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2. (1905) Articles du Mercure de France, année 1905

mauvais prêtre ! […] — Tu mens, mauvais prêtre. […] Qu’est-ce qu’il disait, le borgne, la mauvaise langue ? […] Il rapporta à la bergerie de mauvaises nouvelles. […] Mauvais signe.

3. (1903) Articles du Mercure de France, année 1903

Bonne ou mauvaise, utile ou néfaste, la tolérance a toujours une fin, c’est quand le parti toléré a refait ses muscles et reposé ses nerfs. […] Nous sommes des frères qui, sans être ennemis, subissent, à leur insu, l’influence des mauvais souvenirs communs. […] Le plus mauvais des nombreux ouvrages que nous annonce M.  […] C’est la Mauvaise mère. […] Il existe une version nocturne de ce même tableau, combiné avec certains éléments de celui des luxurieuses : les mauvaises mères y avancent par groupe de trois vers chaque arbre.

4. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 234, 15 mars 1907 »

Pietramala (mauvaise pierre), Rome, est amplissima et patrie du plus grand nombre des hommes. […] Boccace, qu’on ne lit qu’au lycée, comme mauvais livre, avec les Contes de Lafontaine et Brantôme, pour y trouver des salacités, a commenté l’Alighieri et en termes admirables de solennité. […] L’envie engendre le mauvais jugement et puis l’impureté humaine toujours souillée de quelque passion. […] IX. — À l’infamie, à l’opprobre éternel des mauvais Italiens qui vantent le vulgaire étranger et rabaissent le leur, je dis que leur acte est cinq fois abominable : par cécité de jugement, par fourberie dans l’excuse, par soif de vaine gloire, par invention d’envie, par pusillanimité. […] Malheureusement les conditions assez mauvaises dans lesquelles se trouvaient les murs nécessitèrent plusieurs restaurations exécutées dès 1451 par Pietro di Francesco degli Orioli, en 1518 et 1521 par Girolamo di Benvenuto et Lorenzo di Francesco, en sorte qu’il ne reste réellement aujourd’hui que des fragments des peintures primitives.

5. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVIII, numéro 244, 15 août 1907 »

En vérité, cette fille hardie et adroite qui, la première, fit douter de sa force séductrice, jusque-là irrésistible, le célèbre aventurier vénitien, mérite une place à part dans la galerie de ses bonnes ou de ses mauvaises fortunes. […] Il ne lui restait plus qu’un mauvais souvenir et le plaisir de la vengeance dont le récit occupe la fin du tome VI des Mémoires. […] Monsieur, il y a dans la jeunesse des gens heureux un instant précis où la chance tourne, où la pente qui montait redescend, où la mauvaise saison commence.

6. (1898) Articles du Mercure de France, année 1898

Les huis-clos ayant acquis depuis quelque temps une assez mauvaise réputation, les militaires italiens ont jugé au grand jour leurs récentes victimes. […] Il faut lire aussi les détails de l’opération faite avec de mauvais couteaux, imaginer les membres jetés en tas, le bourreau se trompant et taillant le pied et la main du même côté, puis ces malheureux abandonnés à leurs tortures durant une semaine à côté des morts auxquels il était interdit de donner la sépulture. […] Mais, la façade qu’il rêve s’élèvera, l’effroyable et lourde façade d’une platitude et d’un manque de jet qui rappellent les plus mauvaises constructions de la fin du Consulat et du commencement du Premier Empire, ces maladroites, plates et gauches contrefaçons devant lesquelles se meuvent si gentiment les incroyables de Carle Vernet : qu’on regarde avec attention les dessins qui en sont restés, le médaillon d’or du Cabinet des Antiques. […] Auparavant, il gratte du canif dans les joints de Notre-Dame pour analyser le mortier, qu’il trouve mauvais, et, comme il se défie des maçons parisiens, il fait venir d’Italie, en grande hâte, des muratori. […] Tandis que l’officier boit, deux soldats lui font un paravent de leur manteau ; nul ne doit voir le chef quand il boit, par crainte du mauvais œil, p. 254.

7. (1894) Articles du Mercure de France, année 1894

Loin d’en diminuer le caractère, il l’accentue et le fait entendre par ses hardiesses, par sa force qui ne doute de rien ; il méprise le détail de mauvais aloi, il veut le simple parce qu’il pense au grand, et qu’il soit byzantin, gothique, italien, français ou allemand, il ne cesse jamais d’être Lui et de parler hautement à l’âme. […] Un mauvais tableau est plus répugnant qu’un imbécile, parce que l’imbécile dissimule toujours malgré lui quelque côté de sa sottise, tandis que dans l’œuvre on le voit d’un coup tout entier. […] Ajoutez à tout cela l’effacement voulu ou involontaire du commentaire orchestral sous le fallacieux prétexte de donner plus d’importance aux voix, quelques airs de bravoure d’un bel italianisme, tels que le : Tout m’abandonne… Adieu, rêves de gloire, un certain finale du IIIe acte qui nous ramène aux plus mauvais jours de notre histoire, et vous aurez une idée des quelques vices qui entachent la partition.

8. (1917) Articles du Mercure de France, année 1917

Mais l’humiliation peut être mauvaise conseillère. […] Ici la peste commence et quoiqu’il n’y en ait pas encore beaucoup, elle est mauvaise. […] Mais le fer était cru et mauvais ; on ne pouvait faire pire. […] Les habitants se plaignaient à peine du mauvais rendement des récoltes. […] Leur mauvaise volonté s’est manifestée sans violence de langage, par insinuations perfides.

9. (1914) Articles du Mercure de France, année 1914

Le monde est tellement mauvais que Dieu lui-même, qui l’a fait, n’y habite plus. […] L’as-tu bien examiné, ce Tebaldo, ce mauvais ténor ? […] Un rire mauvais écarta ses lèvres sur ses dents : — Votre portrait ! […] — Mauvaise idée que vous avez eue, Aurora, de vous accouder à cette fenêtre, mauvaise idée ! […] Les Vénitiens ont mauvaise langue !

10. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVII, numéro 237, 1er mai 1907 »

Ce n’est pas un fou complet, mais un demi-aliéné, un demi-fou, un dégénéré chez lequel se retrouvent les grands stigmates psychiques de la dégénérescence avec certains traits particuliers : hérédité habituellement mauvaise, instabilité, changement perpétuel de métier, de séjour et d’humeur, vanité, irritabilité, impulsivité, lucidité habituelle, comme caractères généraux ; mysticisme, tendance à subir les influences ambiantes, à se passionner pour une cause altruiste (religieuse, politique, nationale ou mondiale) que l’occasion fait surgir, idée fixe, en tuant un grand personnage, d’accomplir, au prix de la vie, une action d’éclat profitable à l’humanité, orgueil érostratique du crime commis, protestation indignée et violente contre l’imputation de folie, courage souvent extraordinaire dans les supplices, analogue à celui des martyrs d’une foi ou d’une idée… Il est bien évident, après lecture de l’étude de MM.  […] Dans deux autres circonstances, en 1902, à la suite d’observations que lui tirent ses gardiens, il bondit sur eux et leur aurait peut-être fait un mauvais parti si on n’était survenu à temps.

11. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — Dernière partie du « Journal » — Second séjour à Milan — Chapitre LXXIII »

Bonchi), lui conter ma fable de M. de Strombeck, que je cherche partout, et surtout si le mauvais temps n’avait point chassé A..

12. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — Dernière partie du « Journal » — Second séjour à Milan — Chapitre LXXI »

[À mesure que mon voyage devient bon, mon journal devient mauvais.

13. (1908) Articles du Mercure de France, année 1908

Mais il y a des mauvaises langues à l’armée d’Italie ; il s’y trouve même des mécontents et des envieux. […] On y attend une tragédie de M. d’Annunzio, et on laisse déranger l’harmonie gothique du square de Notre-Dame par l’imposition blanchâtre d’un mauvais Goldoni. On y publie de bons et de mauvais livres de documentation italienne. […] Monod. un agent piémontais, et par le surintendant des finances Bullion, avec qui il eut des démêlés financiers et dont la mauvaise volonté, aujourd’hui évidente, contraria singulièrement la politique de Richelieu en Piémont. […] Et Abner, le mauvais conseiller du roi, l’ennemi de David, n’est plus ici le soldat fier et ambitieux d’Alfieri ; ce n’est plus qu’un Jago sans malice infernale, un simple envieux, bavard et prétentieux.

14. (1910) Articles du Mercure de France, année 1910

Elle n’a que de vagues indices ; l’adultère n’a pas été consommé ; une inclination à peine se laisse deviner, et déjà, farouche, mauvaise, elle se dresse, vipère, elle siffle, elle dénonce. […] Pour comble de malheur, quand ainsi étrillé il veut réparer le dommage, il tombe sur un mauvais livret de Calsabigi et Paride ed Elena (1770) est un four. […] On en a tout de suite fait le tour, et avec quelque étonnement d’arriver à la fin sans en recevoir ou garder la moindre impression bonne ou mauvaise, agréable ou désagréable. […] Ils font, particulièrement depuis trente ans, de mauvais romans, de mauvais poèmes, de mauvaises pièces, ourdis sur les dernières trouvailles des écoles françaises. […] Je vous dirai plus tard, Monsieur, comment elle sera sortie du mauvais pas où je ne me console pas de la voir.

15. (1911) Articles du Mercure de France, année 1911

Ils étaient destinés, tout simplement, à écarter des maisons, sur lesquelles ils s’érigeaient, le mauvais sort, les événements funestes, la destinée contraire. […] Roccatagliata-Ceccardi est un grand poète, et il a subi, comme les autres, l’influence mauvaise de l’admirable et hargneux pédagogue-poète. […] Je la complimentai et, le lendemain, je racontai mon histoire à Ridolfi, un mauvais pétrisseur de terre glaise animé par le meilleur esprit comique. […] répartit Bernardo L… Il ne vous a pas inculqué de mauvais principes. […] La République les accepte, car les événements intérieurs de l’Italie prenaient mauvaise tournure.

16. (1897) Articles du Mercure de France, année 1897

[…] L’Anglais a une mauvaise réputation, parmi le peuple. […] Mais il n’a pas à poursuivre un tel but. » Il est bien évident que l’art a son but en soi ; ce but atteint, l’artiste ne doit avoir souci d’aucune des conséquences de son œuvre, bonnes ou mauvaises.

17. (1904) Articles du Mercure de France, année 1904

À première vue, pour la géniale et désinvolte maîtrise des moyens, le « musicien » Gluck fait plutôt mauvaise figure entre Rameau et Mozart, et son évidente infériorité sous ce rapport peut égarer le jugement jusqu’à des appréciations superficielles dont, en ce qui me concerne, je rétracte avec joie l’injustice ou les erreurs. […] Au fond des vieux flacons de toilette, il avait retrouvé des parcelles de son existence ; et toutes les odeurs errantes, celles des rues, des champs, des maisons, des meubles, les douces et les mauvaises, les odeurs chaudes des soirs d’été, les odeurs froides des soirs d’hiver, ranimaient toujours chez lui de lointaines réminiscences, comme si les senteurs gardaient en elles les choses mortes embaumées… » (Fort comme la mort). […] La naissance de l’enfant fit évanouir toute la terreur dramatique des mauvais jours : « le sentiment vague de sa maternité lui donnait un frisson profond, le premier cri de son fils lui ébranla l’âme jusqu’aux racines les plus profondes ». […] André Lebey : Le Connétable de Bourbon, 1490-1527 ; Perrin et Cie Il faut, en ouvrant ce livre, ou en le refermant, jeter les yeux sur le portrait de Charles de Bourbon, non pas sur le portrait de parade (fort mauvais) placé en tête du volume, mais sur l’autre, le portrait si expressif dans la manière admirable de l’école de Clouet. […] Par l’exemple proposé et imposé, l’œuvre mauvaise en outre devient néfaste.

18. (1916) Articles du Mercure de France, année 1916

Contrariées par le mauvais temps qui nous imposa plusieurs arrêts, nos attaques réussirent, au prix de lourds sacrifices, à conquérir le versant occidental des hauteurs et à en occuper le sommet en partie, le dépassant même sur quelques points le long de la pente sur l’Isonzo. […] Nous savons que la France est le creuset de toutes les expériences morales, sociales, et politiques — bonnes et mauvaises, — mais nous savons aussi qu’elle est saine, solide et passablement conservatrice. […] Tandis que la librairie française nous envoyait ses romans, bons ou mauvais, et les chefs-d’œuvre de toutes les littératures traduits dans sa langue si claire et accueillante, la librairie allemande nous envoyait ses gros manuels, ses répertoires encyclopédiques, les atlas, etc. […] Bâillonnez et arrêtez les alarmistes de toute espèce. » Cette morale n’est pas si mauvaise et il n’y a pas un Français qui ne la trouvera de son goût. […] Tous les écrivains, bons ou mauvais, ont commencé par vivre en imagination leurs fictions et tous sont des acteurs nés dont les actes n’ont pas de parenté avec leurs désirs.

19. (1909) Articles du Mercure de France, année 1909

Ils découvraient une architecture bien plus conforme à leur génie que l’architecture gothique, dont l’Italie avait subi de mauvais gré l’influence. […] De fort mauvaises réimpressions de ces œuvres circulent en Italie en ce moment, sans le consentement de l’auteur, lancées par des éditeurs peu scrupuleux. […] Il semble bien en effet qu’à l’époque où le curé de Meudon venait de prendre ses grades en l’université de Montpellier Avignon était la ville de l’amour ; par excellence, et, si l’on en croyait quelques mauvaises langues, la cité des papes ne serait point déchue de son passé glorieux. […] Les violons de Plaisance, gémit Garganello, arrivèrent ici dans un mauvais moment. […] La présidente Panizza59 est toute joyeuse d’avoir quitté la Corse, où elle restait de si mauvais gré, et d’être grosse pour la première fois.

20. (1912) Articles du Mercure de France, année 1912

C’est ce que le peuple italien finira par comprendre à ses dépens ; il le comprendrait déjà s’il était plus instruit ; mais ses « mauvais bergers » ne s’empressent pas de l’éclairer. […] Le mauvais gouvernement, telle est la source de tous les maux dont souffre le peuple italien et en premier lieu de son ignorance. […] Un incroyant, pourvu qu’il atteigne à quelque degré suffisant de sympathie historique, n’est pas nécessairement un mauvais psychologue de la pensée théologique du Moyen-Âge. […] L’État était endetté, et les finances étaient en un mauvais état immanquable. […] C’est une longue histoire à dormir debout, empruntée à quelque mauvais drame de l’Ambigu : Casanova a, en face de sa fenêtre, une Espagnole qui, derrière sa jalousie, lui a fait un signe significatif ; il envoie un baiser ; le lendemain, une main blanche laisse tomber une clef et un billet.

21. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXX, numéro 251, 1er décembre 1907 »

Dans un siècle où les femmes, suivant l’observation de Galiani, aiment plus avec la tête qu’avec le cœur, où l’amour est surtout une curiosité de l’esprit, un libertinage de la pensée, où la vanité sert de prétexte aux plus gros scandales, et où les Richelieu rencontrent moins de cruelles que les Chérubin, cette séduction irrésistible qui s’attache à l’homme pour le prestige de ses aventures passées, pour le renom bon ou mauvais dont il est précédé, pour l’audace, l’imprévu, et quelquefois même l’impudence de ses actes, a été pour Casanova la cause la plus durable de ses succès féminins. […] Aux expressions simplement polies et cérémonieuses succédèrent les aimables et badines ; et enfin, à quelques mauvais écrits de mon cru, que je vous envoyai, vous répondîtes par le don de quelques-unes de vos productions qui n’étaient pas encore répandues, et de plusieurs livres anglais fort rares et fort estimables.

22. (1913) Articles du Mercure de France, année 1913

Ce n’est pas de m’émerveiller que, sans ressources, vous ayez fait tel et tel travail et d’y avoir réussi, ce qui me fait oublier de vous tous les côtés mauvais, c’est cette préoccupation constante de votre ami qui n’a pas quitté votre pensée un seul instant. […] Tandis qu’en Italie les lettrés le voient d’un mauvais œil, chez nous les gens du monde accouplent sa mémoire à celle du marquis de Sade. […] Environ dix-huit heures, pour deux raisons : d’abord les navigations homériques doivent se calculer en journées d’été, parce que l’on ne navigue pas pendant la mauvaise saison. […] Ces débuts du plus grand poète italien vivant, qui n’a plus honte d’écrire pour un mauvais musicien comme M.  […] Voici déjà la civilisation des palaces et des grands hôtels odieuse parfois sur le continent, précieuse en terre africaine lorsqu’elle peut vous assurer un minimum de confort et de propreté, loin des mauvaises odeurs d’huile rance et de friture si particulières aux villes arabes.

23. (1899) Articles du Mercure de France, année 1899

Et de fait, il va très haut et très loin, sans qu’aucune mauvaise chance paraisse assez forte pour le renverser. […] Voilà, avec le petit clerc aux cheveux en rond, à la face glabre, qu’il jette d’une plume si sûre et si dure sur cette feuille où transparaissent des profils d’aigles dessinés au verso, et le facies magistral de ce vieux à l’œil soupçonneux et à la bouche mauvaise, ce qu’il y a de remarquable à cette exposition, — avant, toutefois, d’admirer et d’essayer de déchiffrer la figure de femme qui la domine et l’emplit toute : je veux parler de cette inoubliable et captivante Cécilia Gonzagua qui revit là, entière, en un petit panneau peint, un croquis à peine indiqué (une femme vue à mi-corps assise de profil à droite, bandeau dans la coiffure, robe collante et transparente, à la pointe d’argent sur vélin), et la médaille, d’un style et d’une beauté incomparables, dont je ne sais d’analogue dans l’œuvre entier du Pisan. […] Pica a raison et qu’ils furent des poètes d’exception, destinés à faire la joie d’un petit nombre de malades intellectuels ; ou que le « public lettré », de plus en plus gâté par les journaux et la mauvaise littérature, n’a plus le goût assez sensible pour différencier le faux art d’avec l’art ingénu. […] Parodie que tout cela, peut être, parodie du mauvais style italien et des ariosos de café-concert ; mais alors tout est parodie, et la partition entière n’est qu’une vaste parodie.

24. (1902) Articles du Mercure de France, année 1902

Ces circonstances exceptionnelles peuvent compter pour beaucoup sur la production d’un artiste En général, les auteurs doivent se soumettre à des lois écœurantes, aux caprices de l’acteur qui exige des modifications à la pièce et aux mauvaises humeurs de l’actrice qui ne trouve pas son rôle suffisamment intéressant. […] C’est tout ; c’est catholique tant qu’on veut, mais point théâtral, et le public de Venise a fait un mauvais accueil à cette chose mince et naïve. […] Ce pauvre Poërson, écrit à Mansart : « … à l’égard des tableaux du petit Chigi, qui estoient enquaissé depuis quatorze ans, à ce que l’on m’a dit, ils sont les plus parts escaillé, moisy, en très mauvais estat : je les ai faits desrouler et tendre dans une gallerie pour tascher de les raccommoder ; et d’ailleurs c’est un bel ornement, qui nous sera utile, attendu que, l’entrée du Vatican estant défendue, c’est toujours une grande consolation de voir de belles coppies dont le trait est pris sur les originaux… A l’esgard des meubles, je ne puis assés me rescrier, sans touttefois blasmer M. 

25. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 235, 1er avril 1907 »

D’autres pourraient dire : « Si la noblesse est individuelle, il n’y a pas de race noble et cependant l’opinion tient nos familles pour les plus nobles de la cité. » Si dans une race noble (l’orthodoxie) les bons s’en allaient un par un et que de mauvais (les contemporains) naquissent à leur place, elle ne s’appellerait plus noble, mais vile.

26. (1900) Articles du Mercure de France, année 1900

dit Archiloca en riant d’un mauvais rire. […] Marcel Prévost a pris la peine de relire Il Fuoco pour tâcher de résoudre ce curieux problème ; mais, en Italie, l’incartade de M. d’Annunzio a fait mauvais effet, et dernièrement on se disposait à conclure que ce héros de l’égoarchie n’a pas le courage de ses opinions. […] On voyait de loin que M. d’Annunzio avait joué sur une mauvaise carte sa vie politique. […] Puisque l’attention se fixe sur Venise, il ne serait peut-être pas mauvais de l’attirer un peu aussi sur le Caire. […] Je traduis littéralement de l’italien, au risque d’écrire de très mauvais français.

27. (1906) Articles du Mercure de France, année 1906

Lorsque l’âge et la mauvaise fortune lui déchirèrent le beau manteau, élégant sinon très riche, qu’il avait jeté sur ses épaules de poète, il devint troubadour. […] Stecchetti, pour M. d’Annunzio, pour Mme Ada Negri (et M. d’Annunzio me pardonnera de le mettre pour un moment en si mauvaise compagnie), l’Italie trépidante salua le nouvel astre qui se levait sur ses champs littéraires, où en vérité on ne voyait qu’une seule plante vraiment robuste : Carducci. […] On célèbre la croissance rapide, hâtive du commerce allemand ou américain ; et, de fait, les statistiques qu’on enregistre, chaque année, à Washington et à Berlin, suscitent la réflexion, mais la Péninsule ne fait plus mauvaise figure dans les tableaux comparatifs. […] Giolitti, politicien aux méthodes de mauvais aloi, ne s’explique que par des complaisances infinies. […] Je ne veux pas m’attarder ici sur l’interprétation absurde de la théorie nietzschéenne de la surélévation morale, qui suscite de mauvaises œuvres littéraires, et que, outre les auteurs, la majorité de la critique et du public discute sans en connaître vraiment le premier mot.

28. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXX, numéro 252, 15 décembre 1907 »

Voltaire s’imaginait volontiers que sa réputation d’auteur courait risque en d’aussi mauvaises mains ; il n’eut pas pour ses interprètes bénévoles toute l’amabilité sur laquelle elles auraient pu compter, et leur reprocha durement de ne pas verser de larmes véritables.

29. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXV, numéro 231, 1er février 1907 »

Il a des moments de calme, des accents troublants, où on ne retrouve pas ses emphases parfois de très mauvais aloi, ni le dédain perpétuel qui souvent fait penser à une attitude de l’artiste plus voulue que spontanée, et qui amoindrit considérablement, assez souvent, l’émotion d’un poème, en l’abîmant dans un excès de pathétique, démocratique ou autre.

30. (1892) Articles du Mercure de France, année 1892

 » Le vieux « Rat », qui n’est sans doute ni l’éditeur, ni la signorina Emma, a cru nous jouer un bon (ou mauvais) tour, en nous obligeant à lire cette historiette, et il ne s’est trompé qu’à moitié.

31. (1896) Articles du Mercure de France, année 1896

Le cabotin raté est pris un soir, dans la rue, lamentable, éreinté, loqueteux, avec cependant une libre allure de bohème qui défie la mauvaise fortune.

32. (1901) Articles du Mercure de France, année 1901

Je dois me borner, dans un courrier déjà trop rempli de comptes rendus de lectures disparates, aux quelques réflexions mélancoliques suggérées par un livre sur un ensemble de livres d’un tout autre ordre, et cependant déclarer que quel que soit l’endroit d’où nous vienne la lumière, elle est toujours bénie, ne servirait-elle qu’à plonger en une ombre mauvaise des œuvres qui, loin du soleil, auraient pu nous sembler de suffisants phares sauveurs.

33. (1915) Articles du Mercure de France, année 1915

Maintenant que l’Italie est devenue officiellement l’amie de la France, les Français ne sauraient prendre de mauvaise part que les Italiens leur signalent en toute bienveillance leurs défauts et leurs erreurs.

34. (1918) Articles du Mercure de France, année 1918

On a dit que le gouvernement et le commandement suprême auraient dû connaître le mauvais moral d’une partie de la IIe armée. […] Piérard s’est fait l’écho, mais en revanche l’auteur insiste sur ce qu’il y a d’erroné à rechercher dans la trahison les raisons d’un insuccès et il énumère les fautes principales du commandement italien : mauvais alignement des armées, absence de réserves, confiance aveugle dans la solidité des conquêtes opérées et par suite manque complet de retranchements de repli, amoncellement des approvisionnements à une très courte distance du front, pas un seul pont de retraite sur le Tagliamento.

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