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2. (1905) Articles du Mercure de France, année 1905

Mila lui dit ; Ta douce voix tremble. […] La tanca était toute couverte d’une verdure tendre ; les eaux du fleuve prenaient une douce transparence bleue. […] Zio Félix écoutait triste et silencieux ; au fond de son cœur, cependant, renaissait une douce espérance. […] Par contre, le doux Ballanche estimait, en 1801, en nous montrant les misères humaines Ed.  […] La douce harmonie de vie de ce lointain dominateur est transposée dans les tonalités populaires d’une créature contemporaine, et dans le roman de M. 

3. (1901) Articles du Mercure de France, année 1901

Les jugements que portent sur lui les critiques et les hommes de lettres oscillent entre l’admiration inconditionnée et la commisération douce. […] Il faudrait, à cette sublime chose, le jour inquiet et mystique d’une basilique ; il faudrait autour d’elle une particulière atmosphère de respect et de crainte, où son rayonnement doux atteindrait toute son ampleur… Mais cette galerie de marchand ! […] Près de lui se déroule cette idylle infiniment suave entre Rabria et Fanael, douce de toute la douceur que la tradition prête aux jeunes filles et aux martyrs chrétiens, et qui arrache à la lyre du poète les vers les plus délicats du poème. […] Au moment même où on dirait, selon le mot de Voltaire, qu’il a “le diable au corps”, son style, qui semblait avoir emprunté aux tourbillons dantesques ses intonations et ses couleurs, s’élève vers les cieux limpides de la spiritualité et se purifie… Jamais la langue, a dit Saint-Victor, n’a été forcée à un plus hautain paroxysme ; là, elle est quelque chose de brutal et de fin à la fois, de violent et de délicat, d’amer et de doux. […] Dès les premières scènes, les personnages montrent leur physionomie : nous avons parlé du Roi, mais cette douce Princesse Béatrice, cette vaillante Reine Alexandre, toute dévouée à un idéal de sacrifice pour son auguste époux, ce député Forca qui se pose en maître de la populace tandis qu’il n’en est que l’esclave tremblant, et d’autres silhouettes ne sont pas moins heureusement présentées en quelques traits bien choisis.

4. (1891) Articles du Mercure de France, année 1891

  (Comme une journée bien se passe au doux dormir, ainsi une vie bien se consume au doux mourir.)

5. (1899) Articles du Mercure de France, année 1899

C’est en elle, je n’en doute pas, qu’il trouvera sa récompense, récompense plus douce à son cœur de prêtre que les enthousiasmes irréfléchis dont sa modestie et sa clairvoyance lui ont certainement dénoncé l’exagération. […] Ferrero a le droit de caresser « la douce idée » que son pays supplante bientôt le nôtre à la tête de la civilisation latine, mais, tout de même, nous aurions souhaité plus de tact dans l’âme de ce champion de M.  […] Lorsque cinquante poètes, dont quelques-uns avaient du mérite, eurent « fait du Victor Hugo », le monstre se trouva adouci et comme aplani : le peuple des lecteurs passa sans peur la main sur son dos devenu doux comme du marbre. […] Cinq ans après, le jeune Raphaël la peignit à Florence, au réfectoire de Saint-Onofrio, dans un style doux et solennel, mais encore avec toute l’incorporalité mystique de l’école de Pérugin. […] Barbiera, qui a pu voir plusieurs de ses portraits, nous affirme qu’elle n’avait rien de commun avec les inquiétantes héroïnes des vieux peintres lombards ; elle n’était pas même proprement jolie, mais ses traits étaient à la fois très nobles et très doux.

6. (1900) Articles du Mercure de France, année 1900

Le grave, le calme, le profond lecteur de jadis, celui qui méditait sur les grands in-folios dans la lumière douce des intérieurs hollandais, est depuis longtemps oublié. […] Quel scandale, de nos jours, si tel ministre, apprenant qu’un climat doux pût être favorable à un poète, l’avait envoyé en quelque Sorrente gérer un consulat illusoire ! […] Il a conservé le ministre, mais il n’a pris de lui que ce qu’il devait en prendre : une sagacité merveilleuse pour les affaires, une profonde connaissance des hommes et des choses, une main facile et douce dans l’administration, une grande tolérance de régime intérieur. […] Trop faible pour répondre aux fresques vaticanes, il va converser librement, maintenant, avec ces aimables, ces doux rayonnants qui n’aveuglent, ni n’oppressent, mais dont le flottement et l’incertitude le charment. […] La mère du protagoniste, est, d’autre part, une de ces vieilles âmes douces et confiantes, que l’on croit avoir connues et qu’on n’oublie jamais ; elle appartient à un monde qui malheureusement ne peut pas être le nôtre.

7. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXV, numéro 231, 1er février 1907 »

Les préoccupations politiques semblent assoupies dans les douces angoisses de l’homme qui oublie le rôle qu’il jouait devant les hommes, et avec un étonnement tendrement lyrique se retrouve devant la nature, et devant les sentiments simples, les fantaisies géorgiques et sentimentales que la nature cache avec une indulgente et éternelle jalousie. […] C’est le sonnet au Bœuf : Je t’aime, ô Bœuf dévot ; et un sentiment doux De vigueur et de paix tu répands dans mon cœur, Soit que solennel comme un monument Tu regardes les champs libres et féconds, Soit qu’au joug te courbant content, Tu secondes l’œuvre agile de l’homme. […] Et les jours, ruinés dans la pente de l’âge triste, resurgirent, ô Hébé, dans ta douce lumière, anxieux de renouveler.

8. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 234, 15 mars 1907 »

La langue d’oil l’emporte ; pour sa facilité, elle peut revendiquer tout ce qui a été traduit et Arturi regis pulcherrimæ ambages ; la langue d’oc, plus parfaite et plus douce comme vulgaire éloquent ; la langue de si s’appuye davantage sur la grammaire commune. […] Car, aux citoyens de la belle et chère fille de Rome, Florence, il a plu de me jeter hors de son doux giron : depuis lors j’ai parcouru, quasi mendiant, presque tous les lieux où on parle ma langue natale ; … j’ai paru vil aux yeux de beaucoup et la dépréciation s’étendit à mes œuvres anciennes ou futures. » IV. — La majeure partie de l’humanité vit d’après le sens et non d’après la raison. […] Et aujourd’hui encore, son œuvre, avec son archaïsme et sa gaucherie, garde pour nous un charme sans pareil : il n’y en a pas où nous entendions mieux l’écho de l’ingénue et douce piété de la Cité de Marie.

9. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXX, numéro 249, 1er novembre 1907 »

la douce, si douce chose que n’être pas compris de ces rois du parterre ! […] Jamais il n’y eut d’enfant plus doux et plus pur que moi.

10. (1903) Articles du Mercure de France, année 1903

“Comme une journée bien remplie nous prépare un paisible sommeil, une vie bien employée donne une douce mort.” […] … » C’en est fait de l’amour du rêve : l’amour réel, tendresse et sensualité, dévouement et possession, chante son triomphe, dans ce jour tout ensoleillé d’un doux automne italien… Tel est le roman de M.  […] Le prince Partanna, tout en lui obéissant, trouve le moyen de se laisser séduire par une fraîche et douce marquise Cybo ; puis, revenu et de son aventure, et de son œuvre de bonté, il obtient de cette comtesse céleste un baiser sur le front. […] et une rare, encore qu’opiniâtre témérité d’enjambement :          C’était pour Moi la trame d’un doux roman d’amour ! […] Tout est doux, lisse et rond.

11. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVIII, numéro 244, 15 août 1907 »

La physionomie douce et ouverte avait l’expression de la candeur et semblait annoncer cette délicatesse de sentiment et cette sensibilité exquise qui sont toujours des armes irrésistibles dans le beau sexe. […] Toutes ses tentatives restent vaines, et la belle déclare nettement : Vous n’obtiendrez jamais rien de moi ni par argent ni par violence ; mais vous pourrez tout espérer de mon amitié quand je vous aurai trouvé tête à tête aussi doux qu’un agneau.

12. (1895) Articles du Mercure de France, année 1895

Le cœur du poète s’attendrit à ces spectacles : l’amertume qui lui vient de la vie, le désenchantement né de l’envolée de tant d’espoirs déçus, toute la tristesse vague et indéfinie que les années apportent s’apaise soudain à la vue du doux pays natal, des collines qui fument dans le brouillard, de la plaine souriante parmi la pluie matinale. […] Des « peintres sacrés », dans la « boutique » desquels on peignait tranquillement de douces madones en causant sans doute, aux repos, de choses supérieures.

13. (1898) Articles du Mercure de France, année 1898

Mme Sarah Bernhardt a été admirable dans le rôle d’Anne : dès l’ouverture du rideau, elle a su, par le son même de la voix, pour ainsi dire, suggérer qu’elle était aveugle ; elle a eu les cris de douleur les plus tragiques, et aussi les plus doux murmures d’amour et de tendresse ; et je ne crois pas qu’on oublie jamais la gaieté caressante, enfantine, et un peu mélancolique, avec laquelle elle raconte à sa nourrice la légende d’Io. […] Elle seule savait le calmer alors qu’il rentrait farouche dans sa Rocca Malatestiana, humilié et saignant de quelque blessure profonde ; elle feignait d’ignorer ses épouvantables débauches, ses fureurs de luxure et ses sauvageries ; et, douce, elle le rafraîchissait d’une chanson ou d’un sonnet. […] Ce sentiment finit par altérer tous les autres, même les plus doux ; le vieillard ne voit plus en son fils André le jeune homme aimable et l’artiste de talent, mais celui qui vivra, qui a un avenir, qui l’oubliera bientôt dans l’ivresse des jouissances désormais inconnues et immémorables pour lui. […] Corradini suit la naissance à la vie sentimentale et l’essor du jeune homme : il en fait un type inoubliable, violent et doux, puéril et impérieux. […] Buffet nous montrait au dernier Salon campé sur le cheval du Maréchal Prim, c’est un gros homme chauve, très noir et très grêlé, à la physionomie douce et intelligente, grand trousseur de filles devant l’Éternel, l’air d’un bon vivant et d’un bavard, fort peu héroïque du reste, ayant en horreur la guerre pour laquelle il ne se sent aucune aptitude, — et que nous trouvons ici « s’agitant, on pourrait dire se roulant sur son divan, en montrant ses pieds qui sont énormes et couverts de chaussettes en coton blanc ».— Sa qualité dominante, ajoute notre narrateur, est la bonté.

14. (1890) Articles du Mercure de France, année 1890

Qu’elle était belle et harmonieusement douce au soleil !

15. (1911) Articles du Mercure de France, année 1911

Le fond de haine qu’on peut y découvrir s’accorde mal avec le climat doux du pays et la bonté de cœur naturelle à ses habitants. […] Lipparini, dont la forme est plus que chez tout autre inattaquable, est un poète doux, à la vision calme, à l’évocation tendre. […] C’est de la poésie douce, mélodieuse, classique et patriotique. […] Je lui obéis et revins avec du malvoisie, des oranges et des citrons doux. […] Elle parle à voix douce, marche à petits pas tranquilles, s’habille de noir.

16. (1916) Articles du Mercure de France, année 1916

Développant la même idée, le Popolo d’Italia dénonce avec ironie « le doux mariage neutraliste-clérical ». […] Son esprit est satisfait de répercuter seulement de doux échos : il ne se préoccupe ni de leur origine, ni de leur succession. […] Il y trouve le plus doux réconfort, mais surtout il y apprécie l’absence d’un doute à l’égard de l’au-delà. […] § La noble tristesse d’un Giovanni Pascoli, douce et pensive, incline à l’amour plus qu’à la lutte, à la contemplation philosophique de l’infini plutôt qu’à la compréhension réaliste du « fait ». […] Il y a de ces raffinements dans la douleur qui valent les plus douces caresses.

17. (1908) Articles du Mercure de France, année 1908

Soit dans le portrait des Uffizi, soit dans la sanguine de Windsor, le maître, qui fut doux entre tous, montre un regard aigu et préhensif, un regard d’aigle qui correspond à l’incroyable audace de sa spécialisation et donne le vertige à contempler ainsi isolé du dogme et de toute doctrine, face à face avec le Cosmos, comme Moïse au Sinaï. […] Ces visages de femmes, d’une beauté si douce, avec des yeux aux paupières baissées qui alanguissent le regard et lui donnent un je ne sais quoi équivoque, mystérieux, ces visages dont, après Léonard, toutes les écoles s’inspirent, sont des études de Verrocchio. […] (Ah douce ! […] « Nous deux », dit-elle, « nous chercherons les bosquets Où est Madame Marie, Avec ses cinq servantes, dont les noms Sont cinq douces symphonies : Cécile, Gertrude, Madeleine, Marguerite et Rosalys. […] Les paysages de ses vers sont construits dans son imagination ; ce sont des jardins de rêve, pleins de douces lumières qui coulent sur les pelouses, et de grands arbres touffus.

18. (1912) Articles du Mercure de France, année 1912

Au centre de la galerie, est restée encastrée dans le dallage la superbe mosaïque de Kàbr-Hiram, aux tons si doux, rapportée en 1863 par Renan de sa mission en Phénicie et qui avait été malheureusement découpée ; les autres fragments décorent quelques-unes des parois de la salle. […] Tour à tour âpre et doux, sarcastique et tendre, son réalisme pessimiste aspire éperdument aux effusions de l’Idéal. […] Des feux follets, parfois, souvent, se détachent du foyer central, tremblent le long des fils d’acier tendus par le poète entre sa douce réalité et ses visions mélancoliques de la joie du monde. […] Porté, par tempérament, vers la contemplation et la douce exaltation des choses et des êtres simples, des forces primitives de la terre, des sentiments primitifs et éternels de l’homme, Pascoli ne devait considérer la vie que comme un chant très doux, d’attente et de repos, où le Mal s’impose de temps à autre comme une dissonance à laquelle, somme toute, on peut aisément s’habituer. […] Là croissaient de grands arbres florissants qui produisaient, les uns la poire et la grenade, les autres les belles oranges, les douces figues et les vertes olives.

19. (1910) Articles du Mercure de France, année 1910

Est-ce par cette raison que la voix douce et pure, la diction limpide et les intonations sensibles de Mlle Mars, son rire perlé, ses larmes pénétrantes ont produit ici un étonnement et une sensation impossibles à décrire ? […] Sa figure me parut très longue et très colorée, mais douce et calme. […] Leur amour est indéfini comme l’infini où elles s’absorbent, s’éteignant comme des flammes très douces qui furent incomparablement vives. […] Et il prononçait ce nom de festa avec une emphase joyeuse qui est une évocation des temps anciens… » Ainsi aucune note discordante ne vient jeter un son grave dans cette Venise lumineuse, douce et joyeuse. […] La nature et l’art y semblent deux frères jumeaux, également doux à contempler, dont la vue épanche une félicité alternée : l’un plus robuste, l’autre plus pensif, tous deux montrent un front héroïque et charmant.

20. (1892) Articles du Mercure de France, année 1892

L’idée du supplice ombrait si peu cette vision, que souvent, dans les représentations du Crucifiement, la Croix était seule, et Jésus, au-devant, se tenait paisiblement debout, grave et doux, comme lorsque, dans Béthanie, il donna la salutation à Marie-Madeleine. […] Du dehors, du grand soleil, ne venait pas le rugissement des lions déchirant les martyrs, mais de doux cantiques, des hymnes de miséricorde et d’espoir.

21. (1913) Articles du Mercure de France, année 1913

Pardonnez au nouveau venu s’il vous a distrait de votre douce causerie avec Homère et Horace entre lesquels il vous a aperçu dès son entrée dans le séjour des bienheureux. […] Je passai une soirée assez douce, et je rentrai chez moi pour me mettre au lit, la tête calmée, et prête à accueillir les plus jolis rêves. […] Il était doux et enivrant. […] Reproduisant mon geste, et respirant mon âme, L’homme sera plus doux pour l’inquiète femme. […] Ghiglia, se dégage un bon artiste, sage, doux, épris de rendu serré.

22. (1896) Articles du Mercure de France, année 1896

Pour continuer à peindre, il affecta l’humeur douce et conciliante : si on le laissait à sa vocation, il s’engageait à réfréner ses tendances, à s’assagir, à poursuivre des études graphiques régulières et correctes, d’après les maîtres officiels et dans les ateliers classiques. […] Les paupières se ferment comme pour un sommeil sans réveil ; et les lèvres faibles tremblent l’exhalaison lente d’une plainte douce et mourante. — L’Enfant Juif : autre face de bébé, toute béante, toute ravie, avec un rien de songerie grave dans le regard fixe et réfléchi.

23. (1904) Articles du Mercure de France, année 1904

La Gascogne est encore l’Espagne, la Normandie continue l’Angleterre, la Lorraine est une des pointes de l’Europe centrale ; mais ces régions si diverses, et toutes les autres, ne se joignent pas brusquement ; elles s’unissent par des nuances : en voyageant le long de ces nuances, on ressent une impression très douce d’uniformité ; en passant rapidement de centre en centre, on éprouve au contraire l’étonnement des contrastes. […] Au fond des vieux flacons de toilette, il avait retrouvé des parcelles de son existence ; et toutes les odeurs errantes, celles des rues, des champs, des maisons, des meubles, les douces et les mauvaises, les odeurs chaudes des soirs d’été, les odeurs froides des soirs d’hiver, ranimaient toujours chez lui de lointaines réminiscences, comme si les senteurs gardaient en elles les choses mortes embaumées… » (Fort comme la mort). […] Nous avons des mots très doux qui signifient des choses très brutales : bonheurs, faveurs, abandons, etc. […] Et quand il nous apparaît dans un moment d’abandon plein de bonté, devant sa maison, doux berceau de son amour, nid de ses enfants ignares, quand nous le croyons plus calme et plus confiant, un sourire amer et farouche plie ses lèvres, dès qu’il pense au monde lointain, à la lutte sans merci, aux vicissitudes disparues de la vie des hommes.

24. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVII, numéro 239, 1er juin 1907 »

Tu as fait un si long chemin Pour venir me trouver Tu as visité la chambre Ou seule seule Je chantais sur la viole J’ai perdu ma chevelure abondante, J’ai perdu ma douce prunelle Et ma joue de rose ; Je suis morte, et tu es venu !

25. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVIII, numéro 243, 1er août 1907 »

Domenico Trombetta, dans Eclogarium, dévoilent de douces tristesses dans des rythmes tendres, dans une langue très pure.

26. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 235, 1er avril 1907 »

. — Dans ses yeux et dans son doux sourire, l’âme, comme sur deux balcons, se montre, bien que voilée.

27. (1917) Articles du Mercure de France, année 1917

Ses grappes célestes, foulées dans le pressoir, donneront un doux nectar étincelant comme le rubis et, mort, j’aurai la consolation de rendre service aux vivants en restituant au monde quelques coupes de ce vin qui a réjoui ma vie. » Tome CXIX, numéro 446, 16 janvier 1917 Science sociale. […] Autant qu’il le connaît, il aime ce pays ; et ses pages sont animées d’une belle chaleur latine, douce à mon cœur, si douce ! […] La vie avait ce qu’il fallait pour être douce et large, mais il survenait de fréquents sursauts de haine et de brusques lacunes de misère. […] Il ne regretta jamais la Russie, mais pensait parfois avec une douce mélancolie au manteau immaculé dont la tsarine l’avait enveloppé un jour d’hiver. […] Ce carnaval-ci j’avais chargé Donato de s’occuper de ces fers ; il devait aller à la forge et en choisir qui fussent doux et bons.

28. (1902) Articles du Mercure de France, année 1902

Les lignes douces et graves de l’abside, dont toute une partie se maintient dans ce clair-obscur déjà cher au premier en date, au père des peintres flamands, ferment bien le fond selon les lois qui gouvernent, chez les Van Eyck et leurs successeurs, l’esthétique du Paradis. […] Un peu en arrière, pour se reposer aux épaules du jeune homme ou pour le caresser, une toute jeune femme avance ses mains, d’un geste câlin et noble, tandis que le torse reste droit, et les deux têtes charmantes, à droite, à gauche, sur un fond de paysage où de solides taureaux aux cornes aiguës suivent et précisent de leurs courbes celles de douces collines lointaines, font symétriquement à gauche, à droite, chacune un angle léger.

29. (1906) Articles du Mercure de France, année 1906

. — Ainsi tombaient les beaux soirs de Saturne… VII Le silvestre parfum, comme à nous doux amer, Les faisait défaillants parmi l’herbe s’étendre. […] La voix était douce et tant soit peu voilée. […] La douce et frêle créature, qui avait quitté le pays des langueurs pour suivre à Rome celui qu’elle aimait, retrouva Duccio della Bella au moment même où elle mourait désespérée de ne l’avoir plus revu.

30. (1914) Articles du Mercure de France, année 1914

Wellseley l’interrogea d’une voix si douce et si profonde qu’elle murmura : — J’ai entendu ce nocturne quand j’étais jeune fille, à Trévise, où nous avions notre maison de campagne. […] Je crois que l’on ne peut révoquer en doute que la poésie la mieux adaptée à la musique soit la plus belle poésie, et que la musique la mieux adaptée à la poésie soit la plus belle musique et que, par conséquent, la nation qui aura la poésie la plus expressive pour sa musique, aura de même une musique plus riche d’effets, qui pourra produire facilement une sensibilité plus douce et plus facile dans les âmes des auditeurs.

31. (1918) Articles du Mercure de France, année 1918

Vous m’écriviez de si bonnes lettres… si douces et si noblement émouvantes.

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