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2. (1905) Articles du Mercure de France, année 1905

Les coques couleur de cendre s’ouvraient, et les amandes brunes, un peu humides, sautaient. […] Mais on disait que cet œil restait ouvert, même quand Zio Pera dormait. […] Le fascicule de Mars ouvre sur un poème de F.  […] Cette manière de chercher à ouvrir le cerveau d’un vivant est fausse et mauvaise. […] Les hommes ne peuvent ouvrir ce fruit divin et y chercher l’amande.

3. (1892) Articles du Mercure de France, année 1892

Et comme je priais, le ciel s’ouvrit, et j’aperçus cette femme que j’avais désirée, me saluant du haut du ciel et disant : Hermas, salut. […] Ce fut le premier ouvert, car un ouvrage de M.  […] Sur ces pages de pierre, ainsi dégagées, l’art pieux des Images s’inscrivit avec le plus pur éclat Les portiques, où roulaient les tournoyantes et fumeuses bacchanales, s’ouvrirent sur l’azur limpide du Paradis. […] L’époque était arrivée où les Catacombes allaient perdre leur mystère, leur utilité tabernaculaire, et s’ouvrir à l’activité des siècles nouveaux. […] Par rapport aux nations du Levant, Rome était le seuil de l’Occident ; elle était, au ixe  siècle, le portique ouvert sur le Moyen-Âge.

4. (1914) Articles du Mercure de France, année 1914

Il ouvre doucement la porte. […] Son Altesse ouvrit le bal avec Aurora. […] Wellseley lui ouvrit. […] Nous ouvrîmes le ballot. […] Une nuit, j’errai le parc, et je vis sa fenêtre s’ouvrir.

5. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXX, numéro 252, 15 décembre 1907 »

S’il n’avait pas, par cette palinodie, rectifié l’erreur du jugement qu’il avait porté sur ce grand génie, la postérité aurait sans doute refusé, du moins en Italie, de lui ouvrir les portes de l’immortalité, que du reste il a acquise à tant de titres. […] Et pourtant, en dépit de cette irréductible incompatibilité d’humeur, tel était le prestige de Voltaire aux Délices que Casanova ne peut s’empêcher de reconnaître, à plusieurs reprises, le charme de cette hospitalité et la splendeur de cette demeure que le maître ouvrait encore si volontiers à ses fervents. […] Si le caractère même de Casanova et la nature de ses propos ne suffisent pas à expliquer la froideur ou la malveillance relative de l’accueil qui lui fut fait, il n’est pas inutile de rappeler que l’état de santé de Voltaire, entre 1760 et 1766, lui rendait fort pénible la nécessité où il s’était vu d’ouvrir sa maison à tous les passants que l’admiration ou la simple curiosité y attiraient. […] Elle ose se regarder, se reconnaître, choisir son chemin en dehors de celui que le désir de se dégager des chaînes familiales lui avait ouvert par le mariage.

6. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 233, 1er mars 1907 »

Il arrivait quelques minutes avant l’heure, et s’asseyait sur l’unique chaise d’une salle d’attente, blanchie à neuf, dont les fenêtres ouvraient sur la cour pittoresque de la vieille université. […] Une porte s’ouvrait.

7. (1912) Articles du Mercure de France, année 1912

Et cependant quel champ fertile s’ouvrait à leur activité ! […] On ne peut ouvrir un journal ou une revue sans y trouver des dithyrambes célébrant la conquête de Tripoli et la vaillance de l’armée italienne, comme s’il s’agissait du plus extraordinaire et du plus héroïque des faits de guerre. […] Je crois, — à vrai dire j’en suis sûr, — que c’est tout à fait cette région-là que nous ouvrent les premiers chapitres du livre de M.  […] J’y reviendrai, de même que je reviendrai sur les quelques « foyers de culture », créés en puissance dans les grandes villes italiennes, et qui ouvrent avec une étonnante activité. […] Je m’en ouvris donc au signor Rapi, lequel me déclara qu’il allait sur-le-champ arranger cela.

8. (1909) Articles du Mercure de France, année 1909

Les yeux s’ouvrent et regardent le monde avec émerveillement, comme s’ils le voyaient pour la première fois. […]   Comme nos villes et nos plaines s’ouvraient à l’émigration, nos journaux, nos revues, nos maisons d’éditions s’ouvraient aux productions de la littérature italienne avec une cordialité spontanée. […] On criait les journaux du soir, j’en ouvris un. […] Et j’ouvris ce troisième volume. […] Elle l’a regardée comme « l’abîme qui s’ouvre parfois dans une plaie divine ».

9. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 235, 1er avril 1907 »

Dans un cas il y a fécondité de l’acte de désharmonie aveugle, qu’on est convenu dans une société d’appeler crime ; dans à autre cas il y a stérilité, le cercle de désharmonie ouvert par le crime reste ouvert, la haine des foules s’y précipite.

10. (1900) Articles du Mercure de France, année 1900

Ainsi, c’est tout à fait le rustaud hirsute rencontré parmi les précieux griffonnages de Rembrandt : seul, l’œil fixe et rond, presque un œil de ruminant, s’ouvre curieusement sous l’arc du sourcil. […] Son nom est attaché à différentes idées qui courent les rues et sont répétées par une foule de gens qui n’ont jamais ouvert un de ses livres. […]Ouvre bien la bouche, disait-elle en riant ; — ne me regarde pas, ne ris pas. […] Les Vandales qui menacent Venise ne cherchent que la satisfaction d’un pécule à gagner ; — qu’on ouvre une souscription pour les désintéresser, en achetant le droit de préserver la ville ! […] Le cœur de la Nation, en voyant monter au trône un Prince jeune, sérieux et taciturne, s’est ouvert tout grand à l’espoir que le règne de l’énergie commence.

11. (1911) Articles du Mercure de France, année 1911

Il me promit de ne pas l’oublier, puis il suivit la foule qui se précipitait sur la place Saint-Marc, où s’ouvrait la foire. […] Il en ouvrait quelques-unes, pour montrer que leurs grains à facettes étaient gonflés de suc à travers lequel s’apercevaient les pépins blancs. […] Dans trois jours, pas avant, je vous ouvrirai mon atelier. […] Lorenzo ouvrit la fenêtre : — Venez, messer Giorgio vous attend. […] Elle me demande aujourd’hui de la mener chez les peintres et les seigneurs qui me reçoivent… Elle ne me croit plus… Je saisis alors le bras de Morto : — Elle te croirait, peut-être, toi, mon frère… Je peux t’ouvrir ma porte, puisque je t’ai ouvert mon cœur !

12. (1913) Articles du Mercure de France, année 1913

La veille j’avais souffert de voir cette fenêtre fermée, aujourd’hui, elle s’ouvrait ; c’est ainsi que cela devait être. […] Quelles minutes celles où, libres enfin de nous-mêmes, elle m’ouvrit ses bras en me tendant sa bouche ! […] Et elle a ouvert son corsage. […] Mets ton chapeau… ouvre tes bras… serre ma tristesse contre ta tristesse… dis : « À demain ! […] De temps en temps les portes s’ouvrent et se referment lourdement.

13. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXV, numéro 231, 1er février 1907 »

Sans peur, sans pitié, ayant comme manière de vie le Dédain, et comme dogme spirituel la Volonté, fille du Souvenir, le Poète ouvrait le chemin à tous les espoirs. […] Les jeunes, au contraire, l’esprit ouvert à tous les souffles spirituels qui remuent le monde qui se renouvelle, compliquent de pensée mondiale la culture italienne, et semblent être attendus par l’élite du pays, et particulièrement féconds. […] Inconsciemment ils ouvrent le cycle méditerranéen.

14. (1894) Articles du Mercure de France, année 1894

Le trio qui ouvre le troisième acte est d’exquise élégance et d’une écriture orchestrale qui égale les plus gracieuses instrumentations de Mendelssohn. […] Exemple : La lune ouvre dans l’onde un éventail d’argent ; qui ne voit du premier coup que cela, très pictural en poésie, ne peut rien donner en peinture, et qu’un visage peint par un bon peintre lui sera toujours préférable en tant que peinture ?

15. (1895) Articles du Mercure de France, année 1895

Il rappelle sa jeunesse lorsqu’il s’éloigna du charme des vierges dansantes au soleil du printemps, lorsqu’il ouvrit son âme aux ardeurs sévères de la liberté et de la Justice : « Et je croyais naître au nouvel âge, poète de l’Italie, dont les strophes vibrent au ciel comme des épées rugissantes et dont le chant, aile d’incendie, dévore les forêts, et va » : E uscir credeami italico vate a la nuova etade, Le cui strofe al ciel vibrano, come rugghianti spade, E il canto, ala d’incendio, divora i boschi e va. […] La comtesse, dans son trouble, commet fautes sur fautes, au point que son mari, fortement ébranlé, acquiert la définitive certitude en déchirant l’enveloppe d’un paquet contenant la dangereuse correspondance, et sur lequel s’étalait cette maladroite suscription : « À brûler sans ouvrir ! 

16. (1906) Articles du Mercure de France, année 1906

L’ardeur de la haine et de la peine du Dieu montait des mille racines qui partaient de son cœur et s’ouvraient dans les pampres roux, dans l’opulence rouge du Soleil d’automne. […] La mosaïque, en des flaques de vin, Vois comme elle ouvre encor les bouches de ses masques ! […] Lorsque la porte s’ouvrit, je me trouvai dans une sorte de réduit aussi sale qu’il témoignait d’un désordre effroyable. […] Il s’agit de faire parler beaucoup de soi avant que le public songe à ouvrir vos livres. […] Mais, si nous voulons en comprendre tous les motifs, regardons encore à la page qui fait face à celle-ci, et ouvre le volume.

17. (1918) Articles du Mercure de France, année 1918

« Un cadeau du roi, répondit Villari, sans doute un livre précieux. » Et tirant l’étui, il l’ouvrit et vit briller le collier d’or de l’Annonciade, l’ordre des souverains. […] Le premier Café ouvert à Rome le fut vers la moitié du xviie  siècle. […] Sur le Corso, le premier café véritable fut ouvert en 1725 sous le nom d’Aquafrescaio, c’est-à-dire marchand de rafraîchissements ; en 1745, il prit enfin le nom de Caffè del Veneziano. […] Ensuite fut ouvert le Caffè degli Specchi sur la place Colonna, celui des Scacchi sur le Corso et le Caffè del Greco dans la via Condotti. […] Masi, qui s’ouvrent avec un excellent exposé des idées françaises du xviiie  siècle et de leur rayonnement en Italie.

18. (1910) Articles du Mercure de France, année 1910

Il passait au milieu d’un peuple serré, chantant, criant, courant dans la poussière et le soleil, et la foule, qui s’ouvrait pour laisser passer le prêtre, ne se retournait plus sur le pauvre petit cercueil. […] L’église où nous descendions était si pleine de monde pour la bénédiction qu’il nous fut impossible d’y pénétrer, quand la foule s’ouvrit tout à coup et laissa passer trois prêtres avec des flambeaux. […] Tout à coup la porte s’ouvrit avec bruit. […] Les gardiens ne l’ouvrent qu’au prix de cinq francs, par le secours d’ouvriers qu’ils paient à leur tour. […] Par-delà la Renaissance italienne, qui lui avait ouvert l’accès d’un monde magnifique, il remonta le fleuve des jours jusqu’aux sources helléniques, disciple ensemble de Boileau et de Pindare, de Michel-Ange et de Phidias, de M. 

19. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — [Premier extrait] — Chapitre LXIX »

Hier 18, je suis allé à Saint-Cirriaque (en A), mais je n’ai pas songé à voir la fameuse vierge qui ouvrit les yeux après l’arrivée des Français, ce qui voulait dire qu’elle voulait les voir chassés.

20. (1908) Articles du Mercure de France, année 1908

Léonard a été, dans ses soliloques, un autre ingénu, ingénu volontaire, qui, en face de l’Amfortas latin, a compati spirituellement et a juré de guérir la plaie du pontife qui se servit de la lance sacrée pour les combats temporels : c’est littéralement « le sachant par expérience » qui sera le héros prochain et la lance qu’il rapportera sera bien le fer sacré qui ouvrit le flanc divin, mais faite d’un autre bois, de celui de toutes les crosses où les vieux génies ont appuyé leur dernier pas. […] On y peut flâner de longues heures, explorer ses églises, parcourir ses palais, ses musées et ses rues ; contrairement à nos villes du Nord, aujourd’hui si pauvres en œuvres d’art, la prospérité séculaire de Gênes s’atteste par des monuments nombreux et si l’on n’y rencontre pas des édifices aussi célèbres que ceux de Venise ou de Florence, on peut affirmer néanmoins que son intérêt artistique est très supérieur à sa réputation. — C’est d’abord la série des églises, — San Giovanni’ di Pri, San Donato, San Matteo, San Stefano, San Agostino — qui contiennent toutes des œuvres remarquables ; Saint-Cosme et Saint-Damien, près la tour des Embriaci, au milieu de maisons énormes du xvie  siècle ; Santa Maria di Castello, qui possède une admirable porte de sacristie et, dans une loggia attenante à l’édifice, une délicieuse Annonciation, peinte au xve  siècle par Juste d’Allemagne ; c’est enfin la cathédrale, San Lorenzo, qui paraîtrait sans doute une piètre bicoque à côté des monuments gigantesques de Reims ou d’Amiens, mais dont les portes sculptées ne dépareraient pas la plupart de nos églises de France et s’adaptent précieusement à l’architecture italienne ; où s’ouvrent de merveilleuses chapelles comme celle de Saint-Jean-Baptiste, et où le trésor recèle nombre de pièces fameuses. […] À la fois orfèvre, perspectiviste, sculpteur, graveur, peintre et musicien, cet esprit éminemment curieux et passablement inquiet ne pouvait manquer d’ouvrir à son élève les horizons les plus variés ; trop variés même, car l’éparpillement des forces était, dès lors, le plus grave danger qui menaçait le jeune Léonard19. […] De Rossetti c’est le souci unique ; l’art seul l’intéresse, tout ce qui n’est pas purement l’art lui répugne : il ne rêve jamais d’améliorer l’humanité, de lui ouvrir le sentier du bonheur, non plus que d’élucider quelque grand mystère de la philosophie.

21. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — Dernière partie du « Journal » — Second séjour à Milan — Chapitre LXXIII »

C’est peut-être le bel Antoine, je la suis sur-le-champ allé ouvrir ; il m’apportait peut-être le contr’ordre d’un rendez-vous en l’honneur duquel j’ai été venté comme au Montcenis.

22. (1916) Articles du Mercure de France, année 1916

La philosophie en général et surtout la philosophie scientifique, la science en général et surtout cette dernière époque de la Science qui commence par la loi de constance originelle de Quinton, ont ouvert des horizons nouveaux à la perception des artistes modernes. […] Seul, le Théâtre Flamand est ouvert. […] C’est une étude qui peut à peine s’esquisser aujourd’hui, mais qui ne manquera pas d’être entreprise à fond après les événements mondiaux qui ferment une époque et en ouvrent une autre. […] Et comme il était en mesure d’éclairer le public, il entreprit dès août 1914 de lui ouvrir les yeux sur l’existence du danger national et sur le destin qui s’imposait à l’Italie. […] Quadrotta, a ouvert une enquête sur le sujet qui nous occupe.

23. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — Dernière partie du « Journal » — Second séjour à Milan — Chapitre LXXI »

Elle avait ouvert, comme je l’en avais priée, les lettres de Faure et avait cru y voir que d’avance j’avais formé le projet de la mettre sur ma liste en passant à Milan.

24. (1899) Articles du Mercure de France, année 1899

Il y a, tout à côté de cette feuille, les deux grands profils de Philippe-Marie Visconti, duc de Milan, les cheveux ras sous le lourd bonnet, l’œil ouvert, et qui sont les études préparatoires de la médaille frappée vers 1441. […] Maintenant il fallait qu’il renfermât dans ce cadre étroit ces divinations d’une humanité trop large pour lui, cette vision trop étendue du monde qui s’ouvre, faite seulement pour l’art grand et irrégulier d’un Shakespeare ; et partout l’effort est visible dans le travail de ses mains : Cette agitation, ces délais perpétuels lui donnent un air de fatigue et d’ennui. […] Cet événement ouvre dans l’histoire de l’art une perspective des plus intéressantes, où, par un curieux mélange de lumière, l’art italien s’évanouit pour fleurir en France sous une forme exotique. […] Le général Gentili et le poète Arnault, commissaire civil, exaltent l’ère de bonheur qui va s’ouvrir pour les Ioniens, la soudaine renaissance des descendants d’un peuple illustre, et l’évêque grec, l’Odyssée à la main, dit aux Français : « Connaissez par ce livre ce que nous avons été. » Dans ses instructions, Bonaparte avait d’ailleurs permis à Gentili de parler aux habitants « de la Grèce, d’Athènes et de Sparte ». […] Fatigué comme si, soi-même, on avait hurlé dans la cour de Musette, fait le coup de broche ou le coup de balai avec les locataires, débité des boniments et vendu de l’orviétan, moins que toute autre on éprouve la curiosité d’ouvrir la partition.

25. (1902) Articles du Mercure de France, année 1902

Dans le doute : signaler les deux volumes sans les ouvrir. […] Il ouvre les registres de D’Hozier. […] Les prunelles flambaient en pelotes de phosphore, Dénouant les regards tels des nœuds de couleuvres Et sa bouche s’ouvrait en forme de ventouse. […] Eugène Müntz qui vient de mourir : « Il était né en 1845 ; de bonne heure il s’était intéressé aux choses de l’art et à leur histoire, et avait déjà publié d’intéressantes monographies dans la Revue d’Alsace quand la création de l’École française de Rome lui ouvrit définitivement sa voie.

26. (1904) Articles du Mercure de France, année 1904

Seul, à cause de cela, il ouvre et suscita toute une ère d’évolution féconde, et l’art de ce revenant émeut encore notre âme actuelle. […] Rocchi (Le Piante di Roma, 1903) le montrent sous cet aspect ; mais sur la façade, un escalier droit conduit à une loggia formant deux étages ; du côté du Monte Caprino, près duquel se tenait un marché, s’ouvrait une fenêtre d’où le Sénateur était tenu, selon sa charge, d’assister aux exécutions capitales ; le Tabularium avait été aménagé en dépôt de sel. […] Un second escalier contigu prend à gauche, et s’élève en s’écartant jusqu’à la vieille église d’Aracœli, demeurée debout sur la colline. — Il est surtout, curieux de constater, devant cet ensemble d’édifices, que le Capitole Romain, achevé après tant de traverses et de répits, s’ouvre exactement à l’opposite de l’ancien Capitole de la République et de l’Empire. […] Mais Emidio n’ouvrit pas la bouche ; il ne sut que répondre. […] Il parle à des convalescents, c’est-à-dire à tous les hommes, et les accuse de se laisser courber sous le faix de leur mal, elles poussent à ouvrir avec le regard de leur espérance les portes de l’avenir.

27. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 234, 15 mars 1907 »

Le De Vulgari Eloquio enseigne à exprimer la libre pensée en langue vulgaire, le Convito va nous révéler la pensée de Dante ; le titre déjà emprunté à Platon (Convito traduit le mot Symposion) nous avertit de l’importance du discours : si la clé qui doit ouvrir les trois portes de la Comédie n’est pas là, il faudrait se résigner à ne jamais la saisir. […] Ayant l’âme plus haute que leurs confrères même les mieux doués, ils visent plus haut, et animent leurs œuvres d’une beauté supérieure : pour celui à qui s’est enfin ouvert le génie de Titien, combien pâlit le prestige d’un Palma le vieux ou d’un Tintoret.

28. (1901) Articles du Mercure de France, année 1901

Nous, les jeunes, ne pouvons que tendre la main à cette troupe nouvelle ; nous avons ouvert les rangs des ennemis, éditeurs, journaux, public, et nous les avons habitués à compter avec une littérature italienne moderne ; lorsque les Très-jeunes seront à notre place, ils trouveront encore le sillon que nous avons creusé dans ce terrain âpre et pour cela leur œuvre sera, peut-être, plus féconde et plus retentissante que la nôtre. […] Sur le fronton du temple de l’Art on pourrait écrire en lettres de feu le mot qu’on grave sur les lames des épées et des poignards : Non ti fidar di me se cuor non hai… J’en ai connu un, de ces Très-jeunes, il y a deux ans à Bologne, où il était encore étudiant ; aujourd’hui sous le pseudonyme de Giulio de Frenzi, il travaille sérieusement et, ce qui importe plus, avec un talent et une énergie, qui, joints à ses vingt-deux ans, lui ouvrent une carrière longue et brillante. […] Quelques échauffourées ont pour épilogue la mort d’un enfant qui tombe le crâne ouvert sous une décharge des soldats ; on porte le cadavre au Palais Royal au seuil duquel l’orage populaire gronde menaçant.

29. (1896) Articles du Mercure de France, année 1896

Les yeux inquiets et tremblants de ma propre révélation devant l’inconnu s’ouvrirent, tout d’abord, pour la Primavera de Botticelli, tableau aimé par la gravure, et dont la séduction hantait mes désirs d’œuvre vers la grâce maladive des âmes fragiles, sœurs captivantes des iris frêles, qu’une caresse des lèvres fait mourir. […] » Sous les flèches de Cupidon, qui voltigera sur sa tête, les désirs plus ardents s’éveillent ; je les symboliserai par la Semeuse de Roses, dont les mains se noieront dans la douceur de la chair des roses : sur ses lèvres, le sourire aura le trouble presque pâmé, comme le cœur ouvert des roses, et ses yeux seront pervers et froids, car l’enlacement des caresses est cruel au cœur du Poète qui se couronne de roses.

30. (1903) Articles du Mercure de France, année 1903

Il s’en ouvrit aussitôt à son directeur qui faillit le serrer dans ses bras. […] Situé au milieu de la ville, à la mode bohémienne, il s’ouvre derrière sur de vastes jardins donnant l’illusion de la campagne. […]  » Ces casiers étaient placés debout, comme des livres, et ils s’ouvraient sur le côté. […] Ceux qui ouvrirent ce casier ne poussèrent probablement pas plus loin leurs investigations.

31. (1891) Articles du Mercure de France, année 1891

Et le livre ouvert de ses mains tombait sur l’herbe.

32. (1898) Articles du Mercure de France, année 1898

Mathématicien, il dicte, alors qu’aveugle il ne peut plus peindre, des traités qui sont à la Bibliothèque du Vatican et dont Luca Paccioli parle comme de pures merveilles dans son livre des Cose d’Architetture ; maître, il fait Lorentino d’Angelo, Melozzo da Forlì, Luca del Borgo, et il ouvre la route au Pérugin et au Signorelli, ce disciple formidable qui devait monter plus haut que lui. […] Le comte Ferruccio Macola n’a pas encore quarante ans, mais son expérience de la vie publique lui ouvrit de bonne heure les portes du Parlement, où il montra un esprit froid et équilibré. […] À Mimi, dont la « chandelle est morte » il ouvre sa « porte » ; le reste se devine.

33. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 235, 1er avril 1907 »

. — Aristote ayant ouvert la bouche sur les vertus morales, suivons uniquement sa divine opinion : fortitude, tempérance, libéralité, magnificence, gloire, mansuétude, affabilité, franchise, l’eutrapélie et la justice.

34. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVII, numéro 237, 1er mai 1907 »

Les progrès des sciences, qui sont intimement liés à l’évolution religieuse, ont ouvert dans ces derniers temps des vues nouvelles sur l’Inconnu qui ne nous entoure pas seulement, mais nous pénètre.

35. (1917) Articles du Mercure de France, année 1917

Il ouvre lui-même la collection avec un ouvrage en deux volumes dans lesquels il retrace, avec une érudition étonnante, l’histoire de l’idée de la vie comme rêve et illusion à travers les littératures et les philosophies anciennes et modernes, depuis les Chinois jusqu’à Calderon. […] Pierre-Gauthiez s’ouvre sur un tableau qui fait comprendre ces destinées des gens d’Italie, à la fois monotones et abruptes. […] Pourtant il paraît que l’étroitesse des locaux, qui abritent déjà le musée du Génie, ne laisse pas penser que le nouveau musée puisse s’ouvrir dans le mausolée historique et l’on croit qu’un autre emplacement sera définitivement choisi.

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