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2. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXX, numéro 251, 1er décembre 1907 »

Les premiers mots que Voltaire lui adresse, après les politesses nécessaires, sont pour lui dire que, puisqu’il est vénitien, il doit connaître le comte Algarotti. […] Les réponses de Casanova sont telles qu’on pouvait les prévoir, étant donné qu’il s’agit d’un Vénitien, et d’un Vénitien qui s’est mêlé comme lui d’écrire et de plaire. […] Casanova, qui avait le triomphe moins discret, ne pardonnait pas au « modeste vainqueur » d’avoir créé avant lui aux Vénitiens cette réputation de galanterie irrésistible et souffrait de retrouver dans les villes où il faisait métier de séducteur le souvenir des conquêtes qui avaient précédé les siennes. […] Dans ces conditions, les insinuations de Voltaire auprès de Casanova sur la tyrannie et l’oligarchie vénitienne ne pouvaient avoir aucun succès. […] En tout cas, si nous ne retrouvons pas exactement dans l’ensemble du dialogue les amères réflexions des Mémoires sur le despotisme vénitien, nous y avons la confirmation des théories que Voltaire avait exprimées ou devait exprimer plus longuement dans son Essai sur les mœurs et dans son Dictionnaire philosophique.

3. (1910) Articles du Mercure de France, année 1910

Lafenestre a consacré de nombreuses années d’études aux Vénitiens et son érudition à ce sujet est hors de doute. […] Louis Gillet montre le développement du paysage vénitien à l’aide des exemples que lui fournit Carpaccio […]. […] Le magnifique développement de la puissance vénitienne lui a fourni matière à un ouvrage dont la lecture est un plaisir. […] Comment et pourquoi s’est imposé à nous le décor vénitien ? […] Vénitien Maurice Barrès, que de crimes et de platitudes littéraires on a commis en votre nom !

4. (1902) Articles du Mercure de France, année 1902

Ce sont : L’Alcade de Zalamea, de Calderon, avec le concours de M. de Max ; Bilora, de Ruzzante, traduit du vénitien par L.  […] Il écrivait de temps à autre quelque petite pièce spirituelle et maligne pour le théâtre dialectal milanais et vénitien, mais surtout il se gardait soigneusement de rentrer chez soi avant l’aube. […] Ce « laboratoire de nationalisme » est le monastère de San Lazzaro, sur la lagune vénitienne, où des bénédictins enseignent à des Arméniens leur histoire. […] Les bois de ce livre fort rare appartenaient à un livret xylographique vénitien sensiblement antérieur dont un exemplaire existe au cabinet de Berlin. […] Cette constatation explique que l’École vénitienne ait échappé aux tâtonnements des autres Écoles et débuté par des chefs-d’œuvre dans l’illustration de ses livres.

5. (1914) Articles du Mercure de France, année 1914

Elle appartenait à une vieille famille vénitienne sans fortune. […] vous exagérez, Vénitien que vous êtes ! […] Voici : je fais le portrait d’une grande dame vénitienne. […] Les Vénitiens ont mauvaise langue ! […] Dans son volume sur la Sculpture vénitienne, M. 

6. (1911) Articles du Mercure de France, année 1911

Ce Français charmant et délicat doit beaucoup au maître vénitien et M.  […] — Tu es Vénitien ? […] Elle ne se coiffait pas à la vénitienne. […] Les Vénitiens le félicitent. […] Les Allemands de Trieste chassent les Vénitiens et envahissent Cadore.

7. (1908) Articles du Mercure de France, année 1908

Je préfère cette Belle Vénitienne toute nue et seulement masquée d’un loup. […] Cependant ils n’ont point été mis là par un de ces gothiques vénitiens, prompts à la fantaisie. […] Voilà qui me livre décidément le secret de l’architecte vénitien. […] Singulier état d’esprit : les Vénitiens pensent avoir tout sauvé en préservant une marqueterie. […] Elle accueillit assez bien Bombelles, qui se remuait, tâchait de causer autrement que sous le masque (on connaît cette coutume de précaution du gouvernement vénitien).

8. (1900) Articles du Mercure de France, année 1900

Les Lombards, les Toscans, les Ferrarais, les Vénitiens y sont en foule : le Sodoma et Lucas Signorelli, Benevenuto Garofalo et le Titien, Girolamo Genga et Nicolo Appiani, Lotto et Cesare da Cesto, Dosso Dossi et Solario, Francia et Andrea del Sarto. […] Les intéressés se gardent de la répandre ; et lorsqu’on en parle à des Vénitiens, ces derniers rient, haussent les épaules. […] Tous les terrains de l’île sont achetés par une “société” de ces riches Israélites italiens qui, il faut le reconnaître, ont été, avant la phase présente, la providence des industries vénitiennes qu’ils soutenaient de leurs deniers. […] Mais la rouerie du Vénitien devait lui être accueillante et perceptible. […] Tournaire ; le grand palais vénitien dit Ca d’Oro, détail de la façade sur le grand canal, par M. 

9. (1918) Articles du Mercure de France, année 1918

Il indique ainsi le pittoresque d’Udine, ancienne ville vénitienne comme Palma dont il est question plus loin — et qui vit les généraux de la Révolution ainsi que les négociateurs Autrichiens de Campo-Formio. […] Alexandre Leopardi vénitien, qui était un excellent statuaire, se servant du modèle du Verrocchio en mena la fusion à bien. » Et voilà comment fut achevé un des plus purs chefs-d’œuvre de la Renaissance. […] Il défend des artistes tels que les Ricci ; il démontre que si la faiblesse, à ce moment-là, de l’école romaine de peinture, la plus regardée par les Français en cours de voyage d’Italie, peut donner l’idée d’un fléchissement, il y a compensation du côté de l’activité vénitienne. […] Les Romantiques l’avaient bien compris, eux qui donnèrent aux Vénitiens du xviiie tant de sympathies. […] D’un autre côté, l’offensive d’octobre et de novembre 1917 avait permis à l’armée autrichienne d’entrer en territoire vénitien ; la fortune des armes étant momentanément contraire à l’Italie, celle-ci devait songer à affaiblir la puissance de l’Autriche-Hongrie par d’autres moyens que les moyens militaires, en attendant l’heure de la revanche.

10. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXX, numéro 252, 15 décembre 1907 »

Grand redresseur de torts, Voltaire ne s’épargne pas lui-même et il n’éprouve nul embarras à confesser tout haut sa faute : « Je n’avais pas osé, déclare-t-il, dans son Dictionnaire philosophique 21, compter autrefois l’Arioste parmi les poètes épiques ; je ne l’avais regardé que comme le premier des grotesques ; mais en le relisant je l’ai trouvé aussi sublime que plaisant, et je lui fais très humblement réparation. » Cette amende honorable est postérieure à l’entretien de Voltaire avec Casanova ; mais Voltaire n’avait pas attendu que l’enthousiaste Vénitien lui fît, avec une fougue toute particulière, l’apologie du « divin poète », pour rendre à l’Arioste la place qui lui est due. […] Il consacre à Goldoni trois quatrains bien intentionnés, sinon bien tournés, dont voici le dernier : Aux critiques, aux rivaux, La sature a dit sans feinte : « Tout auteur à ses défauts, Mais ce Goldoni m’a peinte. » Le peintre de la nature, écrit-il un peu plus tard, « peut me compter au rang de ses plus passionnés partisans27 » ; quelque temps après, Voltaire malade fait à sa nouvelle idole ce galant compliment : « Si le cher Goldoni m’honore d’une de ses pièces, il me rendra la santé ; il faut qu’il fasse cette bonne œuvre28. » Par la suite, toutes ses lettres à ses correspondants italiens sont de longs dithyrambes en l’honneur du grand Vénitien qui lui semble incarner son idéal personnel de la bonne comédie : « l’art d’enseigner la vertu et les bienséances en action et en dialogues29 ».

11. (1905) Articles du Mercure de France, année 1905

L’école vénitienne au Louvre Le Louvre si abondamment pourvu de peintures de la décadence italienne est pourtant pauvre en premiers Vénitiens, ces premiers Vénitiens que goûta et fit si bien goûter le lettré artiste qu’est M.  […] À part la belle série de dessins de Jacopo, le père, rien à la vérité ne trahissait la main de ces peintres vénitiens. […] Cette influence devait toucher aussi Bartolommeo Veneto, une des plus curieuses et des plus mystérieuses figures des peintres vénitiens, avec ce Jacopo dei Barbari sur lequel M.  […] Berenson donne à Bartolommeo Veneto un charmant portrait de jeune femme (n° 1673) en robe rouge, d’un faire un peu sec et du reste très différent de l’exécution du portrait d’homme du musée de Douai que le même auteur attribue également au peintre vénitien. […] Beaucoup de ses pointures ont été mises sous le nom du Milanais Andrea Solario : quelques critiques vont même jusqu’à retirer à ce dernier, au profit du Vénitien, le portrait de Georges d’Amboise.

12. (1899) Articles du Mercure de France, année 1899

Le livre débute par une peinture des mœurs corfiotes sous l’indolente, formaliste et famélique domination vénitienne. […] « Voilà comment, dit l’auteur, les Îles Ioniennes passèrent en 15 ans des Vénitiens aux Français, des Français aux Turcs, des Turcs aux Russes, des Russes aux Français de rechef, puis finalement aux Anglais, après avoir failli être attribuées aux Autrichiens, sans qu’on ait jamais cessé pendant tout ce temps de proclamer leur indépendance. » Notices bibliographiques. […] Cette édition a été traduite en allemand, et c’est sur l’allemand qu’a été retraduite en français l’édition suivante, fort difficile à trouver : MÉMOIRES du vénitien J.  […] Arrivée au 8e vol., la publication porte ce titre : MÉMOIRES du vénitien J.  […] Un casanoviste qui voudrait avoir les Mémoires complets, devrait donc être armé de ces trois éditions, et alors même il n’aurait pas encore les Mémoires de Casanova puisque Brockhaus, avant de publier ce manuscrit, l’avait fait retoucher par le professeur Laforgue chargé de le mettre sous une forme plus française, et d’en élaguer les expressions trop crues que le Vénitien avait jugé pouvoir employer.

13. (1897) Articles du Mercure de France, année 1897

. — À propos de la Nichina Au dernier moment nous recevons de Venise, à propos de la Nichina a, une lettre dont on nous permet de donner au public quelques paragraphes : « Ce roman intéresse beaucoup les vieux Vénitiens qui, comme moi, aiment chaque pierre de la cité dogaresse ; mais ils sont choqués par certaines inexactitudes. […] Roman sur une courtisane vénitienne paru en feuilleton dans le Mercure de France, d’août à décembre 1896 ; recensé par Rachilde dans le numéro 91, juillet 1897, p. 145-147.

14. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVII, numéro 240, 15 juin 1907 »

Les enchères les plus fortes furent réservées à deux peintures du Titien : le Portrait d’un seigneur vénitien monta à 119 000 fr., le Denier de César à 104 000 fr.

15. (1903) Articles du Mercure de France, année 1903

Il revint dans sa ville natale, ainsi qu’on le sait d’après des documents renfermés dans les archives vénitiennes ; il y revint comme agent secret des Inquisiteurs au service desquels il resta de 1774 à 1782. À la fin de 1782, il quitta Venise, et, l’année suivante, nous le trouvons à Paris où, en 1784, il fit, chez l’ambassadeur vénitien, la connaissance du comte Waldstein qui lui offrit de devenir son bibliothécaire à Dux. […] Brockhaus tous les faits qu’il avançait et il avait personnellement examiné, dans les archives vénitiennes, les nombreux documents concernant Casanova. […] Dès le moment où j’eus découvert l’existence des documents des archives vénitiennes, c’est-à-dire pendant cinq ans, je désirai vivement aller à Dux ; et c’est pendant l’été d’il y a quatre ans, alors que je me trouvais chez le comte Lützow, à Zampach, en Bohème, qu’on m’en facilita obligeamment le moyen. […] Galt » ne soit pas encore rentré en grâce auprès du gouvernement vénitien, et dans la seconde édition, de 1770, il se réjouit du retour de Casanova à Venise.

16. (1901) Articles du Mercure de France, année 1901

Raconter la vie du grand amoureux vénitien était infiniment moins aisé. […] Sans doute le Vénitien était joueur indélicat, bretteur enragé. […] Les églises italiennes valent surtout par la matière employée, la richesse de la décoration, les marbres, les mosaïques ; à l’intérieur par les œuvres qu’y accumulèrent des générations d’artistes ; la plupart n’ont pas même de façade ; elles sont plates et lourdes, gardent l’aspect écrasé des anciennes basiliques ; et même les très belles œuvres architecturales, si exceptionnelles, que l’on a coutume de citer pour l’Italie, les palais Vénitiens et Saint-Marc, le Baptistère et le Campo-Santo de Pisene viennent point modifier cette impression générale ; l’architecture italienne n’a jamais connu la grandeur et la beauté des lignes. — C’est dire que les illustrations rendent très mal un art qui ne vécut que par la couleur et que la plupart des monuments de Toscane dont parle M. 

17. (1909) Articles du Mercure de France, année 1909

Si, parmi les peintures exposées à la galerie Trotti, quelques-unes ne dépassaient guère le domaine de la curiosité, surtout parmi les œuvres des primitifs, la beauté des portraits vénitiens suffisait pour retenir longuement le visiteur. […] Parmi les autres œuvres des Vénitiens de la Renaissance, il y avait à noter aussi la Vierge avec deux donateurs, de Lorenzo Lotto, et le portrait de poète florentin Giovanni della Casa, par son ami et collègue à la cour pontificale Sebastiano del Piombo ; mais force était de quitter les œuvres vénitiennes pour une surprenante effigie de Cardinal, par le Caravage. […] Tiepolo nous ramenait aux Vénitiens ; et parmi les qualités vénitiennes l’artiste du xviiie  siècle fut plus sensible à celles qui relevaient de la décoration qu’à celles qui nécessitaient une observation aiguë. […] Ce livre de dessins, si précieux pour la connaissance des origines de la peinture vénitienne, fut acquis en 1884 par le Louvre grâce à la perspicacité de Courajod. […] Il est l’auteur notamment de cette charmante Serenata en dialecte vénitien que George Sand, pour partie, a insérée dans la seconde des Lettres d’un voyageur. » En vérité, où M.

18. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVIII, numéro 244, 15 août 1907 »

En vérité, cette fille hardie et adroite qui, la première, fit douter de sa force séductrice, jusque-là irrésistible, le célèbre aventurier vénitien, mérite une place à part dans la galerie de ses bonnes ou de ses mauvaises fortunes.

19. (1912) Articles du Mercure de France, année 1912

De telles accusations n’ont pas grande valeur, quand on songe à l’esprit du siècle, à la corruption générale de la haute société dans toute l’Europe, et surtout aux mœurs vénitiennes, où des patriciens tenaient les maisons de jeu, taillaient pharaon, et où l’on pouvait corriger la fortune sans se déshonorer. […] La dépense n’est pas minime, le total monte à 3 991 livres vénitiennes, réduites par l’expert à 3 236. […] Aldo Ravà, avocat vénitien, qui semble devoir se consacrer tout entier à la mémoire de son magistral concitoyen, lequel demeura longtemps au service de la Sérénissime République, d’une façon plutôt occulte et pas très recommandable, aussitôt après sa fameuse Fuite des Plombs, si discutée, encore si discutable. […] Mais la figure qui domine ce recueil agréable, figure vaporeuse, exquise, attendrie, sincèrement passionnée, c’est celle de cette jeune Manon Baletti qui s’était éprise à la folie du subtil Vénitien et qui se donnait tout entière, vierge de corps et d’âme, délicieusement ingénue, à cet ogre de dépravation qui ne semblait jamais rassasié de tendrons ; de bouquets de roses à peine écloses et de « petites poucettes » impulsives et complaisantes. […] Les dernières années passées à Dux par le bibliothécaire du duc de Waldstein ne laissèrent point le vieux vénitien dépourvu de ces tendresses féminines au milieu desquelles il avait toujours vécu.

20. (1913) Articles du Mercure de France, année 1913

Un des Casanovistes qui s’est le plus passionné est un nommé Aldo Ravà, un Vénitien comme vous. […] Bragadin était de trop grande naissance, trop haut placé, trop Vénitien, trop respectueux de lui-même pour se commettre petitement. […] Henri de Régnier : Images vénitiennes, Fontemoing Rachilde. […] Comment, en effet, soucieuse d’exactitude, attribuerait-elle aux Vénitiens de cette époque, qui pervertirent l’art de la mosaïque, une habileté d’exécution égale à celle des Byzantins et des Grecs ? […] Tome CIV, numéro 385, 1er juillet 1913 L’Idylle vénitienne Gabriel Soulages.

21. (1898) Articles du Mercure de France, année 1898

Mais l’opinion étrangère est énormément plus favorable à la littérature italienne, — dont on remarque avec plaisir la vigoureuse renaissance, — qu’à l’art, auquel on reproche d’avoir oublié les traditions immortelles des écoles florentine et vénitienne. […] Il suffit, pour bien voir la place que tient Francesca, de faire le tour de cette petite salle des Primitifs italiens : ils sont là, caractéristiques : c’est Cimabue, Massone, graves et byzantins, c’est Fredi, avec ses curieuses figures vieillottes, ridées, aux yeux si blancs sous les paupières plissées, c’est Lippi et ses lourdes Vierges glorieuses, c’est Gozzoli avec sa tête ingénue et sans dessous, c’est Bastiano Mainardi avec sa Vierge-aux-lys, si coquette malgré les efforts de l’artiste, c’est Giovanni Bellini avec déjà tout le soleil de l’école vénitienne, c’est le Pérugin, enfin c’est Botticelli.

22. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 234, 15 mars 1907 »

Teodor de Wyzewa a pu appeler Dürer un Vénitien de Nuremberg.

23. (1892) Articles du Mercure de France, année 1892

Une statuette bronze représentant un homme nu (école vénitienne, h. 0,40).

24. (1896) Articles du Mercure de France, année 1896

Il présenta au jury vénitien la Juive, la Concierge et l’Ivrogne.

25. (1916) Articles du Mercure de France, année 1916

L’étranger fait sentir au paysan calabrais ou sicilien, à l’ouvrier piémontais ou vénitien qu’il est Italien malgré la distinction assez vive du dialecte et des habitudes, le pose en face d’autres nationalités émigrantes, excite en lui une rancune, une nostalgie un orgueil italiens. […] La lutte des irrédents contre la pression des Allemands, Magyars, Slovènes, incités en masses par l’Autriche à étouffer l’italianité dans les villes vénitiennes de l’Adriatique orientale les vexations des fonctionnaires autrichiens à l’égard des populations étaient devenues si insupportables que même les pacifistes s’étaient révoltés. […] Ni l’humble curé vénitien ni l’aristocratique diplomate génois n’eurent recours aux foudres de l’Église.

26. (1906) Articles du Mercure de France, année 1906

On avait complété aussi cette réunion par quelques œuvres de Lorenzo Lotto : à vrai dire bien plus que Crivelli encore, Lotto est devenu dès sa maturité purement vénitien. […] Il montre excellemment que l’architecture vénitienne est dominée par les lois de la couleur beaucoup plus que par celles de la pesanteur, ce qui légitime complètement la décoration par incrustations. […] On y trouve bien souvent la date de 1815, mais c’est que Stendhal s’en sert pour noter tout ce qui lui passe par l’esprit, tout ce qu’il fait, tout ce qu’il voit, ses idées politiques, son mépris pour les Bourbons, le récit de ses voyages et de ses bonnes fortunes vénitiennes, et ses inquiétudes, toujours, pour cette Angélina, qui le tient, qui le promène avec elle, et qui le trompe en chemin.

27. (1915) Articles du Mercure de France, année 1915

En 1909, lorsque le chevalier Guido Sabetta était consul italien à Chicago, il lui suggéra l’idée de faire la biographie du célèbre dramaturge vénitien pour faire pendant à son livre sur Molière.

28. (1917) Articles du Mercure de France, année 1917

Les uns se contenteraient avec Trieste et l’Istrie de garanties sur la côte dalmate, et, tels les Vénitiens, regardent l’Adriatique comme le libre chemin de l’Orient.

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