Ferrero, qui a déjà écarté bien des explications simplistes, n’était pas homme à se contenter de celle-ci non plus, qui lui semble avoir été inventée « pour cacher une lutte beaucoup plus sérieuse d’intérêts politiques ». Du traité de Brindes jusqu’à l’accord de Tarente, période remplie par les premières phases de la lutte entre Octave et Antoine, celui-ci, constate M. […] C’est, en effet, l’idée de cet empire égyptien, idée impliquant la possibilité de continuer là-bas la lutte contre Octave dans des conditions avantageuses, qui décida Antoine à la retraite sur l’Égypte, retraite d’où résulta la bataille d’Actium. […] Il est probable, d’ailleurs, qu’une certaine part doit être faite, ici, dans cette dernière période de la lutte d’Antoine contre Octave, au côté passionnel, et que si l’amour n’eut assurément pas le premier mot, ni même l’avant-dernier, il eut le dernier.
Mais, au, centre, le Pertica est enlevé de haute lutte, après trois assauts infructueux. […] Pour la seconde fois, il semble épuisé ; et une longue accalmie succède à ces journées de lutte acharnée. C’est alors le tour de l’aile droite autrichienne de reprendre la lutte. […] Le monde a jeté entre elles une pomme de discorde et elles ne cesseront jamais d’être en lutte. […] Leurs moyens de lutte sont identiques.
Les luttes qu’à présent nous voyons engagées partout contre telles doctrines religieuses, contre une religion ou au nom d’une religion, ne sont — selon moi — que les phases nécessaires de révolution à laquelle je viens de faire allusion. […] Professeur d’histoire religieuse à l’Université de Rome La question posée dans votre lettre s’impose à nous au milieu des luttes nombreuses qui se livrent entre la science et la religion, la philosophie et la théologie, le dogme et la critique, les cléricaux et les libéraux, l’Église et l’État. […] Ce que je vous expose ainsi rapidement, je l’ai montré, avec des arguments et des documents, dans le Christianisme primitif (1886), dans Jésus-Christ dans la littérature contemporaine étrangère et italienne (1903), dans la Papauté, son origine, ses luttes et ses vicissitudes, son avenir (1905), et dans un petit volume allemand : Die Zukunft des Papsttums (l’Avenir de la Papauté) (Tubingen, 1906).
Tandis que, dans le domaine de la spéculation, nous constatons cette curiosité et ce travail, nous voyons aussi la religion mêlée à de grandes luttes politiques et sociales. […] Nous voyons partout des luttes engagées contre les doctrines religieuses, contre une religion ou au nom d’une religion : en France, la Séparation des Églises et de l’État ; en Angleterre, les débats sur l’enseignement ; en Allemagne, la querelle entre le gouvernement et le Centre catholique ; en Italie et en Espagne, les manifestations anticléricales ; en Russie, l’hostilité de l’orthodoxie autocratique contre le libéralisme ; dans tout l’Orient, des conflits de race qui se traduisent le plus souvent par des conflits d’Église ; en Extrême-Orient, la victoire remportée par la civilisation japonaise sur une nation chrétienne. […] Professeur d’anthropologie à l’Université de Rome À mon avis, l’état actuel de lutte et les manifestations anticléricales qui se produisent avec plus ou moins d’acuité dans les nations catholiques, ne peuvent être considérées comme une tendance vers la dissolution de l’idée religieuse et du sentiment religieux, ni comme une marche vers l’évolution religieuse.
Elle eut le courage de se mettre très vite à la besogne, de s’organiser militairement et industriellement pour de longs mois de lutte. […] Le dévouement à la lutte nationale les a pris tout entiers, alors qu’ils ne s’étaient intéressés que modérément aux lointaines expéditions coloniales. […] La guerre actuelle n’est donc, après l’entrée en ligne de l’Amérique comme avant, qu’une lutte d’intérêts capitalistes. […] C’est une notion qu’il avait un peu perdue au cours des années précédentes, occupé qu’il était à des luttes mesquines de politique intérieure. […] Elles tireront de la guerre les mêmes conclusions, et seront fatalement amenées à conduire, côte à côte, après la guerre, la même lutte avec la même énergie.
Si Rembrandt « aperçut toute la lumière et toute l’ombre de l’univers et la lutte implacable qui dure entre les deux forces, celle qui évoque et crée la vie et celle qui administre la mort », Spencer proclama « la souveraineté du sentiment dominateur et de l’intuition révélatrice, qui aperçoit l’union et qui la crée ». […] La maladie est la révélation d’une désharmonie, d’un gouffre qu’il faut combler et d’un tourbillon de malheurs qu’il faut arrêter d’un geste, ce qui forme le suprême orgueil de l’homme en lutte avec la perpétuelle hostilité de la nature. […] Sa famille ruinée, l’amante qu’il aime d’un terrible amour de névrosé et qui l’abandonne pour qu’il soit heureux sans elle, enfin les recherches du savant, sa lutte âpre et son triomphe composent les trois étapes d’un homme qui sait vouloir, qui sait surtout se donner.
Les luttes sociales attiraient moins les jeunes parce que devenues trop concrètes et manquant d’idéal. […] Eh bien, la guerre moderne, longue, compliquée, lutte militaire et résistance civile, y pourrions-nous durer sans la préparation sociale de la génération précédente ? […] On y voit cette lutte des cimes avec une évidence saisissante. […] Peut-être les auteurs sont-ils un peu trop optimistes quand ils étudient l’union sacrée italienne, mais leur exposé de la lutte des partis est intéressant. […] À quoi bon la lutte, les haines qu’elle consacre, les cruautés qu’elle entraîne ?
Il en a tenté l’application en politique ; c’est pourquoi il se retire de la lutte. […] Fournier-Sarlovèze à Claude Lullier, l’évocation des ardentes luttes électorales dans les municipalités du xvie siècle, luttes captivantes et tragiques où les vaincus pouvaient trouver pis que la mort, la torture, témoin ce partisan de Gauthiot, le pauvre Lambelin, anticlérical de l’époque, qui, après la défaite de son candidat par le cardinal de Granvelle, fut accusé de complicité avec les hérétiques et subit la question des mitaines de bois dont il était inventeur et qui broyaient méthodiquement les os de la main. […] Et c’est, à ne considérer que l’ensemble, trois mille ans après l’auteur inconnu de la Théogonie, la lutte des Titans et de Zeus : Au loin le gémissement terrible de la mer immense et le fracas de la terre sous les coups ; en haut le murmure du vaste ciel ébranlé ; en bas les secousses de la longue chaîne de l’Olympe tremblant sous les pieds des Immortels… Les uns aux autres ils se lançaient des projectiles à grand bruit. […] Cette lutte furieuse des éléments ne représente sans doute, réduite aux images primitives, qu’une journée et une nuit de tempête et une aurore ensanglantée. […] Elle est un épisode de la lutte acharnée de l’homme contre le temps, cette lutte que si étrangement nous nommons la gloire.
Et le roi Enzo entend le bruit terrible du « Carroccio », qui lui rappelle l’âpre lutte dont il saigne, corps et esprit prisonniers. […] Le poète, qui a choisi un moment caractéristique de la vie de son pays, une conclusion qui est un commencement : la fin de la lutte entre l’Empire et la Papauté, reprend la première épopée de la lutte chrétienne et en fond ensemble les esprits et les formes. […] Le premier chant du poème chrétien, où l’Empereur à la barbe fleurie menait la première grande lutte de la nouvelle Foi, se complique ici d’un élément historique dont le symbole est grand : la lutte de domination, la guerre inexorable du vicaire de Dieu pour la domination de la terre. […] On y sent partout la tension des énergies en lutte. […] Il est certain que les âpres luttes d’un Innocent III impliquent dans ce corps municipal une réelle force.
En comédien consommé, il n’a tiré parti des larmes que pour faire succéder aux effets du pathétique ceux de la terreur : sa voix éloquente exprime la fureur de Roland avec autant de souplesse que son désespoir ; il traduit l’horreur des éléments déchaînés, la lutte suprême du héros révolté contre la nature. […] Domenico Oliva, dans cette lutte contre l’état de « colonie » que des marchands sans nul scrupule d’art font depuis longtemps à l’Italie, nous révèle encore une fois le véritable état des choses, et nous montre surtout que le rêve de renaissance théâtrale, poursuivi à Paris avec le noble acharnement de nos théâtres de Plein-Air, ne peut rencontrer que le consentement des meilleurs, dans un pays qui a été jusqu’ici le débouché le plus avantageux de l’industrie théâtrale boulevardière. […] Enrico Corradini, polémiste ardent et homme d’idées, rêve d’une organisation politique nationaliste en Italie, en lutte ouverte avec le lourd triomphe des démocraties tapageuses et insupportables, qui brûlent les plus étouffantes essences de l’humanitarisme de la rue sur les autels consacrés à la sainteté de l’homme en blouse et en casquette.
. — pour s’attacher surtout à retracer les luttes du pontife à Rome même et en Italie. […] La lutte incessante que ce pape jeune et vigoureux, pour s’affermir dans le siège même de son pouvoir, eut à soutenir contre les Romains et contre les Italiens, contre le vieil et indépendant esprit municipal qui s’insurgeait dans la capitale même de la Chrétienté, et de là dans le Patrimoine (possessions personnelles du Saint-Père), puis dans l’Italie centrale, cette multiple lutte locale contre la féodalité, contre la bourgeoisie, contre les ligues toscane et lombarde, et où se trouvaient mêlées, par surcroît, des créatures de l’Empire, fut un des caractères essentiels du règne d’Innocent III, et elle est restée comme un des faits les plus considérables de l’histoire du Saint-Siège. […] En revanche, l’auteur de ce précis met la science de Hurter au courant, notamment pour les luttes du pontife dans le Royaume des Deux-Siciles. […] Le poids n’est-il pas lourd, aussi, pour des hommes jeunes, d’un privilège qui les sépare de leur génération et de l’ensemble des hommes dispersés dans la lutte confuse, mais fraternelle, de la vie quotidienne ? […] Le Giornale di Venezia, feuille quotidienne de luttes et d’espérances hardies, qui se publie sous sa direction politique et littéraire, l’absorbe.
Les gazettes furent remplies des échos de leurs luttes, et de celles engagées à leur nom par les immanquables et ridicules suivants. […] Mais, dans la lutte, Carducci fut le plus fort. […] Leur lutte parut créer à nouveau le magnifique dualisme originaire de l’école bolonaise et de l’école sicilienne. […] Ils apportaient dans les luttes du moment le même esprit qu’ils mettaient dans l’étude de l’histoire. […] La lutte s’aggrava.
D’ailleurs, la question religieuse d’actualité, la lutte entre l’État et l’Église, y est encore trop aiguë pour qu’on puisse s’y intéresser à d’autres religions qu’à la catholique. […] Jules Massenet est perceptiblement le seul capable de soutenir la lutte avec succès et d’y rivaliser durablement. […] Ces deux conceptions de la lutte et des moyens de la lutte, ont, à elles seules, une signification profonde qui représente deux mondes. […] Encore une fois, à côté de la femelle, la féminité tendre et effacée lutte contre l’autre et est vaincue. […] Mais peut-on voir là une intention du poète, qui aurait mis en lutte le passé et le présent, pour faire triompher ce dernier ?
Et dans la lutte engagée avec tant de politiciens et de lettrés, il a dépassé plus d’une fois la mesure et il en est arrivé à de véritables injustices, qu’il faut, il est vrai, imputer à la fougue du combat. […] Ils veulent en cette Rome si triste, où jadis, par les rues papales, on portait en procession les beaux marbres païens avec la même joie que le corps d’un protomartyr, — ils veulent qu’on y revoie et qu’on y acclame le triomphe de Venus Victrix ; et, vainqueurs ou vaincus, ils auront laissé trace de leur lutte.
Il se sent digne de la lutte atroce et de plus de souffrances, que celles qui l’attendent. […] Mais, dans la Gioconda, le charme de l’étrangère attire un homme hors du cercle domestique, hors de l’âme du foyer ; cependant Sylvia Settala lutte pour retenir Lucio ; mais, ici, Vienda ne lutte pas, n’existe pas, n’est pas une force contraire et active contre la force qui entraîne l’homme vers la vie ou vers la mort. […] Et il se désespérait de voir anéanties toutes ses bonnes actions antérieures, mais il n’abandonnait pas la lutte. […] L’historien explique par-là les vicissitudes des institutions politiques de Rome, les rapports que les faits sociaux, — y compris celui, si capital, de l’esclavage, — y soutiennent entre eux, les luttes des classes, les guerres civiles, les guerres étrangères. […] Et comme un écrivain moderne ne saurait point concevoir le roman d’une âme sans la lutte des sexes, M.
Lutte de classe, voilà un mot bien dépourvu de sens à Naples. […] Ils se précipitent sur le jeune animal, engagent avec lui une lutte amusante qui se termine par la victoire des bambins. […] Le Génois nous mit tous à la porte ; il leva les mains sur Giorgio, qui lui sauta à la gorge ; une lutte effroyable s’engagea ; les poignards jaillirent hors des fourreaux. […] Le même homme menait, dans le même temps, sa belle lutte de l’indépendance italienne. […] Il eut recours à la personnification de ses idées, et son tourment intérieur aboutit à des représentations romantiques de quelques êtres en lutte.
On peut enfin respirer un peu, après huit mois de politique militante, acharnée, et en attendant les autres mois, les longs mois, où la lutte ne sera pas moins tapageuse et entêtée. […] Et quelles luttes pour protéger le monstre contre les fureurs de la tragédie ! […] Les serpents, rendus avec une merveilleuse délicatesse, semblent littéralement s’étrangler l’un l’autre dans une lutte farouche pour s’échapper du cerveau de la Méduse. […] La lutte entre sa raison, ses idées, ses sensations et son désir de beauté, voilà la clef de la vie de Léonard à Milan, avec son inquiétude, ses retouches incessantes, ses bizarres expériences de coloris. […] Il est curieux d’observer que dans toutes les parties du monde on retrouve l’Europe et ses principales races prêtes à reprendre, sous de nouvelles latitudes, les luttes d’où l’Europe même sortit jadis : l’Afrique, l’Asie, l’Amérique sont des Europes en formation.
La lutte s’exaspérait entre l’expression rétive et la pensée, qui sortait enfin victorieuse, comme emportée sur les ailes d’une phrase au vol large.
Les hommes, angoissés du sort des hommes en lutte perpétuelle contre toute la nature : ennemie insidieuse et rapace de l’individu, oublièrent le Dieu ; ils dansèrent et chantèrent leurs plaintes. […] Dans la Ville Morte, la pensée centrale est fournie par la lutte contre le Destin, contre ce qui semblait le Destin. […] La liberté garde jalousement ses droits, conquis avec tant de luttes. […] Je m’explique à présent pourquoi cette lutte intéresse et est comprise en France beaucoup plus qu’ailleurs. […] Elle rappelle un peu, à cet égard, l’aristocratie française après la Révolution, ou l’aristocratie anglaise vers le milieu du siècle dernier après la grande lutte économique de la « Corn-Law ».
Lorsque je réfléchis aux événements de politique religieuse sur lesquels vous rappelez mon attention, et que je les compare à ceux des siècles qui nous ont précédés, mon esprit ne peut y apercevoir que des manifestations constantes, quoique diverses, de la vitalité du sentiment religieux, qui se révèle particulièrement dans la lutte.
Corradini n’est ni un mystique, ni un athée ; il est un de ces travailleurs, rudes, droits, qui n’ont pas le temps de s’arrêter aux problèmes métaphysiques, la vie et la lutte quotidienne les pressant jour par jour. […] Le regard que je viens de jeter sur ces jeunes gens marqués par le don fatal du talent littéraire nous montre donc une élite toute prête aux luttes pour l’art ; mais je suis obligé de renvoyer à ma prochaine chronique quelques notes rapides sur bon nombre d’autres ; tels, par exemple, MM. […] Lutte violente pour arracher le jeune homme aux méditations mystiques et pour lui offrir toute une vie de jeune et dévouée passion.
Il semble que ce chef soit au moment suprême de la lutte, quand il est déjà sûr de sa victoire, mais pendant qu’on la lui dispute encore. […] Cela crée des compétitions, des luttes d’influence entre les ateliers des maîtres que l’on admire, Donatello, Ghiberti, Fra Angelico : on voit ce qui leur a manqué, on ne peut pas les copier.
Furent-ils en lutte avec l’équipe rivale de Bianchini et en triomphèrent-ils ? […] Cette première partie, qui s’étend de l’avènement de Henri II jusqu’à l’abdication de Charles-Quint et à la trêve de Vaucelles, est donc une histoire de la politique italienne du successeur de François Ier, dans sa lutte contre Charles-Quint durant cette période. […] J’ai parlé ici de la mort de plusieurs « grands hommes » de la troisième Italie, de ces nombreux tyrans de la pensée et du sentiment, qui dominent la volonté des générations neuves avec la force de leur pouvoir social, de leurs influences, de leurs relations, de leurs pressions, et imposent à ceux qui suivent le moule qui doit leur assurer le succès sans lutte.
De haute lutte il se fait une large place, travaille pour Urbain VIII et ne sort plus qu’à cheval, l’épée au flanc, une chaîne d’or au cou, naturellement suivi d’un page. […] Mais si Bologne semble triompher avec les Carrache, avec Guido Reni, avec Zampieri, Florence, Sienne, Ravenne, Ferrare ne sont plus, la lutte s’est déplacée : c’est à Naples que les Écoles bataillent. […] — Qui m’a invité à une lutte ? […] Chacun, de plus en plus, les découvre, y vient reprendre des forces après les luttes desséchantes du jour.
Arnold Goffin, on ne trouvera que la vie légendaire de François d’Assise et de ses disciples ; elle est charmante, mais bien moins belle que leur vie réelle, qui ne fut pas seulement de rêves et d’extases, mais de luttes même sociales et de charité héroïque.
— qu’une lutte sans trêve et sans scrupules : même avec la plume, on ne se bat pas, on s’assomme ; dans un homme on écrase une faction, et le pêle-mêle des haines, des accusations, des calomnies, des intrigues est tel, que qui en sort l’honneur intact peut remercier son bon génie. […] Corradini est tout là : une lutte d’âmes acharnée, presque sauvage, toujours extrêmement intéressante, étudiée avec une patience infinie et un art peu commun.
Et il n’y a pas jusqu’aux styles des deux maîtres qui, au terme de leur longue lutte, ne soient miraculeusement arrivés à se ressembler : si bien que la Transfiguration de San Salvatore, le Portrait de Madrid, la Nymphe de Vienne, toute l’extraordinaire série des dernières œuvres de Titien, évoque aussitôt le souvenir de la Vénus du vieux Rembrandt au Louvre et de la Fiancée Juive.
Alberto Sormani, paraît bien renseigné et se rend bien compte que la lutte n’a, sous des noms divers, que deux groupes de protagonistes : « les véristes et les idéalistes ».
Medardo tient de cette bonne race et s’annonce par de belles promesses physiques d’attaque et de résistance sur le terrain de lutte ou il s’est placé.
En honnête homme, puissant de corps et d’esprit, et en homme qui vit en pleine nature, témoin journalier des leçons que donnent souvent les animaux, Segantini ne conçoit pas l’idée de l’amour séparable de l’idée de famille, et les préludes idylliques du poème humain l’intéressent moins que la poignante épopée de la lutte pour la vie qui en est la suite, moins que le drame final dont le douloureux et inoubliable Retour au pays natal et La Foi réconfort de la Douleur parlent si éloquemment.
Mais lorsqu’ils se sont abandonnés, après mille luttes stériles, au charme de Rome, ils entrevoient enfin le bonheur.