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2. (1909) Articles du Mercure de France, année 1909

L’autre chante l’amour et chante la haine, en eux-mêmes, dans leur rayonnante fécondité, source de grand lyrisme. […] Et il ne chante pas la gloire ancienne, mais l’âme ancienne. […] Le roi Enzo prisonnier entend sur la place un jongleur qui chante la chanson de Roland ! […] Et le poète nouveau chante aussi pour deux peuples l’éternité de leur identité lyrique. […] On sentait qu’il chantait pour lui, et que nos visages nouveaux ne l’intimidaient pas ; on sentait, à la manière dont allait sa voix, qu’il était entraîné par un plaisir secret ; et il a chanté très bien, et une très belle romance.

3. (1911) Articles du Mercure de France, année 1911

Il parlait comme un prédicateur, chantait comme un moine ! […] Je chante. […] Chantez Alléluia ! […] Parfois, elle chantait et récoltait de l’argent. […] Et, comme eux, elle chanta.

4. (1905) Articles du Mercure de France, année 1905

» et chante les louanges de Dieu, car l’assassin est un étranger et son crime ne souille pas le pays. […] — Il ne pourra rien me dire, et, s’il me parle, je le laisserai chanter. […] Lui aussi chantait, et sa voix, pour Zio Félix, semblait emplir de vie et de joie toute la tanca, animant le silence lumineux du paysage fluvial, dans cette pure matinée d’août. […] Elia cessa de chanter quand il eut trouvé les mots qu’il cherchait. […] Le vers dramatique soupire l’élégie, souffle le lyrisme ou clame l’épopée ; c’est aussi la flèche qui se plante dans toutes les mémoires, et c’est la phrase musicale qui chante sur toutes les lèvres.

5. (1900) Articles du Mercure de France, année 1900

Pétrarque chantait : « Ma sublime flamme… » ; M.  […] — Quand viendra Orphée, disait Hippolyte à Tysandre, nous lui ferons chanter les beautés du feu. […] — Monte, Orphée, pour chanter Eurydice, — hurla Maïa en riant. […] reprit Maïa. — Allons, choisis parmi nous celle qui diffère le moins de la fille de Nérée, et chante-lui tes divines lamentations. […] Quand donc avez-vous reçu le don de chanter ?

6. (1910) Articles du Mercure de France, année 1910

Francell chante mieux qu’il ne parle et M.  […] On atteste qu’un serpent d’airain, élevé sur une haute colonne de marbre, y chanta le jour de la naissance de S.  […] Il faut donc la lire et l’entendre chanter, mais parler, c’est à fuir. […] Où est le poète qui pourra chanter cette épopée ?  […] En attendant, laissez-moi chanter Bettine : les jongleurs et les poètes ne sont-ils point proches parents ? 

7. (1908) Articles du Mercure de France, année 1908

Il chante presque un hymne à l’œil, ce parfait miroir de l’œuvre divine : « Ô Superexcellence de toutes les choses créées par Dieu, comment te louer, comment exprimer ta noblesse ? […] Florence est au moment où l’on aime, on rit, on chante. […] Sa voix était comme la voix que les étoiles Avaient lorsque ensemble elles chantaient. […] Poizat, lui, a cru plus opportun de faire dire ici à Michol quelques versets du Cantique des Cantiques, chantés dans une mélopée absolument incolore, d’un sentimentalisme très populaire. […] Il ne fera plus de vers quand il lui chantera d’en faire.

8. (1896) Articles du Mercure de France, année 1896

« Je chanterai la Primavera, avait dit le Peintre-Poète. […] » Avec la science de l’harmonie des lignes, j’aurai chanté tout le poème de la Primavera lorsqu’elle arrive sur la terre dans son char, fait d’une églantine, qu’emportent les papillons parmi les lilas et les roses. » Que j’étais loin du chatoiement frivole et sans pensée et sans forme de l’Art dit Moderne, de courte durée. […] C’est de là qu’est sortie sa dernière œuvre, cette étonnante impression d’Yvette Guilbert qu’il faut voir au clair du lustre et de la rampe, comme nous la dépeignîmes en une récente chronique, « penchée de trois quarts, le cou tendu, rigide, — figée en sa pose de théâtre, devant son public, mais comme séparée de lui, s’isolant, se repliant, jouissant par elle-même de ce qu’elle chante pour elle-même, précieuse, minaudière et violente, pointue et câline, pincée, insolente, exquise d’afféterie spirituelle ». […] Ce poète imaginatif et harmonieux manque vraiment un peu de pensée et de mystère ; il chante et s’amuse de son chant, mais, lavoix tue, il ne reste qu’un souvenir de syllabes musicales.

9. (1912) Articles du Mercure de France, année 1912

Depuis ses Odes Navales, M. d’Annunzio a chanté les grands événements de sa patrie. […] La critique littéraire n’a pas aperçu la signification du geste fait par le poète qui chante sur une terre française devant l’Océan, le visage tourné vers sa patrie qui guerroie. […] Plus que tout autre grand poète de la nature, Pascoli, ne fut qu’une bouche qui chante. […] Le poète a chanté toutes ces choses, avant de bomber son torse sous l’irruption immatérielle et irrésistible de l’orgueil national. Et lorsque enfin il a chanté les événements héroïques et douloureux de sa patrie, sa voix n’a jamais cessé de rappeler les vibrations immenses de ses chants campagnards.

10. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVIII, numéro 243, 1er août 1907 »

Guido Gozzano chante sa vie extérieure, il évoque les choses simples d’un passé non lointain, la vie de ses aïeux, la mélancolie des choses simples, de la nature et des hommes. […] Tandis qu’une femme, Mme Amalia Guglielminetti, dans ses Vergini Folli, chante librement l’amour de la vie, faisant à la jeune littérature italienne un apport féminin d’insouciance et de volonté joyeuse.

11. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXV, numéro 231, 1er février 1907 »

D’Annunzio, lui, pour écrire des Louanges à l’exaltation d’un sentiment de paganisme beaucoup plus large et plus moderne que celui de Carducci, mais presque autant littéraire, remonte au premier poète du sublime panthéisme du Moyen-Âge, à saint François d’Assise, qui chanta ses Laudes Creaturarum dans un rythme très large, sans contrainte de forme, semblable au son des cloches de sa sainte colline, mesuré vraisemblablement uniquement par sa respiration. […] Les Mai sont écrits en stances de quatre vers de huit syllabes… Ces stances sont chantées sur une sorte de cantilène perpétuelle, lente, uniforme, avec quelques trilles et passages de bravoure… Les sujets des Mai sont héroïques ou religieux. […] Papini a écrit un livre : le Crépuscule des Philosophes, où il chante l’hymne funèbre de Kant, de Hegel, de Comte, de Schopenhauer, de Spencer, de Nietzsche.

12. (1904) Articles du Mercure de France, année 1904

Une part légitime de l’ovation revient, certes, à Mlle Legrand, qui sut chanter en tragédienne au lieu de se croire au concert. […] Nous définirons l’autre : l’art de bien chanter. » — Et, à cette évocation de l’art du « bel canto », surgit toute une vision rossinienne. […] Alors, certes, en dépit de la sténographie calzabigienne, ses héros ne « déclament » plus du tout : l’action s’arrête, et ils chantent un air de concert. […] Et le Poète chante non plus dans ses sonnets ou dans ses strophes de si pure et si belle sonorité italienne, mais dans une prose rythmée, convulsée, faite de cris et de chants, de mélodies sonores comme des éclats de trompette et d’harmonies profondes comme des sanglots de harpes ou comme l’indéfini des violoncelles. […] Adolfo de Bosis chante la nouvelle géorgique, l’hymne à la mer, l’hymne à la force de l’homme, l’hymne à l’amour des hommes, et sur une généreuse invocation à l’absurde de la grande sérénité humaine, ferme le cercle de ses poèmes, où maints aspects de l’âme contemporaine sont noblement résumés par un homme et exaltés par un Poète.

13. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — [Premier extrait] — Chapitre LX »

David Perez, né à Naples, a composé un Credo qui se chante encore dans l’Église des Pères de l’Oratoire, à certaines solennités, et l’on va l’entendre.

14. (1914) Articles du Mercure de France, année 1914

— Quand elle a chanté, qui regardait-elle ? […] Je l’ai observé, tandis que sa femme chantait… criait un désir, plutôt. […] J’ajoutai pour le remettre en verve : — Nina Ceschini ne regardait personne, quand elle chantait. […] Juana Realti chantait la Traviata. […] Juana Realti chantait la Traviata.

15. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — [Premier extrait] — Chapitre LXIX »

Livia était plongée dans l’apathie de l’ennui et, à propos de bottes, ne voulait pas prendre sa leçon ce matin ; je l’ai portée à la prendre par des plaisanteries ; chanter devant moi, et des choses d’amour, l’a certainement occupée.

16. (1916) Articles du Mercure de France, année 1916

Pour il Trovatore, en revanche, opéra selon la formule ancienne, il n’était plus question de jouer, mais tout bonnement de chanter, et Mme Carmen Mélis aurait certes plus que le nécessaire pour le faire admirablement. […] Non, vraiment, ce ne fut pas banal : c’était même abracadabrant, et ça ferait un petit jeu de devinettes original à implanter dans les salons où l’on chante. […] Cette page troublante n’est pas moins remarquable par son orchestration novatrice que par un puissant effet dramatique qu’on eût plus fortement ressenti si Mme Croiza ne l’avait chantée en italien. […] Ensuite, je trouve la langue italienne assez harmonieuse, ses mots chantent trop, pour essayer de la rendre plus musicale encore. […] § M. d’Annunzio, espérons-le, démentir ses détracteurs ; s’il chante encore d’harmonieuses phrases après la guerre, il saura bien en chanter aussi quelques-unes sur l’état d’esprit des jeunes Italiens qui meurent chaque jour pour racheter les pays irredenti.

17. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — Dernière partie du « Journal » — Second séjour à Milan — Chapitre LXXI »

J’arrive à une église très ornée où on chantait l’office.

18. (1898) Articles du Mercure de France, année 1898

Il n’a pas ménagé ses applaudissements à Mlle Guiraudon qui joue et chante en artiste de premier ordre, à M.  […] Fugère, Bouvet et Isnardon qui peignent, chantent, font de l’escrime, boivent et dansent avec une inaltérable gaîté ; il a aussi acclamé l’auteur, et M.  […] Ces choses émouvantes qui caractérisent la maison ancestrale et que Du Bellay chante si joliment : Plus me plaist le séjour qu’ont basty mes ayeux Que des palais romains le front audacieux, Plus que le marbre dur me plaist l’ardoise fine. […] Après M. de Benserade, menant Mme de Villars, jusqu’à Corneille, au Nonce et à Mlle de Saint-Christophe qui vient lui chanter des airs français ; parfois le Cavalier récite plusieurs endroits de ses comédies, et fort plaisamment, paraît-il.

19. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVII, numéro 240, 15 juin 1907 »

L’idée religieuse, alimentée sans cesse par cette flamme, trouve une voie naturelle creusée par le travail de la science, et y entraîne les âmes vers les splendeurs de la Vérité, vers ce ciel où chante la plus haute espérance.

20. (1903) Articles du Mercure de France, année 1903

… » C’en est fait de l’amour du rêve : l’amour réel, tendresse et sensualité, dévouement et possession, chante son triomphe, dans ce jour tout ensoleillé d’un doux automne italien… Tel est le roman de M.  […] Mascagni ne fit guère que paraphraser une danse chantée du Faust de Lassen (Der Schaefer putzte sich zum Tanz), M.  […] Ce ténor polonais, retour d’Amérique, décidant chez des princesses de chanter à Paris l’ours d’un croque-notes italien, copain d’un empereur allemand, tout cela n’est pas clair. […] Beyle joue mal, il chante bien. […] Dufranne chante ou joue, son talent le démontre digne d’un emploi meilleur que le rôle du pantin-policier Scarpia.

21. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 234, 15 mars 1907 »

Bertrand de Born a chanté les armes, Arnaud Daniel l’amour, Cino da Pistoie la droiture. […] Dans ce « paradis » idéal où, à la suite de Simone Memmi, tous les maîtres de Sienne ont chanté leurs aimables chansons, sa chanson à lui a toujours été un hymne, une prière, l’hommage d’une âme toute remplie de Dieu.

22. (1917) Articles du Mercure de France, année 1917

Mlle Yvonne Gall chanta certes admirablement, et M.  […] Elle chante d’instinct, pour elle, comme il lui plaît et, en réalité, peut-être sans souci de plaire, pour le moins sans chercher à faire d’autre effet que celui qu’elle éprouve soi-même et qui l’emballe. […] Évidemment, il faut savoir chanter pour jouer du Verdi, mais il faut avant tout le jouer. […] Guerrini chanta les amours charnels, les joies défendues, les plaisirs du vin et de la table avec une versification facile et coulante que tout le monde pouvait goûter. […] J’ai reçu les deux madrigaux61 et ser Giovano Francesco les a fait chanter plusieurs fois.

23. (1899) Articles du Mercure de France, année 1899

Élève de l’universel Victorin de Feltre, elle savait à huit ans les éléments de la langue grecque, ainsi que s’en assure le Camaldule en l’interrogeant, et composait couramment des poésies latines : elle chantait « à voix de syrène » et ne pouvait paraître sans qu’aussitôt sa beauté ne fît sensation. […] Elle y avait passé ses derniers jours, pleine de pressentiments sinistres ; puis il avait été presque nécessaire de l’en enlever par la force ; maintenant on y chantait cent messes par jour pour son repos. […] Un des rares moments où il lui rend ses droits et la voix, c’est lorsque Musette est invitée à chanter quelque morceau. […] Musette a peut-être, et modiste, ce qu’elle chante devra donc ne pas s’élever au-dessus de l’esthétique habituelle de ses compagnes d’atelier, et, en fait, sa valse est apte à réjouir toutes les modistes passées et présentes (ne préjugeons pas les futures) et à conquérir les suffrages de Mimi la fleuriste et de Phémie la teinturière.

24. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVII, numéro 239, 1er juin 1907 »

Tu as fait un si long chemin Pour venir me trouver Tu as visité la chambre Ou seule seule Je chantais sur la viole J’ai perdu ma chevelure abondante, J’ai perdu ma douce prunelle Et ma joue de rose ; Je suis morte, et tu es venu !

25. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 »

Michele di Matteo Lambertini devait suivre ses traces, de même que le délicieux anonyme qui a peint les quatre tableaux de la Salle des sept mètres au Louvre, représentant des scènes de la vie de la Vierge et du Christ, artiste populaire, habile à faire chanter les tons les plus exquis.

26. (1913) Articles du Mercure de France, année 1913

Mais, de l’avoir vue, ma Lina, une seconde seulement, mon cœur se mit à chanter, et je sentis à travers mes veines glisser une force, un bonheur, un enthousiasme délicieux. […] Elle chanta quelques phrases. […] mon âme chantait alors un chant inouï d’allégresse ! […] Réédition très luxueuse des visions de la ville des doges par Henri de Régnier, qui sut trouver, dans le somptueux décor convenu des coins d’intimité d’un charme tout nouveau et plus vraiment poétiques peut-être que les décors déjà tant chantés. […] Figline, Figline, dans ta Collégiale, Je chanterai, tandis qu’un flot d’amour s’exhale ; Je chanterai les mots anciens, les mots sacrés, Qui font les vivants purs, et les morts délivrés.

27. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 235, 1er avril 1907 »

Quel poète redouterait l’infamie pour avoir chanté une dame ?

28. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVII, numéro 237, 1er mai 1907 »

Bernardim Ribeiro dit lui-même qu’« il se mit à chanter en forme de Solao, qui était le genre consacré aux choses tristes ». — « Ceci nous explique, ajoute Theophilo Braga, comment le genre pastoral, développé ensuite par des écrivains savants, naquit de la persistance d’une tradition nationale ; la forme que lui donna Bernardim est antérieure à l’imitation directe de l’Italie, introduite par les poètes de l’école de Sà de Miranda. » […] Lettres hongroises.

29. (1895) Articles du Mercure de France, année 1895

Il est le poète de l’Italie, dans toute l’extension de sa géographie et de son histoire : et la géographie et l’histoire nationales chantent dans ses vers avec une magnifique ampleur que l’on ne connaissait guère plus depuis le Dante.

30. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXX, numéro 252, 15 décembre 1907 »

Ildebrando da Parma, a composé la musique de scène de l’œuvre, musique chantée de planus cantus, qui semble remarquable.

31. (1897) Articles du Mercure de France, année 1897

Le petit pauvre qui mourut sur la cendre en se faisant chanter le Cantique du Soleil Laudato sie, mi signore, cum tucte le tue creature Spetialmente messor lo frate Sole… pendant qu’un volier d’alouettes venait se poser sur le chaume de sa cellule, apparaît certainement tel qu’une des figures originales de l’humanité.

32. (1918) Articles du Mercure de France, année 1918

Enfin elle s’enhardit jusqu’à chanter : « Souvent femme varie », et fut fort applaudie. […] Et la vieille chanson qui les célèbre et que les enfants des écoles chantaient autrefois est toujours d’actualité : Le Bersaglier est fort et courageux, il marche pour la Patrie avec un cœur valeureux. […] Sera-t-il besoin de rappeler qu’à des époques dont le caractère était loin d’égaler en splendeur tragique la nôtre, les scènes lyriques italiennes retentissaient des puissantes inspirations de Rossini, que l’on y chantait les chœurs de la Norma, des Horaces et Curiaces de Mercadante, les duos des Puritains et de Marin Faliero, ce doge de Venise décapité en 1355, sans parler du cycle entier de Verdi, de Nabucco à Attila, à Macbeth, à la Bataille de Legnano ?

33. (1906) Articles du Mercure de France, année 1906

Les hommes, angoissés du sort des hommes en lutte perpétuelle contre toute la nature : ennemie insidieuse et rapace de l’individu, oublièrent le Dieu ; ils dansèrent et chantèrent leurs plaintes. […] Il chanta dans les rythmes de l’ancienne littérature qu’il renouvela parfois, comme dans les Bordatini. […] On pourrait peut-être risquer quelques réserves touchant certaines assertions du savant commentateur ; celle entre autres où, pour justifier l’emploi de chansons populaires dans les compositions religieuses, il avance que ces mélodies étaient rendues « méconnaissables » par les changements de tonalité et de mesure, et que, d’ailleurs, « leur signification primitive serait restée ignorée ou inaperçue de l’auditoire qui les entendait chanter, aussi bien que des musiciens qui en faisaient usage.

34. (1901) Articles du Mercure de France, année 1901

Mais considérant ici avant tout l’écrivain (et je songe aussi au poète qui, en si beaux vers, chanta Florence), je veux citer cette délicieuse impression des entours de Rome : « Enfin, Rome est aussi la voisine de la campagne où elle étend ses basiliques et ses portes multiples.

35. (1915) Articles du Mercure de France, année 1915

L’auteur se moque avec raison des gens qui veulent faire remonter la responsabilité de la guerre à Kant ou à Hegel, voire à Luther ou bien à l’« infâme race allemande » entière, à l’instar de ceux qui chantaient autrefois « c’est la faute à Voltaire ».

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