Raphaël représente le retour à l’antiquité et Léonard le retour à la nature. […] Sur le mur humide du réfectoire où suintaient des sels minéraux, Léonard peignit la Cène. […] Les dernières années de la vie de Léonard sont plus ou moins vagabondes. […] Léonard choisit un épisode de la bataille d’Anghiari, où deux corps de soldats combattent pour un étendard. […] Elles sont l’une et l’autre de bien peu d’importance pour l’étude du génie de Léonard.
On n’admire pas Léonard comme un simple Vélazquez. […] Péladan l’histoire des manuscrits de Léonard. […] Assurément Léonard est là fort discutable, mais est-il besoin ici de discuter ? […] Un érudit d’origine asiatique a voulu faire de Léonard un athée. […] L’heure de Léonard a sonné, l’heure de véritable apothéose.
Léonard ne peut vaincre son violent amour pour Blanchemarie, sa sœur : mais d’elle il veut garder un souvenir pur et beau, et c’est pour cela que, sans l’avoir possédée, il la noie dans les ondes de la fontaine Perséia. […] C’est parce qu’il est un raffiné que Léonard assassine, comme Égisthe assassinait parce qu’il était un sauvage. […] Aussi ignore-t-elle l’amour monstrueux de Léonard pour Blanchemarie, et sa grandeur d’âme est impuissante à conjurer le malheur et la mort. En ouvrant le tombeau des Atrides, Léonard a attiré sur soi et ses amis les vieilles malédictions, et la Ville morte a tué celle qui voulait vivre. […] Deval et Brémond ont joué Léonard et Alexandre avec quelque insuffisance.
Au mois de mai dernier ce buste avait été publié dans le Burlington Magazine par l’éditeur de cette importante revue anglaise, comme une œuvre de l’école de Léonard. […] le Léonard de l’atelier du Verrochio, Pic de la Mirandole, beaux comme des anges. Nous n’avons qu’un dessin de Léonard fait par un élève, le maître y paraît vieux : mais Raphaël, que lui manque-t-il pour paraître un ange, voire une madone du Perugin ? […] Il a la douceur des traits, le col d’une femme, il séduit au point qu’un Léon X ébloui ne voit plus la transcendance d’un Léonard. […] Ils déchanteront bientôt en apprenant que Léonard et Isabelle ne sont que deux comédiens dressés par Béatrice et la Reine qui ont voulu ainsi décourager les maris présomptueux.
Faut-il ajouter enfin que, d’après Vasari lui-même, Léonard aurait simplement « peint » sur un dessin de Verrocchio ? […] Quant à Léonard, j’aime à en citer ce qu’en dit M. […] Quel avantage ce fut pour Léonard de commencer sa vie en sachant tout ce qu’avait appris Verrocchio ! […] Les types de Luini sont fréquemment empruntés à Léonard. […] S’il avait à cela joint le dessin de Léonard, son nom eût été l’un des plus grands dans l’histoire de la peinture.
Il est sûr que, dans une église, son tableau ferait plus d’effet que celui de Léonard.
Il blâme Léonard de ce qu’il voulait toujours faire des chefs-d’œuvre.
Où est l’homme, où est la femme, qui oserait opposer, tout nus, leur corps et leur âme aux créations de Phidias, de Praxitèle, de Cléomène et de leurs descendants, Léonard et le Grand Michel-Ange ? […] Enfin, n’intitulez pas un roman le Triomphe de la Mort, cela appartient à Pétrarque ; ou les Vierges aux Rochers, c’est au Léonard ; ni une trilogie, les Romans de la Rose : on croirait que vous avez plus d’ambition que d’imagination.
En outre, Léonard creuse et bosselle le visage entier par toutes sortes d’ombres qui donnent une valeur particulière à chaque trait ; des fossettes, des irrégularités viennent rompre l’uniformité sculpturale ou la rondeur luxuriante des joues. […] Léonard est un élève de Gustave Moreau. Léonard est un esthète. […] Doit-on accuser Léonard d’une négligence, ou d’une omission volontaire ? […] La seconde œuvre doit sortir de l’atelier de Léonard ; il est possible que le maître ait peint la tête de la Vierge et celle de l’Enfant Jésus.
Le singulier de cette étude est qu’elle montre l’universelle intelligence de Léonard très près d’avoir subi la séduction de ces « sciences » qu’elle discutait passionnément, réfutait et raillait parfois, — tandis que M. […] Péladan conclut en ces termes ; « Richter, qui a publié de nombreux extraits des manuscrits de Léonard, prétend que le maître est allé en Égypte et y a travaillé pour le sultan. […] » Quelle que soit l’admiration qu’excite le caractère d’universalité, Léonard jurait été le plus grand maître des beaux-arts, en concentrant sur eux son activité. […] » Le rationalisme revendique Léonard à juste titre comme l’ancêtre de la méthode expérimentale parmi les modernes ; et le mysticisme trouve, dans son œuvre, sa plus haute expression.
Autre pensée de Léonard épinglée au premier chapitre : « On ne peut avoir de plus grande seigneurie que celle de soi-même ».
C’est le temps où le grand architecte Bramante, en traçant le plan de Saint-Pierre de Rome et en en commençant l’exécution, consacra la coupole comme l’expression la plus originale du génie constructeur italien ; c’est le temps où, sous le ciseau de Michel-Ange, la sculpture italienne parvint à son style le plus puissant et le plus large ; le temps enfin où la peinture s’enrichit des œuvres de Léonard et Raphaël, en qui s’incarne la plus haute manifestation des esprits florentin et romain, de Corrège à Parme, et surtout de Giorgione et Titien à Venise.
Il paraît que les fameux greniers du Louvre renferment, sous triple cadenas : i° 30 à 40 Moys ou tableaux de corporations du xviie siècle, enlevés à Notre-Dame lors de la dernière restauration ; 2° divers Léonard, Raphaël, Titien, Véronèse, disparus : ne seraient-ils pas roulés céans ou céhaut ?
Cook, son art a avec celui des maîtres qui le précèdent un lien faible, subtil comme celui qui relie au Verrocchio son divin élève Léonard.
Les critiques d’art colossalement érudits d’Allemagne n’ont pas été corrigés par la mésaventure du fameux von Bode qui prit pour une œuvre de Léonard un buste en cire du xixe siècle et ne voulut pas avouer son erreur. […] En Italie, le ministre de l’Instruction publique, qui est un grand lettré et un admirateur de l’œuvre de Léonard, s’occupe lui-même de l’organisation de ces solennités.
Tome LXXVII, numéro 277, 1er janvier 1909 Les Théâtres. Memento [extrait] André Fontainas. Tome LXXVII, numéro 277, 1er janvier 1909, p. 151-156 [155]. […] Renaissance-Tragique : Le Tasse, drame en 5 actes, de M. Paul Souchon (5 décembre). […] Art ancien Tristan Leclère [Tristan Klingsor].
M. d’Annunzio a écrit des poèmes vibrants, lorsque Verdi mourut, lorsqu’un jeune roi monta sur le trône ensanglanté de l’Italie, lorsque le Temps voila de quelques ténèbres la clarté spirituelle de la Cène de Léonard. […] Professeur très « bourgeois », Giovanni Pascoli est le plus grand « lyrique », dans le sens tout subjectif attaché à ce mot, que l’Italie ait eu après Pétrarque et Léopardi, ainsi que Gabriele d’Annunzio reste le plus merveilleux « artiste » qui ait vécu après Léonard.
Elle réunissait « un vivant faisceau d’énergies militantes, qui peuvent sauver une chose belle et idéale de l’onde troublée de vulgarités qui couvre désormais toute la terre privilégiée où Léonard créa ses femmes impérieuses, et Michel-Ange ses héros indomptables ».
Cette sympathie pour la science existait aussi à l’époque de Paolo Uccello, de Andrea del Castagno, de Domenico Veneziano, Luca Signorelli, Léonard, etc., qui étaient des peintres réalistes dans le sens le plus vaste du mot, comme nous le sommes.