Par cette loi, remarque judicieusement M. […] Nous saisissons ici la loi la plus sûre des progrès de l’art. […] Mais le livre était commencé, et, selon la loi du moindre effort, Beyle le reprit. […] De même encore, les lois sociales de l’an 18 avant Jésus-Christ sont, surtout en matière d’adultère, des lois inspirées du plus inflexible rigorisme aristocratique. […] C’est à Auguste, sollicité par Tibère, d’appliquer la loi que lui-même a faite ; sinon, aux termes de cette loi, le premier venu pourra porter une dénonciation aux magistrats.
Ainsi l’homme n’a qu’à s’observer, pour saisir la loi qui le régit, lui et le monde : cette loi que manifeste le phénomène, voilà la vérité. […] Une telle aberration, et si générale, ne s’explique que par une loi providentielle. […] Les moralités de ces apologues portent sur la loi sérielle : qui la viole périt. […] La peine par la loi des contraires au Purgatoire. […] Il révéla à ses contemporains les lois de la perspective.
Arnaldo Cervesato réunit les esprits les plus divers, selon une loi infaillible de reconnaissance, la loi mystique, la loi de son esprit qui accomplit avec une calme confiance un intéressant effort critique vers l’unité des représentants de l’humanité, les Héros, dans le sens de Carlyle, comme des Hommes représentatifs, dans le sens d’Emerson.
On peut donc y trouver les beaux caractères que fait naître le climat, pas trop courbés par les lois. […] On voit ces mœurs dans l’opéra de la Molinara, où un baron, qui ne sait pas trop bien écrire dicte une déclaration d’amour à un homme de loi qui se trouve là par hasard.
Ils n’ont pas leurs prérogatives diplomatiques, actives et passives, sanctionnées dans une loi intérieure du pays où ils demeurent et dans tout un système d’accords internationaux en vigueur. […] Le Pape jouit, par la loi des garanties (13 mai 1871), d’une sorte de souveraineté non seulement nominale, mais effective, attribuée à sa fonction de chef de l’Église. […] Cette loi a subi d’ailleurs, au cours de cette guerre, l’épreuve du feu. […] Le caractère intellectuel de l’auteur se reconnaît ici ; Fogazzaro a toujours pensé à la possibilité pour le dogme d’accepter certaines lois de la science moderne : évolution, darwinisme, etc. […] Ô Tito Bassi, que n’étais-tu à la lois ton empereur et ton peuple… au lieu d’un misérable histrion exploité par ton directeur de théâtre ou un amateur de lettres, le plus redoutable des chers maîtres !
— C’est vrai, mais c’est une loi qu’ils se sont volontairement imposée pour conserver leur souveraineté. […] Qu’était l’ancien État Romain, sinon un ensemble de traditions, d’idées, de sentiments, d’institutions, de lois qui tous avaient pour unique objet de vaincre l’égoïsme de l’individu à chaque fois qu’il se trouvait en opposition avec l’intérêt public… L’Italie comprenait qu’elle avait encore besoin de ce puissant instrument de domination, pour conserver et gouverner un empire que les armes lui avaient donné ; elle comprenait qu’elle avait besoin d’hommes d’État prudents, de diplomates avisés, d’admirateurs éclairés, de soldats vaillants, de citoyens zélés, et qu’elle ne pourrait le savoir qu’en conservant les traditions et les institutions de l’État. […] Son œuvre législative porte, entre tous ses actes publics, la marque de cette préoccupation : Ceux qui s’imaginent Auguste travaillant par des moyens prudents et rusés à fonder la monarchie n’ont pas compris l’esprit de ces lois, qui furent une des bases de toute son œuvre. […] Ferrero nous montre Auguste cherchant sans cesse à conjurer cette tendance : par d’opportunes absences, par une observation stricte de la lettre des lois, par sa neutralité dans les conflits des partis.
Il avait fait partie du tribunal, et un magistrat qui, pour son intérêt personnel, viole les lois qu’il applique aux autres mérites tout le mépris de ses concitoyens. […] Mommsen avait cru qu’il s’agissait simplement ici de la plèbe romaine, des pauvres, et pour lui la loi Icilia était une réforme démocratique. […] Si la place ne me manquait, je pourrais montrer comment cette interprétation de la loi Icilia fausse l’histoire romaine. […] Si sa fameuse loi avait été appliquée, comme le prétend M. […] Marinetti jette par-dessus bord non seulement les lois périmées des esthétiques et des morales, mais les lois mêmes de la nature, quand il nous montre les flots de l’Océan Indien soulevés à la voix des Futuristes et s’en allant engloutir, contre les flancs de l’Hymalaya, les hordes éperdues de Podagra et de Paralysie.
Reprenant un historique déjà fait par de nombreux écrivains, cet auteur nous montre la lente transformation à travers les espèces de l’instinct sexuel en amour, et regrette que chez les hommes, où l’instinct se rehausse de sentiment et d’intelligence, les lois, les coutumes, les mœurs s’unissent encore pour alourdir les bras des amants de tant d’entraves et violer une fois de plus les lois de nature. […] L’amour y était considéré scientifiquement dans ses lois, dans ses exceptions, dans ses perversions ; les pauvres dames qui ont été attirées par le titre du livre ne doivent pas y avoir compris grand-chose ; mais l’œuvre a étonné pour son érudition solide les critiques qui considèrent un artiste comme un quid medium entre l’improvisateur et l’ignorant ; Dieu sait s’il y en a ! […] L’auteur avait dans l’Amore établi certaines lois physiologiques et psychologiques de ce sentiment ; il veut avec Gli Amori nous prouver maintenant que ses lois sont justes. […] Il est bien vrai qu’il n’y a que deux moyens pour charmer la foule : les gros mots ou la libéralité princière ; des deux, Cavallotti avait adopté le premier, et en jouait intarissablement, semant les mêmes fleurs de rhétorique, tulipes vulgaires, pour repousser une loi qu’il croyait nuisible ou pour révéler des commérages d’antichambre.
Puis il s’était marié, selon la loi de Dieu, pour avoir des enfants et en consacrer au moins un au Seigneur. […] Je sais que la loi me soumet encore à vous. […] Que veux-tu qu’on fasse de loi ? […] Il se traça un programme de vie et il eut un idéal ; selon les lois inflexibles de son programme il poussa les hommes de sa race. […] L’oreille est une partie de l’homme, et l’harmonie une des lois secrètes de l’esprit, on ne peut les négliger sans erreur… je voudrais encore que M.
Dans le Capitole lumineux de dépouilles, dans le Capitole splendide de lois, qu’il peigne le triomphe de l’Italie surgie toute nouvelle emmi les peuples. […] Malheureusement, ses visions critiques souvent ne vont pas au-delà des facultés compréhensives de tous les spiritualistes modernes, qui s’insurgent contre Kant, car de Kant est dérivé le matérialisme, en oubliant toute la profondeur sentimentale de l’auteur de la Critique de la raison pratique, et la grandeur de son hypothèse de la Volonté, dérivée de Jacob Boehm, grandeur comparable sans doute, par son influence sur l’orientation générale de la pensée, à celle de la loi de la gravitation ou à celle de la loi de l’évolution.
Royaumes ou municipes gardent leurs lois et ne relèvent de l’Empereur que pour trancher leurs conflits. […] La sentence fut juive, à la fois fanatique et méditée, et parfaitement conforme à la loi hébraïque. […] Que chacun le sache : nulle œuvre harmonisée (dont les mots ont un sens ésotérique), d’après une loi mosaïque (!)
Et plus loin : « La réaction que je constate contre la tyrannie médiocratique du nombre a quelque chose de plus intime, de plus systématique que ne le serait un simple dégoût inspiré par les turpitudes et infamies de quelques hommes. » Comme bien d’autres, il semble moins choqué de la malhonnêteté des gouvernants actuels, que de leur stupidité et de leur bassesse : c’est ça qui fait les lois ! […] Des règles d’un Idéal, d’un Beau, nous voulons faire abstraction afin de ne point entrer dans de stériles discussions ; car le Beau, illimité comme tout ce qui est Esprit, se révèle, selon les tempéraments, sous les formes les plus indescriptibles et les lois les plus inqualifiables, adéquates à sa splendeur éblouissante.
Les lois sur la « propriété artistique » n’ont pas peu contribué à cette industrialisation du théâtre qui s’étendit aux plus différents genres, et, en passant par M. […] Presque tous les peuples de l’Orient ont mis l’abstinence de vin au nombre de leurs lois. […] En conclusion, le but de l’art appartient à la subjectivité, tandis que les « moyens » doivent être ordonnés selon des lois objectives. […] Pour t’en rassasier, ô scandale des lois ! […] Il ne croit pas aveuglément à la vertu d’une loi, uniquement parce qu’elle est loi.
Toute la puissance du sujet dans une œuvre m’était enseignée, car l’émotion, l’intelligence et le sublime de l’Artiste s’y gravent avec la précision d’un burin d’acier : ce n’est plus le mérite facile d’une petite sensation, notée au hasard de la rencontre, avec le plus ou moins d’habileté manuelle de l’ouvrier, c’est la manifestation d’un choix dans les trois grands domaines de la création, où notre esprit conçoit la loi de l’harmonie suprême ; le domaine de la matière brute, celui que vivifie le sentiment et le royaume que la pensée illumine pour percevoir Dieu. […] » Donne-moi la Persévérance et la Volonté, ces deux compagnes qui mènent à l’œuvre, sûrement, » La Fierté, qui rend méprisable et impuissante toute chose vile et venant d’en bas, » L’Entendement des lois secrètes par lesquelles tu gouvernes l’Univers entier. […] Et de ce jour le Piémontais s’est senti récompensé de son infaillible foi en l’indivisibilité de l’Art, — d’avoir passé outre aux vulgaires sollicitations d’une tradition facile et vaine, — d’avoir aimé la vie et ses réalités pures au point d’assujettir tous ses dons et toutes ses habiletés à l’âpre, à l’intransigeante loi des valeurs, — ne consentant à s’affirmer que le jour où il se trouva révélé à lui-même devant une page de Baudelaire, qui se dresse, hautaine et méprisante, comme une provocation jetée à l’impuissante vanité des modeleurs : — « C’est en vain que le sculpteur s’efforce de se mettre à un point de vue unique.
J’étais heureux à l’idée de fuir avec elle, de vivre avec elle librement, dans l’exaltation de l’amour, en opposition à la société et aux lois. […] Les Turcs constructeurs de fontaines ont beaucoup de respect pour l’eau, seule boisson permise par la loi prophétique. […] Elle se trouvait dans un pays neuf, mais où les usages locaux avaient force de loi, étant supérieurs même à l’embryon d’organisation tentée par les fonctionnaires ottomans. […] Il eût été, en effet, injuste qu’un juge italien appliquât la loi issue du code Napoléon à des Mahométans qui ont une conception de la vie si différente de la nôtre. […] Ils sont monogames et, n’était l’impossibilité de divorcer, leur loi particulière s’accorderait en tous les points avec la loi italienne.
Les divers quartiers ont des dialectes, comme il est naturel de l’attendre d’un peuple plein de vie, pour lequel la religion n’est pas un frein, mais une passion, qui n’est presque gêné par aucune loi et qui est plein de naturel.
. — Si ce n’est que, étant terrestre, elle succombe toujours sous cette loi fatale des antithèses, qui gouverne fatalement la terre. […] Il est incroyable qu’on se tue si lestement chez les peuples soi-disant civilisés : le sabre, l’épée, le fusil, le pistolet, le revolver, tout est bon ; ce qui apparaît absolument impuissant à déraciner ce genre de sport, c’est la loi. […] Le gouvernement italien vient de déposer sur le bureau des Chambres un projet de loi tendant à lui permettre l’achat de la galerie Borghèse. […] Au contraire, celui qui étudie le criminel au point de vue psychologique ou anthropologique ne peut considérer comme tel à priori quiconque a été condamné par les tribunaux ; ceux-ci sont faillibles ; souvent ils ont des pouvoirs arbitraires ; bien des lois sont faites uniquement pour défendre les privilèges de quelques-uns et l’infraction à ces lois n’est en rien comparable, psychologiquement parlant, à un attentat à la vie humaine par exemple ; d’autre part, une foule de crimes trahissant chez leurs auteurs une immoralité, une perversion ou une brutalité invétérées ne sont pas punis par les lois, certains mêmes sont considérés comme des preuves de vertu et récompensés comme tels, notamment sous le nom de valeur militaire. […] On épargnera même à ces infortunés la peine de commettre quelque infraction aux lois régnantes : on les colloquera, dès que se manifesteront en eux ces signes de dégénérescence que les livres de Lombroso permettent de reconnaître si aisément !
L’on n’avait aucune idée d’immenses agglomérations de peuples régis par les mêmes lois, gouvernés d’une manière neutre par des gens indifférents. […] Il n’y avait point de constitution à proprement parler, mais un recueil confus de lois et d’ordonnances qui n’avaient souvent d’autre sanction que la coutume. […] Dante déjà raille amèrement les Florentins qui font des lois si subtiles qu’elles ne vivent pas d’octobre à la mi-novembre. […] Mais si le peuple n’avait pas de pouvoir reconnu par la loi, il était fort par le nombre, et en temps de luttes civiles cette force devenait redoutable et son action pouvait déterminer la victoire. […] Mais, étendre cette loi à toutes les formes de l’art et lui attribuer un caractère absolu, comme le faisait Ruskin, conduit à des paradoxes impossibles et à de dangereuses absurdités.
Le langage de la caserne ne pouvait échapper à cette loi, et il est bon de rappeler que les diverses unités ont conservé pendant la guerre un recrutement régional. […] Répétons-le : ce n’est ni un Turati, ni un Treves qui font la loi dans le parti. […] Ettore Ciccotti, a signé avec quelques amis un projet de loi prévoyant l’octroi des terres aux soldats paysans à leur retour de la guerre, ou à leur famille, des dégrèvements d’impôt à leur profit, etc. […] Orlando, économiste réputé, grand spécialiste en matière d’assurances, vient de soumettre au Parlement un très remarquable projet de loi assurant d’un coup tous les combattants. […] Enfin si le commandement supérieur n’avait pas varié, immédiatement au-dessous, « l’inconstance, la mobilité, l’incertitude du lendemain pour chaque commandant d’unité était la loi ».
Ces circonstances exceptionnelles peuvent compter pour beaucoup sur la production d’un artiste En général, les auteurs doivent se soumettre à des lois écœurantes, aux caprices de l’acteur qui exige des modifications à la pièce et aux mauvaises humeurs de l’actrice qui ne trouve pas son rôle suffisamment intéressant. […] On ne sait rien de la Rivista d’Italia, où un tas d’illustres inconnus se plaisent depuis longtemps à faire leurs exercices littéraires sur des sujets épatants comme le tarif douanier, les lois administratives chez les Chinois, la poudre sans fumée, etc. […] « La loi sur la taxe d’entrée dans les musées, dit le Conservateur, a été promulguée sous le ministère de M. […] Les lignes douces et graves de l’abside, dont toute une partie se maintient dans ce clair-obscur déjà cher au premier en date, au père des peintres flamands, ferment bien le fond selon les lois qui gouvernent, chez les Van Eyck et leurs successeurs, l’esthétique du Paradis.
., le tout orné d’invocations à Darwin, à la Justice, à la Loi, au Soleil, à Trieste, etc.
L’autorité ecclésiastique reste encore ferme et inébranlable avec toute la hiérarchie médiévale, qui pèse lourdement sur la conscience humaine, en voulant se conserver comme théocratie en dehors des lois communes, et qui, comme un polype monstrueux, envahit la vie dans toutes ses manifestations actives : politique, économie sociale, enseignement.
Il n’y a plus aujourd’hui, dans aucune des dix-sept Universités italiennes, de faculté de théologie, depuis la loi de 1873 ; Florence n’en a jamais eu, et n’a pas non plus d’ailleurs — étrange chose ! […] Mais il y eut à cette époque une telle effervescence, pour ou contre, dans tous les milieux, que la loi resta, sur ce point, lettre morte. […] Une loi de Manou nous semble pleine de significations, après avoir suivi ce récit. […] Ce sera le refuge des hors la vie, des hors la loi sentimentale, ce sera l’asile sacré des poètes, des amants, des criminels, de tous les artistes, en un mot. On viendra y cultiver son paroxysme, et se sera aussi ridicule, au fond, que de « cultiver son fantastique », comme faisait la génération de 1830, mais la passion et le crime s’y sublimiseront, si je puis dire, et aucune loi morale n’y sera plus reconnue !
Ferrero dans la Gazzetta Letteraria, que nulle loi ne condamne les grands poètes au chef-d’œuvre à perpétuité. […] Et, certes, cette réaction partait directement de la Bible, car il est facile de reconnaître des façons de docteurs de la loi, race de ces scribes qu’anathématisa Jésus, et venus, pour surcroît de supercherie, après les charlatanismes de Simon-le-Magicien, dans ces astrologues juifs qui prédirent, en Asie-Mineure, la pourpre à l’Isaurien, alors enfant, sous la condition qu’il abolirait le culte des Images.
La même loi régit le même esprit dans ses manifestations poétiques.
Il dit : « L’ordre ne peut régner sans maître dans une famille de huit personnes : à plus forte raison dans des familles de millions d’individus. » Comme on lui demande un autographe, il écrit : « La société est bien gouvernée quand les citoyens obéissent aux magistrats et les magistrats aux lois. » Il explique son crime par ce fait que rien ne le révolte comme l’idée d’injustice et que la société a été cruellement injuste vis-à-vis de lui, non seulement dans son enfance abandonnée aux caprices d’une série de maîtres indifférents ou haineux, mais quand, adulte, il demanda à servir son pays et ne trouva que prisons successives, ou quand soldat — et bon soldat — il demanda un emploi à son gouvernement et n’eut jamais de réponse.
Quand un peuple n’est pas assez bête pour supporter l’exercice simultané de deux ou trois religions, l’État intervient, les supprime toutes moins une seule, ou bien édicté une loi de mépris, une loi de tolérance. […] Ainsi il se forme une véritable loi de persécution alternative.
Tout le monde veut lui parler ; les dames lui content leurs aventures les plus secrètes : le peuple veut le forcer à composer un code de lois nouvelles. […] On sait qu’une loi très sévère, la loi Pacca, existe en Italie, d’après laquelle il est interdit d’exporter les œuvres d’art. Cette loi ne souffre que de rares exceptions et, en tous cas, elle frappe de droits élevés les œuvres exportées. […] — « L’emploi que ce Poète renommé a fait de la magie est, sans aucun doute, défectueux, car, ainsi que nous l’avons démontré au sujet du magique, et aussi à propos du fabuleux, il ne peut intéresser continuellement : toutes les fois qu’au plan même s’adapte le pur vraisemblable : toutes les fois que des actions purement humaines30 s’ourdissent sur ce pur vraisemblable, en excluant le divin du Paganisme et le diabolique et le cabalistique, en un mot, tout ce qui excède le pouvoir attribué à l’humanité, alors, il n’est pas douteux que, du chœur nombreux, du ballet, de la [mise en] scène, magistralement unie à la poésie et à la musique, il ne résulte un tout extrêmement agréable, où les sens plus vifs du spectateur se verront successivement alléchés par la variété et la magnificence des objets, au moment même où son esprit sera ému par l’intérêt qu’il prend à l’action et par la délicatesse de la poésie ; et son cœur ravi doucement par les sons de la musique. » Ces diverses lignes devront enfin se diriger toutes vers l’action comme vers le centre, et se perdre et se fondre toutes en elle : être non pas principales, mais subalternes : ne pas distraire l’attention du spectateur, mais être employées à solliciter son plaisir : ne pas lui présenter des objets hétérogènes, mais adéquats ; le poète et le compositeur de la musique, devraient toujours avoir, sous les yeux, à mon avis, le fameux précepte d’Horace : Denique sit quodvis simplex duntaxat, et unum ; précepte qu’on sait bien n’être pas seulement applicable au plan de la Tragédie ancienne et de la Comédie, mais étendre sa loi à tous les plans d’actions théâtrales imaginables31.
Avant de se rendre aux Délices, Casanova s’était arrêté à Morat et de là avait été rendre visite à Haller dans sa propriété de Roche ; sachant que son hôte se disposait à visiter Voltaire, Haller ne s’était pas refusé le plaisir de juger son confrère avec plus de franchise que de bienveillance : « M. de Voltaire, avait-il dit, est un homme qui mérite d’être connu, quoique, malgré les lois de la physique, bien des gens l’aient trouvé plus grand de loin que de près33. » Plus discret, ou plus habile, Voltaire rendit hommage, devant Casanova, au savant qu’il aimait pourtant peu : « Il faut se mettre à genoux devant ce grand homme, déclare-t-il avec emphase
Comment aurait-il pu oublier les jupes de velours ou de soie, les agrafes retenant les voiles, les bijoux surchargeant les corsages, malgré les lois somptuaires ; les chevelures arrangées en diadème ou étalées sur le dos, la majesté des démarches ? […] Il n’est pas sans apprécier aussi l’âpre et morne fierté de Léopardi ni la hautaine résignation des stoïques obéissant à une loi fatale. […] Elle ne comprenait que l’amour et considérait le travail — celui du peintre, du portefaix ou du marin — comme une loi aussi dure que la mort.
Il y avait quelques minutes que j’étais là, regardant mon image et rêvant aux lois du temps, quand je vis se dessiner dans l’eau, à côté de la mienne, une autre image.
Ils se sont demandé, quand ils n’avaient pas eu l’occasion de les observer directement, quelles situations comiques ou tragiques pouvait créer cette vie nomade qui soustrait l’homme à toutes les contraintes habituelles de la vie civilisée, à ses habitudes, à ses affections naturelles, aux exigences du bien-être, comme au contrôle de la loi et souvent aussi aux obligations de la morale. […] jamais basse en tous cas, avec certaines louches d’héroïsme sombre, d’héroïsme hors la loi, et où « le malheur apparaît si total, selon l’expression de M.
Mais ils désirent que leurs concitoyens soient traités avec justice en France et dans les colonies françaises et que leurs ouvriers jouissent de la protection des lois à l’égal des ouvriers français.
Celui qui a pénétré ainsi dans les lieux les plus secrets de la nature préférait toujours le plus lointain au plus proche, ce qui, par une apparence exceptionnelle, était un cas plus raffiné de la loi, les objets d’une atmosphère singulière où se jouent des lumières variées.