Une fenêtre est éclairée au premier étage. […] Elle était toujours accoudée à la fenêtre. […] La jeune femme s’assit près des fenêtres que voilait un store. […] Le signal ne flottait pas à la fenêtre. […] Une nuit, j’errai le parc, et je vis sa fenêtre s’ouvrir.
Mais non, ce matin, la fenêtre était close. […] Sa fenêtre, qui maintenant demeurait obstinément fermée ! […] La fenêtre de Lina demeurait close comme la veille. […] Et je ne la verrais plus chaque matin à sa fenêtre. […] J’allai à la fenêtre, je considérai les colombes de Lina, là-haut, sur le rebord de la terrasse, et sa fenêtre à elle !
Il est certain qu’en elles-mêmes ces surfaces, percées de fenêtres symétriques et divisées par des colonnes, n’ont rien d’extraordinaire et deviendraient facilement banales en un autre site ; mais ici elles sont d’un effet parfait et que l’on ne peut oublier. […] La ville ne paraît plus être qu’une seule masse, doucement nuancée, ayant pour entrée ces portes royales, ayant pour front ces colonnes, ces pilastres, ces fenêtres ornées de festons. […] Aujourd’hui, devant Messine, cette observation me revient, et je la trouve réalisée ; car cette longue chaîne de palais ne présente en vérité que l’image d’une enceinte agréablement décorée de fenêtres et de pilastres, de portes et d’architraves ; alors que les églises, d’un style plutôt gothique, qu’elle enserre s’élancent au-dessus d’elle et donnent la sensation de la hauteur. […] Très simples, peu ornés, dépourvus, le plus souvent, de tentures et de tapis, ils n’avaient point de fenêtres à carreaux de vitres qui eussent laissé passer toute la lumière en les défendant des intempéries, mais des volets pleins et des « impannate », châssis de bois tendus de toile ou de papier. […] Les moralistes sévères ne leur permettaient même pas de se montrer à la fenêtre.
Tout d’un coup, un moissonneur grimpe sur une fenêtre, et montre sa face bestiale entre les barres de fer. […] Et il se remit à la fenêtre, un peu dégoûté de tout et de tous. […] Il se remit à la fenêtre, sifflant et chantant. […] Ils n’avaient pas de lumière, et Elia s’était témérairement assis sur la fenêtre, les jambes pendant à l’extérieur. […] Zio Pera ferma la fenêtre.
Il arrivait quelques minutes avant l’heure, et s’asseyait sur l’unique chaise d’une salle d’attente, blanchie à neuf, dont les fenêtres ouvraient sur la cour pittoresque de la vieille université.
Il lui faudra se contenter d’une chambre, donnant sur une cour, éclairée par une seule fenêtre. […] Une feuille prise à l’arbre montant à la fenêtre de ma chambre. […] Les fenêtres, qui y versent l’air, sont des fenêtres d’appartement, avec des rideaux de mousseline à franges ou garnitures pareilles, comme dans toutes nos maisons bourgeoises. […] » La chapelle de sainte Marceline, sur le même rang que celle de saint George, est toute moderne, en marbre blanc, éclairée d’une lampe éternelle et de deux fenêtres qui y versent un grand jour sur les fresques éclatantes qui tournent au plafond. […] Entendez bien qu’il n’y a dans le choix de cette ville nul apprêt romantique : il n’y a plus de fantômes pour se pencher aux fenêtres des palais en ruines, et nul bruit suspect ne se décèle dans le silence angoissant des corridors immenses.
Je répétai mille et cent mille fois les imaginations les plus tendres, les confidences les plus ardentes, les morceaux les plus passionnés de la lyrique passionnelle — je baisai, je caressai, je soupirai, je passai de longues heures sous une fenêtre ; j’attendis des nuits entières, enveloppé dans mon manteau, l’apparition d’une lumière connue, j’écrivis des lettres insensées, je me forçai à verser des larmes d’émotion et je finis par me compromettre aux yeux de tout le monde en engageant solennellement ma foi à une jeune fille que ma comédie amoureuse n’avait que trop émue. […] Mes fenêtres ne donnaient pas sur la place, mais sur un grand jardin enfermé entre les maisons, où il y avait, dans un coin, un bassin ceint de rochers artificiels.
— Encore des vers et exquis de Enrico Panzacchi : Une petite ville, le soir ; une fenêtre où se colle le front d’une femme qui rêve, ou prie… « Es-tu celle qui demande la paix nocturne aux ombres descendantes ?
Prévôt une curieuse vue partielle du temple de Minerve à Rome, enterré à demi et dans lequel on a percé les portes et fenêtres d’une habitation ; […] Les Journaux. […] Nicoletta vient de se jeter par la fenêtre.
Jamais une surprise venant des fenêtres ou des portes cochères qui manquent de malice, et si elles sont fermées, cela veut dire qu’elles le sont effectivement. […] Le monde est une prison, dit un personnage de Goethe : sans doute, mais une prison merveilleuse dont les fenêtres laissent voir, quand il fait beau, un coin de ciel bleu, une prison d’où l’on peut contempler l’infini, — aux heures de méditation et de recueillement. […] Le passage qui suit peint avec simplicité la qualité de son esprit ; elle y évoque sa mère, qui vient de mourir : Elle ne pensait pas qu’un peu d’elle fût ailleurs, elle ne la cherchait point, par la fenêtre donnant sur le couchant, dans les petites étoiles qui tremblaient au-dessus des monts de Carona. […] Il me semble, en ouvrant ce livre, que j’ouvre une fenêtre sur la rue morne et grise de cet hiver parisien pour découvrir, à la place du camion militaire chargé du matériel des catastrophes, le char enguirlandé de la jeunesse, le char fleuri traîné par des chevaux blancs mâchant des roses dans l’écume de leur impatience… Ce n’est plus la rue morne et grise, c’est la pelouse du printemps, le champ des courses vers l’infini, la route ensoleillée de l’espérance, des génies secouent des palmes et du fronton des temples descendent en spirales moelleuses les colombes de Vénus.
. — Je faillis jeter cet animal de Carlo par la fenêtre, car nous entendîmes ses pas, juste au moment où j’allais ne plus rien ignorer de l’amour. […] Les drapeaux et les bannières, qui pendaient au sommet des mâts ou contre les fenêtres se déploient. […] J’ai chanté sous ses fenêtres, mais son père et ses frères m’ont poursuivi. […] Comme j’écartai les rideaux de la fenêtre, je remarquai, dans la rue, un vieillard accompagné par deux jeunes hommes. […] Lorenzo ouvrit la fenêtre : — Venez, messer Giorgio vous attend.
Dans la petite chambre de l’auberge des Balances, les deux amants se firent de longs adieux que n’adoucissait nul chimérique espoir : et gravant sur une vitre de la fenêtre le dernier mot de leurs deux destinées qui se désunissaient, Henriette laissa à son ami cet avis suprême : « Tu oublieras aussi Henriette. » Il ne devait pas l’oublier.
Dans le coin d’une des fenêtres est pendu un beau portrait gravé de Casanova. […] On sait moins son purgatoire dans une sorte de maison de correction de Milan où il retapa les vieux souliers, ses débuts chez un barbouilleur de fausses fenêtres et ses déboires, mêlés de succès, à Brera ; à peine davantage sa disparition dans les campagnes de la Brianza, la fondation de sa famille et de sa renommée.
Il fut, à peine fini, abandonné, les fenêtres clouées de planches. […] … Comme tout est matière à gazette dans la vie uniforme de la cité qui s’ennuie en ses murs trop larges, avec ses écroulements et ses brèches, ses jardins, ses vignes, ses villas, vertes de cyprès et de lauriers, —de même, au dehors, le moindre incident prend du relief dans la lente pulsation romaine : Ce monde noir par les rues losangées de lave, soutanes râpées, manteaux d’abbés qui cachent les menus bourgeois, les curiali, les médecins, les gens d’affaires ; jeunes gens aux allures louches, vieux à têtes d’apôtres qui mendient ou racolent pour les sœurs et les filles qui se cachent ; ces fricasseurs en plein vent qui triturent dans leurs poêles le macaroni gluant de fromage, les œufs ou le poisson huileux ; ces émois de pouilleux, pour une écuellée de soupe, au guichet d’un couvent ; ces femmes qui vont sans rouge et la coiffe sur le nez, un sigisbée dans leur ombre ; ces autres à leurs fenêtres, glorieuses volontaires et fainéantes, une branche de jasmin dans leurs cheveux noirs et qui le regardent de leurs yeux vifs dans leurs figures placides ; ces grands diables vautrés aux margelles des fontaines ou aux porches des églises, qui ne se relèvent qu’à l’Ave Maria, pour quelque coup de leur façon ; ces lourds carrosses des cardinaux escortés de laquais mal frisés ; ce bon petit moine souriant, devant lequel tout le monde s’agenouille dévotieusement, qui bénit et qui passe entre des Cent-Suisses assez mal retapés sous leurs énormes chapeaux à plumets blancs : le pape ; les fantoccini écoutés, perdu dans le bas peuple en veste et en bonnet ; le jeu de boules le long des murs du Vatican ; les promenades pour un paule dans les parcs seigneuriaux ; les longues courses entre les maisons de paysans et les moulins qui somment les pilastres des tombes de la via Appia ; les nuits claires sur l’escalier de la Trinité-du-Mont, tandis qu’autour de lui on danse, que des musiques résonnent, que des femmes, affranchies des mégères et la figure nue, s’échevèlent en des rondes lentes, que les hommes chantent, que les cordes des instruments s’énervent, que les marbres et les bronzes s’animent, que les profils merveilleux des ruines, fleuris d’arbrisseaux et d’herbes folles, tremblent dans l’opale ; le cadavre heurté du pied en regagnant l’Académie et laissé là pour donner quelque occupation aux gens de la police… tout cela doit bien aussi lui prendre quelque temps… Enfin, voici le premier envoi : « 3 mai 1758. […] La moisson fut précieuse et abondante, grands cyprès qui encadrent l’éboulis des cascades et le château, innombrables vues du parc avec les agréments et les surprises de son architecture d’eau : fontaines en rocaille, verdures empanachées et en grappes, coupées des coulées de pierres fouillées, temples nains dont les frises croulantes se dressent sur le soubassement rustaud d’un terrier de maraîcher, aqueducs rongés d’arbrisseaux, charmilles soigneusement taillées et dont les savants enroulements se piquent de bouquets de peupliers hirsutes, fabriques aux toits plats et aux fenêtres étroites entrevues dans l’échappée des pins parasols, sites toujours habités de gens qui conversent, qui font la sieste ou qui admirent, — c’est d’une liberté de touche et d’une facture hautement savoureuses.
Luciano Lauranna, réunissant deux collines, lui élevait un palais, une de ces belles demeures d’Italie, aux murs clairs, tout en colonnades légères, en portiques aériens, en escaliers savants, en voûtes, en berceaux aux rosaces d’or, en galeries plaquées de marbres, en façades timbrées de trophées, demeure dont Baroccio, de Milan, sculptait les chambranles des portes et des fenêtres, dont maëstro Jacomo, de Florence, faisait les marqueteries, où Giorgo Andreoli, de Gubbio, modelait, dans la chapelle, un autel en terre cuite avec des hauts reliefs colorés.
Pendant ce temps Versailles tombe en ruines et le Louvre n’a même pas de quoi faire réparer ses fenêtres et acquérir des stores pour protéger ses chefs-d’œuvre du soleil.
Quel génie, quel langage saurait décrire ta véritable opération, œil, fenêtre du corps humain par où l’âme jouit de la beauté du monde et se console ainsi de sa servitude (qui sans cette beauté deviendrait un tourment). » L’ancien mysticisme fermait les yeux pour échapper à la séduction. […] « Je voudrais citer, par exemple, les pages qui concernent Pérouse, vieille ville guerrière aux petites rues tortueuses, étroites comme des couloirs ; parfaits coupe-gorges où tout parle encore d’attaque et de défense, entre de vieux palais aux fenêtres grillées et dont les dalles n’ont pas bougé depuis les siècles où elles furent si souvent teintes sang. » Dans cette Ombrie belliqueuse, les bourgs ne vivaient que de pillage et de meurtre ; la guerre régnait de cité à cité, de quartier à quartier, de famille à famille. […] Pilon : « Le Sourire de Paris : les Fenêtres fleuries. » Échos.
La place, les fenêtres des maisons, les toits mêmes étaient noirs de monde.
Rocchi (Le Piante di Roma, 1903) le montrent sous cet aspect ; mais sur la façade, un escalier droit conduit à une loggia formant deux étages ; du côté du Monte Caprino, près duquel se tenait un marché, s’ouvrait une fenêtre d’où le Sénateur était tenu, selon sa charge, d’assister aux exécutions capitales ; le Tabularium avait été aménagé en dépôt de sel.
J’ai cru que l’enfant était tué : il peut avoir quatre ans, et jeta des cris horribles sous ma fenêtre… et jette des cris (Page 259).
Le paiement se faisait anticipé à l’année ou au semestre, sauf en cas de rupture de contrat, quand par exemple le propriétaire ne remettait pas à neuf les portes ou fenêtres trop gâtées (ostias fenestrasque nimium corruptas locator non restituat).