Cet utile travail est complété par une savante étude iconographique de quatre tableaux (du Louvre, de Besançon, Colmar et Montpellier), reproduits à la fin de la brochure et dont l’interprétation valait d’être fixée. […] On sait que le monde savant et le monde artiste font depuis quelques années des démarches auprès du gouvernement italien, afin de pousser le plus possible les fouilles d’Herculanum. […] Dernièrement, le gouvernement italien a accepté de reprendre activement ces fouilles et de se charger de tous les frais, que des savants étrangers voulaient partager avec l’Italie.
L’historien et le lettré peuvent escompter quelques-unes de ces trouvailles qui dédommagent amplement de sa peine un esprit curieux ; j’ai fait, pour ma part, au cours de cette existence mouvementée, plus d’une rencontre inattendue et qui reste neuve, même après les savantes études critiques auxquelles ont déjà donné lieu les œuvres de Casanova. […] La vie prodigieuse des sens, les jeux variés du corps, la savante ou brutale harmonie des caresses, la préoccupation constante, exclusive, de la femme et de l’amour, tels sont les motifs essentiels qui dominent son œuvre : ils sont de ceux que l’observation personnelle ne suffit pas à entretenir ; il y faut une documentation plus riche, plus humaine aussi. […] La nécropole du Palatin intéresse tous les savants. […] La maison d’Auguste, maintenant que la villa Mills, jusqu’ici demeure de religieuses, a été ouverte au public, attire vivement l’attention des artistes et des savants.
A-t-il les qualités essentielles du savant : sait-il observer les phénomènes patiemment, minutieusement, exactement, complètement ? […] Tout ce qui préoccuperait d’abord un savant ne le préoccupe pas du tout. […] Incontestablement Lombroso n’est pas un avant, et aucun véritable savant ne le considère aujourd’hui comme tel. […] Les livres de ces « vulgarisateurs » ont beaucoup plus de lecteurs que ceux des vrais savants : ils forment la principale pâture intellectuelle de la bourgeoisie « instruite ». […] « On est très satisfait de ses desseins, ils sont purs, savants et corrects, mais ne sont-ils pas dessinés avec trop peu d’arrondissement et d’effet ?
Notre jeune chercheur consulte les plus savants généalogistes du pays blésois : M. […] Quelle captivante figure que cette Sofonisba Anguissola, qui eut une grande réputation de charme et presque de beauté, dont les musées et les collections possèdent des portraits si savants et si précis, qui mourut aveugle, hélas ! […] Vanité : la science, vue en certains savants, est une parade assez vulgaire. […] Il n’y a pas de science ; il n’y a que des savants. […] L’éminent savant bornera à cette liste, d’ailleurs importante, ses recherches de l’année scolaire 1902-1903.
Le spiritualisme n’est peut-être pas une maladie sans remède, mais elle est tenace, et la science en viendra à bout d’autant plus difficilement que la plupart des savants, gens tout aussi médiocres que les autres, en sont eux-mêmes atteints très gravement. […] Découverte en 1878, elle est presque ignorée du public, mais les savants ont beaucoup disserté déjà à son sujet, sans pouvoir se mettre d’accord ni sur ses origines ni sur ce qu’elle représente.
Une grande maladie attire à elle et concentre les efforts du savant. […] Sa famille ruinée, l’amante qu’il aime d’un terrible amour de névrosé et qui l’abandonne pour qu’il soit heureux sans elle, enfin les recherches du savant, sa lutte âpre et son triomphe composent les trois étapes d’un homme qui sait vouloir, qui sait surtout se donner.
S’est-il laissé influencer, ainsi qu’il le prétend, par les jugements de quelques savants italiens qui adoraient le Tasse et méprisaient l’Arioste ? […] Celui du savant Haller lui inspire une réflexion qui n’est pas dénuée d’esprit et qui termine assez vivement l’entretien. Avant de se rendre aux Délices, Casanova s’était arrêté à Morat et de là avait été rendre visite à Haller dans sa propriété de Roche ; sachant que son hôte se disposait à visiter Voltaire, Haller ne s’était pas refusé le plaisir de juger son confrère avec plus de franchise que de bienveillance : « M. de Voltaire, avait-il dit, est un homme qui mérite d’être connu, quoique, malgré les lois de la physique, bien des gens l’aient trouvé plus grand de loin que de près33. » Plus discret, ou plus habile, Voltaire rendit hommage, devant Casanova, au savant qu’il aimait pourtant peu : « Il faut se mettre à genoux devant ce grand homme, déclare-t-il avec emphase
On sait en quelle estime Frédéric Nietzsche tenait le savant professeur bâlois, auteur de la Civilisation en Italie au temps de la Renaissance. […] Bari Il y a en Italie quelques maisons d’éditions particulièrement consacrées à la savante vulgarisation des œuvres de culture générales.
Voici un excellent chapitre d’histoire littéraire, Érasme en Italie, amusant et savant, gonflé d’anecdotes aussi bien que de références et de documents. […] Il y a deux ans il publiait un gros volume, l’Amore (Milan, Galli édit.), quelque peu trop lourd et trop savant, à vrai dire, mais qui doit lui avoir coûté bien des recherches et des fatigues. […] Ici l’auteur, qui est un savant et d’une renommée européenne, nous sert les paralipomènes de ses recherches ; la littérature lui doit déjà une Physiologie de l’Amour et ces deux volumes Gli amori degli uomini qui ont eu un succès tapageur. […] Il y a des occasions où tous sentent un besoin insupportable de devenir des savants : c’est généralement, lorsque la science est un peu cochonne. […] Appuyé sur les travaux archéologiques de M. de Rossi et du comte de Richemont4 qui explorèrent laborieusement les catacombes de Rome, le savant abbé en tira un traité d’histoire religieuse, et de nouveau raconta « la conquête du monde romain au profit du Christ par ses apôtres et leurs successeurs, la fondation de l’Église chrétienne qui est notre mère, et enfin la vie d’une sainte que nous vénérons sur les autels ».
Ce dernier marque son arrivée à un art plus savant et réfléchi. […] Littérature savante Malgré la guerre, la littérature qu’on peut appeler « savante » ne chôme pas en Italie. […] On y trouve tout ce qu’un savant peut désirer : des expositions très claires, des citations textuelles, de riches bibliographies. […] La guerre a changé cet état de choses ; l’Italie a mis sous séquestre le laboratoire de Naples, et a confié à des savants italiens sa direction. […] À ce sujet, il faut lire le fort intéressant appel aux savants, de M.
Je l’ignore ; mais je sais qu’en Espagne il n’y en a pas, et rien ne permet de prévoir le jour où des savants même non officiels s’occuperont de questions de cet ordre. […] Que d’honnêtes gens, savants ou non, voient l’idéal dans des compromis entre la science et la religion, c’est là affaire personnelle. […] On en retrouve trois, repris dans un ouvrage très savant et très sûr. […] Figure-toi qu’on veut la forcer à jouer dans un théâtre consacré d’ordinaire aux singes et chiens savants. […] Oriani aurait chanté la gloire du grand effort humain accompli par un prince de sa race, tandis que les savants de l’expédition se seraient attardés dans leurs observations.
Le critique n’est pas un magistrat, c’est un savant qui dissèque et qui montre. […] Émile Gebhart ; après les travaux de reconstruction de tant d’esprits passionnés et savants ; après la magistrale étude de M. […] Le type du « Chourineur » d’Eugène Sue, les Rougon-Macquart, posent devant l’objectif du jeune savant. […] Sighele n’est qu’un savant. […] Bonmartini était clérical et réactionnaire ; les Murri, comme aussi la classe lettrée et savante qui est la leur, passaient pour socialistes.
Les problèmes physiologiques les plus graves et les plus séduisants y sont traités en fantaisiste savant et charmant. […] La librairie Plon a publié, de Mme Jean Carrère, la traduction d’un des ouvrages du savant allemand Gregorovius, Rome et ses environs, tableaux déjà anciens, car ils vont de 1854 à 1875, mais dénotant que le savant historien de la Corse et des Tombeaux des papes Romains (traduc. de F. […] Carducci a fait beaucoup de mal, en ce sens, au plus doué, au plus savant, au plus vigoureux des jeunes poètes actuels. […] Son auteur est un savant célèbre habitué aux méthodes scientifiques les plus sûres. […] Enrico Corradini, apôtre fervent et savant d’un parti nationaliste italien et auteur d’un remarquable roman, la Grande Patrie ; à part aussi quelques jeunes, tels M.
Ce professeur Alberini considère en toute bonne foi sa rébellion comme la dernière parole de la liberté individuelle, il n’y a qu’un culte pour la Raison et pour la Science, et il élève ses fils, un jeune homme et une jeune fille, dans cette religion matérialiste pour que rien ne vienne les troubler de tout ce qui est surnaturel, mystique, transcendantal ; l’ex-prêtre vit paisible, donnant des leçons de littérature aux élèves d’un Institut et écrivant quelque livre savant. […] Il a fondé des établissements industriels, il a bonifié et cultivé des terres, il a amassé des richesses dont il fait un usage sobre et savant. […] Chaque fois qu’un artiste français fabrique de l’amour, on peut être sûr que ce n’est pas ardent et que ça ne brûlera personne ; c’est de la mécanique et presque toujours une sorte de technicité obscène qui se voile, cérémonieusement, de phrases singulièrement savantes, car l’impuissance génésique se mesure souvent à la puissance… du métier. […] Le mélange savant de cette époque nébuleuse et des passions qui nous hantent, aujourd’hui encore, nous autres les fils de la civilisation la plus recherchée, — produit une impression étrange et pleine de saveur. » En conclusion, M.
Klaczko est un esprit sagace qui vaut surtout par des qualités solides de critique savante, pondérée et élégante. […] Un autre jeune homme, riche, savant, poète et socialiste. […] Les leçons de guerre de Braccio di Montone n’avaient porté de fruits, et sa cour était le rendez-vous des artistes, des poètes et des savants. […] Lombroso reste le type de ces savants brouillons, hâtifs et superficiels, auxquels on ne peut reconnaître qu’un mérite d’agitateur. […] Désireuse seulement de maintenir les populations dans une ignorance salutaire, la Sérénissime République respecte ses coutumes orientales et sauvages : pour empêcher les jeunes gens d’aller s’instruire en Italie, elle avait inventé de vendre des diplômes que les moins savants acquéraient moyennant une redevance fort modique.
Casanova, très savant dans les sciences exactes, très instruit, très lettré, très voltairien, a pratiqué la cabale toute sa vie. […] Jal traite sans ménagement les commentateurs et les traducteurs de Virgile qui n’ont point tenu compte de la savante exactitude du poète. […] À propos des termes nautiques de Virgile, le savant M. […] Et voilà pourquoi son livre est non seulement quelque chose de très savant, ce qui est peu, mais encore quelque chose de très vivant, ce qui est tout. […] Il n’y regarde pas de si près, et leur mélange n’est pas aussi savant que le voulait Cellini.
Dispersion de la collection Rodolphe Kann [extraits] […] On aurait peut-être pu retenir quelqu’un des merveilleux Rembrandt qu’étaient le Portrait de Titus, le Portrait d’un savant, le Christ et la Samaritaine, ou le suave profil de Giovanna Tornabuoni par Ghirlandajo, ou l’Escarpolette de Fragonard, sans doute le chef-d’œuvre de ce peintre. […] — Parmi les primitifs italiens et flamands, outre le Ghirlandajo mentionné plus haut, on admirait, présentés dans un cadre exquis, des fresques de Luini, des tableaux de Benozzo Gozzoli, Andrea del Castagno, Giovanni Bellini, Dirk Bouts, Rogier van der Weyden, Memling, Gérard David, etc
Elle est d’une beauté savante et sévère : on ne parvient à la goûter que par l’étude ; elle a besoin d’explications et de commentaires ; elle ne peut être populaire, ou même comprise, que dans un pays comme l’Italie, tellement imprégné d’histoire que les plus ignorants mêmes y subissent l’emprise du passé.
Isidore Liseux, mort récemment dans la misère ou presque, après avoir donné aux curieux de belles et soignées éditions des Ragionamenti de Pietro Aretino, du Manuel d’Érotologie classique de Forberg, cette amusante compilation d’un savant allemand, où toutes les sanies des civilisations grecque et romaine se trouvent classées et cataloguées avec la patience d’un enthomologiste et la naïveté d’un clerc ; et enfin de tous les petits conteurs italiens, sans oublier l’excellent texte, que l’on peut considérer comme définitif, des Dialogues de Luisa Sigea. […] Leur littérature — si l’on excepte Fogazzaro, Verga, la Serao — ressemble un peu à ces vins savants où les uns goûtent et les autres déplorent la totale absence de la saveur du terroir.
Avec une compétence parfaite et dans un langage clair, le savant professeur de l’université de Turin expose les plus importants d’entre les problèmes d’approvisionnement, de crédit, de taxation des denrées alimentaires, de concurrence, etc. […] Érudits, savants, techniciens se sont efforcés d’exposer au public en un langage clair, accessible à tous, les problèmes multiples que soulève la guerre. […] D’autre part nous estimions peu louable ce que nous voyions et voyons encore faire un peu partout (et en France non moins qu’en Allemagne) par quelques savants éminents, à savoir : employer les concepts scientifiques à soutenir telle où telle thèse politique contingente, à défendre ou à attaquer tel ou tel peuple : ils s’imaginent certainement faire ainsi œuvre de bons citoyens, de bons patriotes et de fidèles serviteurs de l’État. […] — ou comme l’application que Bergson a faite de sa théorie de la mécanicité à l’État-major allemand et de celle de l’élan vital à l’État-major français ; — ce n’est pas là rendre service, mais faire honte à la patrie, qui doit pouvoir compter sur le sérieux de ses savants comme sur la pudeur de ses femmes.
On parle pour ce travail d’un jeune écrivain qui s’est fait connaître par de savantes et originales études sur la Renaissance et sur le xviiie siècle en Italie.
Nul ne fut si savant et si vigoureux observateur ; nul aussi n’a fait pareillement rayonner sur un visage l’immortalité de l’âme. » Lettres italiennes Luciano Zuccoli. […] Galilée était un véritable savant. […] « Outre ces quatre lithographies, il en est une série d’autres, aux titres mystérieux et terrifiants : “Araignée en pleurs”, “le Masque de la mort rouge”, “Embryons et polypes”, “Désespérance”, “Étrange jongleur”, “l’Idole astrale”, “Dans les boues primordiales”, “le Crâne béni” et d’autres semblables, pour lesquelles Redon a recouru aussi bien aux fantomatiques larves de la Magie qu’aux formes inconnues des infusoires et des bacilles, révélées aux savants par le microscope. […] Nous le voyons jetant sur le papier tout ce qui lui vient à l’esprit, pour son amusement et certainement sans la moindre pensée de publication ; engageant de savantes controverses ; écrivant des traités sur d’obscurs problèmes mathématiques ; composant des comédies pour être jouées devant les voisins du comte Waldstein ; écrivant des vers en deux langues, avec, à vrai dire, plus de patience que de succès ; composant des dialogues philosophiques où Dieu et lui-même étaient les interlocuteurs, et tenant à jour une correspondance étendue, à la fois avec des hommes distingués et des femmes délicieuses. […] Il ne faut par exemple rien moins à un Grigoresco que ses souveraines qualités de plein air, de distinction naturelle, de pureté, de naïveté savante, pour être amené, lorsqu’il évoque les silhouettes idylliques de ses pastoures des Carpathes, à réaliser une synthèse de poète, une œuvre de haute envergure, toute imbue de la poésie du sol natal, quelque chose enfin qui fasse penser à une sorte de Virgile roumain.
Un à un, il avait choisi dans l’histoire littéraire de l’Italie les hommes les plus typiques, les temps les plus significatifs, les œuvres les plus représentatives, et il les avait illustrés de sa prose savante et ardente, sa prose musclée, aux attitudes de perpétuel combat, sa prose athlétique. […] Mais leur œuvre est sans conteste celle des plus forts « illuminés » italiens, englobés dans cet énorme et savant mouvement spiritualiste qui renouvelle toute la philosophie, toute l’esthétique et toute la jeune littérature du monde, et qui tend à la nouvelle affirmation morale et religieuse, dont nous poursuivons l’aspiration dans tous les domaines de notre esprit libéré.
Cette traduction, qui suit avec une savante et efficace souplesse l’original, est due à MM.
Je me suis aperçu que j’avais autre chose que de l’admiration pour ce savant universel, pour le mathématicien, l’écrivain, le philosophe, le lettré, l’érudit, j’aimais l’homme, et Henri Roujon a bien deviné le lien qui nous unissait. […] Apollinaire termine sa savante et amusante notice, en souhaitant que les érudits italiens parvinssent « à éclaircir un texte très agréable à la vérité, mais rempli d’allusions à des événements, à des coutumes, à des personnages dont le public n’a pas idée aujourd’hui ». […] Il faut reconnaître à l’auteur une connaissance approfondie de son sujet, et une vaste érudition pour tout ce qui regarde Dante et son œuvre ; de même, il connaît admirablement les travaux de ceux qui l’ont précédé dans ce domaine, et son savant ouvrage, qui n’est jamais touffu ni superficiel, restera une contribution importante à l’étude de Dante et de la Divine Comédie. […] Des écrivains, peu ou point expérimentés, ont inventé les femmes bien modernes, les jeunes filles savantes, scientifiquement vierges ; mais instruites de tout ce qui peut être mis autour, elles se promettent, se reprennent et se déprennent avec une habileté d’équilibristes japonais. […] D’autre part, toutefois, je dirai, écrivant sous l’impression de cette lecture, que Machiavel ne donne pas non plus tellement au « goût de la haute cruauté, de la férocité savante et aussi du paradoxe » les satisfactions qu’a cru trouver la fatuité intéressée de Stendhal.
. — « Ceci nous explique, ajoute Theophilo Braga, comment le genre pastoral, développé ensuite par des écrivains savants, naquit de la persistance d’une tradition nationale ; la forme que lui donna Bernardim est antérieure à l’imitation directe de l’Italie, introduite par les poètes de l’école de Sà de Miranda. » […] Lettres hongroises.
C’est, du moins, ce qui ressort d’un récit publié dans Le Jugement des savants sur les principaux ouvrages des auteurs par Adrien Baillet, revu, corrigé et augmenté par La Monnaye (Paris, 1722). […] C’est là que siégeaient les savants qui rêvaient du rétablissement du Saint Empire Romain Germanique avec Guillaume II prenant la couronne de Charlemagne. […] Pareto, qui parle non seulement du point de vue logique, mais aussi, et gravement, du point de vue historique, et mis en lumière combien était offensante pour l’Amérique la thèse du savant collaborateur de la Rivista d’Italia. […] Galletti, qui lui a succédé dans la chaire de littérature italienne à l’université de Bologne, a consacré un essai très savant et très étendu à l’Arte e la Poesia di G. […] On sait peut-être qu’on employait indifféremment en Italie les formes : Adigeri, Aldighieri, Adhegerii, Aldegerio, Adecherio et autres analogues, ce qui induisit l’excellent Baillet, en 1686, dans ses Jugements des Savants, à commettre cette phrase amusante : « Dante Alighieri, ou Alghieri, Florentin, que nos auteurs appellent quelquefois d’Audiguier… » Mais, à l’époque de Baillet, on se permettait couramment de franciser les patronymiques, sans nulle arrière-pensée de tendancieux chauvinisme, et la phrase ci-dessus n’entend pas affilier Dante à la lignée de Vital d’Audiguier, dont Michel de Marolles cite un beau sonnet dans la manière de Maynard, au t.
Ou peut rire de ces anthropologues allemands qui s’annexaient notre histoire et nos grands hommes, de Michel-Ange à Garibaldi ; mais il y avait aussi des savants pour affirmer que la limite géographique de la péninsule était l’Isonzo ; et un P. […] La meilleure façon de s’émanciper, c’est d’encourager solidement les écrivains italiens, les philologues, les savants italiens et aussi les éditeurs italiens, car il y en a de vaillants et de patriotes. […] Valli, dans un savant article de la Nuova Antologia, a exposé son sentiment, favorable à l’acceptation d’un délégué pontifical : Si le Pontife recevait l’invitation d’assister au congrès en qualité de souverain assimilé, pour ainsi dire, au chef d’un État de premier ordre, cette participation ne serait pas en contradiction avec les règles en vigueur du droit international. […] V. sur ce point la savante discussion de M.
Orazio Roggiero, le distingué numismate qui avait déjà publié une savante monographie sur la Monnaie des marquis de Saluces vient de la compléter par un court travail sur une Monnaie du cardinal Amédée de Salaces extrait de l’Archivio storico dei Antico marchesato di Saluzzo. […] Et en effet, de ces deux premiers volumes d’une œuvre qui s’annonce considérable, si le premier nous donne les idées de l’auteur sur l’histoire romaine, le second contient la mise en pratique de ces idées, et c’est dans cette partie démonstrative que le public savant voudra probablement apprécier leur portée. […] Il sut le premier regarder l’œuvre de Dante en historien et en esthète, plus profondément que la critique savante ne l’avait fait jusqu’alors. […] Dans un livre écrit autant pour la France que pour l’Italie, et qu’il intitule La Chiesa e la Societa moderna, un savant évêque, écrivain brillant et chaleureux, développe à ce sujet des considérations dont il ne m’est permis de donner ici que la substance. […] Il compose des fresques d’une décoration élégante et savante.
À côté d’eux marchaient les Provençaux à la rime savante ; Arnaud Daniel et Pierre Vidal, et Raimbaud, et Geofroi Rudel, seigneur de Blaye, qui trouva sa perte dans un voyage sur mer, et Guillaume Cabestein, dont le cœur fut donné à manger à sa Dame. […] Certes, on ne saurait nier ce que comporte de déséquilibre financier, de désordre intellectuel, d’anémie morale — dans certains milieux trop en vue, — d’ignorantisme politique et par suite d’impuissance parlementaire, à une époque de surmenage et donc de rapacité, le gros effort de la France vers un nouvel ordre politique plus stable et plus impartial que l’ancien régime, mais la France reste, entre toutes, une nation travailleuse, économe sans âpreté, savante sans prétention, forte sans arrogance, généreuse, digne, noblement soucieuse de sa mission internationale d’éducatrice. […] § Nos revues et nos éditeurs ménagent également le plus large accueil aux historiens et aux savants, publiant les principaux ouvrages et analysant toutes les productions de Villari, Ermanno Ferrero, Ettore Paüs, G.
Les professeurs officiels n’hésitent pas à écrire : « En lisant le traité de l’Éloquence vulgaire, on apprendra au prix de quels savants et consciencieux travaux s’est formée cette langue de bronze qui, mise en fusion à la flamme du génie, reçoit de la pensée une empreinte fidèle et indestructible. » En d’autres termes, le Traité de l’Éloquence vulgaire serait un traité d’éloquence, une rhétorique, la rhétorique de Dante.
Platon parlait comme un métaphysicien, Aristote comme un savant, et Boèce, simple philosophe de bonne volonté, n’osa jamais aller si loin ni à droite, ni à gauche.
De plus, il avait en matière scientifique quelque prétention et l’insuccès de plusieurs savants opuscules, de certaines thèses passablement extravagantes, lui avait été plus sensible qu’il ne veut l’avouer.
Il est savant ; à la fois traditionnel et curieux. […] Au surplus, en histoire autant qu’ailleurs, il ne dépend point du seul artiste et du seul savant de parvenir à la vraisemblance.
Quand on s’arrête devant ces figures, il faut un certain temps pour arriver à se mettre en conversation avec elles : avec presque tous les autres peintres on y parvient vite ; avec Léonard, il en est autrement ; non pas que leur sentiment soit peu marqué : au contraire, il transpire à travers l’enveloppe ; mais il est trop délié, trop compliqué, trop en dehors et au-delà du commun, insondable et inexplicable ; il est double et triple, et par-delà leur pensée visible on démêle confusément un monde d’idées secrètes, comme une délicate végétation inconnue… Du premier coup il a été jusqu’au bout du naturalisme : nul n’a compris plus profondément la complexité et la délicatesse de la nature ; nul ne l’a rendue avec une technique plus savante et des procédés plus complets. […] La musique, sur des vers quelconques, n’étant donc, d’après mes idées, qu’une déclamation plus savante, plus étudiée, et enrichie encore par l’harmonie des accompagnemens, j’imaginai que c’étoit là tout le secret pour composer de la musique excellente pour un drame ; que plus la poésie étoit serrée, plus la musique qui chercheroit à la bien exprimer, d’après sa véritable déclamation, seroit la musique vraie de cette poésie, la musique par excellence.