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2. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 234, 15 mars 1907 »

L’empire universel relève-t-il de Dieu ou des vicaires ? […] Le droit (jus) n’est que la volonté de Dieu. Or, Dieu voulut l’empire du peuple romain, donc le peuple romain a droit à l’Empire. […] Le troisième livre du traité seul importe : Dieu ne veut pas de ce qui répugne à l’intention de la nature. […] Ceux qui se prétendent inspirés de Dieu et bras de Dieu dépassent les autres en implacabilité.

3. (1908) Articles du Mercure de France, année 1908

Il a raison, l’univers est bien l’œuvre authentique de Dieu et le phénomène défie la malice humaine de le travestir et de le fausser. […] Il étudie comme on prie ; il se flatte d’être plus près de Dieu que le prêtre, lui qui entend mieux l’œuvre divine. […] Ainsi l’homme abolirait Dieu et tout l’univers pour satisfaire ses appétits (345). […] Il conclut que son tenant est le neveu de Dieu. […] L’humanité prend conscience de son créateur et d’elle-même, par les œuvres ; elles seules sont le salut et l’unique justification de Dieu devant les hommes et des hommes devant Dieu.

4. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 235, 1er avril 1907 »

Si nous inférons que Dieu a pu créer un nombre presque infini de créatures spirituelles, il en a créé, en réalité, un nombre plus grand encore. […] Salomon appelle toutes les sciences reines, concubines, esclaves, la science de Dieu étant sa colombe et sa belle. […] XXIV. — Dans la décrépitude, deux offices importent :le retour de l’âme vers Dieu et l’action de grâce pour l’existence accomplie. […] On peut même dans le mariage (orthodoxie) se convertir à la bonne vie religieuse (secrète), car Dieu n’exige en nous que le cœur (non les gages extérieurs). […] Et quel homme terrestre fut jamais plus digne que Caton de représenter Dieu ?

5. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXX, numéro 249, 1er novembre 1907 »

Au lieu de cela, Dieu fut généreusement clément à mon égard et me donna le moyen de suivre la carrière pour laquelle j’étais le mieux fait. […] Mais c’est vraiment dommage que l’histoire de la tentation ait été ainsi altérée par les historiens serviteurs de Dieu. […] Et vous savez, mon cher ami, que connaissance est puissance et qu’être Dieu signifie précisément posséder la connaissance et la puissance. […] Ils eussent été des Dieux contre Dieu, et aucun ange, si bien armé fût-il d’épées flamboyantes, n’aurait pu les mettre en fuite. Dieu a pu les punir parce qu’ils n’avaient pas péché entièrement.

6. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVIII, numéro 241, 1er juillet 1907 »

Et je crois que cette religion unique de l’avenir ne sera rien autre chose qu’une philosophie, c’est-à-dire une branche de la science qui — en confessant son impuissance à expliquer le mystère qui nous enveloppe — permettra aux hommes d’appeler du nom de Dieu ce que Spencer nommait l’inconnaissable. […] Par exemple, l’effort pour élever l’idée de Dieu au-dessus des représentations fétichistes et antropomorphiques a conduit (et doit toujours conduire) à ôter à Dieu tous les attributs déterminés (Scot Érigène), c’est-à-dire à le pousser hors de ce qui constitue pour nous la catégorie de l’existence. Et de même, l’effort pour libérer la morale religieuse de toute trace d’eudémonisme a conduit, et ne peut pas ne pas conduire, aux conclusions des quiétistes qu’il faut vouloir sa propre damnation, et, à cet effet, haïr Dieu et faire le mal.

7. (1894) Articles du Mercure de France, année 1894

Celui qui est Dieu entend les paroles de Dieu. […] Une égale ardeur était dans tous les esprits ; aucune entreprise ne semblait dérisoire, pourvu qu’elle eût Dieu pour fin, et le dogmatisme protestant n’avait point encore montré son nez de cafard sur les marches de la chaire. […] Pourtant, combien ce langage incompris était clair et simple ; sans autre désir que la pensée, il la précise dans de grandes lignes plus proches souvent du hiératisme monumental que de la nature imitée ; mariant son essor à toutes les aspirations de son temps, il était un accord de plus, et le plus beau peut-être de cette immense symphonie des cœurs vers Dieu. […] La présence réelle de l’Esprit, reflet du Divin, est donc la première condition de l’œuvre ; et après cela, que l’on ne vienne pas nous dire qu’il y a des règles que l’on ne peut outrepasser : au nom du style, tout est permis, car le style c’est l’homme, et c’est l’homme que nous voulons avant tout dans l’œuvre d’art, l’homme moral, l’homme spirituel, l’homme créature de Dieu enfin. […] J’en trouve la preuve dans la scène II de l’acte III entre Othello et Desdémone, commençant par ces mots : Que Dieu te tienne en joie, ô maître de mon âme, et dans plusieurs autres scènes qui sont développées suivant le modèle symétrique de l’ancienne manière sans nuire à l’évolution des sentiments.

8. (1905) Articles du Mercure de France, année 1905

Dieu l’ait en sa garde ! […] — Dieu nous protège ! […] Sans doute, — Dieu nous sauve !  […] Et puis il ne croit pas en Dieu. […] Il avait le culte suranné de « la famille, de la patrie et de Dieu ».

9. (1895) Articles du Mercure de France, année 1895

« Que Dieu te sauve, ô cher signe, notre amour et notre joie ! Croix blanche de Savoie, que Dieu te sauve, et qu’il sauve le roi !  […] Le soleil a été banni des temples chrétiens : le Dieu crucifié a crucifié les hommes. […] Néron, ce monstre fait homme, se croyant Dieu, veut se glorifier dans un colosse ; seules la colonne trajane et la statue équestre de Marc-Aurèle indiquent que quelques artistes vivent encore.

10. (1917) Articles du Mercure de France, année 1917

Priez Dieu pour moi et pour que tout aille bien. […] Recommande-moi à elle et dis-lui que je prie Dieu pour qu’elle fasse un autre beau garçon. […] Qu’il en soit comme Dieu le veut. Sois attentif à rester en bonne santé, en priant Dieu de nous aider. […] Dieu m’en fasse la grâce, parce que je ne désire rien d’autre au monde que de vous plaire.

11. (1899) Articles du Mercure de France, année 1899

Il ne croyait guère à Dieu, mais il croyait à l’influence d’une foule de puissances occultes sur la destinée des hommes. […] Au fond il doutait, peut-on croire, de l’opportunité de l’épreuve : c’était tenter Dieu que de lui demander un miracle. […] Savonarole n’a point fait un vrai, un authentique miracle ; Savonarole n’est point le prophète inspiré par Dieu ; Savonarole n’est qu’un homme. […] Savonarole lui-même voyait dans ce piètre noceur de Charles VIII un instrument de la colère de Dieu, destiné à punit les crimes de l’Italie. […] Les affirmations attaquées étaient les suivantes : L’église de Dieu a besoin d’une réforme ; elle sera châtiée et se renouvellera.

12. (1892) Articles du Mercure de France, année 1892

Or, quelque temps après, en me promenant avec ces pensées, je rendis hommage à la créature de Dieu, songeant combien elle était magnifique et belle. […] Dieu, qui habite dans les cieux et qui de rien a créé toutes choses et les a multipliées pour sa sainte Église, Dieu est irrité contre toi : parce que tu as péché envers moi. […] Là, le mendiant chrétien, — comme autrefois le mendiant païen, sous les portiques où passait César, —vivait jovial, familier avec l’opulence de Dieu, sorte de Benoît Labre scrutant sa vermine à la lueur des nimbes.

13. (1909) Articles du Mercure de France, année 1909

Louange à Dieu que ce soit Messine la première parmi les villes que je dois revoir en cette froide contrée qui, hélas ! […] S’il plaît à Dieu qu’un jour on apprenne quelque bonne victoire, ce n’est pas seulement avec les violons que nous ferons de la musique, mais avec les poëles et les landiers. […] À présent, grâce à Dieu, me voici redevenu un honnête homme. […] « Ce vice-légat, s’écrie-t-il, serait capable d’aller à la brèche la pique à la main, mais Dieu nous en préserve !  […] Plût à Dieu que vous pussiez faire de même pour les autres églises que vous avez en France ; vous auriez moins de soucis.

14. (1910) Articles du Mercure de France, année 1910

L’un détruit nos définitions du tabou, un autre démontre l’existence d’un Dieu Suprême chez tous les Nègres, un autre réfute toutes nos théories sur l’origine et l’évolution de Dieu. […] Sans doute Dieu pourrait employer ses élus, ceux qui le servirent ici-bas dans les épreuves : cependant les intercesseurs sont rarement des mandataires. Dieu mande ses anges à son fils, et non ses justes. […] Dieu respirait en elle. » Cette peine s’accrut de toutes les déceptions de Valmore, et de toutes ses privations, à elle. […] Il est fort difficile d’être Dieu.

15. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVII, numéro 237, 1er mai 1907 »

Ce sont les formes qu’il revêt qui peuvent varier considérablement ; 2° Actuellement, il se produit en Europe une fluctuation qui a fait perdre du terrain aux religions avec un Dieu personnel et des interventions surnaturelles, et qui en a fait gagner aux religions humanitaires, pacifistes, socialistes, et aussi à l’occultisme. […] Bien qu’il nie avoir aucune religion, il dit à ce propos : « La question est là : ou Dieu est avec moi, ou il n’existe pas. » Il lit beaucoup, avec passion, et ses lectures, dont il est très fier, s’adressent aux auteurs les plus sérieux : Montesquieu, Voltaire… Il a acquis ainsi une certaine érudition dont il aime à faire étalage.

16. (1911) Articles du Mercure de France, année 1911

Mais, par Dieu ! […] — Oui, par la grâce de Dieu. […] Votre crime est si grand que je me vous conseille pas d’en demander directement, à Dieu, le pardon. […] — La chère créature de Dieu avait peur de la peste. […] — Par Dieu, je m’ennuyais, répondis-je, et le sommeil me tracassait.

17. (1900) Articles du Mercure de France, année 1900

— Pourquoi donc refusa-t-il toujours ses louanges à notre Dieu ? […] ajouta Cypris, dont les formes admirables semblaient l’œuvre d’un Dieu. […] Un Dieu, notre Dieu l’a aveuglé. […] Mais, on m’objectera, où est Dieu en tout cela ? […] Comment, répondrai-je, ne voyez-vous pas Dieu ?

18. (1896) Articles du Mercure de France, année 1896

Toute la puissance du sujet dans une œuvre m’était enseignée, car l’émotion, l’intelligence et le sublime de l’Artiste s’y gravent avec la précision d’un burin d’acier : ce n’est plus le mérite facile d’une petite sensation, notée au hasard de la rencontre, avec le plus ou moins d’habileté manuelle de l’ouvrier, c’est la manifestation d’un choix dans les trois grands domaines de la création, où notre esprit conçoit la loi de l’harmonie suprême ; le domaine de la matière brute, celui que vivifie le sentiment et le royaume que la pensée illumine pour percevoir Dieu. […] Il ose retrouver dans l’harmonie d’une humanité parfaite le symbole de Dieu lui-même. […] Au seuil du Temple, humble fidèle, à la Déesse Beauté j’adresse ici cette prière avec tout l’élan de mon Être : « Beauté, Phare étincelant où s’oriente l’Humanité en route vers le Meilleur, » Étoile du Désert, qui mènes au sanctuaire, notre tombeau, où Dieu se révélera, » Oriflamme du Désir, qui ravives la force dans les combats et gardes les Fiers des dangers du repos infécond, » Princesse du Sourire le plus caressant, consolatrice du Présent, à toi qui exhales un baume sur le Futur, » Gardienne de la Vérité, qui allumes une étoile au front de tes élus, rendant leur marche lumineuse, comme celle des astres sur le tapis bleu de l’insondable, » À ton culte j’ai voué mon cœur et mon esprit.

19. (1914) Articles du Mercure de France, année 1914

Le monde est tellement mauvais que Dieu lui-même, qui l’a fait, n’y habite plus. […] — Dieu vous en préserve ! […] — Dieu vous entende ! […] Si j’ai suivi les Stella-Lucente, que Dieu damne ! […] Dieu peut répondre.

20. (1913) Articles du Mercure de France, année 1913

Et Dieu sait si cela vous est arrivé souvent ! […] Dieu ! […] Vous avez l’air de douter de ce que je dis, Dieu me damne ! […] Plus haut : c’est Dieu. […] » Il se tourna vers l’Orient, et se recommanda à Dieu.

21. (1916) Articles du Mercure de France, année 1916

Mais le Pape est neutre ; il attend la paix, pour s’asseoir deux fois par jour, en une ville paisible, autour d’une table de Congrès, entre une cérémonie religieuse et une réception mondaine, guetté par les appareils cinématographiques, pour étudier laborieusement des détails d’arrangements provisoires, les grandes solutions étant déjà tranchées par les armes ; lui, le Dieu sur terre. […] Nous n’avons qu’une chose à offrir, en échange de toutes les injustices de l’univers ; mais elle nous suffit, et notre christianisme qui a perdu son Dieu tout entier et son espérance tout entière, n’a pas perdu la tristesse et le goût de l’éternité. […] Nul doute qu’au cours de votre campagne comme volontaire cycliste, Dieu que l’on a figuré comme un triangle ne vous soit apparu sous la forme d’une bécane et vous vous êtes écrié : « Véloce », c’est-à-dire « ce vélo !  […] Et il y eut des heures où, tel un saint François d’Assise, il sentit vivre dans la matière même le souffle et l’esprit de Dieu, des heures où il devina des tristesses et des joies presque humaines « dans le vent, dans les ondes, dans les forêts, dans les eaux courantes, dans les formes délicates des fleurs, dans les lignes expressives des rochers et des montagnes pensives ». […] Elle l’avoue encore à son mari : « Dieu existe, il est puissant, il est toute science, ainsi que tu le crois.

22. (1912) Articles du Mercure de France, année 1912

Ces Lettres de femmes adressées au grand-prêtre du Dieu des Jardins ont été recueillies et commentées par un jeune érudit italien, M.  […] Le Peuple revenait souvent dans leurs discours, mais ce peuple n’était qu’une vague entité, quelque chose d’aussi précis que Dieu, et de même nature ! […] Dante est aux pieds de Béatrice qui est aux pieds de Dieu. […] Lorsque Casanova est chassé de Paris par une lettre de cachet signée Louis, qui lui déclare que tel est son bon plaisir, lequel Louis termine sa lettre par « sur ce, je prie Dieu qu’il vous ait en sa sainte et digne garde », il fait (dans Rozez) cette réflexion : « C’était m’envoyer au diable en me recommandant à Dieu. » — Puis, quittant Paris, l’éditeur l’envoie brusquement à Pampelune. […] » Mais les deux époux sont devenus dévots, donnant à Dieu les restes du diable ; c’est un vendredi, ils lui font faire maigre, lui font des réflexions sur l’irrégularité de la conduite des hommes, lorsqu’ils n’ont pas la religion pour guide, et lui conseillent de faire comme eux, de songer au salut de son âme.

23. (1898) Articles du Mercure de France, année 1898

L’amour y était considéré scientifiquement dans ses lois, dans ses exceptions, dans ses perversions ; les pauvres dames qui ont été attirées par le titre du livre ne doivent pas y avoir compris grand-chose ; mais l’œuvre a étonné pour son érudition solide les critiques qui considèrent un artiste comme un quid medium entre l’improvisateur et l’ignorant ; Dieu sait s’il y en a ! […] » Au nom de l’Italie, de Dieu et du Roi, dans notre foi catholique, Simon de Saint-Bon est mort. […] » Au nom de l’Italie, de Dieu et du Roi, ayant défait les forces ennemies, coulé à pic dans la bataille quinze navires, en ayant capturé dix, les autres en fuite, réduits au silence, suivis de près et mis en péril, étant resté maître de la mer, Simon de Saint-Bon, déjà blessé au moment où le sort restait incertain et pourtant toujours debout, admirable à voir, enfin est tombé sur son pont de commandement, dans son sang et dans les plis du drapeau victorieux. […] Son livre ensuite arrive à point pour nous fournir sur le négus Ménélik et la campagne d’Érythrée et le pays même une documentation jusqu’ici plutôt rudimentaire dans les articles de journaux et revues dont nous nous sommes contentés. — L’Abyssinie, pendant longtemps, n’intéressa que les Anglais ; elle fut d’actualité au moment de leur guerre avec le Négus Théodoros ; mais déjà en 1770, James Bruce avait traduit les Annales Abyssines qui sont probablement le fatras connu sous le nom de Chronique d’Axoum, la ville sacrée des Abyssins, bâtie « par les enfants de Chus quelque temps avant la naissance d’Abraham » ; chacun pourrait se procurer aussi, dans la collection du journal l’Isthme de Suez, un petit travail de M. de Lesseps, — à qui Dieu pardoint — relatant les Principaux faits de l’Histoire d’Abyssinie

24. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXV, numéro 231, 1er février 1907 »

Le raisin brun bout dans la cuve, le vin de Dieu giclera bientôt.) […] L’esprit des deux poètes est en effet divers, la conception baudelairienne de Satan étant plutôt celle du Faust, celle d’un Satan très orgueilleux, ennemi des dieux, d’un Satan-puissance, tandis que Carducci parle d’un Satan-réalisation, symbole de la raison ; cependant il y a analogie dans l’invocation du même principe supérieur, dédaigneux, rebelle, tout-puissant, opposé à l’esprit de Dieu.

25. (1903) Articles du Mercure de France, année 1903

Casanova parle de quelqu’un qui avait, comme de raison, formé le projet d’allier Dieu avec le diable ; et, dans le texte, on lit : qui, comme de raison, avait saintement formé le projet d’allier les intérêts du ciel aux œuvres de ce monde . […] Ce lieu voluptueux fut fait par Dieu avant que de créer l’homme. » On se rappelle que Casanova se querella avec Voltaire, parce que celui-ci lui avait dit franchement que sa traduction de l’Écossaise n’était pas bonne. […] Nous le voyons jetant sur le papier tout ce qui lui vient à l’esprit, pour son amusement et certainement sans la moindre pensée de publication ; engageant de savantes controverses ; écrivant des traités sur d’obscurs problèmes mathématiques ; composant des comédies pour être jouées devant les voisins du comte Waldstein ; écrivant des vers en deux langues, avec, à vrai dire, plus de patience que de succès ; composant des dialogues philosophiques où Dieu et lui-même étaient les interlocuteurs, et tenant à jour une correspondance étendue, à la fois avec des hommes distingués et des femmes délicieuses. […] « La vérité est le seul Dieu que j’ai jamais adoré », dit-il ; et nous savons maintenant combien véridique était cette affirmation.

26. (1891) Articles du Mercure de France, année 1891

passions en Dieu, oh !

27. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVIII, numéro 243, 1er août 1907 »

Mais entre celles-là, voici qu’il en voit une horrible : Javeh, le dernier Dieu.

28. (1906) Articles du Mercure de France, année 1906

L’ardeur de la haine et de la peine du Dieu montait des mille racines qui partaient de son cœur et s’ouvraient dans les pampres roux, dans l’opulence rouge du Soleil d’automne. Chaque grain de raisin contenait une goutte de sang du Dieu. […] Les hommes, angoissés du sort des hommes en lutte perpétuelle contre toute la nature : ennemie insidieuse et rapace de l’individu, oublièrent le Dieu ; ils dansèrent et chantèrent leurs plaintes. […] La conscience synthétique de /’univers, qu’on appelle Dieu, est exprimée dans les extériorisations infiniment vastes de l’œuvre d’art, car l’art ne tend qu’à l’oubli esthétique, c’est-à-dire à l’absorption de l’individu dans un paradigme d’harmonie. […] IV L’eau du fleuve a roulé ton marbre puéril, Dieu jeune.

29. (1902) Articles du Mercure de France, année 1902

» La veille de la catastrophe les réfugiés du Prêcheur et de Sainte-Philomène passèrent la nuit à boire et à hurler des chansons obscènes. » Suivent des remarques sur la colère de Dieu et la destruction de Saint-Pierre considérée comme un châtiment. […] Dans la nature à laquelle ils restent extérieurs, en quoi ils ne voient point l’humble matière dont l’esprit latin est la superbe matrice, ils retrouvent et poursuivent un mystère apparenté à celui du dogme lui-même, à l’interprétation divine de la vie, un reflet de Dieu et non pas une dépendance de l’homme.

30. (1904) Articles du Mercure de France, année 1904

À parcourir ces jolies pages où la voyageuse s’efforça de traduire par des mots si proches l’intime émoi de son être sur cette terre « qui a vu et entendu Dieu », il semble qu’elle y enferma un peu de son âme. […] Gauthiez, Dieu merci, est paperassier autant que personne ; seulement, il perce « les montagnes de l’érudition paperassière » et parvient aux simplifications de la vie perçue.

31. (1918) Articles du Mercure de France, année 1918

Je veux tout savoir, sans quoi tu seras de nouveau roué. » À ces paroles Guiducci répondit : « Que Dieu me soit en aide et je vous dirai la vérité. » Tous y passèrent et les autorités trouvèrent du blé. […] « De quoi Dieu ne se sert-il pas, dit l’auteur, pour attirer une âme !  […] Avec Caïn et Judas, il est le grand criminel de l’humanité et, pour comble d’ironie ou de stupide inconscience, il se croit envoyé de Dieu.

32. (1901) Articles du Mercure de France, année 1901

Même à travers les nuages de l’encens, au milieu de ces églises gothiques qui montent comme un soupir des âmes vers Dieu, même d’entre les invocations de ces antiques dévotes, il s’exhale un âcre parfum de sensualité mêlé aux tendresses de la prière.

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