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2. (1901) Articles du Mercure de France, année 1901

Ceccardi jouit d’une renommée sûre et claire près des hommes de lettres et des gourmets littéraires : je voudrais le savoir apprécié par tous ceux qui aiment la poésie chez nous et dont le nombre n’est pas mince. […] La science y est sûre, l’information étendue ; mais ces éléments indispensables, qui auraient pu demeurer inertes, sont vivifiés par un sentiment profond de la beauté. […] Et, toutefois, l’œuvre littéraire doit être jugée à part : elle a sa raison d’être, ses mérites, son but : ici le poète, libre des entraves de la scène, suivait son inspiration dramatique et traçait d’une main sûre les lignes de ce qui, plus qu’une simple ébauche, est déjà un tableau. […] Othon n’est sûr de rien et il doute avant tout du principe par la grâce duquel il règne ; doué d’un esprit mobile et d’une âme profondément sensible, il est toujours un peu de l’avis de ses adversaires et des adversaires de la Monarchie. […] Mais l’impression générale reste sûre en moi, et c’est que l’auteur vient de donner un essai éloquent de sa connaissance du théâtre et des ressources d’un art hérissé de difficultés enfantines et énormes.

3. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVIII, numéro 244, 15 août 1907 »

Trois semaines plus tard, la tante favorite de la Charpillon, dépêchée en ambassade, vient trouver Casanova et le supplie de se rendre auprès de sa nièce malade, dont elle excuse en ces termes les fantaisies et les pudeurs excessives : « Cette chère enfant est folâtre, un peu étourdie, et ne se donne que lorsqu’elle est sûre d’être aimée… Elle vous aime, mais elle craint que votre amour ne soit un caprice. » Naturellement, Casanova n’avait pas mené jusque-là une entreprise aussi folle pour s’arrêter en chemin. […] Un conteur de cette trempe se double nécessairement d’un érudit : celui-ci nourrit et fortifie son inspiration par une connaissance sûre et détaillée des littératures classiques ; les mémoires du xviiie  siècle lui sont aussi familiers que l’anthologie grecque ; sa curiosité et sa sympathie vont manifestement, non au labeur patient, appliqué, artificiel, des écrivains de pure imagination, mais à toute œuvre qui reflète avec précision la vie multiforme d’une époque ou d’un homme. […] « La moderne Syracuse, revenue à son île étroite d’Ortygie, n’est plus qu’une petite ville proprette et coquette, dit lui-même l’auteur, où des maisons aux balcons élégants qui rappellent la Renaissance bordent les rues parées de larges dalles, où chaque tournant découvre une échappée sur la mer ou bien sûr la vieille citadelle qui domine l’entrée du port de sa masse pittoresque et fière. » Or, ce qu’on vient chercher à Syracuse c’est surtout les souvenirs de la civilisation grecque et il faut véritablement avoir une âme d’archéologue pour essayer de tirer parti de tous les fragments, de tous les pans de murs qui se découvrent et des ruines nombreuses que recèle le sol de la vieille ville afin de l’évoquer au temps de Hiéron II, de Denys l’ancien et de l’Expédition de Sicile.

4. (1899) Articles du Mercure de France, année 1899

Dans les deux cents pages qui traitent de Verlaine, puis de Mallarmé, rien n’est oublié, dates, citations, références ; les jugements, toujours motivés, sont précis et sûrs ; les portraits, agréables et ressemblants. Le reste du volume n’est pas rédigé avec moins de soin, mais la vérité y apparaît moins sûre, et cela est inévitable puisque la figure des vivants change à chaque jour de leur vie il y a néanmoins bien des traits qui ne seront plus modifiés dans les fusains que M.  […] Absolument remarquable la lucidité avec laquelle l’auteur débrouille et expose toute la méthode de Nietzsche, de manière à en offrir une vision complète et sûre. […] Avant, il court de ville en ville, de Maison en Maison, peignant ici, portraicturant là, se gîtant au hasard des guerres et des émois sanglants, au coin sûr où il pense ne recevoir trop de horions, se domestiquant avec cette passivité curieuse du temps, et rejetant son idéal, son rêve, bien au-delà des communes barrières. […] on ne saurait dire : mais ce qui est sûr c’est que cette statue n’a pas survécu.

5. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 247, 1er octobre 1907 »

Carducci, politicien et polémiste, ardent et farouche par tempérament et par pose, donna à la prose une vigueur cinglante, une puissance nerveuse d’attaque et une élévation de culture et de pensée, qui, après avoir étonné les polémistes pédants et les conteurs faciles et familiers, se révéla aux générations vivantes comme un enseignement et une promesse assez sûre de renouveau du style littéraire national. […] Mais ses tendances, plus que son éloquence souvent ni heureuse ni neuve, sont d’un intérêt très sûr et peuvent être fécondes.

6. (1916) Articles du Mercure de France, année 1916

Toutes ces responsabilités, nous les repoussons, nous voulons une ligne de conduite sûre, sans ambiguïtés diplomatiques, sans mystères inquiétants, sans timidités inexplicables. […] Il ne nous épargne pas çà et là quelque dure vérité ; — mais sa critique est inspirée d’amitié, comme son admiration pour l’effort industriel de l’Italie dans ces dernières années est sûre et documentée. […] Il se fit connaître, il y a quelques années, par un roman autobiographique, Duccio da Bontà, dont on remarqua le style légèrement archaïque, mais très sûr et vivant. […] Elle ne connaît pas de plus sûr point d’appui que la réalité, dès que l’incertitude la torture. […] Un premier devoir à remplir d’abord : la défense de l’italianité contre la domination autrichienne ; ensuite le rétablissement d’une frontière militaire qui offrît à l’Italie plus de sécurité que celle imposée en 1866 par l’Autriche ; enfin, une position stratégique plus sûre dans l’Adriatique.

7. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVIII, numéro 243, 1er août 1907 »

Le poème se déroule dans une triple et admirable chaîne de sonnets, où la forme antique est toute renouvelée par un sentiment rythmique en même temps solide et simple, par une science harmonique très sûre. […] L’inconnue, morte il y a quelques mois, signataire du livre qui va paraître, a une éloquence, paraît-il, plus grande et plus sûre que celle de Mme Elisabeth Fœrster-Nietzsche, la sœur dévouée.

8. (1906) Articles du Mercure de France, année 1906

La « race » italienne y est représentée dans des clichés très complexes, aux contours rudes, mais sûrs. […] En France, depuis la Société de la… par laquelle un pied plat tutoie un nom historique, il n’est pas trop sûr de faire l’aimable avec des inconnus. […] Cependant il y a là des scènes fortes et sûres. […] Nous saisissons ici la loi la plus sûre des progrès de l’art. […] Là le talent du poète se révèle sûr et vigoureux.

9. (1905) Articles du Mercure de France, année 1905

Le jour où je n’aurai pas d’argent, je suis sûr que j’irai me jeter dans le Tirso. […] — Peu importe : nous sommes sûrs de notre affaire, nous ; dépêche-toi, mon petit agneau, parce que ce garçon est pressé, dit Zio Pera. […] Les attributions faites à Giovanni n’étaient pas plus sûres. […] Une mâle et tendre sensibilité anime ces poèmes de forme régulière, au style sobre, soumis à la discipline d’un art très sûr et, malgré tout, baignés de lumière. […] Ce qu’il y a de sûr c’est qu’une des plus nobles victimes de Robespierre — était-ce un pressentiment ? 

10. (1918) Articles du Mercure de France, année 1918

Dwelshauwers, j’en suis sûr, ne récuserait pas. […] Sans lui, le Gouvernement pouvait difficilement compter sur une majorité sûre. […] Eu égard au peu d’ampleur d’une telle œuvre, on peut dire qu’il y a poussé à l’extrême sa connaissance des effets de théâtre, toujours sûrs d’agir sur des auditoires aussi mêlés que ceux des salles de spectacles italiennes. […] Il nous donne aujourd’hui des petits poèmes en prose, Bestie, où l’on peut admirer souvent le goût sûr de la parole simple et toscane et, par-ci par-là, même des lueurs de poésie. […] Une chose est sûre : quand on écrit de cette façon, que l’on juge sur de tels critères, l’on est incapable manifestement de produire des œuvres d’éducation, dignes d’être proposées pour l’enseignement de notre jeunesse.

11. (1909) Articles du Mercure de France, année 1909

Quand il l’exposait dans son atelier, il était sûr qu’elle serait regardée par des connaisseurs capables de l’apprécier. […] Il avait son arc, ses flèches sûres et ses deux grandes ailes aux mille couleurs. […] s’il affirme, c’est qu’il sait, c’est qu’il est sûr ! […] En l’examinant mieux, on découvrait de la finesse dans son sourire et du feu dans son regard… Sans être éclairé dans les arts, il y portait un sentiment assez sûr, et, en toutes choses, il avait des notions saines comme ses instincts. […] Je lus d’abord, dans les billets de George à Piétro : Es-tu sûr que je sois digne d’un cœur aussi noble que le tien ?

12. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — Dernière partie du « Journal » — Second séjour à Milan — Chapitre LXXIX »

Il est sûr que, dans une église, son tableau ferait plus d’effet que celui de Léonard.

13. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — [Premier extrait] — Chapitre LXIX »

La comparaison de Mme de Palfy et de Mlle Mimi de Bé… et de… me montre clairement qu’un des effets de l’ennui est de plonger dans une inactivité apathique qui augmente l’ennui, et qu’un moyen presque sûr d’éviter ce gouffre affreux est de se livrer, comme lady Gaybut Grabu, à une activité extrême.

14. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — Dernière partie du « Journal » — Second séjour à Milan — Chapitre LXXV »

Il paraît qu’elle est trop sûre de l’effet produit par elle sur tout ce qui l’entoure.

15. (1908) Articles du Mercure de France, année 1908

Martini, demeure juste de ligne et de ton, parce que son talent s’appuie toujours sur un sûr métier de dessinateur, et même d’anatomiste. […] Tout homme qui parle au nom de Dieu menace les autres et la violence des saints nous pousse à écouter les sages, ceux qui ne prétendent point à l’intégrale vérité et qui modestement nous offrent quelques sûrs principes. […] Et je reviendrai peut-être prochainement sur cette Tragédie de M. d’Annunzio, qui me semble résumer quelques-unes des plus sûres et des plus hautes qualités de l’écrivain. […] Il semble que ce chef soit au moment suprême de la lutte, quand il est déjà sûr de sa victoire, mais pendant qu’on la lui dispute encore. […] Quand un artiste est capable d’exprimer si fortement ce qu’il a conçu on peut être sûr qu’il faut le compter parmi les plus grands maîtres de l’art.

16. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXX, numéro 252, 15 décembre 1907 »

Goldoni30. » À Goldoni lui-même, il écrit avec cette grâce enjôleuse qui est chez lui, quand il le veut, et c’est très rarement, un sûr moyen de séduction. […] Les deux protagonistes italiennes ont la possibilité de travailler, elles se réalisent en travaillant, et plus que des femmes fortes elles sont des consciences sûres parce qu’audacieuses.

17. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXV, numéro 232, 15 février 1907 »

Il vécut avec eux, il leur en imposait par sa volonté sûre et par ses goûts innombrables et raffinés, mais surtout, il les accueillait dans cette admirable serre ardente qu’était sa cour milanaise, où toute l’étonnante « poussée de vie » de la Renaissance pouvait éclore avec joie, où quelque superbe génie méconnu ou traqué ailleurs pouvait s’épanouir librement.

18. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXV, numéro 231, 1er février 1907 »

Il écrivit l’Hymne à Satan, qui, s’il n’est pas esthétiquement parfait, ni d’une pensée très profonde ni d’un style très noble, est cependant un des documents les plus importants de l’esprit philosophique du monde dans la seconde moitié du xixe  siècle, et se développe puissamment le long d’une ligne d’inspiration sûre et émouvante. […] C’est là son plus sûr titre de gloire.

19. (1893) Articles du Mercure de France, année 1893

En même temps que ce volume qui sort des limbes le roman néo-italien, M. d’Annunzio nous a fait parvenir ses agréables Élégies romaines 2, œuvre d’un poète sûr et précieux.

20. (1900) Articles du Mercure de France, année 1900

Anastasi, Butti, Chitarin, Corradini, Lipparini et Zùccoli, on va fonder une grande Société d’éditions et une Revue mensuelle, littéraire et artistique, Il Fauno (le Faune), Il faudra en parler sous peu, car fervei opus pour atteindre le but d’une manière large et sûre. […] L’auteur a su caractériser chaque artiste et son œuvre par quelques mots concis, de sorte que son volume en prend l’apparence d’un guide intelligent et sûr. […] La faveur avec laquelle il me traite m’en est un sûr indice.” […] Je constate, je ne discute pas ; chez les hommes et un peu aussi chez les femmes modernes, on apprécie beaucoup celui qui entoure de la plus mystérieuse discrétion ses aventures et ses conquêtes, celui enfin qui jouit pour soi-même de ses bonnes fortunes ; et c’est, peut-être, le moyen le plus sûr pour ne pas en arrêter brusquement le cours. […] Ce n’est pas le moyen le plus sûr pour obtenir des hommages.

21. (1912) Articles du Mercure de France, année 1912

Les rythmes ordonnés selon la cadence de la terzarima et le pied endécasyllabique, le mètre dantesque, s’y étendent et s’y nouent avec une énergie très sûre. […] Je crois, — à vrai dire j’en suis sûr, — que c’est tout à fait cette région-là que nous ouvrent les premiers chapitres du livre de M.  […] Une poésie large et sûre, émue par toute chose, s’est reversée sur les spectacles de la nature, sur l’ambiance immobile et immuable des lieux ; mais, en même temps, un scepticisme très amer serpente dans les récits et révèle une colère humaine qui veut se cacher, une colère acerbe contre « les littérateurs de luxe, les politiciens de profession », Et d’une pointe acérée, l’écrivain dessine la silhouette de Rosina, la belle et jeune paysanne, si amoureuse de l’amour, jusqu’à se donner éperdument au gars que la guerre appelle et le gros curé, rond et gai, le gros curé rabelaisien que le livide sacristain Laudadéo complète par le contraste de sa ligne et de son esprit.

22. (1911) Articles du Mercure de France, année 1911

Comme il me traite en bienfaiteur, quoique tout au fond de lui-même, j’en suis sûr, il ait la certitude de ne rien me devoir, il m’avoue qu’il a rencontré de jeunes peintres et sculpteurs avec lesquels il a fait bonne chère. […] Son auteur est un savant célèbre habitué aux méthodes scientifiques les plus sûres. […] Mais, par le temps qui court, temps béni des cambrioleurs et des brocanteurs, est-on jamais sûr de pouvoir conserver une œuvre d’art, même classée ? […] L’auteur joint à une érudition très sûre des qualités d’écrivain qu’on ne rencontre pas toujours chez les critiques d’art. […] Mais, en revanche, quelle large, quelle sûre poésie, dans tout le poème de M. 

23. (1891) Articles du Mercure de France, année 1891

Cet auteur, son information est sûre au point qu’il appelle Verlaine M. 

24. (1898) Articles du Mercure de France, année 1898

Zandomeneghi, la première de ses qualités, à coup sûre louable, est une admiration sans bornes pour l’art merveilleux, unique, de M.  […] Lombroso, est parfaitement sûr de soi et de ses travaux. […] Le résultat le plus sûr de cette campagne, aveuglement rancunière et nécessairement impuissante, fut une réaction de sympathie envers sa victime ; encore un peu, et Cavallotti aurait naïvement préparé le retour de Crispi au pouvoir.

25. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVII, numéro 237, 1er mai 1907 »

En stimulant notre désir naturel de la vérité et en nous faisant sentir plus vivement nos impuissances, ces sciences nous reconduisent, d’une certaine manière, dans le sens d’une spirale, vers nos origines ; elles ravivent notre sentiment religieux par l’impression d’un mystère formidable, non pas pour notre existence physique, mais pour notre moi intérieur, dont le besoin suprême est de se reposer dans une conception rationnelle, claire et sûre de l’univers et de la vie.

26. (1913) Articles du Mercure de France, année 1913

Et vous avez fait cela seize fois et vous aviez à traîner derrière vous cette brute, qui ne s’aidait pas du tout, je suis sûr. […] Mais si elle était encore vivante, c’était sûr : il avait décidé que nous ne nous reverrions jamais. […] J’en étais sûr. […] Mais, là, je ne serai plus aussi sûr de la justesse du témoignage, d’un témoignage porté par un homme trop enclin à ne voir nulle part de sincérité. […] Le port de Tripoli est une grande rade naturelle peu sûre et qui ne permet pas de débarquer lorsque la mer est houleuse.

27. (1917) Articles du Mercure de France, année 1917

Y a-t-il, pour Verdi, des « traditions » bien sûres ? […] Je reçois des prix dérisoires pour ce que je fais, encore n’est-ce pas sûr, et il pourrait, m’arriver une chose qui me perdrait. […] Si tu y trouvais quelque chose de sûr, il faudrait le prendre et ne pas regarder à deux cents écus. […] Quelle que soit la région d’Italie où il se trouve, quel que soit son auditoire, un orateur est toujours sûr d’avoir l’approbation générale, dès qu’il parle de l’écrasante responsabilité de l’Allemagne. […] Si nous n’avons plus que cette pensée pour nous guider et pour consolider notre œuvre, quoi qu’il arrive, nous sommes sûrs de vaincre. » (Giornale d’Italia, 5 novembre 1917).

28. (1903) Articles du Mercure de France, année 1903

Benelli est sur la voie juste et qu’il peut y marcher longtemps, de plus en plus sûr et libre. […] « J’écris dans l’espoir que mon histoire ne verra jamais le grand jour de la publication », dit-il, ne le pensant guère, nous pouvons en être sûrs, même pendant le moment d’hésitation qui naturellement peut lui venir. […] Mais il est plus grave de constater qu’il se croit sûr de lui ; il est beaucoup moins attentif et appliqué devant la nature que le maître aux yeux humbles et à la pensée concentrée des périodes suivantes ; celui-ci ne risquera plus un trait de pinceau que l’esprit tendu sur le modèle.

29. (1910) Articles du Mercure de France, année 1910

On en retrouve trois, repris dans un ouvrage très savant et très sûr. […] Là, je suis bien sûre que l’on m’entend. […] Son instinct esthétique très sûr nous fait espérer. […] Ces « raisons simples », comme nous disons, de la fortune prodigieuse de Concini, du hère florentin arrivé en France « dans les bagages » de Marie de Médicis et devenu le maître du Royaume pendant la plus pitoyable des Régences, sont ici lumineusement déduites, grâce à une patiente étude des faits et à une psychologie sûre, toute positive. […] Ainsi voilà le couple formé par Mme de Moldère et Roger Dembrun, Mme de Moldère « très allurale, très branchée, très racée, à qui Venise va très bien, qui a l’air d’une dogaresse » ; Roger Dembrun, d’une admirable beauté mâle, d’un cœur sincère et fervent, ami sûr, amant loyal.

30. (1914) Articles du Mercure de France, année 1914

— En êtes-vous sûr ? […] Et, sûr de lui, enfin maître de son art, il termina, à grands traits, en feignant une application excessive, une esquisse très ressemblante et qui attira Antonio près du chevalet. […] Je suis sûr que, plus heureux que Pietro Morga, John-Arthur Wellseley peint la figure de ses rêves ! […] Je suis sûr d’une chose : c’est qu’Antonio avait décacheté cette lettre, l’avait lue, et recachetée ensuite, comme il fait souvent. […] J’étais sûre qu’ils y viendraient, à un moment quelconque.

31. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 234, 15 mars 1907 »

Il était destiné, dans l’esprit de son auteur, aux lettrés de sa communion, pour leur apprendre à bien lire le Canzoniere et à généraliser la chanson maçonnique comme moyen sûr d’exprimer les idées de la secte, sans éveiller les soupçons de l’inquisiteur.

32. (1892) Articles du Mercure de France, année 1892

Il travaillait sans arrêt, comme un homme sûr de lui-même et dont la main est faite à la besogne.

33. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXX, numéro 251, 1er décembre 1907 »

Cette saillie voltairienne fit éclater de rire tous les auditeurs ; c’était dans l’ordre, car les rieurs sont faits pour tenir en baleine l’une des deux parties aux dépens de l’autre, et celle qui a les rieurs pour elle est toujours sûre de gagner ; c’est la cabale de la bonne compagnie.

34. (1904) Articles du Mercure de France, année 1904

Le profil des personnages est sûr et exact ; la psychologie des âmes et de cette petite ville de province qui dort et bâille éternellement, rapide et incisive. […] « Comédie-Française, Gymnase, Odéon, Renaissance, Vaudeville, Porte-Saint-Martin, Ambigu, partout vous trouvez une démarcation bien établie, des limites idéales, mais fixes, des bornes qu’on ne peut franchir, et l’auteur peut tisser le canevas de son œuvre d’une main sûre, sauf à y mettre ensuite des couleurs originales ou banales ; mais quant au canevas, il ne se trompera jamais.

35. (1915) Articles du Mercure de France, année 1915

Il y a encore les ouï-dire, les nouvelles non autrement sûres dont il plaît à tel Cabinet de faire état.

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