Dès que je la quittais, elle tombait aux pieds de la Madone et se désespérait. […] Je tombai à ses pieds. […] … » disait le marquis pour calmer ses chiens, qui finirent par se coucher à ses pieds. […] Et je brûlai de me jeter à ses pieds. […] Quand son pied frappait ce vieux sol tout pétri de beauté, un chœur d’ombres harmonieuses se levait.
maudit Zio Pera, vous voulez que je ne remette plus les pieds dans votre baraque en ruines ! […] — répondit Elia, en posant le pied droit sur une pierre pour enlever l’éperon. […] — gémissait Antine en frappant du pied le sol, comme un enfant. […] Arrachez-moi du cœur cette épine ; je viendrai tous les ans, nu pieds et nu tête, et je balaierai le sol avec ma langue. […] Jamais d’aucun mortel le pied qu’un souffle efface N’imprima sur la terre une aussi forte trace Et ce pied s’est arrêté là !
Il saute à pieds joints par-dessus les difficultés, et les plus sérieuses objections ne le troublent point. […] Nulle lueur plus sinistre que celle des torches sur la falaise au pied de laquelle la mer s’étendait toute hérissée de vagues et mugissant avec fracas. […] La jeune femme était enveloppée, depuis la taille jusqu’aux pieds, d’un léger tissu couleur safran, et portait sur la tête des cornes d’or recourbées. […] Elle tenait hardiment dans la main droite un thyrse qui lui dépassait la tête de plusieurs pieds ; et là où le thyrse était orné de grappes, il était pointu comme une épée, et tranchant comme un poignard. […] Stérope bondit sur ses pieds, jalouse de s’emparer seule du trophée, et le considéra à la clarté des torches.
Moi, qui ne m’assieds pas à la bienheureuse table, mais qui, transfuge des pâturages du vulgaire, ramasse aux pieds des convives les parcelles du festin, en pensant à la misérable vie de ceux que j’ai laissés en arrière, je réserve pour les pauvres une portion de ce que je recueille. […] À leurs pieds viennent ceux qui par inertie ne se mirent pas en état de s’asseoir plus haut, ceux-là aussi recevront ma nourriture. […] J’affirme qu’on foule aux pieds l’idiome italien, en exaltant le dialecte de Provence.
Le musicien, qui n’était pas patient, frappa du pied et dit sèchement à Dietsch qui dirigeait : « C’est une mauvaise plaisanterie, sans doute ? […] Depuis, il ne remit plus les pieds à l’Opéra. […] Voilà tout ce que je dois dire à Votre Sainteté, dont je baise humblement les pieds. […] Au moment où nous écrivons, à la date du 22 novembre, cette magnifique défense, pied à pied, se prolonge depuis une quinzaine de jours. […] Il se trouvera donc en Italie à pied d’œuvre, environ un mois après l’attaque brusquée, qui a si profondément modifié la situation sur le front occidental.
Le saint George est ainsi colorié ; le fond, jaune ; le cheval, blanc, cerclé de violet ; la selle, rouge ; le cavalier, bleu, sauf les mains, le visage et les pieds, naturellement chair ; le dragon, vert. […] Cette idée du supplice, il faut le dire en passant, paraît cependant exprimée dans une ancienne mosaïque de la basilique du Vatican : au pied d’une flamboyante Croix gemmée, sur un tertre, un Agneau ; de son côté percé le sang jaillit dans un calice ; du sang coule de ses pieds et se déroule, arrosant la terre de quatre fleuves de pourpre.
La nuit, quelquefois, rentrant chez vous, vous entendez à vos pieds un ronflement sonore : il y a un matelas sur le trottoir. […] Mais il considéra Angelo R…, des pieds à la tête. […] L’homme arracha les bijoux et les foula aux pieds. […] Il n’était pas chez lui… Je retournai à pied par les ruelles, pour leur donner le temps d’arriver. […] Ne tourne pas tes petits pieds Vers l’âme sombre de celui qui se tait !
Prométhée les initia, et captiva leurs cœurs et leurs ambitions, comme il avait captivé le cœur des femelles océanides étendues éplorées à ses pieds. […] L’homme refoulait à ses pieds ses vêtements impériaux et magnifiques de volonté et de mort, et plaintif se renfermait dans son cœur isolé, et exaltait ses passions et ses troubles. […] En France, depuis la Société de la… par laquelle un pied plat tutoie un nom historique, il n’est pas trop sûr de faire l’aimable avec des inconnus. […] Il fut un moment où les Italiens, dont le vers de onze pieds, le vers dantesque, est le paradigme parfait du rythme poétique national, imitèrent même l’harmonie française du théâtre en vers, et écrivaient leurs pièces en « martelliani », c’est-à-dire en vers formés de deux vers de sept pieds accouplés, ce qui, étant contraire à la robustesse de la langue, engendre une impression moelleuse insupportable à la longue. […] Les immondices s’entassent entre les pavés, roulent sous les pieds des passants, barrent l’entrée des escaliers.
Les troupes ennemies étaient à pied d’œuvre pour entamer l’assaut de l’isthme montagneux compris entre la Piave et la Brenta. […] Une seconde colonne, partie de Fonzaso, remontait la vallée du Seren, qui s’insinue au centre du massif, arrivait au pied du Prassolan, croupe la plus septentrionale du Grappa. […] Le 20 elles réussissent à prendre pied sur le Tomba et le Monfenera, les deux rameaux montagneux qui, partis du Grappa, viennent finir au fleuve. […] Felicita qui commence au pied de l’Asolone. […] Aucun des fonctionnaires ministériels, comme bien vous le pensez, n’a jamais mis les pieds dans une école depuis qu’il en est sorti, à la fin de ses études.
Depuis quelque temps, il est encore possible de sortir, sans laquais, le matin ; mais, vers le soir, cette suite est absolument nécessaire à l’homme de bon ton, qui, d’ailleurs, après dîner, ne peut plus paraître à pied.
C. citadelle ; travaux considérables auxquels on dépense, dit-on, 12 000 écus par jour ; B. arc de triomphe bien conservé de… à six pieds de la mer ; C. fanal au bout du môle ; D. porte de France ; F. petite jetée en simples blocs de pierre.
Grosseur et grandeur énormes de pins et de lauriers venus dans deux pieds de terre, transportée sur des voûtes.]
On peut être insensible à son mérite, mais une fois qu’on l’a goûté, comme elle paraît seule dans ce genre à Milan il faut rester à ses pieds.
Pour l’historien et le psychologue, la bonne Lorraine est un miracle vivant : chaque phrase de ses répliques rayonne de clarté, de mesure, de génie ; quel homme des Chartres qui ne soit prêt à baiser les pieds de cet ange à forme humaine ? […] IV Oisive flânerie où le pied s’abandonne, Stériles passe-temps qui flattez notre ennui, Mon destin redressé vous surmonte aujourd’hui, Qu’un sentiment nouveau me presse et m’aiguillonne ! […] Comme aux pieds de tes saints un nuage aveuglant Flottait devant mes yeux : j’en ai rompu l’écorce. […] Nous lui sommes redevables d’observations nouvelles sur un sujet inépuisable : On peut constater par exemple dans la Procession de Gentile Bellini, qui est à l’Académie, que les bâtiments de la place Saint-Marc qui se trouvaient à la place des Nouvelles Procuraties allaient rejoindre le pied du Campanile du côté nord. […] Lorsque ces cloches Occupaient l’air de midi, Ses pieds ne s’efforçaient-ils pas d’atteindre à mes côtés Au bas de tout l’escalier faisant écho ?)
À l’inverse, comme on l’a fort justement affirmé, il y a une question ou une crise d’Orient, depuis l’année où les Turcs ont mis le pied dans la Turquie actuelle. […] Les hommes passaient le meilleur de leur temps hors de chez eux ; ils traitaient les affaires sous les loggie ou sur les places publiques, se retrouvaient un peu partout, dans la rue, chez le mercier du coin, dans l’échoppe du barbier, dans l’atelier des peintres, prenaient l’air frais le soir sur les bancs de pierre au pied des palais. […] « L’an 1541, raconte Vasari, Titien fit le portrait de Don Diego de Mendoza, ambassadeur de Charles-Quint à Venise, tout entier en pied. […] Dès lors Titien commença de faire ce qui est devenu à la mode, c’est-à-dire des portraits en pied. […] La chevelure en touffe ou en crépon, les lèvres entr’ouvertes d’un grand espace dans un visage ou hébété ou farouche, qu’elles se sentent rondes, longues ou droites, du haut en bas et jusqu’au pied troussé, toutes leurs parties : bras, ventres, cuisses, tétons, sont prêtes à recevoir l’empreinte, à obéir aux mouvements amoureux.
Verga et De Roberto forme l’illustre triade littéraire de la Sicile, lève enfin la voix en faveur de ce pays pittoresque et méconnu ; dans plusieurs chapitres chauds et brillants, s’il n’efface pas complètement la légende, il la réduit à des proportions qui mettent l’île du soleil sur le pied de tout autre pays, où l’on vole et l’on tue de temps à autre, sans en faire une spécialité ethnographique. […] Les chefs chouans qui condamnèrent les douze cents ascaris des bataillons indigènes faits prisonniers à la bataille d’Adoua « à subir l’amputation de la main droite et du pied gauche, en ajoutant la prohibition absolue de porter secours aux mutilés, non seulement comme médication, mais de leur donner la moindre nourriture ou même à boire », ne peuvent guère passer que pour des barbares. Il faut lire aussi les détails de l’opération faite avec de mauvais couteaux, imaginer les membres jetés en tas, le bourreau se trompant et taillant le pied et la main du même côté, puis ces malheureux abandonnés à leurs tortures durant une semaine à côté des morts auxquels il était interdit de donner la sépulture. […] Buffet nous montrait au dernier Salon campé sur le cheval du Maréchal Prim, c’est un gros homme chauve, très noir et très grêlé, à la physionomie douce et intelligente, grand trousseur de filles devant l’Éternel, l’air d’un bon vivant et d’un bavard, fort peu héroïque du reste, ayant en horreur la guerre pour laquelle il ne se sent aucune aptitude, — et que nous trouvons ici « s’agitant, on pourrait dire se roulant sur son divan, en montrant ses pieds qui sont énormes et couverts de chaussettes en coton blanc ».— Sa qualité dominante, ajoute notre narrateur, est la bonté.
Mais il n’est pas sans intérêt de rappeler qu’un jour les Normands vinrent sur cette côte de l’Adriatique et que d’Ortona à Otrante, leur passage a laissé dans l’esprit des peuples, dans le type de la race, où les yeux bleus et les chevelures blondes ne sont pas rares, des traces aussi nettes que dans les monuments d’un art qu’ils transformèrent profondément : au pied des églises qu’ils construisirent, les cimetières gardent encore de l’oubli des noms aux sonorités françaises. […] — À pied, comme ça ? — Oui, à pied… — Ousque vous allez donc ? […] Celui-ci, cependant, reste auprès d’Alexandre, un pied dans les deux partis ; mais, unité de cette situation complexe bien conforme au caractère du jeune Médicis, sa haine pour Alexandre mûrit avec l’idée du meurtre, parmi la perte définitive des procès contre le cousin Cosme, parmi l’exaltation à froid de toutes sortes de réminiscences classiques, ce qui fit dire à l’Arétin (coup d’œil profond du vieux roué littéraire dans les âmes de son temps) que le grossier soudard ducal avait été la victime du Pédantisme. — C’est dans cette deuxième partie que se trouve l’Aridosia, cette comédie aux allusions inquiétantes que Lorenzino composa et fit jouer peu de temps avant l’assassinat, et qui s’intercale là un peu comme, dans Hamlet, la scène des Comédiens. […] Henri Thédenat : Le Forum romain et les Forums impériaux, Hachette, 5 francs La librairie Hachette a mis en vente une édition nouvelle de l’excellent ouvrage consacré par l’abbé Thédenat aux explorations archéologiques de Rome : Le Forum Romain et les Forums Impériaux, travail probe, d’une érudition étayée par les plus récentes découvertes, accompagné de plans et de figures nombreuses, et qui comporte à côté d’un historique des monuments et des fouilles, un itinéraire détaillé et très complet, avec lequel on pourra visiter en toute certitude ce champ immense de décombres, murs arasés, soubassements, colonnades écroulées, excavations et blocs épars dominés par des restes vagues de temples, derniers témoins de la grandeur morte du Peuple-Roi, qui s’étend du pied du Capitole à l’arc de Titus.
Maurice Renard nous entrons de plein pied dans le conte fantastique. […] Nous ne pouvions marcher de lassitude, et Valmore, pressé de se rendre à la répétition pour Mlle Mars, nous laissa chercher, seules, du lait dans quelque maison du faubourg au pied du rempart. […] Sur Sur un des cinquante bouquets tombés à ses pieds était écrit au crayon : Quando ride, bisogna ridere ; quando piange, bisogna piange ; insomma alla e la padronna di tutti i cuori ! […] Ce que l’on cite jusqu’ici de plus extraordinaire dans les somptuosités du couronnement, c’est l’illumination du lac de Côme, au pied du Simplon, que l’Empereur a descendu de nuit. […] quelque « bonheur dans le crime » même si l’on n’avait commis aucun crime et qu’on puisse bien plus aisément trouver le bonheur au coin du feu et les pieds dans ses pantoufles !
Ne mettant plus les pieds à l’École, il attendait ses camarades à la sortie des cours ; et, loquace, persuasif, les haranguait, les endoctrinait. […] Ce n’est qu’une figure, presque un profil noyé d’ombre ; mais toute la créature s’y résume de la tête aux pieds.
Et au revers alors, dans un infini paysage que ferment des collines douces, une jeune fille se dresse au corps gracile de vierge, aux seins menus, aux bras grêles, la main appuyée sur le bouc-licorne couché à ses pieds, symbole de science et de pureté ; dans le lointain un cippe avec ces mots : OPVS . […] François Ier, comme Louis XII avant lui, fut attiré par la finesse de l’œuvre de Léonard : la Joconde se trouvait déjà dans son cabinet, et il offrit à Léonard le petit château de Clou, avec ses vignobles et ses prairies, dans la vallée plaisante de la Masse, au pied des murs de la ville d’Amboise, où, surtout dans la saison des chasses, la cour résidait fréquemment. « À Monsieur Lyonard, peinteur du Roy pour Amboyse », — tel est l’en-tête de la lettre de François Ier. […] Toujours hanté de son rêve turc, il y voyait autant de cailloux où poser le pied pour franchir l’Adriatique. […] Ceux-là mêmes qui recevaient sans cesse ses enseignements, les moines de Saint-Marc, ne le comprenaient pas plus que les apôtres ne comprenaient le Christ ; ils prenaient ses paroles au pied de la lettre, matérialisaient sa pensée, ne pénétraient pas dans l’intimité de son âme.
Chargé d’incarner le personnage sympathique du drame, le noble ténor a cru devoir adopter, en se grimant, le masque de défunt M. le Président Mac-Kinley, et il joua Canio d’une manière, en quelque sorte, internationale : mi-Yankee, mi-teutonne et, si j’ose cet accroc à l’arithmétique, mi-napolitaine, puisque c’est au pied du Vésuve, je crois bien, que les légendes s’accordent à placer la ville où naquit Polichinelle. […] Voici un extrait des pages 107 et 108 : « Nous y allons en pointe des pieds. […] Une volonté de coquetterie sourd du visage trop gracieux, agace dans les chevilles trop fines, dans les pieds croisés, que l’on prêterait volontiers à une bergère de Florian ou de Watteau. […] § Au pied de verdoyants dévers, aux confins de grandes forêts de sapins, dont à mi-côte la lisière remplace le ciel que l’artiste ici refuse même matériellement à sa pécheresse, un de ces bassins minuscules et limpides que les Slovaques, dans les Carpathes, appellent « œil-de-mer », est le théâtre de l’amoureuse contemplation d’elle-même à laquelle se livre une svelte, gracieuse et narcisséenne jeune femme.
Borgese — La richesse de l’Allemagne est un colosse aux pieds d’argile. » L’expérience à propos des Polonais « prouve à l’évidence que les Allemands n’ont pas la capacité d’assimiler d’autres peuples ou de gouverner paisiblement une confédération de peuples. […] … … Lui pouvait ne pas quitter ces hauteurs glaciales ; et Renato Serra admettait certainement que la place de la philosophie et du Maître était là-haut ; mais les autres, ceux qui ne posaient pas leur pied, comme leur maître, sur un piédestal massif, et n’étaient pas soutenus par l’orgueil de tout homme qui a atteint l’immortalité ? […] Le vent nous frappait au visage, soulevait les cheveux sur notre front ; nos pieds immobiles tremblaient du vertige de l’élan qui montait en nous. […] Des allées avec des échancrures honteuses avec lesquelles on sépare la route des passants de celle avec des rails, et les citadins à pied les uns des autres. […] Et, sans doute, a-t-il voulu démontrer qu’il y a ici-bas deux manières d’envisager la direction morale de toute société : d’une part, ceux qui agissent afin de justifier, au point de vue humain, leur raison d’être ; d’autre part, ceux qui laissent couler à leurs pieds le large fleuve des faits pour n’écouter que la musique religieuse dont leur pensée retentit chaque jour.
Celle qui portait glorieusement le nom de la Charpillon était alors dans toute la fraîcheur de sa dix-septième année : Ses cheveux étaient d’un beau châtain clair, et d’une longueur et d’un volume étonnants ; ses yeux bleus avaient à la fois la langueur naturelle à cette couleur et tout le brillant des yeux d’une Andalouse ; sa peau, légèrement rosée, était d’une blancheur éblouissante… Sa gorge était peut-être un peu petite, mais d’une forme parfaite ; elle avait les mains blanches et potelées, minces et un peu plus longues que ne le sont les mains ordinaires ; avec cela, le pied le plus mignon et cette démarche noble et gracieuse qui donne tant de charme à une femme ordinaire.
Le dernier mot de cette remarquable étude est une allusion classique spirituellement rajeunie par l’ironie : « Remy de Gourmont, assis solidement, se plaît à regarder tomber, les uns après les autres, les fétiches encensés et adorés, et il contemple avec sérénité l’écroulement des Vieillards aux pieds d’argile. » § M. […] On a défendu ce drame parce qu’il n’était pas absolument dépourvu de sens commun et parce qu’on ne voit pas le roi marcher la tête en bas, les pieds en haut, suivi par les aides de camps et les dames d’honneur dans la même extraordinaire position locomotrice.
Il rencontra le loup et lui dit : « Viens ici, frère Loup, je te commande de la part du Christ que tu ne fasses mal à moi ni à personne. » Le loup le suivit, se coucha à ses pieds, devant tout le peuple, et François dit encore : « Frère Loup, tu fais beaucoup de dommages de ce côtés, et tout le monde crie et murmure contre toi ; il faut faire la paix ; tu n’offenseras plus les hommes et les hommes te pardonneront. » Le Loup fit des signes de soumission et François dit encore : « Frère Loup, puisqu’il te plaît de faire et de tenir cette paix, je te promets que je te ferai donner des aliments, de sorte que tu ne pâtiras plus de la faim : parce que je sais bien que c’est pour la faim que tu as fait tout ce mal. » Et il est convenu que le Loup bien nourri ne fera plus aucun mal et qu’il vivra comme un ami parmi les hommes.
Le commis répondait de son mieux et l’assaut d’attaques et de ripostes continuait ; de part et d’autre, l’on se disputait le terrain pied à pied ; de nouvelles instances succédaient à des concessions jugées toujours trop maigres ; enfin la vieille, à bout de souffle et d’arguments, sortait du magasin : c’était la rupture des négociations !
Elle examina Aurora des pieds à la tête, lentement. […] J’ai vu danser le tango dans les salons et je suis tout à fait de l’avis de Mlle Ève Lavallière : « que les difficultés et l’attention qu’imposent les danses nouvelles… préoccupent à tel point les danseurs que les pauvres couples, accablés du souci de ne rater aucune de leurs évolutions, ne sauraient penser à rien autre chose qu’aux divers mouvements de leurs pieds ». […] Mais sans doute ne faut-il pas prendre au pied de la lettre la réflexion de M. de Bury et ne doit-on y voir qu’un argument inventé au hasard pour confondre un malheureux auteur qui n’a pas ses sympathies.
Et c’est, à ne considérer que l’ensemble, trois mille ans après l’auteur inconnu de la Théogonie, la lutte des Titans et de Zeus : Au loin le gémissement terrible de la mer immense et le fracas de la terre sous les coups ; en haut le murmure du vaste ciel ébranlé ; en bas les secousses de la longue chaîne de l’Olympe tremblant sous les pieds des Immortels… Les uns aux autres ils se lançaient des projectiles à grand bruit.