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2. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — [Premier extrait] — Chapitre LX »

. — Hasse, appelé il Sassone, fut élève d’Alexandre Scarlatti. — Jomeli naquit à Averse et mourut en 1775. […] Il eut plus d’art que son élève qui passa pour avoir eu plus de génie.

3. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 »

Sans doute élève lui-même de Gentile da Fabriano dont il fit un portrait de profil aujourd’hui perdu, il fut à Ferrare le concurrent heureux de Pisanello lui-même, pour obtenir la charge de portraitiste de Lionel d’Este. […] Squarcione lui-même travailla en 1466 pour Saint-Marc et son élève, Marco Zoppo, eut un atelier à Venise, ainsi que Cosimo Tura. […] S’il subit dans ses premières œuvres, dont les madones de Vérone et de la collection de Stuers à Paris sont le type, l’influence d’Antonio de Negroponte et peut-être aussi celle de Gregorio Schiavone, l’élève du Squarcione, dès son départ de Venise, sa personnalité se développa en toute indépendance et le perfectionnement de sa technique ne subit guère d’arrêt.

4. (1899) Articles du Mercure de France, année 1899

J’ai presque risqué la vie, il y a deux mois, dans une polémique furieuse en défense de notre grand poète Leopardi, qu’un professeur de physiologie, élève, hélas ! […] Un autre élève se trouvait là, que Léonard a pu voir, un jeune homme dans l’âme de qui avait passé la lumière sereine et les illusions éthérées des soleils couchants d’Italie ; c’était celui que l’on connut plus tard sous le nom de Pérugin. […] Mais dans ce Baptême l’élève avait dépassé le maître ; Verrocchio se détourna comme bouleversé et comme si, après la vue de cet ange brillant, animé par la main de Léonard, ses chères œuvres d’antan dussent désormais lui être un objet de peine. […] La figure, qui s’élève ainsi étrangement auprès des eaux, exprime tout ce que l’homme a pu désirer à travers un millier d’années. […] Qui dira à quel degré s’élève la férocité d’une foule qui est restée des heures durant dans l’attente d’un cruel et passionnant spectacle, et dont une ondée vient encore accroître l’énervement ?

5. (1895) Articles du Mercure de France, année 1895

L’érudition n’entrant en cause ici, c’est donc à l’âme, à l’Esprit qu’il s’en faut remettre de ces progrès rapides de l’élève dans l’application des moyens ; l’élève, par une étude avant tout spirituelle, agrandissait sa conception du voisinage d’un génie ; et la chose est si vraie que c’est plus à l’inspiration du Pérugin qu’à sa méthode que Raphaël ressembla toujours. […] Cellini nous fait lui-même le récit d’un joyeux festin où il habilla en femme son élève Diego et s’amusa des madrigaux et des baisers que lui adressait la « brigande ».

6. (1908) Articles du Mercure de France, année 1908

La vue s’empare du phénomène et la pensée s’élève jusqu’à sa cause : tout tient entre ces deux termes. […] On ne se souvenait de son nom que parce qu’il eut la chance d’avoir pour élève Léonard de Vinci. […] Le maître devenait le disciple de son élève. […] Vasari, qui se trompe si souvent, avait donné la première comme étant de Lorenzo di Credi, l’élève médiocre de Verrocchio. […] Le dernier des Ferrari, Gaudenzio, fut peut-être aussi élève de Martino Spanzotti, avec Defendente et le Sodoma.

7. (1898) Articles du Mercure de France, année 1898

M. d’Annunzio élève la langue italienne à une grande hauteur ; mais gare à qui tâche d’y arriver avec lui ! […] Ce dernier, évidemment, est un élève de Jules César : venit, vidit, et vicit… son prix, dans un clin d’œil. […] Guglielmo Ferrero, élève de M.  […] Tout ça doit être d’une gaîté désopilante pour l’élève de M.  […] Je me borne ici à constater, une fois de plus, que l’école lombrosienne habitue ses élèves à tirer des conclusions extraordinaires de petits faits, souvent peu fondés, quelquefois tout à fait insignifiants.

8. (1910) Articles du Mercure de France, année 1910

Dès qu’un enseignement universitaire sera nettement organisé en Italie, des élèves viendront aux cours existants, les familles s’informeront, les revues payantes accepteront des articles. […] Plus un être est beau, plus il s’élève au-dessus des sens qui ne sont pas juges d’une idéalité. […] Nous n’avons qu’un dessin de Léonard fait par un élève, le maître y paraît vieux : mais Raphaël, que lui manque-t-il pour paraître un ange, voire une madone du Perugin ? […] Mais, juste sur ces entrefaites, une archiduchesse d’Autriche, qui avait été quoique peu son élève, devient par aventure et soudain la Dauphine de France. […] Une autre figure s’élève ensuite, belle et forte : celle de Giulio Cambiaso, l’ami fraternel de Paolo Tarsis, le compagnon héros désigné par le même sort à la même conquête des espaces et des airs.

9. (1901) Articles du Mercure de France, année 1901

Ce professeur Alberini considère en toute bonne foi sa rébellion comme la dernière parole de la liberté individuelle, il n’y a qu’un culte pour la Raison et pour la Science, et il élève ses fils, un jeune homme et une jeune fille, dans cette religion matérialiste pour que rien ne vienne les troubler de tout ce qui est surnaturel, mystique, transcendantal ; l’ex-prêtre vit paisible, donnant des leçons de littérature aux élèves d’un Institut et écrivant quelque livre savant. […] Ce volume, paru, à la librairie Schleicher, a été imprimé à Leipzig et ornementé par les élèves de l’Académie des Beaux-Arts. […] André Mellerio, esprit sagace et critique averti, étudie le fonctionnement et l’état des musées italiens, aussi bien nationaux que pontificaux, tant au point de vue matériel qu’intellectuel ; il s’élève avec raison contre le mauvais goût des édifices nouveaux et contre les destructions qui viennent défigurer la Rome artistique et il étudie quelles seraient pour la Ville éternelle les conséquences des divers changements politiques possibles. […] Au moment même où on dirait, selon le mot de Voltaire, qu’il a “le diable au corps”, son style, qui semblait avoir emprunté aux tourbillons dantesques ses intonations et ses couleurs, s’élève vers les cieux limpides de la spiritualité et se purifie… Jamais la langue, a dit Saint-Victor, n’a été forcée à un plus hautain paroxysme ; là, elle est quelque chose de brutal et de fin à la fois, de violent et de délicat, d’amer et de doux.

10. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXV, numéro 231, 1er février 1907 »

Et pour lui-même, le pauvre poète fait un dard d’or, et le lance contre le soleil ; il regarde comment il s’élève, comment il brille, il regarde, et il se réjouit, et rien d’autre il ne veut. […] Là il s’élève d’un bond à la hauteur du chantre épique, et, le premier, il exalte la beauté et la douleur de l’Italie couverte de son sang. […] Cette généralisation élève son esprit au-dessus des phénomènes éphémères, saisit l’âme des choses ; et l’œuvre d’art, une fois réalisée, plane au-dessus de toutes les thèses sociologiques, des situations psychologiques, des contingences innombrables d’amour et de haine, que pourtant elle contient.

11. (1900) Articles du Mercure de France, année 1900

Tassi consentit, et de domestique il fut promu élève. […] De plus, l’anatomiste s’occupe d’une catégorie nettement limitée d’objets sur la nature desquels aucun doute ne s’élève, à savoir des corps humains. […] Un grand hôtel s’élève, depuis cet hiver, d’un côté des “Bains” ; un autre s’élèvera de l’autre côté, l’année prochaine. […] Cependant, Monsieur, ces trois élèves ressentent si vivement le besoin qu’ils ont encore des leçons et des exemples de M.  […] des leçons de ce brave Lépicié aux Élèves protégés, —lueurs de Vrai éternel qui augmenteront l’acuité de sa vision et sourdront maintenant sous sa pâte.

12. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — [Premier extrait] — Chapitre LIX. Musique à Naples »

Naples a eu quatre écoles de musique, mais en 1803 il n’y en avait plus que trois où se trouvaient 230 élèves.

13. (1905) Articles du Mercure de France, année 1905

Carducci, à Bologne, orientait l’esprit de ses quelques milliers d’élèves vers tous les cultes qui enflammaient sa foi de poète républicain. […] Un chœur de pèlerins s’élève dans le lointain comme un brouillard mystique. […] Cook, son art a avec celui des maîtres qui le précèdent un lien faible, subtil comme celui qui relie au Verrocchio son divin élève Léonard. […] Il disparaît à 84 ans, après avoir enseigné les dogmes de sa pensée sans originalité à de nombreuses générations d’élèves. […] Pompée et César ne seront que « les deux grands élèves de Lucullus qui viendront récolter dans le champ semé par lui ».

14. (1911) Articles du Mercure de France, année 1911

— Un élève de maître Sébastian. […] — Des élèves de Messer Giovanni : Girolamo de Treviso, Cima de Conegliano et Titian de Cadore. […] Sans songer à former école, Giorgio pouvait considérer ses camarades comme ses élèves. […] Le bras gauche élève une urne, la draperie qui tombe de l’épaule cerne admirablement la ligne du torse et des jambes. […] Elle n’élève plus, aux mâts de nos galères, l’étendard de saint Marc et l’indécision déroute nos capitaines très illustres et nos amiraux.

15. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 233, 1er mars 1907 »

Pascoli, s’honorent d’être ses élèves ; M. d’Annunzio lui-même, qui ne prodigue point son admiration, a éprouvé le besoin d’accomplir de temps en temps quelque acte de retentissante dévotion en l’honneur du vieux maître.

16. (1904) Articles du Mercure de France, année 1904

Un second escalier contigu prend à gauche, et s’élève en s’écartant jusqu’à la vieille église d’Aracœli, demeurée debout sur la colline. — Il est surtout, curieux de constater, devant cet ensemble d’édifices, que le Capitole Romain, achevé après tant de traverses et de répits, s’ouvre exactement à l’opposite de l’ancien Capitole de la République et de l’Empire. […] Ils étaient à la fois élèves et disciples, rien de la pensée du maître ne leur échappait, son action réfléchie comme ses actes involontaires (ceux qui nous apprennent le plus de choses)… Que l’on compare cette forme d’apprentissage et d’éducation de l’homme et de l’artiste à ce qui existe de nos jours : les Académies, où les professeurs apparaissent une ou deux fois par semaine, donnent une minute, à peine, à chaque élève, n’ont, en dehors de cet instant, aucun rapport avec eux, ne les admettent jamais à les voir travailler, leur cachent leur méthode d’exécution et bornent le renseignement professionnel aux corrections les plus élémentaires, exigeant de leurs élèves un respect hiérarchique qui les sépare à jamais de ceux qui devraient être leurs familiers… « Comment de jeunes hommes, sans direction, abandonnés à eux-mêmes, peuvent-ils s’empêcher de passer tristement, dans l’incohérence, les plus belles et les plus fécondes années de la vie humaine ? […] Au milieu de ces forces, s’élève tout d’un coup la voix d’un maître du passé, que l’autorité de Carducci et les exaltations désordonnées des nouveaux italiens après la Révolution nationale, avaient voulu méconnaître.

17. (1912) Articles du Mercure de France, année 1912

Dans ce procès, quatre colonels, dont un ancien élève de l’École Polytechnique, avaient été appelés par l’accusé comme témoins à décharge, c’est-à-dire des hommes à sciences exactes. […] À mesure que l’ouvrier maçon s’élève dans son travail sur le mur, un nouveau plancher est installé sur son échafaudage, desservi par une nouvelle échelle courte à l’usage de son gâcheur. […] Dans une architecture, les plans horizontaux se suivent, s’appuyant ou se continuant sur ce qu’on appelle les murs de refend, et on n’abaisse pas ni on n’élève à volonté les plafonds de quelques pièces séparément. […] J’ai eu le bonheur de connaître l’un de ces hommes : ceux qui, comme moi, ont été de ses élèves ne peuvent penser à lui sans reconnaissance et sans émotion, si toutefois ils n’appartiennent pas à la race des pharisiens, dont le cœur est sec et chez qui le spectacle de la grandeur ne provoque que l’envie. […] les nations ne jugent la valeur des citoyens que d’après la rumeur de leur gloire : peu leur importe la qualité de cette gloire ; on élève beaucoup plus de statues aux traîneurs de sabre, aux usurpateurs du pouvoir, aux charlatans de la politique qu’aux artistes de génie ou aux vrais savants.

18. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXX, numéro 249, 1er novembre 1907 »

Son visage, très blanc et allongé, n’a de particulier que la bouche mince, fermée et serrée, et une ride très profonde et unique qui s’élève perpendiculairement entre les sourcils et se perd près de la racine des cheveux. […] La ride droite et profonde, qui s’élève au milieu de son front, me parut plus sombre.

19. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVII, numéro 238, 15 mai 1907 »

Ainsi, dans la hiérarchie des forces dont est riche notre esprit, la religiosité occupe la position la plus élevée : elle est au faîte de la vie psychologique, laquelle, partant de la capacité de réagir sous l’impulsion du monde extérieur, s’élève à la perception réfléchie des phénomènes, à leur compréhension scientifique, à leur explication philosophique.

20. (1913) Articles du Mercure de France, année 1913

Le tumulus seul ne s’élève pas à quinze mètres. […] Vous le voyez, pauvres amis, nous ne savons où est le Nord, où est l’aurore, ni où disparaît sous terre le soleil, ni où il s’élève au plus haut. […] Non loin de la rive, s’élève un bois sacré dédié à Perséphoneia58, c’est donc un lieu de culte infernal. […] À côté du quartier arabe s’élève le harah ou ghetto. […] On a créé d’abord une école technique et une école commerciale où les élèves peuvent apprendre les notions utiles à l’exercice de leur profession future.

21. (1896) Articles du Mercure de France, année 1896

L’Art peut être purement matériel et c’est le naturalisme sans esprit, sans âme, l’art du morceau peint avec le plus de réalité possible, puis il s’élève à l’expression du sentiment par le choix de la couleur et du clair obscur, analysés et compris dans leurs pouvoirs, mais il plane dans l’azur, comme un grand aigle, lorsqu’il maîtrise la Forme pour animer sa pensée. […] Quand donc le public et les artistes ne s’intéresseront-ils plus à l’habileté clownesque du pinceau, soulignant le travail, au lieu de le faire disparaître devant l’expression de la Pensée, comme chez le Vinci et son école par la perfection même, ou chez les Primitifs, par une méthode simple, un dessin coloré, méthode qui s’est transmise, sans besoin de changement, depuis le Giotto jusqu’à Verocchio et ses élèves ?

22. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVII, numéro 239, 1er juin 1907 »

Elle n’a pas eu de philosophes, car, ai-je eu l’occasion d’écrire autrefois, la différence entre un philosophe et un penseur consiste en ceci, que le premier compose un système, basé sur une ou quelques données très simples, d’où s’élève toute une vision métaphysique, esthétique et morale de la vie, tandis que l’autre, le penseur, n’est pas un créateur de système, mais simplement un critique contingent.

23. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVIII, numéro 243, 1er août 1907 »

La vision anthropomorphe s’élève peu à peu, de l’individu à l’humanité et à l’univers.

24. (1902) Articles du Mercure de France, année 1902

Lui est un débutant, un inconnu dans le monde de la musique, et grande dut être la stupéfaction des membres du jury au concours de la Ville de Paris lorsqu’ils surent que le lauréat auquel ils venaient, si judicieusement, d’accorder une mention était élève de lui-même, et ne se réclamait d’aucun maître, d’aucune école, d’aucune chapelle ou sacristie musicales ! […] On n’oserait affirmer que son début est un coup de maître, mais certes ce n’est pas d’un élève, et le nouveau venu en pourrait remontrer à plus d’un qui, volontiers, le taxerait d’amateur parce qu’il n’a été couvé dans aucun conservatoire. […] C’était au lendemain de la guerre ; l’énergique initiative d’Albert Dumont venait de triompher de toutes les difficultés ; l’École du palais Farnèse était fondée ; dans la promotion du début, nous retrouvons le nom d’Eugène Müntz, à côté de celui de l’abbé Duchesne, qui préside aujourd’hui aux destinées de l’établissement dont il fut le premier élève.

25. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVIII, numéro 244, 15 août 1907 »

On a pu découvrir des fresques très anciennes, qui ont permis de reconnaître sur les lieux où s’élève la villa, l’église et le monastère de San-Cesario, dont on avait entièrement perdu les traces.

26. (1906) Articles du Mercure de France, année 1906

Vasari s’est sur le dernier point contredit lui-même en assurant que le Verrocchio ne se reposait jamais, travaillant tantôt à des peintures, tantôt à des sculptures ; de plus, comment le maître aurait-il pu être étonné de ce que son élève était capable de faire, alors qu’il pouvait le voir peindre constamment ? […] Sur la foi du même Vasari, la Madone du dôme de Pistoïe fut attribuée à un autre élève de Verrocchio, à Lorenzo di Credi, jusqu’au jour où l’on retrouva le document attestant que l’œuvre avait été commandée à Verrocchio et terminée par lui-même vers 1469. […] L’œuvre peinte vaut de plus par l’influence qu’elle exerça, non seulement sur les élèves directs comme le Pérugin, Lorenzo di Credi et Léonard, mais encore sur Filippino Lippi et sur Francesco Botticini. […] Pour devenir un créateur puissant et original, il faut d’abord avoir été l’élève fidèle d’un grand maître. […] Au contraire, on voit déjà poindre le découragement : « Si j’ai la patience d’achever ce travail ennuyeux… » À ajouter encore aux motifs pratiques que j’ai montrés plus haut, celui d’apprendre ou de rapprendre l’italien : c’est toujours un peu un devoir d’élève.

27. (1903) Articles du Mercure de France, année 1903

Pour lui, les sens sont terrestres, mais la raison s’élève au-dessus d’eux quand elle opère. […] Au-dessus, au milieu de ce ciel gris, s’élève, bizarre et insolite ballon, un œil immense désorbité, qui monte désespérément, portant, suspendu en guise de nacelle, un minuscule crâne atrophié. […] Voici encore le frontispice pour les “Fleurs du mal” de Baudelaire : d’une corbeille en fer ciselé, d’une étrange mais artistique facture, s’élève une touffe de fleurs bizarres et de feuilles épineuses, qui semblent prendre racines dans le cerveau d’une cadavérique petite femme aux paupières douloureusement baissées.

28. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 234, 15 mars 1907 »

Boèce élève la voix contre ceux qui dédaignaient le latin de Rome pour vanter la grammaire grecque.

29. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXX, numéro 251, 1er décembre 1907 »

Il y a vingt ans que je suis votre élève, et mon cœur est plein du bonheur que j’ai de voir mon maître.

30. (1917) Articles du Mercure de France, année 1917

Le métier ici est néant, et on se demande ce qu’en 1832, à Milan, l’honnête maestro Lavigna peut bien avoir enseigné à son adolescent élève. […] Il est presque toujours un bon élève des maîtres ; il possède un sentiment païen de la nature qui n’est pas sans charme, bien qu’il n’arrive pas à créer des formes nouvelles. […] Venerendæ — Magistrorum — Meorum — Imagines                      Quorum — Nemo — Iam — Vivit In — Mentem — Veniunt — Et — Pectus — Mœstitiæ — Perfundunt Il célèbre aussi ses compagnons, les professeurs qui Italam gentem ad latinitatem informant et élève ainsi sa pensée et son lyrisme jusqu’aux combattants : Qui — Nunc — Pro — Patria — Pugnant Qui — Nunc — Pro — Patria — Mori — Non — Dubitant Immortale — Æqualium — Morum — Exemplum — Seculi et il finit en souhaitant que Dieu les conserve : Salvete — Discipuli — Mihi — Egregiæ — Præter omnes — cari Vosque — Servet — Deus — Rebus — Italiæ — Secundus. […] De nombreux historiens et philologues italiens se considéraient comme leurs élèves.

31. (1916) Articles du Mercure de France, année 1916

Les lycéens étudiaient les textes classiques dans des éditions allemandes ; le danger eût été moins grand, si les maîtres les eussent dûment interprétés en initiant les élèves au sens des humanités ; mais l’esprit était étouffé par la lettre, et le résultat de ces études purement philologiques était la haine du latin et du grec et l’ignorance de ce que furent nos aïeux. […] Mais il arrive bientôt à se déniaiser : il devient l’amant de la mère et de la miss de son élève : il prend la dernière après la mêlée d’une des dernières manifestations contre la neutralité. […] Bien qu’il ait essayé, à diverses reprises, de décrire avec précision les violents effets des passions « charnelles » et de noter les sourdes rumeurs dont le désir emplit le cœur humain, on pourrait affirmer que l’auteur de Daniel Cortis ne traite avec émotion que les sujets où l’amour s’élève et s’épure jusqu’à devenir un culte, jusqu’à devenir la religion du désir spiritualisé par la soif de l’absolu.

32. (1918) Articles du Mercure de France, année 1918

Nos ennemis ont là une belle occasion de montrer si le cri d’angoisse qui s’élève de tout le monde civilisé les laisse indifférents et s’ils entendent se parer plus que jamais du titre de Barbares. […] Élève du conservatoire de Milan, il écrivit tout jeune un mystère : Les Sœurs d’Italie. […] L’auteur s’élève, dans cet article, contre la déviation de méthodes qui s’est produite, depuis 1916, au sein du groupement Attene e Roma, lequel se propose de promouvoir la renaissance des études classiques en Italie.

33. (1914) Articles du Mercure de France, année 1914

Léonard est un élève de Gustave Moreau. […] Mais le reste du tableau est visiblement d’un élève, et même d’un élève plutôt maladroit.

34. (1909) Articles du Mercure de France, année 1909

Ces « maîtres » avaient autour d’eux un petit nombre d’ouvriers, d’élèves, qui travaillaient sous leurs yeux et qu’ils éduquaient dans les meilleures conditions possibles.

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