Annibale Pastore affirme que l’œuvre de Guyau « tombe vraiment sur le point d’intersection de deux lignes, dans le cœur même de la philosophie. […] Novalis avait déjà affirmé que « la poésie est le réel absolu ; plus une chose est réelle plus elle est poétique » et que « la séparation des philosophes et des poètes n’est qu’apparente et a lieu au détriment des deux ; c’est le signe d’une maladie et d’une constitution maladive ». […] La maison Laterza, de Bari, fondée bien après celle de Hoepli, de Milan, de Bocca, de Turin, et de Sandron, de Palerme, est arrivée en peu d’années à s’affirmer digne de la plus grande reconnaissance de la part des intellectuels italiens aussi bien qu’étrangers. […] Quelques critiques italiens nous affirment maintenant qu’on ne pourra jamais savoir sur quel livre est mort Pétrarque, car l’histoire de sa mort pendant le travail, dans son cabinet, où on ne le trouva que le lendemain, est, paraît-il, une pure légende.
Une autre fois, Casanova affirme qu’il est le premier Italien qui ait employé dans sa langue le mètre alexandrin, en traduisant le Rhadamiste de Crébillon ; Voltaire revendique ce privilège pour son ami Martelli ; mais Casanova lui prouve que les vers dits martelliani sont en réalité des vers de quatorze syllabes, sans rimes alternées, et qui n’ont rien de commun avec les alexandrins. […] Faut-il croire, comme Voltaire l’affirme à Casanova, qu’il n’avait lu l’Orlando furioso, lorsqu’il écrivit ces lignes, que d’une façon superficielle, par suite de sa connaissance insuffisante de la langue italienne ? […] Mais comme l’un des morceaux qu’il cite est précisément rapporté par Casanova dans ses Mémoires, avec quelques variantes dues vraisemblablement à la négligence de l’éditeur, nous pouvons affirmer qu’ils sont bien de Voltaire. […] Domenico Oliva remarque de son côté que si la vie intellectuelle italienne était centralisée dans une seule capitale, le théâtre italien contemporain pourrait se montrer dans son ensemble, montrer l’ensemble de ses efforts, et s’affirmer en puissance, plus qu’il ne lui est possible de le faire dispersé dans les sept capitales, devant les sept publics qui restent, j’ajoute, si différents d’aspiration et de culture, malgré toute l’illusion unitaire de la politique nationale. […] Elles affirment trop haut la victoire de leur volonté sur toutes les contingences misérables de la morale et de la simplicité traditionnelles, pour que leurs vœux restent sans écho dans les milieux féministes italiens.
Rien ne justifie, affirment le Giornale d’Italia et le Corriere della Sera, le sentiment de défiance inspiré par l’Italie et ses Alliés. […] Il faut l’affirmer : il n’y a dans la politique du gouvernement ni réticences, ni arrière-pensée. […] On exagère quand on affirme que le peuple ne participa pas au Risorgimento ; on oublie, entre autres choses, l’armée piémontaise dont le fantassin savait très bien pourquoi il marchait. […] Un nombreux public transalpin applaudit avec frénésie ces prouesses compatriotes, et il serait téméraire d’affirmer que le reste de l’auditoire ne se joignit à l’ovation que mû par les devoirs de l’hospitalité. […] Certes, il est plus aisé d’ignorer ces inquiétudes intérieures ou d’en affirmer le néant.
Il est à espérer que de tout ce mouvement quelque travail supérieur sorte et s’affirme. […] Il affirme ce Titien, il atteste ce Rembrandt, — et il se trompe. […] On affirme volontiers, on a répété à satiété que les peintres du Nord ne sont pas mystiques. […] Il n’est qu’un enfant, à peine formé, la très humble apparence, à laquelle Van Eyck nous affirme que l’Être suprême se réduisit pour l’amour des hommes, d’autant plus sublimement divin que plus modestement humain. […] Je me garde d’affirmer rien, mais je dis : il est possible, et j’ajoute que la question mériterait l’examen des spécialistes, des compétents.
L’émerveillement que les étrangers ne cherchent pas à dissimuler le lui affirme. […] — N’avais-je pas raison de vous affirmer, avant-hier, que les enfants surpassent parfois les femmes, en beauté ! […] La toile qu’il me montra, le lendemain, restera, je l’affirme, comme une des plus superbes conceptions du génie. […] Ils affirment que la vie est belle, simple. […] Certains affirmaient qu’il comptait sur ses fresques, pour établir sa suprématie menacée par Titian de Cadore.
Les uns affirment par oc, les autres par oil, les derniers par si. […] « Si nous examinons attentivement nos autres œuvres, nous nous découvrirons plus différents de nos aïeux que des étrangers nos contemporains : aussi j’affirme que si les anciens papienses ressuscitaient, ils parleraient un autre langage que les papiens d’aujourd’hui. […] Le pouvoir temporel, et même le pouvoir spirituel, tel qu’il s’affirmait en l’an 1300, faisait du Pape le plus redoutable des despotes italiens et les gibelins, pour la plupart, ne voyaient dans l’empereur qu’un monarque qui les délivrerait du Pape. […] J’affirme qu’on foule aux pieds l’idiome italien, en exaltant le dialecte de Provence.
Et de ce jour le Piémontais s’est senti récompensé de son infaillible foi en l’indivisibilité de l’Art, — d’avoir passé outre aux vulgaires sollicitations d’une tradition facile et vaine, — d’avoir aimé la vie et ses réalités pures au point d’assujettir tous ses dons et toutes ses habiletés à l’âpre, à l’intransigeante loi des valeurs, — ne consentant à s’affirmer que le jour où il se trouva révélé à lui-même devant une page de Baudelaire, qui se dresse, hautaine et méprisante, comme une provocation jetée à l’impuissante vanité des modeleurs : — « C’est en vain que le sculpteur s’efforce de se mettre à un point de vue unique. […] Je vous crois trop intelligent pour admettre la sincérité d’un enthousiasme touchant la Renaissance latine ; vous savez, ayant lu Tolstoï, Nietzsche, Ibsen, et les Français et les Anglais, vous savez qu’il n’y a pas plus, à cette heure, d’esprit latin qu’il n’y a d’esprit russe ou d’esprit scandinave ; il y a un esprit européen et, ici et là, des individus qui s’affirment uniques, personnels et entiers. […] Ermini nous affirme que Verlaine reçut des mains de M. […] Peladan, Paul Adam, Maeterlinck et Mauclair, n’a mieux affirmé, sous la patine ardente de la sensualité italienne, la beauté du métal corinthien.
La pièce est bien taillée, les personnages peints d’une main heureuse et sans hésitations ; cela permet donc d’affirmer que M. […] Il n’a donc affirmé qu’avec doute et avec dédain. […] À cause même de cela, il ne semblera pas extraordinaire d’affirmer que non seulement son œuvre ne saurait être goûtée au premier contact, mais qu’elle est fatalement destinée à ne recueillir les suffrages que d’un petit nombre seulement de ces esprits raffinés, qui trouvent un plaisir singulier à se faire les collaborateurs de l’artiste, à le découvrir et à ajouter à ses conceptions subtiles, sibyllines, et si originales. […] Sa publication a scandalisé le parti clérical, car d’Annunzio affirme encore une fois vigoureusement son caractère ultra païen. […] Nous dûmes donc resubir la Tosca, retraduite de l’adaptation transalpine en un français original où le poète Paul Ferrier affirme une confiance plutôt désarmante aux vertus intrinsèques de la rime : Ah !
— Elle contemplait Tebaldo, affirma Paolo. […] — Mais… vous la haïssez, m’avez-vous affirmé. […] Quelques dames affirmèrent que, le soir du bal, Aurora portait sur sa figure le rayonnement du bonheur. […] Il m’a affirmé que la musique était agréable aux pauvres insensés ; chaque après-midi, il endort Aurora. […] Ils affirment, chaque fois qu’ils ont l’occasion de parler de lui, que sa poésie n’est pas du tout futuriste.
Faut-il, au contraire, avec le Pr Gautier, criminaliste, et le Pr Forel, aliéniste, affirmer que le cas de Lucheni rentre dans la description du régicide type, telle que Régis l’avait déjà formulée dans son étude spéciale, telle qu’il l’a précisée de nouveau dans son Traité de psychiatrie, et telle qu’il la résume lui-même en ces quelques lignes : Le régicide est, à toutes les époques et dans tous les pays, toujours le même. […] Sa lucidité, non seulement Lucheni ne cesse de l’affirmer — ce qui ne prouverait pas grand’chose — mais il ne cesse de la prouver, non seulement au cours du procès, mais encore durant son séjour à la prison et pendant le long entretien de quatre heures qu’il eut avec les deux médecins.
Le Poète affirme sa puissance. […] Mais ces noms des dieux païens morts, ces attitudes du lointain paganisme amoureux et orgiaque, qui nous reviennent après la mort du Christianisme, s’ils servent à témoigner de la liberté d’un esprit totalement dégagé de la dernière religion occidentale, s’ils ont pu avoir une importance considérable lorsque les esprits les plus évolués tenaient à affirmer leur éloignement de l’Église Romaine, nous intéressent bien moins aujourd’hui, où d’autres plus graves préoccupations émeuvent l’esprit profondément philosophique de la nouvelle poésie, de la plus jeune, de celle non encore célèbre, qui prépare avec un enthousiasme secret et invincible la métaphysique de demain, le point de départ d’une nouvelle métamorphose religieuse. Les Odes Barbares montrent le désir d’une société qui voulait être païenne pour s’affirmer surtout antichrétienne.
À l’inverse, comme on l’a fort justement affirmé, il y a une question ou une crise d’Orient, depuis l’année où les Turcs ont mis le pied dans la Turquie actuelle. […] Ayant admiré cette dernière, je me crois en droit d’affirmer que rien ne me semble plus faux. […] Elle est saturée de désir, le désir universel des êtres d’affirmer leur existence, de déployer leur force, de jouir. […] Rarement la volonté de vivre s’est affirmée d’une façon aussi forte, aussi complète, aussi radieuse qu’à Florence pendant la Renaissance. […] s’il affirme, c’est qu’il sait, c’est qu’il est sûr !
Ce sont là des passions de nationalistes grossiers et barbares qui voudraient nous diminuer et appauvrir notre patrimoine…3 Cinquième point : dans l’effort de concorde et de confiance que nous devons faire, gardons-nous de perdre certaines de nos qualités que quelques imbéciles insatiables voudraient faire passer pour des défauts, j’entends l’esprit de critique et d’individualité… Sixième point : organiser une battue aux lièvres de la poésie patriotique, de la rhétorique, du mensonge patriotiques… Si nous n’affirmons pas immédiatement qu’il n’est pas nécessaire de retourner à l’imbécillité pour être patriote, — si nous ne proclamons pas avec le mégaphone que nous n’entendons pas le moins du monde jeter un grand voile sur toutes les cochonneries qui se commettront à l’ombre de « la solidarité nationale » et du « grand idéal » qui nous porte, nous courons le risque de nous trouver, la guerre finie, de dix ou de vingt ans en arrière. […] Flagrante est l’erreur de Wundt, qui prétend que la guerre actuelle a été déterminée par le vil désir de gain et par les intrigues diplomatiques de ceux qui mènent la lutte contre ses conationaux, mais non moins flagrante, celle de Bergson qui, dans son célèbre discours académique, affirme que cette guerre est surtout une guerre de la matière contre l’esprit, — « et bien entendu l’illustre philosophe met tout l’esprit du côté des siens, toute la matière du côté de ses ennemis ». […] À Morgari, qui affirmait qu’en présence du refus systématique des représentants officiels du socialisme les minorités restées fidèles à leurs principes se réuniraient entre elles, Vandervelde répondait : « Nous l’empêcherons. » Et à la veille de la réunion de Zimmerwald le parti socialiste unifié refusait non seulement d’y participer, mais même d’envoyer un de ses membres pour y assister en simple spectateur. […] Il s’agissait alors de constituer l’Italie ; aujourd’hui elle existe et veut s’affirmer et se compléter. L’« irrédentisme » n’est qu’une question secondaire ; même s’il n’existait pas, l’Italie aurait dû prendre part au conflit, pour s’affirmer comme puissance européenne, pour s’assurer de meilleures frontières, pour n’être point vassale de l’Allemagne.
La dignité du caractère s’affirme à chaque sentence, le savant doit être vertueux, par un premier effet de ses études. […] Théodicée, morale, tout se simplifie, tout s’éclaire, la hiérarchie des êtres s’affirme d’elle-même. […] Chuquet nous affirme que Desaix n’était point chaste, comme l’ont laissé entendre ses panégyristes. […] Chiesa affirme encore davantage sa puissance. […] Morselli affirme l’authenticité des phénomènes médianimiques, mais ne croit pas à la théorie spirite, qu’il discute à fond du reste.
Bovio, à Naples, affirma à plusieurs générations d’Italiens sa foi de républicain-poète et de philosophe. […] Du moins c’est ce qu’avait affirmé Zio Pera. […] Il semblait bien que oui ; du moins tous l’affirmaient. […] En poésie, quant à la forme, ce besoin du nouveau s’est affirmé depuis longtemps avec le mouvement symboliste et vers-libriste. […] Mais c’est surtout aux quelques esthètes vraiment dignes de ce nom, qui dans les cénacles d’outre-monts s’efforcent d’affirmer l’évolution belle et complexe de la musique, que M.
Mais c’est assez pour affirmer une des plus hautes personnalités d’art. […] Je suis loin d’affirmer qu’on ne puisse pas rencontrer des pages superbes, magistrales, dans ces tragédies ; mais le théâtre ne se fait pas avec des pages. […] Barbiera, qui a pu voir plusieurs de ses portraits, nous affirme qu’elle n’avait rien de commun avec les inquiétantes héroïnes des vieux peintres lombards ; elle n’était pas même proprement jolie, mais ses traits étaient à la fois très nobles et très doux. Peut-être, après cela, Stendhal s’était-il mis en tête que toutes les Milanaises devaient ressembler aux femmes de Léonard, de même qu’on voit aujourd’hui des délicats pour affirmer que toutes les dames anglaises ressemblent aux figures de Burne-Jones. » Stendhal, qui ne put la fléchir et qui semble même lui avoir été fort antipathique lui adressait cinq ans après l’avoir rencontrée la curieuse lettre dont on nous a donné les brouillons dans les Souvenirs d’égotisme : « Puis-je espérer, à force d’amour, de ranimer un cœur qui ne peut être mort pour cette passion ? […] L’on ne saurait l’affirmer d’une manière absolue.
Mais le conflit se renouvellera et il continuera jusqu’à ce que l’esprit religieux ait appris à vivre sans avoir besoin de la religion, c’est-à-dire jusqu’à ce que le sentiment d’unité et de subordination du Moi au Tout (esprit religieux) puisse se maintenir, s’affirmer et se réaliser sans avoir besoin de représentations et de figurations intellectuelles (croyances religieuses), mais uniquement au moyen de concepts philosophiques jusqu’à ce que, en un mot, toute construction religieuse soit transformée, sans laisser de résidus, en connaissance métaphysique.
Naïvement, intuitivement, les anciens rédacteurs du catalogue de la Bibliothèque royale avaient affirmé ces deux aphorismes en classant sous la même rubrique, sous la même lettre, les poèmes et les romans ; ils distinguèrent seulement la prose du vers par l’apposition au primordial Y d’un modeste exposant Y2 .
Après avoir ainsi affirmé la vitalité impérissable du sentiment religieux, après avoir constaté d’autre part les symptômes de crise, extérieure et intérieure, qui affligent les diverses confessions, doit-on conclure que nous assistons à une évolution du sentiment religieux ?
Il est un de ces héros modernes, qui parcourent en phalange la terre, ou s’arrêtent dans le cœur des métropoles, à la recherche d’une vérité pratique à découvrir, à révéler, à affirmer.
Et voici un trait peu connu de l’héroïque folie garibaldienne qui trouve à se dépenser, qui affirme sa pérennité jusqu’en des heures sombres comme celles-là, où souffla un vent de désastre. […] Malagodi affirmait le devoir de « reconnaître la légitimité des revendications de l’élément slave dans la mer Adriatique et dans les terres qu’elle baigne ». […] « Je me suis convaincu, affirma-t-il dans son discours, qu’une puissante organisation qui est d’accord avec l’ennemi, une organisation allemande qui a pris un faux nom italien, a fonctionné comme pompe aspirante des cotons de notre pays… » Et il continua, en constatant les énormes bénéfices encaissés par les sociétés de déchets de coton et de déchets de soie, en demandant une enquête, et en accusant publiquement un de ses collègues, M. […] Dans un discours prononcé à Milan, abandonnant momentanément ses principes libre-échangistes, il a affirmé la nécessité d’un contrôle rigoureux de l’État en matière économique : la mainmise du gouvernement sur tous les produits nécessaires à la vie de la nation en guerre devient une nécessité absolue ; dans les questions de subsistance son représentant doit intervenir « à fond, de toute sa force ». […] Elle nous apparaît comme ayant été éminemment utile non seulement à nos voisins et alliés dont elle a ainsi affirmé la concorde et la solidarité, mais à nous-mêmes.
Il s’est accentué depuis, et coup sur coup la tactique s’est affirmée, puis dévoilée. […] Lucas, encore existant, affirma avoir vu son père travailler à ce buste. […] Il y a des jeunes poètes, en Italie, qui, semblables à leurs confrères les jeunes musiciens, ont besoin d’un renouveau absolu de la culture, et des tendances de la culture, pour s’affirmer et pour triompher. […] Il a affirmé la sainteté de certains gestes qui semblent sans nulle poésie, et il en a fixé la beauté profonde. […] Depuis quelques siècles, la Musique s’est affirmée comme l’art suprême, en continuelle et toujours étonnante évolution ; depuis un siècle environ les philosophes en reconnaissent la puissance idéologique et sa suprématie dans tout le dynamisme spirituel du monde.
La mélodie de ces airs y traduit musicalement des « étals d’âme » successifs mais abstraits, les variations d’une sensibilité humaine anonyme, et cela, précisément dans les situations où doit s’affirmer ou se trahir la personnalité propre de l’un ou l’autre des protagonistes. […] Cena : Gli Ammonitori Je ne me rappelle pas avoir parlé ici de deux auteurs qui, sous des points de vue différents, s’affirment soudainement comme des écrivains dont on peut attendre beaucoup. […] Antonio Beltramelli, cherchent de hautes inspirations dans une belle solitude pensive, ou se révèlent et s’affirment dans de nobles œuvres, et d’autres créent à Florence tout un mouvement, dont je parlerai ensuite. […] Dans le même temps, le Président Roosevelt du haut de son trône puissant prêche aux peuples la nécessité d’affermir et d’affirmer leur individualité par tous les moyens de la volonté et de la force.
Il était donc naturel que cet immense cerveau du monde laissât échapper les étincelles initiales d’un droit social, dont l’éclat électrique se répandit rapidement dans toute l’Europe, ayant comme couronnement une représentation nationale française, qui, entraînant la liberté chancelante dans les excès du sang, laissa le champ libre à la savante tyrannie d’un empire glorieux et conquérant, qui devait s’affirmer à Marengo, s’ébranler à Waterloo, et s’éteindre à Sedan, en restituant de nouveau le gouvernement suprême à une liberté actuelle, qui arriva, même dans le tumulte de passions intestines, à se constituer en République juste et progressive… » Après cet interminable déroulement de tripes, cette définition de Zola : « Zola est la réparation immédiate, dégorgeant (sic) de la plume qui accuse et gagnant pour son propre pays plus de batailles que ne peuvent gagner les épées tranchantes d’une armée entière. » Plus loin l’auteur affirme le contraire de ce qu’il veut dire : « Et ce génie, inspiré et compris de sa haute mission, oubliant son intérêt personnel, son aisance acquise et sa renommée bien affermie, s’éleva, non soucieux d’une popularité déjà conquise ; il s’éleva avec force pour combattre et vaincre glorieusement la cause de l’humanité, en sauvant, en face du monde, la dignité de sa nation. […] Si ceux-là étaient les vrais criminels… il est naturel qu’ils devaient avoir les mêmes caractères que les criminels d’aujourd’hui5. » Quiconque réfléchit ne trouvera point cela « naturel » du tout ; mais c’est la meilleure preuve de ce que j’affirmais tantôt, à savoir que le crime pour Lombroso est un concept purement juridique et que son type du criminel ne peut avoir psychologiquement aucune valeur. […] — Il est pire que vaincu, il redoute le combat, affirmèrent plusieurs voix. […] Je ne peux pas entrer dans l’analyse des détails, peu intéressants pour des lecteurs français, et qui d’ailleurs pour tous ces poèmes de D’Annunzio et de Pascoli me mèneraient bien loin ; je remarque brièvement la personnalité si diverse des deux poètes, dont l’un affirme son idéal d’empire et de domination, toujours inassouvi, et l’autre, Pascoli, laisse percer ses tendances pacifiques, humanitaires, presque tolstoïennes ; dans une mesure, toutefois, assez discrète pour que ni l’un ni l’autre ne gâtent le sens et le goût de la poésie pure. […] Barzellotti note avec raison l’incompatibilité de ce nominalisme avec la croyance, affirmée en maints endroits, à la valeur objective et absolue des vérités logiquement nécessaires.
Je dis et j’affirme que la dame dont je m’épris est celle Pythagore nommée Philosophie.
La supériorité et l’originalité de Pierre Louÿs s’affirment incontestables pour l’intelligence psychologique du sujet, si l’on peut parler de psychologie dans l’étude d’un cas qui n’a presque rien à faire avec l’âme.
Cette remarque vise, il est vrai, Laurent, dont elle affirme une fois de plus la complicité ; mais ce qui vise Casanova, et le fait prendre en flagrant délit de mensonge, c’est la phrase suivante, après que le moine arrivé sur le plafond de son cachot lui donne le signal par trois petits coups. […] On peut affirmer que, pendant tout le reste de sa vie, fidèle gardien de l’honneur de celui dont il n’avait reçu qu’affection et bienfaits, il ne s’est confié à personne touchant ce mystérieux détail de la vie, et que la vérité est restée un secret entre lui et l’histoire. […] Diderot affirmait que le cœur de l’homme est tour à tour un sanctuaire et un cloaque. […] Nous passerons, si vous voulez bien, sur ce fait que les Italiens ne connaissent pas les langues étrangères, encore que je ne sache pas une petite ville d’Italie où un Français, un Anglais ou un Allemand ne puisse trouver quelqu’un pour lui répondre dans sa langue, tandis que je n’oserais affirmer que la réciproque soit vraie en France. […] Mais les preuves vont se préciser et s’affirmer encore davantage.
Colajanni affirme que les écrivains qui voient dans le conflit actuel un conflit de races sont dans l’erreur. « On se rapprocherait davantage de la vérité, ajoute-t-il, quand on parle d’influences ethniques, — quand on oppose le slavisme au germanisme et celui-ci au latinisme. […] Houston Stewart Chamberlain est logique lorsqu’il affirme que Germains et Celtes sont de la même souche, mais que ces derniers ont dégénéré et que la mission de l’Allemagne est de régénérer l’humanité en la reconduisant au germanisme. […] Colajanni croit pouvoir affirmer que le principe des nationalités a préparé la guerre actuelle. […] Elle est donc relative à la psychologie de l’artiste, dont la vraie fin, affirme Guyau, est de créer la vie, la réalité ; mais, par une « sorte d’avortement », il ne peut pas arriver jusque-là. […] Parti du socialisme qui l’avait fait pendant quelque temps directeur du Punto Nero, devenu directeur d’un des principaux quotidiens conservateurs d’Italie, après avoir failli l’être d’un grand organe démocratique, il a affirmé au cours de cette guerre d’exceptionnelles qualités de journaliste.
et, peut-être n’est-il point téméraire d’affirmer que pour beaucoup, l’Amour n’existe guère qu’en tant que fiction poétique ? […] — Les abyssines s’épilent dès le jeune âge ; et l’auteur affirme qu’elles sont fidèles.
« Ce n’est pas facile, non, ce n’est pas facile — affirmait énergiquement Don Juan — de donner une explication de mon histoire et je mourrai peut-être avant que l’on découvre le secret de ma vie.
Voilà textuellement le portrait que Casanova fait d’Albergati ; encore, comme Voltaire proteste faiblement, affirme-t-il qu’il est plutôt flatté.
Il y a des déceptions, des discussions, on affirme, on doute on interprète, vous avez des croyants quand même, des fanatiques, ils ont la foi, vous êtes infaillible. […] Maurras, après avoir affirmé que « ces Français modernes, dont les pères ont été trop heureux et qui ont besoin d’être avertis de la gravité d’une épreuve que tout prépare, ne trouveront nulle part ailleurs d’avertissement plus complet ni aussi pressant », dresse encore une fois, contre le spectre barbare qui menace et veut subjuguer toute une race, l’image souveraine de celle-ci, qui fut maîtresse de l’Occident. […] Il n’indique pas non plus la durée de ce nouvel « errement » ; de cette dernière omission, on peut conjecturer, sans l’affirmer, qu’il lui faut peu de temps pour arriver chez Circé ; 2° Le pays de la magicienne est une île ; le héros le dit trois fois23 ; 3° Cette île se détache nettement de toute terre voisine : « la mer infinie l’entoure de toutes parts comme une couronne24 ». […] Les poèmes livrés aujourd’hui à la publicité affirment un véritable talent d’expression plastique. […] Devenu « le roman de l’Italie mourante », le livre affirme le droit à la vie « en dehors de toute préoccupation métaphysique », la légitimité du crime pour sauver l’homme et ce qui pour Machiavel est la raison d’être de l’homme, l’État.
Demeurera-t-il au contraire dans la sainteté miraculeuse que la tradition catholique affirme ? […] Plus on descend des Alpes vers la Sicile, et plus la production apparaît anémiée : elle s’affirme insignifiante, lorsqu’on aborde les anciens États napolitains. […] Elle s’affirme davantage, au fur et à mesure que le Nord s’industrialise.