Et, voyant que le sujet ne me plaisait pas, il me prit par le bras et me mena dans son jardin14. » Le surlendemain, Voltaire, qui ne se tenait pas pour battu, revint à la charge : — À propos, dites-moi, vous trouvez-vous bien libres à Venise ? […] Mais, de cette manière, personne à Venise ne peut se dire libre. — Cela se peut ; mais convenez que, pour être libre, il suffit de se croire tel. […] Les aristocrates, les membres mêmes du gouvernement ne sont pas libres chez vous ; car, par exemple, ils ne peuvent pas même voyager sans permission. […] Peut-il exister un peuple libre de tous préjugés superstitieux ?
Or, entre les deux grandes écoles qui se battaient, sous des noms différents, pour les éternelles causes qui sont l’idéalisme (réalisme du moyen-âge) et le réalisme (nominalisme du moyen-âge) ; entre Platon et Aristote, également mal connus par les traditions et par des bribes de textes incorrects, de traductions libres, — Boèce, philosophe mitoyen, mi-platonicien, mi-aristotélien, apparut comme une sorte de Juge, dont l’impartialité était sans cesse consultée. […] Mais quel ne fut pas mon étonnement à voir qu’il y était question du Théâtre Libre, du Théâtre d’Art, et que ces sujets y étaient traités avec une compétence, une politesse qui sont des leçons de prince à l’adresse de plusieurs de nos critiques patentés. […] Capuana cherche à résumer les théories du Théâtre d’Art et du Théâtre Libre. […] Mais la femme, en comparaison de l’homme, est scandaleusement libre dans la société actuelle ! Elle n’est soumise à aucune des obligations qui mangent la vie du mâle… Elle est libre comme le moineau, — et aussi paillarde, ce qui fait que le mâle ne proteste pas contre ses privilèges.
Les Ballades, toutes en la forme italienne traditionnelle1, sont de poésie tendre, sensuelle ou philosophique ; le vers y supporte bien ses chaînes rigoureuses et, malgré quelques artifices, paraît pur, sans surcharge d’épithètes ; je l’aimerais mieux sinon « libre », du moins un peu plus libre et moins soucieux de rivaliser avec l’ingéniosité des trécentistes. […] Les femmes qui, dans les tableaux de notre Vecellio, étalent bravement Sous une courtine pourprée… Dans sa pâleur mate et dorée Un corps vivace où rien ne ment, ne sont pas des courtisanes, mais de libres et nobles dames qui faisaient l’amour selon leur bon plaisir, non par métier. […] C’était aussi un homme d’une volonté admirable et d’une originalité farouche ; il n’y a peut-être pas eu une autre créature humaine aussi personnelle, aussi différente du troupeau que ce saint qui, méprisant tout ce qui n’était pas l’amour pur et la charité absolue, vécut tel qu’un pauvre pour vivre libre.
Aujourd’hui encore les Italiens vivent plus dans la rue que dans les maisons ; ils préfèrent, pour traiter les affaires, l’air libre aux locaux fermés. […] « Pages libres » (30 janvier). […] L’Italie, où prospère aujourd’hui dans toute sa vigueur de méthode nouvelle la science de la statistique, ne peut manquer de constater la largeur de cette hospitalité si libre qu’on a même pu parler d’envahissement. […] Entre ces deux extrêmes, il y a le nombre innombrable des œuvres intermédiaires, des œuvres éphémères, telles que le « libre cénobite » en saurait choisir pour la condensation livresque qu’on lui propose. […] Maintenant qu’elle est « grande et libre », après l’holocauste de l’innocent, elle ne redoute point Thésée.
Nous sommes en face du plus caractérisé des libres penseurs. […] Un homme libre prend son point d’appui en lui-même et s’offre en point d’appui aux autres. […] Cependant l’œuvre de paix s’accomplira par le libre jeu des consciences. […] L’un a aujourd’hui atteint son but, puisque toutes les professions libres sont ouvertes aux femmes. […] Le poète ne sera plus libre.
Mario Schiff, « rester libre de créer les mots ou les expressions qui lui seraient nécessaires. […] Au même moment, les canons du Lido, de l’Arsenal, et tous ceux qui défendent les ports ouverts sur la mer libre tonnèrent. […] avec toi… car je t’aime, Zaratto… Tu m’aimes… tu me délivreras… Tu as entendu cette femme prononcer de semblables phrases, Giorgio… toi qui as eu ton existence d’homme libre et heureux métamorphosée par son seul aspect ! […] Elle est libre, pour les processions, es tournois et les foires. […] La prosodie des premiers poètes est libre, et assez révolutionnaire, car elle veut se rapprocher de la cantilène populaire, des complaintes et des conversations au coin du feu.
Le fils s’en va, avec sa femme, il vit dans la chaumière d’un vieux pâtre, un philosophe qui ne veut rien pour soi-même et qui se contente de sa libre pauvreté. […] Rustelli, un jeune artiste de grand avenir, avait sculpté pour les quatre coins de la fontaine monumentale de la Piazza Termini quatre superbes Naïades en bronze, d’un style libre et puissant. […] Comme avec les progrès de notre civilisation, notre division du travail et la répartition des salaires, y compris la bourgeoisie de Monsieur Loubet, nous entendons de mieux en mieux le libre échange du pittoresque, nous envoyons des études sociales habilement torchées à des gens qui nous retournent des portraits individuels supérieurement peints et, par politesse, nous admirons, mais sans saisir pourquoi, décidément, ce qui demeure du talent, du savoir-faire, chez nous, chez des gens peut-être plus naïfs, est du simple génie. […] Son livre, qui commence fort justement par un portrait peint, est aussi un portrait écrit, portrait minutieux et complexe, d’une touche très intelligente et très libre, avec, pour fond à la vie de l’homme, la vie du temps en sa variété et son pittoresque, en ses personnages nombreux et singuliers. […] Et, toutefois, l’œuvre littéraire doit être jugée à part : elle a sa raison d’être, ses mérites, son but : ici le poète, libre des entraves de la scène, suivait son inspiration dramatique et traçait d’une main sûre les lignes de ce qui, plus qu’une simple ébauche, est déjà un tableau.
Ainsi « À la sortie d’Égypte, Israël devint sainte et libre, c’est-à-dire à la sortie du péché, l’âme devient sainte et libre. » La nature veut que nous allions du mieux connu au moins connu : si le littéral n’est pas entendu, l’allégorique restera obscur, le moral incertain et l’analogique insaisissable.
La libre spéculation religieuse n’en fut pas diminuée ; mais elle ne trouva pas d’écho dans les corps religieux, dominés avant tout par la préoccupation de l’orthodoxie littérale et formelle ; et le terrain lui a pour ainsi dire manqué pour se traduire en vastes mouvements collectifs et prendre forme dans les doctrines et dans les rites. […] Son succès est dû à cet effet social, et non à des recherches théologiques ni à des exégèses plus ou moins subtiles ; 5° Dans un milieu imbu de principes autoritaires, une religion de libre examen peut être utile ; dans un milieu tendant à l’anarchie, une religion autoritaire est indispensable pour empêcher la dissolution de la société.
Libre et fort, Claude a vagabondé par ce pays sans en rien voir, sans comprendre, sans être ému : il n’y avait pas d’église à Chamage. […] Il faut qu’il leur donne libre essor : et elles sortent pêle-mêle, il les écrit telles qu’elles se présentent, associées fortuitement au gré de son cerveau surexcité. […] Bicornide se recula pour laisser libre le sentier qui descendait à la mer ; mais les autres restèrent immobiles derrière lui, rangées en demi-cercle. […] — Pourquoi ne me laissez-vous pas libre ? […] Envers le premier je ne suis pas suspect de flatterie et je peux donc laisser libre cours à mon admiration pour l’Ode au nouveau roi, l’Ode pour la mort d’un destructeur (c’est Nietzsche, mais pourquoi destructeur ?)
Là, il crie, il enseigne ; avec toute sa violence de libre poète républicain, il cherche à impressionner l’âme plus profonde des nouveaux Italiens. […] C’est le sonnet au Bœuf : Je t’aime, ô Bœuf dévot ; et un sentiment doux De vigueur et de paix tu répands dans mon cœur, Soit que solennel comme un monument Tu regardes les champs libres et féconds, Soit qu’au joug te courbant content, Tu secondes l’œuvre agile de l’homme. […] Mais chez Hugo, — ainsi que chez Leconte de Lisle, le poète des Poèmes barbares, avec lequel Carducci présente des analogies d’esprit libre, fier et puissant, et de frappantes analogies d’œuvre qu’on est même arrivé à lui reprocher comme un plagiat — le pathos de l’histoire est immense, car l’histoire est pour lui sans borne, est dans l’âme légendaire de tous les siècles, tandis que pour Carducci l’histoire est une : Rome.
L’harmonie était née et, avec elle, la « forme » affranchie des formules, libre d’en user, mais non assujettie aux procédés successifs de l’« imitation », indispensables jadis à l’inspiration monodique. […] Même dans ses airs de coupe et d’allure italiennes, il la fait plus ample, plus libre ; ailleurs, plus profondément expressive, plus dramatisée ; mais toujours elle reste « lyrique ». […] Est-ce pour cela que les jeunes négligent le roman, cette forme de littérature superbe, libre, indépendante ? […] Esprit indépendant et libre, il vivait en bohémien à Turin, où le directeur de la Nuova Antologia le rencontra un jour et lui confia la rédaction littéraire de cette importante revue, ce qui absorbe presque totalement son activité. […] Les deux poètes, attirés par l’instinct de leur race vers ces « sentiers obscurs de la mer » dont parlait Pindare, ont souvent porté leur observation sur la vie des marins et des pêcheurs : ils y retrouvaient quelque chose de leurs propres émotions, de leur goût pour l’existence rude, saine et libre des flots.
Le marquis n’eût pas montré tout à l’heure cet air libre, dégagé, content, s’il avait nourri quelque souci à ce sujet. […] Sa fille et moi le lui demandâmes ; ici nous nous sentions plus libres que là-bas, où nous aurions retrouvé toute la société. […] Quelles minutes celles où, libres enfin de nous-mêmes, elle m’ouvrit ses bras en me tendant sa bouche ! […] Je suis libre ! […] Il est l’homme le plus libre du monde, il ne craint personne.
Une âme fermente Dans la nuit, plus libre dans l’air. […] On peut certainement être conseiller municipal ou académicien, on ne fait pas partie de la libre phalange. […] On avait souhaité un pays vraiment libre, une sorte de république fédérale où toutes les régions du pays se fussent développées selon leurs tendances propres, et l’on aboutissait à une centralisation artificielle amenant le pouvoir aux mains d’une bureaucratie ignorant les besoins réels de la population et installée à Rome. […] Ces esprits libres, bien qu’ils constituent comme partout l’exception, sont relativement nombreux en Italie, je le dis à l’honneur du pays. […] Le Groupe Libre (International Art Galerie) [extrait] Gustave Kahn.
Raphaël, par d’exquis encorbeillements de lignes, par une afféterie que nous voyons s’affadir selon la faiblesse de ses imitateurs, a été le grand oracle et le modèle ; mais non point en ce que son immense génie a de libre, d’imposant, de grandiose ; mais en ce qu’il emprunta de l’art antique : il s’en est suivi que l’art antique, très propice à l’inspiration des trois maîtres les plus éblouissants de la Renaissance, a été proclamé la seule vraie, la seule bonne école de l’art, et nécessaire à son équilibre comme à sa connaissance. […] Non, il ne fut jamais vulgaire, plat, lourd, grossier dans son intensité ; non, messieurs les rhéteurs, il fut libre, il fut fort.
Dès les premiers croquis de si libre allure et de si personnelle vision, la famille gronda. […] Le cabotin raté est pris un soir, dans la rue, lamentable, éreinté, loqueteux, avec cependant une libre allure de bohème qui défie la mauvaise fortune. […] Guillaume Ferrero ; mais l’Italie vraie n’est pas non plus celle que suppose cet écrivain ordinairement plus hardi ; l’Italie vraie est celle qui voudrait vivre en paix, dans ses rizières ou sous ses orangers, sans roi, sans bersagliers, sans caporaux, avec seulement quelques braves carabiniers d’opéra-comique, beaucoup de musique, des fêtes, et la joie d’être libre, de penser à vivre et non à tuer.
Si vous êtes tous libres, Messieurs, nous dînons ensemble. […] — Je ne vous appartiendrai que libre, dit Aurora. […] Vous êtes libre… ? […] Elle est libre ! […] » et elle murmura encore : « Je ne serai à vous que lorsque je serai libre !
J’ai trouvé Livia libre et plongée dans l’ennui.
C’est la réaction de l’intelligence humaine de plus en plus libre, contre des formules et des formes encore arriérées ; c’est le désir de conserver l’essence du sentiment religieux sans l’amoindrir et l’avilir dans des rites auxquels, désormais, notre culture répugne.
[Le Salon de la Libre Esthétique, extrait] Georges Eekhoud. […] Lucini une trempe d’artiste original ; ses défaillances sont l’effet de sa jeunesse ; d’ici à quelque temps, il marchera franchement, libre des préjugés d’école, en suivant sa fraîche inspiration. […] Cavallotti était un homme qui aurait pu marcher libre et tout seul. […] Qu’ils se jugent entre eux, qu’ils se condamnent les uns les autres, selon leurs usages secrets, mais qu’on ne soumette jamais à leur appréciation les actes et les idées des hommes libres.
Sans se mêler à la foule guerrière, ils regardèrent tous deux éclater et s’apaiser la révolution qui faisait « libre » leur patrie. […] Il était majeur, libre, ruiné. […] Puis, des forêts et des troupeaux surgirent ; il y eut des frétillements dans les eaux et dans les vents, et ce fut l’harmonie des libres individus. […] La tragédie de d’Annunzio est écrite en vers, en vers d’un rythme libre et parfait. […] En Italie, Gabriele d’Annunzio, lui seul d’ailleurs, a su faire de beaux vers libres Aujourd’hui, M.
Si l’on reproche à Léonard son servilisme d’abord, ensuite son infidélité intéressée, à l’égard de ses protecteurs, on oublie les actes d’obéissance de Michel-Ange, et l’on oublie surtout que les rapports extérieurs d’un homme de génie ne doivent être envisagés qu’au point de vue des bénéfices qu’ils apportent au libre épanouissement du génie même.
Faut-il rappeler les enseignements qui sont donnés, en France, au Musée Guimet, à l’École pratique des Hautes Études, au Collège de France, à l’École d’Anthropologie, au Collège Libre des Sciences sociales, à l’École des Hautes Études sociales, dans les écoles confessionnelles, dans nos diverses Facultés, et particulièrement la création récente, à la Sorbonne, de plusieurs chaires d’histoire religieuse ?
Clemenceau : en tête des numéros des 20 et 23 novembre 1917 de l’Homme Libre ont paru deux articles intitulés « le Désastre italien » et qui exposent les faits avec cette précision et cette netteté que donnent la connaissance de la question et la compétence dans la matière : on n’y trouve pas un mot de la légende dont M. […] J’ai pris la peine de lire les deux très intéressants articles de l’Homme Libre sur lesquels s’appuie M. […] L’Angleterre s’est peu à peu débarrassée de ses préjugés marchands, et elle est passée, de la politique de protectionnisme au régime de la porte ouverte, comme de l’idée d’empire à celle de la libre communauté. Plus d’impérialisme expansionniste, mais union ; plus de maîtres ni de sujets, mais une seule famille, de race et d’idéal identiques, dont les membres, libres et animés de l’esprit individualiste, vivent chacun leur propre vie, suivent leurs intérêts particuliers, disposés, à l’heure du péril commun, à se retrouver unis et à mourir sur un même champ de bataille, citoyens d’une seule patrie. […] Il y demandait l’union de tous les Serbes, Croates et Slovènes en un État libre et indépendant.
Dans tous ses héros et ses héroïnes, Ibsen représente en général le contraste entre la volonté de l’homme libre et l’esclavage des habitudes et des conventions sociales. […] La folie et la misère guettent toujours la vie d’un poète libre, d’un artiste épris uniquement de son art ab imo corde. […] Domenico Milelli je ne parlerai pas sans angoisse, car j’ai connu le sort misérable de cet homme doué cependant d’un fort et libre talent. […] Mais la volonté de l’Italie n’est pas d’être guelfe ou gibeline sous des rois ; elle veut être indépendante et libre. […] Antonio Fogazzaro, ou de quelque autre de ces Maîtres, dont l’Esthétique apparaît de plus en plus inadéquate aux instincts plus libres, je dirais presque plus nouveaux, des générations qui montent.
Benelli est sur la voie juste et qu’il peut y marcher longtemps, de plus en plus sûr et libre. […] Pascoli, plus fort et plus libre, peut semer dans ses vers ces audaces de pensée et de forme vers lesquelles son talent d’artiste exquis est irrésistiblement attiré. […] Ce Jean Laforgue, selon ses idées du style élégant, corrigea le français vigoureux, bien qu’incorrect et mêlé d’italianismes, de Casanova ; il supprima des passages qui, au point de vue moral ou politique, lui semblèrent trop libres, il changea les noms de certaines personnes ou remplaça ces noms par des initiales. […] Nous traversâmes à toute bride la grande place pleine de gens venus pour le marché du lundi ; des ustensiles, des poteries, des légumes en tas par terre, sur les pavés inégaux, jusqu’à la grand’porte du château, laissaient libre à peine le passage de la voiture.
Giulio Orsini s’exprime au contraire dans une prosodie rapide, libre, vigoureuse, où la vie humaine et la vie végétale se fondent joyeusement dans la vision de la vie universelle.
Il a dédaigné la réclame, les querelles des littérateurs, les mesquinités de la vie publique, le bruit de la foule, les admirations des snobs, les jalousies des impuissants ; il a vécu et il vit libre, seul, et son travail est toute sa vie. […] S’il y a un domaine où il faut user, à chaque minute, du libre examen, c’est le domaine scientifique. […] La tête de la Vierge, un peu large, très simple, reproduit les traits habituels du type féminin des peintres flamands : l’ovale puissant, la saillie des pommettes, le gonflement des paupières supérieures, l’ampleur du front en dôme, entièrement libre ; et les cheveux épandus jusque sur les épaules, forment au visage et à la poitrine un cadre sans recherche : à peine ondulent-ils en accompagnant la ligne droite du manteau.
Il est tout à fait libre sans tomber dans les trucs extérieurs et typographiques du futurisme ; il est dans la ligne maîtresse de la poésie moderne. […] Les uns se contenteraient avec Trieste et l’Istrie de garanties sur la côte dalmate, et, tels les Vénitiens, regardent l’Adriatique comme le libre chemin de l’Orient. […] Quelle que soit la forme politique qu’obtiennent après la guerre les différents éléments slaves à l’est de l’Adriatique, il est évident que ceux-ci désireront avoir libre accès à la mer. […] Si les troupes austro-allemandes s’étaient bornées à des attaques frontales depuis la coupe de Plezzo jusqu’à Monfalcone sur la mer, et si les troupes italiennes avaient eu la certitude que les hautes vallées dont les routes conduisaient sur leurs lignes de communication étaient libres de tout ennemi, des fléchissements se seraient peut-être produits en certains points du front, mais sans entraîner son disloquement général. […] Les Allemands à Bellune et demain peut-être à Trévise, à Vicence, à Padoue, à Venise, merveille du monde… Tout homme, si neutre qu’il soit, s’il est capable d’une pensée libre, doit frémir en son âme et souhaiter que l’Italie, dans ces plaines où triomphèrent ses armes et celles de la France en 1859, retrouve son souffle, sa vie, sa liberté.
La promesse de Napoléon III, « L’Italie libre des Alpes à l’Adriatique », n’avait pas été accomplie.
. — Sfinge : La Vittima Deux femmes, Mmes Sibilla Aleramo et Sfinge, font paraître deux romans qui présentent des analogies très grandes, et qui, développés dans des circonstances étrangement analogues, tendent à la création d’un type de femme libre, consciente, maîtresse de sa volonté et de sa force.
Sur ce point l’accord est général entre les esprits libres. […] Les Italiens voudraient avoir les mains libres du côté de l’Abyssinie et profiter des avantages que les Abyssins ont concédés à l’Angleterre et à la France en haine de l’Italie (il s’agit notamment du chemin de fer de Djibouti à Addis Abeba).
Une chaise était encore libre auprès d’eux et je m’y installai.
Oubliés aussi les ethnographes italiens dont au moins l’attitude indépendante et libre vis-à-vis des problèmes religieux est absolue. […] Les balcons où pendent toutes sortes de verdures et de longs rideaux flottants du bas en haut, partout, donnent à l’air un passage libre, dans lequel les chevaux semblent trouver un plaisir infini à se précipiter avec la voiture légère qu’ils emportent fièrement [avec leurs conducteurs immobiles comme des statues. […] Tous deux riches, libres, heureux, s’adorant, également jeunes et beaux et passionnés, qui ont dirigé leurs pas vers Venise pour exalter encore leur amour. […] Il suffira d’en rappeler les idées maîtresses : une revendication en faveur de l’Humanisme opposé à la Réforme comme véritable initiation à la libre pensée, une pénétrante analyse de la manière philosophique de Léonard qui, d’une façon toute spontanée, pratique à la fois la méthode expérimentale aujourd’hui adoptée par le plus grand nombre des Occidentaux et la méthode analogique vers laquelle, selon M.
Il y a une tendance générale à voir le monde extérieur selon un nouvel idéalisme basé sur la vie de la matière, et à exprimer cet idéalisme par une technique libre et individuelle qu’on appelle : divisionnisme des formes et compénétration des plans. […] La situation privilégiée des agents diplomatiques près le Vatican n’est pas imposée, mais volontaire et libre.
Souvent, en modelant une draperie, ou un bras levé, ou des cheveux jetés en arrière, il lui venait quelque chose de la manière plus libre et de l’humanité plus noble de l’âge qui suivit.