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1 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVIII, numéro 243, 1er août 1907 »
t l’Homme dans ses âges, dans ses contingences, dans ses symboles. La vision anthropomorphe s’élève peu à peu, de l’individu à
te est tout entier, et souvent tout vibrant de belle énergie, dans la vision de l’homme dans l’univers, de la femme dans l’hum
co Chiesa, publie un poème, Calliope, aussi en sonnets, mais dans une vision architecturale serrée et parfaite, qui en fait le
ée et de réalisation particulière aux grands récits qui demeurent. La vision de M. Francesco Chiesa est en tout remarquable. E
s dont j’ai parlé plus haut. Un irrésistible besoin de renouveler nos visions et nos sensations pour aimer et pour reprendre la
mes parfaits pour s’extérioriser en beauté, montre la nouveauté de sa vision de la vie. Son œuvre, l’Incubo Velato, a été cour
e très pure. Ici, encore, c’est une volonté de rythmes adéquats à des visions nouvelles ; c’est une recherche qui aboutit souve
2 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVII, numéro 239, 1er juin 1907 »
i la veine d’un François d’Assise, ni l’envolée d’un Ekkehard, ni les visions lumineuses d’un Jacob Boehme. Dans la contemplati
la vie de la nature, et s’émeut au centre même de la vie, devant les visions isochrones de l’âme humaine, de l’âme de la terre
, où la vie humaine et la vie végétale se fondent joyeusement dans la vision de la vie universelle. Le volume des Poesie edite
e sceptique ; elle témoigne de l’âme neuve de ce poète dominée par la vision précise des contrastes, des analogies, des innomb
basé sur une ou quelques données très simples, d’où s’élève toute une vision métaphysique, esthétique et morale de la vie, tan
rait la mort de Pétrarque, et qui a perpétué, de siècle en siècle, la vision du poète mort dans la solitude de son cabinet de
3 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXV, numéro 231, 1er février 1907 »
tiraient quelques rayons de ses splendeurs. Si sa parole rythmait des visions oubliées de la grandeur de Rome, c’était pour mie
à donner à la culture des générations qui l’entouraient une nouvelle vision des classiques de la littérature. Un à un, il ava
s la poésie du monde, car l’esprit intime, le souffle animateur de la vision et de la réalisation des Odes Barbares, plus enco
erre, le fait étouffer de joie dans la souvenance, d’angoisse dans la vision présente. Les dieux antiques qu’il évoque sont ce
st dans les principes philosophiques qui sont à la base de toutes mes visions de la vie, et par conséquent de l’art. Mais à plu
e la vie, observé ou imaginé, mais il est ému originairement, par une vision de la vie, c’est-à-dire par une généralisation ly
polémiste spirituel et extrêmement intelligent. Malheureusement, ses visions critiques souvent ne vont pas au-delà des faculté
me assez divers, choisis dans l’humanité. Parfois, l’expression de la vision de M. Papini trahit l’originalité de sa pensée. A
e succès. M. Enrico Corradini a révélé, dans une Charlotte Corday, sa vision , personnelle et hautaine, de la Révolution. M. Er
4 (1905) Articles du Mercure de France, année 1905
st M. Giovanni Pascoli. Une tragique douleur de famille, une terrible vision de sang et de mort, fit poète Giovanni Pascoli. S
t de mort, fit poète Giovanni Pascoli. Sa douleur s’épanouit dans des visions de la nature simple des champs, où sous le calme
igne calme et silencieux vers les portes d’Hadès, il y a la plus pure vision du Héros grec ; et non seulement du Péliade Achil
ans sa maison pleine de printemps, il se révèle en visionnaire, et sa vision est obscure et toute faite de craintes vagues, no
, par l’amour sombre d’Aligi. Cet amour, né dans un éclair, devant la vision de l’ange muet, jettera une grande ombre sur le d
ur la chasser et la jeter à la fureur des moissonneurs envieux, et la vision de l’ange muet qui pleurait derrière la femme et
’Annunzio se dégage une terrible philosophie, ou, mieux, une terrible vision philosophique, qui surprend nos sens : la vision
mieux, une terrible vision philosophique, qui surprend nos sens : la vision de la femme. D’Annunzio comme Rodin fait reposer
ourment, et fatalité implacable de la mort. Par la constance de cette vision , grand thème conducteur de toute son œuvre, d’Ann
ques la lassitude du drame, les faiblesses de la logique du drame. La vision de l’Ange muet qui arrête la fureur d’Aligi contr
e l’eau qui reflétait le ciel gris-perle. À quoi pensait-il ? Quelles visions traversaient ces yeux puis qui n’avaient jamais p
leus et souriants de son innocent Minnai. Était-ce une réalité ou une vision  ? Il ne le sut pas ; mais à peine les eût-il vus
e M. Ugo Monneret de Villars sur Giorgione Mais la nouveauté de la vision de Giorgione avait à jamais donné à l’art vénitie
de la pensée, qui s’en va. La poésie de Pascoli, douloureuse dans sa vision , hardie et riche dans ses expressions, nous rappe
nd poète n’est pas uniquement la fusion extrêmement harmonieuse de sa vision mortelle peuplée d’images ensoleillées ; c’est la
façon presque métaphysique, il sait revenir à lui-même, et réduire la vision du monde à celle de la terre de la famille, de l’
te entre les deux mains. À la fin de son recueil, le Poète évoque la vision de la mort de son père. Il écrit un poème où l’Om
et de celle qui fut assassinée : Gigliola. Cette jeune fille, par sa vision vague des choses qui ne sont plus et des choses q
onale M. Riccardo Forster évoque au contraire une large et sereine vision de la vie dans ses sonnets d’une forme classique
urmurer un secret à l’air irisé. Ô verger de Mélancolie, verger des visions astrales, bercez ma pauvre âme attendrie et mon c
phalange orchestrale. Souvent ces vers suscitent dans le lecteur des visions plastiques et colorées, rouges et noires, qui fon
Fr. Treves, Milan Un poète romantique nous entraîne loin, dans la vision rétrospective de l’âme poétique italienne. Carduc
vio Novaro : La Casa del Signore. Poèmes. — Ottone Schanzer : Astrea, Vision mystique, en un acte, en vers. — Fr. Pastonchi :
                L’horreur passait comme la nuit ! ( Suit l’admirable vision qui remplit les strophes  XX, XXI, XXII et XXIII.
mauvais goût du public, en immobilisant son admiration dans l’unique vision de l’opéra. Ceux-ci ne veulent pas encore compren
entière liberté y sera rendue au Pontife. Il s’attarde à cette belle vision de la Ville-éternelle restituée au Pape et de Flo
5 (1906) Articles du Mercure de France, année 1906
ent de son temps. Or Goethe écrivit un poème superbe, dans lequel une vision de vie, rapide et synthétique, est exprimée sous
ous échapperait, si quelques grands poètes ne rêvaient pas de grandes visions sociales, des drames immobiles d’âmes, des drames
te héroïque, son théâtre est suprêmement décourageant. Mais, dans ses visions synthétiques, comme dans ses plus menus détails,
fort, avec ses puissantes qualités de rêve plus que de recherche. Les visions qu’il a réalisées en œuvre d’art sont confuses, i
La superbe ivresse d’Edgar-Allan Poe fut toute frémissante devant des visions semblables. Et Maeterlinck rappelle Edgar Poe en
gédie Héroïque avec Francesca da Rimini. Tout son théâtre est fait de visions hautainement poétiques, où il s’éloigne des extér
désharmonies particulières à l’heure commune qu’il vit, exprimera en visions toutes les vérités conquises, comme le musicien l
s nouveaux sont faits de précision dans le rêve et de clarté dans une vision qui traduise non les profondes et belles vérités
o développe ce thème en distiques sonores, où vit en beaux rythmes sa vision de Rome. Or, le défaut principal de ce recueil es
monde. Le Poète avait rythmé cette immense exaltation vers 1890. Sa vision était trop drapée. Cependant, dans la générale pl
ur, comme j’ai eu l’occasion de le montrer ici même. Mme Deledda a la vision et l’expression moins vastes et moins poétiques.
un précieux document qui fait vivante et belle devant nos esprits la vision de la femme florentine, telle que nous l’imaginon
ociales. — La Città Terrena, de M. Giuseppe Cimbali, est une sorte de vision complexe, logique, impitoyablement savante, de la
versé un pays. Duccio della Bella partit avec son vieux compagnon. La vision du duel auquel il avait assisté avait fait encore
une homme, et l’ascension sublime de l’Apôtre. Le roman est toute une vision mystique et passionnée, représentée avec beaucoup
La Joyeuse Vérité), de M. Giulio de Frenzi, contient au contraire une vision de vie contemporaine, qu’une philosophie alerte e
tte unité nous surprend parce qu’elle ne nous est pas imposée par une vision facilement saisissable que d’infinis détails anim
inue ceux qu’un autre a commencé de creuser, et l’on réalise ainsi la vision de Pascal, qui considère l’humanité comme n’étant
nt à Vienne, ce Palais Ducal dont s’honore le Louvre et tant d’autres visions des canaux, de l’Arsenal, du Quai des Esclavons,
’ait jamais lu une ligne du grand écrivain italien. Cette analogie de vision et de sensibilité contribua pour beaucoup sans do
d’un état général des esprits. Ne pouvant pas résumer la vie dans une vision immense, ils renvoient exactement l’unique rayon
is hommes l’un sur l’autre ne font pas un géant. Une série de petites visions ne fait pas une grande vision. Les œuvres de ces
ont pas un géant. Une série de petites visions ne fait pas une grande vision . Les œuvres de ces êtres heureux, que le public c
devant le soleil, comme devant le terminus, la borne extrême que nos visions originaires peuvent toucher. Mais le livre de Wal
6 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 247, 1er octobre 1907 »
e dans son esprit éperdument épris de grandiose, et en transposant la vision de la vie toujours un octave ou deux au-dessus de
très romantique, certaines cadences même de son style, remémorent les visions ardentes du Feu. Le style de ces évocations de pa
tion et la révélation de ce qui vit dans la nature environnante ». La vision entièrement, et profondément, subjective de la vi
7 (1901) Articles du Mercure de France, année 1901
la possibilité des recherches malpropres, la puissance du vilain, la vision nette des petits côtés pratiques des choses laide
mparés et opposés et il s’en est fait une idée particulière. C’est sa vision personnelle qu’il nous donne. Son livre, qui comm
recueil de nouvelles, Antica Madre, dont il peut être content, car sa vision de la vie est sincère, subjective, indépendante d
straire au pressentiment de la scène et de la musique. Sans doute, la vision telle que M. Boïto nous la donne, la vision de ce
a musique. Sans doute, la vision telle que M. Boïto nous la donne, la vision de ces personnages et de ce monde, de cette heure
enfin la volupté et la mort. On voit bien que M. Boïto n’a eu qu’une vision de poète, et qu’il faut demander à ce poème ce qu
ome, de ce monde qui donna tant de peine à M. Zola, lequel en eut une vision étrangement puérile, — est le décor du roman de R
la pénombre des chapelles, tout d’un coup revient à la réalité : les visions prennent une forme visible… Et il écrit des pages
8 (1910) Articles du Mercure de France, année 1910
ntes, dont les professeurs parlent beaucoup. La plus étonnante de ces visions était celle du Songe d’Enfer, peu admise encore p
Sodome. En art, ce cuistre est homosexuel et son œil déforme la pure vision en image lascive, conception diabolique, et vile
nce et celle d’un héros qui peut passer, pour une princesse, reste la vision la plus belle et la plus pure de l’espèce humaine
e clarté qui semblent des synonymes élégants de l’impuissance dans la vision , de la faiblesse dans la conception et de l’inver
aut de son atavisme admirable, lui donnaient la nostalgie des grandes visions , des paysages d’orages, des orages de la nature e
i éternellement puissante sur moi, je ne demanderais à Rome que cette vision  : je ne l’aurai pas22. » Ne s’est-elle pas évité
mour. Isabelle s’anéantit dans la folie, c’est-à-dire dans une de ces visions de la mort dans la vie, qui renouvellent sans ces
sme pour l’énergie humaine moderne, Gabriele d’Annunzio a composé une vision de vie et de mort. Il n’a pas pu fondre les éléme
D’autres auraient pu ne pas s’arrêter, et demeurer uniquement, en une vision toute romantique, qui date, où l’on peut remarque
ur me fait voir réellement une existence folle, arrive à me donner la vision de l’extravagant, moi je ne lui en demande pas pl
esprit, il continue, point écouté, à dire sa parole. Et tandis que sa vision du monde et des âmes devient toujours plus doulou
ulier. Il est indifférent qu’un artiste soit porté à l’arrêter en une vision de forme, ou de couleur, ou à l’évoquer par des s
ontemplant la destruction, « à sentir plus profondément la vie par la vision de tant de beautés qui s’en vont à la mort ». C’e
e pour savoir s’ils vivent encore et comment ils vivent. Épouvantable vision  ! Jean Lorrain crie qu’il est empoisonné et reche
ntal de notre génération, mais qui nous apportent de ce spectacle une vision autrement originale. Ils sacrifient à la mode, si
vec ses yeux, et il reste que Sainte-Marie des Fleurs nous fournit la vision charmante d’une Venise amoureuse, jeune et gaie s
ur de Clartés n’est pas le seul écrivain de nos jours qui apporte une vision vénitienne différente du leitmotiv des snobs. Deu
rd qui aime à chercher le mystère des choses le poursuit derrière une vision très nette, presque brutale du présent. C’est le
enant, beaucoup plus lourde, bien que minutieusement observée, est la vision vénitienne que grava Abel Hermant au début d’un d
pêche qu’il sait camper des types contemporains. On ne trouvera de la vision de Venise que juste ce qui convient pour situer l
9 (1909) Articles du Mercure de France, année 1909
oquent dans leur malheur, dont le lyrisme de la race s’émeut, la même vision , celle vers laquelle tend toute notre volonté de
tructions industrielles. La lumière, la mer, voilà le charme de cette vision  ; mais est-il besoin de venir à Naples pour cela 
ue des manifestations suprêmes de ceux-ci. M. de Rinaldis applique sa vision théorique à la discussion de la critique d’art it
elle, toute la critique, se basera essentiellement sans doute sur une vision précise et vaste à la fois de la conscience de l’
sionnément, et la pensée qu’il est à jamais éloigné d’elle trouble la vision dont il a empli sa grande âme tragique. Et l’on c
dans le souvenir des générations futures : idéal purement humain. La vision des béatitudes éternelles goûtées dans un éternel
e d’un long rêve pénible qui l’avait tenu oppressé sous l’angoisse de visions terrifiantes : il fait grand jour, le ciel est li
ntempler, à palper ces marbres vivants qui faisaient naître en eux la vision d’un âge où des hommes vigoureux et bien faits dé
avec des maisons roses dans le soleil dénotant une grande finesse de vision et un sentiment rare de coloriste. Si j’ajoute en
dont l’Europe put admirer dans l’ampleur d’une exposition cyclique la vision spacieuse, grandiose et tendre à l’exposition de
e d’expression le plus parfait, le plus réel, pour traduire sa propre vision . Comme à côté de celle de Goethe, la conception q
s’est pas reflétée en lui, c’est lui qui a projeté sur Rome sa propre vision romantique. Cette page de Renan le fera comprendr
ue, Georges-Olivier Destrée fut un esthète délicat, épris des idéales visions , évoquées pour notre enchantement par les pinceau
vie passée, toute cette journée, et cette incomparable et séduisante vision de Florence n’avaient été qu’une épreuve destinée
sinant sur des fonds clairs. Il est toutefois moins hiératique et ses visions ont presque toujours le charme ingénu qui nous sé
ée de fières images épiques, qui porte à travers le monde la dernière vision tragique de M. Gabriel d’Annunzio, semble devoir
ait ailleurs, en deçà des Alpes, en France ou en Allemagne. La grande vision hellénique, toute modernement profonde, d’un autr
volonté orgueilleuse, et la nature lui apparaît en synthèse, dans une vision très complexe, où les aspects de la légende et de
ui de celui de Pascoli, en est complété et le complète. Les dernières visions ancestrales de d’Annunzio sont entièrement dégagé
— j’ai faim — j’ai froid. Le poète voit là le drame de l’exilé, et la vision du nombre incalculable de ces exilés lui semble g
lyrisme de Pascoli présente trop souvent cette disproportion entre la vision et l’expression, surtout depuis quelques années.
a poésie géorgique et les qualités plus rudes, plus puissantes, de sa vision hellénique. Il faut souhaiter que le poète retrou
, mais son amour, avec une véhémence qui acquiert sa vigueur dans une vision très nette de la vie, et sans enthousiasme, sans
oraine, sont de la très belle et très juste philosophie de l’art. Les visions du passé, des grandes conquêtes et des grands con
attentes, comme un marin ferme au timon, sombrement absorbé dans sa vision surhumaine, sachant que c’est une fatigue vaine,
de la nuit, Tour à tour glorieux et mécontent de lui, Car aucune des visions qu’il avait eues Ne s’était, à ses yeux, apaisée
égionaux. M. Verga ou M. F. de Roberto ou M. Capuana, ont exprimé une vision , très poignante toujours chez M. Verga, de la vue
culture » national, c’est-à-dire d’un style unique et national de la vision du monde dans toutes ses manifestations et ses ex
10 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXX, numéro 252, 15 décembre 1907 »
ofonde et la plus belle tragédie, certes, du théâtre contemporain. La vision est d’une singulière beauté, car elle est dans l’
’action dans une atmosphère de musique héroïque et sensuelle, d’où la vision de Venise surgit, tel un triomphe de flammes sur
reconnu tel dans Charlotte Corday, et n’ont pas admis l’œuvre, où une vision tragique hautaine et nouvelle de la créature révo
ut surtout regretter qu’il nous soit présenté un Carducci vu dans une vision historique semblable à celle désormais scolastiqu
11 (1904) Articles du Mercure de France, année 1904
» — Et, à cette évocation de l’art du « bel canto », surgit toute une vision rossinienne. Et, quand Caccini lui-même, dans sa
se fait-il alors que des paysages normands s’évoquent parfois dans la vision de l’écrivain italien, que des types du pays de C
femme fait songer à un fruit mûr : « Il y avait dans cette odeur une vision de fruits mûrs, de miel, de chevelures, de belles
’un menuet, et plus tard l’obsession du menuet troublera ses nuits de visions sensuelles. Chez Maupassant, Olivier Bertin, écou
r au bord des îlots l’apaisement du doute et l’espérance du néant. La vision de l’Adriatique, toujours associée à l’image d’un
ge d’un souvenir trop fidèle, il n’en est pas dont les tendances, les visions et les habitudes d’artiste répondent mieux que ce
les ensembles, est fort difficile à obtenir dans la haute région des visions historiques. Voici un livre digne entre tous de l
intéressant. Sa langue est pure et riche, son âme est tranquille, sa vision est grossièrement pathétique, mais pleine de just
à travers l’écheveau des fils qui portent la pensée des hommes… » La vision de notre activité collective, génératrice de nouv
12 (1896) Articles du Mercure de France, année 1896
, tandis que, sous une lumière descendue de l’Olympe, surgissaient en visions ces créatures d’un Rêve. Le rayonnement animique
ot ? Dès les premiers croquis de si libre allure et de si personnelle vision , la famille gronda. Non seulement Medardo ne sera
à peu près d’expressions, — qui eussent plus fidèlement traduit leurs visions s’ils ne se fussent butés contre une surface plan
nunzio vont toujours aux purs artistes, à ceux qui ont le sens et une vision originale de la beauté. Il admire les livres d’An
13 (1911) Articles du Mercure de France, année 1911
temps et de tout pays. Et ce n’est pas seulement par réaction que les Visions du Bouddha, de M. Gian-Andrea Esengrini, nous par
que la vie du Bouddha, la conscience de la douleur de Çakya-Mouni, sa vision de la régénérescence, sa lutte contre les tentati
es écrivains classés parmi les meilleurs des concurrents ont plus des visions littéraires générales, inspirées par les autres l
de l’âme en communion heureuse avec la nature, ou de quelques grandes visions collectives et métaphysiques : il ne suit ces deu
me est plus que chez tout autre inattaquable, est un poète doux, à la vision calme, à l’évocation tendre. Ses muscles ne tremb
t profonde apothéose, d’autant plus belle qu’elle est plus simple. La vision de Reggio et de Messine détruites, celle de la ba
ations chaudes les phrases qui devaient évoquer, dans son esprit, des visions . Et, quand on lui demanda s’il avait été ému par
andeur d’âme ! Et je ne les prononce plus sans être environné par des visions funèbres ! * L’école des Bellini est située parmi
me le seraient tous les hommes, sans le péché d’Adam. Tu apportes les visions du paradis terrestre… — Je n’ai parcouru d’autre
entiment et d’expression, déjà connue et classée. L’originalité de la vision même en est toujours un peu amoindrie. Cependant,
ue du Grand Florentin ; […]. Archéologie, voyages. S. de Callias : Visions Cosmopolites, Maurice Bauche, 5, rue des Filles-S
at de longues études que la simple intuition d’un voyant, elle est la vision d’un savant. Elle est la vision de celui qui, aut
le intuition d’un voyant, elle est la vision d’un savant. Elle est la vision de celui qui, autant par l’artifice de sa science
sque Guddène, un des zélateurs, approche un flambeau de son front. Sa vision sainte disparaît ; elle revoit ses fautes : Arédr
our pour qu’il revive sept fois plus ardent38. Saint Sébastien a une vision . Les trois femmes agenouillées, qui évidemment ra
tableau s’élargit, devient l’entrechoquement de deux mondes, de deux visions , qui finissent par s’unir en une apothéose.   Or
et qui tournent sur un fond de toile bleue, auprès de la prodigieuse vision qu’évoquent, en une admirable langue, les rubriqu
’apparition de la Fille malade des fièvres, du linceul déroulé, de la vision des astres dans la Chambre Magique, de la tentati
t-Point a donné, dans une vue d’ensemble aussi vaste que profonde, la vision de l’œuvre lyrique accompli par la femme italienn
 » Dans ses importantes exégèses, M. Paul Vulliaud, pour soutenir sa vision de l’œuvre littéraire et philosophique d’un temps
e et le culte de la langue latine. M. Pascoli voit et entend dans une vision formidable, où bruissent des échos de guerres et
, et omnes horrebant spatiis vestigia dissita tantis… Puis c’est la vision de la ténébreuse naissance chrétienne, puis celle
ogique présente, comme une sorte de Messie d’une singulière pureté de vision et d’expression. Ainsi, lorsque, dans son nouveau
uotidienne et bestiale brutalité. La même « valeur de poésie », de la vision et de l’expression, enthousiasme M. Angelo Conti
ate, nous croyons « voir » une vérité qui nous serait donnée dans une vision quelque peu extatique, suscitée en nous par une l
s de Marie de Magdala, de Thérèse d’Avila, de Catherine de Sienne. La vision y est originale et superbe. Voici quelques stroph
14 (1912) Articles du Mercure de France, année 1912
nd poète est, par définition, un grand visionnaire. La grandeur de la vision peut être dans la profondeur et dans la subtilité
est appelé romantique. C’est un art faible, parce que l’étendue de la vision l’emporta sur la profondeur de l’âme individuelle
inspiration à celle de tous les grands poètes est la puissance de la vision , la multiplicité lyrique des groupements des être
e haine, un fouet à la main, et les Odes Barbares, où il reprenait la vision lyrique et épique du monde et de Rome, là où les
La postérité ratifiera sans doute cette victoire. Malgré ses grandes visions , l’art de Rapisardi a exactement les bornes spiri
par la mort de son plus grand poète, dont l’unité et l’étendue de la vision doivent faire oublier le sentimentalisme humanita
ellénique, nous montre quel poète complet se manifeste l’auteur de la Vision du Dante, du Dernier chant de Leopardi, du Songe
l’esprit d’association ; patientes et peu éclairées, elles n’ont une vision précise de leur situation que dans les moments de
Fragonard, les Laurent, race fameuse par la belle spontanéité de leur vision , par l’expression des élégances d’un monde de joi
peintre et surtout aquafortiste d’une très grande habileté, avec des visions de Paris étonnamment grouillantes, d’une vérité s
romanesque soit-il, paraît presque trop court. Il en est de certaines visions comme de certains songes : elles sont plus sensue
ng des fils d’acier tendus par le poète entre sa douce réalité et ses visions mélancoliques de la joie du monde. C’est que tout
laquelle, somme toute, on peut aisément s’habituer. Mais la constante vision de la mort tragique avait creusé dans son génie u
ea aux Chansons du Roi Enzo. Les deux poètes arrivaient ensemble à la vision précise et large d’un lyrisme « national », à ryt
n des peuples néo-latins. Et là encore le poète a mis comme fond à sa vision l’immensité de la nature mère, l’évocation de la
éressant. M. Corradini a poursuivi, de son côté, sans défaillance, sa vision d’une nation vraiment consciente, d’une patrie di
té émue quelques pensées. M. Rivalta semble s’efforcer vers de larges visions de la vie passée et de la vie présente. Quelques-
ent d’embrasser d’un regard plus de plans que nulle part ailleurs. La vision de M. de Montaigne se trouvait donc le mieux du m
nent au commentaire pénétrant de l’excellent écrivain pour donner une vision des plus évocatrices des richesses d’art de l’adm
mathématiciens ; il ne fait pas d’expériences, mais il cherche « une vision toujours plus synthétique de la masse confuse de
ure l’artiste ;on n’a d’ailleurs aucun désir de se soustraire à cette vision lyrique et douce. « Admirable vie, dit M. Pichon
t d’études aussi certain que la cohue de documents sans valeur, et de visions confuses, grossières, malveillantes, erronées, co
en et de l’esprit chrétien rêvée par Beethoven à l’heure où il eut la vision de la Xe Symphonie qu’il n’écrivit pas, a été che
uement » compris, est vérifiée par l’exaltation de l’âme derne, de la vision moderne, toute combative, de la vie, de l’énergie
l lampadario, Edwim Frankfurter, Lausanne Tout autre, aussi est la vision de la vie, noble, sobre, élégante et profonde, de
uloureuse, creusée d’orgueil, créatrice des Titans et de Dieux. Toute vision s’est ainsi hautainement humanisée. Et il est éto
15 (1915) Articles du Mercure de France, année 1915
asé mais non vaincu, qui ait été donné jusqu’ici. Avec une netteté de vision et une force de pénétration psychologique admirab
ste de capitaux à l’étranger, Barzini évoque d’une façon poignante la vision de Bruxelles vivant malgré tout dans une foi inéb
re par une détermination de notre volonté, après discussion, avec une vision parfaite de la gravité de la tâche et des difficu
iser dans plus d’une revue de la péninsule, témoigne de la netteté de vision des Italiens. Il est certain que l’antagonisme en
ion, par l’intensité du sentiment, par la beauté et la grandeur de la vision , des pages où l’auteur décrit les champs de batai
ment à une tournée Cook. Dans ces conditions il fallait la netteté de vision et la puissance d’imagination d’un Luigi Barzini
16 (1898) Articles du Mercure de France, année 1898
ntre autres, me semble un petit chef-d’œuvre pour l’originalité de la vision , pour la puissance de la forme, et elle justifie
ietro Vannucci à Raphaël, dont le génie ignore complètement l’austère vision du maître de Borgo-san-Sepolcro. La madone de Fra
ines de ses fresques, des figures même sont lumineuses : l’ange de la Vision de Constantin. Ses œuvres, si nombreuses qu’elles
des morts auxquels il était interdit de donner la sépulture. On a la vision sanglante des vieilles guerres asiatiques. On se
eurs, italiens de la bonne veine, français non encore appauvris, à la vision nette et au cerveau fort. François Ier avait appe
17 (1899) Articles du Mercure de France, année 1899
des excellences de la forme, dont nous sommes avides ; mais il a une vision nette de la réalité et une bonne méthode d’exposi
e et expose toute la méthode de Nietzsche, de manière à en offrir une vision complète et sûre. Les Italiens qui ont entendu mi
adre étroit ces divinations d’une humanité trop large pour lui, cette vision trop étendue du monde qui s’ouvre, faite seulemen
i hantaient l’âme du peuple. Il suscitait de terribles et vengeresses visions  : il vaticinait au nom d’un Dieu sévère que la co
e reflet de cette Jérusalem céleste dont l’éclat idéal emplissait ses visions . Il se trompait : ce n’étaient point ses idées ni
ainement visionnaire, mais il ne savait quelle portée attribuer à ses visions  ; devait-il leur donner une signification puremen
18 (1902) Articles du Mercure de France, année 1902
nement est, je crois, exceptionnel. Sans doute certains défauts de La Vision du Dante s’en trouvent éclairés : l’abus du chrom
r je me refuse à croire que Fogazzaro aurait encore aujourd’hui celle vision d’art, si plate et si dure. Voici en quelques mot
i flottèrent un instant Sur les ténèbres submergeantes. Et, dans une vision dernière, apparaît, sur le dos sombre de la mer,
en là d’abord la gravité majestueuse qui désigne essentiellement leur vision . On affirme volontiers, on a répété à satiété que
19 (1903) Articles du Mercure de France, année 1903
t de temps à autre sa manière facile et débonnaire s’efface devant la vision d’une patrie, au souvenir de ce que l’Italie atte
lument admirable et il restera dans l’histoire de notre poésie. Cette vision profonde de l’univers, de ses avatars, de la vie
r des cornes. On ne voyait ni leurs mains ni leurs avant-bras. Quelle vision  ! Quel prestige ! Mariuccia rit de mon admiration
ux donner le sentiment de l’altitude d’une part ; et, de l’autre, une vision du ciel neuve après tant de maîtres dont les ciel
ec une alumelle. Prétendez-vous que ce soit plus intelligible que les visions de Segantini ? Voici tout d’abord le tableau noct
20 (1916) Articles du Mercure de France, année 1916
n et d’autres qui ne savent se détacher complètement de la réalité de vision . Il y a des talents dans lesquels le raisonnement
notre vie spirituelle ou intellectuelle plutôt que par la réalité de vision . Nous différons d’eux en ce point capital : l’Uni
icisme religieux dont la guerre est en train de nous gratifier, cette vision claire, réaliste, irréligieuse du monde que nous
ds politiques et d’ennuyeux philosophes ont omis de nous signaler des visions , des nuances, des indications que M. Serge Basset
tre vie intellectuelle, n’auraient-elles plus aucun pouvoir sur notre vision actuelle du réel ? D’ailleurs, de ces influences
cal par une pareille hantise, il n’est point réduit au silence par la vision de l’illimité, non, — puisqu’il a la prière… Au c
ssant du plus lointain passé, projection moderne de la Rome ancienne, vision radieuse rêvant au bord des mers qui chantent ; c
21 (1893) Articles du Mercure de France, année 1893
ur y subit tout le temps la mainmise du coloriste et du styliste ; la vision nette et sincère de la réalité y est voilée par u
22 (1908) Articles du Mercure de France, année 1908
et le sentir directement, sans un commentaire qui n’est jamais qu’une vision , c’est-à-dire une coloration individuelle. Il bor
. Nulle part il ne touche au surnaturel : car nous n’en avons que des visions et si nous les adoptons, c’est plutôt par une con
eté que nous autres Allemands ressentons si bien en Italie. » — Cette vision de Nietzsche devant le golfe de Naples est sugges
eprennent, avec une joie neuve, avec une vivacité neuve, les joyeuses visions florentines de la nature. M. F.-T. Marinetti, dan
iterranéen. L’ordonnance architecturale et esthétique et morale de la vision dantesque (Audition du Ier chant du poème). — II.
la volupté délicate et gracieuse dont il revêt, en les évoquant, les visions diverses de la figure féminine. Les penseurs du M
air en rut, de la campagne luxuriante, de l’animalité luxurieuse. Une vision de l’amour de toute la terre est celle de ce réci
s champêtres de l’amour, des moissons, des vendanges, de la mort. Ses visions sont toujours comme des fresques originales, bien
de Bora offre un autre aspect : cet homme bouillant de passions a une vision étonnante de la psychologie et un sens politique
« la Mort tient le volant », dans une folie de vitesse pareille à la vision du Surmâle, quand Alfred Jarry imagina l’effrénée
lle d’une critique précise et géométrique des faits et des choses. La vision de M. Morasso est d’une très grande justesse. Il
23 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 235, 1er avril 1907 »
discuter ici l’analogie que Gabriel d’Annunzio a découverte entre sa vision tragique et l’ancienne. Elle est réelle à plus d’
24 (1900) Articles du Mercure de France, année 1900
ures magiques de ses deux manifestations les plus violentes. Et cette vision particulière, accidentelle, presque monstrueuse,
ux glauques et brillants d’une étrange flamme semblaient refléter des visions infinies. — Peut-être pas pour longtemps encore,
ves protégés, —lueurs de Vrai éternel qui augmenteront l’acuité de sa vision et sourdront maintenant sous sa pâte. Dans ce rép
funèbre au roi Humbert, publié dans le Marzocco de Florence, est une vision hautement tragique et humaine des derniers instan
tragique et humaine des derniers instants du souverain assassiné, une vision rendue avec un tel emportement de rythmes, qu’ell
es mots va ainsi : confessés, absous, communiés. 25. Dante avait une vision d’artiste et il n’est pas inutile de rappeler que
25 (1914) Articles du Mercure de France, année 1914
ouvellement intérieur et profond. Elle vivotait encore aux dépens des visions les plus archaïques et n’avait pas même la force
ou un bouffon ? Je suis un malheureux ! ma cervelle est un repaire de visions d’un autre âge ! Mon cœur est déchiré par des sen
e révolution une fois gravi, on se trouve en présence d’une lumineuse vision (malheureusement un peu trop dans l’ombre) : c’es
aint-Marc. — À quoi songe-t-elle ainsi ? Dans un éclair, Antonio a la vision exacte de l’âme d’Aurora. Il est terrifié. Il veu
couleurs. J’ai moins goûté le Triptyque, de Marco d’Oggionno ; et la Vision de Sainte Anne, de Tiepolo, m’a laissé à peu près
er. M. Kleinberger paya 87 000 fr., sur estimation de 100 000 fr., la Vision de Sainte Anne, de Tiepolo, et 24 000 sur estimat
26 (1894) Articles du Mercure de France, année 1894
ela ! il rêva. C’est qu’alors on était en des temps de croyance et de vision , en des temps de guerres terribles et de paix exq
27 (1892) Articles du Mercure de France, année 1892
es des sanctuaires de Byblos. L’idée du supplice ombrait si peu cette vision , que souvent, dans les représentations du Crucifi
28 (1913) Articles du Mercure de France, année 1913
’ai plus vu que le vieillard, et moi, vieux, mais heureux, j’ai eu la vision de votre vieillesse si triste à Dux. Je me suis a
ai que celui qu’examine l’esprit froid ? Pour chacun, c’est sa propre vision la seule réelle… Ni Lina, ni moi, ne possédions p
 375, 1er février 1913, p. 579-583 [583]. Réédition très luxueuse des visions de la ville des doges par Henri de Régnier, qui s
le à la France. Dans sa conscience nouvelle de grande nation, dans sa vision d’une Europe où l’Italie apparaît désormais comme
é, aucun, depuis le commencement de cette lutte, n’eut une plus noble vision de sa beauté, aucun ne se confia à elle plus enti
e, et ils semblent déjà fatigués de leurs petits sentiments, de leurs visions mesquines et doucereuses. Ils manquent d’âme et d
29 (1918) Articles du Mercure de France, année 1918
me mettre des œillères : elle m’a engagé au contraire à acquérir une vision plus large et plus précise de l’immense cataclysm
s peu à peu, maison par maison, et non selon un plan déterminé ou une vision d’art convenue, mais pour économiser le terrain o
30 (1917) Articles du Mercure de France, année 1917
ne sera jamais le vôtre, et que la germanisation de l’univers est une vision de l’orgueil tudesque, mais rien de plus. Mais qu
ssable et infinie, elle n’appartient intégralement ni à la réalité de vision ni à celle de la connaissance, mais participe des
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