Il fut la voix grandiose et vibrante de l’âme nationale. […] Les poésies publiées par Carducci dans ces dernières années, Piemonte, La Bicocca, Cadore, sont encore des poésies nationales. […] Le gouvernement italien, qui avait les mains liées par la Convention de Septembre 1864, ne pouvait songer, pour le moment, à réaliser cet article suprême du programme national. […] Le génie de Garibaldi — ce héros populaire, toujours prêt à donner son sang pour la Justice et la Liberté, sans se soucier guère des convenances diplomatiques — attira surtout notre poète national. […] L’opposition irréconciliable, et même la bouderie prolongée, eût été contraire aux aspirations et aux nécessités nationales.
La haine de l’Autrichien et la réalisation des aspirations nationales dans l’Adriatique furent les plus fortes. […] Giolitti criait à la trahison nationale ; s’ils ne la trempaient pas, les patriotes en appelaient au pays de leur duplicité. […] Il y a un quart de siècle, le sentiment national était plutôt faible, en Italie. […] D’abord, le sentiment national prend racine sur le bien-être individuel, non sur la misère et le mécontentement. […] C’est la première des solidarités : la solidarité nationale jusqu’à la mort.
L’Italie avait pris des engagements, elle était liée par sa signature, comme elle le serait par sa parole ; si pénible que pût être pour elle la situation, elle eut une claire conscience de son devoir national et des obligations que lui créaient les traités. […] C’est là sans doute un sacrifice tout national, mais qui n’en pèse pas moins lourdement sur le pays, et qui est imposé par des événements dans lesquels le pays n’a aucune responsabilité. […] Une idée pourtant est commune à tous, une idée nationale : tous veulent le bien de la patrie. […] Dans les parties du Trentin et du Frioul que les troupes italiennes ont occupées, la conscience nationale des habitants est des plus nébuleuses. […] Quant aux autres, les socialismes nationaux, ils ne se portent guère mieux, à l’instant présent.
On a proclamé la concorde nationale dans des moments trop graves pour que nous puissions nous contenter d’une apparence. […] Il était accusé d’avoir, par ses circulaires aux maires et aux sections qui adhéraient au parti, entravé l’œuvre de défense nationale. […] Le reste a été offert par le Musée national et par la Galerie nationale d’Art moderne de Rome. […] L’occasion en fut fournie par le cinquantenaire de la fondation du théâtre national tchèque. […] À Bologne se forma un comité national, présidé par Carducci, dans le but d’honorer par un marbre le nom d’Oberdan.
Sans doute l’Amérique avait à venger la mort de ses nationaux et à défendre son commerce menacé par le blocus. […] Le drapeau tricolore italien reçut sa consécration de drapeau national au congrès de Reggio Emilia, le 7 janvier 1797. […] Il s’en rend compte : pour qu’on ne dise pas de lui qu’il s’est détaché de l’âme nationale, comme le lui avait reproché M. […] Voyant son territoire envahi, le peuple italien a réagi comme tous les peuples qui ont une forte conscience nationale. […] Mais il fallait cependant tout espérer d’un ministère qui était, plus encore que le « ministère national », celui de « l’Union sacrée ».
Les maisons d’automobiles accentuent ou excitent le réveil de la conscience artistique nationale, paraît-il. […] Elles traversent les villes, réveillant les échos joyeux, les échos du réveil de la conscience nationale, les trompettes du Jugement dernier de l’Italie qui veut sa place au soleil de l’art contemporain ! […] Domenico Oliva remarque de son côté que si la vie intellectuelle italienne était centralisée dans une seule capitale, le théâtre italien contemporain pourrait se montrer dans son ensemble, montrer l’ensemble de ses efforts, et s’affirmer en puissance, plus qu’il ne lui est possible de le faire dispersé dans les sept capitales, devant les sept publics qui restent, j’ajoute, si différents d’aspiration et de culture, malgré toute l’illusion unitaire de la politique nationale. […] Ce sera un événement, qui est attendu comme un événement national.
Au Musée national de Rome Auguste Marguillier. […] Notons, enfin, une précieuse acquisition du Musée National de Rome.
Liée intimement, comme nous l’avons dit, à la vie publique, elle plonge toutes ses racines dans les traditions classiques, qui sont les traditions nationales du pays. […] On se rend facilement compte que de tels avantages sont bien supérieurs à nos prix, nationaux ou autres, donnés en une seule fois.
Carducci, politicien et polémiste, ardent et farouche par tempérament et par pose, donna à la prose une vigueur cinglante, une puissance nerveuse d’attaque et une élévation de culture et de pensée, qui, après avoir étonné les polémistes pédants et les conteurs faciles et familiers, se révéla aux générations vivantes comme un enseignement et une promesse assez sûre de renouveau du style littéraire national. […] Mais, en dehors même des tendances esthétiques et des manières littéraires de Gabriel d’Annunzio, qui malgré toutes ses défaillances est en Italie le seul grand artiste vivant, digne de ce beau nom trop profané, l’élévation apportée à la langue par l’auteur du Triomphe de la Mort et de La Fille de Jorio, est devenue un phénomène organique national dont tout écrivain italien a bénéficié.
Cependant, dans la générale platitude de ses contemporains, il apportait sa noblesse vengeresse des antiques beautés nationales. […] Dans quelques-unes de ses capitales, l’institution de la « Lectura Dantis » sert admirablement à la vulgarisation de la Divine Comédie, le Poème National. […] À la Bibliothèque Nationale de Rome, M. […] Le budget national à lui seul — je laisse de côté les autres budgets — apparaît comme une superbe manifestation du système. […] Elle corrompt les électeurs et les élus ; elle s’assure des consultations nationales triomphantes et des Parlements soumis.
Ainsi que la prose, la poésie nouvelle ne présente point un caractère national, ne donne pas le signe, attendu par un parti intellectuel nationaliste à peine organisé, d’une conscience esthétique péninsulaire. […] Roccatagliata-Ceccardi, vibre dans le souffle de l’exaltation nationale qui monte de l’histoire. […] Chaque étape de son inspiration est suscitée par un souvenir ; un souvenir extérieur, je veux dire collectif, national ou simplement humain. […] C’est de l’art qui veut être national. […] Bontempelli se souvient de quelques grands hommes de l’énergie nationale, mais il se souvient aussi des grandes figures humaines, telle celle de Beethoven ou celle de Wagner.
Ils luttèrent réellement pour s’assurer le titre inexprimé de poète national de la nation renouvelée. […] M. d’Annunzio a pu même donner à sa patrie, par la puissance de son œuvre tragique, un semblant de théâtre national. […] N’avez-vous pas eu, à l’époque de votre formation nationale, vos du Guesclin, vos Richelieu, vos Henri IV, dont les statues d’ordre national doivent s’élever un peu partout, je suppose ? […] Les deux poètes arrivaient ensemble à la vision précise et large d’un lyrisme « national », à rythmer devant la nation totalement régénérée. […] Le poète a chanté toutes ces choses, avant de bomber son torse sous l’irruption immatérielle et irrésistible de l’orgueil national.
Une pièce de la Bibliothèque Nationale, et qui est précisément le manuscrit inachevé de la Vita Cæsaris, s’arrête sur un rappel du livre VIII des Lettres de Cicéron à Atticus. […] Léon Dorez est d’avis que « seul le manuscrit des Lettres de Cicéron que Pétrarque avait ouvert, ou qu’il s’apprêtait à ouvrir pour y chercher le livre VIII des Lettres à Atticus et continuer la rédaction définitive de la biographie du grand homme romain, pourrait, si on le retrouvait, disputer ce funèbre honneur au volume de la Bibliothèque nationale ».
Philippe Monnier : Venise au XVIIIe siècle, Perrin Le peuple était gouverné avec douceur, mis à portée de satisfaire facilement à ses besoins ; en un mot, assez heureux, et même agréablement distrait par des fêtes, des spectacles, qu’un gouvernement, grave d’ailleurs, mais qui avait des vues d’édilité, prenait soin de multiplier ; aussi le peuple de la capitale a-t-il constamment manifesté un véritable esprit national. […] L’Annonciation de la National Gallery est à coup sûr un chef-d’œuvre d’invention et de grâce, et même le côté douloureusement caractéristique de sa Pietà du Vatican n’est pas pour nous déplaire.
Ojetti a profité de sa victoire pour soulever aussi la question de l’idéalisme en art. « L’art, dit-il, n’est pas national, ne peut être volontairement national. […] Ranieri, qui, à son tour, en faisait un legs à la Bibliothèque Nationale de Naples, à la condition que cette dernière n’entrât en possession des manuscrits qu’à la mort des deux femmes de chambre de M.
Giovanni Pascoli vient de donner à l’Italie les premiers chants d’une Épopée nationale. […] Et il ne s’agit pas des deux manières scolastiques, qui consistent à séparer l’épopée nationale, sorte de génération spontanée au milieu d’une multitude, de l’épopée littéraire, sentie et exprimée par un homme seul, un poète. […] Le drame ethnique du beau roman solide et mouvementé tient dans l’amour contenu et fidèle de ce Français moyen et de cette Italienne institutrice qui tend à s’élever au-dessus de sa condition dans un milieu national supérieur. […] Catholique, morale, humanitaire ou purement esthétique, toute la littérature italienne palpite, si l’on peut dire, d’une intention, d’une volonté nationales. […] Tandis que les maisons de commerce participent à la souscription nationale, les hommes de lettres n’auront-ils aucune initiative ?
Ce n’est pas un fou complet, mais un demi-aliéné, un demi-fou, un dégénéré chez lequel se retrouvent les grands stigmates psychiques de la dégénérescence avec certains traits particuliers : hérédité habituellement mauvaise, instabilité, changement perpétuel de métier, de séjour et d’humeur, vanité, irritabilité, impulsivité, lucidité habituelle, comme caractères généraux ; mysticisme, tendance à subir les influences ambiantes, à se passionner pour une cause altruiste (religieuse, politique, nationale ou mondiale) que l’occasion fait surgir, idée fixe, en tuant un grand personnage, d’accomplir, au prix de la vie, une action d’éclat profitable à l’humanité, orgueil érostratique du crime commis, protestation indignée et violente contre l’imputation de folie, courage souvent extraordinaire dans les supplices, analogue à celui des martyrs d’une foi ou d’une idée… Il est bien évident, après lecture de l’étude de MM. […] Bernardim Ribeiro dit lui-même qu’« il se mit à chanter en forme de Solao, qui était le genre consacré aux choses tristes ». — « Ceci nous explique, ajoute Theophilo Braga, comment le genre pastoral, développé ensuite par des écrivains savants, naquit de la persistance d’une tradition nationale ; la forme que lui donna Bernardim est antérieure à l’imitation directe de l’Italie, introduite par les poètes de l’école de Sà de Miranda. » […] Lettres hongroises.
C’est au malheureux caractère réservé et timide du Lorrain, que nous devons d’avoir perdu le peintre merveilleux et national qu’il serait devenu à ce contact. […] Voilà donc bien national cette célèbre galerie privée : les ministres du roi Humbert ont fait là une heureuse opération. […] Celui-ci exploite les industries nationales, des « concessions de bateaux électriques pour remplacer les vaporetti actuels ». […] M. d’Annunzio eut ce tort de croire à sa nécessité nationale, tout en déclarant à qui voulait l’entendre qu’il se trouve très mal en Italie et qu’il aurait préféré naître chez les Esquimaux, par exemple. […] Elle est devenue fa propriété de la National Gallery.
La collection Layard, de Venise, à la National Gallery de Londres Auguste Marguillier. […] L’italien est déjà la langue nationale des autres populations rhéto-romanes, celles du Tyrol et du Frioul. […] Mais malgré tant de bonnes raisons la proposition a peu de chance d’aboutir, car elle froisse la fierté nationale des anciens conquérants de la Valteline. […] La fournaise des grands appétits nationaux embrase les espérances et les volontés. […] À bord, lorsqu’arriva le vali, la marche nationale turque fut jouée par l’orchestre, ainsi d’ailleurs que le God save the King.
Carducci lui aussi refusa avec fierté, il y a quelques années, l’offre d’une souscription nationale pour la publication de toutes ses œuvres. […] Avec lui la plus grande figure surgie du Risorgimento dans tout l’éclat du génie et de l’idéal disparaît des horizons de l’enseignement national. […] Ils furent ainsi deux maîtres vénérés de l’énergie nationale, deux paradigmes parfaits de la nouvelle conscience nationale : géniale, cultivée, enthousiaste et pure. […] Et l’opinion publique italienne le couronne poète national, et le salue avec un enthousiasme un peu trop populaire, mais qui ne manque pas de beauté. […] Mais, en réalité, ce souvenir se voile de plus en plus dans le cœur des jeunes, poussés par les nouveaux impératifs catégoriques de l’âme et de la culture nationales.
Théâtre national de l’Opéra : Paillasses, drame lyrique de M. […] Pedro Gailhard se mêlent à l’esthétique vériste et au système wagnérien comme au savoureux macaroni national, le jus de tomate et le parmesan. […] Pourtant si, par souci de son pensionnaire et pour renouveler son affiche, le Directeur de notre plus dispendieux théâtre national désirait inaugurer une saison d’opérette dramatico-burlesque, il n’avait pas besoin de passer les monts. […] Et puis, il faut savoir se contenter de peu, à l’Académie Nationale de Musique, pour tout ce qui se rapporte à la mise en scène. […] Toujours est-il que, sous le coup de ces discussions, la pièce en question n’eut pas de juges éclairés, et je pense que l’auteur a bien fait de publier son drame à la Librairie Nationale à Milan.
Certes, contrairement à ce qu’on l’a dit, je ne crois pas qu’il soit aller trop loin que de voir en Charlemagne le héros national de l’Italie. […] Et il est par cela même « national » au-delà comme en deçà des Monts. […] Ses auteurs manquent d’une vigueur, et par conséquent de rayonnement, vraiment nationale. […] Quelques-uns parmi eux, à Naples, à Catane, donnent de temps en temps des œuvres où un accent régional s’élargit jusqu’à l’évocation d’un état d’âme national. […] Le théâtre italien doit attendre beaucoup de ses poètes, pour faire pardonner au public national le succès de la Cena delle Beffe, de M.
À remarquer le triomphe d’une tragédie nationale, la Figlia di Jorio, par Gabriele d’Annunzio, sur laquelle je vais revenir. […] Que ces souffrances soient au moins épargnées à ceux qui viennent, elles nous paraîtront moins cruelles. » À côté de cette péremptoire démonstration d’un des cerveaux les plus libres de notre temps, on trouvera l’opinion d’un grand nombre d’artistes et de critiques qui pour la plupart tombent d’accord dans cette opinion que le rôle de l’État doit se restreindre à entretenir et conserver les manufactures nationales, les bâtiments civils, les monuments historiques et les musées ! […] Au milieu de ces forces, s’élève tout d’un coup la voix d’un maître du passé, que l’autorité de Carducci et les exaltations désordonnées des nouveaux italiens après la Révolution nationale, avaient voulu méconnaître. […] Le mouvement impérialiste de Florence À propos de la Tradition nationale, il est intéressant de signaler l’esprit qui, à Florence, réunit des talents disparates et des tendances différentes dans un nœud de volontés rénovatrices. […] Un poète : Adolfo de Bosis, un poème : Amori ac Silentio sacrum Et au milieu des exaltations nationales des nouveaux politiciens de Florence et de quelque poète, M.
. — Exiger la signature et la bande intacte), donc — des romanciers vont nous initier, au moyen d’une intrigue facile à suivre, aux joies du catéchisme de persévérance, au mécanisme des pèlerinages nationaux, à la fabrication des cierges, et sans doute aux mystères parturiaux de la mule du pape, laquelle « porte » treize mois, ainsi qu’on me l’apprit dans mon enfance.
C’est pourquoi l’âme immortelle d’Hellas n’a cessé de vibrer au cœur de ses poètes, comme au cœur des grands Italiens qui firent l’unité nationale s’exalte l’âme de leur patrie.
Après l’exaltation presque exclusivement politique de l’œuvre de Carducci, où la conscience nationale, dans la platitude générale, retrouvait quelques rythmes de fierté et une langue renouvelée ; après les affirmations tour à tour parnassiennes et symbolistes de l’art de d’Annunzio, où la langue devenait précieuse et incomparable œuvre de virtuose ; après les douceurs lunaires et potagères de la poésie de Pascoli, souvent toutefois très belles, les jeunes demandent à l’art d’autres émotions, d’autres réalisations, d’autres fécondations.
Mais né d’une volonté royale et d’une intention politique, cet art ne devint jamais un art national et, malgré un éclat incomparable, il dura peu et se transforma vite.
Nous avons débuté, il y a à peu près dix ans (pour plusieurs d’entre nous ce sera l’unique mérite), lorsqu’on ne lisait que les livres de France, et qu’il paraissait absurde d’attendre quelque chose d’une littérature nationale. […] André Mellerio, esprit sagace et critique averti, étudie le fonctionnement et l’état des musées italiens, aussi bien nationaux que pontificaux, tant au point de vue matériel qu’intellectuel ; il s’élève avec raison contre le mauvais goût des édifices nouveaux et contre les destructions qui viennent défigurer la Rome artistique et il étudie quelles seraient pour la Ville éternelle les conséquences des divers changements politiques possibles.
Franco Leoni le prétexte d’une partition dépourvue de vérisme national, mais bondée de banalité. […] Ses origines. — Poesia On a beaucoup parlé du Futurisme à l’étranger, et surtout en France, mais il me semble que jusqu’ici on n’a pas bien saisi son importance et sa nécessité au point de vue italien — sa raison d’être nationale. […] La plus belle de toutes, la furlana, née dans les quartiers plébéiens de la cité des doges, devint la véritable danse nationale du pays dont Pie X fut le patriarche. […] Au lendemain du vol, les journaux et le public, faisant chorus avec le sous-secrétaire d’État des Beaux-Arts qui frappait brutalement le directeur des Musées nationaux, cependant alors en congé régulier, n’ont pas eu assez de critiques à l’égard des fonctionnaires du musée. […] Lady Desborough, qui en hérita il y a quelques mois, avait offert, en septembre dernier, de céder ce tableau à un musée national anglais pour la somme de 1 750 000 francs ; malheureusement, les efforts faits pour réunir cette somme furent infructueux. […] Aux États-Unis : le legs de M.
Les vicissitudes de ce legs furent nombreuses, bien des feuillets se perdirent : à cette heure plus de cinq mille pages ont trouvé un havre dans les grandes collections nationales ; et grâce à la photographie, véritable miséricorde d’Apollon pour le salut et la diffusion des ouvrages, ces cahiers inestimables ont été publiés en fac-similés. […] Emilio Zanette met en le grand poète des Poemi Conviviali l’espoir d’un poète vraiment national, le « vates » auquel toute époque doit aspirer. […] Jean de Foville, de la Bibliothèque Nationale, a écrit un des volumes les plus remarquables de la collection consacrée par la librairie Laurens aux « Villes d’art célèbres », — et à vrai dire sur un endroit que l’on ne s’attendrait nullement à rencontrer dans la série. — Gênes en effet est essentiellement une ville de trafic, le grand port maritime de l’Italie du Nord ; mais c’est également une ville ancienne, où l’on n’a pas trop démoli et dont les vestiges d’art attestent la grandeur passée. […] Au musée du Louvre : acquisition d’un nouveau tableau du Greco ; prêt d’un Titien [extrait] 1er mai 1908 152-159 153 […] Un autre tableau, peinture de l’école vénitienne à son apogée et pour laquelle il n’est peut-être pas téméraire de prononcer le grand nom de Titien, vient de prendre place également dans notre galerie nationale, mais pour un temps seulement : M. le comte Potocki, qui avait prêté l’an dernier au Louvre, comme gage de ses généreuses intentions pour l’avenir, l’admirable Portrait de Rembrandt dont nous avons parlé à cette même place, n’a pas voulu reprendre son trésor sans lui en substituer un autre, et, grâce à ce procédé délicat, nous allons jouir pendant plusieurs mois d’un nouveau chef-d’œuvre. […] Cette emphase a créé le Poète « Vates » national.
Quelques fresques à demi effacées, quelques portraits aux Offices, deux têtes et deux ébauches à la National Gallery, — et la Vierge du Louvre. […] À Milan, on a pensé à élever un monument à la mémoire de l’abbé Giuseppe Parini, né en 1729, mort en 1799, un des plus illustres entre nos poètes satiriques, et dont les œuvres ont une très haute portée nationale.
Toutefois, sa monarchie n’est point nationale, c’est la monarchie universelle qui laisse subsister dans chaque pays le gouvernement en usage, une confédération occidentale présidée par l’empereur.
La vie nationale, comme près de cesser, voulait se définir, pour qu’il restât d elle une mémoire éternelle, en une glorieuse, en une impérissable expression.
Il y a peut-être dans ces réponses autant de parti-pris que d’amour-propre national ; une fois de plus, Casanova se montre avant tout soucieux de contredire son interlocuteur.
À Florence, les recettes annuelles des Offices et du Musée national vont jusqu’à 100 000 francs.
Et il ne survit aujourd’hui que par deux fresques à demi ruinées, celles de Santa Anastasia et de San Fermo à Vérone, un saint Georges à la National Gallery, un portrait de femme au Louvre, sur lequel je vais revenir, et quelques médailles, reste de la production mentionnée par les contemporains.