D’un nœud de jeunesse en fleur rayonne une blanche lumière. […] Mais ses yeux faibles le trompaient, tandis que Minnai distinguait nettement le cheval noir aux pattes blanches et le paysan qui le montait. […] Il espérait être embrassé, mais il dut se contenter d’effleurer la main blanche et noble d’Antine et de toucher l’un des boutons rouges. […] Lui était toujours joli garçon, avec un blanc visage d’adolescent : seulement ses yeux étaient un peu creusés. […] Mais elle n’innocente ni le ministre qui le poussait l’épée dans les reins, ni la majorité qui avait donné carte blanche à ce ministre.
Au milieu de ce cortège et au fond d’un voile blanc dont huit petites pleureuses tenaient les bords flottait un léger cercueil recouvert de damas blanc brodé d’argent et couvert de fleurs et de couronnes admirablement belles. […] Mais le prince de Metternich, et surtout sa livrée blanc et or, l’avait trahie. […] Sa robe blanche, très légère et très ample, m’effleura. […] Aussi envoie-moi et dis-moi que je vais vers la mort, que j’aurai mon tertre funéraire dans une région jamais piétinée par l’homme blanc. […] L’auteur du Danger a renouvelé cette forme de magie blanche en une histoire qu’il a évoquée dans le décor vénitien.
Une grippe favorable, en retardant pour moi le soir capitolin, me valut le gracieux spectacle de Mlle Hatto (Nedda), charmant à la fois Parisiens et Calabrais sous le blanc travesti d’une soubrette pseudo-Louis XV. […] « Voici “Pégase captif”, peut-être une des plus belles estampes de Redon, comme composition et merveilleuse opposition des tons noirs et blancs. […] Les rayons en sont peints en blanc et s’élèvent jusqu’aux voûtes basses du plafond qui est blanchi à la chaux. […] C’est un hymne éclatant et clair, comme un chant d’alouette dans un ciel d’été, à la gloire de la jeunesse et de l’amour, une œuvre blanche et immaculée comme Seraphitus-Seraphita, une œuvre comme l’Alpe seule pouvait en inspirer. Lui et elle, vêtus de triomphales tuniques de lin blanc qui laissent transparaître la beauté et la force de leurs jeunes corps, semblables à des archanges qui entreraient dans le royaume des cieux, à travers une lande toute fleurie de rhododendrons et toute encerclée de resplendissantes montagnes qui semblent en pierreries, ils s’avancent vers une abondante source d’eau vive, la fontaine gardée par l’ange grave et mystérieux, tout blanc sous l’accolade de ses ailes immenses, la plus magnifique paire d’ailes qu’ait jamais rêvée artiste épris de blancheur et de réalité.
Son visage, très blanc et allongé, n’a de particulier que la bouche mince, fermée et serrée, et une ride très profonde et unique qui s’élève perpendiculairement entre les sourcils et se perd près de la racine des cheveux. […] Séductions, baisers, fuites nocturnes, escaliers secrets, rendez-vous insidieux, guets-apens et rapts, bals masqués et banquets, et le blanc monument et la dernière fête — tout cela qui était extérieur, conventionnel, fictif, tout cela, mais rien que cela, a été vu par les auteurs de tragicomédies et de poèmes. […] Devant tes innombrables amours, devant la mobilité perpétuelle de tes goûts et de tes désirs, ils ont dressé la blanche et rigide statue du Commandeur, véritable symbole, dirait un logicien, de l’immobile concept opposé à la continuelle variabilité de l’intuition. […] Tout cela je savais le trouver dans la petite ville où, pendant cinq années, avec des maîtres désabusés, aux classiques barbes blanches, j’avais étudié les sciences les plus germaniques et les plus fantastiques.
L’Antonello de Messine est de tout premier ordre : c’est bien toujours la même face blanche et pleine ; cette fois l’œil est très fin. […] Il regarda la mer qui était blanche sur toute son étendue, et encerclée de petits nuages sombres que le vent devait bientôt déformer et disperser. […] Orphée regarda la bouche de celle qui parlait, une bouche grande et superbe : sur sa peau blanche, Stazia avait d’imperceptibles petites taches jaunes, et les serpents d’or luisaient dans sa chevelure rousse ébouriffée. […] Alors, à travers la prée fleurie, aux accents d’une mélodie ineffable, s’avance la blanche et mystérieuse procession du char de l’Église. […] » Or, ce n’est pas sans intention que Longhena, cet architecte hardi du xviiie siècle, avait enlevé la majestueuse coupole blanche de son église au bout de cette ligne basse.
Son gardien lui permettait d’écrire dans sa prison ; il ne nous étonnerait pas qu’au lieu de son beau chapeau à plumes blanches sur la tête il soit sorti avec son petit Journal de prison dans sa poche. […] Entre les partis extrêmes, — Guelfes blancs (parti populaire) et Guelfes noirs (parti des nobles), — Dante représentait un tiers-parti incliné à la modération. […] C’est une longue histoire à dormir debout, empruntée à quelque mauvais drame de l’Ambigu : Casanova a, en face de sa fenêtre, une Espagnole qui, derrière sa jalousie, lui a fait un signe significatif ; il envoie un baiser ; le lendemain, une main blanche laisse tomber une clef et un billet. […] Au détour de ce mur, en haut de cet escalier, un moine vêtu de bure ne va-t-il pas apparaître, ou la blanche silhouette d’une moniale ? […] Et Nausicaa aux bras blancs commença une mélopée.
Elle baissait les yeux, elle était aussi blanche que sa robe. […] Lina, vêtue de satin blanc et de dentelles, était divinement belle. […] J’entendais des voix s’élever au-dessus d’une cité blanche immense. […] Il reste cruel, égoïste, sans altruisme dans l’amour, et c’est pourquoi, malgré la magie blanche dont l’entoure son poète, il ne peut finir qu’en paganisme. […] À peine ai-je le temps de jeter un regard fugitif à l’intérieur des cours, où des formes blanches semblent se reposer.
Sur la nappe blanche, chaque pauvre avait son beau morceau de pain blanc, qu’il contemplait. […] Il est introuvable et, derechef, je retourne avec deux bouteilles de vin blanc. […] Il est simplement revêtu d’une robe blanche et d’une pèlerine noire. […] Les taches blanches d’un surplis et d’une collerette, la ligne blanche d’une chemise, le satin d’un pourpoint te suffisent aujourd’hui. […] Quels filets blancs !
Elle est là, de profil, l’œil à demi fermé laissant sourdre le regard droit, presque vague, un regard de songe, qui se pose, très au loin, à un horizon très reculé, sur une image presque immatérielle, les beaux cheveux enserrés par les bandelettes blanches des vierges. Comme elles, la robe est blanche, unie, et le manteau blanc aussi avec une broderie simple et des boutons sans emblèmes. […] Il n’abandonna pas tout de suite, ni entièrement, son art ; toutefois, il n’était plus le peintre gai et objectif, à travers l’âme de qui, ainsi qu’à travers une vitre claire, les figures brillantes de la vie florentine passaient sur la blanche surface d’un mur, ayant pris dans le passage je ne sais quel air plus doux et plus pensif. […] La teinte dont la mort violente est toujours accompagnée se retrouve dans les traits de cette figure : traits singulièrement solides et majestueux, quand on les regarde à l’envers, habilement raccourcis, le tableau penché par le haut, et comme glissant en bas, de façon que le sommet soit en avant, pareil à une grande pierre blanche, contre laquelle vient se briser le flot des serpents. […] Mettez-la pour un instant auprès d’une de ces blanches déesses grecques ou de ces belles femmes antiques : comme elles seraient troublées par cette beauté, dans laquelle l’âme a passé avec toutes ses maladies !
Deux notes puissantes résonnaient identiques, deux rouges, l’un au centre sur la Princesse, l’autre à l’extrémité gauche sur l’Adolescent ; le reste avait la couleur des roses blanches fanées ou des marbres anciens qui semblent s’être dorés, en mûrissant sous le soleil, comme de beaux fruits. […] Il quitte le boulevard Voltaire, installe sa première fonderie rue Cauchois et se lance dans des études d’un ordre nouveau et d’une extrême audace : La Femme sortant de l’Église : figure gazée d’une longue voilette flottante, émergeant vive et franche, au grand jour d’une obscure décoration façonnée en impression de portail ; — le Sportman, homme de belle santé, pris en plein soleil sur un champ de courses, insolemment campé, le gibus provoquant, le veston tendu, fouetté d’air vif, trempé de soleil ; — l’Enfant au sein, vorace, animalement absorbé par sa succion goulue, la joue ballonnée, pétrissant de sa menotte grasse et forte la bonne et tendre mamelle qui palpite hors de la chemise froissée ; — la Cantatrice, impression de femme faite pour un éclairage très spécial, blanche figure à peine dégagée de la matière et qui semble d’abord indistincte, à peine dessinée par quelques traits d’esquisse, puis, peu à peu, s’éclaire, s’agite, s’anime sous le regard, se complète, s’exprime et se béatifie en l’exaltation de quelque vocalise éperdue. […] L’imprimeur peut être fier ; c’est très bien repéré, mais que cela fait aimer le beau, le pur, le divin papier blanc.
Le costume lui-même est sévère : manteau simple, robe rouge aux manches fondues, rattachées aux poignets, laissant voir la seconde robe qui est blanche, — et le Bambino qui déroule sa bandelette et la tend à sa mère n’a pas la joliesse de ceux des Saintes Familles gaies qui viendront plus tard. […] Il suffit, pour bien voir la place que tient Francesca, de faire le tour de cette petite salle des Primitifs italiens : ils sont là, caractéristiques : c’est Cimabue, Massone, graves et byzantins, c’est Fredi, avec ses curieuses figures vieillottes, ridées, aux yeux si blancs sous les paupières plissées, c’est Lippi et ses lourdes Vierges glorieuses, c’est Gozzoli avec sa tête ingénue et sans dessous, c’est Bastiano Mainardi avec sa Vierge-aux-lys, si coquette malgré les efforts de l’artiste, c’est Giovanni Bellini avec déjà tout le soleil de l’école vénitienne, c’est le Pérugin, enfin c’est Botticelli. […] Buffet nous montrait au dernier Salon campé sur le cheval du Maréchal Prim, c’est un gros homme chauve, très noir et très grêlé, à la physionomie douce et intelligente, grand trousseur de filles devant l’Éternel, l’air d’un bon vivant et d’un bavard, fort peu héroïque du reste, ayant en horreur la guerre pour laquelle il ne se sent aucune aptitude, — et que nous trouvons ici « s’agitant, on pourrait dire se roulant sur son divan, en montrant ses pieds qui sont énormes et couverts de chaussettes en coton blanc ».— Sa qualité dominante, ajoute notre narrateur, est la bonté. […] Mais on s’étonnera moins du désastre financier de l’Italie, engagée dans cette misérable entreprise, en lisant ces quelques lignes relatives à l’expédition du Tigré et à la marche sur Adoua : « La Colonie n’offrant absolument aucune ressource, tout, entièrement tout, devait être emporté d’Italie, jusqu’à l’eau potable, qui était expédiée de Naples dans des foudres de fer blanc faits exprès ; plusieurs navires étaient spécialement affectés à ce service ; les expéditions d’eau avaient lieu tous les jours. […] Il est chauve et les cheveux qui lui restent sont crépés et très blancs… ».
Elle dort, ses bras blancs à demi nus sont allongés sur les couvertures. […] Laissez cette main… Et la main d’Aurora resta immobile, blanche sur le fond rouge de la robe. […] Mais la lueur du dehors montrait le lit blanc, les fauteuils et la chaise-longue. […] Une sorte d’effroi dilatait ses prunelles, et ses lèvres crispées montraient des dents blanches et serrées. […] Bien d’autres, avant lui, ont évoqué la vie des cloîtres et les sœurs silencieuses habillées de noir et de blanc.
Les coteaux inférieurs paraissaient des îles au milieu d’une mer de nuées blanches.
Elle est précédée de ce discours : De la dernière Terre lointaine et de la pierre blanche de Pallas, qui depuis deux mois, a déchaîné dans toute la presse italienne tant de colères, de haine, de révoltes et qui a surtout permis aux jeunes écrivains de proclamer leur éloignement définitif du maître de jadis.
Sa connaissance des conditions économiques de notre pays lui permet d’écrire des chapitres de lecture facile et intéressante, bien que bourrés de faits et de chiffres, vraies monographies de la soie, — la plus ancienne et noble industrie et la plus importante de l’Italie, bien qu’elle ne soit pas protégée, — du coton et de la laine, du sucre, de l’automobile, de la houille blanche, sur quoi le pays, manquant de charbon, repose tant d’espoirs. […] Regardez-le par transparence, le drapeau rouge ; il est blanc, rouge noir ; le drapeau de l’aigle prussien. » Revenu d’Allemagne, M. […] L’une, découverte en 1913 sur l’emplacement de l’ancienne Cyrène, dans la nouvelle province italienne de Libye, est une admirable Vénus de marbre, à laquelle manquent malheureusement la tête et les bras, mais dont le corps merveilleux, dépouillé de tout voile, se dresse comme une blanche fleur aux délicates inflexions, avec une pureté de lignes délicieuse. […] De toutes les campagnes, des villes, des vallées et des monts, une foule interminable de citoyens qui, après avoir abandonné, un beau matin, leur foyer et leurs enfants, au reçu d’un avis personnel écrit sur une carte blanche, s’étaient rassemblés dans un dépôt pour revêtir l’uniforme et prendre les armes, cette foule se dirigeait en silence, méthodiquement, avec ordre, presque invincible, vers la frontière. […] Par exemple, les Alpins skieurs pareils à des pierrots blancs dansant sur la neige, les Dolomites, montagnes chères à l’aquarelliste Jeanès, déroulent ici leur chaos harmonieux.
Les masses noires s’y opposent aux masses blanches avec une remarquable austérité décorative. […] Guido Verona, dans un élégant recueil édité par Poesia, Bianco Amore, reprend en vers blancs la tradition des conteurs lyriques italiens. […] Quoiqu’il ne donne le nom de ballades qu’à trois poèmes : Rose-Mary, le Navire Blanc, la Tragédie du Roi, il faut, dit l’excellent critique, M. […] C’est le vers dramatique italien, le vers blanc de onze syllabes, qui devint plus parfait et bien moins puissant avec Manzoni, et que d’Annunzio a repris tout dernièrement dans la Nave, en le modifiant toutefois dans un esprit moderne. […] […] Les Corot de la collection Chéramy offraient ceci de particulier qu’aucun d’eux ne rappelait la manière connue du peintre, ce « faire » qui lui est si personnel, où les blancs et les gris se mélangent en tons légers, soyeux, vaporeux.
sous ce blanc front anglais Que de songes de gloire passèrent !
Voici le fantôme blanc.
À la suite de cette attaque, repoussée en somme, les Allemands chansonnèrent les Italiens assez bruyamment, — avec « tintamarre de gamelles, d’ustensiles en fer blanc ». […] Giolitti avait donné carte blanche au gouvernement, on avait d’ailleurs vu renaître la propagande qui réclamait pour les Parlementaires l’exercice intégral du droit de contrôle. […] Quand le fameux chanteur de la chapelle Sixtine, Testore, mourut, le peuple dont sa « voix blanche » faisait les délices voulut honorer sa mémoire et l’on demanda à Baratta, qui appartenait au parti clérical, de composer l’épigraphe. […] Les journaux italiens qui parviennent maintenant en France ont des blancs à tous les endroits où ils avaient des annonces. […] Désormais tout journal sortant de l’Italie doit être sans annonces, ce qui laisse dans ces feuilles des blancs considérables.
Les trois Marie trouvèrent au sépulcre un jeune homme vêtu de blanc.
Celle qui portait glorieusement le nom de la Charpillon était alors dans toute la fraîcheur de sa dix-septième année : Ses cheveux étaient d’un beau châtain clair, et d’une longueur et d’un volume étonnants ; ses yeux bleus avaient à la fois la langueur naturelle à cette couleur et tout le brillant des yeux d’une Andalouse ; sa peau, légèrement rosée, était d’une blancheur éblouissante… Sa gorge était peut-être un peu petite, mais d’une forme parfaite ; elle avait les mains blanches et potelées, minces et un peu plus longues que ne le sont les mains ordinaires ; avec cela, le pied le plus mignon et cette démarche noble et gracieuse qui donne tant de charme à une femme ordinaire.
Je vois des jeunes filles descendre de l’Acropole En théories ; elles ont des tuniques blanches, Au front des guirlandes, en main des lauriers : Elles tendent les bras et chantent.
Croix blanche de Savoie, que Dieu te sauve, et qu’il sauve le roi !
Les prés sont blancs de pâquerettes et de narcisses. […] N’arrivant pas à concevoir qu’un jeune homme pût affronter de but en blanc ce public d’élite, et non avec quelque lever de rideau digne de bienveillance, c’est-à-dire de commisération, mais crânement, avec un opéra aux proportions grandioses, — les Milanais en furent indignés.
On pourrait aussi y faire place à des enseignements pratiques, comme l’utilisation de la houille blanche et l’économie politique appliquée au tourisme. […] Depuis on m’a fait boire une certaine eau qui m’a fait rejeter par l’urine une matière grosse et blanche, avec quelque morceaux et fragments de pierre ; je vais beaucoup mieux, et j’espère bien que d’ici peu j’en serai complètement délivré ; ceci grâce à Dieu et à quelques bonnes personnes. […] Quelles perspectives pour l’Italie, surtout si l’on songe aux ressources que représentera pour elle la houille blanche destinée à remplacer le charbon qui lui vient de si loin ! […] Aussi est-il depuis le 26 ou le 27 octobre largement « échoppé » par la censure : le numéro du 4 novembre offrit à ses lecteurs une première page entièrement blanche.
Il semble qu’entre les lignes, en chaque blanc, ou derrière le lacis des paroles, deux yeux profonds vous regardent, vous invitent à méditer, deux yeux profonds qui ont sondé, avec anxiété les ténèbres et aussi la pleine lumière du soleil.
Et parfois, comme dans l’ode devant les Thermes de Caracalla, devant la misère contemporaine, les souvenirs de l’antique grandeur le saisissent avec une telle violence que son chant n’a plus la solennité du geste de mépris et de défi si cher au Poète, mais il sort presque sangloté dans une nuit où le vent chaud étouffe les poitrines et annonce l’orage imminent ; il paraît sombre comme un présage que l’oracle exprime désespérément, dans l’invocation de la Fièvre : Entre le Célio et l’Aventin courent sombres les nuages : le vent de la plaine triste se meut humide : au fond, sont les monts albains blancs de neige.
Pierre Gauthiez dans un des volumes de la collection des Villes d’art célèbres, n’est guère cependant réputée que pour sa cathédrale de marbre blanc, immense châsse de pierre sur laquelle vont s’extasier les touristes dès leur entrée en Italie, fouillis de clochetons et de statues, véritable dentelle de marbre qui n’a été achevée qu’au dernier siècle ; dont quelques parties, des détails de sculpture sont de réelle valeur, mais qui n’a, malgré ses dimensions, ni la grandeur majestueuse ni la beauté de nos cathédrales du Nord. […] C’est par eux que toute la vie extérieure, tous les aspects des choses et toutes les attitudes de l’esprit humain se fondent dans un creuset, implacable et perpétuellement chauffé à la chaleur blanche : l’âme de l’écrivain. […] J’ai vu 14 de ces volumes ; ils contiennent encore beaucoup de pages blanches. […] Beyle remplit la tristesse ou le vide des heures en noircissant des pages blanches, et bien peu lui importe, souvent, ce qu’il y met.
Le saint George est ainsi colorié ; le fond, jaune ; le cheval, blanc, cerclé de violet ; la selle, rouge ; le cavalier, bleu, sauf les mains, le visage et les pieds, naturellement chair ; le dragon, vert.
Le ciel, bleu tendre, pommelé de nuages blancs et violâtres, brillait à travers le bronze des cyprès que couronnaient les masses arrondies des pins parasols.