Le timbre de sa voix dénote un sentiment de gêne et de contrainte. […] Les voix, les accompagnements d’orchestre glissaient dans l’air, comme les gondoles sur l’eau. […] — Et quelle voix terrible ! […] Plus une embarcation, plus une voix. […] Je ne me rappelais plus le son de sa voix.
La voix d’Orphée résonnait, en effet, comme une musique dans le silence humain. […] Du groupe des femmes, les voix partaient en chœur ; et la voix d’Orphée qui donnait les réponses paraissait être le chant, et entre le chœur et le chant, le flot scandait son rythme liquide. […] — Il est pire que vaincu, il redoute le combat, affirmèrent plusieurs voix. […] demanda Bicornide, la voix agitée par la frayeur. […] Vos continuelles orgies ont rendu vos voix rauques, et vous ne connaissez rien autre qu’une licence effrénée.
Il fut la voix grandiose et vibrante de l’âme nationale. […] Il reprocha aux politiciens d’y être entrés presque en cachette, et s’écria amèrement que, pendant que l’Italie demandait à grande voix Rome, on lui avait donné Byzance ! […] Et dans un serein renouveau nous voyons encore les mystiques Champs-Élysées, où les poètes et les belles s’en vont errant, dans un murmure de voix paisibles. […] C’est encore la voix de Satan, non la conception diabolique de l’Église, mais la personnification de la matière qui se révolte contre l’ascétisme.
Les voix les plus inconscientes, les aspirations les plus occultes de sa race, de son pays, de sa communauté, trouvent dans le poète leurs expressions en dehors de toute contingence ; elles se transforment en lui, ainsi que la sève le long de la tige. […] C’est ainsi que tout d’un coup, en 1879 d’abord, puis solennellement en 1882, un enfant fit entendre sa voix qui résumait toutes les voix du Maître, et, tout en les imitant, les continuait dans un chant nouveau, inattendu, étonnant, qui permit à Carducci lui-même d’annoncer à l’Italie la naissance d’un autre grand poète. […] La nouvelle tragédie méditerranéenne, où tous nos dieux apparaîtront dans la lumière, où la pensée humaine, art, philosophie et science, se sublime dans ses teintes d’aurore nouvelle, où le corps et l’âme, le paganisme et le christianisme, la Danse et l’Extase, seront réconciliés, et dans leur parfaite harmonie montreront encore au monde la puissance joyeuse de la vie, se compose déjà peu à peu, dans notre inconscient, des éléments qui, de tous les pays méditerranéens en réveil, élèvent leurs voix de renaissance, et que, comme autrefois à Athènes et à Rome, on sent palpiter dans une formidable synthèse, à Paris, l’antique Civitas philosophorum, centre du monde méditerranéen moderne. […] Avec lui, après une journée tellement remplie de rêves, et tant remuée par les voix des collectivités qui tour à tour l’enveloppaient, c’est une génération entière qui semble monter sur la croix, la génération des Italiens qui furent les premiers-nés d’une bourgeoisie encore toute sanglante.
Et avertissez-moi tout de suite dès que vous l’aurez trouvé, car alors ma mission sera terminée et peut-être le bon Dieu me rappellera à lui. » La voix du Démon, à ce moment, se fit un peu mélancolique. […] Je n’eus pas de sursauts et de frissons à la vue d’un cher visage, au son d’une voix chère. […] Sous le masque de ma légende se cache le sourire amer de celui qui fut aimé et ne réussit pas à aimer. » Le vieux séducteur se tut alors et l’autre vieillard commença à parler d’une voix lointaine : « Ce que tu as dit est peut-être vrai et, certainement, est terrible. […] « Pourquoi veux-tu me quitter — dit-il de son odieuse voix mélodramatique — pourquoi veux-tu me laisser encore une fois si seul ? […] Mais quand je fis un mouvement pour m’en aller, je sentis son bras qui m’étreignait avec violence et j’entendis encore sa voix qui me disait avec des sanglots : « Non, tu ne partiras pas.
Il commença « d’un ton assuré, mais non en déclamant avec le ton monotone adopté par les Italiens » ; il récita les beaux vers de l’Arioste « comme une belle prose cadencée, qu’il animait du son de la voix, du mouvement des yeux et en modulant ses intonations avec le sentiment qu’il voulait inspirer à ses auditeurs. […] En comédien consommé, il n’a tiré parti des larmes que pour faire succéder aux effets du pathétique ceux de la terreur : sa voix éloquente exprime la fureur de Roland avec autant de souplesse que son désespoir ; il traduit l’horreur des éléments déchaînés, la lutte suprême du héros révolté contre la nature. […] Leurs trompes, plutôt que des voix rauques et lugubres, jouent des airs de musique, quelques-unes des « mélodies » si chères aux féroces maèstri de la péninsule. […] La voix autorisée de M.
Tu parles ; et cédant à la molle brise de ta voix L’âme s’abandonne Sur les ondes caressantes de ton parler Et vogue vers d’étranges plages. […] Ajoutez à tout cela l’effacement voulu ou involontaire du commentaire orchestral sous le fallacieux prétexte de donner plus d’importance aux voix, quelques airs de bravoure d’un bel italianisme, tels que le : Tout m’abandonne… Adieu, rêves de gloire, un certain finale du IIIe acte qui nous ramène aux plus mauvais jours de notre histoire, et vous aurez une idée des quelques vices qui entachent la partition. […] Saléza a du feu et de l’intelligence ; mais la voix manque d’ampleur, se fatigue vite et tend à baisser.
On ne comprend pas les nègres en arrivant aux colonies, mais leur voix ressemble à une haleine d’oiseau. — J’ai entendu à Turin seulement une voix céleste d’église. […] Au-dessus se donnait alors une leçon de chant d’église, et les voix les plus éclatantes nous retinrent sans me rappeler pourtant le charme mélancolique de cette voix entendue à la cathédrale de Turin, qui me fit pleurer dans mon cœur ! […] Je ne saurais me faire au son des cloches, qui déchirent l’air comme la voix des femmes en Italie. […] Toutes les voix maigres des cloches de Milan déchirent en ce moment l’air chargé de pluie. […] Jamais sa voix ne murmure dans le souvenir.
Il criait d’une voix étranglée : “Carabiniers ! […] dit-il, d’une voix exaltée. […] … La voix de Angelo R… tremblait un peu. […] Elle parle à voix douce, marche à petits pas tranquilles, s’habille de noir. […] un impérieux orgueil me paralysa et la voix fut plus puissante que celle de l’amour.
Demandera-t-on si l’esprit a voix articulée et si on peut l’entendre ? […] Mais la voix de Carducci se perdit dans le tumulte sourd des sanglots contenus. […] Sa voix était comme la voix que les étoiles Avaient lorsque ensemble elles chantaient. […] De même qu’il arrangera sa voix, son costume, ses attitudes pour plaire au public, de même il fardera ses idées et ses songes. […] Gloire plus belle que celle d’être lu en public par de jeunes personnes aux voix parfois désagréables.
Il baisse la voix. […] ………………………………… Ce grand romantique est vraiment à l’avant-garde des jeunes poètes, de tous ceux qu’il a voulu rallier en écrivant le poème : Ouvrons les vitres, qui peut être une voix d’appel pour tous les poètes de notre race : La Muse gît anémique Sur la couche des vieux ancêtres ; À nous, jeunes, ouvrons les vitres, Renouvelons l’air enfermé !
Maintenant les aînés sont clairement et violemment délaissés par les jeunes poètes, tandis que s’évanouissent les dernières voix des rhéteurs qui péroraient sur la mort de Carducci. […] Je rougis, et je terminai mon récit en donnant un peu d’enthousiasme à ma voix.
Élève de l’universel Victorin de Feltre, elle savait à huit ans les éléments de la langue grecque, ainsi que s’en assure le Camaldule en l’interrogeant, et composait couramment des poésies latines : elle chantait « à voix de syrène » et ne pouvait paraître sans qu’aussitôt sa beauté ne fît sensation. […] Il ne nous reste aucun portrait de sa jeunesse ; mais tout nous porte à croire que jusqu’à cette époque avait rayonné autour de lui, dans sa voix et dans son extérieur, quelque charme assez fort pour contrebalancer les désavantages de sa naissance. […] Ce fut la petite ville de San Gimignano qui s’émut la première à sa voix. […] Un des rares moments où il lui rend ses droits et la voix, c’est lorsque Musette est invitée à chanter quelque morceau. […] Milliaud, dont les efforts méritent cette récompense — pour les artistes qui se sont donnés de tout cœur et de toute voix à leurs rôles — et aussi pour l’auteur dont il est permis de ne pas approuver l’esthétique, mais dont il faut reconnaître qu’il marche avec adresse et maestria dans la voie qu’il s’est tracée.
Les pies imitent la voix de l’homme, qui seul est doué de la parole. […] Il n’est question du serpent de la Genèse et de l’ânesse de Balaam que pour arriver à atteindre les pies (les pieux) imitateurs de la voix humaine et de l’homme raisonnable. […] Boèce élève la voix contre ceux qui dédaignaient le latin de Rome pour vanter la grammaire grecque.
La presse italienne, par la voix de ses représentants les plus éminents, aura contribué puissamment à répandre la vérité et à défendre la cause de l’autonomie des peuples. […] a repris le vieux gentilhomme, d’un ton de voix étonné et quelque peu effrayé. […] Et répondant au reproche qui lui a été fait de ne pas avoir élevé la voix « pour enflammer les âmes à l’heure solennelle de l’Italie », il déclare avec justesse qu’en ce qui regarde les intérêts de la patrie, il se sent simplement l’égal de n’importe quel citoyen et qu’il lui paraît chose illicite de se prévaloir d’une autorité acquise dans le domaine de la science pour se donner de l’importance en tant que citoyen. […] À sa voix fait écho celle de Wilhelm Herzog, qui, dans le Forum de Munich, flétrit le manifeste des 93 intellectuels et oppose à ces charlatans de l’intelligence la grande masse du peuple qui souffre en silence. […] À part quelques rares voix dispersées, rien ne manque à l’harmonie vraiment édifiante et symptomatique de la presse républicaine.
Une harmonie virtuelle anime et libère l’inspiration du prodigieux Josquin et, dès 1501, chez un de ses contemporains, dans le Lucius Dianæ de Conrad Celtes, on rencontre un « chœur de Nymphes » à quatre voix, composé d’une succession d’accords parfaits basés sur la fondamentale, et dont la mélodie est exactement mesurée et cadencée selon le mètre des vers chantés. […] Au milieu de ces forces, s’élève tout d’un coup la voix d’un maître du passé, que l’autorité de Carducci et les exaltations désordonnées des nouveaux italiens après la Révolution nationale, avaient voulu méconnaître. […] Aujourd’hui, tandis que la nation rajeunie, poussée par une remarquable volonté de vivre, cherche ses voies, et avec ses aspirations exaspérées prépare le chemin à ses génies, la réapparition du vieux romantique sur le marché turbulent, chaotique de la littérature, peut produire une impression bizarre ; l’impression qu’une voix sereine et forte, dominant par la noblesse de sa sérénité et par la clarté de sa force, jette sur le désordre d’une foule sans maître. […] L’Italie attendait une voix généreuse et impétueuse capable d’exalter ses espoirs de Renaissance ; elle accueillit avec sympathie cette tentative esthético-politique. […] Adolfo de Bosis fait entendre la voix triste et noble de ses lyriques : Amori ac silentio sacrum.
Je remarquai que sa voix était ferme : nous n’étions plus émus ni les uns ni les autres. […] Toutes les expressions de son visage, tous ses sourires, comme toutes les nuances de sa voix, maintenant je les savais. […] J’entendais des voix s’élever au-dessus d’une cité blanche immense. […] À sa voix, les puissants Laistrygons accourent, de ci de là, innombrables ; non avec l’aspect d’hommes, mais de géants. […] lui a-t-elle demandé, à voix très haute, en français, presque sans accent.
J’ai écrit la portée de sa voix pour lui envoyer de la musique de Mozart.
À peine quelques voix s’élevèrent-elles faiblement ; la plupart des gens qui avaient conscience de l’injustice que l’on commettait crurent prudent de se taire. […] Ce fut une sorte de concentration désordonnée pendant laquelle on n’entendit, durant quelques dizaines d’années, que le chœur tapageur et dédaignable des politiciens, d’où s’élevait la voix courroucée, mi-politique, mi-lyrique, d’un seul poète, Carducci. […] Et lorsque enfin il a chanté les événements héroïques et douloureux de sa patrie, sa voix n’a jamais cessé de rappeler les vibrations immenses de ses chants campagnards. […] Marinetti jette par-dessus bord non seulement les lois périmées des esthétiques et des morales, mais les lois mêmes de la nature, quand il nous montre les flots de l’Océan Indien soulevés à la voix des Futuristes et s’en allant engloutir, contre les flancs de l’Hymalaya, les hordes éperdues de Podagra et de Paralysie. […] Les genoux et les bras vigoureux d’Ulysse sont rompus, et son cœur est accablé… Sans haleine et sans voix, il tombe brisé dans le lit du ruisseau, et une violente fatigue l’accable.
Le plus jeune pouvait avoir dix ans, il avait une voix criarde de fillette et faisait solo, tandis qu’un autre, de quinze ans au plus, sur une harpe, l’accompagnait. […] Mais les chœurs aussi ont voix au chapitre, car dans les grands moments de tumulte chacun se laisse aller à son exaltation personnelle, et crie ce que bon lui semble, en patois, oubliant le texte et les strictes convenances de la scène. […] « J’ai écouté la voix de Faunus — déclare l’auteur — et j’en ai tiré quelques aperçus de chant, et quelques conseils. » Et il cède la parole à Faunus ainsi que Nietzsche à Zarathoustra. […] Il se revit priant, le cœur enflammé d’amour, devant l’autel, et de nouveau, il crut entendre les calmes voix des moines, psalmodiant leur office. […] Ô ciel, j’entends leur voix séraphique et leur prière.
Morrice a été troublé, influencé comme les vieux maîtres, et s’il a délaissé le souci légendaire aussi bien que le goût des somptuosités propre aux époques plus récentes, Venise lui a parlé d’une voix authentique et spontanée, Venise apparaît et se meut dans son œuvre. […] L’aveugle, en entendant la voix de l’homme haï, en écoutant de nouveau ses menaces, a une crise suprême, jette un grand cri et tombe morte sur le lit… Confusion dans l’hospice ; le docteur, les infirmiers, les portiers surviennent, et prient Busolo de s’en aller jusqu’à l’arrivée du directeur ; Busolo, qui voit sombrer son projet de voler tout ce qui peut se trouver de bon dans la chambre, s’en va réellement, mais il revient presque immédiatement, il met quelque chose dans les mains de la morte et il sort de nouveau. […] Marinetti ne s’est point dispersé ; il n’a pas noté, comme d’autres, avec émoi et surprise, la voix brève des premières flûtes élégiaques et La Conquête des Étoiles est tout simplement un poème épique : depuis René Ghil, qui s’imposait, dès son livre initial, tout un programme de travail qui peut emplir une vie d’homme, une telle aventure n’avait pas été tentée et si l’œuvre de M. […] La voix des combattants montait jusqu’aux astres, clameurs de colère et d’encouragement ; et ils se heurtaient en jetant le cri de guerre à travers l’espace.
Sa voix est belle, en particulier dans l’aigu, d’une souplesse merveilleuse et apte aux nuances les plus subtiles. […] Sa voix n’est pas celle des prophètes d’Israël, ni celle, si fière, si émouvante, du cardinal Mercier. […] Il releva son esprit, une ombre de sévérité rentra dans sa voix. […] Mais le résultat, quand tous les roquets de la censure donneraient de la voix sur lui, est justement ce qui doit inquiéter le moins un homme bâti pour être habité par le rêve. […] Et puis, de toutes parts, les récits écrits ou de vive voix se sont multipliés ; nous connaissons tout de cette abnégation longue, de cette énergie obstinée et calme qui caractérisent l’immobile existence, cependant périlleuse toujours, dans les tranchées.
Mais les écrivains et les artistes qui ont poussé autour du maître par le fait de cette germination secondaire qui se produit toujours dans le rayon de production et d’action d’un grand talent incitateur, ceux-là même qui n’ont eu quelques attitudes de beauté créatrice qu’en des attitudes identiques à celles innombrables du maître ; ceux-là aussi ont tenu à ajouter leurs voix de protestation.
Souvent descendait là par les sentiers humides Pétrarque, et là il s’asseyait et se taisait À écouter son saint à la voix acerbe.
Mme Sarah Bernhardt a été admirable dans le rôle d’Anne : dès l’ouverture du rideau, elle a su, par le son même de la voix, pour ainsi dire, suggérer qu’elle était aveugle ; elle a eu les cris de douleur les plus tragiques, et aussi les plus doux murmures d’amour et de tendresse ; et je ne crois pas qu’on oublie jamais la gaieté caressante, enfantine, et un peu mélancolique, avec laquelle elle raconte à sa nourrice la légende d’Io. […] Verga et De Roberto forme l’illustre triade littéraire de la Sicile, lève enfin la voix en faveur de ce pays pittoresque et méconnu ; dans plusieurs chapitres chauds et brillants, s’il n’efface pas complètement la légende, il la réduit à des proportions qui mettent l’île du soleil sur le pied de tout autre pays, où l’on vole et l’on tue de temps à autre, sans en faire une spécialité ethnographique. […] Maréchal qui fait entendre une voix de ténor au timbre exquis, à MM.
Huberty déploya, en Walter, la plus superbe voix de basse qu’oncques j’aie entendue à l’Opéra. […] S’il écrivit pour des voix exercées, il est invraisemblable que Verdi ait voulu et qu’il eût supporté l’extravagante acrobatie d’un fignolage tout postiche qui, non seulement, détourne l’attention du drame et le paralyse, mais le galvaude et le bafoue d’une sorte de parodie perpétuelle. […] Seule entre tous les interprètes, Mlle Arné se signala, en Madeleine, par un jeu plein de vie, parfait de naturel et de justesse, sans préjudice d’une voix expressive et prenante que favorisait mal le rôle, un peu ingrat. […] Quant à ton mariage, tu me dis qu’auparavant tu veux venir me parler de vive voix. […] Espérant que vous serez bientôt ici, je pourrai vous faire cette réponse de vive voix, plus explicitement, et vous parler en détails de choses qui pour moi sont importantes.
Quand le fameux chanteur de la chapelle Sixtine, Testore, mourut, le peuple dont sa « voix blanche » faisait les délices voulut honorer sa mémoire et l’on demanda à Baratta, qui appartenait au parti clérical, de composer l’épigraphe. […] La peur peut vaincre un homme, mais la voix du devoir fait vaincre la peur. […] Et, au milieu de ce bouleversement, les voix de professeurs italiens d’anthropologie s’élevèrent, qui récitaient la nécrologie de la race… Dirons-nous que le mal, enfin constaté — mais à quel prix ! […] C’est ainsi qu’est née spontanément l’association des forces nationales et de celles des colonies, à la voix puissante de la guerre. […] Gloire aux nations sœurs qui combattent ensemble… Le 20, j’ai eu la joie de donner ma voix au Sénat pour la belle guerre.
Ne lui demandons pas de l’archéologie ; écoutons-en la voix et soyons-lui reconnaissants du langage prestigieux que lui seul pouvait nous parler. […] Nicoletta est vaincue : la mort avec toute sa majesté surnaturelle va le faire repentir, il n’écoutera plus la voix de l’amour et de la jeunesse.
Leoncavallo pour utiliser les derniers débris de ce qui fut sa voix. […] Et du Sud aussi répond à ces grandes voix qui, du Septentrion, de l’Est et du Couchant, se croisent sur une tombe, un « latin épris de lumière » (selon le cliché inévitable) : d’Annunzio. […] La voix est puissante et belle.
Et nos tragédies ou nos drames historiques, à côté de leur tragique devancière, semblent faire des grimaces poétiques, parfois merveilleuses, comme chez tels grands poètes, avec les cothurnes et le masque empruntés ; avec ce masque d’airain trop sonore pour de petites voix, qui semblent gémir comme le vent contre une maison infranchissable. […] Que le peintre attentif orne le sanctuaire Des songes de Fina couchée en son suaire, Qu’il évoque l’erreur et le réveil d’un Saint, Dans cette même salle à présent nue et vide Les murs vibrent encor de la Voix qui décide Les Guelfes de Toscane à suivre un fier dessein. […] Tu cherches à tes flancs leurs babines jumelles, Et lorsque entre tes crocs tu gémis, j’y réponds Par la voix de mes flots dans les gueules des ponts. […] Leur voix presse au départ et me nomme étranger. […] La voix était douce et tant soit peu voilée.
Catholique : il embauchait les ténors et les ballerines, veillait sur la voix des uns, sur les jambes et la vertu des autres.
Daudet, qui promenait à travers la vie parisienne sa gloire fugitive et contait d’une voix toujours enthousiaste les humbles souvenirs dont l’insignifiance lui échappait ; à moins qu’on ne préfère voir en lui quelque prototype de ces ingénieux globe-trotters, à qui le moindre prétexte suffit pour requérir l’attention et solliciter les largesses de tous les chefs d’État modernes et des célébrités mondiales.