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2. (1912) Articles du Mercure de France, année 1912

Il fut, à sa façon, un dévot de la femme, à la façon des Polythéistes qui multiplient les autels de leurs dévotions. […] Cette histoire de Florence, et de Dante dans Florence et hors de Florence, est si peu rédigée en façon de thème ou de dissertation ! […] Nous autres, nous avons besoin de voir d’une façon plus concrète. […] Marinetti applique à sa façon cette théorie. […] Fiorentino lui-même, les Italiens ont besoin de voir les choses d’une façon concrète.

3. (1913) Articles du Mercure de France, année 1913

Par sa façon de se donner à moi, j’avais été pris jusqu’au fond. […] Mais il ne pouvait me faire sortir de chez lui d’aucune autre façon. […] Mais je commençais à être habitué à ses façons. […] regoûter à la façon divine dont elle se laissait adorer ! […] N’est-ce pas une façon par trop simple de sortir d’embarras ?

4. (1918) Articles du Mercure de France, année 1918

Pour tous ceux qui auront lu objectivement mon article, il est bien évident en outre que je n’ai point recherché les responsabilités d’une façon unilatérale. […] Elle est, dans ce livre, réduite de la façon la plus plausible. […] Elle n’a pas eu l’illusion de pouvoir aller de l’avant suivant un plan rigoureusement établi, et s’est bornée à pourvoir de la façon la plus pratique aux exigences de chaque époque qui surgissait. […] Une chose est sûre : quand on écrit de cette façon, que l’on juge sur de tels critères, l’on est incapable manifestement de produire des œuvres d’éducation, dignes d’être proposées pour l’enseignement de notre jeunesse. […] Ils en ignorent les besoins, les défauts, la façon d’y remédier.

5. (1915) Articles du Mercure de France, année 1915

Les divers collaborateurs de la revue y exposent d’une façon très brillante les caractères de la politique giolittienne et la crise suprême qui a amené la chute définitive de l’homme néfaste. […] L’érudit publiciste juge ainsi le rôle de M. de Bülow à Rome : « Le prince s’était chargé, non seulement de maintenir l’Italie dans la Triple-Alliance, mais de l’amener à participer, d’une façon directe ou indirecte, à la guerre. […] Ces conférences avaient pour but avoué de raconter aux Italiens les malheurs de la Belgique, mais tendaient d’une façon manifeste, bien que suffisamment voilée pour ne pas offenser les susceptibilités nationales, à les entraîner dans la lutte contre les empires centraux. […] D’abord, elles nous montrent de façon vivante le côté généreux, spontané, expansif, primesautier, profondément humain, du peuple italien : on le voit, au cours de ces pages, s’exalter au récit des souffrances du peuple belge et accueillir ses orateurs à la fois avec un enthousiasme débordant et une sollicitude touchante. […] Destrée soulevait les foules jusqu’au délire et nous dit la façon charmante et délicate dont tous, jusqu’aux plus humbles, cherchaient à manifester leur sympathie pour la Belgique par les actes comme par les paroles.

6. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 234, 15 mars 1907 »

« Nulle personne dont l’esprit est sain ne saurait hésiter sur la première parole qu’il prononça, je ne doute pas que ce ne fût Élie ou Dieu. » Or cette parole est à la fois une façon d’interrogation ou de réponse. […] VII. — La façon du donner doit être pareille à celle du recevoir ; convenable et utile. […] On peut ajouter qu’il y a également deux façons de décrire une Ville d’art ; avec la plus facile, on se borne à indiquer, — au besoin par époques — ce qu’elle recèle d’œuvres remarquables, et l’on arrive aussi à donner comme le texte d’une monographie de ce genre ce qui n’en devrait constituer qu’un appendice ; avec la deuxième, on peut essayer une description topographique destinée à rendre la physionomie même du lieu. — Ces distinctions établies, nous dirons de suite que Padoue et Vérone seraient plutôt à classer dans la seconde catégorie des villes d’art et que M.  […] De toute façon, cette conception hardiment philosophique de Léopardi, qui considérait le Mal comme la raison de la vie, et exaltait Ahriman comme principe du mouvementée rapproche de celle de Carducci, qui a vu en Satan le principe de la Raison, qui remue et perfectionne la nature dans le sens de la volonté de l’homme.

7. (1908) Articles du Mercure de France, année 1908

Une telle censure l’irrite ; il élève l’étude de la nature au-dessus des rites coutumiers, « car c’est le moyen de connaître l’opérateur de tant de merveilles et la vraie façon d’aimer un tel inventeur » (15). […] Elle est ici énoncée d’admirable façon. […] D’après le Vinci, le véritable artiste doit prouver sa vocation, avant d’être favorisé d’aucune leçon, à l’instar de Giotto, qui, encore berger, se révélait à la façon dont il dessinait ses chèvres sur les rochers. […] En aucune façon. […] Bonnefons l’a démontré de la façon la plus définitive, et, de ses antiques traditions politiques, le Sénat ne fut même pas capable de retenir la duplicité.

8. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXX, numéro 251, 1er décembre 1907 »

Évidemment Casanova a été décontenancé par la façon badine dont Voltaire accueillait sa déclaration et profondément vexé par les rires complaisants de l’auditoire. […] L’accueil de Voltaire l’avait mortifié au point que, après sa première visite, il était résolu à ne plus reparaître aux Délices : « Monsieur, lui dis-je, je ne suis venu à Genève que pour avoir l’honneur de vous voir ; maintenant que j’ai obtenu cette faveur, je n’ai plus rien à y faire4. » Mais Voltaire, qui n’était pas fâché de garder quelque temps cet hôte en qui il trouvait un auditeur averti et un causeur intéressant, insiste d’une façon si pressante et si flatteuse que Casanova se décide à prolonger son séjour à Genève et accepte à dîner trois jours de suite aux Délices. […] Il faut croire que Voltaire n’était pas insensible à ces politesses gastronomiques, car il en fait mention, dans son entretien avec Casanova, d’une façon assez inattendue : « Je ne connais pas Albergati, déclare-t-il, mais il m’a envoyé le théâtre de Goldoni, des saucissons de Bologne et la traduction de mon Tancrède10. » Casanova avait de détester Albergati les mêmes raisons qui le faisaient mépriser Algarotti, et peut-être aussi quelques autres plus délicates. […] Le mérite ne put jamais dans Venise élever un simple citoyen, comme dans l’ancienne Rome15. » Il semble pourtant que ces idées se soient légèrement modifiées chez Voltaire pendant les neuf années qui séparent le Dictionnaire philosophique et l’Essai sur les mœurs ; l’article qu’il consacre à Venise est un vibrant hommage rendu à la liberté populaire, sans presque aucune restriction ; sans doute, entre 1756 et 1765, le patriarche de Ferney avait fait sur la façon dont les Suisses entendent et pratiquent la liberté quelques expériences qui ont pu le rendre plus indulgent pour Venise ; mais on ne peut s’empêcher de constater qu’entre ces deux dates se place aussi son entretien avec Casanova.

9. (1910) Articles du Mercure de France, année 1910

Il y a autant de façons de croire que de degrés d’intelligence : il n’y a qu’une façon de nier, celle des sots. […] Le vieux diable prussien ne voit que les reins des cohortes célestes : c’est là sa façon de sentir l’immatérialité : il ravale la beauté du ciel à un frisson de Sodome. […] En relatant l’histoire de The Navy of Venice, Mme Alethea Wiel a su traiter de façon très attrayante un sujet des plus intéressants. […] Du reste, César Borgia fut un homme dans toute l’acception du mot… Je ne lui reproche qu’une chose : son amour pour le menu peuple qu’il prétendait protéger à sa façon. […] Nozière l’est à la façon de Crébillon fils, du Diderot des Bijoux indiscrets et du Choderlos de Laclos des contes plus encore que du Laclos des Liaisons.

10. (1894) Articles du Mercure de France, année 1894

Ils ont d’exquises façons de dire la beauté de leur belle : Nudam fovet Floram lectus, Caro candet tenera, Virginale lucet pectus Parum surgunt ubera. […] Boito pour laisser la place à une façon de Méphisto de cour, de sous-Machiavel, d’ailleurs merveilleusement animé par le superbe artiste qu’est M. 

11. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXX, numéro 252, 15 décembre 1907 »

Faut-il croire, comme Voltaire l’affirme à Casanova, qu’il n’avait lu l’Orlando furioso, lorsqu’il écrivit ces lignes, que d’une façon superficielle, par suite de sa connaissance insuffisante de la langue italienne ? […] Les autres, jeunes et aînés, sont encore moins remarquables, et de toute façon je ne saurais parler de leur art que je n’aime pas, et qui ne me semble pas apporter de forces vives au renouveau théâtral, je ne dis pas général, mais même particulièrement italien.

12. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXV, numéro 229, 1er janvier 1907 »

Idée fausse sous le rapport stratégique, idée venue de Cléopâtre, qui, elle, était bien dans son rôle, tandis qu’Antoine n’y était pas du tout, ni, d’une façon générale, comme Romain, ni, dans l’événement même, comme général, dont les conceptions politiques influencèrent désastreusement la tactique.

13. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVIII, numéro 241, 1er juillet 1907 »

Le siècle présent, qui a étudié et critiqué d’une façon extraordinaire la religion en général, et la religion chrétienne en particulier, a été le plus sceptique pour la dogmatique chrétienne dans ses diverses confessions, le plus attentif à travailler pour la charité, la bonté, la justice, la pitié, selon les commandements enseignés et pratiqués par Jésus.

14. (1903) Articles du Mercure de France, année 1903

Ce sont des imaginations gratuites : l’inventeur mettait par cette façon cryptographique ses innombrables inventions à l’abri de l’indiscrétion. […] Un autre manuscrit que j’ai trouvé raconte de façon fort piquante toute l’histoire de l’onguent de l’abbé de Brosses ; la guérison des boutons de la princesse de Conti ; et la naissance du duc de Montpensier qui est relatée très brièvement et avec beaucoup moins de malice, dans les Mémoires (vol.  […] Une comtesse écrit sur un ton pitoyable, implorant du secours ; une autre proteste de son amour en dépit des « nombreux chagrins » qu’il lui a causés ; celle-ci demande « de quelle façon ils vivront ensemble » ; celle-là se lamente de ce que la rumeur a couru qu’elle vit secrètement avec lui, ce qui peut nuire à sa réputation à lui. […] Renversé sur le clos à l’endroit de l’image de la jeune femme, il en imite bestialement les grâces ; il se fait mignon, spirituel, coquet à sa façon ; il veut plaire…, la salamandre de la coquetterie est encore très gentille, elle a pour elle l’avenir… Si jamais une histoire du dragon en art, depuis ceux de Piero di Cosimo jusqu’à ceux de Gustave Moreau et de Bœcklin, tente un curieux, celui de Segantini qui, parmi ceux des peintres, paraîtra au premier abord l’un des plus étranges, à plus ample réflexion et les convenances du milieu mieux étudiées, se démontrera bientôt l’un des plus normalement organisés et d’une création assez spirituelle pour doser également la sorte de teneur qu’il peut inspirer et les ingénieuses significations que son rôle est avant tout de comporter. […] Son art, gracieux sans distinction, éveillé, averti sans initiative, qui a tout vu et qui se souvient de tout, traduit en langue généralement compréhensible les façons de dire de plusieurs maîtres dont l’originalité ne fit pas la fortune.

15. (1916) Articles du Mercure de France, année 1916

La meilleure façon de s’émanciper, c’est d’encourager solidement les écrivains italiens, les philologues, les savants italiens et aussi les éditeurs italiens, car il y en a de vaillants et de patriotes. […] Elles rapportaient comment les Allemands s’efforcent de toutes façons de faire croire que l’Italie, après avoir reçu d’innombrables bienfaits de l’Allemagne et de l’Autriche, les a payés en essayant de poignarder traîtreusement l’empire des Habsbourg au moment du danger. […] Il faut que la France puisse se rendre compte de quelle façon ses sacrifices éveillent l’émulation chez les peuples qui combattent à ses côtés. […] Mais il n’en reste pas moins que les moyens de locomotion, le mouvement pour tout dire, ont modifié notre façon de sentir, lui ont donné un prétexte excellent pour se renouveler, et il y a quelque chose de juste et de touchant dans ce désir de nouveau qui, né en France, s’exprime si violemment en Italie. […] L’étrange façon d’avouer leur amour ou d’exprimer leur jalousie qu’ont certains de ses personnages !

16. (1905) Articles du Mercure de France, année 1905

L’artiste a le devoir sacré d’expliquer d’une façon déterministe, je dirais presque métaphysique, la raison de ses personnages. […] Et de toute façon quel tableau est plus giorgionesque que celui-là ? […] Musicalement, les onze syllabes italiennes, comme les douze de l’alexandrin français, répondent d’une façon générale au rythme traditionnel de la race. […] ………………………………………………………… Telle était la façon d’imiter ou de s’inspirer de Lamartine. […] Romolo Quaglino est un poète qui voit largement la vie dans la perspective hellénique comprise d’une façon toute moderne.

17. (1909) Articles du Mercure de France, année 1909

Rarement la volonté de vivre s’est affirmée d’une façon aussi forte, aussi complète, aussi radieuse qu’à Florence pendant la Renaissance. […] C’est de cette façon qu’il peignit celui du Cardinal de Trente, alors jeune. » Ce portrait était resté à Trente avec ceux de Moroni ; c’est là qu’en 1907 MM.  […] Canudo, en cet ouvrage, construit lui -même à la façon d’une symphonie, s’applique à surprendre le rythme de l’évolution de la vie. […] La meilleure façon encore de lutter contre ses adversaires compatriotes, c’est de communiquer son admiration pour les maîtres et les livres qu’on a élus pour directeurs. […] Ce mot évoque trop souvent, d’une façon exclusive, des idées de patiente érudition et.de minutieux labeur.

18. (1893) Articles du Mercure de France, année 1893

L’auteur de cette timbale milanaise trouve que le mouvement poétique actuel en France est « bien complexe » : c’est sans doute une façon de s’excuser de n’y avoir rien compris.

19. (1906) Articles du Mercure de France, année 1906

Dans son article, l’auteur de la Route d’Émeraude a gentiment raconté la façon dont il fit la connaissance du critique italien à Naples, en 1893 : « Naples ! […] Nous prêtons aux anciens nos façons de voir après coup. […] L’orientation des études franciscaines devrait donc changer d’une façon absolue si la biographie originaire du grand Saint était reconnue entièrement fausse, ainsi que M.  […] Puis, une fois achevé, il lui servira de guide, un guide fait à sa façon et pour lui : il est, nous le savons, prompt à s’irriter contre le cicerone, homme ou livre, qui vient troubler ses sensations. […] Ce n’était point façon de parler, quand il écrivait, cinq ans après, à son ami Crozet20.

20. (1900) Articles du Mercure de France, année 1900

Prisonnier des fastueux amateurs qui le faisaient travailler et qu’il écoutait docilement, Claude Gellée a toujours, ou presque, disposé d’invariable façon ses compositions : un grand rectangle, meublé à droite et à gauche d’édifices en architectures sages et plates, au premier plan la mise en œuvre d’un récit antique, d’une page de la Bible, et, au fond, l’horizon très reculé des montagnes, basses sous le ciel. […] Il serait impossible de formuler d’une façon sensée la suite d’idées qui a passé par la tête de Lombroso lorsqu’il a écrit cette phrase. […] S’il se trouve en présence de différentes source s’il va d’instinct à la moins sûre.— On pourrait l’accuser de manquer totalement de probité scientifique, n’était qu’il ment d’une façon si maladroite, qu’il met à tromper les autres et à se tromper lui-même tant de naïveté, que l’on peut difficilement lui prêter l’intention de ne pas dire toute la vérité : il ne la voit pas, subjugué qu’il est par ses idées délirantes. […] Aussi cette idée a-t-elle été accueillie avec enthousiasme par la majorité des bourgeois : elle permet de se débarrasser des gêneurs d’une façon définitive, et de plus elle est philanthropique. […] Encore indécises à l’égard d’Orphée, les femmes suivirent d’un œil attentif sa façon de porter la coupe à ses lèvres et de boire la précieuse liqueur.

21. (1892) Articles du Mercure de France, année 1892

Et, certes, cette réaction partait directement de la Bible, car il est facile de reconnaître des façons de docteurs de la loi, race de ces scribes qu’anathématisa Jésus, et venus, pour surcroît de supercherie, après les charlatanismes de Simon-le-Magicien, dans ces astrologues juifs qui prédirent, en Asie-Mineure, la pourpre à l’Isaurien, alors enfant, sous la condition qu’il abolirait le culte des Images. […] L’esprit du Moyen-Âge développera, d’une façon sublime, cette idée eucharistique, dans sa légende du Saint-Graal, interprétation la plus belle qui jamais ait été faite du Crucifiement, mais qui eût été prématurée, déclamatoire, dans les premiers siècles de notre ère, trop proches de la sérénité antique pour concevoir la Rédemption possible seulement au prix de la Divine-Douleur.

22. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 235, 1er avril 1907 »

Et nous ne saurions pas invoquer autour de Brando ce chœur de sympathie posthume qui faisait dire à Ulysse des paroles de profonde pitié sur Ajax mort et lui faisait répondre fièrement à Agamemnon : « Je le haïssais quand il était beau de haïr. » Mais il faut de toute façon rendre justice au poète inébranlable que trop de coups veulent frapper aujourd’hui, car malgré tout il peut vraiment dire de tout son œuvre théâtral : « Ai-je voulu parler sur la scène du masque fidèle de l’homme éphémère ?

23. (1899) Articles du Mercure de France, année 1899

Ce soupçon n’était pour le monde que la façon consacrée par l’âge de formuler un jugement sur un homme ayant des pensées à lui seul, une indifférence hautaine, un mépris souverain des formes communes. […] Et par de telles études une certaine fusion entre deux extrêmes de beauté et de terreur se forma, comme une image visible et tangible, dans l’esprit de ce gracieux jeune homme ; cette image s’y fixa de telle façon que pour le reste de sa vie il ne s’en affranchit jamais ; et lorsqu’il l’entrevoyait dans les yeux étranges ou les cheveux des personnes croisées par hasard, il les aurait suivies dans les rues de Florence jusqu’au coucher du soleil : il nous a laissé quelques-unes de ces esquisses, qui sont pleines d’une étrange beauté, cette beauté lointaine que comprennent seulement ceux qui l’ont soigneusement cherchée, ceux qui, partant des types reconnus de beauté, ont autant raffiné sur eux que ces types raffinent eux-mêmes sur le monde des formes communes. […] La teinte dont la mort violente est toujours accompagnée se retrouve dans les traits de cette figure : traits singulièrement solides et majestueux, quand on les regarde à l’envers, habilement raccourcis, le tableau penché par le haut, et comme glissant en bas, de façon que le sommet soit en avant, pareil à une grande pierre blanche, contre laquelle vient se briser le flot des serpents. […] Son dessin ne nous est parvenu que dans une vieille gravure, qui nous aide peut-être moins que ce que nous nous rappelons du fond de sa Famille Sainte de l’Uffìzi, à nous représenter de quelle façon surhumaine, capable de séduire le cœur d’un monde plus ancien, ces figures ont dû surgir de l’eau.

24. (1914) Articles du Mercure de France, année 1914

Il semble, d’une façon générale, que les artistes lyriques étrangers jouent avec plus de naturel que les nôtres. […] Laforgue et Schütz ont lu le manuscrit chacun à sa façon ; je veux dire par là qu’ils en ont interprété la graphie de manière différente, dénaturant des noms propres, des titres d’ouvrages, des désignations de localités. […] Haendel, Hasse, Vinci, Rameau, Telemann, Graun, Jommelli, et bien d’autres en furent préoccupés, Métastase lui-même, qu’on représente souvent comme le principal obstacle à rétablissement du drame lyrique moderne parce qu’il fut en opposition avec Gluck, n’eut pas beaucoup moins que Gluck (bien que d’une autre façon) le souci de faire entrer dans l’opéra le plus de vérité psychologique et dramatique, compatible avec la beauté de l’expression14. » Cet abbé Metastasio, contre lequel semble s’être faite la réforme gluckiste, ne concevait pas ses poésies sans musique : musicien autant que poète, il se les chantait au cembalo avant de les livrer aux compositeurs. […] Il s’en va de par le monde, comme ces anciens et prodigieux artistes, à la façon d’un Cellini, entré au service, non pas du Roi très Chrétien, mais d’une vie avide et inquiète. […] Il peut être monotone, faux, parfois même détestable, mais il l’est d’une façon qui lui est particulière.

25. (1911) Articles du Mercure de France, année 1911

Ce qui manque à cette pièce, et cela d’une façon frappante, c’est la réalité psychologique des personnages ; on croirait que le poète imagine des situations et qu’il y fait arriver d’emblée des personnages. […] La façon dont vous célébrez la statue d’Andréa, dans son ensemble aussi bien que dans ses détails, le prouve. […] Les hommes envieux de sa beauté et de sa désinvolture, les femmes qu’il dédaignait et que piquaient ses façons hautaines, sa morgue et son charme, voyaient, en cette preuve de noblesse, une sorte d’abdication devant un génie supérieur. […] Aussi ne s’étonnent-ils pas de voir, à leurs côtés, des nymphes dévêtues… Elles sont là, calmes et indifférentes comme des bêtes, ardentes comme des esclaves amoureuses, silencieuses comme elles… ce qui est, pour les femmes, la meilleure façon de rester dans leur rôle et de prouver leur esprit. […] Les historiens et sociologues italiens qui ont étudié la Camorra, Turiellio, Pucci, Blasio, etc., ont établi d’une façon désormais certaine que l’ancêtre de cette association est la Guarduna (ou Gardugna) espagnole, dont l’histoire a été écrite par Guendias dans ses « Mystères de l’Inquisition et autres sociétés secrètes d’Espagne ».

26. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVII, numéro 239, 1er juin 1907 »

Le médecin Dondi fait allusion à ce mal, en écrivant à un de ses collègues, à la date du 19 juillet 1374 : « La nuit malheureuse qui vient de passer, précédant le jour où je t’écris cette lettre, nous a enlevé l’illustre et admirable Francesco Petrarca, accablé, après quelques heures, par le genre de maladie par laquelle, si tu te souviens, nous le vîmes frappé il y a quelques années…, etc. » Pétrarque, assisté probablement par son ami Dondi et par d’autres, n’a pu de toute façon mourir dans la solitude et au milieu du travail, quelques heures après avoir été nouvellement frappé par son terrible mal.

27. (1902) Articles du Mercure de France, année 1902

Il leur accorde un regard hâtif et conclut : « Tel quel, le couvent de San Lazzaro apparaît comme un des exemples les plus significatifs du monde, parce qu’on y convainc d’une façon tangible qu’une nation, c’est le résultat d’une éducation commune. […] Ojetti, qui sait voir et raconter d’une façon on ne pourrait plus incisive et amusante. […] Les amateurs, entre les plus éclairés, ne savent pas tous que les « audaces contemporaines », si par exemple c’est Delacroix qui ose, sont des retours aux principes et que la meilleure façon d’honorer Phidias, c’est d’aimer Rodin.

28. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 235, 1er avril 1907 »

Cette façon de donner en sommaire une citation de chaque chapitre m’a paru, malgré son aridité, plus propre qu’un discours coordonné à faire sentir la singularité de l’ouvrage, Je connais mal les huit in-8 de Rossetti, mais son titre seul indique qu’il a deviné en partie l’énigme dantesque.

29. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVII, numéro 237, 1er mai 1907 »

Et lorsque la conversation l’intéresse et le passionne il devient rouge et tremble de façon très marquée.

30. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVIII, numéro 244, 15 août 1907 »

L’action se prépare, s’engage et se développe de la même façon dans la Femme et le Pantin, et dans les Mémoires de Casanova ; les divers épisodes du roman de Pierre Louÿs sont d’excellentes répliques des diverses péripéties que nous venons d’analyser ; de mêmes tempéraments, de semblables passions mènent par une voie identique ceux qui les subissent à un dénouement analogue.

31. (1895) Articles du Mercure de France, année 1895

Le lettré studieux, tout épris de la grandeur de l’ancien Latium, l’érudit qui s’était assimilé les façons naïves, gracieuses et énergiques de nos poètes primitifs du treizième et du quatorzième siècles, dès les origines jusqu’au dolce stil novo, et après jusqu’à la fraîcheur polizianesque de la Renaissance, devait se servir de la forme empruntée à l’ancien classicisme pour interpréter dans ses vers tous les besoins, les aspirations, les revendications, les douleurs, les espoirs de son temps.

32. (1897) Articles du Mercure de France, année 1897

Tandis que certains Liseux sont aujourd’hui devenus rares, celui-ci est assez commun, et ces dernières années se trouvait d’une façon courante sur les quais.

33. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXX, numéro 249, 1er novembre 1907 »

Certaines ingénuités, certaines grossièretés, certaines façons grotesques, dont il faisait continuellement preuve, me déplaisaient.

34. (1896) Articles du Mercure de France, année 1896

Mais cette façon d’apparaître en notre capitale n’est pas la bonne pour s’y présenter.

35. (1904) Articles du Mercure de France, année 1904

Pour rendre l’obsession inéluctable de l’instinct, les deux écrivains ont des procédés d’expression analogues : les êtres vivants aussi bien que les choses ne les intéressent que par leurs signes extérieurs ; avec un vocabulaire essentiellement matériel, ils excellent à traduire d’une façon concrète les passions, les sentiments, les impressions. […] Certes elle l’avait regardé d’une curieuse façon… — Comme vous voudrez, mon ami.

36. (1901) Articles du Mercure de France, année 1901

André Lebey, outre ses qualités de forte peinture historique, c’est la façon dont il est écrit et composé.

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