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2. (1908) Articles du Mercure de France, année 1908

Écorchés vivants, « ombres qui semblaient des choses deux fois mortes. […] Pour alimenter ses désirs, l’homme déchaîne la mort, la douleur sur toute chose vivante. […] Il atteint à une si grande maîtrise que, dépassant l’expression des formes vivantes, il rend vivante la pensée. […] Il est représenté comme un bourgeois bien vivant et plein de force. […] Il a l’air d’une ombre plutôt que d’un homme vivant, tant les jeûnes l’ont amaigri.

3. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXX, numéro 249, 1er novembre 1907 »

Le Démon m’a dit…… I Dans toute ma vie je n’ai parlé au Démon que cinq fois, mais de tous les hommes aujourd’hui vivants, c’est certainement moi qui le connais le plus intimement et c’est avec moi qu’il est le plus familier. […] Mais à présent je voudrais me réunir à toi, rester étroitement attaché à toi, vivant avec toi, t’écoutant me raconter ce que tu as récolté de tes vies de ces dernières années. […] Et tous ces méprisants et tous ces méprisés ont eu le même nom, ont habité le même corps, ont apparu aux hommes comme un seul vivant. […] Je suis si heureux à présent de pouvoir parler à quelqu’un qui peut me comprendre, à quelqu’un qui a encore un cœur brûlant, qui vient de la cité des vivants, qui peut écouter tous mes gémissements et accueillir mes confessions !

4. (1913) Articles du Mercure de France, année 1913

Mais si elle était encore vivante, c’était sûr : il avait décidé que nous ne nous reverrions jamais. […] Elle, vivante, florissante, et toutes ses craintes dissipées ! […] Et sur ses chaudes lèvres vivantes, je baisais l’antique beauté morte dont le rêve nostalgique fait trembler encore notre pensée. […] Charles Maurras a écrit sa biographie dantesque dans un français net, vivant, riche d’indications « musicales » neuves et inattendues. […] Idées d’un vivant profond et douloureux ; explicables par ce que la vie a de plus obscur, de plus menaçant, ah !

5. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 247, 1er octobre 1907 »

Carducci, politicien et polémiste, ardent et farouche par tempérament et par pose, donna à la prose une vigueur cinglante, une puissance nerveuse d’attaque et une élévation de culture et de pensée, qui, après avoir étonné les polémistes pédants et les conteurs faciles et familiers, se révéla aux générations vivantes comme un enseignement et une promesse assez sûre de renouveau du style littéraire national. […] Mais, en dehors même des tendances esthétiques et des manières littéraires de Gabriel d’Annunzio, qui malgré toutes ses défaillances est en Italie le seul grand artiste vivant, digne de ce beau nom trop profané, l’élévation apportée à la langue par l’auteur du Triomphe de la Mort et de La Fille de Jorio, est devenue un phénomène organique national dont tout écrivain italien a bénéficié.

6. (1904) Articles du Mercure de France, année 1904

Ces tableaux de mœurs sont d’une couleur vive et passionnée qui rend vivante la moindre action de ses héros. […] Elle en sort si fraîche et si vivante qu’elle sait aussitôt nous charmer et nous émouvoir. […] S’il partagea leur succès et, de son vivant, connut comme eux la gloire locale, il fut le plus attaqué, dénigré jusqu’à l’invective par Artusi, le Fétis d’alors. […] Ses colonnes qui se dressent si vivantes comme les derniers restes d’une forêt disparue, ont vraiment une vie souple de plantes et, sur les murailles où elles se meuvent, semblent les restes d’une flore naturelle. […] Elle réunissait « un vivant faisceau d’énergies militantes, qui peuvent sauver une chose belle et idéale de l’onde troublée de vulgarités qui couvre désormais toute la terre privilégiée où Léonard créa ses femmes impérieuses, et Michel-Ange ses héros indomptables ».

7. (1911) Articles du Mercure de France, année 1911

Ils sont l’image vivante de l’admirable fécondité de ce peuple. […] Même un boucher a attaché un agneau vivant à un pieu et s’apprête à l’égorger. […] Son expression semble varier comme celle d’un visage vivant. […] vous êtes vivantes, descendez dans mes bras !  […] … Vous avez connu la Maurina vivante.

8. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVIII, numéro 244, 15 août 1907 »

» Ce livre n’a pas encore été écrit ; on attend toujours, entre maints amusants chapitres, celui qui s’appellerait : « les mariages manqués de Casanova » et dont on trouve dans le Passé vivant une séduisante esquisse. […] Chose étrange : des deux récits, celui de Casanova sans doute est le seul qui soit véridique, au sens étroit du mot, et c’est pourtant le moins vivant, le moins vraisemblable, le moins prenant des deux.

9. (1910) Articles du Mercure de France, année 1910

Dieu et l’âme sont vivants, depuis qu’il y a des hommes et alors même que les définitions qu’on a données seraient fausses, la préoccupation universelle témoigne en faveur de ces notions. […] La plus grande poétesse vivante de l’Italie s’est éteinte ainsi, enveloppée d’une nuée pleine de charme funèbre. […] Il est certain que ce n’est guère convenable, que le piment africain est terriblement répandu et que cela sent le nègre d’une façon furieuse (surtout dans le Viol des négresses) ; pourtant c’est vivant, car, au fond, rien n’est plus vivant qu’un cauchemar. […] Benedetto Croce : Ce qui est vivant et ce qui est mort de la philosophie de Hegel, trad. par Henri Buriot, Giard et Brière, in-8, 15 fr. […] Une génération est déjà passée : pour celle qui lui succède, même le nom d’Alfredo Oriani est inconnu ; une lourde pierre semble baissée pour toujours sur son tombeau d’homme vivant.

10. (1899) Articles du Mercure de France, année 1899

Le reste du volume n’est pas rédigé avec moins de soin, mais la vérité y apparaît moins sûre, et cela est inévitable puisque la figure des vivants change à chaque jour de leur vie il y a néanmoins bien des traits qui ne seront plus modifiés dans les fusains que M.  […] Et en cela il suivit la méthode des hommes d’étude qui l’avaient précédé ; il méditait sur les vertus cachées des plantes et des cristaux, sur les lignes que tracent les étoiles en se mouvant entre les cieux, sur les rapports qui existent entre les divers ordres d’êtres vivants, et qui, pour des yeux ouverts à la vérité, les expliquent les uns par les autres ; pendant des années, pour ceux qui l’entouraient, il sembla comme écouter une voix qui ne parlait qu’à lui seul. […] Penché sur des creusets, où il expérimentait avec des couleurs, essayant, par une étrange variation du rêve de l’alchimiste, de trouver, non pas le secret d’un élixir qui prolongerait indéfiniment la vie naturelle de l’homme, mais plutôt le moyen d’immortaliser les effets les plus subtils et les plus délicats de la peinture, il leur apparut comme le sorcier ou le magicien possesseur de secrets curieux et de connaissances occultes, vivant dans un monde dont il a seul la clef. […] Quel rapport y eut-il entre une Florentine vivante et cette créature de sa pensée ? […] Ils sentent bien que la musique est sacrifiée inutilement — songeant aux Maîtres Chanteurs si vivants avec elle, et par elle — qu’elle n’existe même plus, réduite au rôle de bruit de coulisse ou de trémolo des Ambigus ; que l’auteur se contente de noter les sentiments de ses héros, quels qu’ils soient, et dans une forme adéquate à leur réalité parfois vulgaire, et que jamais il ne s’efforce d’en styliser l’expression, ce qui, cependant, apparaît le but même de l’art — la photographie sans retouche étant presque travail de manœuvre.

11. (1912) Articles du Mercure de France, année 1912

Je perdais un homme qui, depuis vingt-deux ans, me tenait lieu de père, vivant avec économie et s’endettant même pour fournir à mes besoins. […] A-t-il pénétré dans ces locaux, nul ne le saura ; il n’a jamais violé son secret de son vivant et l’a emporté avec lui. […] vivantes, mon Dieu, oui, vivantes, de la compréhension d’une existence illustre : et ces conditions-là, M.  […] M. pour lui souffler sa maîtresse à lui, et l’intérêt s’accroît parce que ce n’est plus là de l’imagination, mais une chose vraie et vivante. […] À l’heure actuelle, ses 4 500 hectares nourrissent environ 30 000 personnes, vivant à peu près uniquement du sol.

12. (1918) Articles du Mercure de France, année 1918

Voilà de vivantes réalités ! […] Les recherches de Casimiri détruisent les légendes qui montraient Palestrina aux prises avec la faim et vivant uniquement d’eau fraîche et de musique. […] Il n’y a pas assez d’émotion, il y a des longueurs et quelques naïvetés, mais l’ensemble est vivant et tracé de main d’artiste. […] C’est une délicate histoire d’amour au milieu de la vie d’une petite ville de province et la ville est presque plus vivante que les protagonistes. […] Voir aussi notre article : Corpus Scriptorum Latinorum dans la Revue de l’Enseignement des Langues Vivantes, de mars 1917, p. 110 seq.

13. (1909) Articles du Mercure de France, année 1909

Et l’un des plus grands artistes vivants : Medardo Rosso. […] Ils le firent en son honneur, et le peintre prit de chacune la plus noble partie et acheva son chef-d’œuvre par l’assemblage de tant de beautés vivantes en une seule figure idéale. […] Cependant Chateaubriand a créé une beauté nouvelle, la beauté attristée des ruines et de la mort, la beauté fragile des choses vivantes qui vont mourir. […] Ce poète demeure le plus grand poète tragique vivant des pays méditerranéens. […] Mais, au fait, qui était-ce donc ce bon vivant incorrigible doublé d’un homme d’esprit, auquel allait si bien ce nom truculent, rabelaisien, de Garganello ?

14. (1917) Articles du Mercure de France, année 1917

Edmond Perrier : À travers le monde vivant, Bibliothèque de Philosophie scientifique, E. Flammarion, 3 fr. 50 Sous ce titre : À travers le Monde Vivant, M. […] Sans compter que, à cause même de son unité, tout être vivant est un continu. […] L’analyse de ses héros bourgeois est souvent sommaire, mais ils sont tout de même bien vivants. […] La Suisse — et cela doit être pour toutes les Suisses une raison de plus de l’aimer et de la défendre — est par elle-même une protestation vivante et éternelle contre cette conception brutale et sauvage du principe des nationalités.

15. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 233, 1er mars 1907 »

Autour d’elle, leur admiration a accompli ce travail de cristallisation qui ne commence pas toujours du vivant des auteurs, et qui est peut-être indispensable à leur gloire : comme s’ils ne pouvaient rien fonder pour l’avenir qu’avec cette collaboration des commentaires, des discussions, des injures et des enthousiasmes que leur imposent les passions et les pensées parmi lesquelles ils se sont développés.

16. (1906) Articles du Mercure de France, année 1906

Mais à part ces graves lourdeurs de rhétorique oratoire, le livre est un précieux document qui fait vivante et belle devant nos esprits la vision de la femme florentine, telle que nous l’imaginons par les impressions que les poètes et les artistes antiques nous donnent. […] Dans le goût littéraire, voir l’emphase de tous les prosateurs vivants (Page 230). […] Par lui, son art va se continuer, grandir et se transmettre, non comme une œuvre froide et morte, mais comme un organisme vivant et plein de sève qui s’épanouira en floraisons de plus en plus merveilleuses. […] Quand elle paraîtra, la morte et la vivante seront oubliées, et remplacées dans son cœur. § Mais, comme il est naturel, la vivante ne céda pas la place aussi vite que l’autre.

17. (1898) Articles du Mercure de France, année 1898

Dans la ville même des Atrides, Mycènes, il anime des personnages contemporains, et, reprenant la composition austère et la noblesse verbale des tragédies antiques, il nous montre ces modernes en proie aux passions excessives des héros légendaires dont ils ont retrouvé les sépulcres et les cadavres, les spectres d’Agamemnon, de Cassandre et de Clytemnestre, devenus, pour ainsi dire, tangibles, dominent l’action, dont les héros vivants s’appellent Anne et Blanchemarie, Léonard et Alexandre. […] Il est dommage que cette tragédie, dont la donnée est si curieuse, ne soit pas vivante, à la scène. […] Il y a beaucoup d’action dans ses compositions ; ses personnages, qu’il modelait en terre et revêtissait d’étoffes lourdes avant de les peindre, sont bien dans l’air, les groupes sont heureux, vivants, ses animaux sont notés avec une rare justesse ; le premier, il met en œuvre l’architecture avec une sûreté de lignes qu’on n’a pas dépassée, ses perspectives sont implacables, comme celles de Flamands de Bruges, — enfin il pressentit le clair-obscur, et dans certaines de ses fresques, des figures même sont lumineuses : l’ange de la Vision de Constantin. […] Buffet nous montrait au dernier Salon campé sur le cheval du Maréchal Prim, c’est un gros homme chauve, très noir et très grêlé, à la physionomie douce et intelligente, grand trousseur de filles devant l’Éternel, l’air d’un bon vivant et d’un bavard, fort peu héroïque du reste, ayant en horreur la guerre pour laquelle il ne se sent aucune aptitude, — et que nous trouvons ici « s’agitant, on pourrait dire se roulant sur son divan, en montrant ses pieds qui sont énormes et couverts de chaussettes en coton blanc ».— Sa qualité dominante, ajoute notre narrateur, est la bonté.

18. (1902) Articles du Mercure de France, année 1902

Les Poésies complètes de Giosuè Carducci Le nom de Giosuè Carducci est le seul aujourd’hui, parmi les vivants, qui impose chez nous l’admiration et le respect sans exception. […] L’Italie peut saluer son plus grand poète vivant, le plus grand peut-être du xixe  siècle après Leopardi, et son plus fier artiste. […] Fournier-Sarlovèze : Pierre de Franqueville, sculpteur français qui produisit surtout en Italie et dont je pense, avec l’auteur d’Artistes oubliés, que nous avons tort de mépriser l’art mouvementé et vivant bien qu’un peu précieux ; Lampi, le portraitiste des cours d’Autriche et de Russie vers la fin du xviiie  siècle ; Costa de Beauregard et Ferdinand de Meys, si caractéristiques de leur siècle ; le général Lejeune, qui parcourut l’Europe à la suite de l’Empereur, avec des crayons et des pinceaux dans sa sabretache ; enfin Massimo d’Azeglio, un des fondateurs de l’unité italienne, qui fut général, diplomate, poète, musicien et tout de même peintre de talent. […] De ces deux anges en plein ciel, l’un, qui fend l’air d’un élan tout-puissant, les cheveux dans le vent, le visage ailé lui-même d’un vaste rire, semble une force de la nature, un élément, la joie vivante ; et l’autre, dont la tête seulement nous est visible, pensif, attentif, le front lumineux, pourrait se nommer la Méditation.

19. (1903) Articles du Mercure de France, année 1903

Planquette et Varney sont bel et bien vivants, je pense, et M.  […] Pica vont vers les anti-traditionnalistes, qui, « libérés des timides réticences et des préjugés conventionnels, sauront rendre l’art nouveau toujours plus vivant et plus original ». […] L’exigence d’Elisabeth devant Dorel, — l’impure Comnène l’exprime avec plus d’emportement devant le tribun Ruggero Flamma : elle s’est donnée à lui sur le cadavre de son amant ; et, vivante effigie de la Gloire qu’il a conquise là ou plutôt qui l’a conquis, elle l’entraîne toujours plus haut, par un escalier de crimes, puisqu’il en faut. […] Le buste qui donne de lui l’idée la plus vivante nous montre un visage plein d’animation et d’intelligence, d’ardente énergie et de calme ressource, le visage à la fois d’un penseur et d’un lutteur. […] Puis voyez l’œil de la chèvre, dont on compterait presque les cils : est-il assez vivant, et sa profondeur assez vivement exprimée ?

20. (1916) Articles du Mercure de France, année 1916

Ensuite, il n’existe pas d’art statique, puisqu’une peinture digne de ce nom est toujours un organisme vivant, dans lequel une concurrence continuelle de formes et de couleurs établit un mouvement ou vie subjective. […] Selon notre conception de réalisme idéiste, aucune description plus ou moins naturaliste de champs de bataille ou de carnage ne pourra nous donner la synthèse de l’idée : guerre, mieux que ces objets, qui en sont le symbole vivant. […] Il se fit connaître, il y a quelques années, par un roman autobiographique, Duccio da Bontà, dont on remarqua le style légèrement archaïque, mais très sûr et vivant. […] Rien de plus vivant, ni de plus éternel que cette légende, et jamais celui qui voulut la graver sur le marbre des palais de Vicence ne fut plus maître de son ciseau. […] En prenant pour cadre de ce tableau la légendaire Italie, la mère de tous les poèmes, l’auteur l’a rendu encore plus parfait, plus classique, si j’ose dire, mais en le laissant vibrer sous une lumière vivante, toutes les clartés de la nature.

21. (1905) Articles du Mercure de France, année 1905

Une femme avait dit : Que les corbeaux la trouvent encore vivante, et lui percent les yeux ; que les loups la trouvent vivante et la déchirent ! […] Saint-Georges de Bouhélier, — je cite pêle-mêle ces noms dans le but de montrer l’incohérente multiplicité et les apparentes contradictions de ces efforts pourtant parallèles — tous rêvent d’une poésie plus largement objective et vivante. […] Carducci et Mazzini sont vraiment les deux pôles de l’éclipse vivante de la troisième Italie. […] Cette manière de chercher à ouvrir le cerveau d’un vivant est fausse et mauvaise. […] » Mais dites plutôt : « Je suis une parcelle du cadavre éternel et vivant de la nature ! 

22. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVII, numéro 238, 15 mai 1907 »

Voici ses épisodes successifs et une évocation chaude, colorée, vivante de la Rome de tous les temps.

23. (1914) Articles du Mercure de France, année 1914

Son modèle avait une pose plus vivante que celle de la veille. […] La vraie Aurora est ici vivante ! […] Ce n’est pas la Venise des doges, ce n’est pas la Venise des Cooks, ni même celle des touristes érudits, mais une ville vivante et pittoresque sous un ciel admirable. […] La Venise d’Abel-Truchet est une Venise vivante ; les vieilles pierres y sont évoquées surtout comme cadre à la vie actuelle et les gens y vivent réellement. […] Dolcetti, parmi les vivants, rendraient commodes, instructives, divertissantes et précieuses.

24. (1892) Articles du Mercure de France, année 1892

L’auteur de ces enluminures, né et vivant dans le Tigré, royaume abyssinien ou éthiopien indépendant, se nomme Haleka-Luccas. […] De son vivant, cette espèce de Marquis de la Seiglière de la critique littéraire faisait plaisir.

25. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVII, numéro 239, 1er juin 1907 »

Vivants ou morts, que nous importe ?

26. (1915) Articles du Mercure de France, année 1915

La série d’articles qu’il a consacrés à la Belgique dans les numéros d’avril-mai, après l’avoir visitée dans le courant du mois de mars, constitue l’aperçu le plus synthétique et le plus vivant de la situation de ce pays, écrasé mais non vaincu, qui ait été donné jusqu’ici. […] Après avoir exposé avec une clarté toute scientifique le terrible problème économique que la Belgique doit résoudre journellement : subvenir aux besoins du tiers de la nation, et cela sans ressources, sous l’œil malveillant de l’ennemi, en engageant de plus en plus ce qu’il lui reste de capitaux à l’étranger, Barzini évoque d’une façon poignante la vision de Bruxelles vivant malgré tout dans une foi inébranlable et renfermant sous un silence dédaigneux une indissoluble confiance en l’avenir. […] D’abord, elles nous montrent de façon vivante le côté généreux, spontané, expansif, primesautier, profondément humain, du peuple italien : on le voit, au cours de ces pages, s’exalter au récit des souffrances du peuple belge et accueillir ses orateurs à la fois avec un enthousiasme débordant et une sollicitude touchante.

27. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVII, numéro 237, 1er mai 1907 »

Nous allons vers une conception religieuse où le dogme tiendra une très grande place, mais où les relations entre l’intelligence humaine et le dogme seront des relations de foi vivante dépassant les formules, plongeant dans le mystère, y puisant l’amour, la force, la vie à traduire en action.

28. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXV, numéro 231, 1er février 1907 »

Il est entré dans une zone lumineuse de la vie d’une nation, où un homme est élevé aux sommets héroïques du pays, où il entre vivant dans le Walhall.

29. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXX, numéro 251, 1er décembre 1907 »

De plus, il voyait en Albergati le poète favori d’une société qui n’était pas la sienne parce qu’elle n’avait pas voulu de lui ; quoi qu’il en dise dans ses Mémoires, Albergati, comme auteur comique, avait beaucoup de succès auprès des connaisseurs, à tel point qu’on le mettait de son vivant au même rang que Goldoni ; mais alors que Goldoni était l’auteur favori de la classe moyenne, de la bourgeoisie riche et lettrée, Albergati représentait les tendances et les goûts de l’aristocratie vénitienne et bolonaise.

30. (1900) Articles du Mercure de France, année 1900

il aime bien peu celui qui peut dire combien il aime » (CXXIII, à Laure vivante). […] L’enseignement qu’il reçoit ne lui apporte que des délicatesses et des franchises inconnues jusqu’alors, et qui ne feront que libérer le pinceau : le coup décisif ne lui sera porté que plus tard en ce pays : certes, il sera redevable aux Italiens de l’éclosion de son génie ; mais ce sera plus encore à la nature même, au soleil, à la lumière particulière du merveilleux pays, aux œuvres quasi mortes et ruinées, qu’aux pages, peintes, laissées vivantes par les géants disparus. […] C’est auprès de lui, vivant la même vie sous le même toit, travaillant à ses côtés, qu’il va s’assouplir définitivement, interpréter en pleine nature, librement, d’une main plus légère, se laisser aller, gagner cette confiance raisonnée sans laquelle il n’est rien, et penser enfin, ce qu’il avait peu fait jusqu’ici, je crois.

31. (1901) Articles du Mercure de France, année 1901

Sincèrement, en dépit des préventions qu’on peut avoir contre les théories, d’ailleurs bien dissimulées, qui inspirent ce livre, le roman de Remigio Zena ne peut pas être facilement oublié : c’est le résultat d’une longue et impartiale observation, qui crée des types vivants, marqués, exacts.

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