Arnaldo Cervesato, dans Petit livre des Héros d’Occident, a mûri loin des voies esthétiques, en plein domaine mystique. […] Par cela, les Héros et les Mystiques se révèlent identiques, compris en tant que puissances humaines, comme forces de la nature. Jésus, Marc-Aurèle, Shakespeare, Rembrandt, Gœthe, Napoléon, Wagner, et d’autres héros du talent ou du sentiment de l’Occident, passent dans l’évocation émue de l’écrivain. […] Arnaldo Cervesato réunit les esprits les plus divers, selon une loi infaillible de reconnaissance, la loi mystique, la loi de son esprit qui accomplit avec une calme confiance un intéressant effort critique vers l’unité des représentants de l’humanité, les Héros, dans le sens de Carlyle, comme des Hommes représentatifs, dans le sens d’Emerson. […] Il est un de ces héros modernes, qui parcourent en phalange la terre, ou s’arrêtent dans le cœur des métropoles, à la recherche d’une vérité pratique à découvrir, à révéler, à affirmer.
Le héros de Roncevaux impressionnait l’esprit populaire épique, de même que les héros idéologiques et sectaires, ou bien les types humains des romans de la littérature provençale, impressionnaient les esprits cultivés, Dante ou Boccace. […] Il veut exalter maintenant le héros de la dernière heure, celui qui exaspère le désir et l’orgueil des peuples d’où il surgit, l’aviateur. […] Le héros, Paolo Tarsis, n’est qu’une réincarnation de Hermil ou de Aurispa ou de Claude Cantelmo. […] Un héros anglo-saxon aurait souri de dédain. […] Un des héros reste non vaincu.
Il écrivait à propos du héros de son dernier roman : « Monsieur Tel descendait d’une famille impérieuse… » Croyez-vous ? […] Dans la ville même des Atrides, Mycènes, il anime des personnages contemporains, et, reprenant la composition austère et la noblesse verbale des tragédies antiques, il nous montre ces modernes en proie aux passions excessives des héros légendaires dont ils ont retrouvé les sépulcres et les cadavres, les spectres d’Agamemnon, de Cassandre et de Clytemnestre, devenus, pour ainsi dire, tangibles, dominent l’action, dont les héros vivants s’appellent Anne et Blanchemarie, Léonard et Alexandre. […] Si donc les actes des héros de la Ville morte rappellent ceux des descendants de Pélops ou de Labdacos, leurs sentiments sont bien différents. […] La régularité et le lyrisme de la tragédie antique convenaient aux héros d’Eschyle et de Sophocle qui, psychologiquement, sont très simples ; mais peuvent-ils convenir aux héros de M. d’Annunzio qui, par le fait même qu’ils sont nos contemporains et qu’ils en arrivent à agir comme les rois homériques, sont des êtres d’exception ? […] Il est certain qu’Anne, assez souvent, parle un peu comme une héroïne de M.
Deux biographies extrêmement littéraires viennent de paraître sur ces deux héros de l’histoire italienne. […] Sans se soucier des querelles de ses futurs commentateurs, le héros obéit à la déesse. […] Chaque soir et chaque ma tin le héros s’est rendu compte du phénomène, mais sans arriver à savoir dans quelle partie du ciel il se passait. […] C’est donc un Achéron de la meilleure marque que longe notre héros. […] Si, avec le couchant derrière lui, le héros fait quelques pas en avant, il domine le Coghinas de façon à voir les âmes apparaître au-dessus des flots.
Il est plus aisé de peindre des Ogres et des Géants que des Héros et d’outrer la nature que de la suivre. […] En comédien consommé, il n’a tiré parti des larmes que pour faire succéder aux effets du pathétique ceux de la terreur : sa voix éloquente exprime la fureur de Roland avec autant de souplesse que son désespoir ; il traduit l’horreur des éléments déchaînés, la lutte suprême du héros révolté contre la nature. […] Son « héroïne » s’aperçoit de l’abîme qui la sépare de l’homme qui l’avait épousée, et s’en éloigne, en lui laissant l’enfant.
Le charme du livre est surtout dans la psychologie des personnages, dans les pensées qui échappent à l’écrivain et à son héros, dans l’écriture souple et parfaite. […] Si quelques héros de M. d’Annunzio se permettaient d’être « vrais », ils parleraient ainsi, et le roman se réduirait à quelques pages, sobres et rapides. — Ce jugement est bien sommaire, et les héros de M. d’Annunzio ont tout de même plus de caractère et de force que votre parti-pris ne leur en attribue. […] Si vous vous exprimiez à votre maîtresse comme tel de ses héros à la sienne, votre maîtresse se tordrait, — ou elle s’inquiéterait de votre état mental. […] Corradini, ayant le culte des héros, ait admiré profondément le peuple japonais : il a étudié le sens de la vie politique de ce petit peuple et loué sans réserves son ardente soumission à la patrie.
Le héros, tout enfant qu’il était, s’était aperçu de ce jeu déloyal : il l’a dit et répété dans ses Mémoires. […] Il y a l’immense poète Dante, le héros Dante. […] Or, c’est précisément à la terre des Phéaciens que le héros aboutira cette fois. […] Mais quel itinéraire côtier suit cette fois le héros ? […] 2° Le héros n’a pas interrompu sa marche.
Ces tableaux de mœurs sont d’une couleur vive et passionnée qui rend vivante la moindre action de ses héros. […] Alors, certes, en dépit de la sténographie calzabigienne, ses héros ne « déclament » plus du tout : l’action s’arrête, et ils chantent un air de concert. […] Étaient-ils des héros ou des maniaques ? […] « Si les quelques romanciers d’Italie sont des apôtres de la plume et souvent en sont même des héros, tant il leur faut de courage pour continuer leur ingrate besogne, au milieu de l’indifférence d’un public qui ne les comprend pas, les comédiographes, les dramaturges sont, quant à eux, de vrais martyrs. […] Elle réunissait « un vivant faisceau d’énergies militantes, qui peuvent sauver une chose belle et idéale de l’onde troublée de vulgarités qui couvre désormais toute la terre privilégiée où Léonard créa ses femmes impérieuses, et Michel-Ange ses héros indomptables ».
Pendant toute la nuit, les âmes des héros ont gémi au fort de la tempête et ces âmes tristes gémissent encore beaucoup ce matin.
On sait que cet ordre foncièrement français doit sa fondation à la vénérable mère Barat, une héroïne de la guerre de 1870. […] Je ne suis pas de ceux qui envoient les autres se battre pour leur cause et restent eux-mêmes à l’abri, ni de ces héros de l’arrière qui crient : jusqu’au bout ! […] Un pastel de De Stefani donne l’effigie du Héros des deux Mondes. […] En effet, trois décorations ornaient la poitrine du héros avant l’exploit qui devait lui valoir la quatrième. […] Il en est de même au troisième, dans toute la scène de la venue soudaine et de la mort de l’héroïne.
Aujourd’hui que nous n’avons aucune nécessité d’être héroïques, nous ne sommes plus des héros ; nous vivons une vie apparemment plus paisible, quoiqu’on ait soigneusement remplacé l’idéal ancien par des fantômes modernes et des sensibleries souvent ridicules. […] Je ne parle pas des femmes en lesquelles il voulut personnifier, comme en Mathilde, quelque vertu, ou des héroïnes du devoir ou de la passion, Marcia, Francesca ; mais de celles qui vécurent de son temps et qui émurent son cœur : Monna Vanna, la Pietosa, Nella, donna Pietra, Gentucca, — et cette Casentine pour laquelle il fit une délicieuse canzone. […] Le cadavre d’un héros gît nu sur un catafalque, de face, en un raccourci pire que mantégnien, dont rien n’atténue l’implacable justesse et n’excuse le tour de force, voulu pour lui-même, que l’artiste (il venait de travailler pour quelque argent, dans l’amphithéâtre d’un hôpital de Milan, aux dessins d’une publication médicale) a entrepris avec cette passion éperdue de résoudre les plus ardus problèmes d’une perspective, alors neuve des Paolo Uccello et des Andrea del Castagno. […] Dans l’Ange de la vie, la mère réchauffant le petit rejeton toujours prêt à retourner là d’où il vient, était l’héroïne du tableau. […] L’héroïne principale offre la magnifique gorge de son puissant corps, si bien fait pour la maternité, à la caresse lunaire, et l’arbre semble ployer, élastique, sous le poids de ces grandes créatures noires qui l’assiègent et pendent à ses branches comme d’étranges et ténébreux fruits d’ivoire et de crêpe.
Et l’on pense que de pareils héros, quand ils se décideront, enfin, à agir, s’illustreront par les dévouements les plus sublimes ou se déshonoreront par les crimes les plus curieux. […] Les héros de Gabriele d’Annunzio détestent la simplicité ; ils sont verbeux ; aussi, malgré la noblesse continue de leur langage, fatiguent-ils, à la longue, les spectateurs. […] Ce n’est plus chez des raffinés qu’il nous conduit ; ses héros maintenant sont des paysans, et des paysans féroces, d’une sauvagerie singulière. […] Giovanni Cena donne l’image d’une glaise dans laquelle des doigts nerveux et puissants mouleraient des têtes de héros. […] Fogazzaro met aux débuts son héros dans ce magnifique nid d’aigle qui est le couvent de Subiaco, non loin de Rome.
Marradi, l’ont fait, M. d’Annunzio a écrit un grand et beau poème, Laus Vitae, où il chante en poète, très subtilement, très profondément, les louanges de sa terre, de sa mer, de ses héros. […] Pascoli met son héros loin des événements, au centre des évocations, au centre d’un rêve de langueurs et de mort. […] » nous font pressentir le drame enflammé qui se déroulera dans l’âme de l’héroïne antique. […] D’Annunzio s’est rapproché plutôt du modèle antique, par la mâle rigueur de ses héros, mais dans sa tragédie les deux personnages dominent également. […] Des fièvres de marais et de l’atmosphère malsaine des environs de Rome, l’auteur a su dégager une idylle tragique dont le héros est vieux, l’héroïne trop jeune pour donner le jour à deux jumeaux ; c’est, de nouveau, les petits de la louve et ils seront pères à leur tour de tous les arts exaspérés et violents.
Le héros de ce livre, Vittore Rodia, au lieu de se plier à la vie, voudrait plier la vie à ses principes ; c’est un logicien qui s’indigne que la même quantité de vin pur soit versée dans les humbles gobelets et dans les larges cratères, et qu’à un homme qui peut comprendre tout et jouir de tout, la nature offre les mêmes banalités qu’au commun des humains. […] Mais il faut cependant encore noter le succès que Robespierre, ce héros de l’occasion et de la confusion, obtient chez les dramaturges.
Cet homme pour qui rien n’a été propice et qui ne fut traité qu’une seule fois selon son mérite, par le roi de France ; cet Aristote dont il ne reste que des aphorismes et des exclamations ; cet artiste dont pas une œuvre intacte n’a survécu, et qui avec un seul dessin l’emporte sur tous les dessins sans exception ; ce héros, suivant une expression ironiquement commune à cette heure, se dresse en incomparable professeur d’énergie : il a vaincu le temps et ses rivaux — et quels rivaux ! […] « Daniel Vierge. — Daniel Urrabieta Vierge ne fut pas seulement un maître prodigieux, un rénovateur audacieux et savant de l’illustration du livre et du journal ; il fut aussi un héros et un martyr de son art. […] Les héros préférés de l’imagination ont toujours revêtu des traits excessifs et outranciers et nous sommes séduits par les systèmes intransigeants et révolutionnaires. […] Christophe Colomb a cru apporter la Vérité aux Indiens et les héros de la propagation de la foi ne se doutaient pas qu’un jour cette Asie, qu’ils troublaient si intempestivement, serait, en peu d’années, une menace grandissante pour les nations chrétiennes. […] Léonard a été, dans ses soliloques, un autre ingénu, ingénu volontaire, qui, en face de l’Amfortas latin, a compati spirituellement et a juré de guérir la plaie du pontife qui se servit de la lance sacrée pour les combats temporels : c’est littéralement « le sachant par expérience » qui sera le héros prochain et la lance qu’il rapportera sera bien le fer sacré qui ouvrit le flanc divin, mais faite d’un autre bois, de celui de toutes les crosses où les vieux génies ont appuyé leur dernier pas.
Car dans sa Préface il nous parle de la nécessité dionysiaque du sacrifice de son héros.
Barbiera, qui a pu voir plusieurs de ses portraits, nous affirme qu’elle n’avait rien de commun avec les inquiétantes héroïnes des vieux peintres lombards ; elle n’était pas même proprement jolie, mais ses traits étaient à la fois très nobles et très doux. […] Le héros, s’il veut continuer à exercer son ascendant sur les âmes, est obligé d’entretenir cette croyance, de jouer le rôle d’agent de la providence, de consentir à ce caractère de merveilleux que l’on veut prêter à toutes ses actions. […] Dès que le héros a révélé sa nature purement humaine, il est abandonné de tous, et ses adorateurs deviennent ses ennemis les plus acharnés, car ils sont honteux, humiliés de s’être laissé subjuguer, jusqu’à perdre possession d’eux-mêmes, par un homme, par leur semblable ! […] Ils sentent bien que la musique est sacrifiée inutilement — songeant aux Maîtres Chanteurs si vivants avec elle, et par elle — qu’elle n’existe même plus, réduite au rôle de bruit de coulisse ou de trémolo des Ambigus ; que l’auteur se contente de noter les sentiments de ses héros, quels qu’ils soient, et dans une forme adéquate à leur réalité parfois vulgaire, et que jamais il ne s’efforce d’en styliser l’expression, ce qui, cependant, apparaît le but même de l’art — la photographie sans retouche étant presque travail de manœuvre.
§ Nous ne croyons pas que le lecteur ait attendu la fin de cette analyse pour éprouver l’impression du « déjà vu » ou du « déjà lu » et pour voir surgir, à côté de cette figure féminine que nous avons essayé de faire revivre d’après Casanova, la brune silhouette de Conchita Perez de Garcia, l’héroïne du roman de Pierre Louÿs, la Femme et le Pantin.
n’y a-t-il pas eu des souffrants, des attristés, des contemplatifs, des joyeux, des saints, des héros, des génies ?
Destelly, en Guillaume, outre qu’il semblait enrhumé, paraissait marcher sur des œufs et prêtait au rude héros helvète des gestes arrondis de courtier d’assurances onctueux et persuasif, qui faisaient regretter même M. […] L’héroïne, Lilli Villepreux, est d’ailleurs une compatriote de l’auteur du livre. […] Les héros trop fardés sont toujours des personnages des classes riches, ils ont des attitudes outrées : palais, parcs, valets, autos, toilettes de luxe, effets spécialement heureux du point de vue photographique, en tout se retrouve le goût italien pour la virtuosité, qui éteint l’intérêt de l’intrigue. […] « Le film scandinave est empreint de préoccupations morales et humanitaires, de cas de conscience où se débattent des personnages, descendants directs des héros d’Ibsen ; il est long, difficile à suivre, — sans grand effet cinématique. […] L’analyse de ses héros bourgeois est souvent sommaire, mais ils sont tout de même bien vivants.
Le génie de Garibaldi — ce héros populaire, toujours prêt à donner son sang pour la Justice et la Liberté, sans se soucier guère des convenances diplomatiques — attira surtout notre poète national.
Or, en France, avec deux héros artistes s’éprenant l’un de l’autre et s’exprimant en leur langue, on ne risque plus que des histoires malpropres. […] André Lebey a voulu analyser sa rêverie et la fortifier de tout ce qu’on sait sur le héros, de façon à se l’imaginer plus exactement et plus complètement.
Nous sommes tous héros sur Terre du premier au dernier et vice-versa. […] Avertissement Je tiens à déclarer que je n’ai joué aucun rôle dans cette histoire dont les héros furent, à différents degrés, mes amis. […] C’est une histoire commune qui ne vaut que par la qualité de l’héroïne, sur laquelle la suite de mon récit édifiera le lecteur. […] … Au-delà d’un balcon en encorbellement dominant la galerie du rez-de-chaussée et où, près du buste d’Édouard André par Carpeaux, s’admire une grande tapisserie française au point, La Récompense de la Vertu et les dangers du Plaisir, voici maintenant le musée italien proprement dit : des salles dignes de palais florentins ou vénitiens avec leurs portes aux encadrements de marbre sculpté, leurs plafonds à caissons peints et dorés, leurs meubles rares, et, accrochés aux murs ou répartis çà et là, des tableaux religieux, mythologiques ou allégoriques, signés Mantegna, Fiorenzo di Lorenzo, Baldovinetti, Paolo Uccello, Carpaccio (une Ambassade d’Hippolyte, reine des Amazones, à Thésée, roi d’Athènes d’où se dégage tout le parfum de l’humanisme de la Renaissance), des bustes ou des bas-reliefs de Donatello, de Luca della Robbia, de Laurana (une Tête de femme aux yeux baissés, sœur de celle du Louvre), de Mino de Fiesole, de Desiderio da Settignano (trois œuvres délicieuses : un buste de Saint Jean-Baptiste enfant, une Madone avec l’Enfant Jésus sur un fond de rosiers en fleurs, et un buste de Jeune héros cuirassé à l’antique et couronné de lauriers, qui est une des plus fières et des plus élégantes créations de l’art italien), enfin trois grandes statues en bois polychromé de l’école siennoise : une Vierge de Nativité en adoration, un Ange et une Vierge d’Annonciation ; seuls une statuette bourguignonne, quelques tableaux de primitifs brugeois et une belle tapisserie flamande, Le Portement de croix d’après Bernard van Orley, apportent une note diverse dans ce brillant concert. […] Stendhal a pris à Carpani la forme même des lettres, les références sur lesquelles il s’appuie, des développements entiers, tous les renseignements biographiques, tous les exposés historiques, toutes les analyses musicales, tous les jugements critiques sur Haydn, presque toutes les anecdotes, même celles qui étaient personnelles à Carpani et dont il s’est fait le héros. » On comprend l’indignation de ce pauvre Carpani qui, dans sa première lettre au mystérieux Louis-Alexandre-César Bombet, s’écrie : que me laissez-vous à moi pour ma vie de Haydn ?
Marion Crawford a vu par lui-même les héros qu’a rendus fameux la Divine Comédie, il les a doués de passions violentes, et il a su éviter les banalités fâcheuses qui auraient pu le séduire. […] Marcel Schwob fait parler aux héros de Francesca da Rimini !
Partout c’est l’évocation continuelle des dieux, des héros, des triomphes romains.
Moi et toi, Don Juan, nous sommes les héros de la diversité et de la mutabilité, et les dévots de la maison unique et de la femme unique ont voulu nous cracher à la face leur mépris.
non, la douleur, au-delà de la terre, n’existait point ; les stoïciens avaient été comme les théoriciens de cette doctrine, et, plus haut, les poètes avaient montré la douloureuse humanité des Héros et des Demi-Dieux qui méritèrent l’Olympe se dissolvant aussitôt dans l’harmonie des plus pures substances éternelles : Hercule sur le sein d’Hébé, Adonis sur le sein de Vénus.
L’héroïne de ce conte est actuellement dans l’auberge même où j’écris ceci, à la Croix de Malle. […] … Et vos héros donneront plus ou moins l’impression d’avoir lu Théophile Gautier ou Maurice Barrès… La Venise que vous évoquerez ne sera pas celle qui apparut au gamin de quinze ans qui débarqua en 1492 sur la place Saint-Marc. […] Une armure d’acier et d’or couvrait la poitrine et les bras du héros. […] … Je le comprends : elle l’a voulu… c’est une femme qui, d’un regard, d’un sourire, transforme un lâche en héros, un timide en assassin, un loyal ami en traître… Raconte… raconte… Zaratto… puisqu’elle ne t’a pas appartenu… Jamais je n’avais assisté à une scène plus tragique et plus belle.
Même s’ils meurent en héros et non par hasard !
Marcel Prévost a pris la peine de relire Il Fuoco pour tâcher de résoudre ce curieux problème ; mais, en Italie, l’incartade de M. d’Annunzio a fait mauvais effet, et dernièrement on se disposait à conclure que ce héros de l’égoarchie n’a pas le courage de ses opinions.