/ 29
2. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 236, 15 avril 1907 »

L’histoire des rapports de l’ultramontanisme et du second Empire, déjà éparse en maints ouvrages et dans les documents officiels, a été systématiquement étudiée par MM.  […] Émile Bourgeois s’est réservé de conclure, en étudiant de son côté l’essai de triple alliance de l’Empire finissant. […] Telle fut l’origine de la politique ultramontaine du second Empire. […] Gonnard, Rome fut, pour la France, un principe de contradiction, et cette cause a contribué à fausser la politique du second Empire.

3. (1915) Articles du Mercure de France, année 1915

L’idée trop haute qu’ils ont d’eux-mêmes, non en tant qu’individus, mais en tant que citoyens de l’Empire, leur enlève toute possibilité d’autocritique. […] Et tous ceux qui réfléchissent en Italie, même s’ils sont contraires à une intervention armée, combattent l’esprit de l’empire allemand. […] Devenue grande puissance européenne, l’Italie aspire à posséder un empire colonial comme les autres : rien de plus naturel. […] Mais une semblable politique conduirait logiquement au démembrement de l’Empire britannique. […] Et si mes amis allemands m’ont mis au ban de l’Empire, ce n’est pas une raison pour que j’aille exploiter les sentiments francophiles d’une plèbe ignorante et crier des insultes contre le peuple d’où sont nés Kant et les maîtres de l’Homme nouveau.

4. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 234, 15 mars 1907 »

Nous avons vu que le premier mot du premier homme pouvait signifier Henri de Luxembourg Empereur et aussi les éloges profonds décernés à Frédéric de Sicile, à son fils Manfred ; nous savons que le parti des noirs ou gibelin est celui de l’empire. […] L’empire universel relève-t-il de Dieu ou des vicaires ? […] Or, Dieu voulut l’empire du peuple romain, donc le peuple romain a droit à l’Empire. […] Si l’empire romain n’avait pas été prédestiné au sceptre universel, Jésus-Christ ne serait pas mort pour le rachat de l’humanité au nom d’une sentence romaine. […] Il ne nie pas la donation de Constantin, mais il la déclare illicite : l’empereur n’avait pas le droit de morceler l’empire.

5. (1892) Articles du Mercure de France, année 1892

La gloire de l’Empire et la splendeur du Paradis se confondaient, à ses yeux émerveillés, en un même champ d’or, où, semblables à des Christs, s’érigeaient des Basileus. […] Mais c’était aussi et surtout comme la majesté même de l’Empire que l’impiété iconoclaste comprenait dans cet outrage aux pompes du culte. […] Alors les Moines fomentèrent dans tout l’empire grec une formidable agitation. […] Tout cet empire, sous l’action gourde des Moines, se penchait comme vers un mirage chaud et bleu de paradis crépusculaire. […] Il se sentait, avec impatience, ramené à lui-même, et, par lui-même, il était si peu de chose : ce que l’avait fait l’Empire Romain, ce qu’il ne voulait plus être, en cette brûlante et mystique atmosphère de Byzance.

6. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXX, numéro 251, 1er décembre 1907 »

Le 15 août 1760, six jours avant la première visite qu’il reçut de Casanova, Voltaire écrit au comte François Algarotti, celui qu’il appelait le « cygne de Padoue », pour lui réclamer ses Lettres sur la Russie ; Voltaire travaillait alors au second volume de son Histoire de l’Empire de Russie sous Pierre le Grand ; Algarotti, dont la destinée aventureuse offre plus d’un point de comparaison avec celle de Casanova, après avoir parcouru à peu près toute l’Europe, s’était fixé en Italie, successivement à Venise, à Bologne et à Pise, et y jouissait d’une renommée discrète que la publication de quelques ouvrages lui avait acquise auprès de ses compatriotes. […] On pouvait lui associer les idées d’empire, de souveraineté, de domination monarchique dont il est difficile de se déprendre à ce moment de l’histoire de Rome. […] Dans ces régions de l’Empire, l’on se représente à l’orientale le pouvoir d’Auguste : c’est la vieille idée du monarchisme pharaonique ou asiatique (précédemment continuée par les successeurs d’Alexandre) appliquée simplement au gouvernement qui siège à Rome. […] Qu’était l’ancien État Romain, sinon un ensemble de traditions, d’idées, de sentiments, d’institutions, de lois qui tous avaient pour unique objet de vaincre l’égoïsme de l’individu à chaque fois qu’il se trouvait en opposition avec l’intérêt public… L’Italie comprenait qu’elle avait encore besoin de ce puissant instrument de domination, pour conserver et gouverner un empire que les armes lui avaient donné ; elle comprenait qu’elle avait besoin d’hommes d’État prudents, de diplomates avisés, d’admirateurs éclairés, de soldats vaillants, de citoyens zélés, et qu’elle ne pourrait le savoir qu’en conservant les traditions et les institutions de l’État. […] Par la lex sumptuaria, la lex de maritandis ordinibus et la lex de adulteriis, Auguste… voulait surtout réorganiser économiquement et moralement la famille aristocratique, l’ancienne pépinière de la république qui avait fini par devenir stérile, l’ancienne école, maintenant tombée, des généraux et des diplomates qui avaient conquis l’empire.

7. (1916) Articles du Mercure de France, année 1916

Salandra et Sonnino était en relation étroite avec la politique orientale des Empires du Centre. […] Les théoriciens politiques italiens avaient toujours soutenu cette conclusion que le littoral oriental de la « mare amarissima » devait être arraché à l’Empire danubien : or cet Empire ne se contentait même plus de la portion de côtes qu’il détenait ; il entendait prolonger sa domination au sud de Cattaro. […] L’Italie est chose nouvelle dans le monde depuis l’empire romain : elle est en devenir, elle est au commencement ! […] Nos souvenirs historiques nous offrent des images et des formules nombreuses contre le spectre ressuscité de l’empire germanique. […] Quant à l’Angleterre, elle était toute à l’Égypte et songeait plutôt à agrandir son empire.

8. (1917) Articles du Mercure de France, année 1917

Il écrit dans un style de conversation de salon des débuts du Second Empire, dont l’humour rondouillard est ostensiblement satisfait de soi-même. […] Il expose toute l’évolution économique de l’empire allemand, démontrant que l’Allemagne était devenue un état industriel désirant rivaliser avec l’Angleterre et la surpasser. […] L’Adriatique était son principal empire. […] Après la retraite de Roumanie, quand les Empires Centraux firent leurs premières propositions de paix, il y eut un fléchissement momentané dans la résistance de l’arrière. […] L’Angleterre, restant maîtresse des mers, étant soutenue par son magnifique empire des dominions, sera un pôle d’attraction.

9. (1908) Articles du Mercure de France, année 1908

La théocratie perd l’empire spirituel, ce qui n’empêchera nullement les Siennois de vouer leur ville à la Madone en 1485 et les Florentins de proclamer Jésus-Christ, roi de Florence. […] Quiconque a quelque habitude des choses d’Orient sait bien cela. — À Rome, où, sous l’Empire, l’orientalisme (qui était exactement alors ce qu’il est encore aujourd’hui) avait tout gagné de proche en proche, ces épithètes, ces insultes, employées selon la mode orientale, ne tiraient pas autrement à conséquence. […] Sur toutes les puissances de la raison et du cœur l’Amour établit son empire ; mais ce n’est plus un amour capricieux et éphémère, c’est le solide, le profond et vénérable Amour : vénérable comme la terre, profond comme les desseins de Dieu.

10. (1906) Articles du Mercure de France, année 1906

Chaque Romain était Rome, et couvait en lui seul le rêve d’un empire. […] La France a réussi là où Rome a échoué : elle a réalisé pendant le dix-neuvième siècle, dans une certaine mesure, la conciliation entre les deux forces opposées qui ont déchiré l’Empire romain. […] Mais Rome dévia de son œuvre fédérative et tendit, par la conquête, à l’unité que l’empire réalisa. […] De plus, leur empire ne peut durer ; il faut beaucoup d’oisiveté et de passions fortes ; mais l’oisiveté fait naître la politesse, et la politesse anéantit les passions. […] Ce politicien du Sud, qui voyait grand, comme tous ceux de sa race, et qui aspirait aux fins sans rechercher les moyens, rêvait d’un État gigantesque qui referait l’Empire latin.

11. (1902) Articles du Mercure de France, année 1902

Plusieurs volumes suivront ce premier de manière qu’on puisse avoir l’histoire de Rome depuis les origines jusqu’à la chute de l’Empire d’Occident. […] Corradini, c’est la forme littéraire, d’une beauté sévère et simple, tout à fait classique ; l’auteur a emprunté aux plus grands historiens de l’empire romain le secret d’une forme lapidaire. […] Silvagni nous donne aujourd’hui la mesure de son talent historique et littéraire avec ce livre sur l’Empire et les femmes des Césars ; un sujet à enivrer le plus apathique des lecteurs. […] Dans la conduite de son travail, l’auteur a visé surtout non pas à la réhabilitation de ces souverains, mais à définir avec précision la grandeur morale de l’Empire, sa nécessité historique, et à contrôler scrupuleusement la narration des anciens écrivains. […] Silvagni est fort recommandable à tous ceux qui aiment avoir un plan complet du mouvement intérieur et extérieur, de la mission, des transformations, de la grandeur de l’Empire.

12. (1904) Articles du Mercure de France, année 1904

Elle fut facilement victorieuse, grâce au prestige de l’Empire, grâce à la débilité qui atteint tous les vaincus. […] Un second escalier contigu prend à gauche, et s’élève en s’écartant jusqu’à la vieille église d’Aracœli, demeurée debout sur la colline. — Il est surtout, curieux de constater, devant cet ensemble d’édifices, que le Capitole Romain, achevé après tant de traverses et de répits, s’ouvre exactement à l’opposite de l’ancien Capitole de la République et de l’Empire. […] La grande querelle du sacerdoce et de l’empire, moins active sous ce pontificat, est surtout rappelée ici par les événements de la minorité de Frédéric II, dans le Royaume des Deux-Siciles. […] C’eût été pourtant l’occasion d’intéressants détails sur le rôle joué par cette puissante famille placée entre l’Empire, les Ligues et le Saint-Siège. Page 164, un trait faux : « Si violente que fût son irritation contre Markward (la principale créature de l’Empire en Italie), Innocent III avait conscience que la guerre n’était pas précisément le fait d’un chef de religion. » On sent que de tels papes, à une telle époque, n’avaient point de ces scrupules.

13. (1913) Articles du Mercure de France, année 1913

Revue Historique de la Révolution française et de l’Empire (octobre-décembre 1912). […] Léon-G.  […] C’était à l’époque où la capitale de l’Empire Romain avait été transférée des bords du Tibre aux rives du Bosphore. […] Ils connaissent les sources par leurs noms et propagent leur gloire dans les cantons les plus éloignés de l’Empire. […] L’empire avait trop peu de navires pour protéger ses propres côtes. […] Comme l’Angleterre avait à plusieurs reprises soutenu l’intégrité de l’empire ottoman et que Sa Hautesse désirait rendre hommage à la souveraine, il décida d’envoyer un navire de guerre pour la saluer.

14. (1918) Articles du Mercure de France, année 1918

En effet, dans cet ouvrage, Dante limitait à l’autorité spirituelle le pouvoir du Saint-Siège, rejetant « toutes les interprétations forcées que les papes faisaient de quelques passages de la Bible, et plus encore de prétendues donations de Constantin et de Charlemagne, mettant l’Église dans l’Empire et non l’Empire dans l’Église ». L’idéal des gouvernements — la monarchie, d’après Dante — ayant été réalisé par l’Empire romain, il fallait remettre cet idéal entre les mains d’un empereur. […] La presse des empires centraux mène grand bruit autour de ce « riche joyau », de ce « chef-d’œuvre du Titien » qui fait désormais partie du Kaiser Friedrich Museum. […] L’Angleterre s’est peu à peu débarrassée de ses préjugés marchands, et elle est passée, de la politique de protectionnisme au régime de la porte ouverte, comme de l’idée d’empire à celle de la libre communauté. […] La justice s’accorde par conséquent avec les intérêts des Alliés, surtout avec ceux de l’Italie, voisine immédiate de l’Empire des Habsbourg.

15. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVIII, numéro 242, 15 juillet 1907 »

Altmann à un atelier d’Asie-Mineure, d’autres archéologues en font honneur à un artiste romain des premiers temps de l’Empire, et d’autres l’ont comparée à la Victoire de Samothrace.

16. (1909) Articles du Mercure de France, année 1909

Pascoli recherche d’autres rythmes pour de plus subtiles évocations, et chante l’âme ancienne, concentrant son inspiration dans le grand point d’orgue de la vie médiévale italienne : la fin d’un Empire. […] Le roi Enzo représente l’Empire vaincu — l’Empire qui fut ensuite le rêve désespéré de Dante. […] Le poète, qui a choisi un moment caractéristique de la vie de son pays, une conclusion qui est un commencement : la fin de la lutte entre l’Empire et la Papauté, reprend la première épopée de la lutte chrétienne et en fond ensemble les esprits et les formes. […] Une sorte d’enthousiasme mystique s’y propage en faveur des Serbes et des Monténégrins, et cet enthousiasme mystique n’est plus soufflé par la droite, par le clergé, pour le service de l’Empire et la gloire du Tsarisme, il est l’expression actuelle du révolutionnarisme qui gronde toujours en cherchant sa voie. […] Mais l’Empire des Habsbourg aujourd’hui sollicite beaucoup plus l’aide de l’Allemagne qu’il ne lui offre son propre concours.

17. (1911) Articles du Mercure de France, année 1911

Elle leur apporta surtout un excellent prétexte pour avoir le loisir nécessaire à de nouveaux plans : et ce fut, en effet, la politique superbe qui isola la Hollande et l’Espagne, neutralisa longtemps l’Angleterre, affaiblit l’Empire, engagea avec tous les atouts en main la guerre de Hollande et aboutit à la glorieuse paix de Nimègue.

18. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXV, numéro 232, 15 février 1907 »

Sans souffrir aucune contrainte à son formidable besoin d’empire, il accepta d’avance tous les dangers qu’il se créait par chacun de ses actes, et avec les armes redoutables de sa force et de sa ruse, il chercha à triompher d’eux, jusqu’au jour où il fut le vaincu.

19. (1905) Articles du Mercure de France, année 1905

Il y, cherche, en un mot, le secret de l’énorme développement démocratique qui, de crise en crise, aboutit à l’Empire. […] (L’Empire fait, l’un d’eux, le terme militaire, se détachera, et il faut attendre là-dessus M.  […] Ferrero en analyse minutieusement la composition) un vaste empire et une suprématie militaire11. […] Jusqu’alors la politique romaine avait attendu passivement les occasions d’élargir l’empire, et parfois même elle les avait laissé échapper : depuis Lucullus, elle les a cherchées. […] Et je me rappelle sa voix émue et sa figure transfigurée, lorsque, en allant ensemble en pèlerinage à Ravenne le tombeau d’un empire, il me montra d’un geste inoubliable dans la campagne, au bord du fleuve, le cercle de sept cyprès qui entourent une petite colonne, et me dit : Ici tomba Gaston de Foix.

20. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 »

Ainsi s’exprime Daru, en son sérieux style empire qui porte le roi de habit brodé du haut fonctionnaire, au tome VII de son Histoire de Venise.

21. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVIII, numéro 244, 15 août 1907 »

Tommassetti, que, dans la transformation rapide de l’Empire à ce moment de l’histoire du Christus imperat, les chrétiens zélés, afin de chasser le souvenir des vieux cultes, décidèrent de les remplacer par l’exercice des cultes qui, dans la nouvelle religion, présentaient une plus grande affinité dans les noms autant que dans l’idéal religieux.

22. (1897) Articles du Mercure de France, année 1897

On ne sent pas, dans ce drame, l’approche de l’Empire ; Robespierre ne prêche pas, ne prévoit pas : c’est le démagogue et non le prophète menaçant.

23. (1898) Articles du Mercure de France, année 1898

Nous le croirons sur parole, et l’empereur sera bien ainsi l’être le plus extraordinaire de son empire. […] Mais, la façade qu’il rêve s’élèvera, l’effroyable et lourde façade d’une platitude et d’un manque de jet qui rappellent les plus mauvaises constructions de la fin du Consulat et du commencement du Premier Empire, ces maladroites, plates et gauches contrefaçons devant lesquelles se meuvent si gentiment les incroyables de Carle Vernet : qu’on regarde avec attention les dessins qui en sont restés, le médaillon d’or du Cabinet des Antiques.

24. (1914) Articles du Mercure de France, année 1914

Un matin, ils parlaient comme d’habitude, assis sur le rivage, et le médecin lui ayant fait quelque question sur les véritables raisons de la campagne de Russie, Napoléon lui répondit : « Mon intention, pour assurer la paix de l’Europe, était de frapper à mort l’Empire Russe. […] […] Revue historique de la Révolution française et de l’Empire (novembre-décembre 1913) : […] Marie-Caroline, reine des Deux-Siciles : Lettres inédites au marquis de Gallo (1789-1806), publiées et annotées par M. le Commandant Weil (suite). […] Art. […] Revue historique de la Révolution Française et de l’Empire (janvier-mars 1914)- […] Léon-G. […] -déc. 1813). […] Bulletin historique : Les études napoléoniennes en Italie, premier Empire (Georges Bourgin). […] Art.

25. (1899) Articles du Mercure de France, année 1899

Inexplicable logiquement, Littérature d’exception se comprend, si l’on n’a souci que du sens historique des mots, et si l’on se reporte à quelques années en arrière, quand l’évangile du jour commençait ainsi : Je suis l’Empire à la fin de la décadence. […] C’est un empire romain qui attend l’heure des craquements et des séparations.

26. (1912) Articles du Mercure de France, année 1912

Voici ces titres, qui disent l’intérêt des pages qu’ils assemblent : « Le mariage religieux », « la Légende d’Hercule ». « Un philosophe ministre sous l’Empire romain » (à propos du Sénèque de M.  […] Si je prends au pied de la lettre cette hypothèse, l’Empire Romain est comme qui dirait sorti d’un volcan. […] Or, comme l’évolution de Rome alla de l’aristocratie à la démocratie, dont sortit à son tour l’Empire, vous voyez déjà le rôle capital du haut faubourg populeux, de l’Aventin, en ceci. […] par simple souvenir historique, parce qu’elle avait été la capitale de l’Empire romain et la résidence des papes.

27. (1900) Articles du Mercure de France, année 1900

Il était donc naturel que cet immense cerveau du monde laissât échapper les étincelles initiales d’un droit social, dont l’éclat électrique se répandit rapidement dans toute l’Europe, ayant comme couronnement une représentation nationale française, qui, entraînant la liberté chancelante dans les excès du sang, laissa le champ libre à la savante tyrannie d’un empire glorieux et conquérant, qui devait s’affirmer à Marengo, s’ébranler à Waterloo, et s’éteindre à Sedan, en restituant de nouveau le gouvernement suprême à une liberté actuelle, qui arriva, même dans le tumulte de passions intestines, à se constituer en République juste et progressive… » Après cet interminable déroulement de tripes, cette définition de Zola : « Zola est la réparation immédiate, dégorgeant (sic) de la plume qui accuse et gagnant pour son propre pays plus de batailles que ne peuvent gagner les épées tranchantes d’une armée entière. » Plus loin l’auteur affirme le contraire de ce qu’il veut dire : « Et ce génie, inspiré et compris de sa haute mission, oubliant son intérêt personnel, son aisance acquise et sa renommée bien affermie, s’éleva, non soucieux d’une popularité déjà conquise ; il s’éleva avec force pour combattre et vaincre glorieusement la cause de l’humanité, en sauvant, en face du monde, la dignité de sa nation. […] Elle est remontée au ciel, et il ne reste plus dans la forêt que Béatrice, les vertus, Mathilde, Statius et Dante lorsque l’aigle, image de l’Empire, s’abat sur le char et le remplit de ses plumes. […] Je ne peux pas entrer dans l’analyse des détails, peu intéressants pour des lecteurs français, et qui d’ailleurs pour tous ces poèmes de D’Annunzio et de Pascoli me mèneraient bien loin ; je remarque brièvement la personnalité si diverse des deux poètes, dont l’un affirme son idéal d’empire et de domination, toujours inassouvi, et l’autre, Pascoli, laisse percer ses tendances pacifiques, humanitaires, presque tolstoïennes ; dans une mesure, toutefois, assez discrète pour que ni l’un ni l’autre ne gâtent le sens et le goût de la poésie pure.

28. (1910) Articles du Mercure de France, année 1910

Les onze articles que contient le n° 431 de l’Edinburgh Review traitent de Molière et d’Edgar Allan Poe, du gouverneur Pitt et de l’Empire Libéral, de Lorenzo de Medici, de Pitt et de la triple alliance, des problèmes de l’industrie et du travail, du troisième centenaire du télescope, du referendum en Suisse, de la « tyrannie » du Nil, de la Chambre des Lords et du Budget. […] Les opinions et les réflexions de Léonard, relevées dans ses notes manuscrites, n’y sont pas étudiées seulement dans le texte parfois très bref et sans originalité apparente où elles sont consignées, mais l’auteur s’applique, à l’occasion de chacun de ces fragments, à préciser dans quelles conditions, sous l’empire de quelles lectures, de quelles notions puisées dans la somme de connaissances et d’hypothèses amassées à son époque, Léonard formula telle ou telle pensée rapide en guise de conclusion ou comme centre de réflexion sur un sujet donné. […] Sur la route je veux retrouver ses traces, mais pour aller au-delà, bien au-delà, remonter le Dana, chercher d’expliquer l’origine du fleuve Omo… Et puis… J’ai ma pensée, j’ai même mon empire, une parole romaine à rendra italienne : Teneo te, Africa.

29. (1903) Articles du Mercure de France, année 1903

Ils ne devinrent persécuteurs qu’au contact des religions asiatiques et sous la pression d’une insolence qui mettait l’empire en péril.

/ 29