Dans quelques milieux d’artistes on fait des vœux pour que les Léoncavallo, Puccini et autres soient chassés de ce nouveau et solennel temple de l’Harmonie. […] Pour que l’Occident ait sa tragédie typique, celle qui révèle toutes ses volontés et toutes ses terreurs, il faut réunir quelque scène de Hamlet et quelque scène de Faust. […] Pierre Gauthiez se figure-t-il par hasard qu’il suffit à deux peintres de prendre les mêmes modèles pour que leurs œuvres se ressemblent ? […] Ferrero a montré, d’autre part, que trop d’intérêts avaient besoin d’être protégés pour qu’un gouvernement fort ne s’établît point tout de même. […] Il a manqué à Carducci, pour que Paris lui fasse fête, de venir, comme tant d’autres, parader devant Paris.
Passerini est cependant assez fidèle et noble, pour que les lettrés s’en réjouissent. […] Combien de siècles a-t-il fallu pour que la doctrine blasonnée sous les traces du sphinx revêtît sa forme parfaite ? […] Mais l’attention générale est trop retenue par les « faiseurs » glorieux, pour qu’on accepte la bataille des uns ou pour qu’on s’aperçoive du dédain des autres. […] L’écrivain en précise à peine les figures, car il en arrête suffisamment les contours pour que nous puissions les reconnaître par leur nom. […] Il faudrait, pour que l’affaire fût utile, détruire la malaria, ce qui nécessiterait la canalisation du bas Tibre.
Il a dû se renouveler complètement au point de vue psychique, il doit pouvoir considérer sa vie en deux phases bien distinctes, dont la première doit jeter dans son âme une ombre noire, et une lumière trouble sur la suivante ; il a dû réunir dans la première étape de sa vie toutes ses faiblesses, pour mieux les haïr, et grouper dans l’étape présente toutes ses qualités, ou tout au moins toutes ses aspirations, afin de mieux s’aimer ; pour que dans ce livre M. […] Sa famille ruinée, l’amante qu’il aime d’un terrible amour de névrosé et qui l’abandonne pour qu’il soit heureux sans elle, enfin les recherches du savant, sa lutte âpre et son triomphe composent les trois étapes d’un homme qui sait vouloir, qui sait surtout se donner.
Cette tragédie est en célébration d’une agonie dionysiaque. » Il résume la fatalité morte de Brando en ces mots : « Sa soif, il ne pourra l’éteindre que dans ses propres veines bondées. » Il parle aussi de la nécessité de la mort, pour que cette vie héroïque, qui n’a pas pu se réaliser, soit féconde, dans la lumière rouge du sacrifice. […] Il ne meurt pas pour que le nœud formidable de sa volonté se déroule plus librement sur l’âme de son temps et s’égrène en semences sanglantes de vie nouvelle, ainsi que la Préface le veut.
Mère, vous l’avez accompagnée pour qu’elle dorme avec moi sur l’oreiller, pour qu’elle mange avec moi dans l’assiette. […] Elle vient en suppliante vers la fille de Jorio, pour qu’elle dégage Aligi de son charme fatal, car à la maison la douleur règne comme dans un deuil quotidiennement nouveau. […] Pour qu’une œuvre soit digne d’être appelée « tragédie », il faut donc qu’elle réponde à ces conditions de généralisation, telles qu’on les trouve chez Eschyle. […] Le subterfuge qu’imagine Aligi pour que Mila di Codra échappe au désir des moissonneurs qui la poursuivent, et sa famille à leur fureur, suffirait à la gloire d’un fabricant de mélodrames. […] Il fallait que la proposition fût énorme, pour qu’il fût embarrassé.
Elle était assez éloignée de l’endroit d’où j’étais parti, pour que je pusse juger que le grenier qu’elle éclairait n’appartenait pas à l’enclos des prisons que j’avais brisées ». […] Enfin il fallut qu’un étranger7 écrivît l’histoire du procès Murri pour qu’on en eût une relation véridique et documentée. […] Luigi Risso Tammeo peignent assez fermement une parcelle d’humanité suffisamment ridicule pour qu’elle soit pitoyable, et suffisamment tourmentée pour qu’elle émeuve et retienne notre attention. […] On peut juger combien la culture française est répandue en Italie pour qu’une publication de ce genre soit éditée et trouve un public de lecteurs dans une petite ville des Abruzzes. […] Elle était placée là à dessein pour que ses visiteurs pussent la lire pendant le quart d’heure qu’il les faisait attendre.
Assurément Botticelli est l’un des peintres assez connus pour que le texte puisse au besoin se passer de l’image. […] Elle vous coûte assez cher pour qu’au moins vous la possédiez. — Par ordre ! […] Pour qu’on ait pu comprendre, il faudrait avoir expliqué, et le lyrisme a horreur des explications. […] La prose liminaire de ce poète très estimé a un ton trop familier et trop rempli d’expressions apitoyées, pour que cela ne nous agace pas. […] D’ailleurs, quoi qu’on en dise, quoi que j’en aie dit moi-même, on les aime et ils sont trop pour qu’on ne retrouve point parmi eux quelques amis.
Au jardin des Hespérides, je ravirai les arbres qui donnent les fruits d’or : comme les colonnes d’un temple, je les dresserai les uns près des autres, pour que l’ombre et le mystère soient propices aux êtres du Rêve que je vais évoquer. […] Et quelle navrance pour l’artiste animé de cette exclusive préoccupation, lorsqu’il parcourt les longues galeries des musées où somnole l’Histoire de l’Art, où stagnent et croupissent tant de choses mort-nées et aussi tant de presque chefs-d’œuvre auxquels il n’a manqué que ce rien de volonté originale, intelligente et consciente pour qu’ils fussent revêtus du signe d’immortalité, sauf lequel il n’est point de parfaite beauté ! […] Enfants, semez des roses, voici la mort qui passe, mais sémerez-vous assez de roses pour assourdir les pas de la foule qui se rue vers le grand désastre, assez de roses pour boire le sang des veines écrasées, assez de roses pour que l’odeur des roses étouffe dans les gorges les sanglots de la joie et les cris de la haine ?
Ce professeur Alberini considère en toute bonne foi sa rébellion comme la dernière parole de la liberté individuelle, il n’y a qu’un culte pour la Raison et pour la Science, et il élève ses fils, un jeune homme et une jeune fille, dans cette religion matérialiste pour que rien ne vienne les troubler de tout ce qui est surnaturel, mystique, transcendantal ; l’ex-prêtre vit paisible, donnant des leçons de littérature aux élèves d’un Institut et écrivant quelque livre savant. […] Mais en lisant ce roman, on irait qu’il faut se faire un cas de conscience de chacune de nos occupations quotidiennes et déranger le bon Dieu pour qu’il nous assiste à chaque pas et nous accompagne dans tous les coins où nos plaisirs et nos affaires nous traînent. […] Claudel « apporte du nouveau », dit Zuccoli, cela suffit pour que toutes les portes lui soient fermées, — portes des théâtres, portes des intelligences. […] Les ministres, les grands dignitaires, les Princes, la Reine entourent le Roi pour qu’il donne l’ordre de cette action sévère qui tranche tous les doutes : une répression s’impose, terrible comme le crime qu’on vient de commettre.
Mais d’abord l’anxiété de l’attente et ensuite ce qu’elle me disait agitaient trop l’esprit pour que le corps pût être brillant.
., qui, un instant après, gone with her son, at my casin ; she had given me a little billet and said que justement on logeait deux religieuses dans la chambre par laquelle je devais entrer, que cependant elle ferait tout ce qui serait possible pour que je vinsse à minuit ; que lundi elle serait à Milan.
Le goût de Voltaire était trop souple et trop délicat pour qu’il ne sentît pas l’erreur dont il se rendait coupable. […] Elles affirment trop haut la victoire de leur volonté sur toutes les contingences misérables de la morale et de la simplicité traditionnelles, pour que leurs vœux restent sans écho dans les milieux féministes italiens.
Marescotti publie une reproduction de cette statue, accompagnée d’un texte dont je préfère ne point parler, puisqu’il me suffit de citer pour qu’on en juge. […] L’œuvre est (ou a été) trop connue en France pour que je puisse m’y arrêter : la traduction, très élégante, décèle chez Conigliani l’habitude du travail littéraire ; et en effet nous sommes redevables à cet auteur de plusieurs travaux critiques indéniablement remarquables. […] Mais, comme il laisse imparfait le tableau qu’il faisait ici pour la nouvelle église, en ce sens que, jusqu’à présent, il n’a pas été placé où il devra l’être, et comme cette opération nécessite la présence du peintre pour qu’il puisse retoucher et conduire à perfection, je supplie Votre Altesse, lui permettre qu’une fois expédiées les choses de son service il revienne de nouveau à Rome à cet effet, au moins pour quelques jours. […] Ses erreurs sont trop grossières, son incapacité intellectuelle trop flagrante pour qu’il puisse égarer les esprits sérieux. […] Il est impossible qu’il n’y ait pas un moyen salutaire d’intervenir, — et que la prophétie de M. d’Annunzio se réalise : « Je ne donne pas quarante ans pour que le Grand Canal soit comblé, pavé en bois et sillonné de tramways !
Il ne protégeait pas les artistes, en homme qui donne pour que d’autres le servent en beauté.
Hier, pour que cette humeur noire m’eût tenu la moitié du jour, sans doute, en avais-je frôlé un. […] D’Annunzio est de nature païenne, car le paganisme a imprégné assez longtemps les origines de son milieu pour que son génie soit fonction, non de la civilisation, mais de la terre italienne elle-même. […] Là le phénomène matériel reste cependant unilatéral, tandis que Goethe a voulu que l’amour de Faust fût assez puissant pour que, sans qu’il soit nécessaire de faire boire à l’ombre d’Hélène le sang d’aucune brebis noire, elle eût cependant une existence réelle. […] Les biographies anciennes apparaissent ainsi à M. d’Annunzio semblables à des formes que le génie a créées pour qu’elles durent comme la découverte des terres inconnues. […] »… et, avant de baisser ta voilette, laisse-moi lire, dans tes yeux, — pour que je puisse, cette nuit, quand je serai seul, me la réciter, — une ligne de ton âme… de ta pauvre âme nostalgique et tendre comme un sonnet d’Albert Samain !
Fogazzaro ne put pas s’imposer à notre imagination, assez pour qu’il restât dans la littérature, d’où il jaillit, comme un type humain puissamment créé. […] Il confond les disputes de sacristie, ou les discussions de pharmacie de village, avec les préoccupations mystiques modernes, trop imposantes, trop vastes, pour qu’on puisse les aborder en littérature sans avoir le cerveau d’un philosophe et l’âme d’un poète. […] … J’ai appris aussi à distinguer les qualités nécessaires à une œuvre pour qu’elle soit parfaite ! […] Le pays est rempli de troupes, ricana-t-elle… Je choisirai le plus jeune et le plus beau capitaine… et celui-là me possédera… et je m’arrangerai pour que Giorgio le sache.… Il te rendra responsable… Deux fois coupable, Zaratto, comment t’expliqueras-tu ? […] On ne doit pas pardonner à Antonio Fogazzaro le discrédit qu’il a jeté sur une telle douleur, avec la production précipitée de quelques livres, trop discutés par les pauvres d’esprit du monde catholique et du monde laïque pour qu’ils soient vraiment intéressants.
Le récit qui donne son titre au volume est un agréable petit roman d’un naturalisme assez discret, avec assez de psychologie pour qu’on puisse le tenir pour une œuvre distinguée.
Il faudra leur donner la conscience des autres devoirs, très nombreux et très compliqués, qu’ils doivent accomplir pour que la société fonctionne bien.
S’il n’a pas su choisir tous les sujets de ses évocations, pour qu’ils fussent tous naïvement synthétiques, et que d’autres qui l’étaient et étaient supérieurement représentatifs, il les ait laissés dans l’ombre ? […] Dans cette cale pleine de bruits et de conversations, trop pleine pour que chacun y ait trouvé la place nécessaire à s’étendre, nous n’avons pu dormir. […] La distance est trop grande entre le Caravage et Tiepolo, pour que j’essaie de chercher une transition. […] Cela est trop relatif toujours pour qu’on s’y intéresse. […] Garganello comprend donc à merveille que les dangers sont trop graves, l’avenir trop sombre pour que la solution adoptée par son maître ne soit pas parfaitement justifiée.
— Elle l’affiche trop comme son amant pour qu’il le soit en réalité, répondis-je. […] Je suis aussi certain d’une chose : c’est qu’il torture Aurora, pour qu’elle lui analyse l’impression que vous lui avez produite. […] Je n’ai qu’à me pencher à la fenêtre de ma chambre qui s’ouvre sur un canaletto grandiose à force d’être sinistre, pour qu’il se peuple, instantanément, de fantômes ! […] Arrangez-vous pour qu’il en soit ainsi. […] Il suffit d’une passion satisfaite pour que le pouvoir de la musique se volatilise.
Elle a été trop souvent racontée pour que nous nous y attardions et toutes les revues d’art ont cité plus ou moins du fragment autobiographique où le maître avait narré, avec un humour souriant et attendri, eu même temps qu’une verve un peu italienne, sa fuite de Milan lorsque son père l’y eut abandonné et son séjour chez de braves paysans lombards qui firent de lui un petit porcher. […] Le voici, dans le Midi sur l’Alpe, assez fort pour qu’une pastoure s’y appuie. […] Leur beauté était trop grande pour que, par la volupté, ils ne fussent tentés de dériver vers le chenal au courant irrésistible de la luxure. […] Le monstre enfantin doit exciter plus de curiosité que d’effroi ; il lui est permis d’avoir sa séduction et il faut, la première surprise passée, qu’il paraisse assez amusant pour qu’une femme puisse se complaire à ses yeux, à la vivacité de ses électriques ondulations, à la phosphorescence de ses yeux dardés vers elle à fleur d’eau, à sa tête en grelot, à son rire de crapaud, à sa poitrine et à ses courtes pattes mimant une possibilité d’étreinte, aux irisations de son échine squameuse dans la limpidité de la source glacée, aux circonvolutions de sa queue évocatrice des fascinations du vieux serpent de la Genèse. — Le problème de faire sentir sans aucun ciel, sans aucune atténuation de la couleur, presque en l’absence de toute perspective aérienne la profondeur d’une poche de pâturage, l’éloignement de la lisière des forêts, est ici résolu avec le même prestige que dans les Vaches attelées, demeurées presque inaperçues du public à Paris en 1889 tout en obtenant des jurés la médaille d’or.
On a proclamé la concorde nationale dans des moments trop graves pour que nous puissions nous contenter d’une apparence. […] Piérard a suffisamment éclairé les lecteurs, pour qu’ils comprennent que j’ai toutes les raisons de ne pas « permettre » à ce monsieur de me poser des questions. […] Il m’a suffi de lui répondre pour que M. […] Il a fallu que l’Allemagne apparût ce qu’elle était vraiment : une barbarie organisée, pour que l’Italie revînt à résipiscence. […] Cependant, à la fin d’août 1918, le ministériel Giornale d’Italia publiait le texte de l’interrogation suivante, émanant du député Medici et dirigée au ministre de l’Instruction Publique : On voudrait savoir si, avant la réouverture des classes, le Ministre à l’intention de prendre des mesures pour que soient éliminés les livres qui répugnent au sentiment national et que soient précisées les responsabilités afférentes.
C’est aussi pour qu’Alexandre et lui ne soient pas divisés, à jamais : car Alexandre aime Blanchemarie, et pour elle il oublie Anne, sa femme, la voyante aveugle prête à se sacrifier au bonheur de celui qu’elle chérit. N’est-ce pas enfin pour que, dans la Ville morte, il n’y ait plus personne qui aspire à la vie ?
Et celui qui ne peut coopérer directement à la victoire fait mieux de s’efforcer de s’appliquer aux tâches de la vie ordinaire et normale, comme l’ont fait et le font les Allemands, d’une part en prévision de ce qui arrivera après la guerre, d’autre part, par orgueil national, pour qu’il ne paraisse pas que la guerre ait fait perdre la tête à tout le monde. […] Et si mes amis allemands m’ont mis au ban de l’Empire, ce n’est pas une raison pour que j’aille exploiter les sentiments francophiles d’une plèbe ignorante et crier des insultes contre le peuple d’où sont nés Kant et les maîtres de l’Homme nouveau.
Encore Raphaël et Mozart sont-ils morts trop jeunes pour que cette poursuite acharnée de la perfection ait eu le temps de ne plus leur apparaître comme un jeu, une belle course avec l’espoir de parvenir au but.
La vie nationale, comme près de cesser, voulait se définir, pour qu’il restât d elle une mémoire éternelle, en une glorieuse, en une impérissable expression.
La première fois que Savonarole vint prêcher à Florence, en 1482, il n’obtint aucun succès : toutes les qualités extérieures de l’orateur lui manquaient : il n’avait d’élégance ni dans le geste, ni dans la diction, il ne possédait aucune des qualités qui séduisent un auditoire : sa parole ardente et rude était trop différente du verbe orné et précieux des prédicateurs en vogue pour qu’il ne choquât pas au premier abord les Florentins amoureux de la forme. […] Killer fasse donc avec moi des vœux pour que les Brockhaus se décident à nous donner un jour le texte exact et intégral de cette merveille. » Tome XXXII, numéro 119, 1er novembre 1899 Publications d’art.
Les faits qui confirment les inquiétudes de ces amis inconnus sont désormais trop nombreux pour qu’il soit prudent de négliger plus longtemps les conseils qui nous viennent de tous les côtés. […] Chacun a sa part d’influence, et c’est une raison pour que nous aimions, dans toute œuvre d’art, ce qui répond le mieux à nos aspirations. […] Dans la peinture, — à part quelques velléités scandinaves et sécessionnistes, — les dérivations étrangères prédominantes ont été celles du préraphaélitisme anglais et de l’impressionnisme français, ce dernier connu trop tard, mais assez profondément pour que la jeune génération en soit modifiée.
Elle prie sa mère de jeter au feu le portrait, pour qu’aucun nuage ne puisse ternir l’image de son passé.