De la part d’un directeur subventionné, c’est encore moins ordinaire, surtout quand celui-ci a surabondamment satisfait aux obligations de son cahier des charges et nous offre l’affiche la plus abondante et la plus variée qu’ait jamais connue notre invraisemblable patience ou indolence parisienne. […] Que celui-ci soit à deux compartiments comme « Caron t’appelle », ou bien morcelé d’oppositions disparates, comme « Divinités du Styx ». […] Car c’est bien ce que nos voisins ont qualifié « die franzœsiche Oper », de quoi Calzabigi lui fournit la recette ; que celui-ci l’ait trouvée de soi-même, ou rapportée d’un séjour à Paris, comme un contemporain l’assure. […] Celui-ci, la Felicità del sonno, est extrêmement supérieur par la forme et l’architecture. […] Luchaire parle d’une connétablie instituée, pour le besoin de ses guerres, par l’ambitieux pontife, et confiée à Azzon VI d’Este, puis au fils de celui-ci, Aldovrandino.
Ferrero nous montrait celui-ci méditant la mise à exécution de la dernière grande pensée de César : la conquête de la Perse. […] Du traité de Brindes jusqu’à l’accord de Tarente, période remplie par les premières phases de la lutte entre Octave et Antoine, celui-ci, constate M.
Pendant son séjour à Milan, sous la protection de Ludovic, Léonard fut pour celui-ci un irréprochable ami, bien plus qu’un artiste asservi à un Mécène. […] Lorsque celui-ci tomba vaincu, Léonard se détourna de lui, comme un organisme jeune et sain se détourne instinctivement de la vue d’un cadavre.
Pourtant, lorsque Voltaire parle à Casanova d’Algarotti, on sent qu’il est moins désireux d’exprimer ses propres sentiments de sympathie pour son ami vénitien que curieux de connaître l’impression que celui-ci produit sur ses compatriotes : il interroge Casanova sur la réputation d’Algarotti en Italie, sur le succès de ses livres et même sur la valeur de son style, qu’il ne peut pas se permettre d’apprécier exactement. […] Un jour, ayant besoin de renseignements pour la mise en scène de Sémiramis, il se hasarde à consulter l’auteur lui-même : celui-ci répond avec une bonne grâce parfaite, explique le costume des actrices, la place de l’ombre et son accoutrement, la disposition des Lumières, détaille les accessoires, indique le moyen d’imiter le tonnerre et les éclairs ; on sent, à travers sa réponse, que le metteur en scène, l’impresario, est plus flatté encore que le poète ; et, dans son enthousiasme, il va jusqu’à s’écrier : « Béni soit le ciel qui vous a inspiré l’amour du plus divin passe-temps dont les hommes de goût et les femmes vertueuses puissent jouir quand ils sont plus de deux ensemble9 ! […] Il y avait donc, à l’époque d’Auguste, deux conceptions relatives au gouvernement de celui-ci, la conception latine, encore républicaine, et la conception orientale, toute monarchique. […] C’est ainsi que celui-ci renvoyait les ambassadeurs des Parthes à Auguste, « en chargeant le princeps de conclure un accord avec eux ».
La famille voulait aliéner ; elle a passé un compromis avec l’État, aux termes duquel, moyennant le payement d’une somme de 3.600.000 lire, elle cède à celui-ci la célèbre collection de la villa. […] Celui-ci exploite les industries nationales, des « concessions de bateaux électriques pour remplacer les vaporetti actuels ». […] “Homme d’esprit, mais d’un esprit superficiel et léger, … très influent en Toscane à la fin du règne précédent et au commencement de celui-ci, il avait vu depuis peu diminuer sa situation personnelle.” […] Sa liaison avec celui-ci fut plus intime, plus décisive. […] En haut de cette composition, un ange efface, d’un coup d’aile, une des lettres tracées sur le front du poète, indiquant ainsi que celui-ci se trouve purifié du péché d’orgueil.
Celui-ci ne serait autre que le fils d’un certain Chiappini, geôlier italien. […] D’Annunzio demeure isolé, enfermé dans ses grands rêves tragiques ; l’esprit littéraire italien, fatigué de l’antique domination du poète froid des élégances, ne comprend pas encore que celui-ci a atteint le plus pur sommet de sa force avec ses tragédies.
Sous le pinceau des imitateurs de Seurat, celui-ci, que je ne m’exagère pas, du reste, apparaît comme le révélateur de la beauté suprême et absolue. — La sculpture échappe, naturellement, aux critiques qu’on vient de lire. […] Nous sommes plus familiers avec son beau-frère Francesco Guardi ; on sait en effet que la sœur aînée de celui-ci, Cécilia, avait épousé Tiepolo en 1721. […] Celui-ci aimera avec transport, et celui-là pour la commodité. […] Il annonce la mort du grand Poète, le grand Croque-mort, le grand Plagiaire, le grand Ruffian, etc., des Batraciens, et celui-ci est… d’Annunzio ? […] Ce sont six beaux volumes, dont cinq ont déjà paru, et celui-ci, le dernier, porte le numéro ordinal IIIe.
La première fois, le 28 février 1900, il voulut tuer le directeur, parce que celui-ci, s’appuyant sur le règlement, ne l’avait autorisé à emprunter qu’un livre par semaine, au lieu de deux qu’il réclamait. […] Un autre exemple bien intéressant du caractère particulier de Lucheni est celui-ci, que nous devons à MM.
Si celui-ci est plus grand coloriste, Tintoret est plus grand caractériste, et pour très beaux que soient les portraits du premier, ils n’ont pas toujours l’extraordinaire accent des effigies de Tintoret. […] Que celui-ci ait pu être injuste à l’égard du délicieux Fra Angelico, cela ne saurait diminuer le mérite d’artistes comme Verrocchio ou Botticelli. […] Car vraiment l’on ne s’expliquerait pas pourquoi nous sommes à la fois séduits par Botticelli et Verrocchio, dont les types favoris sont précisément complètement opposés, celui-ci dessinant des visages ronds, celui-là des figures très allongées.
Et c’est au point que celui-ci apparaît presque plus grand que le visage atténué de la mère. […] Puis deux morceaux de haute importance : la Maquerelle et l’Ivrogne, — celui-ci délicieux et sublime d’hébétude et d’effondrement, avec un peu de vigueur encore dans une touffe de cheveux qui ondule, vivace et drue ; tout le reste est éteint et flasque. […] Nous n’avons vu Rosso pleinement satisfait que le jour où montrant la photographie de la Marchande de légumes, fragment de son Ultérieur d’omnibus au maître Degas, celui-ci se récria : — Mais c’est la photographie d’un tableau que vous m’apportez-là ?
C’est par concomitance d’idées que le nom de Lucio d’Ambra me rappelle celui de Tullio Giordana : le premier roman de celui-ci avait une préface de celui-là, et depuis ce jour, Tullio Giordana a marché vite. […] Celui-ci, dans l’intention de l’auteur, n’est qu’un travail d’à côté, élagué de tous ces détails que la musique doit rendre avec son langage frémissant et infini. […] Celui-ci, qui le connaît bien, car il y a des liens de famille et d’habitudes, peint ce grand tableau d’une main vigoureuse : tous y entrent, sénateurs, députés, journalistes, prélats, cardinaux, zélateurs laïques, aventuriers et aventurières, aristocrates de la plus vieille souche et rastaquouères. […] Celui-ci a un double intérêt ; il présente un tableau suivi de la politique piémontaise, pendant la période si intéressante qui va du soulèvement de 1848 à l’arrivée au pouvoir de Cavour, et en outre il contient, tant sur les personnages de cette période que sur quelques princes antérieurs de curieuses anecdotes.
Ils portent le même masque social, et celui-ci, point martelé dans l’airain tragique, paraît vraiment pétri dans du papier mâché. […] Dans Leila, l’ombre du « saint », l’influence que celui-ci put exercer sur quelques esprits, nous montre davantage la faiblesse de ce personnage irréel et inintéressant. […] Il doit s’agir de l’alliance de celui-ci avec la Prusse, d’accord avec la France. […] Celui-ci triompha avec l’enchère de 45 000 fr. […] S’il est un temps qui en connut les transes, c’est celui-ci.
Celui-ci touche presque à la plaine par le Val S. […] Celui-ci les a bien mal lus, et en tout cas mal résumés. […] La majorité des députés fit savoir à celui-ci qu’elle était avec lui. […] Celui-ci, faut-il le dire, n’était pas mis en cause dans mon article du 16 janvier. […] Sonnino, celui-ci ne les répudiait pas.
Et celui-ci connut mille morts, connut la vie de la capitale, les déboires et les révoltes, le labeur et la volupté. […] Il a dû reconnaître dans quelques silences de son esprit, où seule dominait l’image du grand poète, les analogies personnelles qui relient celui-ci à ceux qui l’ont précédé et à ceux qui l’ont suivi jusqu’à nous. […] Celui-ci est alerte, dispos, prompt au labeur. […] Et il est bien certain que la manière dont celui-ci entendit alors l’organisation du pouvoir, au moyen du privilège aristocratique, était tout le contraire d’une conception monarchique ou dictatoriale. […] Il est dans les dangereuses fréquentations de l’auteur, car celui-ci a fréquenté Nietzsche.
Quand celui-ci mourut, un certain M. […] Celui-ci marqua toujours énergiquement la séparation entre son expression quotidienne parlée et l’expression de la parole écrite. […] Celui-ci n’a aucun disciple. […] Celui-ci en effet fut portraitiste de qualité, et il faut espérer qu’un jour son œuvre nous sera révélée d’une manière un peu détaillée. […] Nozière se soit davantage souvenu de celui-ci que de celui-là, et il a développé la donnée des deux auteurs de manière originale.
Dans un roman satirique de son ennemi, l’abbé Chiari, celui-ci, faisant son portrait sous le nom supposé de Vanesio, disait de lui : « Il était infatué de choses d’au-delà les monts, de tout ce qui était étranger ; il n’avait dans la bouche que Londres et Paris, comme si, en dehors de ces deux illustres capitales, il n’y avait rien au monde. […] Je ne sais si le tableau complet donné par celui-ci offre les précisions en même temps que les atténuations absentes de l’esquisse de M. […] Il fut en égale mesure détesté par celui-ci. […] Mais celui-ci voit que « la Patrie est toute pâle, debout, avec un seul visage », et il écoute et il exprime les voix de la guerre, non celles qui éclatent en Afrique, mais celles qui bourdonnent dans le cœur profond de l’Italie, et qui font sangloter par la volonté de combattre des guerriers lancés sur la terre de convoitises à travers la Mer Latine, Mare Nostrum. […] On court avertir Alcinoos : « Ô dieux, s’écrie celui-ci, vont-elles donc s’accomplir les prophéties de mon père qui a établi ici notre peuple !
Tandis que certains Liseux sont aujourd’hui devenus rares, celui-ci est assez commun, et ces dernières années se trouvait d’une façon courante sur les quais. […] Celui-ci, beau, élégant, riche, autoritaire, tient dans l’histoire des conspirations pour la renaissance politique italienne la part la plus importante.
Ça finira, mon Dieu, j’en réponds ; on fera place à tous, on classera les œuvres et les auteurs à leurs rangs ; on saura distinguer l’influence de l’un et de l’autre, l’importance de celui-ci pour ses belles paroles et de celui-là pour ses belles pensées ; ce qui est nécessaire, c’est de nous goûter les uns les autres. […] Ferrero, un Benjamin Constant en retard de quatre-vingt-trois ans, trouve des ressemblances formidables entre Napoléon et Attila ; il le compare à Jules César, en concluant que celui-ci était un personnage respectable (voilà un compliment assez curieux pour un grand capitaine !) […] Autant celui-là est calme et inaccessible aux impressions soudaines, autant celui-ci était prompt, ardent passionné. […] Il voulut conduire un parti et il eut en commun avec celui-ci les faiblesses, les erreurs, les excès qui distinguent les factions populaires.
Il n’en demeure pas moins évident, qu’en octroyant à un descendant des Romains une hospitalité déjà multitoulousaine, notre Opéra a doublement conquis, dans la république musicale, le titre et la fonction de Capitole, et, selon toute apparence, on peut presque assurer que celui-ci sera bien gardé. […] Ce lieu voluptueux fut fait par Dieu avant que de créer l’homme. » On se rappelle que Casanova se querella avec Voltaire, parce que celui-ci lui avait dit franchement que sa traduction de l’Écossaise n’était pas bonne. […] Une seule ignorance invincible aurait pu les garantir de la mort ; et je ne pouvais pas la leur supposer. » Peu de passages des Mémoires sont plus intimement caractéristiques de Casanova que celui-ci, reproduit exactement tel qu’il l’écrivit. […] Plus loin, une de ces aquarelles très italiennes de virtuosité et de ragoût, où le hasard semble toujours prêt à déjouer l’artiste : un motif auquel nous a accoutumés un autre peintre pastoral, primesautier celui-ci comme jamais ne l’a été Segantini, le maître roumain, M. […] Mais il est plus grave de constater qu’il se croit sûr de lui ; il est beaucoup moins attentif et appliqué devant la nature que le maître aux yeux humbles et à la pensée concentrée des périodes suivantes ; celui-ci ne risquera plus un trait de pinceau que l’esprit tendu sur le modèle.
Mais je me contente de celui-ci, il est notoire3. […] Est-ce ce livre-là ou celui-ci ? […] — Mieux vaut un bon œil que quatre mauvais. — Il faisait allusion aux lunettes de Zio Félix ; et celui-ci s’en allait pour ne pas prolonger le dialogue. […] Il écrit un poème où l’Ombre de celui-ci voit apparaître l’Ombre de son assassin mort, et lui parle de son fils : de celui qui, orphelin affamé, est devenu peut-être grand et immortel. […] Belle, immortelle, bienfaisante, foi, accoutumée aux triomphes, inscris encore celui-ci ; réjouis-toi, jamais grandeur plus superbe n’humilia son orgueil devant l’opprobre du Golgotha.
Depuis lors, de concert avec M. le professeur d’Ancona, nous achetâmes au château de Dux, en Bohême, où mourut Casanova, tous les papiers inédits laissés par celui-ci. […] Lorsque celui-ci mourut, quelques années plus tard, Andrea prit son nom, sans doute parce qu’il méritait de conserver sa clientèle. […] Il était déjà assez estimé en 1508 pour pouvoir servir de garant à Gaudenzio Ferrari, lors du contrat passé entre celui-ci et la confrérie de Sainte-Anne. […] La gloire de celui-ci n’est pas venue toutefois couronner son incomparable succès. […] et ne dois-je avoir de toi à la fin Aucun sourire qui me salue, et nul enfant que celui-ci ?
Tandis qu’en Italie le général Oudinot, envoyé comme médiateur armé entre le Pape et le peuple romain, se voyait poussé, par un entourage ultramontain, à prendre Rome, à détruire le gouvernement républicain de Mazzini et à couper court aux négociations patientes de notre ambassadeur, M. de Lesseps (on sait que c’est à la suite de ses déboires d’alors que celui-ci quitta la diplomatie et entreprit de percer le canal de Suez) ; tandis que ceci se passait à Rome, en France les élections du 13 mai 1849 grandissaient le pouvoir du parti catholique dont la prépondérance s’imposait au Prince-Président, tenu d’approuver la tournure prise par les événements de la Péninsule.
Un conteur de cette trempe se double nécessairement d’un érudit : celui-ci nourrit et fortifie son inspiration par une connaissance sûre et détaillée des littératures classiques ; les mémoires du xviiie siècle lui sont aussi familiers que l’anthologie grecque ; sa curiosité et sa sympathie vont manifestement, non au labeur patient, appliqué, artificiel, des écrivains de pure imagination, mais à toute œuvre qui reflète avec précision la vie multiforme d’une époque ou d’un homme.
Colajanni affirme que les écrivains qui voient dans le conflit actuel un conflit de races sont dans l’erreur. « On se rapprocherait davantage de la vérité, ajoute-t-il, quand on parle d’influences ethniques, — quand on oppose le slavisme au germanisme et celui-ci au latinisme. […] L’espace ordinaire de celui-ci se base en général sur la convention inamovible des 3 dimensions ; les peintres, dont les aspirations sont illimitées, ont toujours trouvé trop étroite cette convention. […] Celui-ci voudrait supprimer totalement l’individualité chez l’artiste, ou la renfermer dans un cercle fermé de systèmes inamovibles. […] Si je n’ai pas l’art de naviguer sur l’onde, à travers la merde votre précieux génie, celui-ci m’excusera et ne méprisera pas mon insuffisance ; il n’attendra pas de moi ce que je n’ai pas. […] Et on voit celui-ci rentrer en scène avec un télégramme ardemment patriotique, adressé à M.
On raconte que trois ans après son initiation il peignit dans un tableau de son maître un ange si plein de grâce que celui-ci ne voulut point le retoucher — il avait alors quinze ans.
S’il eût vécu au temps de Manzoni, en pleine et fière éclosion romantique, il eût été, comme celui-ci, un chrétien qui porte sa foi comme un agréable fardeau. […] M. d’Annunzio se conforme même au principe historique qui imposait une passion vive à tout chroniqueur : il semble animé d’un si violent esprit de parti, hostile à Cola, que celui-ci n’apparaît que dans une grande laideur de corps et d’âme. […] Aldo Ravà nous apporte une importante contribution à l’identification des Mémoires : il a découvert à Dux les lettres de femmes qui furent adressées à Casanova et que celui-ci conservait avec le plus grand soin : « C’est une chose certaine, écrivait-il lui-même, qu’après mon départ pour l’éternel repos quelqu’un prendra mes vieilles frusques et que tous mes carnets seront soigneusement examinés par un héritier de rencontre et principalement les lettres que j’aurai conservées. » Parmi ces lettres, les plus curieuses, les seules vraiment belles, sont celles de Manon Balletti. […] elle est, cette « grande invention », œuvre plus désintéressée ; l’œuvre, simplement, de la science historique, d’historiens scientifiques tels que Macaulay (joignons-y, quoique doctrinaire, son traducteur Guizot, et l’héritier de celui-ci en Histoire, Taine), pour qui, rappelle fort opportunément M. […] Celui-ci, heureux d’apprendre que le navire était sauvé, s’enquit auprès du marin de son voyage et de la façon dont il avait été reçu par les autorités britanniques.
La comtesse qui est bien loin de supposer la présence de son mari continue à raconter à celui-ci toute son histoire et à l’accabler d’accusations, jusqu’à ce que Busolo, offrant à boire à la comtesse, se trahisse. […] C’est le temps des experts, des myopes, celui-ci.
Si tu entendais les lettres que celui-ci écrit ! […] Vandervelde une tiédeur que celui-ci s’est empressé de nier.
Le mouvement y est presque toujours identique, et l’esprit de l’ancien se retrouve dans le moderne, quoique celui-là proclamât la beauté présente que celui-ci évoque avec un orgueil toujours nostalgique, dans un fantastique Fanum du désir.
Mais nous courons, ô Don Juan, nous courons plus vite qu’eux ; voici qu’ils rentrent sous la terre, couver leur économique bonheur… » Mais Don Juan n’écoutait pas le voyageur sentencieux, et à peine celui-ci cessa de parler qu’il reprit pour son propre compte : « Sous le masque de ma légende, il y a peut-être un sourire, un sourire amer, mais dans mon cœur il n’y a que l’angoisse toujours renouvelée de mes désillusions.
Il est inutile de refaire ici en détail le récit, abondamment conté par les journaux, de ce miraculeux retour à la lumière et de l’odyssée du chef-d’œuvre depuis sa disparition : le vol par un des ouvriers qui avaient procédé à la mise sous verre du tableau ; la Joconde cachée durant deux années dans la mansarde de Peruggia ; l’offre de vente faite par celui-ci, au mois de novembre dernier, à un antiquaire florentin qui, de concert avec le directeur de la Galerie des Offices — qu’on ne saurait assez remercier de la sagacité et de l’esprit d’initiative montrés par lui en cette circonstance — réussit à obtenir du naïf filou livraison du chef-d’œuvre ; l’identification du tableau par M. […] Ademollo et Ravà sont obligés de convenir, avec leur loyauté habituelle, que la traduction de Schütz n’est point préférable à la « manipulation » de Laforgue ; Ademollo cite à profusion les coupures, et les altérations de celui-ci, les moindres erreurs de copie ou de typographie, et passe sous silence les coupures, les négligences, les déformations de noms propres de celui-là. […] Celui-ci publia son Critischer Musikus, à Hambourg, de 1737 à 1740, et le réédita en 1745.
L’unité de temps et d’espace étant définitivement détruite dans le tableau, celui-ci pourra donc renfermer des réalités n’appartenant ni au même milieu-ambiant, ni au même instant de perception, ni à aucune logique visuelle. […] On conçoit quelle était, au milieu de cette lutte passionnée, la situation de celui-ci : accusé injustement d’arrière-pensée par les partisans de la guerre complète qui représentaient en somme la logique de la situation, il était guetté par les neutralistes qui souhaitaient fort l’engager dans une voie agressive contre l’Allemagne, contre la Turquie, dans les Balkans, espérant qu’aux premières velléités ils pourraient lui livrer, au Parlement, un assaut victorieux.
. ; et les partisans de celui-ci, et les partisans de celui-là ont oublié au plus vite qu’ils étaient au théâtre et non dans un meeting ; cris, huées, sifflements sur toute la ligne.