/ 26
2. (1917) Articles du Mercure de France, année 1917

Cette fois-ci l’armée italienne a démontré des qualités de discipline et d’endurance qui l’ont égalée aux armées les plus aguerries d’Europe. […] Il semble que l’armée Boreovic, déjà retardée au passage du Tagliamento par la résistance d’une fraction de la 3e armée italienne, qui ne réussit d’ailleurs pas à se dégager, ait continué sa marche en échelon refusé par rapport à l’armée von Below. […] Une quatrième armée ennemie entrait en jeu, prenant de flanc et à revers, si sa poussée l’emportait, les armées italiennes retranchées derrière le cours de la Piave. Cette armée était celle du maréchal Conrad. […] Celles-ci ont toujours été les routes naturelles des armées.

3. (1915) Articles du Mercure de France, année 1915

Il semble qu’on s’attende en France à ce que cette attitude ne puisse être que temporaire et on s’étonne que l’Italie ne fasse pas pencher, de tout le poids de son armée et de sa marine, la balance en faveur des Alliés. […] Et tous ceux qui réfléchissent en Italie, même s’ils sont contraires à une intervention armée, combattent l’esprit de l’empire allemand. […] Les succès militaires de l’Italie lui conquièrent l’estime des gens pour qui la valeur d’un peuple se mesure à la puissance de ses armées. […] Sur la frontière du Trentin, beaucoup de gens vivent de la contrebande et comme le déplacement de la frontière ruinerait leur commerce, ils sont partisans des Autrichiens et mettent au service de leurs armées la connaissance profonde qu’ils ont de la montagne. […] Il est même certain que c’est encore à la force brutale que se mesure dans l’ensemble la valeur des peuples et qu’un peuple grandit dans l’estime du monde en proportion des succès de ses armées.

4. (1916) Articles du Mercure de France, année 1916

Le combat qu’il mène à l’intérieur du pays, en même temps qu’il joue ses destinées, pour être moins apparent, plus obscur que celui que livre l’armée, n’est pas moins serré ni ardent. […] Sur le haut Isonzo l’armée italienne s’établit fortement sur le Monte-Nero et franchit également le fleuve dans son cours moyen. […] C’est pourquoi l’armée italienne voit venir la nouvelle année avec l’orgueil légitime des faits accomplis et une inébranlable confiance dans l’avenir. […] Elle tenait la marine marchande, les industries métallurgiques, mécaniques, électriques, textiles, chimiques, et au premier plan les fournitures pour l’armée et la marine. […] La valeur, l’endurance, l’organisation de l’armée italienne s’y montrent merveilleusement.

5. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 236, 15 avril 1907 »

Cependant, tout ce qu’on avait pu obtenir de l’Autriche, avant la volte-face du 25 juillet, avait été une neutralité armée. Cette neutralité devait sans doute se transformer en médiation armée : surtout, peut-on dire, si le sort avait favorisé nos armes.

6. (1892) Articles du Mercure de France, année 1892

Ainsi, à la bataille d’Andrinople, qui se livra entre Constantin et Licinius, où le monde païen et le monde chrétien se heurtèrent, et non par métaphore, mais formellement, chacun dans la disposition de ses suprêmes ressources et dans la combinaison générale de ses attributs, ainsi toutes les effigies connues des Dieux du Paganisme, qu’étala par défi l’empereur païen Licinius, s’alignaient entre les rangs des cohortes, les renforçant de leur royale multitude, qui roulait, formidable Olympe ému par de nouveaux Titans, dans la poussière de l’armée. […] Dans l’autre armée, l’égide du Labarum se repliait, en flottants plis de pourpre, sur les rangs chrétiens. […] C’est ainsi qu’ils régissaient même les armées, employées à bâtir des églises, armées où c’était, sous les étendards, plus d’auréoles que de casques, et qui gravissaient vers des calvaires plus souvent qu’elles n’escaladaient des citadelles.

7. (1911) Articles du Mercure de France, année 1911

Charles VIII ouvre la campagne (14 août 1495) avec une puissante armée commandée par de valeureux capitaines, tous seigneurs braves et jeunes. […] J’avais grand besoin de décors et d’entretiens autres que ceux des armées. […] Sans perdre de temps, confiant en ses armées, ses finances et son étoile, Louis XII fait valoir ses droits sur Naples, dont le roi capitule. […] L’armée du Pape est à Ravenne. […]   Jean-Jacques Trivulce, ce damné Lombard, reprend les villes conquises, dans le pays de Ferrare, par nos armées et celles de Jules II.

8. (1908) Articles du Mercure de France, année 1908

Sous les ordres de Moreau, Desaix avait été l’âme de l’armée de Rhin-et-Moselle. […] L’heure était favorable : l’armée d’Italie n’était plus occupée qu’à jouir de ses lauriers. […] Ne venait-il pas de l’armée rivale ? On lui conta qu’un fourgon, contenant les archives de l’armée, avait été perdu devant Mantoue. […] Desaix venait de l’armée du Rhin, où l’on jalousait les vainqueurs d’Arcole.

9. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXV, numéro 229, 1er janvier 1907 »

Car on ne peut expliquer que par les effets d’une passion dégénérée l’acceptation d’un plan de retraite qui, dans la situation nullement désespérée, avantageuse même, de l’armée d’Antoine sur le promontoire d’Actium, était une pure absurdité.

10. (1896) Articles du Mercure de France, année 1896

Lorsque, dans une attitude à la Charlemagne, un peu arrangée, mais belle, Ménélick s’est laissé aller à pleurer, en contemplant l’armée Italienne qu’il allait faire massacrer, on a trouvé cela très grand, très impérial, et Humbert apparut alors si petit qu’on en eut pitié. […] Ayant vu son portrait, on pouvait écrire d’avance l’histoire de l’armée qu’il croyait commander.

11. (1909) Articles du Mercure de France, année 1909

À force de lamentations sottes, ils ont rapetissé le cataclysme et en ont fait, non pas même un grand, mais un large fait divers, où barbote une armée de reporters ahuris. […] Ces soldats, qui suivaient indifféremment les uns et les autres, avaient surtout en vue leur profit personnel et préféraient dévaster les champs et saccager les villes à livrer des batailles rangées : ils formaient des bandes de pillards plutôt que des armées régulières. […] Elle est ici à Avignon chez une personne — je ne sais laquelle — qui est à l’armée du Christ.

12. (1902) Articles du Mercure de France, année 1902

Voilà donc toute une armée prête à atteindre les faites de la gloire et à laisser une trace dans notre histoire littéraire ; et j’oublie une foule d’auteurs moins connus, qui sont encore à leur premier « fiasco » ou, tout au plus au second. […] Depuis les femmes d’Auguste jusqu’aux femmes de Claude et à la mère de Néron, cette formidable armée de coureuses en pourpre nous défile sous les yeux ; il n’y a rien de nouveau à nous dire, sans doute, sur ce point, mais M.  […] écrasez sous vos projectiles Les armées sidérales qui débordent le faîte !

13. (1913) Articles du Mercure de France, année 1913

Son idée centrale, que le christianisme ne descend pas du judéisme, mais est une religion spécifiquement occidentale, me semble très juste au point de vue psychologique sinon historique, mais je n’aperçois pas l’abîme qui séparerait les deux conceptions théocratiques de Iaveh-Sabaoth et du Dieu des armées de l’empereur Guillaume ; la « conquête méthodique et implacable » des Occidentaux n’a pas atteint celle dont le livre des Juges nous raconte la sanglante épopée dans la terre de Chanaan. […] Nous le félicitions pour la belle victoire que viennent de remporter les armées italiennes sur le Baruhni, ancien député du Djebel, qui, à la tête des Arabes, s’oppose à la pénétration des troupes italiennes : « Je suis content, nous répond-il, en usant de notre langue, cela roule, cela marche. […] Le général a succédé comme gouverneur de la Tripolitaine à son collègue Caneva, aujourd’hui généralissime de l’armée italienne. […] Le général n’use pas comme il le devrait de l’enthousiasme offensif de nos soldats. » En Europe aussi l’on s’étonnait de voir une armée aussi considérable arrêtée par des bandes arabes unies à quelques réguliers turcs. […] À l’heure actuelle, les Italiens emploient, pour dominer cet immense territoire le système de la pénétration armée avec des moyens pacifiques.

14. (1906) Articles du Mercure de France, année 1906

Mais chaque armée a sa « scène de mœurs », comme chaque saison a sa mode. […] Son commerce, son industrie, ses capitaux ont conquis et gardent, au milieu de rivaux puissants, une situation exceptionnelle dans le monde ; par son armée, par ses colonies, par sa diplomatie, la France est une des grandes paissances de la politique mondiale. […] À le démontrer consiste l’histoire, et, sans remonter jusqu’à notre révolution, on sait de quelle hâte ses singes, dès la première ombre qui passe, recourent à toute la force armée. […] Tout désormais dépendait des armées, de ces légions dont le fanatisme césarien, après l’assassinat du Dictateur rappelle celui de nos « demi-solde ». « Demi-solde » terribles, ceux-là, à qui rien ne manquait pour opérer une révolution politique. […] Voilà une armée avec laquelle le pouvoir doit compter.

15. (1894) Articles du Mercure de France, année 1894

Il a tous les caractères de la “régressivité”, c’est-à-dire que son art est un recul manifeste vers la pauvreté des conceptions primitives de l’humanité ; sa débilité mentale est manifeste ; enfin il est immoral ; il ne conçoit jamais le coït normal et fécond, patriotique ; les amours qu’il rêve et qu’il fait paraître dans ses œuvres sont de pures conceptions délirantes ; c’est un hystérique et un érotomane, — et ses œuvres n’ont été propagées que par des maniaques qui lui ressemblaient ; en Amérique, c’est l’Armée du Salut qui a fait le succès de Wagner, etc. » Que voulez-vous ?

16. (1914) Articles du Mercure de France, année 1914

Il les a laissées croître depuis qu’il a quitté l’armée, ne pouvant se plier ni à la discipline, ni aux changements de garnison, ni aux exigences mondaines du service. […] Entre eux, l’antipathie était complète, perpétuellement armée : Ce fut un être morne, mystérieux, que Stella-Lucente ramena, à Turin, le jour où il dut regagner sa garnison. […] — Je te pardonne, dit-elle ; je comprends que ta main soit armée. […] L’acier des proues luisait, par instant, dans la nuit, comme des écailles de poissons qui se retournent dans l’eau, et les silhouettes des gondoliers, rangés en ligne et debout à la poupe, formaient comme une armée de bateliers fantômes. […] Le cabinet a déjà dû renoncer à accroître l’armée de 120 000 hommes, selon la formule de l’état-major, et il s’est engagé à pratiquer de strictes économies : les difficultés financières qui pèsent sur lui se chargent de lui rappeler sa promesse.

17. (1898) Articles du Mercure de France, année 1898

Gabriel d’Annunzio en l’honneur de l’amiral de Saint-Bon, de la marine italienne (La Quinzaine) : « Armée d’Italie ! […] Vous avez insulté l’armée par vos cris !

18. (1912) Articles du Mercure de France, année 1912

J’ai entendu des plaintes analogues en Émilie et en Toscane : partout on regrettait l’ancien régime, où le peuple ne devait pas se saigner à blanc pour entretenir une armée et une flotte qui accroissent, paraît-il, le prestige de la nation, mais ne lui rapportent, à lui, que misère et tristesse. Il eût été si aisé pourtant de pratiquer une politique de recueillement, de diriger toute son activité vers l’intérieur, de chercher non à paraître, mais à être une force, de préférer l’effort sérieux et constant, qui accroît l’énergie vitale, au bruit des discours et au clinquant des parades : nul pays eu Europe n’a de frontières mieux délimitées par la nature et plus faciles à défendre que l’Italie ; elle pouvait rester neutre, se contenter d’une armée restreinte et d’une flotte suffisante pour se protéger contre une agression, diminuer ses dépenses militaires qui, avec les intérêts de la dette publique, absorbent le plus clair de son budget, donner davantage pour l’instruction, à laquelle elle consacre des sommes ridiculement petites, et pour les travaux publics, dépenses productives dont elle retirerait rapidement les plus grands avantages. […] On ne peut ouvrir un journal ou une revue sans y trouver des dithyrambes célébrant la conquête de Tripoli et la vaillance de l’armée italienne, comme s’il s’agissait du plus extraordinaire et du plus héroïque des faits de guerre. […] Carnage, sang, rapines, colère, épouvante posés pour base de la domination éternelle ; et appeler grandeur la vile trahison… Certes le tableau n’est pas flatteur : la France, même sous la Terreur, ne s’incarnait pas toute dans un Marat ; il y avait aussi l’héroïsme des armées de sans-culottes : mais ceci n’était évidemment pas ce qui frappait le plus un étranger.

19. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 234, 15 mars 1907 »

L’armée du pape a toujours été une expression étrange comme l’est encore la cour du pape : nous nous étonnons de la conquête des Romagnes, comme de l’actuelle ressemblance entre le Vatican et Monaco.

20. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXX, numéro 249, 1er novembre 1907 »

Démission de l’armée 1803 janv.

21. (1899) Articles du Mercure de France, année 1899

Car Ludovic fut fait prisonnier, et alla finir ses jours à Loches, en Touraine : on lui permit enfin, dit-on, d’y respirer quelque temps un air plus frais dans une chambre d’une haute tour, après de longues années de captivité dans les bas donjons, où l’atmosphère semble chargée des souvenirs barbares du temps féodal, et où l’on montre encore sa prison, aux murs couverts d’étranges arabesques peintes en couleurs, attribuées par la tradition à sa main, qui se serait ainsi distraite un peu pour tromper la lenteur des années : ce sont de grands casques, des figures humaines et des morceaux d’armure ; au milieu de tout cela, en gros caractères se trouve écrite la devise Infelix Sum : il n’est pas fantaisiste de voir là les fruits de profondes méditations sur tous les essais faits avec Léonard pour exécuter la figure armée du grand duc, qui les avait tant occupés tous les deux pendant les jours de sa bonne fortune à Milan. […] Deux ans plus tard, Charles VIII descend en Italie et son armée y porte partout la terreur et la confusion.

22. (1900) Articles du Mercure de France, année 1900

Il était donc naturel que cet immense cerveau du monde laissât échapper les étincelles initiales d’un droit social, dont l’éclat électrique se répandit rapidement dans toute l’Europe, ayant comme couronnement une représentation nationale française, qui, entraînant la liberté chancelante dans les excès du sang, laissa le champ libre à la savante tyrannie d’un empire glorieux et conquérant, qui devait s’affirmer à Marengo, s’ébranler à Waterloo, et s’éteindre à Sedan, en restituant de nouveau le gouvernement suprême à une liberté actuelle, qui arriva, même dans le tumulte de passions intestines, à se constituer en République juste et progressive… » Après cet interminable déroulement de tripes, cette définition de Zola : « Zola est la réparation immédiate, dégorgeant (sic) de la plume qui accuse et gagnant pour son propre pays plus de batailles que ne peuvent gagner les épées tranchantes d’une armée entière. » Plus loin l’auteur affirme le contraire de ce qu’il veut dire : « Et ce génie, inspiré et compris de sa haute mission, oubliant son intérêt personnel, son aisance acquise et sa renommée bien affermie, s’éleva, non soucieux d’une popularité déjà conquise ; il s’éleva avec force pour combattre et vaincre glorieusement la cause de l’humanité, en sauvant, en face du monde, la dignité de sa nation. […] Aussitôt après, paraît l’armée des âmes qui se purifient du péché d’orgueil (XI) ; courbées sous des poids écrasants, elles s’épuisent dans des efforts sans cesse renouvelés et leurs faces disent leurs ahans. […] Et quelques rangs de cette céleste armée décrivent d’augustes paraboles dans le motif XXIX.

23. (1901) Articles du Mercure de France, année 1901

Remigio Zena, que j’ai eu le plaisir de connaître personnellement à Milan il y a six ou sept ans, appartient à l’aristocratie génoise et occupe une haute charge dans l’armée italienne.

24. (1910) Articles du Mercure de France, année 1910

Mais bien avant l’arrivée de nos armées, la tolérance était passée en fait dans les mœurs de l’Italie. […] Exploitant la manie d’alors, il ratiocine à l’unisson d’une armée des plus turbulents plumitifs qu’ait oncques supportés notre planète ronde.

25. (1905) Articles du Mercure de France, année 1905

. — Le texte présente un tableau d’ensemble de l’Italie de nos jours, — sans d’ailleurs insister sur les merveilles de l’industrie et les transformations modernes — et les descriptions sont coupées de chapitres spéciaux, par exemple sur les Étrusques, Pompéi, Syracuse, ou sur le Vésuve, l’Etna, sur la république de Saint-Marin ou l’État de Savoie, le Gouvernement, l’armée italienne, etc… Des études beaucoup plus complètes, abondantes d’indications et de faits, se rapportent aux trois grands centres de la péninsule : Venise, Florence et Rome, et valent hautement d’être lues. — M.  […] Bour est le Napoléon de cette grande armée.

26. (1904) Articles du Mercure de France, année 1904

Depuis l’entrée des armées italiennes à Rome — profanation de la ville Éternelle et affirmation politique de ce que les faciles engouements appellent : l’unité italienne — des générations se sont suivies, des écoles littéraires et artistiques se sont formées sur des modèles français, les derniers romantiques sont morts, des idéalistes et des précieux égyptianistes (plus que de vrais néo-paganistes) ont passé ; des réalistes, naturalistes, etc., ont tenu leur place dans le succès de la mode et dans l’œuvre d’abrutissement de toute idéalité.

/ 26