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2. (1901) Articles du Mercure de France, année 1901

Son fils, Guido, croit près de lui, athée à son tour, dégagé de tout scrupule religieux. […] C’est ce fils qui revient un jour, oh bien ! […] Le fils s’en va, avec sa femme, il vit dans la chaumière d’un vieux pâtre, un philosophe qui ne veut rien pour soi-même et qui se contente de sa libre pauvreté. […] Mais le fils travaille à sa manière ; il travaille à ameuter peu à peu les ouvriers et les paysans contre son père ; et Giacomo Vettori se trouve un jour vis-à-vis d’une grève générale et menaçante. […] » Le fils, touché, veut demander pardon, trouver une parole d’excuse et de tendresse.

3. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVIII, numéro 243, 1er août 1907 »

Celui-ci ne serait autre que le fils d’un certain Chiappini, geôlier italien. […] Le duc de Chartres (plus tard Philippe-Égalité) et la duchesse, voulant absolument un héritier mâle, auraient fait le troc d’une fille, au jour de la naissance, contre un autre enfant, un garçon, le fils du Chiappini en question, né vers le même temps. […] Voici un charmant petit volume de lettres d’Italie, éditées par les soins de son fils M.  […] Ô, qu’aujourd’hui sur ses membres beaux l’homme se relève, et qu’il exalte sa terrestre forme de vie que le soleil gouverne, et que plus haute il la rende à ses fils, avant qu’il se noye dans l’air serein où surgissent et s’éteignent les étoiles ! […] Ce jeune homme, plein de talent et d’activité féconde, était le fils de M. 

4. (1905) Articles du Mercure de France, année 1905

Il fait saisir son fils par deux paysans, le fait ligoter et traîner au loin. […] Tirez vos sous, achetez de bonnes choses, pour bien traiter votre fils. […] Ne va pas chercher des baies d’ellébore, mon fils. […] — Quel fils ? […] — demanda-t-il à Antine, qui descendit le premier à la bergerie. — Fais bien attention, mon fils, tu es un fils de berger, et le patron est un monsieur.

5. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 235, 1er avril 1907 »

Trois principautés chacune de trois ordres, d’après la suprême puissance du Père, la sagesse du Fils et l’amour du Saint-Esprit. […] Le titre de noble s’accorde à quiconque est fils ou neveu de quelque homme puissant, fût-il lui-même un personnage de rien. […] Martia requit Caton de la reprendre dans la saison finale ; elle avait donné des fils à Caton, allégoriquement des vertus, car Martia figure l’âme noble. Plus tard, Martia épousa Hortensius et d’autres fils en vertus naquirent.

6. (1904) Articles du Mercure de France, année 1904

Mais le doute n’est guère possible : nous sommes, linguistiquement, les fils de l’Église romaine. […] Dans le roman, la fille d’un révolutionnaire, sourde à l’idéal politique, s’enfuit avec le fils d’un comte, d’un des plus acharnés réactionnaires ; d’où une série d’épisodes des plus amusants… Le recueil de nouvelles est inspiré, au contraire, de cette sentimentalité brusque qu’on connaît chez les fils de la forte Romagne ; et les deux livres montrent une originalité de forme et de pensée, âpre, robuste, indépendante, qui place M.  […] Elle ne le revit plus : vainement elle demanda à son amant l’endroit où vivait son fils, quand l’envie de le revoir la torturait plus âprement. […] Elle verra son fils ; elle ira seule vers la maison sordide, au bord du fleuve où le fils de donna Laura Albonico et du marquis de Fontanella vit de l’humble métier de passeur : elle le voit enfin, ce fils tant chéri à travers les mensonges de l’imagination, elle le voit tel qu’il est, vil, brutal, vicieux et sale ; dans la folie soudaine de son amour déçu, donna Laura se jette dans le fleuve. […] Luchaire parle d’une connétablie instituée, pour le besoin de ses guerres, par l’ambitieux pontife, et confiée à Azzon VI d’Este, puis au fils de celui-ci, Aldovrandino.

7. (1910) Articles du Mercure de France, année 1910

Hermann et fils, in-8°, 15 fr. […] Dieu mande ses anges à son fils, et non ses justes. […] Il partit, emmenant sa femme et ses deux filles, laissant son fils Hippolyte en pension, à Grenoble, chez le généreux M.  […] Pantalon ; après un an de mariage il en eut un fils qui fut le portraitiste Alessandro Longhi. […] La jeune Marie, fille de bons paysans, est désirée par le paysan Cencio, qu’elle aime, par le fils du gérant de ses patrons et par le fils même de ses patrons.

8. (1909) Articles du Mercure de France, année 1909

Et Charlemagne sourit à la mélancolie du fils de Frédéric. […] Puissent nos fils les trouver encore ! […] Les fils ne pouvaient jouir dans l’oisiveté de l’héritage paternel : inactifs, ils perdaient bientôt la position conquise. […] En réalité, les fils de saint Benoît sont d’abord des contemplatifs. […] Mademoiselle d’Oraison a eu un fils et la Falette une fille.

9. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 »

Bien que Jacopo ait réussi à s’allier Mantegna et que ses fils, Gentile le magistral portraitiste de Mahomet II et de Catherine Cornaro, et Giovanni le peintre des madones les plus charmantes de Venise, aient en même temps que Carpaccio préparé l’école nouvelle du Giorgione et du Titien, le courant padouan n’en eut pas moins son importance. […] Alvise, fils d’Antonio, est le dernier et le plus grand des trois Vivarini.

10. (1911) Articles du Mercure de France, année 1911

Était-il fils d’un capitaine et d’une courtisane, recueilli par de braves gens touchés par sa beauté ? […] L’enfant Jésus est son fils. […] Elle lui était indifférente et, malgré ses larmes, il la congédia et la renvoya auprès de son époux et de son fils. […] Ce n’est pas tout : Pregnani n’était autre que… le fils naturel de Charles II ; et de là le secret, le masque. […] Maximilien veut les exterminer et rendre Milan à Mario Sforza, fils de Ludovic.

11. (1912) Articles du Mercure de France, année 1912

En 1591, Charles de Guise, enfermé au château de Tours, avait pris jour, le 15 août, avec Claude de la Chastre et avec son fils. […] Casanova était du reste plein de respect pour sa dupe, qu’il aimait comme un père, lequel lui rendait l’affection qu’il aurait eue pour son fils. […] Il y avait les trois jeunes Memmo, qu’il cherchait à affilier à une société secrète, et dont la mère s’était plainte de l’influence que le débauché exerçait sur ses fils. […] C’est en vain que je la conjurai de me laisser son fils ; elle s’y refusa obstinément en répétant : — Croce viendra chercher son fils et il le retrouvera. […] « Croce viendra chercher son fils et il le retrouvera », avait dit la pauvre Charlotte.

12. (1900) Articles du Mercure de France, année 1900

Ce qui veut dire, sous la plume éminemment métaphorique du panégyriste, que Jean Gellée mit son fils en apprentissage chez un « boulanger de pâtés ». […] Fils de l’ancien évêque d’Amiens, émigré dès l’enfance, il avait adopté ce pays pour patrie. […] Fils d’un receveur général des finances et d’une demoiselle de Boullongne, nièce et petite-fille des peintres de Louis XIV, il a de qui tenir. […] Édifiée par Hippolyte d’Este, fils de la nonchalante et belle Lucrèce Borgia et descendant de Lionel d’Este, ce bâtard, qui aimait tant les artistes, les poètes et les savants et dont Pisanello a laissé sept merveilleuses effigies, cette retraite était un charme. […] L’idée de ce petit morceau m’est venue à l’occasion d’un jeune homme de 15 ans qui roule dans Rome, fils d’un boucher, qui semble avoir été fait exprès pour représenter le jeune Silène.

13. (1913) Articles du Mercure de France, année 1913

Avec le même accent de cordialité charmante, il me parlait maintenant de ses enfants, de son fils qui vivait à Rome, de sa fille. […] Ainsi, comme le dit Hélène, « le lien de la vie et de l’amour est déchiré », et, comme son fils, elle retourne vers Perséphone. […] Je serai salué par les fils et les pères : Il me plaira de voir les campagnes prospères. […] Comme celui de Paris, le livre de Londres semble avoir appartenu, après la mort du peintre, à son fils Gentile. […] Il y avait parmi eux des enfants, fils de commerçants et de fonctionnaires auxquels il était nécessaire de donner une instruction aussi complète et aussi soignée que dans la Métropole.

14. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — Dernière partie du « Journal » — Second séjour à Milan — Chapitre LXXIV »

Ces deux religieuses sont-elles des êtres réels ou des fantômes fils de la crainte ?

15. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — Dernière partie du « Journal » — Second séjour à Milan — Chapitre LXXVI »

But the husband a fait devant moi des reproches à his wife sur son absence de ce matin et sur le retour du fils avec le parapluie.

16. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXX, numéro 252, 15 décembre 1907 »

Elle chasse le nouvel intrus, et continue sa vie de liberté et de labeur, avec son fils, pour elle et pour son fils.

17. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXV, numéro 231, 1er février 1907 »

Si tu as aimé les grands yeux pleureurs des mères, et leurs bras tendus en te maudissant, ô déesse, de la tête pliée des fils ; si tu as aimé sur le Palatin sublime l’autel antique (le Tibre touchait encore la colline évandrienne, et le soir en naviguant entre le Capitole et l’Aventin, le Quirite, en revenant, regardait en haut la ville carrée, éclairée de soleil, et il murmurait un chant lent saturnien) ; Fièvre, écoute-moi. […] Le jeune fils de la bourgeoisie italienne, issue de la révolution nationale, meurt, parce qu’il voulut trop vivre et il ne sut vivre.

18. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 234, 15 mars 1907 »

Comme Bologne, la Sicile est louée pour sa libre pensée, manifestée par l’empereur Frédéric et son digne fils Manfred, qui, tant que la fortune leur fut propice, répudièrent l’abrutissement, et en l’espèce l’abrutissement est l’obéissance à Rome. […] Nous avons vu que le premier mot du premier homme pouvait signifier Henri de Luxembourg Empereur et aussi les éloges profonds décernés à Frédéric de Sicile, à son fils Manfred ; nous savons que le parti des noirs ou gibelin est celui de l’empire.

19. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVII, numéro 238, 15 mai 1907 »

Paul Perdrizet et René Jean, viennent de publier un travail très précieux sur la Galerie Campana et les Musées français (Bordeaux, Féret et fils, 1907, in-8, 71 p., av. 5 planches).

20. (1892) Articles du Mercure de France, année 1892

Ne sont-ils pas fils de la race la plus intelligemment artiste qui ait jamais été ? […] Or les médailles du Bas-Empire, et, particulièrement, celles de Crispus, fils de Constantin, sont frappées d’un buste de Christ tout semblable7, etc.

21. (1918) Articles du Mercure de France, année 1918

votre fils, votre mari, toujours au front ? […] En attendant, le Kaiser s’est donné la satisfaction d’avoir sur le Capitole un trône, un petit trône avec des lionceaux sur les côtés, vraiment fait pour un Empereur romain et fils de Charlemagne. […] Arrigo Boïto, fils de Silvestro Boïto et de la comtesse polonaise Joséphine Radolinski, était né à Padoue. […] Il est comme un père affectueux, mais intelligent, qui subvient aux besoins de son fils, sans rien abdiquer des droits de la paternité. […] Bemporad et Fils à Florence et extrêmement répandue dans les Écoles Normales, on peut lire, au t. 

22. (1916) Articles du Mercure de France, année 1916

À ces obstacles naturels, l’état-major autrichien a ajouté, dès avant l’entrée en ligne de l’Italie, de formidables défenses : retranchements en ciment ou en béton, champs de mines, gros fils de fer sur piquets de fer, organisation de tout ce qui est nécessaire à la rapide et violente concentration de feux d’artillerie. […] Septentrionaux, méridionaux et insulaires, peuple et bourgeoisie ont, pour la première fois, dans le danger et dans l’espérance, acquis le sens de la grande entreprise douloureuse des pères, de la conquête pacifique des fils qui est l’Italie unifiée. […] La guerre et l’alliance acceptées, il est nécessaire de tisser les fils de l’union. […] Il les jugeait puérils, mais il ajoutait : « Devant ce genre de puérilité, moi, fils d’un peuple sage, je souris des dents, mais en dedans je frissonne !  […] Quand le général japonais Nogi s’écriait, après la mort de ses deux fils tués dans une bataille : « Leur vie n’était rien en comparaison du but à atteindre », nous sentons qu’il faisait abstraction de sa douleur de père pour ne songer qu’à l’action accomplie : il cachait sa blessure pour mieux reprendre sa tâche.

23. (1906) Articles du Mercure de France, année 1906

Ses amis de la première heure l’abandonnèrent ou le trahirent ; pendant de longues années il a traîné dans toute l’Italie sa femme, ses enfants, son art, sa misère et sa rébellion, en véritable fils indomptable des forêts vierges de sa Calabre. […] Les fils, ô Vorace, sont morts Dont la soif soulageait tes fiévreuses mamelles. […] Il n’oubliera point aussi, je pense, le type moderne de l’homme de science, le fils d’Ahriman, diraient les Perses, pour lequel la religion, l’art, la philosophie, ne sont que des bulles d’air dans ses alambics aux formes de sexes cadavériques. […] La famille Murri fut sacrifiée, dans la personne de son chef, visé par-dessus les têtes du fils et de la fille, aux haines réactionnaires et cléricales. […] À côté du socialisme, le républicanisme, fils aussi de la pensée septentrionale, ne joue qu’un médiocre rôle, et son avenir est limité.

24. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVII, numéro 239, 1er juin 1907 »

À nous, fils, maintenant Notre vie : nous voulons être nous-mêmes !

25. (1898) Articles du Mercure de France, année 1898

Ce sentiment finit par altérer tous les autres, même les plus doux ; le vieillard ne voit plus en son fils André le jeune homme aimable et l’artiste de talent, mais celui qui vivra, qui a un avenir, qui l’oubliera bientôt dans l’ivresse des jouissances désormais inconnues et immémorables pour lui. […] Navires à l’ancre, navires veillant en armes sur nos eaux ; et vous, qui portez aux fils éloignés le salut de la Mère ; — et vous aussi, immobiles dans les vastes arsenaux bruissants, étincelants de feu dans la profondeur des forges où se trempe votre force ; — vous tous qu’il aima, qu’il eut pour unique amour, que ses grands yeux de lion virent pour la dernière fois scintiller dans le golfe où Gênes resplendit (un rêve fit scintiller autre chose en son âme héroïque) ; vous tous, navires, descendez vos drapeaux à mi-hampe ! […] Quoi qu’il en fût c’est Perrault, lui-même, qui porta au Cavalier, la veille de son départ, les trois mille louis d’or, en trois sacs, que Louis XIV envoyait à l’architecte, cela en plus de la pension de 12.000 livres par an et du brevet de 1.200 livres pour son fils.

26. (1917) Articles du Mercure de France, année 1917

La muse de ce fils de pauvres paysans piémontais est bien celle du peuple, du vrai peuple. […] Toutefois, elles n’étaient point anémiques, ces matrones qui donnaient le jour à ces fils valeureux dont nous admirons les grandes actions. […] Les inventeurs (télégraphie sans fils, etc…) procèdent ainsi ; et cela est également possible pour l’artiste, car, comme observait justement le peintre Rivera, d’après Poincaré, « un être qui vivrait dans un milieu à réfringences différentes et non à réfringences homogènes serait obligé de concevoir une 4e dimension ». […] La cavalerie a disparu, les forteresses ne comptent pas, ou à peine ; on arrête les armées avec des réseaux de fils de fer. […] Mazzini écrivait en 1859 à la jeunesse italienne : « Bien au-dessus de tous les calculs, de toutes les tactiques humaines, il existe une loi morale que les peuples ne violent jamais impunément. » Voit-on les fils de Mazzini s’associer au crime de Louvain ?

27. (1908) Articles du Mercure de France, année 1908

« L’amour d’un objet, quel qu’il soit, est fils de sa connaissance et d’autant plus fervent que la connaissance est plus certaine : or la certitude naît de la connaissance intégrale de toutes les parties qui, réunies ensemble, forment le tout de la chose qui doit être aimée. […] « Vraiment admirable et céleste fut Léonard, fils de Ser Piero da Vinci. » Sa légende est si solidement établie que l’on peut, sans lui nuire, en contester quelques détails. […] En 1528, il y servait de témoin à Gerolamo Giovenone : devant lui Gaudenzio, « fils de maitre Lanfranchi de Ferrariis, de Milan, peintre », Francesco Bagnatemi et sa femme Dorotea promettaient à Gerolamo Giovenone de lui verser 125 écus d’or pour la dot de leur fille Apollonia. […] Bonnefons compte de la sorte, avec une minutie tranquille, les gestes désordonnés du pantin carnavalesque dont la peur et le plaisir tirent les fils ; et son méthodique récit, très clair, avec une progression très bien comprise, finit par faire mal, ce qui est un éloge.

28. (1895) Articles du Mercure de France, année 1895

Comme Horace croyait le monument de ses Carmina plus immortel que l’airain, comme le Dante se sentait appelé à dépasser la renommée de Guido Guinicelli, comme Alexandre Manzoni pensait que son chant à Napoléon n’aurait pas à craindre l’oubli, de même Giosuè Carducci, le poète des Primavere elleniche, se proclame « le dernier fils des poètes sacrés Eolyens ».

29. (1914) Articles du Mercure de France, année 1914

Ugo imposa silence à son fils : — Aurora est mon hôte, déclara-t-il. […] Il analysa le caractère odieux de son fils. […] Je n’osais plus réprimander mon fils. […] Et je suis resté près d’eux, pour protéger ma belle-fille des brutalités de mon fils ! […] Dans les Entretiens sur le Fils naturel (1767).

30. (1897) Articles du Mercure de France, année 1897

Le jour où François, fils d’un riche marchand, se mit tout nu sur la place d’Assise, résolu à ne garder rien de la fortune paternelle, pas même un lambeau d’étoffe, à ne plus vivre que du travail et pour la charité, en ce jour-là, mémorable parmi les grands jours de l’humanité, il dut y avoir quelque rumeur dans les régions de la Logique : un homme mettait d’accord, jusqu’à l’extrême, jusqu’à l’absurde, sa vie et sa croyance.

31. (1902) Articles du Mercure de France, année 1902

Mais la Mère sait qui est le Fils ; elle le tient avec un respect infini couché contre son sein comme en un sanctuaire ; les longues mains font la croix sur le petit corps qu’elles touchent à peine, — et Lui, de ses deux bras levés, nimbe le sein maternel. […] Ni l’une ni l’autre n’ont d’auréole, toutes deux sont d’une réalité, d’une familiarité évidentes : mais cette nourrice au sein nu est plus chaste que la noble madone italienne richement vêtue ; mais ce bébé aux genoux repliés vers les coudes, ce quasi-fœtus avec le développement exagéré de la tête et ses joues gonflées, est plus émouvant que l’élégant bambino. — Naturellement, la vierge de Quentin, à travers ses paupières baissées, n’a de regards que pour son fils, et c’est le père, le gardien, le vigilant, qui surveille l’horizon.

32. (1915) Articles du Mercure de France, année 1915

La minorité comprenait les artisans de l’unité italienne, leurs fils, leurs successeurs, tous ceux qui dès leur enfance avaient été bercés de rêves irrédentistes et désiraient la guerre contre l’ennemi héréditaire, l’Autriche, la guerre qui rendrait à l’Italie ses frontières naturelles et réunirait à la mère patrie les Italiens restés au pouvoir de l’étranger. […] De Fano, une mère écrit à son fils qui réside à l’étranger : Tu ne peux t’imaginer ce que je souffre par cette guerre !

33. (1896) Articles du Mercure de France, année 1896

Fils de fonctionnaire, après avoir traîné dans les collèges jusqu’à dix-sept ans, il fut naturellement destiné à l’administration.

34. (1899) Articles du Mercure de France, année 1899

Les revers disent éloquemment le goût des arts et des lettres et l’amour de la paix du fils de Nicolas III et de Stella del Assassino. […] En 1492, Laurent de Médicis mourait, laissant un fils sans énergie, tout adonné aux plaisirs, incapable de maintenir intact la puissance acquise par son père et de se mouvoir habilement au milieu des difficultés croissantes de la situation.

35. (1903) Articles du Mercure de France, année 1903

Et cette Mère vierge habillée de douleur, au cœur percé par les épées, s’évanouira devant la Déesse qui reviendra de la mer dont elle est née, pure comme la fleur du sel, portée par les zéphirs riches de pollen et d’harmonie là-bas où débarqua un jour son ancien fils avec le destin de Rome… » Ce vœu, de voir la Madone enfoncée par Vénus, n’était pas fait pour réjouir le monde catholique, et en effet une tempête se déchaîna autour du poème et de son auteur. […] Tout à l’heure nous verrons son type s’idéaliser encore et devenir celui d’un de ces anges qui, pour le moment, là-haut lui enlèvent son fils.

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