Une amoureuse de Nietzsche Mercure. […] , avoue avoir été de bonne heure amoureuse du philosophe, et l’avoir ainsi suivi à Sorrente, après avoir assisté à ses cours de philologie en Allemagne. […] Nietzsche vivait volontiers dans sa solitude, où la femme amoureuse allait parfois le trouver pour l’entretenir des événements d’Allemagne et pour le voir pendant de longues heures regarder, ému, la mer infinie et étincelante.
Tous ceux qui aiment ou qui ont aimé trouvent qu’entre la théorie et la pratique il y a heureusement un abîme : chaque amoureux sent que son cœur, que ses sentiments n’ont pas encore été sondés. […] Il s’agit d’un recueil plus gai ; c’est une suite de lettres à une comtesse (je souhaite à M. de Roberto qu’elle existe réellement, à Sienne, cette femme spirituelle), où l’on traite des cas amoureux, où l’on fait enfin de l’amour pratique autant que la méthode épistolaire le permet. […] M. de Roberto a pensé et composé un livre d’aventures amoureuses qui ont tout l’attrait de la vraisemblance. […] Ils vivent, les deux amoureux, dans une villa aux environs de Florence, dans cette campagne toscane qui offre à l’artiste un sujet inépuisable de tableaux délicats ; et Ercole Grabba, l’homme blasé, l’écrivain célèbre dont l’amour sauvage pour Saveria représente peut-être le dernier motif de vie, survient tout à coup. […] Les meilleures pages de sa partition se rapportent à elle : la scène dernière du premier acte, où les deux amoureux « échangent leurs serments », et aussi le dénouement, la mort de Mimi qui passe doucement, dans un petit souffle.
Il est, par excellence, un amoureux de la grandeur sous toutes ses formes et ne craint pas d’en parler avec grandiloquence, mais il n’a pas la possibilité des recherches malpropres, la puissance du vilain, la vision nette des petits côtés pratiques des choses laides. […] Raconter la vie du grand amoureux vénitien était infiniment moins aisé. […] Que dire de cet amoureux singulier qui avait fait de l’amour son métier, homme à bonnes fortunes si jamais il en fut, et qui, lorsque la quarantaine approche, gémit encore de sentimentalité exaspérée ? […] C’est l’énergie amoureuse de Casanova, tant physique que morale, et surtout morale, qu’il faudrait étudier, expliquer, commenter. […] Un souffle tiède, un souffle pareil à la respiration d’une déesse amoureuse, effleure le sol, se perd sur les terres antiques, fait tressaillir les ruines mémorables… » Il faut être poète aussi pour traiter convenablement de l’archéologie.
Il est amoureux de sa dentellière, c’est dans l’ordre, et il fait des bêtises communes à tous les amoureux. […] Certainement, vous voilà amoureux. […] — Amoureux, certes, je le suis ! […] … Maintenant, Alexandra, je suis amoureux de ta chevelure. […] Tous ceux qui la rencontraient en tombaient amoureux.
Sitôt leur parution en librairie, les romans pathétiques et délicats, d’un lyrisme amoureux de lumière, de M. […] C’est la femme qui aime et qui convoite brusquement, sans se lasser, toute brûlante de la fièvre même de sa mère cachée dans les flancs faux de la génisse palpitant sous le choc amoureux du taureau. […] Il était l’admirable éphèbe, amoureux de chasses et de combats, qui offrait à Diane des offrandes de proies sanglantes, et apparaissait lui-même dans toute la tragédie comme une merveilleuse offrande printanière. […] Et il continuait par le récit fort leste de ses exploits amoureux et des craintes que lui inspirait la redoutable approche de l’hiver. […] Le traître est tombé amoureux de la Réauville42.
Déjà, quand tu allais à l’école, tes livres sous le bras, tu te croyais destiné à de grandes choses ; et la première fois que tu vis, de l’Histoire du Moyen Âge, surgir la troupe des chevaliers sans peur, amoureux de leur dame et de la justice, tu te jugeas aussitôt pareil à eux, armé, comme eux, en guerre, et comme eux sans peur et sans reproche. » A-t-il été obligé de rosser un de ses camarades, cet enfant prédestiné le relève et lui demande : «T’ai-je fait mal ? […] Amoureux, Don Quichottin emmène sa belle à la promenade, lui déclare à peu près ceci : « Je vous aime, mais celui qui a des droits sur vous est jaloux de moi, il pourrait vous arriver malheur… » — « Je le sais, dit Luciette, qu’importe !
Un séducteur pittoresque, un cavalier fantaisiste, un amoureux volage : voilà ce que je suis pour tous ceux-ci et pour ceux qui les usent. […] En conséquence, je feignis l’amour à la perfection, et j’imitai tous les gestes, les sourires, les regards, les paroles, les expressions dont les amoureux font usage. Je répétai mille et cent mille fois les imaginations les plus tendres, les confidences les plus ardentes, les morceaux les plus passionnés de la lyrique passionnelle — je baisai, je caressai, je soupirai, je passai de longues heures sous une fenêtre ; j’attendis des nuits entières, enveloppé dans mon manteau, l’apparition d’une lumière connue, j’écrivis des lettres insensées, je me forçai à verser des larmes d’émotion et je finis par me compromettre aux yeux de tout le monde en engageant solennellement ma foi à une jeune fille que ma comédie amoureuse n’avait que trop émue.
Dans cette ville, et précisément dans cette maison, il retrouvait le souvenir d’une des liaisons les plus pathétiques de sa carrière amoureuse. […] Toute l’amertume de ce beau souvenir, toute la tristesse des années enfuies et des amoureuses déjà lointaines l’accablent sans pitié : « Je me jetai sur un fauteuil où je m’abandonnai à mille réflexions. […] Comme le cygne de Padoue, le théâtromane de Bologne était riche, fort à la mode, presque célèbre en Italie ; il avait eu une existence aussi agitée et sa carrière amoureuse n’était pas moins brillante.
Et cette absence d’impétuosité sensuelle devient plus étrange lorsqu’on pense que l’œuvre de D’Annunzio est toute vibrante de désir sexuel et de perversions amoureuses. […] Les archivistes divulguent, sans scrupule, les secrets des amoureux. […] Paolo est un amoureux farouche. […] C’est le procédé auquel, sans nul doute, il aurait eu recours s’il n’avait pas assumé la tâche de créer, sur des données historiques, une version qui lui fût personnelle de l’aventure amoureuse de Francesca et de Paolo. […] Ojetti vient donc de raconter un tas d’aventures amoureuses, souvent charmantes, jamais tragiques ; l’auteur ne semble pas croire à la tragédie, quoiqu’il soit ami de M. d’Annunzio.
Sa poésie devint plus profonde, plus grave, moins amoureuse, plus douloureuse. […] La dramatique amoureuse se révèle mère un peu trop pathétique et femme experte en toutes les douleurs. […] Elle a mille ans, sur ta grâce accoudée, Rongé ta tendre bouche amoureuse et fardée. […] — l’exclamation d’un amoureux éconduit : Séréna en a assez d’Isidore ! […] Comme il en est pour tous les amoureux, cette seule association de souvenirs devait le lui faire chérir.
Allons, en avez-vous rencontré deux semblables dans votre vie amoureuse ? […] Ils restent ainsi des amoureux perpétuels de l’amour en soi. […] Faust devient amoureux d’Hélène après un épisode dont nous retrouverons l’équivalent mystique et matériel dans d’Annunzio. […] Cela, c’est une révélation : il faut ajouter le nom de Manon Balletti à côté de ceux des amoureuses célèbres. […] Un amoureux trop ardent vaut mieux peut-être que des reproducteurs trop protégés.
Stendhal, fort amoureux, passe ce long mois à Florence, à Naples, à Ancône dans l’impatience du retour et n’apportant qu’un intérêt fort distrait à tout ce qu’il voit, ainsi qu’il le dit : “J’écrivais tout cela avec ennui et lassitude.”
Elle y commente de nombreux textes tout en protégeant sa jeune fille adoptive contre les entreprises amoureuses du beau seigneur Flavio. […] Ici, la rêverie est comme inconnue, et, en effet, l’Italien dans l’absence de la passion triste, colérique ou amoureuse, l’Italien dort. […] Ces créatures sublimes, ces lamentables et suaves princesses de la virginité, sont vraiment les plus grandes amoureuses de la vie. […] Et puis il y a la petite minute d’émotion amoureuse indispensable à tout bon séjour à Venise. […] L’objet amoureux est représenté par un solide gaillard Anglo-Saxon sur lequel les langueurs vénitiennes n’ont aucune prise et qui en donne pour son argent à la petite Française.
Ce soir, by her mother, at 6 h. 1/2, je l’ai vue pendant une demi-heure vraiment amoureuse et belle d’amour.
Gebhart un historien amoureux de l’époque qu’il décrit. […] Il dut aimer son époque si active, si amoureuse des arts, de l’érudition et de la science. […] C’est la juive amoureuse, sentimentale et sensuelle, élevée sous la tente. […] Dante, Béatrice et la Poésie amoureuse. […] Dante, Béatrice et la Poésie amoureuse.
On sait qu’entre la vie de Frédéric Nietzsche et ses théories il n’y a pas trop de cohérence ; sa vie était pure, simple, dévouée, amoureuse ; sa philosophie, égoïste, cruelle, puissante, formidable. […] D’Ancona le défend victorieusement ; il suit le Comte Confalonieri dans toutes ses aventures et mésaventures politiques, dans ses exils, dans les prisons du Spielberg, jusqu’à sa mort ; on ne peut pas être un biographe plus amoureux, plus diligent.
Qu’on nous parle plutôt des cochers, qui gagnent rarement plus de douze francs par jour, quand ils n’ont pu exploiter l’émoi d’un couple amoureux ! […] Toute exagération à part, il était fort bien vu à Florence il y a quelques mois ; et coup sur coup le Fuoco, le passage à l’Extrême Gauche, les articles politiques, les indiscrétions amoureuses, la défaite finale sont venus gâter une position enviable. […] Ils se virent peu toutefois, car Greuze s’apprêtait à regagner Paris, mettant fin par son départ à la belle passion qu’il avait inspirée à une jeune princesse romaine ; petit drame amoureux qu’on retrouvera, en deux actes, dans son œuvre : la Prière à l’Amour, et l’Embarras d’une Couronne. […] Les ronces et les pampres avaient mêlé leur furie à la primitive ordonnance : le chèvrefeuille comblait les niches, envoilait les statues, le panache des sureaux aveuglait les sphinx des gradins, il fallait déchiffrer sous le lierre et les saxifrages le stuc des rondes amoureuses, le cloître de l’« Antre de la Sibylle » s’écroulait à demi, les orgues à eau du « Grand Bosquet » ne jouaient plus, — mais cette désolation emperlée, rafraîchie par les caprices de l’Anio, était suprêmement pittoresque et variée. […] Je doute également que la politique de grossièreté qui semble avoir envahi l’Italie cède le terrain aux revendications des amoureux d’art ; cependant, si une pétition s’ouvre pour sauver Venise, je veux y inscrire mon nom, mon très humble nom ; si ce n’est pour obtenir quelque chose, du moins comme gage de mon admiration et de ma reconnaissance à nos frères du passé, aux artistes, qui ont édifié sur le monde un lieu conforme à leur rêve.
Ce sont alors des histoires de femmes invraisemblables, des déconvenues amoureuses, où il joue le rôle le plus ridicule, se moquant de lui-même et chargeant la situation pour amuser et faire rire son lecteur. […] Mais Rapisardi n’avait pas autour de lui l’amoureuse et chevaleresque cour de Souabe. […] C’est tout ce que notre amoureux retire de cette aventure. […] Puis, nous aurions dû nous douter du mensonge : on ne s’appelle pas sérieusement Dorival ; ce nom sent le Marivaux, un nom d’amoureux de comédie, comme les soldats s’y appelaient La Tulipe, les domestiques Lafleur, et les piqueurs La Ramée. […] Ici, c’est la description qui devient le roman et qui palpite vraiment de toute une intensité superbement amoureuse.
Elle, très noble, belle et pudique ; sous la draperie de son manteau de pourpre royal, jailliront ses désirs secrets qui prendront corps autour d’elle, révélant l’intimité de sa rêverie amoureuse. […] Le matin, il doit attendre que quelque chambre de passe soit vide de couples amoureux pour aller y faire sa sommaire toilette.
Tous ceux qui se promènent dans les Musées ont pu faire de telles observations : jamais un visiteur de hasard ne prononça un mot qui trahisse une sensation d’art ; ce qui chatouille ce brave homme ou cette jeune fille, c’est l’anecdote, c’est ce geste maternel ou amoureux, cette belle robe, ce beau cri de bravoure que profère dans la fumée l’homme à panache ; dans les poèmes, c’est l’anecdote encore et le sentiment : la poésie qui n’est pas lyrique, qui conte des histoires, est la seule qui ait jamais été populaire en aucun pays. […] Barbiera on peut conclure en toute vraisemblance que le pauvre Stendhal était « ridicule » aux yeux de Mathilde ; ce dont, au reste, le chroniqueur italien se réjouit pour l’honneur de la dame, car, « si seulement elle avait concédé à son amoureux une des bonnes paroles qu’il lui mendiait, croit-on que la chose se serait longtemps maintenue dans une sphère aussi poétique » ? […] Que l’on se représente le peuple florentin tel qu’il était à cette époque, fin subtil, spirituel, assez sceptique, amoureux de la beauté, artiste et politicien avant tout. […] La première fois que Savonarole vint prêcher à Florence, en 1482, il n’obtint aucun succès : toutes les qualités extérieures de l’orateur lui manquaient : il n’avait d’élégance ni dans le geste, ni dans la diction, il ne possédait aucune des qualités qui séduisent un auditoire : sa parole ardente et rude était trop différente du verbe orné et précieux des prédicateurs en vogue pour qu’il ne choquât pas au premier abord les Florentins amoureux de la forme.
Ensuite, Eros, paru sous un nom féminin : Gina d’Arco, contient des poèmes simples, tendrement amoureux, qui semblent écrits vraisemblablement par une femme dont la nostalgie sensuelle serait cultivée par de belles lectures.
Ceux-ci font une opération homogène à l’amour de l’Esprit-Saint, qui consiste en la mise en mouvement de leur ciel amoureux.
Cette bouche a l’air d’exister à part dans la figure de Nina Ceschini… — Tu en es amoureux ! […] — Cher Aldramino, ma parole, vous m’en croyez amoureux ! […] Qui de nous oserait être amoureux comme Roméo, jaloux comme Othello ? […] je suis un rêveur, un simple rêveur romanesque et amoureux de son art ! […] Il aime, comme tous les poètes de tous les temps, l’eau des fleuves et des bassins ; les cyprès dans les prés ; les pauvres prostituées qui semblent si bonnes ; les villas closes derrière les arbres ; les vieilles bigotes qui font naître en lui les rêves bizarres et lascifs ; les fontaines qui vont mourir dans la solitude des cours ; les étoiles amoureuses qui fixent les hameaux lointains.
Carducci n’est pas seulement le poète du combat, l’amoureux enthousiaste de toutes les libertés politiques, religieuses et morales.
Leurs amoureux soupirent, désespèrent et s’étreignent en cadence. […] La patience la plus amoureuse vient au secours de l’impressionnisme là où chez les autres cet impressionnisme s’arrête, épuisé par le triple effort de sa fraîcheur, de sa lumière et de sa couleur. […] § Au pied de verdoyants dévers, aux confins de grandes forêts de sapins, dont à mi-côte la lisière remplace le ciel que l’artiste ici refuse même matériellement à sa pécheresse, un de ces bassins minuscules et limpides que les Slovaques, dans les Carpathes, appellent « œil-de-mer », est le théâtre de l’amoureuse contemplation d’elle-même à laquelle se livre une svelte, gracieuse et narcisséenne jeune femme.
De ces femmes qui ne sont que fines, élégantes et spirituelles, exquises compagnes, mais piètres amoureuses, Maupassant fait dire assez joliment à l’un de ses personnages : « Ma femme est charmante, provocante, seulement… elle ne vous laisse rien dans la main. […] La nature extérieure à laquelle l’imagination du poète emprunte les prestigieux décors de l’amoureuse aventure, les formes d’art les plus raffinées auxquelles se complaît son talent descriptif, ne sont qu’un intermède lyrique ; dans leurs promenades sur l’Aventin ou à la Trinité des Monts, Hélène et André sont bien moins occupés de l’impérissable beauté de Rome et du charme de l’heure que de l’étreinte prochaine où se perdra une fois de plus leur désir, dans le poème musical de Tristan et Yseult ; c’est la fatalité de sa propre passion que Georges retrouve, et l’impossibilité de lutter contre l’instinct qui l’a indissolublement lié à l’Ennemie, et auquel il n’échappera que par la mort. […] On se rappelle le puissant dessin du maître Willette : deux amoureux de Lancret, Pierrot et Pierrette, étroitement enlacés, entendent soudain un roulement sinistre ; c’est la Mort qui passe en battant l’implacable rappel ; et une indicible terreur crispe la figure des deux amants.
Les romantiques commencèrent à ne voir qu’à travers leurs joies amoureuses ou leurs mélancolies vaporeuses. […] Il y a même du lyrisme et de la couleur : les pages qui racontent le voyage angoissant de la petite amoureuse à travers le désert sont les meilleures que nous devons à cet écrivain fécond et fortuné. […] Il a cependant accordé à l’union amoureuse de deux êtres les plus belles significations : l’amour, reflet que notre vie intérieure projette sur la réalité comme pour en éclairer les plus sombres aspects, l’amour, quand on l’envisage avec respect, peut devenir la lumière, la splendeur de toute existence. […] L’un, cosmopolite serein, amoureux des Grecs, des Italiens, des Orientaux, n’eut d’allemand que certains traits de sa vie extérieure et la symbolique du Faust ; l’autre, juif et demi-français, mérita de pouvoir goûter l’Italie et de mourir à Paris, après avoir ridiculisé ses compatriotes selon la géographie.
Mais ces noms des dieux païens morts, ces attitudes du lointain paganisme amoureux et orgiaque, qui nous reviennent après la mort du Christianisme, s’ils servent à témoigner de la liberté d’un esprit totalement dégagé de la dernière religion occidentale, s’ils ont pu avoir une importance considérable lorsque les esprits les plus évolués tenaient à affirmer leur éloignement de l’Église Romaine, nous intéressent bien moins aujourd’hui, où d’autres plus graves préoccupations émeuvent l’esprit profondément philosophique de la nouvelle poésie, de la plus jeune, de celle non encore célèbre, qui prépare avec un enthousiasme secret et invincible la métaphysique de demain, le point de départ d’une nouvelle métamorphose religieuse.
Un poète qu’on ne lit pas, un poète sans public, c’est l’amoureux d’une amante qui n’existe qu’en songe, c’est un homme sans descendance. […] Parmi les jeunes, quelques conteurs et quelques poètes apparaissent soucieux des nouvelles complications esthétiques de la poésie, de plus en plus faite de philosophie et de certitude ; d’autres chantent comme de tout temps leur vie amoureuse, mais ce ne sont pas les meilleurs ; d’autres nous présentent, avec une rare énergie, les tableaux psychiques de leur race : ils semblent remplir un rôle historique. […] Mais les manifestations de leurs esprits, leurs chocs amoureux et héroïques sont innombrables. […] Quelquefois aussi ils prenaient des titres qui donnaient davantage à penser, comme les Erreurs amoureuses, les Antiquités, les Jeux rustiques, les Regrets, les Soupirs, les Mimes, — suivant en cela l’exemple de Pétrarque qui avait fait les Triomphes de l’amour et de la mort, et de certains poètes latins du siècle d’Auguste, d’Ovide, entre autres, dont tout le monde connaît les Amours et les Tristes.
Elle leur raconta des aventures amoureuses invraisemblables.
Touché de la grâce (amoureux ?)