En tant que dramaturge, il est parti du rêve esthétique et cruel des Songes, a tenté la tragédie nationale avec la Francesca da Rimini, pour aboutir à cette tragédie régionale. […] D’Annunzio a presque réalisé la tragédie catholique. […] Pour la première fois d’Annunzio a écrit une tragédie véritable ; il est le Poète qui a écrit une « tragédie catholique », dans le sens métaphysique du mot. […] Le dénouement de la tragédie est d’une puissante ingéniosité. […] Afin que la tragédie se perpétue, il est nécessaire qu’une force neuve la recrée.
La décadence du Théâtre remonte aux premières étapes de la Tragédie. […] Cependant la tragédie chrétienne, comme substance et comme influence, demeura inférieure à la tragédie grecque primordiale. […] Le sens orgiastique de la Tragédie était perdu. […] Le Politien, qui fut le premier dramaturge moderne, écrivit une Tragédie Pastorale, l’Orfeo, où, dans un temps d’engouement helléniste, il s’essayait à la reconstitution de l’ancienne tragédie mythique. […] L’un, qui contient la tragédie Francesca da Rimini, de M.
Il s’en suit une tragédie et ayant tout ruiné autour de lui, il s’en va. […] Ce n’est pas le cas de s’arrêter à la tragédie et d’en résumer l’argument ; on la considère désormais tel qu’un chef-d’œuvre ; elle est puissante, et les personnages y atteignent des proportions plus grandes que nature, selon la bonne règle de la tragédie classique. […] Nous avons ici, enfin, le drame humain, tandis que Robert Hamerling nous donne la tragédie formidable et quelque peu trop subjective. […] On jouera Persofone, tragédie ancienne, de M. […] Rien n’est parfait : la tragédie même fait sourire, en ces temps de malveillance !
Je ne parlerais point des comédies de l’Avare et du Joueur en traitant de la tragédie. […] La nouvelle tragédie de M. […] Je le crois, car les éléments nombreux, esthétiques et scéniques, de cette tragédie de grand style sont superbement harmonisés. […] Le mouvement de renaissance tragique, si développé en France, comme chacun sait, depuis dix ans, trouve, dans la dernière tragédie encore inédite de M. […] Enrico Corradini s’essaye à la grande tragédie.
La tragédie de M. […] Saül est une tragédie admirable, ce n’est pas un chef-d’œuvre. […] La tragédie d’Alfieri consiste dans ce jeu délirant. […] Toute la puissance de cette tragédie est dans son extraordinaire rapidité. […] Elle est, dans la tragédie, la femme, avec ses plaintes et ses décisions.
La Ville morte, tragédie moderne en cinq actes, de M. […] Renaissance. 21 janvier : Première représentation de La Ville morte, tragédie moderne en cinq actes, de M. […] Il est dommage que cette tragédie, dont la donnée est si curieuse, ne soit pas vivante, à la scène. […] D’ailleurs, les anciens mêmes étaient moins scrupuleux que M. d’Annunzio, et l’on peut, dans la tragédie antique, citer maintes scènes troublées et violentes. […] La richesse phraséologique des rhéteurs populaires est vraiment incroyable ; ils arrivent à dégrader la tragédie et à troubler la solennité calme de la mort.
En effet, le défaut capital de cette tragédie est en dehors du talent et des altitudes théâtrales de l’auteur. […] Au demeurant je crois que les mérites et les défauts n’ont pesé que bien relativement sur le succès de la tragédie. […] Quant à d’Annunzio, après le succès de son dernier roman Il Fuoco, il ne semble viser qu’aux triomphes de la scène et, à ce qu’on dit, il prépare une nouvelle tragédie, Numa Pompilio, pour le nouveau théâtre de Vicence. […] Ojetti vient donc de raconter un tas d’aventures amoureuses, souvent charmantes, jamais tragiques ; l’auteur ne semble pas croire à la tragédie, quoiqu’il soit ami de M. d’Annunzio. […] C’est dire que le défaut de cette tragédie historique est la froideur.
Une interprétation malheureuse des personnages de la Gloria, qu’on a crue une tragédie à clef, a porté le coup de grâce. […] Il était si facile, au contraire, d’accepter la morale, ou mieux le manque absolu de morale dans la tragédie de d’Annunzio, et de combattre celle-ci sur le terrain de l’art dramatique ! […] , sans aucune prévention politique, a goûté la tragédie, a salué avec enthousiasme Mme Duse et M. […] Je suis loin d’affirmer qu’on ne puisse pas rencontrer des pages superbes, magistrales, dans ces tragédies ; mais le théâtre ne se fait pas avec des pages. […] Et quelles luttes pour protéger le monstre contre les fureurs de la tragédie !
. — Ces gens gâtent par leur verbiage télégraphique une belle tragédie. […] C’est Aphrodite qui mène la tragédie. […] Elle vient, comme dans la tragédie de Racine, proclamer l’innocence de l’adolescent. […] Les critiques théâtraux ont beaucoup discuté cette tragédie, au point de vue, disent-ils, théâtral. […] Et après la Nave, tragédie particulièrement italienne, il nous donne Phèdre, tragédie totale du monde hellénique.
Un des étonnements de Nietzsche, qui s’en montre fort scandalisé dans l’Origine de la Tragédie, c’est la soudaine apparition et la vogue immédiate du « stile rappresentativo », après le « sublime » apogée de la polyphonie palestinienne. […] Dans la tragédie plus dramatiquement « déclamée » de « l’opéra français », il installa le lyrisme de la musique pure. […] Son lyrisme univoque n’est point gêné de pérégriner, et la même inspiration passe impunément d’une tragédie dans une autre, sans souci de la diversité des textes. […] À remarquer le triomphe d’une tragédie nationale, la Figlia di Jorio, par Gabriele d’Annunzio, sur laquelle je vais revenir. […] J’ai nommé Gabriele d’Annunzio et sa dernière tragédie.
Les confidences que j’ai reçues, de part et d’autre, me permettent de reconstituer la tragédie dans son entier. […] J’échafaude une tragédie d’amour. […] Mais les rêves prennent ici de l’ampleur, au milieu de ces palais où se sont déroulées les tragédies que nous révèlent les chroniques ;.dans ce décor pompeux et mort ! […] Œuvre tourmentée et inégale, où l’auteur de la Tragédie du moi fait un nouvel effort vers des conceptions plus saines et plus harmonieuses de sa vie. […] Pour autant que mon ignorance de la langue italienne m’en permit de comprendre avec le secours du programme, c’est une sorte de tragédie moyenâgeuse où il semble que se nouent et dénouent des conflits sentimentaux assez subtils.
C’est, au reste, le plus pittoresque et le plus commode que je connaisse pour venir composer une tragédie.
Un concours de romans L’Italie intellectuelle, qui veut se créer une littérature nationale, à laquelle le théâtre se refuse encore, malgré les belles tragédies de M. d’Annunzio et les drames pathétiques et populaires de M. […] J’ai assisté à la plus affreuse des tragédies et j’ai senti comme si je l’avais tenu dans mes mains, battre le cœur d’un homme. […] Ce ne fut qu’un patriote exaspéré, fanatisé par les moines, léger de fortune et de scrupules, lâché avec pleins pouvoirs dans un pays où la bouffonnerie et la tragédie se mêlent étrangement. […] Au drame de l’épouvante publique se superposa une tragédie politique, — celle-ci empruntant à celui-là un de ses ressorts essentiels, — la rivalité des Maisons de Bourgogne et d’Orléans.
Si le récit de si peu d’événements emplit près de quatre cents pages, c’est que l’auteur avait à dire, en même temps, tout ce que lui suggérait d’idées adventices cette brève tragédie.
D’Annunzio demeure isolé, enfermé dans ses grands rêves tragiques ; l’esprit littéraire italien, fatigué de l’antique domination du poète froid des élégances, ne comprend pas encore que celui-ci a atteint le plus pur sommet de sa force avec ses tragédies.
Où trouver ailleurs, et dans quel autre temps, un spectacle comme celui de cette immense création millénaire, Venise, de cette histoire qui, le long des siècles, accumule toutes les gloires, toutes les somptuosités, toutes les tragédies, pour finir… en un éclat de rire ; qui fait servir les matériaux inouïs d’une civilisation qu’un effort titanesque étendit sur tout l’Orient… à l’ornement du carnaval où s’acheva la vie de la « cité joyeuse » ?
Avec ce grand artiste on a la sensation d’un art spécial et synthétique qui n’est ni la tragédie seule, ni l’opéra, mais l’un est l’autre.
L’apparition de Nerone en volume, sous la forme d’une Tragédie en cinq actes, vient de déplacer momentanément l’attention pour nous mettre vis-à-vis d’une conception littéraire, qui est quelque chose de bien plus complet que le libretto. […] Mais qu’il s’agisse d’une suggestion ancienne dont nous subissons le contrecoup, ou que les proportions colossales du drame l’imposent, il m’a été difficile, en lisant la Tragédie, de me soustraire au pressentiment de la scène et de la musique.
La nouvelle tragédie méditerranéenne, où tous nos dieux apparaîtront dans la lumière, où la pensée humaine, art, philosophie et science, se sublime dans ses teintes d’aurore nouvelle, où le corps et l’âme, le paganisme et le christianisme, la Danse et l’Extase, seront réconciliés, et dans leur parfaite harmonie montreront encore au monde la puissance joyeuse de la vie, se compose déjà peu à peu, dans notre inconscient, des éléments qui, de tous les pays méditerranéens en réveil, élèvent leurs voix de renaissance, et que, comme autrefois à Athènes et à Rome, on sent palpiter dans une formidable synthèse, à Paris, l’antique Civitas philosophorum, centre du monde méditerranéen moderne.
Dorénavant, non seulement il adoptera les formes, mais il s’évertuera d’assimiler le ton, le caractère pompeux et le style oratoire de la « tragédie mise en musique » régnante ici depuis Lully et conservée avec Rameau intacte en son essence. […] C’est ainsi que d’Annunzio a écrit un drame en deux épisodes, qui, dans son intention tout au moins, devait être la Tragédie de l’Explorateur. […] Sa langue est très pure, et les quelques cadences antiques qui résolvent plusieurs de ses phrases, le choix des mots et des agglomérations de mots, ont souvent un goût ancien qui lui reste des années passées dans la composition de ses tragédies où le style archaïque lui fut cher. […] Il revient au roman après une longue pause remplie des harmonies, parfois puissantes, de ses tragédies.
Les deux amis font échange de tragédies et de comédies, de pièces originales et de traductions ; ils se permettent aussi des présents moins poétiques : à plusieurs reprises, Albergati envoie à son correspondant du saucisson, de la mortadelle et du rossoglio de son pays.
», « Les Causes profondes de la Guerre » (« Quantité et Qualité », « Anarchie, Liberté, Discipline », « Grand et Colossal »), « La Lutte pour l’équilibre » (« La Belgique, clef du monde », « L’équilibre moral de l’Europe » et son « Équilibre politique », « Tragédie d’orgueil »). Citons encore l’importante étude sur « L’Italie dans la Guerre européenne », et la magistrale synthèse finale sur « La contradiction suprême » entre les tendances pacifiques, eudémonistes de notre civilisation et la tragédie sanglante où elle se débat. […] Je crois que la tragédie européenne changera beaucoup d’idées chez nos jeunes intellectuels.
On retrouve dans la pièce ces personnages, Mlle Hélène Donniges, son fiancé Janko Rakovitz qui tua Lassalle en duel, Mme de Hatzfeld, et la tragédie se développe puissamment jusqu’à la mort du protagoniste, soigné dans ses derniers moments par les deux femmes, la comtesse de Hatzfeld et Mlle Donniges, qui lui ont été non moins lourdes que fatales. […] Gabriele d’Annunzio : Les Victoires mutilées, 3 tragédies (la Gioconda, la Ville morte, la Gloire), trad. par G.
Ernest Daudet, Tragédies et Comédies de l’Histoire, récits des temps révolutionnaires d’après des documents nouveaux (Hachette, 3 fr. 50.) […] — Dans « Une révolution à Naples » (1798-1800), et dans « Une Mission diplomatique en Russie » (1799), M. […] On trouvera ici d’amples extraits des Ragionamenti, dialogue de courtisanes, des fragments bien choisis du théâtre, tragédie et comédie : l’Orazia, le Philosophe, la Femme de Cour, enfin des Lettres qui sont une des parties les plus importantes de l’Œuvre arétinesque ; c’est par ces lettres qu’il exerça cette grande influence sur l’opinion publique qui fit de lui le Fléau des Princes. […] Après les lettres de famille, voici quelques vers écrits après la tragédie douloureuse dont le souvenir est resté dans toutes les mémoires. […] Mascagni, mais qui s’est donné la gloire nouvelle d’écrire d’austères tragédies françaises, étaient à rappeler à l’heure où ses compatriotes fêtent son entrée sur le seuil — oh, rien que le seuil !
C’est peut-être surtout par aventure que Guillaume Tell se rattache plus étroitement que ce qui le suivit, à la « tragédie mise en musique » de Lully et de Rameau. […] Autant que lui, l’honnête académicien, de Jouy était fermement convaincu qu’il écrivait une œuvre d’art, une noble tragédie à l’instar de glorieux devanciers. […] Le principe des nationalités a créé l’irrédentisme, a préparé et accru l’antagonisme entre les États, et enfin a fourni la mèche qui devait allumer les matières incendiaires qui ont flambé après la tragédie de Serajevo.
L’excellent propriétaire campagnard s’était même muni, pour sa route, d’un petit volume de poche contenant les tragédies de ce dernier poète, et tout d’abord son entretien avec le journaliste italien a eu pour objet une comparaison des Perses et du Prométhée enchaîné, avec probablement des intermèdes consacrés aux craintes de pluie pour le lendemain, ou à la qualité de lu récolte d’olives du mois passé.
À moins qu’il n’ait l’idée bizarre de déclarer que rien n’est plus amusant que de se faire battre dans les élections, et que rien n’est plus gai que d’entendre siffler au Théâtre ses propres tragédies, l’ex-représentant d’Ortona à Mare doit avouer que la religion de la joie lui a porté une jettatura, une guigne invraisemblable.
À toute heure du jour, et la nuit, quand l’insomnie me tourmente, je pense à la tragédie qui inonde la terre.