De haute lutte il se fait une large place, travaille pour Urbain VIII et ne sort plus qu’à cheval, l’épée au flanc, une chaîne d’or au cou, naturellement suivi d’un page. […] Tysandre, couchée à plat ventre, avait jeté sa coupe et buvait à même à une large amphore, en avançant ses lèvres rouges et sensuelles. […] Enkhuizen sur le Zuijdersee, avec ses canaux aveuglés qui deviennent des rues trop larges et mornes, aura bientôt perdu toute beauté. […] La plage de sable, peu large, est longue et nue en face de l’Adriatique. […] Les feuilles sont hautes de 32 centimètres environ et larges de 47 cent.
Par tes larges narines humides et noires Ton esprit fume, et, tel un hymne joyeux, Le mugissement se perd dans l’air serein ; Et dans l’austère douceur de ton grave Œil glauque, se reflète ample et calme De la plaine le divin silence vert. […] La langue italienne resplendissait de couleurs nouvelles, mouvait en des larges rythmes poétiques le besoin de renouveau de toute son esthétique, rebelle enfin, par la volonté d’un homme seul, à toutes les cristallisations de l’école, à tous les archaïsmes des anthologies. […] D’Annunzio, lui, pour écrire des Louanges à l’exaltation d’un sentiment de paganisme beaucoup plus large et plus moderne que celui de Carducci, mais presque autant littéraire, remonte au premier poète du sublime panthéisme du Moyen-Âge, à saint François d’Assise, qui chanta ses Laudes Creaturarum dans un rythme très large, sans contrainte de forme, semblable au son des cloches de sa sainte colline, mesuré vraisemblablement uniquement par sa respiration.
Déployons nos ailes très larges, l’azur est sans limite sur nos têtes. […] C’est un gars à toison rousse et bouclée dru, festonnant sur un large front, haut des tempes ; les traits sont réguliers, le teint pur, les yeux grands et clairs, la bouche joyeuse sous a gauloise moustache forte et rouge ; — le menton nu, ferme, plein, volontaire. […] Tout l’épuisement d’une rude existence à bout halète en cette fragile silhouette d’un pauvre corps tremblant, vacillant, effondré en son fauteuil trop large, ployant sous l’uniforme trop dur et trop lourd pour son échine rossée : les bras mous, les mains faibles, les épaules écrasées, le col rompu, le front pendant. […] Pourrait-il jurer que la fin de son Orphée ne lui fut pas suggérée par un conte intitulé La plus Belle, où pareillement une tête coupée est jetée dans la mer par un large geste parabolique ?
Nous sortions de là réconfortés, soulevés au-dessus des vulgarités quotidiennes, capables de pensées plus larges et possédés d’un plus grand amour de la science. […] Le voyageur solitaire, c’est parfois toute une époque, toute l’humanité d’une époque qui se tourne vers les plus larges synthèses lyriques de ses génies. […] Les deux poètes arrivaient ensemble à la vision précise et large d’un lyrisme « national », à rythmer devant la nation totalement régénérée. […] Ischia, qui, partout ailleurs, dessine un ovale à peu près régulier, se déforme de ce côté en un large promontoire vigoureusement projeté en avant, le cap Zale. […] En son milieu, il porte à cent quinze mètres d’altitude une éminence qui semble divisée en trois par deux : larges déchirures ; c’est la guardiola di Zale.
Le livre intitulé Entre Deux Mondes, large synthèse sociologique conçue par M. […] Dernièrement, l’opportunité de composer un gouvernement à large base nationale fit appeler au ministère un jeune et intelligent chef des catholiques lombards, l’honorable Meda. […] Ses amis l’annonçaient comme un petit chef-d’œuvre, d’importance capitale, sous un titre large et vibrant de promesses : « Examen de conscience d’un lettré ». […] L’air était parcouru de larges frémissements qui le laissaient prévoir. […] « Par contre, des rues droites et larges qui finissent toujours à une place ou à une autre rue, et jamais dans un précipice ou dans une prairie minée.
Lui, toujours aussi passionné et aussi imprudent, promet de donner une réponse positive après souper, et, en attendant, se met à lutiner la fille : Prenant alors cet air caressant et entreprenant d’un homme amoureux qui veut atteindre à l’apogée de la jouissance, je fais de vains efforts et n’aboutis à rien, quoique je fusse parvenu à l’étendre sur mon large sofa. […] « La moderne Syracuse, revenue à son île étroite d’Ortygie, n’est plus qu’une petite ville proprette et coquette, dit lui-même l’auteur, où des maisons aux balcons élégants qui rappellent la Renaissance bordent les rues parées de larges dalles, où chaque tournant découvre une échappée sur la mer ou bien sûr la vieille citadelle qui domine l’entrée du port de sa masse pittoresque et fière. » Or, ce qu’on vient chercher à Syracuse c’est surtout les souvenirs de la civilisation grecque et il faut véritablement avoir une âme d’archéologue pour essayer de tirer parti de tous les fragments, de tous les pans de murs qui se découvrent et des ruines nombreuses que recèle le sol de la vieille ville afin de l’évoquer au temps de Hiéron II, de Denys l’ancien et de l’Expédition de Sicile.
Son buste énorme, ses épaules trop larges contrastent désagréablement avec la fragilité de ses jambes arquées d’ancien capitaine de dragons. […] Le front lisse est large et bombé ; les sourcils sont longs et fins, les paupières rondes, les lèvres délicates. […] Et Wellseley souriait en caressant sa large barbe d’or ! […] L’une est d’une facture large et vigoureuse ; toutefois, les personnages manquent de « muscles » ; ils sont trop « gras » pour être du Michel-Ange. […] Et encore : puisque cette Revue existe et qu’elle est assurée de vivre, il faut qu’un public de plus en plus large accueille et encourage son effort.
Il me précéda dans les escaliers de pierre qui dessinaient une large évolution. […] On ne peut pas le considérer entièrement comme un essai au souffle large, à la Montaigne, ou bien au souffle court mais singulièrement intense, à la Carlyle ou à l’Emerson. […] Du large, un rivage « petit », c’est-à-dire bas et étroit, le signale au navigateur57. […] Mais, en travers de ce mouvement réformiste, est un courant, révolutionnaire large et violent dont les grandes grèves de 1904 à 1908 ont permis de mesurer la puissance. […] On le crut perdu et le gouvernement consterné s’apprêtait à prendre le deuil de ses marins, lorsqu’un jour on le vit réapparaître au large de la Marmara.
Il y a à Berlin une rue plus droite et même plus large : c’est, je crois, Frederik-Gasse ; mais les maisons sont trop peu élevées et on n’y voit pas la centième partie de la population qui s’agite dans Tolède.
À force de lamentations sottes, ils ont rapetissé le cataclysme et en ont fait, non pas même un grand, mais un large fait divers, où barbote une armée de reporters ahuris. […] Plus loin, au large, je croyais assister à la résurrection des morts, tant les flots s’agitaient sous le blanc suaire de la clarté, comme l’eussent fait des êtres sortant de leurs sépulcres aux accents impérieux de la trompette du Jugement-Final. […] La critique historique, trop étroite, et la critique esthétique, trop large, l’une et l’autre défectueuses per defectum ou per excessum, ont pu lui dicter une extrême prudence dans la reconnaissance des liens immédiats d’où l’artiste se lève toujours. […] Les chefs-d’œuvre de l’art antique magnifiaient en sa pure et noble nudité le corps dont les chrétiens, à force de le maudire et de le souiller, avaient inspiré le mépris, et évoquaient l’idée d’une vie plus saine, plus large, plus abondante, d’une vie où la misère, la laideur et la saleté n’étaient pas prônées comme des vertus. […] § Nos revues et nos éditeurs ménagent également le plus large accueil aux historiens et aux savants, publiant les principaux ouvrages et analysant toutes les productions de Villari, Ermanno Ferrero, Ettore Paüs, G.
C’est une figure de jeune femme enveloppée d’un ample chiton qui tombe de son épaule droite et d’une draperie plus mince qui laisse transparaître les formes d’un corps admirable ; le bras droit manque, la main gauche tient un large disque brisé sur lequel on voit les restes d’une couronne d’olivier et d’un écrin qui devait être supporté par de petites griffes.
La lutte s’exaspérait entre l’expression rétive et la pensée, qui sortait enfin victorieuse, comme emportée sur les ailes d’une phrase au vol large.
Péladan intériorise à travers un beau et large esprit moderne, de grandes affabulations antiques. […] Je me rappelle surtout que le plafond, immédiatement sous le toit, était lézardé de larges crevasses par où la pluie devait pénétrer à flots. […] J’ajoutai que ce serait si facile, moyennant un engagement de souscription très minimes si toutes les familles riches intervenaient, de lui assurer une rente assez large pour le mettre sa vie durant à l’abri de tout besoin. […] René Pinon, et il lui donne une très large place dans ses articles. […] Ce livre a une valeur toute particulière, qui réside principalement dans la compréhension très large de l’auteur dans l’examen d’un génie.
On voit des nonnes en robe de bure avec un très large chapeau de paille. […] Il était de haute stature, mais plus que ses larges épaules et sa taille étroite on admirait, en lui, sa désinvolture, son air royal, ses gestes. […] La brise du large souffle. […] Certes on pouvait rencontrer des fronts mieux développés que le sien, des sourcils plus réguliers, des yeux plus larges, une bouche moins forte, un menton plus délicat. […] Mais, en revanche, quelle large, quelle sûre poésie, dans tout le poème de M.
Le héros de ce livre, Vittore Rodia, au lieu de se plier à la vie, voudrait plier la vie à ses principes ; c’est un logicien qui s’indigne que la même quantité de vin pur soit versée dans les humbles gobelets et dans les larges cratères, et qu’à un homme qui peut comprendre tout et jouir de tout, la nature offre les mêmes banalités qu’au commun des humains. […] Ne pouvant conquérir chez eux un large public homogène, les écrivains italiens songent à l’Europe : ils écrivent pour Paris.
Car Blanchemarie n’aime pas Mycènes ni sa campagne aride et poussiéreuse, et elle regrette les beaux jardins fertiles où il y a de larges fleurs et où mûrissent des fruits voluptueux. […] Le dessin a la pureté et la fermeté de ligne d’une médaille du Pisanello ; le front est haut et large, la bouche sensuelle, intelligente et tenace : la robe de brocart rehaussée de broderies d’or, est d’une exécution plus large, qui ne lui est pas habituelle. […] P. de Lauribar, écrit de visu et d’après les témoignages des officiers italiens est heureusement d’un autre intérêt7 ; l’histoire de la conquête et de la guerre y tient une large place, mais on y a consigné des faits nombreux sur les régions diverses du Tigré et de l’Érythrée, les habitants et les mœurs : et les Abyssins apparaissent ici ce qu’ils sont très réellement, c’est-à-dire un peuple primitif et guerrier, haineux, fourbe et cruel, ayant certes les qualités de ses défauts, la bravoure, le dévouement parfois à des chefs choisis, une endurance extrême aux fatigues de ses expéditions continuelles, l’amour de l’indépendance et du sol.
» Ainsi comprise et développée la donnée du drame primitif revêtait une portée bien plus large et bien plus tragique.
« Je crois, dit-il, avoir distinctement le rythme funèbre d’un destin semblable et d’en mesurer avec lui la respiration trop large de ces dialogues.
Jusqu’au xvie siècle où il perdit son aspect féodal pour devenir le correct monument, symétriquement encadré qu’on peut voir aujourd’hui, ce fut en effet un véritable château fort, flanqué de quatre tours inégales, crénelé et dominé au centre par un haut campanile percé de larges baies ; au xive siècle, il avait encore une double enceinte et un pont de bois. […] Il tenait ses yeux fixés sur sa main qu’il ne pouvait dégager, deux yeux larges, pleins de terreur et de souffrance, mais sa bouche tordue ne criait plus… Finalement, la statue fut soulevée ; et l’Ummalido retira sa main écrasée et sanguinolente qui n’avait plus de forme. […] Il transforma la capitale en bâtissant des temples, en élevant des constructions nouvelles dans les vieux quartiers, en ouvrant à travers les îlots de maisons de larges percées, et en élevant sur les terrains qui avoisinaient le Tibre un quartier neuf avec des monuments magnifiques. […] On peut toujours suivre la Tradition, avec des esprits nouveaux, des compréhensions plus larges, des rêves plus hardis, des forces plus complexes que celles du passé.
L’idée seule de ce Don Chisciottino, comme celle d’un roman antérieur, Monsieur Moi, montre un écrivain moins préoccupé de larmes et de rires productifs que de larges et curieuses synthèses.
C’est dans Fra Terra ed Astri qu’on retrouve l’éclosion impétueuse du poète et la large mesure de son romantisme.
Giovanni Cena, Homo, constitue un large poème, conçu en une série de petits tableaux, réalisé en sonnets.
Groupons les chapitres : les trois chapitres de psychologie générale : « La Vie légère » ; « les Fêtes, le Carnaval, la Villégiature » ; « les Femmes, l’amour et le cavalier servant » ; le chapitre dédié aux gens d’esprit, résumés en Gasparo Gozzi, le critique et gazetier ; le chapitre sur la musique, le chapitre sur la peinture ; les trois chapitres sur le théâtre vénitien : le premier nous décrivant l’ancien théâtre à masques, la Commedia dell’arte ; le deuxième étudiant la comédie plus large, plus humaine et cependant toujours essentiellement vénitienne, de Goldoni ; le troisième montrant, dans les pièces de Carlo Gozzi, le retour à la vieille comédie italienne des Truffaldins et des Pantalons ; enfin, après une esquisse verveuse des aventures de Casanova, le tableau de la bourgeoisie, « dont les anciennes vertus se dissolvent à l’air nouveau », et du peuple, « admirable réserve sociale », mais qui n’a « jamais pris conscience de ses droits ».
D’Annunzio, Corradini, Butti, travaillent pour la scène ; Fogazzaro même, qui paraissait indifférent à cette vogue, vient de présenter au public milanais un petit drame en un acte, El garofolo rosso (l’Œillet rouge) et on annonce de lui une comédie de proportions plus larges. […] La tête de la Vierge, un peu large, très simple, reproduit les traits habituels du type féminin des peintres flamands : l’ovale puissant, la saillie des pommettes, le gonflement des paupières supérieures, l’ampleur du front en dôme, entièrement libre ; et les cheveux épandus jusque sur les épaules, forment au visage et à la poitrine un cadre sans recherche : à peine ondulent-ils en accompagnant la ligne droite du manteau. […] Un beau pâtre assis sur un roc, le visage imberbe et demi-féminin, la chevelure au vent, le front couronné de lauriers, des yeux extraordinairement larges, abîmes où semble se résorber toute la vie ; l’attitude nonchalante, et lyrique pourtant, d’un bel animal humain, à peine vêtu ; on devine un corps d’androgyne ; de la main gauche il appuie à son genou une flûte de Pan, l’autre main s’étoile à la ceinture.
Les armées italiennes, privées d’une grande partie de leur matériel, de leurs munitions, de leurs approvisionnements de toute sorte ont traversé incontestablement à ce moment une période de crise, qui pouvait suggérer à l’ennemi les espoirs les plus larges. […] Les Anglais, on le sut plus tard, occupent, au sud-est du dispositif, la longue croupe du Montello, qui longe la Piave à partir de Valdobbiadene et domine la large plaine qui s’étend de Bassano à Trévise. […] Elle fut peinte sur une large bande de toile hissée, selon la coutume, au-dessus de l’entrée de l’église. […] Mais la connaissance des malheurs de la Belgique ne m’a pas incité à me mettre des œillères : elle m’a engagé au contraire à acquérir une vision plus large et plus précise de l’immense cataclysme. […] Le souffle de sa large poitrine l’a soutenu victorieusement pendant quatre jours et trois nuits.
Le séjour à Rome, dans le monde politique, journalistique et littéraire lui donnera, j’espère, ce qui lui manque encore : une vue d’ensemble, le coup d’œil plus large et plus synthétique, tout ce, enfin, dont on peut se passer dans un recueil de nouvelles et qui est fort important pour la conception d’un roman significatif. […] On y voit plus au large la ville et ses pierres sculptées, cette cathédrale qui rendit Taine à peu près ivre, ces Sodoma impurs et mélancoliques et la nudité harmonieuse de ces Trois Grâces, don d’un pape.
Bénédite, quelques œuvres particulièrement attachantes : une poétique composition de Mme Emma Ciardi, Le Jardin des Muses ; un paysage d’un large style de M. […] Notre civilisation touchera le faîte de la gloire et de la perfection le jour où elle réussira, en tempérant la puissance nouvelle qu’elle a créée par la sagesse antique qu’elle a oubliée, à soumettre l’énergie désordonnée de l’homme à l’influence modératrice de règles et de principes esthétiques, moraux, religieux, philosophiques qui en soient les limites, aussi larges que l’on voudra, mais précises. » Quels peuples mieux que le peuple italien et le nôtre sont capables de comprendre et de s’assimiler une si haute doctrine ? […] La vie avait ce qu’il fallait pour être douce et large, mais il survenait de fréquents sursauts de haine et de brusques lacunes de misère. […] Naturellement nous sommes loin d’établir des conclusions définitives comme Maurice Denis, car, comme dit justement Juan Gris, nous sommes tous assez jeunes pour apporter dans nos œuvres la même évolution de notre esprit… Cependant, une large interprétation de cette esthétique, qui est, comme j’ai lâché de le démontrer, l’esthétique de toute la peinture, constitue le seul chemin qui puisse conduire l’artiste moderne loin du trompe-l’œil, de l’archaïsme, de l’imagerie ou du dilettantisme. […] C’est de la critique large et judicieuse.
Si l’opinion publique ne parvient pas à faire taire ces représentants autorisés de la « culture » d’une part, de la « civilisation » d’autre part, et si par malheur leurs discours gagnent un plus large crédit, nous assisterons à ce triste spectacle : nos biens les plus précieux, qui ont été acquis à grand-peine au cours du développement millénaire de notre espèce, menacés et détruits précisément par cette petite élite qui devrait être la plus jalouse de les défendre. […] Les barques de pêche ne se risquent plus au large.
Et Don Juan maintenant vit parmi ses souvenirs morts et ses espérances inutiles, et n’a d’autre plaisir que celui d’allumer son feu avec quelque lettre passionnée et parfumée. » Le Juif Errant était sur le point de tirer encore quelque conclusion philosophique des paroles de Don Juan, mais à ce moment un petit homme obséquieux, tout habillé de noir, et marqué d’une verrue sur la joue gauche, vint nous annoncer que la brasserie fermait, Don Juan tira de sa bourse une large pièce d’or, mais le petit homme la regarda et la refusa.
À l’ouest, coulait le fleuve, assez profond, assez large, rougi par le couchant. […] Riccardo Forster évoque au contraire une large et sereine vision de la vie dans ses sonnets d’une forme classique très pure. […] Évidemment les strophes de Lamartine sont une adaptation de ce sonnet de Pétrarque25, mais combien large et dégagée du texte italien ! […] qui m’aurait donné d’y sonder ta pensée, Lorsque le souvenir de ta grandeur passée Venait, comme un remords, t’assaillir loin du bruit, Et que, les bras croisés sur ta large poitrine, Sur ton front chauve et nu que la pensée incline, L’horreur passait comme la nuit !
I Je me tourne : Venise a surgi de la mer ; La vague tutélaire, en se jouant arrose — Elle qui m’a porté sans dommage souffert — Ses larges escaliers construits de marbre rose. […] La main du Christ qui découvre sa plaie pour convaincre saint Thomas, dans ce groupe qui forme le centre de la façade sombre d’Or San Michele, sur la via dei Calzaïoli ; et l’autre main levée dans un geste large !
Maintenant il fallait qu’il renfermât dans ce cadre étroit ces divinations d’une humanité trop large pour lui, cette vision trop étendue du monde qui s’ouvre, faite seulement pour l’art grand et irrégulier d’un Shakespeare ; et partout l’effort est visible dans le travail de ses mains : Cette agitation, ces délais perpétuels lui donnent un air de fatigue et d’ennui.
Pica, sur l’art décoratif d’aujourd’hui, mais, au milieu des sarcasmes des fervents de la tradition et des enthousiasmes des fanatiques du nouveau, le public demeure perplexe. » Cependant, s’il est difficile d’affirmer qu’il existe un style nouveau d’architecture, il est indéniable qu’il s’est produit un mouvement, large, prospère, varié de rénovation décorative.