Hugo, il écoute, pensif, le chant sauvage qui s’éveille en mai dans la forêt, sur la mer, sur les moissons et les vignes en fleurs ; et ce chant est en lui, les vibrations éternelles du monde retentissent dans son cœur mortel, les germes de toutes les vies bouillonnent dans sa vie humaine : quand il s’étend au fond de sa barque, livré aux caprices de la mer, offrant au soleil ses membres nus, il sent de son corps gigantesque s’élever une forêt et naître l’île inconnue que des matelots découvriront un soir. […] La mer est tout d’abord le thème fertile sur lequel se sont exercées l’imagination de G. de Maupassant et celle de d’Annunzio. […] Dans ces moments-là ils ont eu l’intuition de ce qu’il y a d’étrange et de profondément dramatique dans les mœurs primitives et brutales des gens de mer. […] Par une nuit de tempête, on jette à la mer le chalut, filet gigantesque, suspendu par de longs câbles, au bateau qui le traîne à sa suite. […] Alors commence en mer, à travers la tempête, un drame terrible : des soins absurdes, ignorants, barbares sont suggérés ou imposés au malade, qui, devant le péril de la gangrène, se décide à se couper lui-même le bras.
— Jetons-le à la mer, proposèrent Polybie et Nauplie. […] À la mer ! à la mer ! […] — À la mer ! jetons-le à la mer !
Ancône [J’écris ces lignes dans la chambre de Livia, sur sa table, en face de la mer qui forme mon horizon, au-delà de toutes les cheminées d’Ancône. La mer, c’est-à-dire les rivages (j’écrivais tout cela avec ennui et lassitude. 1813) ne sont pas superbes comme à Naples. […] C. citadelle ; travaux considérables auxquels on dépense, dit-on, 12 000 écus par jour ; B. arc de triomphe bien conservé de… à six pieds de la mer ; C. fanal au bout du môle ; D. porte de France ; F. petite jetée en simples blocs de pierre.
Calypso, dit ce dernier, est fille de Thétys, la mer, et de l’Océan. […] C’est au sein de la mer retentissante que nous habitons, loin des autres hommes et tout à fait à l’écart. […] Mais plus nous avançons vers la haute mer, plus les accidents de terrain se groupent, et se fondent en des masses simplifiées. […] Ce que nous avions sous les yeux, c’était très nettement la silhouette d’un bouclier gigantesque posé à plat et flottant sur la mer. […] À peine le héros est-il sorti de la mer qu’une divinité, qui a déjà contribué à son sauvetage, lui donne de nouvelles marques de sa protection.
Nietzsche vivait volontiers dans sa solitude, où la femme amoureuse allait parfois le trouver pour l’entretenir des événements d’Allemagne et pour le voir pendant de longues heures regarder, ému, la mer infinie et étincelante. […] Un jour je le trouvai seul, dans cette partie qui regarde la Marine Grande, sur la mer, assis sur un rocher à pic. […] Il avait son regard toujours fixé sur la mer, et caressait sa moustache de la main gauche.
Elle ne faisait pas d’effet sur moi, parce qu’elle me rappelait celle de Mimi de B… Promenade sur le bord de la mer dans le genre des dernières promenades avec Mélanie. […] Nous suivons le bord de la mer.
Nous étions au bord de la mer, près de Pise, sur la terrasse de l’établissement des bains : le garçon me servait une tasse d’un liquide noir et chaud, abominable ; on voyait au loin la Capraja et la Gorgona, et il se laissa emporter par le souvenir du comte Ugolino, et rapidement, puisque j’écoutais sa déclamation, il en vint à Paolo et Francesca ; le plateau à la main, la serviette sous l’aisselle, soudainement attendri par les deux immortels adultères, il m’en raconta l’histoire avec les vers de Dante. […] Mais aux dieux et aux géants de la mythologie antique se sont substituées ici les forces élémentaires : de tous ceux qui périrent, amants méprisés des étoiles et qui s’entassent pétrifiés dans les profondeurs des eaux une haine immortelle émane contre les menteuses enchanteresses accoudées aux créneaux d’or de l’empyrée, et c’est la révolte de la Mer Souveraine, l’assaut furieux contre la forteresse des étoiles scélérates. […] Marinetti, le dénombrement des vagues, des trombes, des cyclones, des vétérans de la mer, des licornes, des houles, des vents déments et sur la montagne amoncelée des vagues et des houles et des licornes tuées, par la rampe que creusèrent les vents dans cette masse visqueuse, les hordes de l’abîme se ruent à la mêlée, harcelées par les clameurs impérieuses de la Mer Souveraine et, sous la Nuit d’ébène, après le massacre des astres, il ne demeure Qu’une extrême poussière d’argent et des monceaux De limailles inépuisables et des sables noircis Qui flottèrent un instant Sur les ténèbres submergeantes. […] L’antique Poseidôn, terrible et beau, ne se peignait pas dans les cerveaux hellènes sous la figure de la Mer Souveraine : Mirage ! […] Et cette chevelure bondissant autour d’elle Mordait le ciel ; et c’étaient des torrents De poix, galopant en amont de l’espace, Et ruisselant à rebours pour remonter leur lit ; Et mon Rêve reconnut avec effroi L’énorme face spongieuse de la Mer Souveraine !
Le courant qui l’emporte le mène, de la beauté classique des vieilles cités latines, à l’immensité de la mer et de toute sa géniale fantasmagorie. […] Pour atteindre ce noble but, il a pris Venise-Anadyomène comme théâtre, Venise où toute grâce se double d’un reflet, où la beauté se dresse hors de son propre miroir, à la fois plus décevante et plus belle d’être multipliée pour le bonheur des yeux, et il a placé, comme entre deux infinis, la mer et le ciel, la mort et l’espoir, un couple d’amants qui, par hasard, savent jusqu’où peut aller la passion. […] Alors, il n’est pas étonnant qu’un Italien de la vieille race, amateur de la valeur du sang, songe enfin à s’emparer de l’Amour, le confisque à son profit, lui offre, dernier refuge, un palais de marbre et d’or, en pleine Venise, la ville du rêve où les doges, dédaigneux du vulgaire possible, chastes à force de pure passion, jetaient leurs anneaux dans la mer, espérant toujours que Vénus elle-même le leur rapporterait ! […] Mais des débris nombreux, des substructions de monuments remontant pour la plupart au règne d’Auguste ont été reconnus et fouillés, en différents points de l’île ; on en cite à la Certosa, sur le monte Castiglione, sur le monte Michele, à la punta Tragara ; un escalier gigantesque, dont 159 marches existent encore et sont utilisées par les habitants, de préférence à la route moderne, conduisait de la mer à l’antique Caprée, et de là jusqu’à Anacaprée, à une altitude de 270 mètres. Quant au palais de Tibère, qui étageait ses constructions, ses colonnades, ses portiques, ses colonnes triomphales à la pointe d’un rocher surplombant à 300 mètres le niveau de la mer, c’était bien le nid d’aigle qu’on pouvait rêver pour le César vieilli, soupçonneux, misanthrope, ruiné de débauches, poursuivi par le souvenir de ses crimes, — et cette ville tragique, par sa somptuosité fabuleuse autant que par la beauté de ses lignes, au sommet de ce promontoire pittoresque, vient heureusement réhabiliter, dans les planches de M.
Je l’attribue à la mer, dont la force bleue relève le ton de tout. […] On a comparé Naples vu de la mer à Constantinople. […] La terre et la mer sont remplies de désir ; et chacun le sent. […] Plus bas tout est envahi par les eaux de la sentine ; dans la carène, la mer entre et bouillonne. […] De la troisième, la cuisse ressemblait à une mer tranquille, la peau délicate n’offrant que de légères ondulations.
Edmond Perrier est la Mer. De tous temps, le monde de la mer a fasciné les imaginations. […] C’est là qu’on recueille les animaux marins les plus extraordinaires de la mer. […] De cet endroit à la mer on n’a pas à faire la dépense d’une route, sinon en ce peu de marais qui est près de la mer ; mais pour avoir des marbres comme ceux dont j’ai besoin pour mes statues, il faut élargir la roule déjà faite, de Corvara jusqu’à Seraveza sur environ deux milles. […] L’Angleterre, restant maîtresse des mers, étant soutenue par son magnifique empire des dominions, sera un pôle d’attraction.
ils seraient vains les parfums d’Arabie, la mer ne suffirait pas à laver ma petite main. […] Si à lady ne suffit pas une mer, Angleterre en a beaucoup pour laver les mains sales de n’importe quelle tache.
Il y a enfin la bénédiction de la mer par le Cardinal-archevêque. […] Au même moment, les canons du Lido, de l’Arsenal, et tous ceux qui défendent les ports ouverts sur la mer libre tonnèrent. […] Ravenstein, gouverneur de Gênes (alors aux Français), met en mer 22 galères. […] Henriot n’est pas tenu quitte des promesses qu’il a faites et l’on attend le livre que seront les Îles dans la mer. […] Elle doit être à nous, comme la mer qui berce le navire, le pain qui nourrit, le vent qui gonfle les voiles.
Voilà pourquoi ce grand analogiste voulait établir les lois de la série humaine sur des bases positives et ainsi arrêter les courants de contradiction qui se forment sans cesse dans la grande mer de l’idéalisme. […] Là-bas, je te salue, ô mer aux flots d’azur ! […] vraiment que le geste orgueilleux D’un peuple osant planter, d’une âme peu commune, Dans la mer, ses espoirs, sa patrie et ses dieux. […] Tel texte, sur la combustion, fait penser à Lavoisier ; tel autre, sur le mouvement de la terre, à Galilée ; ailleurs, il paraît se douter de la circulation du sang ; puis, il infère de la présence de coquillages fossiles dans l’intérieur des terres un ancien envahissement de la mer. […] Et p. 263, parlant de la cigogne : « Buvant de l’eau salée, elle se guérit. » Ne croirait-on pas voir là comme quelque prescience de « l’eau de mer, milieu organique » ?
À côté du citoyen, l’homme point en lui, l’homme qui aime le beau, la nature, le sourire des vierges, le soleil, l’azur, la mer, les moissons flottantes dans les campagnes, les forêts qui bruissent au souffle du vent, les neiges qui rayonnent de blancheur sur le haut des Alpes. […] Dans la série de poésies qu’il a nommées Printemps helléniques, nous revient encore la grâce de Sapho, la noblesse d’Alcée, l’attrait impérissable des dieux de la Grèce, qui ignorent le crépuscule, et qui dorment dans les troncs des arbres, dans les fleurs, au-dessus des montagnes, des fleuves et des mers.
Les mots des légendes sont entremêlés de branches d’olivier, parfois des hommes nus de l’âge d’or portent sur leurs têtes des corbeilles pleines d’épis ; ailleurs, c’est un vase de cristal qui contient, la branche de paix ; sur un autre, un enfant et un vieillard sont couchés au bord d’une mer calme, auprès d’une galère dont les voiles se gonflent d’une brise favorable… C’est que ce bâtard, qu’Uguccione Contrari avait imposé au peuple, était devenu, sous la direction de Guarino, un des princes les plus instruits de son époque. […] Il expliqua la lumière obscure de la partie de la lune qui n’est pas éclairée ; il sut que la mer avait autrefois couvert les montagnes où l’on trouve des coquillages, et aussi que les eaux équatoriales se rejoignent au-dessus des régions polaires. […] En lui apparaît pour la première fois le goût pour ce qui dans le paysage est bizarre ou recherché : pour les endroits creux pleins de l’ombre verte des rochers bitumineux, pour les récifs de trapp qui divisent l’eau en nappes bizarres de lumière : leur prototype exact se trouve dans nos mers occidentales ; enfin, pour tous les effets solennels de l’eau en motion ; on peut la suivre jaillissant de sa source lointaine parmi les rochers, sur la bruyère, dans la Madone aux Balances, passant, sous forme d’une petite cascade, au calme traîtreux d’une nappe dans la Madone du Lac, puis, à l’état de belle rivière sous les falaises de la Madone aux Rochers, lavant les murs blancs de ses villages lointains, puis glissant furtivement dans. la Joconde travers un réseau de ruisseaux séparés, pour se porter dans la Sainte Anne jusqu’au bord de la mer, cet endroit délicat où le vent passe sur la surface des eaux comme la main de quelque habile graveur, où les coquillages se trouvent amoncelés sur la grève et où les cimes des rochers que les ondes n’atteignent jamais sont verdies par l’herbe devenue fine comme une chevelure. […] Mais notez-y, comme appartenant plus spécialement à l’art, le contour des cheveux du jeune homme, l’équilibre du bras de l’esclave au-dessus de sa tête, et les courbes de la tête de l’enfant qui semblent dessiner l’intérieur du petit crâne, mince et fin, comme un coquillage de la mer, usé par le vent. […] Elle est plus vieille que les rochers parmi lesquels elle s’assied ; comme le vampire elle est morte maintes fois et elle sait les secrets du tombeau ; elle a visité les mers profondes, et elle en garde autour d’elle la lumière affaiblie ; elle a acheté d’étranges tissus aux marchands venus d’Orient : comme Léda elle fut la mère d’Hélène la Troyenne, et, comme sainte Anne, la mère de Marie ; et tout cela n’a été pour elle que comme des sons de lyres et de flûtes, et n’existe que dans la délicatesse des lignes changeantes et colorées des paupières et des mains.
Ils vivent dans les rues ou sur le rivage de la mer.
Dans le Dernier Voyage d’Odysseus, la fatalité qui attire Ulysse vers la mer et toujours vers la mer a une signification moderne et éternelle d’anxiété qui éclate dans certains vers et qui nous trouble dans le huis-clos de nous-mêmes. […] « Que même les eaux salées de la mer ne puissent jamais désaltérer mon ennemi. » Pour la troisième fois il ferma et frappa le Livre. […] Pendant ces jours-là, et dans les nuits magiques de la pleine lune d’octobre, Antine se trouva plongé plus que jamais dans une mer de tristesse. […] La mer… — La mer ! […] Il était Génois, de la race de ceux qui conquirent les mers, et qui encore ne s’arrêtent point.
Aussi ces détails peuvent être faux, mais enfin c’est de la fausseté prise à la source et qui doit encore plus ressembler à la nature que ce qu’impriment à Paris des gens qui n’ont jamais vu le soleil de Naples réfléchi dans cette mer charmante.
Les coteaux inférieurs paraissaient des îles au milieu d’une mer de nuées blanches.
Il s’est promené souvent dans le petit jardin de la maison la rue Contrada del Monte, devant la Madone à fresque dont Santi avait décoré le mur, dans cet enclos, fleuri d’oliviers, de pampres et de roses, dont la terrasse basse dominait la ville, d’où on voyait la campagne, blonde de blés mûrissants, les crêtes aiguës et dentelées des derniers Apennins, tout au loin, sous le ciel léger, un pan de mer profonde, — petit jardin symbolique où, bien peu d’années après, Raphaël enfant devait jouer. […] » Au nom de l’Italie, de Dieu et du Roi, ayant défait les forces ennemies, coulé à pic dans la bataille quinze navires, en ayant capturé dix, les autres en fuite, réduits au silence, suivis de près et mis en péril, étant resté maître de la mer, Simon de Saint-Bon, déjà blessé au moment où le sort restait incertain et pourtant toujours debout, admirable à voir, enfin est tombé sur son pont de commandement, dans son sang et dans les plis du drapeau victorieux. […] Par sa volonté il sera enseveli dans la mer. Les ancres et les chaînes des dix navires prisonniers, par un droit sacré, avec lui, descendront dans la mer. » Lettres anglaises.
Tout Italien éduqué, qui a le sens de la culture et de l’histoire, souffre à voir la haute vallée de l’Adige aux mains des Autrichiens brutaux ; il souffre encore, lorsque, partant de Venise pour franchir en quelques heures la mer, il arrive dans le grand port de la Vénétie Julienne, où chacun s’exprime en Italien, mais où l’administration relève de Vienne. […] Elle se résignera au sort de la Suisse ; elle deviendra un État privé de contact avec la mer ; elle ne pourrait garder ce contact que par une violation prolongée ou renouvelée du principe des nationalités. […] L’attitude des pays balkaniques provoque toute la vigilance de l’Italie qui, par sa situation au cœur de la Méditerranée, doit avoir une politique très avisée vers l’Orient et les îles de la mer Égée. […] En ce qui concerne la politique extérieure, la Voce se préoccupe surtout de créer un courant d’opinion en faveur d’une alliance durable entre l’Italie et la Grande-Bretagne : l’intérêt commun de ces deux nations est de s’opposer à ce qu’un État prenne sur les autres une hégémonie politique en Europe, de faire de la Méditerranée et de l’Adriatique des mers librement ouvertes aux navires de tout pavillon, d’assurer enfin la réalisation de la volonté des populations des contrées en litige, dans la constitution des nouveaux États ou l’attribution de certaines provinces à tel ou tel État existant.
Malagodi affirmait le devoir de « reconnaître la légitimité des revendications de l’élément slave dans la mer Adriatique et dans les terres qu’elle baigne ». […] […] Un magnifique fait d’armes, autour duquel on a fait une rumeur modeste, a eu pour théâtre la mer Adriatique. […] On savait qu’on y dansait la tarentelle, qu’il y avait la mer et d’excellents poissons préparés de façon à faire faire le voyage aux gourmets, mais la louve est inattendue. […] Cette mer n’est pas un héritage à partager. […] L’histoire de l’Angleterre s’est faite par les seules forces du pays qui n’a puisé qu’en lui-même et dans la mer qui l’encercle ses éléments de vie.
Il a écrit à la fin de son œuvre : Fleur tricolore, Les étoiles se couchent dans la mer, Et les chants s’éteignent dans mon cœur. […] nous pensons à l’invocation carduccienne : Lorsque sur les Alpes remontera Marius et Duilio regardera la double mer apaisée, nous viendrons, ô Cadore, te demander l’âme de Vecelli.
Il a regardé la « face de la Vérité » aux sources lointaines et mystérieuses d’où dérive le fleuve de l’existence, ce fleuve qui à son tour s’ouvre parmi des cris de bataille dans celle que nous appelons la mer de la vie. […] Salon délicieux à dix pas de la mer, dont nous sommes séparés par un bosquet d’orangers. […] Bien d’autres fugitifs ensuite périrent dans la vallée du Sarno, cherchant à gagner la mer ; les éléments font défaut pour une appréciation même approximative, mais chaque fois que l’on fait des fouilles de ce côté, on exhume des squelettes. — M. l’abbé Thédenat présente encore une observation qui doit être relevée. […] Les halètements de la vapeur interrompent déjà le silence de la mer d’Ionie, et l’abbaye du Mont Cassin domine une gare bruyante. […] Mais le trafic par mer se concentre de plus en plus à Gênes ; la pêche ne constitue qu’une réforme précaire, et l’agriculture, dans le monde entier, traverse une crise, qu’elle n’est pas près de surmonter.
Elle donne à tout le roman la couleur étrange et invraisemblable de son âme, ondoyant comme la mer par la double poussée des vents extérieurs et des courants occultes intérieurs. […] Le festin des monstres de la mer et l’orgie qui suit sont des chapitres merveilleux. […] Rome à la mer C. […] Aussi, l’entreprise des financiers belges qui voulurent conduire Rome à la mer par un chemin de fer électrique nous touche. […] Être à Rome, et aller prendre son sorbet au bord de la mer, qui, du million de snobs que nous fûmes un peu partout, pourrait résister à cette « attraction » ?
» Et que l’arbre, le rocher, la fleur, le nuage, l’ombre et la lumière, la montagne et la mer, l’homme dans toute la nature, te révèlent toujours à mon regard adorant ! […] Pourrait-il jurer que la fin de son Orphée ne lui fut pas suggérée par un conte intitulé La plus Belle, où pareillement une tête coupée est jetée dans la mer par un large geste parabolique ?
J’ai compris qu’une idée-sensation pouvait se continuer, par ses affinités ou analogies, jusqu’à son contraire ou différence spécifique, en regardant les vagues de la mer qui persistaient à me donner l’idée-image d’une danseuse. […] Les contrastes de formes et de couleurs appartenant à la perception de la réalité danseuse peuvent être retrouvés, par affinité ou par contraste, dans le vol spyralique d’un aéroplane ou dans le miroitement de la mer. […] Ainsi surgit tout le long de notre frontière, du Stelvio à la mer, une barrière défensive, ininterrompue et profonde, à la garde de laquelle le commandement autrichien disposa trois armées : celle du général Dankl, Tyrol-Haut-Adige ; celle du général Rohr, du Mont Parabba au haut Isonzo ; celle du général Borewich, le long de l’Isonzo. […] L’Angleterre a les mêmes susceptibilités (Anvers), touchant la Belgique, qu’au moment de la rupture de la Paix d’Amiens ; de même, pour la France, la question de Belgique est liée à celle de ses frontières naturelles ; et l’Allemagne, de même encore, en mettant la main sur la Belgique, reprend et applique à son profit, comme la France en 1792, la doctrine des limités naturelles (pour l’Allemagne, le littoral de la mer du Nord). […] 1° La flotte allemande sera en mesure, d’ici à peu d’années, de tenir tête à la flotte anglaise de la mer du Nord ; ce jour-là, le coup de main sur l’Angleterre sera la chose la plus facile du monde.
De montagne en montagne Pleura la lyre du vieil Orphée Et se couchèrent en la noire mer les étoiles.
« La moderne Syracuse, revenue à son île étroite d’Ortygie, n’est plus qu’une petite ville proprette et coquette, dit lui-même l’auteur, où des maisons aux balcons élégants qui rappellent la Renaissance bordent les rues parées de larges dalles, où chaque tournant découvre une échappée sur la mer ou bien sûr la vieille citadelle qui domine l’entrée du port de sa masse pittoresque et fière. » Or, ce qu’on vient chercher à Syracuse c’est surtout les souvenirs de la civilisation grecque et il faut véritablement avoir une âme d’archéologue pour essayer de tirer parti de tous les fragments, de tous les pans de murs qui se découvrent et des ruines nombreuses que recèle le sol de la vieille ville afin de l’évoquer au temps de Hiéron II, de Denys l’ancien et de l’Expédition de Sicile.
Vogue en une tiédeur de soleil occidental Riant aux céruléennes solitudes : Entre ciel et mer de candides oiseaux volent, Des îles vertes s’éloignent.
Elle contient l’exaltation lyrique de la mer, du mare nostrum, de notre berceau de lumière vers lequel convergent, en effort idéal, les aspirations les plus nobles de notre jeunesse, qui de Paris crée avec ardeur sa fédération intellectuelle méditerranéenne pour reprendre sa conscience millénaire de domination, et résister au nom de cette nouvelle conscience aux impositions présentes du Nord, et à celles immanentes de l’Orient, slave ou mongol.
Mais, remarque le gibelin, tous disent de même : ciel, amour, mer, terre, vivre, mourir, aimer, et d’autres mots encore.
Revenant du bord de la mer, des grandes villes de la côte, j’éprouvais le désir de choses cachées, de rues étroites, de murs silencieux un peu noircis par la pluie.
Et cette Mère vierge habillée de douleur, au cœur percé par les épées, s’évanouira devant la Déesse qui reviendra de la mer dont elle est née, pure comme la fleur du sel, portée par les zéphirs riches de pollen et d’harmonie là-bas où débarqua un jour son ancien fils avec le destin de Rome… » Ce vœu, de voir la Madone enfoncée par Vénus, n’était pas fait pour réjouir le monde catholique, et en effet une tempête se déchaîna autour du poème et de son auteur. […] Mais nous extasierons-nous sur le détail précieux du sol, à la fois réaliste et décoratif, sur la croûte de roc au-dessus de l’œil de mer où baigne la « salamandre d’enfer » ou sur le délicieux buisson de rhododendrons de l’angle à gauche, alors que nous avons passé, presque sans nous y arrêter, sur le sol de la Fontaine de vie qui, tout entier, est une merveille ?
On ne songe pas sans frémir au désastre irréparable que c’eût été pour nous si quelqu’une de ces feuilles volantes avait volé vers la mer : « Coucher du soleil vu de la passerelle. Lever de la lune ; mer de boue blanchâtre, de crème ; pas l’air d’eau. […] La question du Dodécanèse, c’est-à-dire de sa mainmise temporaire, provisoire, sur 12 îles de la mer Égée, s’éternise fâcheusement.