L’Artiste étant androgyne, les perceptions de la couleur, toutes féminines, sont les premières à nous révéler l’âme d’une œuvre d’Art. […] Les arbres et la prairie se baignaient de la couleur silencieuse de la nuit, tandis que, sous une lumière descendue de l’Olympe, surgissaient en visions ces créatures d’un Rêve. […] Il faut au sculpteur le sens de la perspective et de la couleur. […] De la couleur ? […] Romolo Quaglino : I Modi, Anime e Simboli, orné de lithographies en couleurs de Lodovico Cavaleri, in-4, Milan, C.
Ce vert est une couleur votive. […] — Existe-t-il des couleurs plus chaudes ? […] Il eût aimé ce déploiement de couleurs et d’acier et le heurt des forces. […] — Et les couleurs ? — Les couleurs aussi !..
Lorsqu’une forme ou une couleur n’ont comme raison d’être que la forme et la couleur qui leur est voisine, cette forme et cette couleur ne sont ni vraies, ni essentielles, ni plastiques. […] Il l’exprime en créant des formes, en mettant des couleurs, qui le définissent, le matérialisent, d’une façon plus complète que le géomètre. […] C’est souvent le cas de Matisse et des recherches personnelles de Zarraga, dont la construction va de la couleur à la forme, et non de la forme à la couleur. […] Ce qui donnerait raison à la construction par la couleur, élément fixe. […] Il y a de la couleur — la manière de l’esquiver dans ces pays-là !
Il faut bien distinguer en lui l’homme des lignes et l’homme de la couleur. […] La Revue donne des illustrations charmantes en noir et en couleur ; le texte, plus qu’humouristique, est gai et débonnaire. […] La jeune femme était enveloppée, depuis la taille jusqu’aux pieds, d’un léger tissu couleur safran, et portait sur la tête des cornes d’or recourbées. […] Leurs manteaux sont couleur livide comme le rocher le long duquel elles demeurent, et, sans le secours des teintes, Botticelli a rendu la navrance de cette monochromie. […] Vanloo, pour la couleur et pour la composition qu’ils vous supplient très respectueusement de leur permettre d’achever leur temps sous un si bon maître.
L’Allemand emporta une victoire sur le même adversaire que le Florentin avait combattu, mais leurs bannières ne portaient ni mêmes couleurs ni semblables emblèmes. […] Séparées du pain que voici, je veux dire, la présente exposition, elles resteraient obscures, mais cette exposition renferme la lumière qui fera ressortir toutes les couleurs de leur sens. […] Il dessine pauvrement, et sa couleur, souvent charmante, est parfois monotone. […] Je ne veux pas, bien entendu, rendre Raphaël responsable des croûtes de la grande galerie du Louvre comme les portraits de deux hommes ; mais le trop vanté Balthazar Castiglione, si mou de dessin et de modelé, si pauvre de couleur, mais la grande Sainte Famille, avec son saint Joseph appuyé sur un moignon singulier, sont d’un art dénué de toute poésie et de tout mystère ; et si admirables que soient telles parties de son œuvre, il est difficile de continuer à mettre Raphaël au rang des génies suprêmes de la peinture, Vinci, Titien, Vélasquez ou Rembrandt.
Fausse apparence, le platonisme pénétra la religion comme un rayon solaire traverse un vase d’eau en l’irisant, sans changer son volume ni sa couleur. […] Malia (le Maléfice) est un drame réaliste, qui ne tire tout son intérêt que de la peinture de mœurs qu’il nous offre, la grande couleur locale qu’on y trouve. […] On y étudiait la géométrie, la perspective, la manière de traiter les métaux, les terres cuites et les couleurs. […] Cette uniformité de couleur exigeait des subtilités nouvelles dans la valeur des tons. […] La vie lui plaisait par ses formes et par ses couleurs.
Elle donne à tout le roman la couleur étrange et invraisemblable de son âme, ondoyant comme la mer par la double poussée des vents extérieurs et des courants occultes intérieurs. […] Je connais en France certains naturistes qui furent aussi hauts en couleur, sinon en talent, et toqués pour toqués, je préfère ceux qui m’amusent à ceux qui me rasent. […] Fernand Hayem le mérite d’avoir fixé, en ces pages qui ont du mouvement et de la variété en leur précision, quelques-unes des véritables couleurs de cette période de notre histoire. […] S’ils étaient pris par la couleur, nous le sommes par la littérature. […] Bode accompagnée d’une photographie en couleurs du buste.
Près de lui son frère coloriait trois pères éternels déjà dessinés et destinés à représenter la Trinité ; il se servait d’un unique pinceau trempé successivement dans des godets pleins de couleurs délayées à l’eau ; ces couleurs étaient le jaune, le rouge, le bleu, le vert, le noir, le violet, le chair et rien de plus : « Haleka-Luccas, ayant lui-même terminé son dessin, prit un pinceau et se mit à colorier. […] Qu’on nous permette, afin de mieux faire ressortir bientôt la désolation du monde oriental chrétien, bouleversé, dans sa religiosité, par la main des empereurs iconoclastes, et cela au moment précis des invasions musulmanes, qu’on nous permette de développer ce tableau des religions aux prises, sous les couleurs de deux autres époques analogues, et non moins caractéristiques, de l’histoire. […] La Croix sera un arbre équarri, ou seulement ébranché, ayant encore la couleur verdâtre de l’écorce, avec des rinceaux rappelant le feuillage.
La couleur de l’Égypte était plus étrange et plus intime que celle que je découvre en Italie, plus grave et plus forte. […] L’autre, étendant les jambes, laissa voir une chair aussi blanche que la neige et des couleurs plus vermeilles que des roses. […] Amour rejette l’amant hors de son être propre, et il lui fait changer de couleur. […] Il avait son arc, ses flèches sûres et ses deux grandes ailes aux mille couleurs. […] Gino-Gorri et Hippolyte Mouton, une pièce effrayante de réalisme, de vérité, de force et de couleur qu’il faut espérer voir reprendre.
Il s’agit de l’augmentation énorme du prix de l’indigo produite par la rupture des relations avec l’Allemagne, qui était à peu près le seul pays fabriquant ce colorant par synthèse chimique, et des efforts faits par le gouvernement anglais pour créer une industrie nationale des couleurs artificielles. […] Quand on aura formé en Angleterre les physiciens et les chimistes qui font la réputation de l’Allemagne moderne il sera très facile de trouver non seulement deux, mais même dix millions de livres sterling pour établir des fabriques de couleur, et cela sans prêt gouvernemental et sans garantie de consommation. […] Toutes les couleurs de l’arc-en-ciel seront bientôt représentées. […] Le député socialiste n’essaie pas, comme ses confrères, de montrer la guerre sous des couleurs romantiques, et il fait des observations intéressantes sur les choses qu’il est réellement à même d’observer de près, comme le caractère et l’état d’esprit des populations dans les régions où sévit la lutte. […] Ce sentiment exalté et mystique de la patrie chez ceux qui l’ont quittée à l’approche de l’ennemi et n’ont vu les maux de l’occupation que de loin — c’est-à-dire sous des couleurs romanesques et exagérées — prend un caractère si exclusif qu’il les empêche de rien distinguer dans le conflit européen en dehors de la violation de la neutralité belge.
En effet, Claude Monet et les impressionnistes n’arrivèrent jamais à réaliser dans la forme l’évolution qu’ils avaient réalisée dans la couleur. […] Nous pouvons réaliser techniquement une esthétique correspondante dans les arts plastiques, et exprimer par une forme carrée et une couleur bleue une idée-sensation produite en nous par une réalité qui nous apparaît par une forme ronde et une couleur jaune. […] N’oublions pas les livres en couleurs pour enfants, d’un mauvais goût repoussant. […] Jamais un frisson dans ces murs couleurs de lave. […] Il y a trop de couleur dans le langage de d’Annunzio.
Un mot, un geste, une couleur, un son, et je m’élevais loin de la terre. […] Et tout me redevint tellement présent, avec des couleurs si vives, que je ne doutai plus. […] J’eusse envoyé des baisers au rayon de soleil qui glissait dans ma chambre, teignant toutes les choses couleur de bonheur. […] Pourquoi M. d’Annunzio n’a-t-il pas poussé la « couleur locale », si l’on peut dire, jusqu’à le faire imprimer sur un papier mort, daté d’une date lointaine ? […] À part quelques bateaux de guerre attristant les flots de l’obscurité de leur couleur grise, rien ne semble changé.
Lucio a beau parer des plus rares couleurs son infidélité, il agit comme tous les infidèles. […] Les coques couleur de cendre s’ouvraient, et les amandes brunes, un peu humides, sautaient. […] Il a perdu ses couleurs, vous savez, Zio Félix ; et pourtant Cagliari est la plus belle ville du monde… Ah, si vous voyiez ! — Qu’est-ce que la ville a à faire avec les couleurs ? […] C’est une édition en 2 volumes in-32, reliés en maroquin couleur feuille morte, qui fut publiée en 1809-10 à Londres par G.
Par la même raison, la couleur est peu éclatante ; le rouge et le rose, indices de la prospérité corporelle, y manquent presque complètement. […] Puis, il lui fit remettre son collier, et donna aux draperies de la robe leur éclatante couleur rouge. […] Il contenait la boîte de couleurs de Wellseley, son chevalet, et le portrait d’Aurora crevé d’un coup de poing. […] Ce sont des notes rédigées au jour le jour, sur des feuilles volantes, au cours d’un voyage en Allemagne en 1873, des notes si laconiques et si personnelles que lui seul pouvait y retrouver quelque couleur et quelque parfum. […] Les cinquante planches en couleurs d’après les aquarelles de l’auteur sont des documents de premier ordre et de plus font connaître que le talent de l’auteur acquiert d’année en année plus de hardiesse et de conscience.
Canaletto, discrètement, aime et connaît bien sa ville, il en traduit avec une ferveur et une sensibilité tendres la couleur foncière, fondamentale, et certes par lui on se fait une sûre et chantante idée de la cité sur la lagune. […] Guardi, mais de ce qui toujours a constitué à Venise et y constitue encore la vie véritable, le frémissement, la palpitation de la couleur sous les lumières reflétées. […] Les couleurs s’unissent et se fondent, une harmonisation délicate s’est établie. […] Morrice nous apporte ce secret essentiel, et c’est pourquoi Venise en ses toiles vit et nous émeut, c’est pourquoi, en d’expressives tonalités, en des accords de lumière et de couleurs, M. […] La couleur est ici pour autant que le dessin, et il serait du reste curieux de vérifier le procédé matériel employé par le peintre.
Il faut donc admettre que les Mémoires tels que nous les avons ne sont qu’une sorte de pâle calque des vives couleurs de l’original. […] Il y a dans ce mufle rose, non seulement la couleur et le grain de la carnation, mais comme la chaleur et la vie de l’haleine ; il y a dans ces yeux la résignation, et pourtant l’appel à la caresse, d’une âme captive. […] La patience la plus amoureuse vient au secours de l’impressionnisme là où chez les autres cet impressionnisme s’arrête, épuisé par le triple effort de sa fraîcheur, de sa lumière et de sa couleur. […] S’il y a, comme dans tous les tableaux de cette dernière période, le continuel poudroiement d’or entre chaque grain de couleur sèche et poncée, il y a aussi, entre les jeunes touffes d’herbe et les vieux hérissons d’éteule, de menus trous noirs, de fines fissures d’ombre qui pénètrent la masse végétale jusqu’au sol, en disent l’épaisseur et en assurent le relief puissant. […] Ni le type, ni les ailes, ni le mouvement, ni les proportions, ni surtout la couleur, alors quoi ?
Ce titre a, d’autre part, une vague couleur scientificarde, qui inquiète, et, dans cette critique, je sous-entends plus ou pis qu’une pure querelle de mots.
Il perdait beaucoup de temps à de curieux artifices de dessin, comme s’oubliant à tisser des études compliquées de lignes et de couleurs. […] Penché sur des creusets, où il expérimentait avec des couleurs, essayant, par une étrange variation du rêve de l’alchimiste, de trouver, non pas le secret d’un élixir qui prolongerait indéfiniment la vie naturelle de l’homme, mais plutôt le moyen d’immortaliser les effets les plus subtils et les plus délicats de la peinture, il leur apparut comme le sorcier ou le magicien possesseur de secrets curieux et de connaissances occultes, vivant dans un monde dont il a seul la clef. […] En face est placé le portrait de Béatrice d’Est, en qui Léonard semble avoir surpris quelque indice de mort prématurée, la peignant sévère et grave, pleine de la pureté de la mort, en des vêtements tristes, couleur de terre, enchâssés de pierres pâles. […] Mais pour Léonard la distinction est absolue, et, à ce moment de bien-être, c’est l’alchimie complète : l’idée est frappée en couleur et en image : un mysticisme ténébreux se mêle à un mystère calme et plein de grâce, et la peinture plaît à l’œil en même temps qu’elle satisfait l’âme. […] Car Ludovic fut fait prisonnier, et alla finir ses jours à Loches, en Touraine : on lui permit enfin, dit-on, d’y respirer quelque temps un air plus frais dans une chambre d’une haute tour, après de longues années de captivité dans les bas donjons, où l’atmosphère semble chargée des souvenirs barbares du temps féodal, et où l’on montre encore sa prison, aux murs couverts d’étranges arabesques peintes en couleurs, attribuées par la tradition à sa main, qui se serait ainsi distraite un peu pour tromper la lenteur des années : ce sont de grands casques, des figures humaines et des morceaux d’armure ; au milieu de tout cela, en gros caractères se trouve écrite la devise Infelix Sum : il n’est pas fantaisiste de voir là les fruits de profondes méditations sur tous les essais faits avec Léonard pour exécuter la figure armée du grand duc, qui les avait tant occupés tous les deux pendant les jours de sa bonne fortune à Milan.
Le paysage aux lignes géométriques et à la perspective implacable, et qui a si curieusement tourné avec le temps, le poncis du dessin qui transparaît sous la couleur froide, le blafard des clairs, le grain très gris des ombres, toute cette exécution qui sent la fresque donne à ce panneau une haute saveur. […] Corradini a su choisir des couleurs riantes, pleines de lumières, pour la scène entre Ercole et Saveria ; il y a des traits singulièrement vigoureux ; cet homme qui hait et qui aime, qui veut arracher l’enfant naïf aux tendresses empoisonnées de la femme et la femme aux transports fiévreux de l’enfant, est une figure puissante, magistrale. […] Pour le reste, il s’est trop souvent laissé aller à cette exubérance quelconque, à ces oppositions de couleurs criardes, à cet impressionnisme parfois grossier que certains confondent avec la peinture de la vie. […] Mais n’y a-t-il pas quelque injustice à juger avec notre manière particulière de sentir cet art spécial qui dérive d’un tempérament si différent du nôtre, cet art auquel le climat ensoleillé du midi qui fait la vie facile et tout en dehors, qui excuse la crudité des couleurs et entraîne aux gestes excessifs, apporte lui aussi son influence.
Un Poète, digne vraiment de ce nom, lorsqu’il atteint dans son œuvre la grandeur de l’expression d’un temps ou d’une collectivité vaste, lorsqu’un pays tout entier se reconnaît en lui et l’exalte, est aussi mystérieux que la fleur, dont le lien visible qui la rattache à la plante, la tige, ne révèle point l’énorme secret de la vie qui en elle transforme la sève en étincelantes couleurs de pétales, en profondes odeurs de calices. […] La langue italienne resplendissait de couleurs nouvelles, mouvait en des larges rythmes poétiques le besoin de renouveau de toute son esthétique, rebelle enfin, par la volonté d’un homme seul, à toutes les cristallisations de l’école, à tous les archaïsmes des anthologies.
Je n’ai jamais bien compris de quelle couleur sont ses yeux, parce que je n’ai jamais pu les regarder plus d’un instant, et je ne sais pas non plus de quelle couleur sont ses cheveux, parce qu’un grand bonnet de soie, qu’il n’ôte jamais, les cache complètement.
. — C’est dire que les illustrations rendent très mal un art qui ne vécut que par la couleur et que la plupart des monuments de Toscane dont parle M. […] Remigio Zena a si savamment extériorisé les deux caractères de ces jeunes gens qu’ils restent dans ma mémoire avec leurs couleurs : lui tout noir et sombre ; elle toute riante et rouge. […] Au moment même où on dirait, selon le mot de Voltaire, qu’il a “le diable au corps”, son style, qui semblait avoir emprunté aux tourbillons dantesques ses intonations et ses couleurs, s’élève vers les cieux limpides de la spiritualité et se purifie… Jamais la langue, a dit Saint-Victor, n’a été forcée à un plus hautain paroxysme ; là, elle est quelque chose de brutal et de fin à la fois, de violent et de délicat, d’amer et de doux.
Aussi ce tableau, admirable sous le rapport du caractère des têtes, de la fermeté du dessin, et de l’exécution même, est faux sous le rapport de la couleur et manque par conséquent de poésie. La couleur des Stanze est beaucoup plus vraie ; elle égale même quelquefois le Titien, ainsi que dans certains portraits… « Si j’avais le choix je prendrais un tableau du Corrège avant tout, des dessins de Raphaël, et je voudrais avoir mon portrait peint par Velazquez. […] Le Barbier lui coûta treize jours de travail et lui fut payé 1200 francs, plus « un habit couleur noisette et à boutons d’or » qui pouvait valoir 100 francs. […] Il montre excellemment que l’architecture vénitienne est dominée par les lois de la couleur beaucoup plus que par celles de la pesanteur, ce qui légitime complètement la décoration par incrustations. […] Il y pense si bien qu’à peine arrivé il a acheté toute une collection de magnifiques registres, couleur vert pomme, qu’il destine à son Histoire de la Peinture.
Jal s’attarde dans cette baie : « sillonnée par mille embarcations cherchant l’une l’autre à se primer de vitesse, et montrant avec orgueil, celle-ci sa proue argentée ou dorée, celle-là sa poupe surmontée d’un aphlaste recourbé en panache, quelques-unes l’élégant chenisque au-dessus de la tutelle, d’autres, leurs rames couvertes de nacre ou de bandes d’un métal précieux, la plupart un gréement de laine aux couleurs variées, et presque toutes des voiles de pourpre ou du lin le plus blanc, sur lequel on a représenté des sujets érotiques, et inscrit, avec le nom du propriétaire de la barque, quelque maxime empruntée à une philosophie sensuelle ». […] Ils connaissent les cubistes français et ont quelque point de contact avec eux, pour le dessin ; ils s’en sépareraient pour la couleur que les cubistes veulent sobre et les futuristes ardente et exaltée. […] Nous arrivâmes à supposer que Casanova, conteur avant tout, brodant un dénouement sur un petit drame vrai, avait tenu à se montrer sous les couleurs brillantes de l’abnégation et du dévouement le plus désintéressé.
Cependant, de l’abondance poétique printanière qui sur le marché littéraire, où se fut l’échange des illusions et des colères, vient de verser un nombre considérable de livres aux mille formats et aux mille couleurs, se dégage quelque vérité, temporaire, fugitive, mais qui représente assez bien l’état d’âme de la poésie italienne.
Comme la couleur pers vient de la noire, la vertu descend de la noblesse.
Celle qui portait glorieusement le nom de la Charpillon était alors dans toute la fraîcheur de sa dix-septième année : Ses cheveux étaient d’un beau châtain clair, et d’une longueur et d’un volume étonnants ; ses yeux bleus avaient à la fois la langueur naturelle à cette couleur et tout le brillant des yeux d’une Andalouse ; sa peau, légèrement rosée, était d’une blancheur éblouissante… Sa gorge était peut-être un peu petite, mais d’une forme parfaite ; elle avait les mains blanches et potelées, minces et un peu plus longues que ne le sont les mains ordinaires ; avec cela, le pied le plus mignon et cette démarche noble et gracieuse qui donne tant de charme à une femme ordinaire.
[…] Chez Durand-Ruel se voient des Jeanne Jacquemin, des Monet, de fatigants Zandomeneghi, et les derniers paysages de Renoir, d’une couleur épanouie et chantante.
Il y broyait les couleurs, dessinait les cartons, touchait à tout ce qui concernait le métier, comme : marbre, terre, huiles, vernis, essences, poudres, etc.
Ces tableaux de mœurs sont d’une couleur vive et passionnée qui rend vivante la moindre action de ses héros. […] « Comédie-Française, Gymnase, Odéon, Renaissance, Vaudeville, Porte-Saint-Martin, Ambigu, partout vous trouvez une démarcation bien établie, des limites idéales, mais fixes, des bornes qu’on ne peut franchir, et l’auteur peut tisser le canevas de son œuvre d’une main sûre, sauf à y mettre ensuite des couleurs originales ou banales ; mais quant au canevas, il ne se trompera jamais. […] Gauthiez est bien près d’être l’œuvre d’histoire la plus remarquable parue depuis longtemps ; la plus remarquable, du moins, par des mérites tombés un peu trop en discrédit et devenus un peu trop intermittents dans la littérature d’érudition : le style, la couleur, le don de vie, et, pour tout dire, la manifestation vigoureuse et franche de la personnalité de l’écrivain.
Le public sera étonné d’apprendre que la Transfiguration est une peinture déplorable ; mais il faudrait peut-être étonner davantage encore le public et lui détailler les infamies de cette composition baroque où tout semble calculé pour dégoûter, à la fois de l’art, de la religion, de la couleur, des visages et des gestes humains.
Les lithographies en noir et en couleur sont très nombreuses ; on y voit notamment celle de Passini montrant Garibaldi sur le point de sabrer un officier bourbonien ; différentes lithographies, xylographies, esquisses à la plume représentent soit Garibaldi, soit ses compagnons de lutte, Bixio, Cosenz, les généraux Médici, Sartori, Türr, Eber, le médecin Ripari, etc. […] La tête sort un peu du capuchon qui lui descend jusqu’à l’épaule droite ; les mains ont les stigmates ; une tunique simple, de couleur jaunâtre, lui ceint les flancs et descend jusqu’aux pieds.