofi ne perd point le nord.
L’ayant perdue, en partie, il trouva d’autres hommages.
Un pinson se pose, pèse, léger… Le pliant rosier baise la terre… … De la bouche de sa rose parmi les fraises pâmée… Au thuya se perd l’oiseau… Il fait beau.
Leurs bras et leurs jambes se perdaient dans des fouillis de corolles. […] Il buvait sans parvenir à perdre la raison. […] Un vrai peintre ne perd jamais son temps ! […] vous me perdez ! […] L’Italie littéraire ne vient donc pas de perdre un maître.
ne peut se transporter d’un idiome dans un autre sans perdre sa douceur et son harmonie (son double sens convenu). […] L’idéal d’un Titien ou d’un Raphaël se dérobe sans cesse devant leur étreinte, et toute œuvre qu’ils viennent d’achever perd aussitôt le pouvoir de les satisfaire.
Qu’on imaginât toute la gloire du Haut-Empire Romain à demi perdue dans la profondeur de quelque cathédrale universelle ; la clameur du Cirque, des Camps et des Triomphes fondue parmi le silence d’une insondable abside, buccins mourants en gémissements d’orgue ; la pourpre et les trophées irradiés à travers un nuage d’encens ; une rayonnante après-midi d’été voilée d’une ondée soudaine ; que l’on mît cette gaze de mélancolie sur ce flamboiement de jouissances, — et l’on aurait, semble-t-il, l’impression de la crépusculaire et chatoyante civilisation byzantine. […] L’époque était arrivée où les Catacombes allaient perdre leur mystère, leur utilité tabernaculaire, et s’ouvrir à l’activité des siècles nouveaux.
Memento La jeunesse littéraire de Rome a perdu deux des siens, morts en pleine éclosion de leur talent.
Sans doute élève lui-même de Gentile da Fabriano dont il fit un portrait de profil aujourd’hui perdu, il fut à Ferrare le concurrent heureux de Pisanello lui-même, pour obtenir la charge de portraitiste de Lionel d’Este.
Ce sont les formes qu’il revêt qui peuvent varier considérablement ; 2° Actuellement, il se produit en Europe une fluctuation qui a fait perdre du terrain aux religions avec un Dieu personnel et des interventions surnaturelles, et qui en a fait gagner aux religions humanitaires, pacifistes, socialistes, et aussi à l’occultisme.
On a pu découvrir des fresques très anciennes, qui ont permis de reconnaître sur les lieux où s’élève la villa, l’église et le monastère de San-Cesario, dont on avait entièrement perdu les traces.
Ce livre est le fruit de plusieurs années de recherches diligentes et semble destiné à désespérer les critiques, qui pour en combattre l’exposé ou les conclusions devraient se jeter à corps perdu dans l’océan des textes et des documents qui ont rapport à cette époque.