Je le vis, dans sa cabane, assis par terre ; il dessinait sur un morceau de carton un Christ en croix entre deux saintes femmes et il soignait le buste avec une grande minutie, arrivant à le rendre épouvantablement squelettique. […] Dieu, qui habite dans les cieux et qui de rien a créé toutes choses et les a multipliées pour sa sainte Église, Dieu est irrité contre toi : parce que tu as péché envers moi. […] Mais toi, prie le Seigneur, et il guérira tes péchés et ceux de toute ta maison et ceux de tous les saints. […] François de Nicolas de Foligno ; un grand Hercule de Roberti ; un triptyque de Palma Vecchio ; un André de Milan ; la Sainte Famille de Magnis ; la Madone de Signorelli ; un Luini : un Benvenuto Tisi. […] Quant à l’expression la messe à Psyché, elle est singulièrement fausse, car on ne dit la messe ni à aucun personnage, ni à aucun saint, ni même à la Vierge.
Choisissez, comme avocat, pour intercéder auprès de lui, le Saint que vous préférez… Et si Dieu vous pardonne, après des jours de jeûne et de pénitences, ces Saints vous apparaîtront, eux-mêmes. […] Chacune dévoila le nom de son saint préféré. […] Les Saints descendent du Paradis ! […] Par la porte ouverte sans bruit pénétrait une théorie composée de Saints Georges bardés de fer, de Saints Jeans entourés de peaux de moutons, de Saints Pauls… — Relevez vos têtes, filles chéries du ciel, s’écria Ridolfi vêtu en Saint Théodore. […] quel dieu vous envoie, grands Saints… — L’Amour !
Une très curieuse remarque nous apprend que probablement le nom du saint était dérivé de celui de César, la chapelle étant destinée à un privilège impérial. En effet la fête du saint coïncide avec la fête païenne Paliliæ, qui est célébrée le 21 avril en souvenir de la fondation de Rome. […] D’autres églises consacrées au même saint rappellent des souvenirs césariens. De même Sainte Marie Antiqua remplaça la mémoire de Vesta, et la Résurrection du Rédempteur celle d’Hercule, précurseur divin dans la fondation de Rome.
Par la musique il veut répandre la Sainte Parole, et il a résolu, lui, prêtre, d’illustrer l’Évangile en de nombreuses fresques sonores. […] De tous les attachements aux contemporains, hommes ou femmes, qui ont pu remplir sa vie à Milan, celui-là seul nous est rapporté ; et, en retour Salaino s’identifia tellement avec Léonard qu’on a pu lui attribuer le tableau de Sainte Anne, au Louvre. […] Un de ses tableaux, la Sainte Anne, non pas la Sainte Anne du Louvre, mais un simple carton, aujourd’hui à Londres, suscita pour un instant une sorte d’enthousiasme qui eût été plus naturel dans les temps reculés, où de bonnes peintures passaient encore pour tenir du miracle ; pendant deux jours une foule de gens de toute sorte passaient naïvement étonnés dans la salle où était exposé ce tableau, et donnaient à Léonard une idée du triomphe de Cimabuë. […] Il suscitait de terribles et vengeresses visions : il vaticinait au nom d’un Dieu sévère que la corruption et les iniquités de l’église révoltaient et dont la sainte colère allait se décharger sur l’Italie maudite pour punir ses peuples impies et ses prélats hypocrites. […] Casanova y est un petit saint, très dévot, et déplorant les erreurs de sa jeunesse.
Le costume lui-même est sévère : manteau simple, robe rouge aux manches fondues, rattachées aux poignets, laissant voir la seconde robe qui est blanche, — et le Bambino qui déroule sa bandelette et la tend à sa mère n’a pas la joliesse de ceux des Saintes Familles gaies qui viendront plus tard. […] Dom Guéranger : Sainte Cécile et la société romaine aux deux premiers siècles, V. […] Nous avons commencé ce mois par de pieuses lectures ; grâces en soient rendues à la librairie Retaux qui met en vente une huitième édition du livre plusieurs fois remanié de Dom Guéranger, défunt abbé de Solesmes sur Sainte Cécile et la Société Romaine aux deux premiers siècles. — Sous sa forme primitive et en des proportions plus modestes, Sainte Cécile par Dom Guéranger était une histoire simplement édifiante. Appuyé sur les travaux archéologiques de M. de Rossi et du comte de Richemont4 qui explorèrent laborieusement les catacombes de Rome, le savant abbé en tira un traité d’histoire religieuse, et de nouveau raconta « la conquête du monde romain au profit du Christ par ses apôtres et leurs successeurs, la fondation de l’Église chrétienne qui est notre mère, et enfin la vie d’une sainte que nous vénérons sur les autels ». […] Il faut donc l’homme dont Paul V avait dit qu’il serait le Michel-Ange du siècle et qui venait d’achever le baldaquin de Saint-Pierre, la fontaine de la place Navone, la Baroccia, le Triton, les clochers du Panthéon, la façade de Barberini, la sainte Thérèse de Comaro, l’homme que quatre papes s’étaient légués, que s’étaient disputé Philippe IV, Charles Ier et le duc de Modène, qui, au grand contentement de tous épandait la faconde prétentieuse, précieuse et encombrante de son particulier génie, qu’Alexandre VII, escorté de seize cardinaux, allait visiter alors qu’il tenait le lit et qui écrivait les comédies pendant ses convalescences.
— Enfin, des livres saints, tu en as. […] n’est-ce pas ici, encore une fois, le saint progrès ? […] Pietro Maironi, le saint, attend là sa préparation bienheureuse. […] Et le saint meurt. […] Saint Élias et sainte Barbe.
Ainsi « À la sortie d’Égypte, Israël devint sainte et libre, c’est-à-dire à la sortie du péché, l’âme devient sainte et libre. » La nature veut que nous allions du mieux connu au moins connu : si le littéral n’est pas entendu, l’allégorique restera obscur, le moral incertain et l’analogique insaisissable. […] Amfortas, le roi-pécheur, le pontife coupable, incarne l’Église romaine, qui s’est servi de la sainte lance pour disputer à Klingsor les biens terrestres et vils.
L’époque des exaltations mystiques, des délires religieux est passée : les saints deviennent rares. […] Des anges blancs voient par-dessus les jardins paisibles ; sur les trônes formés de verdure et de fleurs, auréolés et nimbés de lumière éblouissante, les saints et les saintes me contemplent ; et voici que, penchés vers la terre, d’autres anges agenouillés sur de légers nuages prient, pour que mon âme puisse sans péché quitter ce corps terrestre. […] Bruno Destrée que cet écho des saintes Cantilènes et le don de lutter, par la naïveté du coloris, avec les archaïques peintres de scènes mystiques. […] — Sot que je fus d’aller me fourrer dans la prêtraille, comme si j’étais canoniste ou grand docteur en Sainte Écriture ! […] On allait aux offices aux Jacobins, où nous avions en face de nous de si honnêtes, chastes et saintes dames qu’à les regarder il semblait qu’on vit autant de Saintes Vierges et qu’il n’entrait pas dans l’esprit la moindre pensée de luxure.
La légende de sainte Ursule de Carpaccio met en présence des androgynes et des vierges et l’archer qui tire sur la sainte la dépasse incomparablement en charme physique. […] Le tombeau en marbre blanc, d’un style sage et sans sculpture, élevé sur des gradins ; est surmonté de la statue à genoux de la sainte pleurante et voilée. […] Le missalo di tempi di San Ambrosio, orné de sujets saints, dont la beauté, le dessin et les couleurs sont au-dessus de tout ce que l’on peut se figurer. […] Otto Beit) ; Madone et Saints, par Montagna (coll. de sir Hubert Parry) ; Sainte Famille, par Carpaccio (coll. de lord Berwick) ; Musicien, par Savoldo (coll. du comte Amhurst) ; […] Vue de Venise, par Guardi (coll. de M. […] Clifton, secrétaire de l’Arundel Club, 24, Bury Street, St.
(Le Saint, p. 18.) […] (Le Saint, p. 30.) […] (La Sainte, p. 35.) […] (Le Saint aux Archers, p. 48.) […] Une Madeleine est cette pénitente à laquelle saint Luc fait allusion dans l’Évangile et l’autre est sainte Marie-Madeleine, mère de Jésus.
L’orientation des études franciscaines devrait donc changer d’une façon absolue si la biographie originaire du grand Saint était reconnue entièrement fausse, ainsi que M. […] Palerme, St. […] Fogazzaro : Le Saint. […] « Le Saint », de Fogazzaro, et « The Master Christian », de Mme Maria Corelli Mercure. […] « Le Saint », de Fogazzaro, et « The Master Christian », de Mme Maria Corelli, présenteraient de curieuses analogies.
J’arrivais le Vendredi saint. […] Il ne me vient que ce cri : Vive la France, bonne, forte, sainte, héroïque ! […] Dans la crypte on voit le martyre des saints Jean et Paul et leur gloire. Sur les parois de l’église sont peintes de nombreuses figures de saints. On a pu déchiffrer les noms de saint Michel, sainte Marguerite, saint Thaddée ; une troisième fresque représente le martyre de saint Thomas de Cantorbéry peint peu après le martyre du saint.
Il est évident, d’abord, que l’auteur, écrivain de dix-sept ans (point vérifié et peu contestable), dépassait en folie, de très loin, cette sorte de déséquilibre que les sots de l’aliénation mentale qualifient de ce même mot : folie, et attribuent à de glorieuses intelligences, telles que sainte Thérèse, Edgar Poë, à des artistes d’une sensitivité suprême, tel Schumann. […] Souvent descendait là par les sentiers humides Pétrarque, et là il s’asseyait et se taisait À écouter son saint à la voix acerbe.
Sabatier est un travail consciencieux, une compilation bien faite, avec parfois, sur la vie de son saint, de jolis détails rédigés en style gris. […] n’y a-t-il pas eu des souffrants, des attristés, des contemplatifs, des joyeux, des saints, des héros, des génies ?
Le culte languissant viendra demander à ces ambitieux la représentation de ses saints mystères, à ces ambitieux plus avides de plaisirs matériels que de pensées profondes, et des maîtresses de peintre deviendront les madones que la foule vénère ; et la conception grandiose de Marie sera traînée dans le ruisseau de la beauté vendue. […] On croirait voir en lui le frère de saint François d’Assise.
Son Christ apparaissant à Sainte Madeleine, sa Barque de Saint Pierre, sa Descente de Croix sont parmi les grandes choses de la peinture ancienne — et je dis ancienne parce qu’on y voit moins l’influence de la tradition byzantine que celle de la tradition latine ; telle de ses fresques fait songer aux images pompéiennes. […] C’était aussi un homme d’une volonté admirable et d’une originalité farouche ; il n’y a peut-être pas eu une autre créature humaine aussi personnelle, aussi différente du troupeau que ce saint qui, méprisant tout ce qui n’était pas l’amour pur et la charité absolue, vécut tel qu’un pauvre pour vivre libre.
Ils ont été tous trois des saints dans leur vie privée : si étrangers aux choses du monde que leurs œuvres nous apparaissent aujourd’hui presque sans rapport avec l’art de leur temps. […] Je ne veux pas, bien entendu, rendre Raphaël responsable des croûtes de la grande galerie du Louvre comme les portraits de deux hommes ; mais le trop vanté Balthazar Castiglione, si mou de dessin et de modelé, si pauvre de couleur, mais la grande Sainte Famille, avec son saint Joseph appuyé sur un moignon singulier, sont d’un art dénué de toute poésie et de tout mystère ; et si admirables que soient telles parties de son œuvre, il est difficile de continuer à mettre Raphaël au rang des génies suprêmes de la peinture, Vinci, Titien, Vélasquez ou Rembrandt.
C’est la ville antique avec les Harmonies du Forum et du Palatin, l’Anthologie en Marbre, le Mont Testaccio, le mur d’Aurélien ; la Rome chrétienne avec les souvenirs de sainte Hélène et Saint-Jean-de Latran ; le patriotisme de la cité depuis le Moyen-Âge avec la basilique de l’Ara Coeli.
Pierre-Gauthiez : Sainte Catherine de Sienne, 1347-1380. […] Avec son ouvrage sur Sainte Catherine de Sienne (1347-1380), M. […] de la Sainte), « des renseignements historiques ou la moindre clarté sur les faits réels ». […] Pierre-Gauthiez écrit : « En voyant combien elle fut militante, il faut songer que l’action est propre aux Saints d’Italie. » Natures de feu, ces saints, d’un feu d’autant plus vif, actif et industrieux, qu’il devient, par le renoncement, plus subtil et spiritualisé, Natures de feu. […] si le saint respect de la triple couronne N’enchaînait ma parole, ô pontifes pervers !
Les bas-reliefs taillés sur une paroi du mont occupent presque tout le motif X ; la suave Annonciation, le char de l’arche sainte et les chœurs sacrés, l’épisode de Trajan promettant son appui à la veuve, tout est silhouetté d’un dessin ferme et pur. […] C’est ainsi que les saintes lueurs qui se meuvent entre les rayons d’or ensoleillé de l’échelle de Jacob sont transformées en amours (XXI), parce qu’une ardente lumière de charité les enveloppe45. […] Seul, peut-être, l’Angelico eût réussi à dire sur le vélin la sainte ivresse, le ravissement des élus plongés dans la béatitude ; seul, assurément, le moine de Fiesole eût pu retracer, en de radieuses enluminures, les ciels embrasés, les esprits enflammés d’amour et les visages éclairés « col lume d’un sorriso46 ». […] Ce journal éloigne, enfin, de toutes ses forces, le jour où l’on proposera d’abattre le Dôme de Florence pour y faire passer les automobiles, que Dieu tienne dans sa bonne et sainte garde ! […] On a l’ébauche du motif XXXII qui devait représenter les personnages vus sur les feuilles de la rose mystique, la milice sainte « che nel suo sangue Cristo fece sposa ».
En étudiant l’influence que Catherine de Sienne a exercée sur Grégoire XI et sur Urbain VI, Mme Kolb croit pouvoir insinuer que, si la sainte avait vécu cent ans plus tard, la Réforme eût pu être évitée.
Sa première peinture connue est la Madone de Montefiorentino ; celle de la galerie de Venise date de 1480 ; il s’y montre définitivement libéré de l’ancien polyptyque à compartiments, les saints formant autour de la Vierge un groupe heureusement disposé ; le dessin des figures est d’une vérité et d’un naturel jusqu’alors ignorés.
Voici la forme nègre, telle qu’observée par un missionnaire : « Le vendredi saint, la populace s’amuse à crucifier un cochon ; le jour de Pâques, on chasse à travers la ville (Saint-Pierre) un autre cochon, qui est soi-disant le même, ressuscité. […] § Une Sainte Famille attribuée à Quentin Metsys et une Vierge à l’enfant de Raphaël, du Raphaël des premiers instants, justifieraient, s’il était besoin, le parallèle tout à l’heure esquissé entre l’Italie et la Flandre ; d’autant mieux peut être que, précisément en cet instant le plus mystique de sa pensée, Raphaël ne semble pas aussi éloigné qu’il le fut plus tard — la Vierge à la chaise, par exemple, — d’une pure spiritualité picturale. […] § Mon intention ne saurait être de tout dire, et pourtant j’aurais aimé m’arrêter longuement à telle esquisse du Corrège, à tels tableaux de Rembrandt — une Sainte Famille, dans l’intérieur vaste d’une maison voûtée ; la lumière émane du berceau, éclairant saint Joseph ; la Vierge se silhouette en ombre noire sur cette nappe de clarté ; — de Luini, de Fra Bartolomeo, du Giorgione, de Véronèse, du Guerchin.
À chaque page, on trouve que telle époque, telle date, tel saint, revenant périodiquement, a été marqué dans sa vie par quelque fait important et décisif, ayant une influence capitale sur sa vie. […] Casanova ne peut percer le sien parce que, chaque jour, on sonde les parois de sa prison avec une barre de fer, mais il enverra son esponton au moine, qui percera le sien et cachera son travail en tapissant toute sa prison avec des images de saints qu’il fera acheter par Laurent. […] Depuis les premiers jours du pointillisme on n’avait vu pareille émotion, et pareil empressement à venir ressentir devant de la peinture audacieuse les saintes colères académiques. […] Il est curieux de constater que le jeune auteur, portraitiste et lyrique amoureux d’un minuscule milieu citadin, vienne non seulement du tumulte de la Ville Sainte jetée en proie aux bureaucrates, mais de celui, encore plus véhément, des luttes politiques. […] Lorsque Casanova est chassé de Paris par une lettre de cachet signée Louis, qui lui déclare que tel est son bon plaisir, lequel Louis termine sa lettre par « sur ce, je prie Dieu qu’il vous ait en sa sainte et digne garde », il fait (dans Rozez) cette réflexion : « C’était m’envoyer au diable en me recommandant à Dieu. » — Puis, quittant Paris, l’éditeur l’envoie brusquement à Pampelune.
De même, c’est l’église de Sant’Apollinare Nuovo, à Ravenne, qui conserve de précieuses mosaïques où figurent le palais de Théodoric et le port de Classis, ainsi que des processions de saints et de saintes ; une bombe y a touché la nef, détruit l’orgue, un pan de la façade, écrasé le porche et même écorné une partie de la frise décorative intérieure. — Ce sont là, sans doute, de hauts faits de guerre et dont peut se réjouir l’ennemi. […] Un parallèle entre la vélocité qui est « pure » et la lenteur qui est « immonde » amène le fondateur de religion à indiquer quelques saints de la nouvelle religion. […] S’ils sentent un besoin impérieux de piété, les Français qui se souviennent de Pasteur et pas mal d’Italiens trouveront plus simple, plus sérieux, sinon plus profitable d’aller, sans négliger les études scientifiques sérieuses, s’agenouiller dans un sanctuaire, Sacré-Cœur, Lourdes ou Sainte maison de Lorette, que de marier la religion avec la science dans le cabinet d’une voyante. […] Nous pouvons faire du monde une solitude propice à nos rêveries, — et certains personnages de Fogazzaro y parviennent plus d’une fois ; — nous pouvons faire du monde une vaste solitude où vibreront longuement, où vibreront toujours les belles harmonies formées par la passion et l’esprit de sacrifice : saint Augustin, qui, avant d’être un saint, avait eu assez de défaillances mondaines pour s’y connaître, — saint Augustin n’a-t-il pas écrit que certaines âmes ont le pouvoir de se créer à elles-mêmes une solitude ?
À Dux, sortant du lit, 13 Xbre 1793, jour dédié à sainte Lucie, mémorable dans ma trop longue vie ». […] La sainte Face du Christ sur le voile de sainte Véronique, au milieu d’une croix, semble présider à la paix neigeuse du cimetière abandonné, sauf par le couple éploré.
D’Annunzio, lui, pour écrire des Louanges à l’exaltation d’un sentiment de paganisme beaucoup plus large et plus moderne que celui de Carducci, mais presque autant littéraire, remonte au premier poète du sublime panthéisme du Moyen-Âge, à saint François d’Assise, qui chanta ses Laudes Creaturarum dans un rythme très large, sans contrainte de forme, semblable au son des cloches de sa sainte colline, mesuré vraisemblablement uniquement par sa respiration.
Un jour ou l’autre, si j’ai le temps, je ferai une édition corrigée de la Bible, et non seulement corrigée, mais augmentée, car les saints et pieux écrivains ont éprouvé de la répugnance à écrire trop souvent mon nom et ont laissé dans l’obscurité quelques-unes de mes plus belles entreprises.
La livraison de novembre 1913 du Bulletin officiel de ce musée a publié, avec des vues des salles qui renfermaient cette collection et des reproductions de quelques-uns des chefs-d’œuvre qui la composent, la liste complète de cette princière donation ; elle ne comprend pas moins de 51 peintures, parmi lesquelles des œuvres de Fra Angelico, Antonello de Messine, Botticelli, Giorgione, Titien, Mantegna (la Sainte Famille de l’ancienne galerie Weber, vendue il y a deux ans 737 500 fr.), […] ; puis, au nombre de 24, des sculptures de Donatello, Mino de Fiesole, Luca della Robbia, Rossellino, Sansovino, […] ; enfin, quantité d’objets d’art, parmi lesquels 466 porcelaines chinoises, le célèbre drageoir en or émaillé dit Coupe Rospigliosi, dû à Benvenuto Cellini, etc. […] Parmi les autres œuvres de la collection Crespi, il y en avait de fort belles, sinon de premier ordre : telle l’Addolorata, d’Andrea Solario, d’une expression si forte, d’un coloris si vif et si riche ; telle encore la Sainte Famille, de Rogier Van der Weyden, d’un réalisme naïf et délicieux ; telle, enfin, la Nativité, du Borgognone, pleine de recueillement et si harmonieuse de couleurs. J’ai moins goûté le Triptyque, de Marco d’Oggionno ; et la Vision de Sainte Anne, de Tiepolo, m’a laissé à peu près indifférent. […] Kleinberger paya 87 000 fr., sur estimation de 100 000 fr., la Vision de Sainte Anne, de Tiepolo, et 24 000 sur estimation de 30 000 fr., la Madone Pitti, de Solario.
Algarotti refusa toujours de visiter Voltaire aux Délices, malgré les instances de son ami qui le pressait de venir boire le lait de ses vaches et consulter son médecin Tronchin : « Par tous les saints, — lui écrit-il en italien, et seul l’usage de cette langue peut excuser chez Voltaire une pareille formule, — pourquoi ne pas venir dans notre pays libre, vous qui aimez les voyages, vous qui jouissez de l’amitié, du succès des amours toujours nouvelles5 ?
G. d’Annunzio s’est aussi souvenu du récit de Maupassant dans une autre de ses nouvelles, l’Eroe (le Héros) « l’Ummalido », en aidant au transport d’une statue de saint, a la main prise sous un poids énorme ; gravement mutilé, il n’en continue pas moins une tâche qu’il considère comme glorieuse, puis se coupe lui-même la main, comme le pêcheur de Maupassant, et l’offre à S. […] Gauthiez paraît priser beaucoup, et que Régnard utilisa, d’après Larivey, pour le Retour imprévu, Molière pareillement pour l’Avare et l’École des Maris, est ici restitué d’après cette même traduction en vieux français de Pierre de Larivey. — Enfin, voici le meurtre d’Alexandre, la fuite de Lorenzino ; ses vaines tentatives pour tirer de l’assassinat quelque parti politique ; l’élection de Cosme Ier, et la triste odyssée fugitive de l’inutile meurtrier : ses voyages, en Turquie où la colonie florentine de Péra l’accueille un instant, en France où on le voit à Lyon, à Moulins, à Saintes, à Paris, client de François Ier, puis étudiant appliqué, faute de mieux, à de « chères études » d’où est sorti du moins ce superbe morceau de prose, l’« Apologie » (traduite par M.