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2. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVIII, numéro 241, 1er juillet 1907 »

Et je crois que cette religion unique de l’avenir ne sera rien autre chose qu’une philosophie, c’est-à-dire une branche de la science qui — en confessant son impuissance à expliquer le mystère qui nous enveloppe — permettra aux hommes d’appeler du nom de Dieu ce que Spencer nommait l’inconnaissable. […] Professeur d’histoire religieuse à l’Université de Rome La question posée dans votre lettre s’impose à nous au milieu des luttes nombreuses qui se livrent entre la science et la religion, la philosophie et la théologie, le dogme et la critique, les cléricaux et les libéraux, l’Église et l’État. […] D’un côté, on voit se dissoudre en grande partie dans la religion le passé théologique, dogmatique, liturgique, ecclésiastique ; parce que la science, la critique, la philosophie, la recherche historique et la politique combattent la théologie, le dogme, le culte et l’Église.

3. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 235, 1er avril 1907 »

. — Dante a lu Boëce dans la tristesse ; Boëce, captif et banni du monde, s’était consolé lui-même : « Je découvris un remède à mes larmes, je découvris que la philosophie était la grande chose des livres et des sciences, et je me l’imaginai sous les traits d’une dame noble. » XII. — Par ciel j’entends science, selon la similitude. […] XV. — Boëce et Tullius, par la douceur de leur langage, m’ont acheminé à l’amour, c’est-à-dire à l’étude de la très noble dame Philosophie ; ils m’y ont acheminé par les rayons de leur étoile, c’est-à-dire par leurs écrits sur la matière. […] Je dis et j’affirme que la dame dont je m’épris est celle Pythagore nommée Philosophie. […] Le Convito ne révèle rien en lui-même ; il ôte aux Canzone leur ornementation érotique ; il dit et redit que Béatrice est la philosophie : et ce n’est pas vrai.

4. (1908) Articles du Mercure de France, année 1908

Il échoua dans son dessein, à la Julien, comme échouera Savonarole : l’Occident, saturé de religion, aspirait à la philosophie, par juste instinct de son évolution. […] Sa philosophie désormais s’appelle la science ; il sort de la bibliothèque où il se nourrissait de textes, et il interroge la nature. […] Ils n’intéressent que par leurs idées, leur philosophie : la philosophie de Taine, les idées morales de Ruskin. […] Il passa sa vie à commenter la philosophie platonicienne et à traduire en italien les textes grecs. […] Robert Ardigò est, à l’étranger, l’homme représentatif de la philosophie italienne.

5. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXV, numéro 231, 1er février 1907 »

Ils ne s’apercevaient pas qu’au contraire c’était l’esprit ancien qui, pour la seconde fois en quatre siècles, montait des foules nouvelles, et ne demandait qu’à être définitivement ordonné dans la géométrie de la métaphysique nouvelle, dans la hiérarchie des attributs nouveaux, que la poésie, la philosophie et la science doivent lui assigner. […] Les dieux antiques qu’il évoque sont ceux que Rome, qui ne créa ni sa religion ni sa philosophie, emprunta aux Grecs, en les transformant selon le caractère de son peuple orgiaque, légiférant et guerroyeur. […] La nouvelle tragédie méditerranéenne, où tous nos dieux apparaîtront dans la lumière, où la pensée humaine, art, philosophie et science, se sublime dans ses teintes d’aurore nouvelle, où le corps et l’âme, le paganisme et le christianisme, la Danse et l’Extase, seront réconciliés, et dans leur parfaite harmonie montreront encore au monde la puissance joyeuse de la vie, se compose déjà peu à peu, dans notre inconscient, des éléments qui, de tous les pays méditerranéens en réveil, élèvent leurs voix de renaissance, et que, comme autrefois à Athènes et à Rome, on sent palpiter dans une formidable synthèse, à Paris, l’antique Civitas philosophorum, centre du monde méditerranéen moderne. […] Le volume s’achève sur un chapitre qui dans l’esprit de l’auteur donnerait un congé définitif à la Philosophie. […] Mais leur œuvre est sans conteste celle des plus forts « illuminés » italiens, englobés dans cet énorme et savant mouvement spiritualiste qui renouvelle toute la philosophie, toute l’esthétique et toute la jeune littérature du monde, et qui tend à la nouvelle affirmation morale et religieuse, dont nous poursuivons l’aspiration dans tous les domaines de notre esprit libéré.

6. (1909) Articles du Mercure de France, année 1909

non que l’intérêt fît défaut, mais cela durait depuis bien longtemps). […] Philosophie. […] C’est là, en réalité, la note prédominante de la philosophie de l’art dans Ruskin et le lien qui unit sa philosophie de l’art à son évangile social définitif ; elle renferme une grande et toute-puissante vérité si, par « religion », nous entendons une active vénération pour un idéal suprême dominant toute la vie. […] À tout écrivain, tout penseur, de quelque domaine philosophique ou littéraire qu’il fût, on demandait de choisir quarante volumes « types » dans trois séries de livres : de philosophie, de morale, de littérature. […] Le seigneur Paul-Antoine Guadagne56, sorti des forêts touffues de la philosophie, vous baise les mains. […] Petruccio fait des vers, mais il semble avoir très peu fait de philosophie.

7. (1916) Articles du Mercure de France, année 1916

Notre Universalité dérive du sens direct de la vie que nous possédons par la science et la philosophie scientifique. […] Ce sont là des pages de tout premier ordre, des pages de philosophie historique. […] Mais cette passion était grossière et plébéienne, trop rude et efficace, riche de pathos, et pauvre de philosophie. […] Cette lamentable victime de la philosophie était un esprit sensible et élevé. […] Qui osera trouver méprisable une telle philosophie ?

8. (1892) Articles du Mercure de France, année 1892

Diotime, la Domina d’Hermas, la Monique évoquée dans la Vie heureuse de saint Augustin, la Philosophie telle que la voit Boèce, Béatrice, — autant d’êtres de rêve ou d’idéalisation appartenant à la mystérieuse famille. […] Sa réputation durant tout le moyen-âge et son influence sur le développement de la philosophie scolastique proviennent évidemment d’une toute autre cause ; beaucoup plus pratiques, qu’on ne le croit et avides de savoir à un degré ignoré de notre siècle de lassitude, les gens de ces temps (si pleinement lumineux pour qui n’a pas sur les yeux le bonnet d’âne fabriqué par la Renaissance) estimaient au-dessus de tout le livre qui leur apportait soit des arguments de raisonnement, soit des faits, soit des notions nouvelles touchant les sérieux problèmes qu’ils ne se lassèrent jamais d’étudier. […] Il aurait voulu les concilier : la conciliation est encore à faire ; ce fut l’œuvre tentée par la philosophie scolastique, — mais Boèce ayant refusé de dire le dernier mot, nul ne le proféra : Platon triompha avec le génie de Scott Érigène ; Aristote, avec le génie de Thomas d’Aquin. […] Ce qui, en Italie, indique un grand succès, car en librairie, comme en philosophie, tout ici-bas est relatif. […] Hauréau, Histoire de la philosophie scolastique, t. 

9. (1915) Articles du Mercure de France, année 1915

Cette avant-garde est elle-même précédée d’un piquet de futuristes, célébrant le triomphe de leur philosophie guerrière et la défaite des « passéistes ». […] s’est écrié le vieillard, avec un bon sourire plein de philosophie. […] Tout commentaire gâterait la merveilleuse philosophie de ces paroles… Lettres américaines. […] Dans un article intitulé le Rôle de la Philosophie et publié dans le Marzocco, M.  […] C’est la seule chose qui nous importe aujourd’hui et nous ne voulons rien savoir d’autre. — Y a-t-il philosophie plus belle et plus vraie que celle-là ?

10. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVII, numéro 240, 15 juin 1907 »

. — Leibnitz, qui eut la passion de l’unité et de l’harmonie, répète mystiquement : « La gloire de Dieu n’est pas seulement l’immuable et l’éternel ; elle est le devenir naturel et l’humanité le fragment. » Mais l’Art et la Science, c’est-à-dire la Foi et la connaissance la répandent et l’augmentent, successivement : aussi la religion se ploie à toutes ces métamorphoses en détermination d’une philosophie de la vie ; philosophie potentielle et cinétique. — Peut-être que Dieu est le dernier échelon de la série biologique à la découverte duquel marchent les Arts, les Sciences, les Religions. — Le Dieu d’une Époque industrielle est mécanique.

11. (1899) Articles du Mercure de France, année 1899

Orvieto de passer tour à tour de l’art à la philosophie la plus abstruse, je le préfère dans son Velo di Maya, un recueil de vers lyriques dont plusieurs pièces sont absolument charmantes. […] Mais l’âme humaine est pleine de mystères, disait mon professeur de philosophie ; et je suis enclin, pour lui faire plaisir, à classer les duels littéraires parmi les phénomènes mystérieux de la psychologie. […] Le peintre qui a fixé pour la suite des siècles le type extérieur du Christ nous y était présenté comme un hardi spéculateur, traitant légèrement les croyances d’autrui, et mettant la philosophie au-dessus du christianisme. […] Personne n’avait jamais porté si loin l’indifférence politique ; sa philosophie avait toujours été de « fuir devant l’orage », il est pour ou contre les Sforza, suivant les fluctuations de leur fortune. […] En revanche, ce dernier donne des pages et des détails charmants de voyage, des enthousiasmes pour la France, des réflexions de haute philosophie, des incidents graveleux et cyniques, bien dans l’esprit de l’écrivain, et qu’on ne trouve pas dans Rozez.

12. (1897) Articles du Mercure de France, année 1897

L’auteur donne, par exemple, un résumé de la philosophie de Frédéric Nietzsche. Il faut remarquer, en passant, que nous avons maintenant en Italie toute une floraison d’études sur cet argument ; et, quoique les œuvres du malheureux philosophe ne soient pas encore traduites en italien, les vulgarisateurs de ses idées se multiplient et dressent un tableau presque complet de cette philosophie étrange et géniale. […] On sait qu’entre la vie de Frédéric Nietzsche et ses théories il n’y a pas trop de cohérence ; sa vie était pure, simple, dévouée, amoureuse ; sa philosophie, égoïste, cruelle, puissante, formidable.

13. (1905) Articles du Mercure de France, année 1905

Les Poemi conviviali nous montrent le poète vibrant de toute sa douleur, arrivé au sommet calme de la pensée philosophique et d’une philosophie éprise d’un rêve de fraternité humaine de paix, d’amour presque panthéiste. […] Le Poète Adolfo de Bosis le suit de près dans cette tendance, et d’Annunzio y est arrivé sans aucune philosophie, par de simples affinités esthétiques et extérieures. […] Mais pourtant de toute l’œuvre de M. d’Annunzio se dégage une terrible philosophie, ou, mieux, une terrible vision philosophique, qui surprend nos sens : la vision de la femme. […] C’était le moment où, sous l’impulsion de Lombroso et de ses élèves, la philosophie et la science du droit pénal semblaient se renouveler de fond en comble. […] Ces idées, que je résume, sont dans l’air ; elles forment toute la philosophie d’une multitude d’esprits qui se croient ou que l’on dit éclairés ; elles viennent même parfois hanter comme une tentation pénible les croyants eux-mêmes.

14. (1910) Articles du Mercure de France, année 1910

Il se pose en réformateur, se frotte de philosophie, répond soi-même aux objections, flatte, égratigne, attaque, discute, dogmatise et pérore ; bref, fait de la littérature. […] Philosophie. Benedetto Croce : Ce qui est vivant et ce qui est mort de la philosophie de Hegel, trad. par Henri Buriot, Giard et Brière, in-8, 15 fr. […] Weyl ayant pris pseudonyme d’un héros d’Anatole France a rédigé, au Temps des chroniques d’un humour désenchanté et d’une philosophie souriante et décevante. […] Il s’enferma loin des manifestations par trop bruyantes d’une littérature et d’une philosophie qui se voulaient nouvelles, mais qui subissaient sans cesse les ondoiements de la pensée étrangère.

15. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVII, numéro 237, 1er mai 1907 »

En philosophie, la critique des sciences, de leurs méthodes et de leurs limites, et les études de psychologie, ont établi définitivement le champ propre des croyances, expression provisoire et obscure de la réalité profonde et totale, inaccessible à l’expérience et perçue et sentie par l’esprit qui ne peut orienter que vers elle les fins suprêmes de la vie et de l’activité consciente. […] Ainsi il ne s’est jamais plaint de son séjour à la prison, ni de ses punitions de cachot, ni de la perspective de la perpétuité de son internement : il a même à ce sujet une certaine philosophie et dit : « La vie est brève.

16. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVIII, numéro 242, 15 juillet 1907 »

Il soigne l’opinion en même temps que son pragmatisme, qui est une philosophie de la volonté, et il nous explique pourquoi il donne l’hospitalité aux occultistes.

17. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 233, 1er mars 1907 »

On croirait que Carducci pensait à son œuvre même, quand il définissait le rôle intellectuel de l’Italie en disant, dans son discours sur l’université de Bologne : « L’Italie, dans la poésie, dans l’art, dans la philosophie, a ressuscité pour l’Europe les idées de l’antiquité plus sereine des races ariennes, idées d’harmonie, d’ordre, de beauté, avec une telle efficacité bienfaisante qu’elle est loin d’en être affaiblie. » (Op.

18. (1903) Articles du Mercure de France, année 1903

Le dessinateur a-t-il voulu montrer le néant angoissant des choses sur notre terre si tristement ténébreuse et monotone, l’aspiration perpétuelle et pourtant vaine de l’homme à expliquer le suprême problème des philosophies, et à scruter l’infini, l’atrophie, la dégénérescence, l’agonie de la pensée en de telles recherches sans espoir ? […] « Non moins horriblement macabres, ces sept lithographies qu’Odilon Redon composa, il y a quelques années, et qui sont une si sincère interprétation du juré, cette étrange monographie du hardi penseur et écrivain d’avant-garde, que se montre toujours, en art ou en littérature, en philosophie ou en sociologie, l’illustre sénateur belge, Edmond Picard. […] Casanova mourut en 1798, mais on n’entendit aucunement parler des Mémoires (dans lesquels le prince de Ligne, à qui Casanova les avait lus, trouva du dramatique, de la rapidité, du comique, de la philosophie, des choses neuves, sublimes, inimitables même) avant 1820, lorsqu’un certain Carlo Angiolini apporta chez l’éditeur Brockhaus, de Leipzig, un manuscrit intitulé : Histoire de ma vie jusqu’à l’an 1797, tout entier de la main de Casanova. […] -D. de Maria-Zell : Fruit d’amour affirme un troisième titre, caractéristique d’une nouvelle étape de la pensée de Segantini et mêlant l’idée de l’amour divin, manifesté en le mystère de l’Incarnation, à celle qui est devenue l’axe de sa philosophie et le centre de sa morale à lui, l’orphelin d’autrefois, aujourd’hui le célébrant passionné de toutes les gloires de la maternité et, du même coup, le tortionnaire des mères dénaturées qu’il assimilera, dans le châtiment, à celles qui empêchent l’œuvre de la maternité, aux luxurieuses. […] Illica, alors que ses compositions étaient déjà connues, et il n’est nullement besoin d’avoir pénétré les arcanes du bouddhisme, de connaître la philosophie du Nirvânah, pour goûter ces allégories et les comprendre sans explication.

19. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 234, 15 mars 1907 »

Ce premier fascicule contient notamment, — outre l’exposition de ce programme, qui est elle-même une belle page de philosophie générale, — en français : une étude de M.  […] Tommaso Tommasina sur le Devenir de la science, enfin, sous la signature Natano il Savio, une pénétrante étude sur le Bovarysme métaphysique et sur la philosophie de notre collaborateur M. 

20. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 236, 15 avril 1907 »

C’est la publication, dans tous les pays, d’ouvrages de tout premier ordre sur les questions religieuses ; c’est la création ou l’extension de revues consacrées à la philosophie religieuse, à l’histoire des religions, à la polémique ; c’est enfin le nombre toujours plus grand de conférences et de cours réguliers où l’on étudie l’idée religieuse dans toutes ses manifestations.

21. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 247, 1er octobre 1907 »

L’épigraphe de Maître Eckhart : « Mon œil et ce qu’il voit, sont une chose seule », qui orne comme un cachet mystique le volume, révèle nettement toute la philosophie du poète esthéticien, qui déclare plus loin mépriser la théorie des sources dans l’histoire de l’art, et « trouver dans toute œuvre géniale la continuation et la révélation de ce qui vit dans la nature environnante ».

22. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 235, 1er avril 1907 »

Elle publie des collections diverses de philosophie et de science, et c’est dans une de ses collections qu’a paru la traduction de la Physique de l’Amour, de M. 

23. (1913) Articles du Mercure de France, année 1913

mon mépris pour votre caractère est dépassé par l’admiration que j’ai pour votre organisation cérébrale, la richesse de vos ressources, la profondeur de votre philosophie et votre talent d’écrivain. […] J’étais si attiré vers vous, vous m’aviez été si utile dans la vie, j’avais puisé dans votre philosophie tant de leçons pour conduire la mienne, j’étais si peiné de voir un homme tel que vous, mes types préférés si rares, les encyclopédistes qui ont passé en revue toutes les connaissances humaines, en être arrivés à ce degré d’abaissement, que j’ai cherché à relever de mon mieux, à donner une allure plus respectable à un mot qu’en somme nous n’aimons pas à prononcer parce qu’il touche à trop de choses malpropres ; je venais d’épingler sur votre dos un papier avec un nom infamant, mais j’avais consenti à vivre avec vous depuis vingt ans ; je trouvais cruel, je trouvais laid (demandez à mes amis tout ce que j’entends par ce mot) de vous pousser de l’épaule dans la fosse commune. […] À la philosophie compliquée, impuissante, pessimiste de la fin du xviiie  siècle en Allemagne, correspond le catholicisme étroit et fétichiste de la fin du xixe . […] Goethe est donc d’origines chrétiennes profondes sur lesquelles ont réagi les idées philosophiques très anciennes de la Grèce et de Rome ; nous disons chrétiennes avec intention parce qu’il importe peu au point de vue général que le milieu ait été soumis au catholicisme ou au protestantisme dogmatique ; sa philosophie païenne est essentiellement contraire à l’un et à l’autre et le culte de la nature leur est aussi profondément étranger. […] Il sort donc de l’amour païen, comme Faust de la philosophie chrétienne, pour trouver non une doctrine nettement opposée à celle qui lui servait de guide, mais une déformation de son état mental primitif.

24. (1906) Articles du Mercure de France, année 1906

Rome n’a pas eu de Philosophie et ses excellents poètes n’ont pas pu créer une Poésie. […] La musique, compliquant de science son expression et de haute philosophie ses conceptions, sera la grande manifestation religieuse de l’avenir. […] Wells appartient à cette catégorie de mystiques de la philosophie ou de la science — non du sentiment — qui se manifestent en œuvres littéraires. […] Giulio de Frenzi, contient au contraire une vision de vie contemporaine, qu’une philosophie alerte et claire, une grande sûreté de jugement et d’expression rendent émouvante et riche d’enseignements. […] Scipio Sighele a une philosophie, elle est surannée et populaire, donc elle n’en est pas une.

25. (1900) Articles du Mercure de France, année 1900

Là, fut donnée à Frago, qui n’avait aucune culture, toute la philosophie de son art. […] Tome XXXVI, numéro 132, 1er décembre 1900 Philosophie. La philosophie de H.  […] La philosophie de Taine, et par là nous entendons le système latent qui coordonne implicitement tous ses aperçus sur le monde et la société, sur la psychologie, l’histoire et l’art, se ressent de sa double origine, allemande et française ; elle souffre de la contradiction, peut-être irréductible, entre la métaphysique synthétique d’outre-Rhin et le positivisme analytique propre au tempérament français. […] L’idée qui domine la philosophie et la critique de Taine, conclut M. 

26. (1911) Articles du Mercure de France, année 1911

Il reste comme un exemple assez particulier du physiologiste moderne, qui a fait de la psychologie une branche de la science positive physiologiquement contrôlable, l’arrachant à la philosophie pure. […] Seulement, une philosophie tendre, dont les amertumes se sucrent de tout le miel du soleil de là-bas, préside aux gestes dramatiques de ce monde joyeux, un peu bavard, plus près de la comédie que du drame. […] La Bibliothèque de Philosophie scientifique s’est enrichie d’un volume qu’on ne s’attendait pas à voir paraître dans cette collection, réservée ordinairement à l’exposition des théories et doctrines officielles ou sur le point de le devenir. […]   Avec la désinvolture d’un homme qui peut tout exiger, il me contait des aventures dramatiques ou plaisantes, afin de me divertir, car il comprenait que ma philosophie et ma résignation étaient parfois sans vertu, contre le découragement où me plongeait mon existence d’infirme. […] Comblez-moi bien vite ceux de vos cervelles abandonnées, à ce que je vois, et peu entretenues par la philosophie.

27. (1894) Articles du Mercure de France, année 1894

Cette même Idea Liberale nous avait donné, il y a quelque temps, une remarquable étude sur Nietzsche, par Domenico Oliva ; la Gazetta Letteraria du 10 février revient sur l’inquiétant iconoclaste et analyse sa philosophie sans dénigrement, mais sans enthousiasme, reconnaissant son influence, en art, en littérature et même en politique.

28. (1895) Articles du Mercure de France, année 1895

Un panthéisme sincère et profond passe dans toute son œuvre, et l’anime par les accents éternels de l’harmonie des choses C’est un panthéisme emprunté à la conception grecque de Géa, à la philosophie réaliste de Lucrèce, à la poésie bucolique qui nous charme à toute heure chez Virgile, chez Horace, chez Tibulle, chez Catulle.

29. (1914) Articles du Mercure de France, année 1914

Lacerba se proposait d’être surtout théorique et d’accomplir dans la morale et dans la philosophie courante bourgeoise, idéaliste — la même révolution que les futuristes accomplissaient dans la poésie et dans l’art. […] Il y a dans la philosophie beaucoup de mystères qui ne sont ni dans le ciel ni sur la terre. […] En philosophie la chose la plus difficile n’est pas de trouver la vérité, mais que la vérité trouvée signifie quelque chose. […] Chaque Faculté comprendra les chaires suivantes : trois de philosophie, une de pédagogie, deux de philologie classique (remplaçant celle de littératures latine et grecque.et de grammaires latine et grecque), une de philologie gréco-italique ou indo-iranienne, une de littérature italienne, une de philologie romane, une de philologie moderne non romane, une d’histoire ancienne, une d’archéologie et histoire de l’art, une d’histoire moderne, une de géographie anthropologique et politique. […] Pour suivre les cours des facultés, les étudiants devront justifier de la licence des lycées, avec certaines équivalences admises, spécialement pour la section de philosophie.

30. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXX, numéro 252, 15 décembre 1907 »

On sait quelle importance Voltaire attribuait aux lettres, à la philosophie et aux beaux-arts dans le développement historique d’un peuple, dans le tableau général d’une époque ; il leur avait consacré, dans son Siècle de Louis XIV et dans son Essai sur les mœurs plusieurs chapitres spéciaux qui sont parmi les plus neufs et les plus personnels des deux livres.

31. (1917) Articles du Mercure de France, année 1917

Il ouvre lui-même la collection avec un ouvrage en deux volumes dans lesquels il retrace, avec une érudition étonnante, l’histoire de l’idée de la vie comme rêve et illusion à travers les littératures et les philosophies anciennes et modernes, depuis les Chinois jusqu’à Calderon. […] Edmond Perrier : À travers le monde vivant, Bibliothèque de Philosophie scientifique, E.  […] Toute philosophie tendant à séparer le corps de l’esprit est anti-scientifique et me paraît absurde. […] Après des essais de philosophie et d’histoire religieuse — il avait appartenu au groupe milanais du Rinnovamento (1908), la meilleure entre les manifestations du modernisme italien, — il était passé franchement à la littérature avec un petit roman (Il Peccato, Firenze, La Voce, 1913), où sa prose, parfois très personnelle, s’épanouissait dans une sensualité teintée de mysticisme qui n’était pas sans charme.

32. (1912) Articles du Mercure de France, année 1912

Fort de sa volonté merveilleuse de libération prosodique, de renouveau linguistique, rendu plus fort par son manque total de principes généraux, d’esthétique et de philosophie, Carducci détesta le poète sicilien qui n’était qu’un visionnaire enthousiaste. […] Jal s’attarde dans cette baie : « sillonnée par mille embarcations cherchant l’une l’autre à se primer de vitesse, et montrant avec orgueil, celle-ci sa proue argentée ou dorée, celle-là sa poupe surmontée d’un aphlaste recourbé en panache, quelques-unes l’élégant chenisque au-dessus de la tutelle, d’autres, leurs rames couvertes de nacre ou de bandes d’un métal précieux, la plupart un gréement de laine aux couleurs variées, et presque toutes des voiles de pourpre ou du lin le plus blanc, sur lequel on a représenté des sujets érotiques, et inscrit, avec le nom du propriétaire de la barque, quelque maxime empruntée à une philosophie sensuelle ». […] Philosophie. […] Philosophie.

33. (1901) Articles du Mercure de France, année 1901

Edmondo de Amicis nous offre ses souvenirs (Ricordi d’infanzia e di Scuola) pleins de philosophie et de bonté ; et M. 

34. (1902) Articles du Mercure de France, année 1902

Carafa d’Andria récemment interdit par la censure italienne, et où l’auteur étudie curieusement l’influence des philosophies du Nord sur l’âme des races latines.

35. (1904) Articles du Mercure de France, année 1904

Eugène Carrière a écrit à ce propos sur le Prix de Rome et l’Éducation des artistes quelques pages intenses, rares et vraies, d’une noble et logique philosophie et d’une pure beauté littéraire.

36. (1918) Articles du Mercure de France, année 1918

Lazzari et Serrati continue imperturbablement ses discussions de philosophie sociale13… Il est donc difficile de parler de complète union sacrée dans un pays où tout un grand parti politique observe la plus absolue réserve pour tout ce qui touche la guerre.

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