Mais ce soir même, l’esclave parlera ! […] Nous partirons ce soir, demain. […] Adieu, à ce soir ! […] Ce soir, à dix heures, le signal. […] Le soir tombait.
., telle qu’elle me paraissait ce soir en promenant avec elle dans les rues à la lueur des lumières des boutiques. […] Elle était animée ce soir.
Le soir, je vais encore à Chiaja. […] Volupté du roi Joseph : Il lisait et faisait lire Racine aux dames de la Cour, qui se réunissaient le soir, 8 ou 10 auprès de lui, sans hommes.
Chapitre LXII Civita, Isola Bella, le 25 octobre 1811, à 9 heures du soir. […] [Ce soir j’ai continué Fingal au bruit de la pluie et même du tonnerre.
Le soir, il ne m’était plus possible d’attendre dans ma chambre le moment de passer chez elle. […] ce soir, je lui parlerais ! […] Il était vêtu avec coquetterie et me sembla plus jeune qu’hier au soir. […] Hier au soir, j’avais averti ma logeuse, en cas d’un billet du marquis. […] M. di Baiano ne me connaissait que depuis hier soir, et par Carrera.
Le soir même, Enéa me traduisit ce document. […] — Ce soir ! […] s’écria, un soir, l’une d’elles. […] s’écria Ridolfi, un soir. […] Que d’âmes et que de soirs, à jamais ensevelis !
La friponne, — contait le lord, — m’avait inspiré une violente envie de la posséder quelques instants, quand un soir, l’ayant trouvée au Vaux-Hall avec sa tante, je lui proposai vingt guinées, si elle voulait venir se promener seule avec moi dans l’allée obscure. […] à ce soir. » Le soir, même scène.
§ Cinq heures du soir. — Nous quittons Messine. […] On criait les journaux du soir, j’en ouvris un. […] Ce soir-là je fis le mascaron parfait, si bien que Son Excellence me prit pour compagnon. […] Tous les jours, matin et soir, c’étaient de grands festins. […] Le soir ou l’autre a fait trop de farces ; Petruccio s’indigne et s’il n’a plus la force de s’indigner il pleure.
Notre hôte nous emmenait un soir visiter San Ambrosio, que nous [avions] un grand désir de voir sur son immense renommée. […] Madame Alise était venue l’autre soir me chercher avec son enfant et les miens pour prendre l’air des remparts. […] Le soir qu’arriva à Rome la nouvelle de la mort d’Eugène Ruspoli, le sentiment de l’envie dépassa en moi tout autre sentiment et me dévora le cœur. […] Le soir du meurtre de Concini, sa femme, Léonora Galigaï, maréchale d’Ancre, pensait qu’elle allait simplement être reconduite à la frontière. […] Un voyage comme celui-là n’est décidément pas banal, où l’on peut s’apparenter pour quelques soirs de clair de lune à Alfred de Musset ou à Richard Wagner.
Marinetti est un barbare aussi de laisser le pauvre Ilai rêver à la lune un soir après des mille ans pour le cruellement forcer à se rendormir sans la réalisation de son rêve. […] En même temps qu’il libérait ainsi notre art lyrique et provoquait l’originalité des créateurs, il apprenait à ses abonnés à venir au théâtre pour autre chose que pour y faire leur digestion ou se montrer et potiner les soirs convenus, en écoutant distraitement les rengaines accoutumées. […] Au fond des vieux flacons de toilette, il avait retrouvé des parcelles de son existence ; et toutes les odeurs errantes, celles des rues, des champs, des maisons, des meubles, les douces et les mauvaises, les odeurs chaudes des soirs d’été, les odeurs froides des soirs d’hiver, ranimaient toujours chez lui de lointaines réminiscences, comme si les senteurs gardaient en elles les choses mortes embaumées… » (Fort comme la mort). […] Chez Maupassant, Olivier Bertin, écoutant les mélodies préférées que sa maîtresse lui joue un soir de mélancolie, retrouve les souvenirs de sa passion déclinante, et refait avec une autre femme le rêve d’amour que ces mêmes mélodies berçaient autrefois. […] Dans Turlendana ritorna, G. d’Annunzio nous montre un marin pescarais, Turlendana, qui revient à Pescara, après de lointains voyages en pays exotiques : il arrive un soir, en bizarre équipage, suivi par un chameau et par un singe qu’il ramène avec lui.
Un soir d’août, on attendait l’arrivée d’Antine, qui venait du séminaire de Nuoro passer ses vacances à la bergerie. […] Il les rassembla le surlendemain, le soir, au bord du fleuve. […] Un soir les deux amis se tenaient dans la chambrette d’Antine. […] Ce soir-là, l’âme du séminariste était comme une fleur ouverte vers le ciel, et qui attend la rosée. […] Elia pensait justement à la mort, et un soir il descendit vers le fleuve.
Le cabotin raté est pris un soir, dans la rue, lamentable, éreinté, loqueteux, avec cependant une libre allure de bohème qui défie la mauvaise fortune. […] Tant que dure cette nouvelle exposition, le Piémontais va, chaque soir, coucher à la belle étoile parmi les ruines suggestives du Colisée. […] Il y est question des « Décadents, dont le pontife est Paul Verlaine et qui cherchent dans l’art le spasme du plaisir physique », et l’auteur se demande « s’il est possible que l’imagination lyrique de notre génération ne se trouve que sur les lèvres léporines et dans les yeux louches de Verlaine, ce grand maigre qui promène tous les soirs au Luxembourg sa personne infirme, ou dans les lunettes mystérieuses et dans la barbe inculte de Mallarmé ?
Il travailla jusqu’au soir, et le lendemain il m’écrivit que si mon toit n’était que de deux rangées de planches, son travail serait achevé le même jour. […] … Arrivé à Montpellier, après avoir couché à Pézenas, je me logeai au Cheval Blanc, avec l’intention d’y passer huit jours, et le soir, je soupai à table d’hôte : la société était nombreuse, et je m’amusai à remarquer que la table fut couverte d’autant de plats qu’il y avait de mangeurs. […] Depuis ce moment, Charlotte eut un redoublement de fièvre ; le délire la prit le 24, son agonie commença le lendemain soir, et, le 26, elle expira dans mes bras, à cinq heures du matin. […] Fait et délivré en notre hôtel, ce dix-huit octobre 1767, 7 heures du soir. […] Le soleil achevait alors de se coucher, et la brume du soir commençait à estomper et à recouvrir de ses ombres les détails.
Le soir, la Madone, devant laquelle nous passions pour aller au théâtre ou sur le quai de la Chiaja, était illuminée à fond et les enfants, qui sautaient autour avec une joie extrême, nous lançaient des feux d’artifices entre les jambes en l’honneur de la Madone.
Depuis quelque temps, il est encore possible de sortir, sans laquais, le matin ; mais, vers le soir, cette suite est absolument nécessaire à l’homme de bon ton, qui, d’ailleurs, après dîner, ne peut plus paraître à pied.
J’ai repoussé cette idée par une considération générale ; je songeais à l’auberge de l’autre bout du village et au temps affreux qu’il fera en effet ce soir à minuit.
Celui qui ne put pas aimer…… Depuis que Don Juan a pris femme, il est presque impossible de le rencontrer hors de chez lui, — surtout le soir. […] Pourtant, un soir de mars, je vis Don Juan Tenorio causer, dans un lieu public, avec Jean Buttadeo, dit le Juif Errant.
Des tourbillons s’élèvent, et la grande lueur d’or des mosaïques, épanouie en aurore, se brouille comme le crépuscule d’un soir orageux. […] On ne se représentait le Christ que sous l’apparence d’un éternel Adolescent, d’un nouvel Adonis, dont le bleuâtre soir de mystique angoisse, passé au jardin des Oliviers, aurait à peine pâli et affiné la chaude beauté.
— Encore des vers et exquis de Enrico Panzacchi : Une petite ville, le soir ; une fenêtre où se colle le front d’une femme qui rêve, ou prie… « Es-tu celle qui demande la paix nocturne aux ombres descendantes ?
Morrice nous montre des toiles aussi largement belles que son coin du grand Canal, ou l’aspect si divers, rose et argentin, de Venise l’après-midi, ou bleu et or noirci, le soir. […] Des collines de l’horizon montait déjà la vapeur dorée du soir. […] Alors, on trouva gênant et énorme de rester au théâtre de 9 heures du soir à 2 heures du matin pour n’éprouver aucune émotion inattendue, et ce sentiment d’inutilité finit par avoir raison des mérites littéraires et dramatiques de la pièce.
Vénus et la rhétorique sont suaves, et se manifestent par l’étoile soir et matin, comme la science par la parole et par l’écrit.
. — Ainsi tombaient les beaux soirs de Saturne… VII Le silvestre parfum, comme à nous doux amer, Les faisait défaillants parmi l’herbe s’étendre. […] Il est misanthrope, bourru et ne sait conserver aucune amitié. » Le même soir, j’assistai précisément à un dîner de gala chez le prince de Metternich. […] Même à la Scala, il y songeait encore, et il note quelques réflexions sur la peinture qui lui étaient « passées par la tête » en écoutant de la musique, le soir du 10 octobre 1814. […] Ainsi que Schopenhauer résuma en son nom toute la tendance pessimiste des générations qui vécurent dans le crépuscule du soir de la morale chrétienne, Nietzsche résume la tendance irrésistible qui pousse les nouvelles littératures, la nouvelle métaphysique, la nouvelle esthétique, vers la compréhension hautainement douloureuse et joyeuse de la vie en particulier et de l’Être en général. […] Il n’avait même pas ses soirées, Mlle Bereytter, de l’Opéra-Buffa, l’attendait tous les soirs chez lui.
Sur le motif XV, Dante et son guide, en marche dans l’enceinte du sable enflammé sous la pluie de feu, rencontrent des ombres qui les regardent « ainsi qu’on regarde, le soir, des objets peu éclairés, baissant leurs paupières, comme fait un tailleur affaibli par les ans, pour enfiler son aiguille ». […] Les Ministères actuels peuvent répondre que le 29 juillet, le soir de l’assassinat, ils étaient à Rome ; sans doute, mais le Roi, à Monza, s’inspirait de leur absurdité fondamentale en daignant se rendre, le soir, à une petite fête de gymnastique, parmi une foule inconnue. […] Les soirs, après le souper, Robert, gagné par le lyrisme du décor lui chante, en lui traduisant, la musique de Virgile et d’Horace.
Si tu as aimé les grands yeux pleureurs des mères, et leurs bras tendus en te maudissant, ô déesse, de la tête pliée des fils ; si tu as aimé sur le Palatin sublime l’autel antique (le Tibre touchait encore la colline évandrienne, et le soir en naviguant entre le Capitole et l’Aventin, le Quirite, en revenant, regardait en haut la ville carrée, éclairée de soleil, et il murmurait un chant lent saturnien) ; Fièvre, écoute-moi.
Or, le texte de Casanova n’est pas du tout en contradiction avec ce fait : il signale la présence aux Délices du médecin Tronchin, avec lequel il se rencontra le 22 août ; le 23 août, Casanova dîna comme d’habitude aux Délices, mais, ce jour-là, il y fut reçu par Mme Denis ; Voltaire ne dîna pas avec eux et ne parut que le soir, à cinq heures : rien ne nous empêche de supposer qu’un accès du mal dont il souffrait alors l’avait retenu à la chambre, et même au lit.
Des légions de grotesques défilent sous sa main avec une rapidité inouïe ; la nature n’a-t-elle pas ses grotesques, le rocher fendu, la lumière altérée du soir sur les routes solitaires, la structure de l’homme dévoilée dans l’embryon ou dans le squelette ? […] Le soir tombait : la Seigneurie décida que l’expérience n’aurait pas lieu.
Un peintre cubiste de grande valeur voulait me persuader un soir que même le Colisée romain pouvait être un sujet de tableau. […] L’âme de ses héros, alors même que les passions y projettent leurs tristes lueurs, connaît toujours, à de certaines heures, la délicieuse fraîcheur des impressions produites par la vue du beau et de la nature : les paysages dorés de soleil, un lac paisible où dorment des reflets, une source qui pleure doucement dans la quiétude imposante du soir, toutes ces images éveillent dans les profondeurs de la vie intérieure des vibrations multiples, et c’est à exprimer ces vibrations — combien subtiles ! […] Aussi, dès ce soir, je vais relire Adolphe.
Une grippe favorable, en retardant pour moi le soir capitolin, me valut le gracieux spectacle de Mlle Hatto (Nedda), charmant à la fois Parisiens et Calabrais sous le blanc travesti d’une soubrette pseudo-Louis XV. […] Pascoli, imaginer le poète depuis le matin jusqu’au soir se promenant de chaumière en chaumière, en quête de mots vifs et descriptifs.
Au surplus, ce soir-là, me trouvai-je en bonne et même illustre compagnie à en subir ainsi l’emprise. « C’est irrésistible », déclarait carrément dans un entracte un auditeur qui n’était rien moins que le musicien de Pelléas et Mélisande. […] On raconte qu’un soir d’hiver où elle l’avait invité dans son appartement pour l’entendre toucher le clavecin, le maître ne pouvant remuer les doigts à cause du froid, la tsarine ôta sa pelisse d’hermine enrichie de six brillants en guise de boutons et la mit sur les épaules de Paesiello, le priant d’accepter ce vêtement pour le préserver du climat russe. […] Depuis dix ans je n’ai pas eu de plus mauvaise nouvelle que le soir où je lus votre lettre.
Un soir, une foule anonyme et artiste prit crânement d’assaut la palissade qui défendait encore à la vue les quatre filles de l’eau et, avec l’aide volontaire de quelques ouvriers accourus pour empêcher qu’on mit le feu au bois de la cloison, découvrit patiemment, planche par planche, les bronzes immoraux ; et ayant trouvé, après une recherche comiquement soigneuse, les clefs de l’eau, ces juges sympathiques et modestes mirent le comble à la fête en inondant les quatre vierges de flots étincelants sous la lumière des lampes électriques.
Peu à peu, par cette réaction naturelle des pensées dominantes, la paix vient éclairer encore l’âme d’Alexandre Zeno ; il a compris le mystère, il se sent fort, il trouve que la vie est partout, puisqu’elle n’est que le changement infatigable de la matière ; et même en mourant on peut nier la mort… Un soir de printemps, le petit Gino monte dans la chambre du vieillard, et il voit Alexandre sur son lit, le visage calme, comme apaisé dans un sommeil sans rêves ; l’enfant l’appelle en vain, et il lui touche la main ; elle est froide… Sans plus oser, le petit Gino se détourne, redescend, et il annonce à la famille : — Grand-père dort !
En quittant la Belgique à la fin d’octobre 1914 pour retourner à Paris, j’ai rencontré un Belge qui avait fui Anvers bombardé et s’était réfugié momentanément en Hollande : par un soir humide, dans le brouillard et la boue d’Amsterdam, il m’a conté longuement ses détresses, celles de ses compagnons d’infortune, les villages détruits, la fuite lamentable des humbles au long des routes, la détresse confuse de l’exil.
Hier, M. d’Arsac, ancien rédacteur en chef au Soir de Bruxelles, publiait dans la Victoire, à propos de l’arrestation de Lazzari, secrétaire du parti socialiste officiel d’Italie, un article très documenté qui écrase littéralement la thèse de M. […] Il y avait, annexée au théâtre, une salle de jeu où Casanova perdit tout ce qu’il possédait, quitte à se refaire un autre soir où il gagna en quelques minutes 500 sequins sous les regards étonnés de ceux qui avaient répandu le bruit de son expulsion de Padoue.
Il y a aussi très bien réussi, comme il nous le prouve, en cette gravure vraiment admirable, intitulée : le Beau soir. » § Si maintenant nous continuons à feuilleter les Albums de M. […] Au centre où je ne sais quel frénétique espoir Suscite vers les cieux les tours et les coupoles, Se lâche un flot pressé de promeneurs frivoles : Le Rialto s’anime aux lumières du soir. […] J’en donne ici un essai de traduction nouvelle : LA DAMOISELLE ÉLUE La damoiselle élue se pencha dehors De la barrière dorée du Ciel ; Ses yeux étaient plus profonds que la profondeur Des eaux apaisées le soir ; Elle avait dans sa main trois lys, Et les étoiles dans ses cheveux étaient sept.