Pas d’imitation de M. d’Annunzio ; nous en sommes loin ; un esprit d’observation clair, aigu, une logique impitoyable, qui, en thème d’amour, est quelquefois excessive, une haute causerie de viveur sceptique, imparfait, et froid. […] Il l’a voulue blonde, comme Nicéphore Callixte, et il lui a fait, sous le fuazzuolo léger, des cheveux par petites boucles claires, ainsi qu’il aime à les peindre. […] Elles ont disparu, comme presque toutes les œuvres simplistes et claires des Primitifs, par la volonté des amateurs d’autrefois qui les détruisirent pour les remplacer par les fougueuses féeries des maîtres de la Renaissance. […] Il nous entretient pêle-mêle de questions littéraires, de la pathologie, de la criminalité, de l’hygiène et du folklore du pays ; ce qui, à la longue, nous donne l’impression d’un travail, sans un but bien clair. […] Son œuvre est le résultat de sérieuses études, et en effet, lorsqu’il se borne à la partie positive, à l’origine des races européennes, à l’art primitif, à la physiologie du métier des armes, à la question sexuelle, etc., ses vues sont claires, maintes fois hardies et originales.
» Mais voici plus clair encore. […] Mais voici qui ne devait pas le rendre plus clair. […] Est-ce assez clair ? […] » Ce passage n’est-il pas déjà clair ? […] Il est clair, en effet, que les conditions du départ de Cumes imposent, si l’on ne s’est pas trop éloigné, un site indépendant de la terre ferme au point de vue des subsistances.
L’Italie avait pris des engagements, elle était liée par sa signature, comme elle le serait par sa parole ; si pénible que pût être pour elle la situation, elle eut une claire conscience de son devoir national et des obligations que lui créaient les traités. […] Avec une compétence parfaite et dans un langage clair, le savant professeur de l’université de Turin expose les plus importants d’entre les problèmes d’approvisionnement, de crédit, de taxation des denrées alimentaires, de concurrence, etc. […] Érudits, savants, techniciens se sont efforcés d’exposer au public en un langage clair, accessible à tous, les problèmes multiples que soulève la guerre. […] Mais cette conscience claire de la vanité des choses humaines ne peut exister chez ceux qui sont engagés dans la lutte. […] Dans un article très clair publié par l’Avanti !
Il la voit et la suit avec un recul qui débrouille des lignes pour nous maladroitement enchevêtrées ; de plus, c’est un esprit naturellement clair et clarificateur : son Mallarmé est un chef-d’œuvre de mise au point et de mise en lumière. […] Quaglino s’est toujours gardé presque avec horreur de donner le livre clair, frappant, simple et profond. […] Les personnages bien dessinés ; les positions claires et logiques ; l’action fort mouvementée. […] Zoccoli cet ensemble de notices biographiques et d’exégèses claires, limpides, qui leur servira de guide pour la compréhension du poète de Zarathoustra. […] Jusqu’à quel point le but clair de l’artiste fut-il obscurci et la main fine du ciseleur embarrassée ?
Tout examen fait, il résulte qu’aucune période ne fut plus fertile en gloires anonymes de tous les genres, et cela parce tous se fondaient en un, parce que les esprits possédés d’une science simple et claire fonctionnaient dans un système ayant l’idéal et l’harmonie pour but. […] Pourtant, combien ce langage incompris était clair et simple ; sans autre désir que la pensée, il la précise dans de grandes lignes plus proches souvent du hiératisme monumental que de la nature imitée ; mariant son essor à toutes les aspirations de son temps, il était un accord de plus, et le plus beau peut-être de cette immense symphonie des cœurs vers Dieu.
L’Art peut être purement matériel et c’est le naturalisme sans esprit, sans âme, l’art du morceau peint avec le plus de réalité possible, puis il s’élève à l’expression du sentiment par le choix de la couleur et du clair obscur, analysés et compris dans leurs pouvoirs, mais il plane dans l’azur, comme un grand aigle, lorsqu’il maîtrise la Forme pour animer sa pensée. […] C’est un gars à toison rousse et bouclée dru, festonnant sur un large front, haut des tempes ; les traits sont réguliers, le teint pur, les yeux grands et clairs, la bouche joyeuse sous a gauloise moustache forte et rouge ; — le menton nu, ferme, plein, volontaire. […] C’est de là qu’est sortie sa dernière œuvre, cette étonnante impression d’Yvette Guilbert qu’il faut voir au clair du lustre et de la rampe, comme nous la dépeignîmes en une récente chronique, « penchée de trois quarts, le cou tendu, rigide, — figée en sa pose de théâtre, devant son public, mais comme séparée de lui, s’isolant, se repliant, jouissant par elle-même de ce qu’elle chante pour elle-même, précieuse, minaudière et violente, pointue et câline, pincée, insolente, exquise d’afféterie spirituelle ».
Ensuite, il fut dominé par une pensée centrale, inconsciente peut-être chez le Poète, mais claire. […] Chaque héros se meut dans une atmosphère où son passé et son avenir sont présents et clairs. […] Leur pays, qu’ils avaient dévasté Depuis lors refleurit plus clair et plus vivace. […] Giulio de Frenzi, contient au contraire une vision de vie contemporaine, qu’une philosophie alerte et claire, une grande sûreté de jugement et d’expression rendent émouvante et riche d’enseignements. […] Mais c’est un manuel excellent écrit dans un style clair, et tous ceux qui aiment Venise — ils sont nombreux — le liront avec plaisir.
On aurait dit qu’il avait honte de cet homme à lunettes noires, en capote bleue, et de cet enfant qui le dévorait de ses grands yeux clairs et riants. […] Il n’avait qu’à penser à Elia, et à l’argent qu’Elia lui devait, pour se sentir trembler et ne plus voir clair. […] C’était la voix perlée d’une sirène qui appelait ; enchanteresse, qui endormait toute douleur, tout souvenir, tout remords, dans un rêve profond et clair comme les eaux du fleuve. […] On doit louer, pour le surplus, dans l’exposé des faits et des détails, une narration vive et claire, non sans charme. […] Il est clair en vers comme en prose, et reste clair jusque dans ses démonstrations métaphysiques.
J’étais abandonné à mes sentiments et j’agissais selon leur impulsion… Cependant, en face d’une conjoncture si grave, j’essayai de me reprendre, d’y voir un peu clair, d’employer encore mon jugement. […] Une foule claire, aimable et animée, se promenait sur la Via Carracciolo, considérant avec plaisir ce spectacle. […] Car une distance et une orientation, indiquées d’une façon claire, et aussi précise que le permet la notation d’alors, la rattachent au fleuve Océan, qui est à proprement parler le vestibule de ce Pays. […] Du ciel Circéen pas plus que du ciel Cimmérien, nous n’avons rien à tirer, au point de vue géographique ; cela est clair. […] Au-dessous d’elle, le canal dormait, lisse et clair comme un miroir.
Mais, une fois créée, celle-ci se solidifie, prend des contours rigides, s’immobilise et se ferme, pendant que l’esprit religieux voudrait poursuivre sa marche vers les hauteurs et conquérir une réalisation de soi-même toujours plus claire et plus élevée.
Quant à moi, j’y renonce dès à présent, car j’ai trouvé ce que j’y cherchais : le côté artistique est très marqué et les belles pages vives, claires, dramatiques, y abondent. […] Puis c’est la jolie théorie des six sœurs Anguissola, qui traversent la Renaissance comme un clair rêve de féminité supérieure. […] mais à quatre-vingt-dix-huit ans, et dont le plus pur titre de gloire est peut-être cet aveu de Van Dyck « qu’il avait plus appris en conversant avec cette vieille femme aveugle qu’en suivant les leçons de tous les peintres qui voyaient clair ». […] Il y a réussi et je ne doute pas que ses notes précises et les clairs résumés de son érudition ne soient d’un grand secours à tous les pèlerins d’art que tentera le voyage vers cette Toscane qui fut l’initiatrice artistique de l’Italie.
Cela est clair. […] Sous ce voile se conservent les vérités qui seront complètement démontrées à la fin des siècles… J’irai jusqu’à avancer que la théologie n’est rien qu’une poésie de Dieu et une fiction poétique… Non seulement la poésie est théologie, mais encore la théologie est poésie. » Est-ce assez clair ?
La leçon est claire ; qu’elle soit profitable, — et qu’on renonce à une distinction scandaleuse dont se prévalent un tas d’acéphales pour nous pousser sous les yeux leurs études, fruits d’une affligeante documentomanie.
Toutes les affinités de la race poussent les esprits les plus clairs de la Péninsule à l’accueillir avec enthousiasme. […] Son sentiment était simple et clair, de cette simplicité et de cette clarté qui semblent des synonymes élégants de l’impuissance dans la vision, de la faiblesse dans la conception et de l’invertébré dans l’expression. […] Et où la poétesse a trouvé l’harmonie la plus évidente entre ses possibilités intérieures et ses moyens d’extériorisation, c’est surtout dans le lyrisme « bourgeois », le plus simple, le plus clair, le plus à la portée de tous aussi. […] L’air ici est apparemment si dilaté que le son des cloches, bien qu’elles soient peu élevées de terre, a quelque chose de perçant et de clair qui les fait ressembler au tocsin. […] Les clairs de lune, les sérénades, les gondoles, les exaltations sous les loggia, tout l’accessoire cher aux romantiques avait jeté dans l’esprit de Flaubert et de ses disciples une défaveur singulière sur la vieille cité.
Callot est maintenant un gros personnage : il y a beau temps qu’il est revenu, lui aussi, d’Italie, après la pension de Cosme II, et ces chefs-d’œuvre la Foire de Florence et les Varie figure Gobbi ; il a même été jusqu’à Anvers où Van Dyck l’a peint les cheveux au vent, la moustache en croc, la royale insolente, l’air décidé et clair d’un de ces capitans que lui-même campait si bien. […] la vaine pâture le long des chemins, contre les terres des seigneurs, avec les vaches aux robes bigarrées et les moutons en bandes ; ou ce pâquis avec ses arbres aux ombres bleues où, durant le midi, les troupeaux s’abritent du soleil ; ou la rivière avec la note farouche d’un train de bois et, près du cadre, un cavalier qui fait boire son cheval, — cela, noyé dans le grand air limpide, clair et mouillé qu’il avait surpris, si profond et si vif… Les Hollandais n’ont pas fait autre chose : la Digue, l’Allée de Middelharnis, le Bœuf… § Maintenant, le poison romain va faire son œuvre. […] En bas, tout un peuple pleurait ; c’était simple et profond : en haut, je crains qu’on ne se dispose à nous servir encore toute cette gélatine politique dont les esprits clairs et fermes sont rassasiés, cette popularité obligatoire, cette douceur, cette bonté, ces faiblesses. […] Dans sa toile, timidement, un secret vouloir de faire clair s’exprime : il y a une gamme de blancs, de gris et de jaunes pâles, la robe du grand-prêtre, le manteau de l’assistant, celui du suppliant, qui se relient fort heureusement aux tons neutres des architectures ; les autres draperies ne sont pas de ce bleu et de ce rouge désagréables, violents, qu’on lui donne en exemples de toutes parts, — elles encadrent plutôt discrètement l’échappée claire du centre de la composition. […] Ce furent à Naples « il cavaliere Lanfranco » et Solimène, aux Saints-Apôtres, à la coupole du Dôme, aux plafonds du palais du roi… Puis, au retour, Bologne et les maîtres des Serviles, de Saint Pétrone ; et Venise avec Véronèse, Titien, Ricci, Palma, le Tintoret, les Bellini et le Giorgione, mais surtout avec l’homme de la fresque des Carmélites, de Saint-Dominique, de Saint-Jacques-Majeur, ces Amours d’Antoine et de Cléopâtre au palais Labia, de la Notre-Dame des Scalzi, Giambattista Tiepolo, le maître des draperies claires, des cortèges, des fêtes ensoleillées où les pavois flottent dans l’air scintillant, où les pourpres baignent dans l’eau transparente, l’harmoniste amoureux des jaunes, des ors, des ocres, de l’orpiment et du topaze, le fougueux et le décidé dont il s’inspirera si souvent.
Ses récits sont clairs, précis, et ils donnent une haute idée de la valeur italienne. […] On y trouve tout ce qu’un savant peut désirer : des expositions très claires, des citations textuelles, de riches bibliographies. […] C’est d’ailleurs le rôle de l’artiste de communiquer vraiment avec la nature, pour en donner aux autres une image claire, dénuée de tout symbole. […] Son livre ensuite a été écrit, sobrement, mais dans une jolie langue harmonieuse et claire — ce qui est bien un avantage. […] Il est clair que Donato s’entendait avec son compère.
Je le vois, peuplier souple et clair, émergeant de la selva oscura, du vague taillis de la littérature cisalpine, où quelques bons bûcherons — quelques cognées critiques — attendent patients la croissance et la poussée d’un tas de baliveaux nains, — et c’est très beau qu’il nous vienne un tel livre d’Italie : il n’en vient pas souvent.
Ce sens des relativités humaines, et de l’immensité du concevable, est si étroitement rythmé dans le courant double d’une grande mélancolie et d’un grand espoir, que tout le poème semble s’étendre dans une nuée claire, dans un voile de sérénité.
Ce qu’il nous donne est d’ailleurs considérable, cette Venise du xviiie siècle, étudiée, ou plutôt racontée, décrite (car rien de plus descriptif que ce livre) dans cette nuance d’âme qui fut la sienne, singulière, mais heureuse en sa légèreté harmonieuse ; dans cette nuance, composée, en sa claire unité, de légèreté, de festivité, de sensualité fine, de galanterie ingénieuse, de tendresse, d’esprit, de sens du comique et du menu, avec la largeur de son amour de la mélodie et de l’éclat de son amour de la couleur.
Et ces mobiles sont si clairs… qu’ils inspirent les attitudes les plus contraires, incitant les uns à faire le jeu de l’ennemi et les autres à le combattre ! […] Nous allons essayer d’en donner une représentation aussi claire que possible. […] Il faut en finir avec cette politique, et « avoir une intelligence claire et une volonté résolue ». […] L’action des républicains, celle des socialistes, celle des conservateurs deviennent claires ; on connaît toute l’ambition des nationalistes. […] Romagnoli, Teatro Greco, Milan, Treves Un helléniste révolutionnaire qui nous a donné une excellente traduction d’Aristophane et un très amusant pamphlet contre la philologie allemande (Minerva e lo Scimmione) vient de publier un clair résumé sur le Teatro Greco, puisé directement aux textes anciens.
En stimulant notre désir naturel de la vérité et en nous faisant sentir plus vivement nos impuissances, ces sciences nous reconduisent, d’une certaine manière, dans le sens d’une spirale, vers nos origines ; elles ravivent notre sentiment religieux par l’impression d’un mystère formidable, non pas pour notre existence physique, mais pour notre moi intérieur, dont le besoin suprême est de se reposer dans une conception rationnelle, claire et sûre de l’univers et de la vie.
Malgré le revenez-y de néo-romantisme et de néo-mysticisme religieux dont la guerre est en train de nous gratifier, cette vision claire, réaliste, irréligieuse du monde que nous devons à la Science est un fait accompli qu’on ne pourra plus détruire. […] Tandis que la librairie française nous envoyait ses romans, bons ou mauvais, et les chefs-d’œuvre de toutes les littératures traduits dans sa langue si claire et accueillante, la librairie allemande nous envoyait ses gros manuels, ses répertoires encyclopédiques, les atlas, etc. […] Ce n’est pas seulement en écrivant — il a peu écrit du reste — qu’il montrait toute la séduction de ses qualités, mais dans les charmantes conversations avec ses amis, sur lesquels sa parole claire, ses conseils persuasifs lui avaient acquis un véritable ascendant. […] Maugain donne un exposé clair et utile de la politique italienne au début de la guerre. […] Et qui sait si, là-bas, en luttant contre l’Autrichien, quelque jeune lettré italien, par une claire nuit d’août, ne songe pas à une conception de l’histoire basée sur cette philosophie ?
Celle qui portait glorieusement le nom de la Charpillon était alors dans toute la fraîcheur de sa dix-septième année : Ses cheveux étaient d’un beau châtain clair, et d’une longueur et d’un volume étonnants ; ses yeux bleus avaient à la fois la langueur naturelle à cette couleur et tout le brillant des yeux d’une Andalouse ; sa peau, légèrement rosée, était d’une blancheur éblouissante… Sa gorge était peut-être un peu petite, mais d’une forme parfaite ; elle avait les mains blanches et potelées, minces et un peu plus longues que ne le sont les mains ordinaires ; avec cela, le pied le plus mignon et cette démarche noble et gracieuse qui donne tant de charme à une femme ordinaire.
…” » Une fortune, de l’argent… Voilà enfin une notion claire et que saisit la prédominante Intelligence. […] L’un, avec son teint clair, sa barbe dorée, ses yeux francs, représente la force heureuse et sereine ; l’autre, la violence sournoise. […] Mais au lieu d’adopter ces ridicules contorsions barbares de nègres ou d’indiens, pourquoi ne pas choisir cette ravissante danse de Venise, que j’ai souvent regardé danser dans ma jeunesse, et qui est si élégante, si claire, si vraiment de notre race : la furlana ? […] Elle est vêtue d’un peignoir clair, sa tête est appuyée sur sa main, et la brise agite, comme un signal, les extrémités de l’écharpe qui recouvre ses épaules. […] Une fontaine jaillissait au milieu d’une clairière ; puis, c’était la forêt dont la masse enchâssait, comme une monture de bronze, un bras de lac, clair comme une aiguë marine.
Voici, pour donner une idée de l’esprit du Convito, l’analyse de la préface, Prœmio : Quelques artistes, unis par un commun culte sincère et fervent pour toutes les plus nobles formes de l’art, se proposent de publier leurs œuvres en un recueil imprimé avec cette élégante simplicité qui est la parure et la décence des belles images et des claires pensées.
Ceccardi jouit d’une renommée sûre et claire près des hommes de lettres et des gourmets littéraires : je voudrais le savoir apprécié par tous ceux qui aiment la poésie chez nous et dont le nombre n’est pas mince. […] L’entrevue se passe tandis que les huées de la foule montent et le désarroi de ces hommes politiques devient de plus en plus clair et significatif.
Ce ténor polonais, retour d’Amérique, décidant chez des princesses de chanter à Paris l’ours d’un croque-notes italien, copain d’un empereur allemand, tout cela n’est pas clair. […] C’est peint, comme toujours, sur toile préalablement dorée, et tout le grenu d’or des fonds se discerne et retient un peu de lumière dans l’annonce ardoisée de la nuit sur les pics, dans les trous de neige, sur les arêtes de la montagne, dans l’interstice des bribes de foin et des brins d’herbe, en sorte que tout est à la fois clair et foncé, ferme et léger, bien dans l’air et la pénombre, consistant et vibrant. […] C’est un hymne éclatant et clair, comme un chant d’alouette dans un ciel d’été, à la gloire de la jeunesse et de l’amour, une œuvre blanche et immaculée comme Seraphitus-Seraphita, une œuvre comme l’Alpe seule pouvait en inspirer.
On a dit de Matilde Serao qu’elle était « l’Henry Gréville de l’Italie » ; c’est un rapprochement inutile qu’on pouvait éviter, car on chercherait vainement parmi les productions quelconques de Mme Henry Gréville un ouvrage comparable à ce récit tout vibrant d’émotion contenue, d’une langue claire, et sans recherche, mais chaude, prenante et qui exprime jusqu’à nous les faire partager les impressions ressenties. — Sur les routes de Judée, dans les campagnes bénies de Nazareth, à suivre les traces et les péripéties du drame divin, la voyageuse put dire bien réellement : — « Je me sentais toute autre, avec une âme ingénue comme celle d’un enfant, — mais d’un enfant qui aurait connu l’ardeur de la vie et la douceur du rêve. » — C’est en effet le livre d’une croyante qui s’est refaite simple tout en restant éveillée dans la perception la plus aiguë et la plus subtile. […] Une claire et substantielle analyse de M. […] Tome L, numéro 174, juin 1904, p. 738-744 Le voyage d’Italie a remis à la mode quelques sottes manières de dire que l’on croyait mortes : sœurs latines, races latines, expressions aussi justes et aussi claires que, par exemple, races sanscrites ou sœurs sanscrites.
Il se préoccupe seulement de faire ressortir l’un par l’autre le clair et le foncé. […] C’était le rempart de la maison de Dieu Où elle se tenait debout, Par Dieu bâti sur la profondeur claire, Qui est l’Espace commencé, Si haut que, regardant de là vers le bas, À peine pouvait-elle voir le soleil. […] « Elle-même nous conduira, la main dans la main, À celui autour de qui toutes les âmes S’agenouillent, claires rangées de têtes innombrables Inclinées avec leurs auréoles ; Et les anges nous accueillant chanteront Sur leurs cithares et leurs citoles. […] C’est une femme de taille élancée, flexible, dont le visage pâle, dans les grands flots tombant d’une somptueuse chevelure châtain clair ou sombre, s’anime d’une expression à la fois rêveuse et énergique. […] Bonnefons compte de la sorte, avec une minutie tranquille, les gestes désordonnés du pantin carnavalesque dont la peur et le plaisir tirent les fils ; et son méthodique récit, très clair, avec une progression très bien comprise, finit par faire mal, ce qui est un éloge.
Et la jeunesse arriva, et le printemps vint, et les étoiles tremblèrent, et les arbres reverdirent et les femmes se vêtirent de leurs belles robes claires.
Il la jugeait selon les critères d’un autre siècle, mais sa parole facile, plaisante, claire et élégante était une compensation.
Maurice Denis a composé pour les Épigrammes Romaines un frontispice où des jeunes femmes assises, près d’un clair bassin, par une limpide journée de printemps, écoutent le son de la double flûte, taudis qu’une biche furtive erre sur les pelouses entre les statues de marbre, sœurs plus belles encore des songeuses attentives, dans le décor virgilien : mais l’art de M.