Oliva publie, — ou mieux, publiait, — au Corriere della Sera de Milan des articles sur la littérature contemporaine ; sans paraître trop profond, ce qui aurait bouleversé les lecteurs paisibles du journal, il les tenait au courant des publications, il donnait des abrégés et des jugements objectifs, et il avait réussi à s’entourer d’un public nombreux et intelligent. […] Marco de Milan a surtout pour but de renouer des relations cordiales avec ses lecteurs habituels. […] Oliva, lequel n’a pas su prévoir que les lecteurs d’un livre ne peuvent pas s’en tenir aux à peu près qui suffisent aux lecteurs d’un journal. […] Oliva se borne à résumer Zarathustra ; son style prend alors une allure très vive ; mais en comparaison du sujet, le chapitre ne me semble pas suffisant, et il laisse le lecteur légèrement désappointé. […] Le lecteur ne lui demande pas de détruire une école ou de démolir un artiste qui fait fausse route ; l’artiste à son tour ne croit pas, d’avance, à toute critique ; si elle est flatteuse, il l’accepte et il passe ; si elle est contraire, il a tout un vocabulaire spirituel et méprisant pour s’en défendre.
La lecture d’un livre de Lombroso édifie bientôt à cet égard le lecteur, s’il est attentif et intelligent. […] Le lecteur moderne n’est pas un type simple, unique. […] Le lecteur moderne s’appelle légion ! Le lecteur d’autrefois appartenait à une élite, c’était un homme instruit, sérieux, patient, lisant moins qu’on ne lit aujourd’hui, mais lisant mieux. […] Quelle joie le lecteur de journaux doit-il éprouver lorsque sa situation lui permet de lire les ouvrages mêmes de Lombroso !
Mes lecteurs français peuvent se passer d’une analyse du poème : il a une allure puissante, superbe et originale. […] Pascoli une magnifique renommée de poète, et qui le fit préférer par bon nombre de lecteurs à M. d’Annunzio même. […] L’un de ces brouillons est intitulé : Casanova au Lecteur, un autre, Histoire de mon Existence, et un troisième Préface. […] Les lecteurs des Mémoires se rappellent le duel de Casanova avec le comte Branicki à Varsovie en 1766 (vol. […] Qu’il nous suffise pour aujourd’hui d’avoir étudié le majestueux cycle de tableaux qui avait précédé et d’avoir fait passer sous les yeux du lecteur ce qui demeurera la plus grande gloire de Segantini.
D’ailleurs, Casanova lui-même a senti le besoin de se ménager le crédit de ses lecteurs par une ingénieuse déclaration ; quand il a pris congé de Voltaire, avant de se mettre en route pour Annecy et Aix en Savoie, il a soin de noter tout ce qu’il a vu ou entendu aux Délices et surtout ce qu’il y a dit : « Je passai une partie de la nuit, confesse-t-il, et presque tout le jour suivant à écrire mes conversations avec Voltaire ; je fis presque un volume, dont je ne confie ici qu’un faible abrégé1. » Certes, ce livre devrait être curieux et il est regrettable que le manuscrit n’en soit pas parvenu jusqu’à nous. […] Mes lecteurs connaissent cette histoire dont l’intérêt naît de la situation vraiment dramatique ; mais il est impossible de lui donner dans un écrit tout le feu que lui communique une narration bien faite2. » En revanche, Choiseul, en homme toujours pressé, ayant eu l’impardonnable distraction de demander à Casanova un abrégé de ses aventures, le Vénitien piqué répond que tout l’intérêt du récit est dans les détails et qu’il se flatte d’obtenir du ministre les deux heures d’attention strictement nécessaires ; son ombrageuse susceptibilité souffre de ne pas rencontrer ici la curiosité presque déférente à laquelle on l’a accoutumé, et sa mauvaise humeur s’exhale en réflexions à peine polies. […] Enfin, quand il présente aux lecteurs ses Mémoires écrits en français, bien que sa langue naturelle soit l’italien, ne réclame-t-il pas une indulgence qui lui paraît obligatoire, puisque, dit-il, on a pardonné à Théophraste ses phrases d’Érèse, à Tite-Live sa palavinité, à Algarotti lui-même ses gallicismes ? […] Voltaire écrivait un jour à Algarotti : Mais si notre excellent auteur Voulait publier sur nos belles Des mémoires un peu fidèles, Il plairait plus à son lecteur.
C’est se jouer beaucoup de la crédulité du lecteur. […] Ce sont alors des histoires de femmes invraisemblables, des déconvenues amoureuses, où il joue le rôle le plus ridicule, se moquant de lui-même et chargeant la situation pour amuser et faire rire son lecteur. […] On peut juger combien la culture française est répandue en Italie pour qu’une publication de ce genre soit éditée et trouve un public de lecteurs dans une petite ville des Abruzzes. […] Que le lecteur nous permette un hors-d’œuvre plaisant. […] S’il continuait, il allait nuire à l’attrait de son livre, et le faire fermer par le lecteur qu’il avait tant intéressé jusqu’alors, et qui, comparant, allait le trouver inférieur à lui-même.
Il y aura peut-être quelques lecteurs, déclare-t-il négligemment, qui s’étonneront que l’on ne place pas ici l’Arioste parmi les poètes épiques. […] On peut même dire que ce genre, plus agréable au commun des lecteurs, est cependant très inférieur au véritable Poème épique. […] La femme de Un Amour et de Un Inceste, toute nouvelle dans la littérature, est celle dont la volonté est à tout moment plus forte que le sort, et dont la force d’âme inébranlable est faite de la plus harmonieuse, et jusqu’ici de la plus profonde compréhension psychologique de la sexualité, compréhension qui échappe naturellement à tout lecteur superficiel ou lourdement traditionaliste.
Memento [extrait] […] Das literarische Echo (1er mai) fait connaître à ses lecteurs, par la plume de Mme Hélène Zimmern, l’écrivain italien E. […] Presque toujours l’élan lyrique est brisé par une interrogation, et il se renouvelle ainsi plusieurs fois dans le cours d’un poème, donnant une impression de violente originalité rythmique, à laquelle l’attention du lecteur est perpétuellement enchaînée, et par laquelle elle est irrésistiblement émue.
Gabriele d’Annunzio a du génie et c’est justement pour cela qu’il embête un peu le lecteur français très habitué aux conventions littéraires françaises. […] De là un air d’ennui et de lassitude qui se communique peu à peu au lecteur. […] Fogazzaro n’écrivait que pour moi, il pourrait bien, à l’heure qu’il est, se passer de tremper la plume dans l’encrier ; mais j’ai le vague soupçon qu’il y a des milliers et des milliers de lecteurs qui prennent un plaisir fou aux aventures mi-religieuses mi-politiques des personnages du roman de M. […] Bref, il n’est autre que le marquis Gaspare Invrea, mais en littérature on doit soigneusement l’ignorer : sous son pseudonyme de Remigio Zena, il a publié un recueil de vers curieusement originaux, Le Pellegrine, qui donnaient une impression subjective et pourtant très spontanée de son séjour dans l’Afrique italienne ; il exploita de cette manière une région presque inconnue à la grande majorité de ses lecteurs, en se montrant poète bizarre, hardi, spirituel, piquant.
Les lecteurs des principaux journaux parisiens ont été renseignés sur le succès orageux de cette première, le revirement d’opinion et l’accueil chaleureux qui salua l’œuvre de D’Annunzio aux représentations successives. […] Silvagni nous donne aujourd’hui la mesure de son talent historique et littéraire avec ce livre sur l’Empire et les femmes des Césars ; un sujet à enivrer le plus apathique des lecteurs. […] Silvagni est passé maître, et c’est de savoir raconter et de contraindre le lecteur à se passionner à ce qu’on lui expose. […] Je crois que les lecteurs de cette revue seront proposés au plus tôt pour la croix des chevaliers du travail. […] Une introduction qui s’intitule pompeusement La Badia de Fiesole doit communiquer au lecteur l’atmosphère dont s’imprégna le traducteur.
… D’ailleurs, il faut bien que messieurs les idiots s’y habituent doucement… Et me voici, donc, dans un intermezzo, à respirer encore un peu d’air frais, et à rendre compte à mes lecteurs, — ils m’auront oublié et ils auront bien fait, après tout, — de quelques livres choisis dans le tas qui est venu s’amonceler sur ma table. […] Cecconi écrit de Paul Bourget et tout le bien qu’il pense de Felice Cavallotti, duquel j’ai eu l’honneur de présenter la silhouette il y a un an aux lecteurs du Mercure. […] Pica, il est persuadé que vraiment Verlaine est plus d’exception que Victor Hugo ; et son critérium semble être ceci, que Victor Hugo plaît à un plus grand nombre de lecteurs que Verlaine. […] Lorsque cinquante poètes, dont quelques-uns avaient du mérite, eurent « fait du Victor Hugo », le monstre se trouva adouci et comme aplani : le peuple des lecteurs passa sans peur la main sur son dos devenu doux comme du marbre. […] Cette édition est expurgée de tous les tableaux licencieux qui accompagnent les amours de Casanova, à un tel point que, par moments, le récit devient inintelligible, quand on y rencontre la naissance d’un enfant dont il parle, et que le lecteur n’a trouvé auparavant qu’un baiser sur la bouche, ravi presque furtivement.
La fortune de Postuma (1876) fut inouïe : trente-deux éditions n’ont pas suffi à épuiser l’admiration des lecteurs. […] Avec les riens qui arrivent à des êtres nuls il réussit à créer une émotion qui semble nouvelle même aux lecteurs de Dickens et Dostoïevski. […] Henry Cochin à écrire la phrase citée ci-dessus, c’est ce dont je fais juge les lecteurs de notre Mercure. […] Aussi est-il depuis le 26 ou le 27 octobre largement « échoppé » par la censure : le numéro du 4 novembre offrit à ses lecteurs une première page entièrement blanche. […] Il sera facile au lecteur de retrouver à quelle date cette rencontre a eu lieu.
Peut-être le lecteur nous saura-t-il gré d’apporter quelque clarté à ce sujet ? […] Et maintenant que le lecteur juge. […] En lisant l’article documenté de la Victoire, vos lecteurs diront si j’ai exagéré. […] Camille Bellaigue entretient les lecteurs de la Revue des Deux Mondes (1er août) d’Arrigo Boïto qui vient de mourir. […] L’interprétation n’intéresse guère le lecteur français.
Naguère, en février 1903, je dus entretenir les lecteurs du Mercure de cette partition que, sur les compétents avis de M. de Reszké, M. […] Mais ici le texte seul suffit à retenir le lecteur. […] Sur ce point, l’auteur se borne à examiner ce qui est en rapport immédiat avec Venise, et ne donne au lecteur que des explications insuffisantes concernant les grands faits historiques et leur répercussion sur le monde. […] C’est la cité rêvée de toutes les lectrices de province, le phare éblouissant vers lequel se guident tous les jeunes gens. […] Plusieurs des chapitres compris dans la Philosophie de Léonard de Vinci d’après ses manuscrits ont paru dans le Mercure de France et les lecteurs de cette revue n’ont pas oublié ces belles et originales études.
Roman du bon vieux temps où le lecteur aimait à trembler devant des tableaux un peu poussés comme sur les étoiles des baraques foraines. […] Je tâcherai de renseigner les lecteurs du Mercure sur la véritable signification du Futurisme, me bornant nécessairement au futurisme littéraire. […] C’est une histoire commune qui ne vaut que par la qualité de l’héroïne, sur laquelle la suite de mon récit édifiera le lecteur. […] Quant à moi, bénévole Lecteur, je te promets, pour bientôt, une nouvelle histoire. […] Il ne voulait publier qu’une traduction du livre de Carpani ; ce fut Didot. son éditeur, qui lui objecta qu’une traduction de l’italien ne trouverait pas de lecteur.
Les épisodes que M. de Roberto nous raconte n’ont aucune valeur historique, en effet ; ce ne sont pas ces pièces justificatives que tout lecteur est en droit d’attendre. […] Ojetti n’a pas su encore s’arracher à une certaine imitation formelle et phonique de son ami d’Annunzio ; peu de chose, sans doute, mais un lecteur attentif ne s’y trompe pas. […] Je n’en fais pas un reproche au poète ; il dédaigne les gros succès, en pensant justement qu’il suffit quelquefois d’avoir un gentil lecteur qui nous comprenne et nous admire… mais il ne faut pas pousser les choses au point que ce seul lecteur soit l’auteur même… M.
Ferrero, j’avertis le lecteur de ne se contenter absolument pas de l’analyse nécessairement sommaire, et plus que sommaire, esquissée plus haut. […] Je renvoie le lecteur à un ouvrage paru avant la guerre et reconnu excellent par beaucoup de Français de bonne foi : La Francia e i Francesi nel secolo XX, par G. […] Tout écrivain — et tout lecteur — a le droit de préférer la poésie d’un site ou le sens d’une jolie métaphore à la rigueur d’un syllogisme. […] S’il peint quelquefois la volupté, c’est avec une si grande délicatesse de tons, un coloris si léger, si transparent que tout « l’au-delà » de cette volupté, — idéalisation du couple, poésie des seules étreintes durables, — apparaît au lecteur le moins initié. […] Mais sa poésie est plus voilée, plus mystérieuse, surtout moins accessible au vulgaire des lecteurs, et c’est d’ailleurs ce qui a déconcerté bien des critiques.
Le lecteur sait au moins que Dante n’était ni un maniaque de la tabulature, ni un esprit ingénu. […] (Le lecteur est prié d’entendre par le latin l’orthodoxie romaine et par le vulgaire la doctrine secrète professée par Dante.)
Le roman ne relève pas d’une autre esthétique que le poème ; le roman originel fut en vers : c’est l’Odyssée, roman d’aventures, c’est l’Énéide, roman de chevalerie ; les premiers romans français étaient, nul ne l’ignore, des poèmes, et ce n’est qu’assez tard qu’on les transposa en prose pour les accommoder à la paresse et à l’ignorance croissantes de lecteurs plus nombreux.
Bourgeois a exposé tout le détail des démarches de M. de Gramont auprès des cabinets de Vienne et de Florence pendant la seconde quinzaine de juillet ; démarches fébriles, anxieuses, dont il se dégage encore aujourd’hui pour le lecteur une impression pénible.
Schneider offre un sens précieux d’émotion et de compréhension, et révèle chez l’auteur une expérience nombreuse à la fois de la topographie, de l’histoire, de l’art, des lettres et des mœurs, aux âges successifs de Rome, il suppose des avantages à peu près semblables chez ses lecteurs, ce qui peut bien, on en doit convenir, ne pas être toujours juste.
Giovanni Papini présente aux lecteurs italiens Rodolphe Eucken. […] Sans doute, à la fin d’une rapide revue du roman contemporain d’outre-mont, le lecteur sera-t-il d’avis qu’un événement du même caractère est à la veille de se produire dans l’ordre des lettres. […] Il offre aux lecteurs internationaux le plaisir vague de tout recueil plus ou moins hybride. […] Mais le critique d’histoire, muni de quelque finesse gagnée dans l’exercice patient de son métier, notamment en ce qui concerne la connaissance des habitudes et procédés de nos historiens, se doute bien qu’il y a d’autres raisons ; que le défaut de l’ouvrage, c’est-à-dire son ordre factice, peut bien venir du souci de trouver des lecteurs, mais qu’il vient plus sûrement encore d’une certaine façon d’entendre l’érudition, qu’il vient de cette érudition même que l’on a voulu dissimuler. […] Gabriel d’Annunzio, semble devoir révéler immédiatement au lecteur que l’évocation de la malheureuse Crétoise, femme de Thésée, n’est pas tout à fait celle de notre littérature classique.
Mais il est certain qu’il est animé depuis longtemps de cette volonté de renaissance de la Tragédie qui passionne notre esprit méditerranéen, et que les lecteurs du Mercure ont connue dans les termes précis de sa réalisation à travers les fortes pages récentes de M.
§ Le lecteur a dû éprouver un étonnement extrême aux textes si rationalistes du peintre mystérieux entre tous, de celui qui a donné à ses bouches le sourire du grand sphinx, à ses yeux des escarbouclements chimériques, à son coloris cette pénombre en mineur qui atteint des résonances musicales. […] Et ce qui lui fait surtout du tort, à mon gré, en irritant le lecteur qui ne cherche que la poésie dans un livre de poèmes, et non les expressions de la pitié d’autrui, c’est la préface de M. […] Pétrarque lui écrivait à propos de cet ouvrage : « … Certains passages un peu libres qui s’y trouvent ont pour excuse l’âge où vous écriviez, le genre de style, l’idiome, la légèreté du sujet et celle des lecteurs que vous aviez
Les lecteurs du Mercure savent que dans La Néva notre ami Louis Dumur a tenté, lui aussi, non tout à fait sans succès, un système analogue, — et même plus original. — Carducci et son école, ce n’est pas toute la poésie actuelle en Italie, mais les Barbares tiennent une grande place ; les plus connus sont : D’Annunzio, Marradi, Ferrari, Olindo Guerrini, Giuseppe Chiarini, et Guido Mazzoni, dont nous donnons un sonnet
Le troisième sens est moral : le lecteur doit le chercher et se l’appliquer.
Mais on peut craindre que le lecteur, obligé de faire lui-même un travail de restitution et de mise au point que l’historien actuel n’a pas cru devoir entreprendre, ne se rebute et ferme hâtivement un livre qui, malgré tout, est de grande valeur, et dans lequel on ne saurait reprendre que la forme ingrate dans laquelle il est présenté. […] Le lecteur ne les lira guère, tenté d’abord par ces histoires d’amour, quelquefois tragiques, quelquefois comiques, toujours belles comme la vie. […] Et je commence par rechercher si les sept années que les lecteurs du Mercure ont vu notées par la critique de M.
D’autres planches répètent l’état actuel et des plans superposés permettent au lecteur de reconnaître la disposition définitivement établie des édifices. — M. […] Souvent ces vers suscitent dans le lecteur des visions plastiques et colorées, rouges et noires, qui font frissonner. […] À quoi bon, disait-il, avertir ses lecteurs qu’on a médité ! […] Edward Young surtout avait des lecteurs passionnés dans la société bourgeoise et lettrée. […] Nos lecteurs se souviennent sans doute de la critique que nous avait suggérée l’interprétation du rôle de Lucullus52 par l’éminent historien italien dans son Histoire Romaine.
« Et de faict, écrit-il, elle eut la hardiesse de mettre les mains sur celles-cy et de les publier mesme avec quelques œuvres, précédées d’un avertissement par lequel elle donnoit advis au lecteur qu’elle avoit heureusement trouvé un exemplaire de toutes les œuvres de Ronsard revues et corrigées par l’autheur et de sa main propre ; ce qui estoit absolument faux, comme elle me l’advoua elle-même, en me donnant cet échantillon d’œuvres corrigées.
Chledowski ont trouvé un public très large en Pologne ; ils ont trouvé des lecteurs bénévoles en Allemagne : je suis sûr que ces œuvres, traduites en français, auraient acquis à leur auteur de nombreuses amitiés en France. […] Quand les jeunes lecteurs auront vu ce poète de la volonté et de la raison fondre en larmes comme un enfant, pâmer comme une femme, retomber sur la terre comme un corps mort ou rire de bonheur au rayon de belles étoiles, il aura peut-être donné une idée juste des mystères du sentiment, sur lequel ils auront moins de chances d’être abusés par les charlatans de toute origine. […] me forcent à m’arrêter devant les Alpes italiennes et à prendre congé des lecteurs de cette chronique.
La revue bolonaise Scientia, qui paraissait tous les deux mois, sera mensuelle pendant la durée des hostilités, afin d’offrir à ses lecteurs une consultation internationale sur la guerre. […] Les correspondances publiées par certains grands journaux sont, en leur genre, des chefs-d’œuvre : logique de l’ordonnance, clarté de la composition, propriété de l’expression, vivacité du style, tout concourt à captiver le lecteur et à fixer dans son esprit une impression synthétique d’une grande netteté.
Il est seulement regrettable qu’il n’ait su se garder aux dernières pages de son livre d’appréciations trop souvent acerbes sur certaines peintures des collections milanaises et dont l’esprit excessif de dénigrement risque de mettre le lecteur en défiance. […] Le roman que je salue comme la réelle et forte affirmation d’un véritable talent porte un titre profondément suggestif, qui explique à posteriori le sujet, et ne le révèle point au lecteur distrait : Le Cantique (Il Cantico). […] Stendhal est à Milan, mais il a l’innocente manie de dérouter son lecteur. […] C’est peut-être le seul lecteur à qui il pense, à ce moment-là.
J’ai cru donc qu’il intéresserait les lecteurs du Mercure de France de savoir ce que pense un des bons critiques d’Italie des tentatives de ceux que l’on pourrait appeler — en poursuivant la comparaison ébauchée au Figaro, par M.