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1 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXV, numéro 231, 1er février 1907 »
nts et de ses craintes. Carducci est, dans toute l’étendue du mot, le Poète national de l’Italie contemporaine. S’il n’a pu ê
, l’antique vertu méditerranéenne a retrouvé ses accents italiens. Un Poète , digne vraiment de ce nom, lorsqu’il atteint dans
occultes de sa race, de son pays, de sa communauté, trouvent dans le poète leurs expressions en dehors de toute contingence 
lles se transforment en lui, ainsi que la sève le long de la tige. Un poète national résume l’instinct de conservation et d’e
la religion, s’acharnent à la déraciner de l’esprit général. Alors le poète dira quelque grande parole d’espoir, au milieu d’
dans les siècles où une civilisation atteint son apogée, engendre le Poète qui ne contredit pas la multitude, mais la contin
vie antique occidentale le firent Pindare et Horace. Plus souvent le Poète ressent quelque grave désharmonie de son époque e
le, dont Léopardi fut l’expression le plus géniale. Il a écrit que le Poète jette dans la masse incandescente les mémoires et
é et l’avenir de ses pères et de sa race. Et pour lui-même, le pauvre poète fait un dard d’or, et le lance contre le soleil 
le Dédain, et comme dogme spirituel la Volonté, fille du Souvenir, le Poète ouvrait le chemin à tous les espoirs. Très longte
p servilement peut-être, le culte évocateur classique des implacables poètes de son siècle. De ce culte national, il était l’o
valuation esthétique. Et l’objet de cette vénération fut justement le Poète qui l’avait inspirée. L’officiant rebelle et soli
e devint la divinité. On reconnut en Carducci les qualités sacrées du Poète représentatif de la Troisième Italie. Il est rest
ésentatif de la Troisième Italie. Il est resté tel. À côté des grands poètes français, allemands, anglais, de la première moit
insi, malgré toutes les passions que son irréductible indépendance de Poète attirait autour de lui, malgré les haines diverse
e puissamment le long d’une ligne d’inspiration sûre et émouvante. Le Poète y exaltait un Satan compris dans le sens prométhé
, en 1863, il ne connaissait pas encore Baudelaire. L’esprit des deux poètes est en effet divers, la conception baudelairienne
ept années plus tard, les politiciens armés entrèrent à Rome. Mais le Poète continua à lancer ses foudres contre les gouverne
sa patrie. Là, il crie, il enseigne ; avec toute sa violence de libre poète républicain, il cherche à impressionner l’âme plu
ucci, la prose subit la même transformation ; dans la prose aussi, le poète de Satan ne révèle jamais une pensée vraiment pro
ve (1861-1887) marquent en grande partie une détente dans la haine du poète . Un souffle d’intimité calme, une poussée harmoni
les que la nature cache avec une indulgente et éternelle jalousie. Le Poète affirme sa puissance. Son expression prend nettem
rducci fait un nouveau bond, et atteint le but définitif de sa vie de poète . Tout son organisme poétique arrive au dernier de
le, une idée. Le classicisme de réminiscences devient abstraction. Le poète écrit enfin la page qui doit rester dans l’histoi
e partie du patrimoine de la poésie mondiale. Carducci reste un grand poète italien. La signification de toute son œuvre est
est provençale. On ne peut parfaitement comprendre et suivre ces deux poètes , que dans les rythmes de leur langue originaire.
ore que leur métrique latine, rappelle de trop près l’inspiration des poètes païens de Rome. Souvent, le mouvement psychique d
rre précieuse admirablement taillée, mais froide et un peu lourde. Le Poète a recours aux grandes forces inspiratrices des an
s Odes Barbares, en résumant l’orgueil italien des premiers livres du Poète , sa joie de se savoir non indigne de la tradition
rme. Deux qualités très réelles faisaient leur force, et élevaient le Poète au sommet de gloire où il devait enfin se placer
Dante, au nom de Machiavel et de l’Arioste, au nom aussi de tous les poètes qui tentèrent les premiers, au xviie  siècle, la
uelle. J’ai déjà dit que la ferveur idéale jetée sur sa patrie par le poète dédaigneux tombait en plein désordre national. Le
Carducci lui-même d’annoncer à l’Italie la naissance d’un autre grand poète . Gabriele d’Annunzio publiait son Canto Novo. Les
celui de Carducci, mais presque autant littéraire, remonte au premier poète du sublime panthéisme du Moyen-Âge, à saint Franç
ire celle qui est trop particulièrement réglée par les paradigmes des poètes antiques, est plus sincère. Se sentant plus tranq
e hellénique lui demeure étrangère. C’est l’âme de Rome, celle que le poète croit encore l’anima mundi, qui le retient, le se
aractère de son peuple orgiaque, légiférant et guerroyeur. Partout le Poète ne voit que souvenirs. Et parfois, comme dans l’o
chant n’a plus la solennité du geste de mépris et de défi si cher au Poète , mais il sort presque sangloté dans une nuit où l
l’esprit poétique dont Carducci sentait l’ardent besoin, entraîna le Poète à se servir des mètres « barbares ». En même temp
ent indéniable. Mais chez Hugo, — ainsi que chez Leconte de Lisle, le poète des Poèmes barbares, avec lequel Carducci présent
rnière Morale de l’Occident, sortie du Christianisme, tous les grands poètes français du xixe  siècle écoutèrent frémir dans l
oise, l’âme antique et nouvelle du monde. Carducci reste seulement le poète de la Troisième Italie, le poète de l’idée de Rom
u monde. Carducci reste seulement le poète de la Troisième Italie, le poète de l’idée de Rome. Dante revit en lui, avec tout
Et Carducci a rempli son rôle. L’Italie l’a reconnu, l’a proclamé son Poète , l’a couronné de son amour. Hier encore, avant qu
trie ! » — avait répondu par dépêche le lion fatigué. En revanche, le poète , qui n’est plus républicain, et qui a toujours sa
lement la jouissance. La reine Marguerite a acheté aussi la Maison du Poète , à Bologne. Maintenant, toutes les souscriptions,
me ou plus heureuse la vieillesse du chantre national sont prises. Le poète est dans toute sa gloire italienne, et l’Académie
ssant témoignage pour une collectivité humaine, capable de vénérer un Poète au milieu des merveilleux mais implacables orages
de Rome, que la bureaucratie a profanées. Les derniers trois vers du poète sont en eux-mêmes très faibles. Mais leur manque
ue de valeur poétique est compensé par la signification idéale que le Poète leur a donnée, et aussi par le rythme choisi, un
les chants s’éteignent dans mon cœur. Ici finit l’action directe du Poète . L’action médiate, morale, longue dans le temps,
trer dans la mêlée de la vie politique. Il rêva de devenir le nouveau poète national. Mais il fut vite déçu, il rentra dans l
derne. Déjà deux hommes très puissants, Carducci et Mistral, ces deux poètes méditerranéens, ont imposé au monde le spectacle
t les pouvoirs de la direction du monde, a reconnu et honoré les deux poètes de notre race. Lorsque Mistral entonne le chant d
ne semblera peut-être pas simplement paradoxale. Giosuè Carducci, le poète de Ça ira, de Napoléon, de Garibaldi, de Rome, re
idien. Une de ces œuvres est sans doute l’Exil, de M. Paolo Buzzi. Un poète français, M. F.-T. Marinetti — un jeune —, s’est
e temps après, le deuxième concours de la même anthologie a révélé un poète de vingt ans, M. Giosuè Bersi, auteur d’un poème 
usique. Le style y est imagé et rythmique. L’écrivain est toujours un poète , son œuvre est toujours bien plus d’évocation que
2 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVII, numéro 239, 1er juin 1907 »
s, M. Domenico Gnoli, sous le nom de Giulio Orsini, a cessé d’être un poète de second ordre. Plus souple que d’Annunzio, plus
x et plus inspiré que Pascoli, tout en précédant par son âge ces deux poètes , il est plus jeune qu’eux dans son art. Car dans
emblent être le caractère essentiel de notre plus jeune génération de poètes . L’art de Giulio Orsini plane au-dessus des tenda
italienne. Il plane au-dessus de l’art social à grande envergure d’un poète généralement très méconnu, M. Mario Rapisardi, et
o Gaddi. Puis ce fut le tour des Odi Tiberine, signées du vrai nom du poète , où je ne sais pourquoi la critique s’obstine à n
tant impressionnée, et tant intriguée par le mystère qui entourait le poète . Cette partie du volume, celle qui porte le nom d
C’est dans Fra Terra ed Astri qu’on retrouve l’éclosion impétueuse du poète et la large mesure de son romantisme. Le caractèr
éclats d’un grand rire sceptique ; elle témoigne de l’âme neuve de ce poète dominée par la vision précise des contrastes, des
s sensations, nos émotions, nos pensées. Non. C’est lady Macbeth. Le poète parle de Macbeth et de Duncan, histoires d’un tem
fermeté le poignard, Kitchener, sois ferme ! Qui a dit Kitchener ? Le poète parle de Macbeth et de Duncan, histoires d’un tem
de tant de sang les veines, vieux boër damné ! » Qui a dit boër ? Le poète parle de Banquo et de Duncan, histoires d’un temp
ai volontiers comme la plus belle et la plus poignante composition du poète , l’évocation de Jacovella, la jeune femme de la R
e femme de la Renaissance, qui joua du luth devant Raphaël, et que le poète aime et va chercher dans la petite maison, encore
n ; voulons-nous Nous aimer, Jacovella ? Et Jacovella répond : Oui, poète , je veux t’aimer. Tu as fait un si long chemin Po
…………………… Ce grand romantique est vraiment à l’avant-garde des jeunes poètes , de tous ceux qu’il a voulu rallier en écrivant l
me : Ouvrons les vitres, qui peut être une voix d’appel pour tous les poètes de notre race : La Muse gît anémique Sur la couc
i dell’idea di tempo. « Coenobium ». Lugano À la présentation d’un poète fortement nouveau, il me plaît de faire suivre l’
lus elle est poétique » et que « la séparation des philosophes et des poètes n’est qu’apparente et a lieu au détriment des deu
de la Vita Letteraria Un groupe de jeunes écrivains, critiques et poètes , pleins de hardiesse innovatrice, réunis autour d
rt de Pétrarque, et qui a perpétué, de siècle en siècle, la vision du poète mort dans la solitude de son cabinet de travail,
ientifique moderne. On a cru découvrir tout d’abord que si la tête du poète était tombée sur un livre, ce livre ne pouvait nu
r Dondi, le médecin et l’ami de Pétrarque, le lendemain de la mort du poète . On sait que Pétrarque, vieux et fatigué, souffra
ppé par son terrible mal. Ainsi la légende funèbre séculaire du grand poète est détruite par l’histoire.
3 (1895) Articles du Mercure de France, année 1895
s Œuvres de Giosuè Carducci a dernièrement paru à Bologne. L’illustre poète y a recueilli, dans un ordre nouveau, les Giambi
est donc en ces volumes qu’il est bon de rechercher la physionomie du poète , telle qu’elle s’y dessine, dans des traits qui,
n’auront pas à se modifier plus tard. Giosuè Carducci est le seul des poètes contemporains de l’Italie dont la renommée et l’œ
leurs, elle n’aurait que des titres limités… § Giosuè Carducci est le poète national de l’Italie moderne. Il a été vraiment l
i s’était assimilé les façons naïves, gracieuses et énergiques de nos poètes primitifs du treizième et du quatorzième siècles,
’inspire la réalité si différente du rêve. À l’Italie moderne, un tel poète ne pouvait manquer. Il fut la voix grandiose et v
i une intuition merveilleuse et exacte des âges antérieurs. Il est le poète de l’Italie, dans toute l’extension de sa géograp
is, le caractère saillant de son œuvre. Carducci n’appartient pas aux poètes universels, tels que, dans ce siècle, notre Leopa
e la liberté et de la Justice : « Et je croyais naître au nouvel âge, poète de l’Italie, dont les strophes vibrent au ciel co
Piemonte, La Bicocca, Cadore, sont encore des poésies nationales. Le poète y retrouve souvent la flamme qui brûlait dans les
Savoia, Dio ti salvi, e salvi il re ! Mais plus tard les opinions du poète changèrent. La promesse de Napoléon III, « L’Ital
se soucier guère des convenances diplomatiques — attira surtout notre poète national. Il flétrit alors sans pitié, avec colèr
ndit enfin la ville éternelle aux Italiens, n’apaisa pas le dédain du poète . Il reprocha aux politiciens d’y être entrés pres
lpteur Cecioni, représentant une glaneuse qui caresse son enfant ? Le poète se plaisait à voir personnifié dans ce marbre un
loin de la représenter tout entière. Carducci n’est pas seulement le poète du combat, l’amoureux enthousiaste de toutes les
cheur sur le haut des Alpes. La nature : voilà le plus grand amour du poète . Un panthéisme sincère et profond passe dans tout
ein renouveau nous voyons encore les mystiques Champs-Élysées, où les poètes et les belles s’en vont errant, dans un murmure d
éternel, et la fumée fuyante des moulins et des fouleies. Le cœur du poète s’attendrit à ces spectacles : l’amertume qui lui
s temples chrétiens : le Dieu crucifié a crucifié les hommes. Mais le poète sent rejaillir des sources de son être toute la s
ière qui se révolte contre l’ascétisme. À la religion de la nature le poète ajoute le culte des traditions de sa patrie. C’es
§ Nul ne peut disputer à Giosuè Carducci la première place parmi les poètes de l’Italie contemporaine. Talent complexe et mul
Napoléon n’aurait pas à craindre l’oubli, de même Giosuè Carducci, le poète des Primavere elleniche, se proclame « le dernier
, le poète des Primavere elleniche, se proclame « le dernier fils des poètes sacrés Eolyens ». Et lorsqu’il passe en revue les
t là que des détails. Giosuè Carducci n’en demeure pas moins le grand poète de l’Italie contemporaine, et le dernier survivan
our les guerriers, l’Espérance pour les proscrits, les Muses pour les poètes , Mercure pour la peinture, le Paradis pour les ge
4 (1905) Articles du Mercure de France, année 1905
: Poesia ; elle publiera tous les mois des vers inédits des meilleurs poètes français, italiens, espagnols, anglais allemands,
adémie de Stockholm, qui n’a pas offert le fameux prix Nobel au grand poète national italien, dont le nom cette année n’avait
nal exceptionnel, émeut les esprits indolents et montre à l’Italie le poète et le professeur dans ses attitudes de véhémence
, en signe de reconnaissance nationale, attribue une rente viagère au Poète . Le roi a voulu rendre à Carducci l’hommage pécun
ues milliers d’élèves vers tous les cultes qui enflammaient sa foi de poète républicain. Bovio et Carducci étaient tous deux
beur remplit de noblesse. Et l’opinion publique italienne le couronne poète national, et le salue avec un enthousiasme un peu
nni Pascoli : Poemi Conviviali, Bologne, Zanichelli Un autre grand Poète , peu connu à l’étranger comme Carducci, et comme
à l’étranger comme Carducci, et comme M. d’Annunzio même en tant que poète , est M. Giovanni Pascoli. Une tragique douleur de
gique douleur de famille, une terrible vision de sang et de mort, fit poète Giovanni Pascoli. Sa douleur s’épanouit dans des
leitmotiv des œuvres de cet écrivain qui se révéla, à trente-six ans, poète et grand poète. Depuis lors la poésie de M. Pasco
uvres de cet écrivain qui se révéla, à trente-six ans, poète et grand poète . Depuis lors la poésie de M. Pascoli s’est dévelo
on plus haut degré de maturité. Les Poemi conviviali nous montrent le poète vibrant de toute sa douleur, arrivé au sommet cal
te moderne, il enveloppe son art dans le grand symbole hellénique. Le Poète Adolfo de Bosis le suit de près dans cette tendan
e demande : Qui suis-je ? Et dans les poèmes qui suivent Exiodes, le Poète des ilotes, dévoile la face angoissée de son calm
ques qui la rendent reconnaissable dans le temps et dans l’espace. Le Poète nous avertit que le temps y est indéfini, car il
s et inconscients de l’action populaire, les prétextes choisis par le poète pour nouer des vies dans l’amour et les dénouer d
à la montagne je dois m’en retourner. Aligi apparaît déjà tel que le poète a voulu le montrer, tel que, dans l’aspiration du
jà tel que le poète a voulu le montrer, tel que, dans l’aspiration du poète , il devrait être jusqu’à la fin. Dans sa maison p
III Tous les éléments du drame pastoral, mêlés par la volonté du Poète , deviennent la flamme d’un bûcher inutile. Par ce
ante, ne les justifie pas. Le chœur chrétien du deuxième acte, que le Poète met de près ou de loin comme un commentaire music
que l’incarnation présente du destin familial, est hors la volonté du Poète . Le Poète élève tout un échafaudage de châtiments
rnation présente du destin familial, est hors la volonté du Poète. Le Poète élève tout un échafaudage de châtiments, fait déf
ns une complexité qui choque avec la simplicité forcée du langage. Le Poète se sert d’une langue particulière, d’un italien m
nunzio a abordé le théâtre dans la maturité de son talent. Il y a des poètes , comme Ibsen et Wagner, qui naissent dramaturges.
ge pas d’eux-mêmes, elle est, au contraire, imposée par la volonté du Poète trop souvent sensible. Dans la Fille de Jorio les
rame agissent sans le vouloir, ils laissent entrevoir la puissance du Poète qui les entraîne. Mais pourtant de toute l’œuvre
son temps, devient à la fois anachroniste et parachroniste, et, comme poète , il aura sa place non dans un pays mais dans l’hu
a première fois d’Annunzio a écrit une tragédie véritable ; il est le Poète qui a écrit une « tragédie catholique », dans le
aient de l’être, certains morceaux de la tragédie, qui sont d’un vrai poète . C’est surtout, en effet, comme suite de poèmes q
poésie de Pascoli ; elle en rythme toute la pensée. « La vie — dit le poète dans sa préface — sans la pensée de la mort, c’es
ussent des cris perçants. Mais ce qui forme l’originalité de ce grand poète n’est pas uniquement la fusion extrêmement harmon
lointains, la tête entre les deux mains. À la fin de son recueil, le Poète évoque la vision de la mort de son père. Il écrit
, qui clôt le livre, est d’une sombre et terrible puissance. Pascoli, poète , est malheureusement doublé d’un homme bon, servi
ise de lire à la fin des Canti di Castelvecchio quelques poèmes d’une poétesse inconnue : sa sœur adorée Maria. Ces poèmes vraim
tendresse précise et noble, témoignent d’un excellent tempérament de poète . Cela est d’autant plus appréciable qu’on connaît
ces derniers temps. Mais, cette fois-ci, je ne veux m’occuper que de poètes , et je choisis, après Pascoli, celui qui me sembl
belles harmonies, qui se dégage d’un esprit complexe de penseur et de poète . Memento Antonio Cippico : Al Vento Maestra
a Nature en nous étaient le but de la civilisation ; en tous cas, les poètes , à qui il appartient d’exprimer les hautes tendan
r temps et qui en sont l’écho sonore des passions et des pensées, les poètes magnifient la vie, après avoir scellé sa réconcil
éconciliation avec le rêve, ils ont compris que c’était l’instinct du poète d’ouvrir les fenêtres sur la nature et de se rapp
ançaise semble animée de cette inspiration sereine et vaste. Tous les poètes nouveaux, de Mme de Noailles à M. Fernand Gregh e
l’appelant « la Poésie de la Vie en action ». Il était logique que le poète des Laudes del cielo, del Mare, della terra e deg
portât sa volonté d’art sur la scène et il est logique que les jeunes poètes qui se soucient peu de ressusciter les froides pl
. Puisque le public est rebelle à lire les vers, il faut bien que les poètes les lui fassent entendre. Ce n’est pas dans un bu
ndre. Ce n’est pas dans un but intéressé, mais dans un but sacré. Les poètes sont des inconscients apôtres. S’il ne leur est p
que dans leur instinct inaccompli, dans leur destination manquée. Un poète qu’on ne lit pas, un poète sans public, c’est l’a
ccompli, dans leur destination manquée. Un poète qu’on ne lit pas, un poète sans public, c’est l’amoureux d’une amante qui n’
amante qui n’existe qu’en songe, c’est un homme sans descendance. Les poètes ont donc escaladé la scène et demandé le secours
scaladé la scène et demandé le secours du comédien diseur de vers, ce poète en action. Quoi qu’on en dise, jamais temps ne fu
Souchon a donné les véritables causes du désaccord survenu entre les poètes et le public : Une cause… par laquelle j’excuser
héâtre, c’est la situation faite à la poésie auprès du public par les poètes eux-mêmes. Il est évident que, devant les product
les erreurs et les ombres. On a vu des prosateurs avérés s’intituler poètes puisqu’il leur était permis de disposer ce qu’ils
ermis de disposer ce qu’ils écrivaient en lignes inégales… Mais, les poètes de ce temps sont gens heureux ; ils ont un palais
re la maison, joue et bat du tambour quand sa caisse, — la caisse des poètes  — est vide. Il a l’âme du troubadour et il joue a
ubadour et il joue au naturel Don Quichotte. Ses lieutenants sont des poètes de marque : M. Maurice Magre, l’auteur de l’Or, s
M. Maurice Magre, l’auteur de l’Or, seconde M. Bour, M. Louis Payen, poète lyrique, organise des récitations poétiques hebdo
d’Imperia, des représentations bi-mensuelles d’œuvres nouvelles. Les poètes sont, en effet, légion, et l’on ne peut jouer les
’est une tragédie de Paul Souchon, Phyllis. Paul Souchon n’est pas le poète d’une école ou d’une secte. Son œuvre n’est pas l
ille et simple et vous aurez, du même coup, défini le caractère de ce poète et la beauté de son œuvre. Il est, sous le soleil
les, le symbole de la race, tournant le dos à Notre-Dame de Paris, le poète s’écriait en montrant les champs et les forêts :
gite et qui grimpe Sur les monts azurés des temps qui vont venir… Un poète lyrique de cette sorte, c’est-à-dire épris des ré
re épris des réalités, maître d’une science aussi étendue du vers, un poète qui ne sacrifie point à la manie romantique du dé
s de l’homme de théâtre. Et il était curieux de voir comment Souchon, poète , les utiliserait. Phyllis rappelle Phèdre, et Dém
et que tout ce grand nombre d’incidents a toujours été le refuse des poètes qui ne sentaient pas dans leur génie ni assez d’a
use du lyrisme ainsi que d’un moyen familier d’expression. Les grands poètes romantiques ont eu, « comme les grandes montagnes
ues ont eu, « comme les grandes montagnes, beaucoup d’échos ». Et les poètes tragiques d’aujourd’hui tels que Joachim Gasquet
mposera, dans toute sa puissance et sa grâce supérieures, l’admirable poète dramatique qu’est Paul Souchon. Il veut continuer
ue, passionnée, vivante. M. Joachim Gasquet, qui avant d’être le haut poète de Dionysos, fut l’auteur inspiré des Chants sécu
orieux jours sont encore réservés au Théâtre d’Art, et cela grâce aux poètes qui viennent lui offrir l’appui de leurs vivifian
lle et Edmond Sée consacrent leur talent ? Pour l’instant ce sont les poètes qui mènent l’assaut. Cette troupe désordonnée et
e l’issue de l’aventure, il faut toujours être du parti dont sont les poètes . Les Théâtres. Représentations italiennes de M
ambeau sous le boisseau fait partie d’une tétralogie des Abruzzes. Le poète y montre certaines superstitions et certaines dou
o, finit sur une tragédie qui aura pour titre : le Dieu chassé, où le Poète , paraît-il, rendra un hommage à ce qu’on appelle
dei tempi. Turin-Rome. Roux et Viarengo La floraison des nouveaux poètes italiens est grande. On peut espérer de bons frui
oment a certains éclats printaniers, qui sont une bonne promesse. Les poètes d’outre-Mont ne sont pas étrangers aux problèmes
aptême tragique révéla immédiatement le caractère original d’un jeune poète de vingt ans qui, ayant détruit plusieurs chants
de paysans : la Terre. Le succès fut ondoyant, mais le tempérament du poète s’affirma dans toute sa bonne rudesse, dans son b
net : Apparence, en parlant de lui-même et de sa propre souffrance le poète exprime un vers d’une grâce très rare : Queste p
s pure. La Fiorita résume les sensations et les sentiments d’un noble poète épris de tous les spectacles de la nature. Le son
gner, Chopin, Schumann. Le livre est une chaude prière théiste, et le poète musicien, qui a compris la beauté éternelle des g
. — Ce troisième fascicule continue heureusement à faire voisiner les poètes italiens et français. On y voit de purs sonnets d
l’Italie Mazzini avait en lui du Fourier et du Napoléon. Il était un poète humanitaire et un merveilleux organisateur de bat
de sa race, il représente, après Dante, le génie du grandiose. Il fut poète , critique, philosophe, grand orateur et grand écr
ment et littérairement le centenaire de ce demi-dieu. Un mort : le poète Giovanni Camerana Il Campo, de Turin, a consa
ses derniers numéros à la mémoire de Giovanni Camerana, Turinois, un poète de la seconde et pâle école romantique italienne.
ou scientifiques. Arrigo Boito, le musicien de Méphistophélès, est le poète le plus remarquable de cette école. Giovanni Came
un des moins consistants. L’œuvre de Camerana est presque inédite. Le poète s’est toujours refusé à la laisser imprimer. Le n
uvre, est donc d’une importance particulière, car il nous présente un poète d’autrefois qui nous était inconnu. Et l’impressi
nous laissent ces poèmes publiés est vraiment celle de l’effort d’un poète d’autrefois. Il est préférable assez souvent que
nio Ugo Tarchetti, et nous ne pouvons pas reconnaître en lui un grand poète . Cependant il y a quatre sonnets, dans ceux que p
tre plus entièrement, pour la mieux apprécier, l’œuvre de cet étrange poète . Le sonnet Vox Magna est d’un rare intérêt. Il fi
ons plastiques et colorées, rouges et noires, qui font frissonner. Le poète apparaît très souvent comme un peintre excellent,
amerana, pour pouvoir le connaître et savoir si l’appellatif de grand poète que ses admirateurs lui décernent est vraiment ju
é. M. Antonio Beltramelli : I Primogeniti, Fr. Treves, Milan Un poète romantique nous entraîne loin, dans la vision rét
la troisième Italie. Parmi les jeunes, quelques conteurs et quelques poètes apparaissent soucieux des nouvelles complications
stoire de la littérature française. Au xvie  siècle, par exemple, les poètes de la Pléiade, leurs précurseurs et leurs discipl
qui avait fait les Triomphes de l’amour et de la mort, et de certains poètes latins du siècle d’Auguste, d’Ovide, entre autres
tradition. Cependant je ne crois pas que ce soient les latins ni les poètes de la Pléiade qui lui en aient suggéré l’idée. Ce
s de la Pléiade qui lui en aient suggéré l’idée. Ce seraient plus les poètes anglais qu’il possédait à fond pour les avoir étu
un travail sur la perfection des arts. Oui, tout en admettant que ce poète anglais avait souvent parlé le vrai langage de la
ditations et Contemplations d’Hervey, je pense que c’est à ce dernier poète anglais qu’il emprunta le titre de son premier re
ssi forte et aussi chrétienne, s’était nourri comme lui la moelle des poètes anglais et du plus lyrique de tous, d’Ossian, qu’
avaient fait un certain bruit, et qu’il était lié avec les meilleurs poètes du temps, à commencer par Casimir Delavigne, il e
il avait fait des vers plus ou moins légers, dans le goût des petits poètes du xviiie  siècle, et son idéal, le modèle qu’il
çon, en vers ou en prose, Ossian et Young, le Tasse et Pétrarque, ses poètes favoris, son verbe et sa pensée, comme la brise e
ever dans les premières Méditations deux ou trois strophes imitées du poète des Nuits 20. Quant à Pétrarque dont il s’inspira
Or, veut-on savoir comment Lamartine traduisait alors les sonnets du poète italien ? Le petit Pétrarque de poche qu’il porta
ouvrir le cerveau d’un vivant est fausse et mauvaise. Dieu seul et le poète savent comment naît et se forme la pensée. Les ho
celle des traducteurs ou des adaptateurs vulgaires. Ce qui frappe le poète ici comme partout, ce sont les images qui font na
sé que le Crucifix pourrait bien avoir été, lui aussi, inspiré par un poète italien, mais on n’a appuyé cette hypothèse d’auc
prose de cette Méditation soit une traduction ou une adaptation d’un poète italien, et nous verrons plus loin que Lamartine,
u Crucifix 34 contredit sur un point essentiel le commentaire même du poète , mais il ne faut pas ajouter trop de foi à ses ré
d tout, même les choses qui échappent d’ordinaire à l’entendement des poètes . Il n’a aucun préjugé de caste ou de secte, aucun
rapport il est bien le fils du dix-huitième siècle46. Avait-il lu les poètes du seizième ? J’en doute, quoiqu’il fasse songer
Joachim et Lamartine s’étaient tous deux nourris de Pétrarque et des poètes italiens de son école et qu’ils avaient à peu prè
artine, et je suis resté toute ma vie un amateur de poésie plus qu’un poète de métier48. » En disant cela, il ne ment pas, i
aux yeux de ceux qui distribuaient les places49 : les écrivains, les poètes surtout, ont si mauvaise réputation dans le monde
t toujours, naturellement et malgré lui, d’abord parce qu’il était né poète et qu’il est aussi difficile au poète de naissanc
i, d’abord parce qu’il était né poète et qu’il est aussi difficile au poète de naissance qu’au rossignol de ne pas chanter ;
tradition classique, semblât l’y préparer. Foscolo, le grand et fier poète , qui au commencement du xixe  siècle reprit le fl
r Universel, ressemble beaucoup à Ferri. » L’imagination emportée du poète a construit le reste, — l’imagination, c’est-à-di
neuse et grave de son orgueilleuse humilité, et avec sa grande âme de poète versa dans les veines de l’Église toute la bienhe
ic avec une surproduction quelque peu hâtive et excessive, les jeunes poètes ne révèlent pas encore celui qui héritera de la f
a jeune poésie française, une des plus belles caractéristiques de ces poètes , c’est un grand amour de la nature, et quelque jo
devoir être nouvellement glorifiées par la poésie de la génération de poètes qui monte. En elle, je distingue un sensitif et u
r un beau livre : I Canti delle Stagioni (Les Chants des Saisons). Ce poète , M. Luigi Orsini, est romagnol. Il a un véritable
ino : Filottete, Remo Sandron Ed., Milan M. Romolo Quaglino est un poète qui voit largement la vie dans la perspective hel
rare, de la langue de l’Arioste, et la plus adéquate compréhension du Poète héroïque, M. Hector Lacoche y révèle des qualités
ète héroïque, M. Hector Lacoche y révèle des qualités personnelles de poète , d’excellent poète. Je signale aussi les traducti
ctor Lacoche y révèle des qualités personnelles de poète, d’excellent poète . Je signale aussi les traductions italiennes très
e peut plus content. Voilà un homme à qui je voudrais ressembler, bon poète , bon philosophe, bon ami, honnête homme, en un mo
n du nom d’Evirallin. Chez Lamartine comme chez la plupart des grands poètes , les sons éveillaient souvent les idées ou les im
née 1820, t. III, p. 45-55. L’Hymne à la lune, qui est inspirée de ce poète et de Young, est de la même époque (Lycée, IV, 18
martine ne nous avait pas dit lui-même qu’il s’était souvenu, dans le Poète mourant, de quelques strophes de cet auteur, qu’i
martine. Il lui a été légué avec deux ou trois autres livres du grand poète , dont son Gradus du collège de Belley, par Mme Va
t. I, p. 285. 28. Corresp., t. I, p. 237. 29. Cf. le Journal d’un poète , p. 70. 30. Le Comte de Carmagnola, dont l’anal
en 1829 à Manzoni. Je venais de lire ses poésies lyriques où le grand poète éclate tout entier. » Il aurait mieux fait de dir
. Et voilà comment, à vouloir serrer de trop près les textes, chez un poète aussi peu précis que Lamartine, on risque de cher
uement à rapprocher des textes, à passer au crible tous les vers d’un poète , pour en faire tomber les pensées, les expression
e ou précieuse, souvenir involontaire et comme inconscient des petits poètes badins de la fin du règne de Louis XV. 47. Nota
poir de ce côté, je n’essaierai pas de rien publier. La réputation de poète est la pire de toutes aux yeux des hommes qui pos
5 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVIII, numéro 243, 1er août 1907 »
David Strauss, déjà célèbre par la publication de sa Vie de Jésus, au poète Mœrike, à tous ces braves gens qui formaient l’él
nant les aînés sont clairement et violemment délaissés par les jeunes poètes , tandis que s’évanouissent les dernières voix des
ues ; l’esprit littéraire italien, fatigué de l’antique domination du poète froid des élégances, ne comprend pas encore que c
rançais : symboliste et vers-libriste, semble hanter des phalanges de poètes , qui semblent s’exercer pour atteindre une très g
des hymnes d’une belle fierté humaine, souvent ils arrêtent l’âme du poète devant l’insupportable fatalité de la mort, ils d
épulcre clos depuis un temps immémorial. Dans un sonnet : Debout ! le Poète résume sa mélancolie et sa nostalgie. Il dit : L
r serein où surgissent et s’éteignent les étoiles ! L’athéisme de ce poète n’est que la révolte moderne contre l’éloignement
fiance renouvelée de leur valeur, de leur force et de leur beauté. Le poète dit aussi : « La mort est partout. Une force insi
sentiment exaspéré de la vie qui passe, de la mort qui dure, l’art du poète est tout entier, et souvent tout vibrant de belle
o Chiesa : Calliope, poema. Egisto Cagnoni et Cie. Lugano Un autre poète , M. Francesco Chiesa, publie un poème, Calliope,
. Francesco Chiesa est en tout remarquable. Elle est digne d’un grand poète . Se développant dans un tryptique : la Cathédrale
des Rois de l’époque de fer, la Renaissance. La vie moderne — dit le poète dans sa lumineuse préface — multiforme, tumultueu
cles de notre âme occidentale classique et romantique, évoqués par le poète  : le Moyen-Âge, la Renaissance et l’Âge d’aujourd
o, ni le classicisme épique de M. Ceccardo Roccatagliata-Ceocardi, le poète de l’Ode a una nave di battaglia. Guido Gozzano c
hommes. La critique italienne a salué avec des cris de joie ce jeune poète des choses simples. Les critiques d’esprit médioc
sante quoique trop pathétique. Ainsi, le sonnet Heure de grâce, où le poète voit la vie avec des yeux si étonnés qu’il croit
ment central de l’œuvre de M. Guido Gozzano est identique à celui des poètes dont j’ai parlé plus haut. Un irrésistible besoin
deux des siens, morts en pleine éclosion de leur talent. L’un est le poète Sergio Corazini, dont la sensibilité maladive et
ses recherches avec celles, de plus en plus intéressantes, des jeunes poètes groupés par La Vita Letteraria de Rome. L’autre e
6 (1908) Articles du Mercure de France, année 1908
scutable, mais est-il besoin ici de discuter ? Mieux vaut citer : Le poète dit que sa science est invention et mesure qui fo
étration s’opéra seulement chez des êtres d’élection, métaphysiciens, poètes , podestats ; et les papes, de Nicolas V à Léon X,
une catégorie, aujourd’hui disparue. Dans le domaine littéraire, les poètes italiens découvrirent la nature et un philosophe
udo. Tome LXXI, numéro 255, 1er février 1908, p. 552-556. Quelques poètes L’Italie a vu triompher l’événement théâtral e
s qualités de l’écrivain. Il me plaît aujourd’hui de grouper quelques Poètes , des jeunes je pense, dont un caractère au moins,
pour la formation d’un instrument d’expression nouveau et riche, les Poètes italiens écrivent tous à peu près une langue impe
in tantôt l’un, tantôt l’autre, en évoquent l’existence toujours. Les poètes qui chérissent le pathos esthétique à la d’Annunz
n Italie par M. d’Annunzio, est encore à la mode chez quelques jeunes poètes d’Outre-Monts. Ainsi que je l’ai fait remarquer i
jeune poésie italienne : à Rome et à Milan, il existe des groupes de poètes qui cherchent des rythmes nouveaux pour exprimer
xprimer quelques pensées nouvelles ; à Florence, il y a deux ou trois poètes qui reprennent, avec une joie neuve, avec une viv
. M. F.-T. Marinetti, dans sa revue Poesia, nous a fait connaître ces poètes divers, nous a présenté en quelque sorte un table
s la lumière de notre cerveau… Voici les préoccupations des nouveaux poètes . Elles sont logiquement métaphysiques, lorsqu’ell
o Zanette publie son étude critique sur M. Giovanni Pascoli. Le grand poète y est analysé dans son apport remarquable de sinc
re défectueuse à notre gré, lorsque M. Emilio Zanette met en le grand poète des Poemi Conviviali l’espoir d’un poète vraiment
ilio Zanette met en le grand poète des Poemi Conviviali l’espoir d’un poète vraiment national, le « vates » auquel toute époq
émontrerai lorsque j’aurai à m’occuper particulièrement de l’œuvre du poète moderne d’Ulysse. Alfredo Niceforo : Ricerche
a pu mettre à sa disposition. Memento Marcello Taddei, un jeune poète et un publiciste des plus remarqués de cette élég
de Hermès, vient de mourir à l’âge de vingt-quatre ans. Son style de poète et de conteur était précis et noble. Il laisse qu
, ici, les toiles, Prête, en outre, la vie au marbre avec éclat. Poète  ! à Saint-Julien, si ton pas s’aventure, Éprouve
Laurent et Julien de Médicis, président au chœur des amoureux ; deux poètes , Laurent le Magnifique et Politien, en sa vingtiè
sée profonde de la ville. À Venise, le Colleone étonne davantage. Les poètes ont si souvent parlé de cette mollesse orientale
ine de mort ». Un incendie l’a détruite en 1867. Peut-être la hâte du poète a-t-elle son excuse dans un pressentiment de cett
recte de la nature. Pendant que Botticelli s’inspire, avec une âme de poète , des modèles fournis par les générations précéden
in, ont commémoré à leur manière celui qu’on appelle le dernier grand poète italien, et entre deux musiques militaires et une
ira, vigoureusement traduits par M. Jean de Bonnefon, et le plâtre du poète a été couronné. Lectura Dantis En même temp
es ni musiques militaires, devant le « monde intellectuel », le grand Poète méditerranéen et gothique, par l’interprétation m
de quelques penseurs universitaires géniaux, ou de philosophes et de poètes nouveaux, l’élite intellectuelle française arrive
te par les symptômes connus du larmoiement et du frisson de la pitié. Poètes et prosateurs, en phalanges compactes, ont été gu
Les petites larmes empêchèrent les yeux du public de voir le geste du poète républicain qui les menaçait. Et tous les journau
Tome LXXIII, numéro 262, 16 mai 1908 Dante-Gabriel Rossetti le poète André Fontainas. Tome LXXIII, numéro 262, 16 m
leçon et l’exemple que lui donnent, du fond d’un passé lointain, des poètes savants ou des poètes ingénus. Il tient à la trad
e lui donnent, du fond d’un passé lointain, des poètes savants ou des poètes ingénus. Il tient à la tradition anglaise par son
us son nom soit une traduction universellement admirée : les Premiers Poètes italiens depuis Ciullo d’Acalmo jusqu’à Dante, av
es, le 12 mai 1828. Son père, ancien conservateur du musée de Naples, poète violemment politique et satirique, avait dû fuir
istico ». Ce milieu de fièvre et de passion exerça sur l’existence du poète une double impression durable. Il fut promptement
lui, pour déjouer l’exclusivisme ardent de son père, c’était sur les poètes primitifs de l’Angleterre qu’il portait ses étude
ucoup demandé en Angleterre si le peintre, chez lui, avait précédé le poète , si ses tableaux constituent une illustration de
t satisfait à l’aide de cette formule facile : « Rossetti est le plus poète des peintres, le plus peintre des poètes. » Ce n’
cile : « Rossetti est le plus poète des peintres, le plus peintre des poètes . » Ce n’est point résoudre la question, mais l’él
connaît un peu sa biographie, que Rossetti était à la fois peintre et poète  ; il l’était, pour ainsi dire, de naissance. Quan
c’est l’effet incantatoire de ce que Rossetti, à l’exemple des grands poètes de tous les temps et de tous les pays, estime la
xil de Dante à Vérone, ou défini, en critique méticuleux plutôt qu’en poète , le génie de Chatterton. Mais ce sont des erreurs
sont des erreurs exceptionnelles, et, si l’on omet le seul Keats, nul poète n’a été, en Angleterre, plus limpidement, plus co
si universel et si transcendant que, pareille à la Béatrice du divin poète , elle apparaît, dans toutes les circonstances de
inal et le sourire récompensent les meilleurs et les plus grands. Les poètes ont doué de plus de souplesse toutes les figurati
Damoiselle Élue, dont M. Gabriel Sarrazin a donné, en 1885, dans ses Poètes modernes de l’Angleterre, une version fragmentair
Poèmes, par Dante-Gabriel Rossetti. Ils dataient de l’adolescence du poète . M. Benson croit en pouvoir fixer la composition
lectuelle. Elle figure dans la plupart des tableaux du peintre, et le poète fait surgir ses traits bien définis et reconnaiss
ve chez Burne-Jones. Il caractérise tout entier l’idéal esthétique du poète . Dans sa recherche d’une forme supérieure de la b
ssi générale. Rossetti fut tout de suite tenu pour un des plus grands poètes vivants de l’Angleterre. Swinburne fougueusement
nt la gravité en pays protestant est toujours considérable, blessa le poète profondément. Il trouva néanmoins en lui-même le
ti le ressentit, encore que le pamphlétaire, qui n’était autre que le poète Robert Buchanan, reconnût loyalement, en se démas
nte-deux. Contrairement aux habitudes prises dans Shakespeare par les poètes anglais, la forme du sonnet est strictement tradi
thmes et dans l’esprit, a attiré l’attention des lettrés sur un grand poète italien et sur la littérature tragique de la patr
ntait des scènes, des personnages, des situations, auxquels l’étrange poète piémontais ne songea point. Une polémique s’en es
les autres grands écrivains de son pays, hors le pur Léopardi et les poètes de la chevalerie. Mais la violence et l’ardeur in
oute la passion politique d’Alfieri devient cependant pure poésie, le poète s’élève jusqu’à l’évocation d’un « type » humain 
ts en délire. La tragédie d’Alfieri consiste dans ce jeu délirant. Ce poète méditerranéen, de culture française et italienne,
. La signification tragique du roi antique se concentre ainsi pour le poète italien dans une étude d’âme, dans la représentat
lle pas la profondeur psychologique de l’analyse shakespearienne. Nul poète « méditerranéen » n’a été profondément psychologi
. Nul poète « méditerranéen » n’a été profondément psychologique, les poètes tragiques moins que les autres. Les races boréale
et la Symphonie en ut mineur de Beethoven nous viennent d’elles. Nos poètes tragiques ont excellé surtout dans le pathétique
as à l’action tragique, mais qui semble même avoir été oubliée par le poète au milieu même de la tragédie. Abigaïd se montre
sprit fier, âpre, de la très rapide réalisation tragique rêvée par le poète italien. Abigaïd, d’ailleurs, est, je le répète,
i perdu dans l’adaptation, peut-être par ces remaniements apportés au poète Alfieri que M. Poizat avoue avoir été inspirés pa
fait venir ici David, qui devant le cadavre du roi se souvient d’être poète , reprend sa lyre, et chante, pour apaiser les mân
une telle ingénuité qu’on ne peut pas mettre en doute sa bonne foi de poète . Il dit très simplement qu’il a refait le caractè
rt. Dans ces Théâtres, qui en général — et contrairement à ce que les poètes tragiques nouveaux avaient espéré — bouleversent
subventionnés. Mais le délire des adaptations se calmera lorsque les poètes tragiques nouveaux, qui préparent en silence leur
acles pour collégiens en vacance, et la tragédie conçue par des vrais poètes et donnée par des impresarii vraiment artistes, r
mpresarii vraiment artistes, répandent des joies bien différentes… Le poète qui admire Alfieri et le transpose en vers dramat
a jamais le droit d’ajouter sa propre personnalité à celle d’un grand poète mort ; de même, aucun sculpteur, si génial soit-i
engouement général, en révélant en même temps la tendance nouvelle du Poète qui ne sait plus demeurer solitaire et superbe, e
t : Arme la proue et cingle vers le monde ! Cette emphase a créé le Poète « Vates » national. C’est dommage. Car il suivra
é des musiciens vraiment modernes, qui sont en même temps penseurs et poètes , expressions suprêmes de notre nouvel humanisme d
les au triomphe, par son art, du « Drame Latin » nouveau. Quelques Poètes Il m’est agréable de laisser ondoyer mon espri
l’esthétique d’un musicien, il me plaît de parler de quelques jeunes poètes , parmi les meilleurs de la littérature italienne
re davantage sa puissance. Cet homme, certes très jeune, est un grand poète . Il sait que le sentiment de l’art est dans l’abs
ne, M. Massimo Bontempelli se rattache vraiment aux nobles et simples poètes de la renaissance italienne. Une grande joie géor
le du soleil. Dans quelques sonnets, réunis sous le titre Sonetti, le poète s’exprime dans la plénitude de ses moyens d’expre
yens d’expression. Sa langue, son style, ne dérivent d’aucun des deux poètes « majeurs » vivants : d’Annunzio ou Pascoli. M. M
« majeurs » vivants : d’Annunzio ou Pascoli. M. Massimo Bontempelli, poète élégiaque et tendre, s’exprime dans la langue pur
ui, c’est la préface de M. Giovanni Marradi. La prose liminaire de ce poète très estimé a un ton trop familier et trop rempli
e scolastique de son inspiration, doivent nous permettre d’estimer le poète mort, sans nous forcer à le « pleurer ». Meme
nts nouveaux sur l’incinération des restes de Shelley. On sait que le poète périt dans le naufrage d’une petite chaloupe qu’i
llabora occasionnellement avec Walter Scott, connut, entre autres, le poète Wordsworth et de Quincey, le fumeur d’opium. Étan
ollion qui, sous Auguste, eut l’idée de ces lectures publiques où les poètes se faisaient ouïr, comme hier au Cours-la-Reine,
assistaient à une séance de musique de chambre. Faut-il souhaiter aux poètes , à côté de la collaboration avec les grands homme
évelopper Virgile et Horace ; des lectures publiques sortit Stace. Le poète ne sera plus libre. Il sera obligé de façonner sa
il ; on ne s’occupera pas du fond », écrit-il. C’est mal préjuger des poètes . Mais il se reprend : « C’est l’histoire de la po
avec attention et bienveillance. En tout cas, mieux vaut entendre le poète lui-même et ses vers, qu’une de ces conférences s
on abuse vraiment un peu. Il ne faut pas être trop sévère envers les poètes . Il ne faut point les battre même avec des fleurs
lé de Dante sont cependant tous d’accord pour rapporter les amours du poète et d’une Béatrice Portinari. Mais voici ce qui s
la plus féconde et la plus exaltée ? » E. Rodocanachi : Boccace, poète , conteur, moraliste, homme politique, 1 vol. in-8
 Rodocanachi, qui s’est fait l’historien de Boccace et l’étudie comme poète , conteur, moraliste et homme politique, nous dit
atrice « puisque l’admiration de Boccace se partageait entre les deux poètes  ». Brantôme, incrédule, écrivait : « Je crois qu’
sie ce beau sujet pour en écrire mieux, ainsi que volontiers font les poètes et autres composeurs. » Cependant, cette Fiammett
la plus réelle : au moins symbolise-t-elle les diverses aventures du poète , comme l’Elvire de Lamartine résume ses amours av
a critique italienne annoncer et saluer l’apparition d’un jeune grand poète , M. Ferdinando Paolieri. La revue de M. Marinetti
d’art. Le long poème Venere Agreste, qui vient de paraître, le révèle poète , et grand poète. Il faut naturellement s’entendre
oème Venere Agreste, qui vient de paraître, le révèle poète, et grand poète . Il faut naturellement s’entendre sur l’adjectif
se trouve une fois en face de la mort. J’appelle M. Paolieri un grand poète , parce que j’entends le placer ainsi à part de la
tératures contemporaines, en générai très médiocres, appellent grands poètes ceux qui semblent les plus talentueux parmi tous.
urs leur gloire présente. Mais parmi les plus hautains, les plus purs poètes de la jeune littérature italienne, M. Paolieri es
jeune littérature italienne, M. Paolieri est sans nul doute un grand poète , prêt, ce me semble, à nous montrer par des œuvre
irme par un intérêt lyrique des plus puissants. Tandis que les jeunes poètes italiens sont tourmentés par la recherche de la f
du Politien retrouve des lumières identiques dans la strophe du jeune poète . Et l’esprit élégamment géorgique des antiques Or
ns de l’Italie. Poesia nous les a montrés, en groupant les différents poètes des pays italiens, qui demeurent si différents ma
florentin plein de cette sensualité des Fêtes de mai, où le grand Roi poète , un Médicis, chantait des chansons au peuple, qui
au peuple, qui s’aimait en saluant le printemps renaissant. D’autres poètes , à Florence, s’expriment dans ces rythmes, doux e
la Ritournelle toscane, demeure la forme rudimentaire. Je nommerai le poète Domenico Giuliotti, encore un jeune qui ne tarder
se. Une vision de l’amour de toute la terre est celle de ce récit. Le poète dit : Je chanterai les amours des chevaux et des
t par ce sentiment pieux de la beauté de la chair et de la nature, le poète italien se rattache particulièrement à notre esth
 Peppino Carnesi, qui publie I Canti dell’Agonia. Le vers libre de ce poète contraste avec l’octave rigide de M. Paolieri, bi
que ne le fait l’esprit même de l’œuvre. M. Carnesi est un véritable poète , jeune peut-être, mais plein d’ardeur, plein d’an
ui devient un rappel nostalgique longtemps après ; c’est l’œuvre d’un poète , œuvre psychologique agitée, inquiète, exprimée p
oli : L’Amore di Loredana, Treves, Milan Après avoir loué ces deux poètes si divers, il me plaît de saluer l’œuvre élégante
tible. Au lendemain du mystérieux procès des templiers, le plus grand poète de l’ère chrétienne devait nous peindre, dans un
Laurent le Magnifique, qui n’a pas encore la place qu’il mérite comme poète , semble un mystique : « Notre âme pure et belle a
buoni nous a légué un « Christ au Limbes », délicieux cantique. Trois poètes de la Renaissance servent à justifier la fameuse
chacune de ses paroles contredit Aristote et l’expérience ; c’est le poète insensé, le mage noir du catholicisme ; il disput
par un simple artifice typographique : il conçut et exécuta un vaste poète épique, la Conquête des étoiles, épopée fort diff
amais d’astreindre à quelque mesure les créations de sa fantaisie. Le poète obéit, bien qu’assez rebelle par nature. Mais il
ée bureaucratique qui compose la vivante horreur des capitales. « Les poètes ont perdu le dernier pays où ils pouvaient rêver.
ur la ville, sur l’histoire même de Venise », s’élève de l’émotion du poète , en des rythmes de profonde élégie. Une grande mé
une hardiesse admirable qui est en même temps une trouvaille de grand poète , elle ne veut évoquer en effet, dans Un Inceste,
pondra à l’appel ; on verra l’éclosion satisfaisante d’un théâtre des poètes . Et un théâtre des poètes sera, par définition, i
a l’éclosion satisfaisante d’un théâtre des poètes. Et un théâtre des poètes sera, par définition, idéaliste. Car, même sans r
de corps, régis par la souveraineté aveugle du Hasard, un théâtre de poète contient toujours, à des degrés différents, une é
1908, p. 418. Binazzi, le matin est venu plus léger : Ce monde où le poète est comme un étranger Te sourit : laisse là les e
ux personnages, met aux prises deux adorateurs d’une même beauté ; un poète platonique et un solliciteur plus entreprenant. L
justice d’un pamphlet diffamatoire qui a paru cet été contre le grand poète italien. La presse quotidienne a annoncé l’opuscu
u inutile. Elle ne demande qu’à l’ignorer, qu’à le détruire. Plus les poètes s’enfermeront dans leur retraite et leur jardin s
littéraires » qui figurent dans la tradition, par exemple « le jeune poète  », qui est Musset, « le dilettante », qui est Mér
unterai, enfin, à M. Marcel Boulenger ces lignes heureuses, dignes du poète qui les inspira : Encore une fois, il a jeté dan
7 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 235, 1er avril 1907 »
tragédie de Gabriel d’Annunzio, j’ai formulé le vœu esthétique que le poète italien veuille refaire la pièce en la transporta
, je crois, la seule remarque à faire sur ces nombreuses pages, où le poète , avec art, et souvent avec un étonnant artifice,
aite et sa perdition. » Il faut remarquer que cette fatalité, que le poète , merveilleux exégète de son œuvre, a su voir, ne
s elle atteint par cela seul ce degré d’abstraction esthétique que le poète avait rêvé en écrivant sa tragédie. Au milieu des
 motifs pour une symphonie », sont parmi les pages les plus belles du poète . Les strophes de Laus Vitæ, enfin, placées comme
l était beau de haïr. » Mais il faut de toute façon rendre justice au poète inébranlable que trop de coups veulent frapper au
erfection dans le rythme de celle-ci, selon la profonde expression du poète même, mais elle est trahie par la désharmonie ent
die, qui est due celle-ci à un de ses meilleurs et de ses plus jeunes poètes . M. Antonio Cippico a publié sa traduction, remar
kespearienne s’y affirme et éclate, et la langue et le style du jeune poète italien sont admirables. Dans une note, M. Antoni
tteté merveilleuse dans la traduction de M. Antonio Cippico. Ce jeune poète , tout en donnant à la littérature de son pays des
de la raison critique et par les qualités de son évocation d’un grand poète contemporain. Memento M. Fausto Mario Marti
e, publie un livre de vers : le Piccole morte, qui le place parmi les poètes les plus hardis de la littérature nouvelle. — Lui
8 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXX, numéro 252, 15 décembre 1907 »
euses, surtout en matière littéraire, n’avait pas toujours eu pour le poète du Roland furieux cette « adoration » qu’il confe
ans difficulté auprès de Casanova. Pour lui, l’Arioste n’était pas un poète épique et il le plaçait fort au-dessous du Tasse,
taire n’attribue pas la moindre place à l’Arioste, dans une revue des poètes épiques où il accueille Lucain à côté d’Homère et
mment, qui s’étonneront que l’on ne place pas ici l’Arioste parmi les poètes épiques. Il est vrai que l’Arioste a plus de fert
st toujours le nom du Tasse qui se présente à lui, quand il parle des poètes italiens. Ainsi, dans les stances à la marquise d
s italiens. Ainsi, dans les stances à la marquise du Châtelet sur les poètes épiques, le Tasse figure seul entre Homère, Virgi
Dictionnaire philosophique 21, compter autrefois l’Arioste parmi les poètes épiques ; je ne l’avais regardé que comme le prem
en lui fît, avec une fougue toute particulière, l’apologie du « divin poète  », pour rendre à l’Arioste la place qui lui est d
e justifier publiquement l’épithète de divin qu’il avait donnée à son poète favori. Encouragé par l’enthousiasme de Voltaire
ine laisse-t-il entrevoir qu’elles étaient très défavorables aux deux poètes , maladroites, d’ailleurs, et injustes, comme il n
une gêne très réelle dans les questions qu’il pose à Casanova sur le poète du duc de Parme : « Et de Goldoni, qu’en dites-vo
crit-il dès sa seconde visite ; — et l’on faisait bonne chère chez le poète  ; circonstance fort rare chez ses confrères en Ap
heur de ce qui l’entoure, et il est aussi bon père de famille que bon poète . Si on le partageait en deux et que je visse d’un
ent des hostilités multiples, souvent lourdes et aveugles, des jeunes poètes et des jeunes bourgeois. La Nave (La Nef), que j’
t des jeunes bourgeois. La Nave (La Nef), que j’ai pu entendre par le poète même, récitant admirable dans l’intimité opulente
nsformation des êtres éphémères en êtres typiques, et c’est là que le poète doit chercher les « types humains » dignes de dev
ous montre un aspect plus intime, plus humain, du jeune et très noble poète , qui est en même temps un critique avisé et un ro
9 (1904) Articles du Mercure de France, année 1904
er à se rendormir sans la réalisation de son rêve. Ce sont là jeux de poète . Musique. L’Orfeo de Monteverdi Jean Marno
rinetti Les conférences de M. F. T. Marinetti, en Italie, sur les Poètes symbolistes français, sont toujours très écoutées
miers siècles de la conquête, presque aucune littérature laïque ; les poètes , les orateurs sont chrétiens. C’est la religion q
gtemps. M. Benson fait soigneusement ressortir la prédominance que le poète de la Blessed Damozel et le peintre préraphaélite
adis si défiant. On a vérifié ce phénomène symptomatique : lorsque le poète manquait tous ses effets dramatiques, les snobs d
mpé, il se donne maintenant à l’Art Petit. Cela peut être la fin d’un poète , mais sans doute c’est le principe de la richesse
t du premier livre d’un écrivain qu’on, jugeait jusqu’à hier comme un poète . A. Beltramelli : Anna Perenna, Gli uomini ros
hroniques à venir. C. Giorgieri-Contri : Felicità del Sonno Un poète qui revient au roman est Cosimo Giorgieri-Contri.
Giulio Orsini : Fra Terra ed astri Je dois quelques mots à un poète , dont j’ai l’honneur d’avoir parlé le premier dan
jeune écrivain, mais toujours est-il que le premier encouragement au poète est parti de cette Revue, et j’en suis fier. Giul
a ed astri (Entre la terre et les astres). Nous sommes vis-à-vis d’un poète , qu’on ne peut ranger ni parmi les suivants de d’
lité bizarre, avec cet indéfini qui est peut-être le secret des vrais poètes et qui échappe malheureusement à ceux qui ne conn
eusement à ceux qui ne connaissent pas profondément la langue dont le poète se sert. Il est tendre et désolé, railleur et pas
temporainement par le Giornale d’Italia de Rome et par le mien sur ce poète mystérieux, on vient de découvrir que ce jeune ho
ui donnant le droit de porter la couronne de myrte et « le costume de poète  ». — Le Capitole possédait une mesure sur laquell
al, un Parlement, des ambassades et des ministères, mais pas un grand poète , pas un grand peintre, pas un grand romancier. « 
analogie avec les œuvres de quelques-uns de nos romanciers ou de nos poètes . Notre intention n’est pas de rouvrir un débat st
nnue que des matelots découvriront un soir. Aussi est-ce à Pan que le poète porte le plus volontiers ses offrandes, des fruit
sibles à leurs âpres caresses. Leurs promesses hantent visiblement le poète . À l’époque même où il écrivait ces vers, un autr
talie on s’entretenait avec un intérêt indulgent, dont bénéficiait le poète , des aventures d’un jeune dieu à qui Léda, Omphal
l’œuvre de Maupassant sont empreints n’est donc pas un simple jeu de poète ou d’artiste. Chez les deux écrivains il y a la m
t prolongé des sens. La nature extérieure à laquelle l’imagination du poète emprunte les prestigieux décors de l’amoureuse av
eur crispe la figure des deux amants. Cette angoisse mortelle, que le poète a douloureusement exprimée au milieu des plus dou
toujours associée à l’image d’une femme, traverse souvent les vers du poète des Odes navales : Sur ma haute proue, Elle se
libérer des premières contemplations qui avaient sollicité son âme de poète . Ce sont les villes, les palais ou les villes pri
et les lauriers-roses du jardin abandonné : elle attend le retour du poète qui, dans le Bon Message, lui promettait sa vie e
es l’imagination de G. de Maupassant et celle de d’Annunzio. Les deux poètes , attirés par l’instinct de leur race vers ces « s
veloppé, et quelques détails où se complaît la description lyrique du poète ont été ajoutés. Dans la physiologie de l’amour,
ccès de la mode et dans l’œuvre d’abrutissement de toute idéalité. Un Poète héroïque : Carducci résumait à lui seul toutes le
es créent à Florence tout un mouvement, dont je parlerai ensuite. Les Poètes comme d’Annunzio, Pascoli, de Bosis, poursuivent
rebelle, qui secouait la pensée de ses penseurs et le lyrisme de ses poètes , comme le lion impatient secoue sa crinière. Dans
teur connaît le cœur humain. » Dans l’élan terrible de son orgueil de poète , et de poète italien, Carducci fît comprendre aux
le cœur humain. » Dans l’élan terrible de son orgueil de poète, et de poète italien, Carducci fît comprendre aux autres que l
individualité par tous les moyens de la volonté et de la force. Un poète  : Adolfo de Bosis, un poème : Amori ac Silentio s
tations nationales des nouveaux politiciens de Florence et de quelque poète , M. Adolfo de Bosis fait entendre la voix triste
biaco, ou du superbe Sogno de Polifilo, revêt les livres des derniers poètes . Des artistes les décorent en copiant trop l’anci
t général des tendances. Ceux qui écrivaient le Convito devinrent des poètes et des peintres célèbres. M. de Bosis, écœuré par
e secrète et palpitante. Quel mal enserre dans ses violences l’âme du Poète  ? Quelle haine le Poète jette-t-il dans un blasph
Quel mal enserre dans ses violences l’âme du Poète ? Quelle haine le Poète jette-t-il dans un blasphème vengeur contre la vi
aine le Poète jette-t-il dans un blasphème vengeur contre la vie ? Le Poète ne souffre d’aucun mal, il ne fait à la vie aucun
» Silence, dans l’ombre. De la proue quelqu’un ricane… ? La Mort. Le Poète est « trop chargé de souvenirs, trop hérissé de p
 ceindra la forêt folle de printemps. M. Adolfo de Bosis est donc le Poète de nos jours, l’Esthète de nos jours, celui qui c
ternité universelle. L’absurde de l’amour universel gagne l’esprit du Poète , l’exalte, le tord dans les convulsions de la for
t du Poète, l’exalte, le tord dans les convulsions de la force. Et le Poète chante non plus dans ses sonnets ou dans ses stro
s ses faiblesses et de toutes ses forces, en un mot de toute l’âme du Poète . Il dit : « Et apparaissaient les étoiles comme
e contemporaine sont noblement résumés par un homme et exaltés par un Poète . 1. Vidal de La Blache, Tableau de la Géogr
10 (1910) Articles du Mercure de France, année 1910
ien. Le critique et l’historien sont chez M. Lafenestre, doublés d’un poète , et le milieu où vécut l’artiste de Pieve di Cado
mystiques, aimaient les récits de l’aventure du grand Roland, et les poètes , en Ombrie et en Toscane, l’imitaient. Certes, co
n a appelé « l’Iliade de l’Occident renouvelé » avait poussé quelques poètes à en donner des fragments en italien. On peut cit
ys d’un apport spirituel considérable. Et il serait intéressant qu’un poète italien fît, sous le coup d’une émotion double et
ritique protestante s’en est trop emparée. Au sujet de l’imitation de poètes et de philosophes inconnus ou méconnus, qu’on ret
nghi publie son ouvrage sur un Précurseur qui ne fut pas seulement un poète , un très grand poète, dont les accents lyriques s
ge sur un Précurseur qui ne fut pas seulement un poète, un très grand poète , dont les accents lyriques se retrouvent étrangem
ynthèse idéale et morale qui est contenue dans la Summa theologiæ. Ce poète appartenait à cette phalange juive-espagnole, où
ppelle que Neunk a pu remplacer le nom d’Avicebrie par celui du grand poète , sur le traité Fons Vitæ, par lequel se renouvela
s peintres futuristes, aussi violent et révolutionnaire que celui des poètes  ». Et voilà qui m’amène tout naturellement à parl
’apprécie la justesse et la discrétion, toute la noblesse distante du poète . […] Lettres allemandes. Memento [extrait] H
nt un peu le chemin vague et gris que sa phalange de littérateurs, de poètes , de romanciers, de dramaturges, parcourent bruyam
n matériel de la vie contemporaine des peuples, pour que l’effort des poètes vrais et jeunes ne soit à tout instant amoindri e
l’Italie, qui a la gloire d’avoir parmi ses fils les deux plus grands poètes vivants, devrait imposer autrement à ses auteurs
partenaient au nombre de ceux qu’il faut qu’on tue. Il y a des jeunes poètes , en Italie, qui, semblables à leurs confrères les
r et pour triompher. Le théâtre italien doit attendre beaucoup de ses poètes , pour faire pardonner au public national le succè
en espoirs, et la saluer au passage. Je la salue ici. Le drame de la poétesse Vittoria Aganoor-Pompily est poignant et beau. Ce
e de la poétesse Vittoria Aganoor-Pompily est poignant et beau. Cette poétesse romantique, issue d’une souche arménienne et née
rame s’est déroulé dans une maison de santé, à Rome. Là le mari de la poétesse , un politicien doublé d’un lettré, s’est suicidé
n lettré, s’est suicidé devant le cadavre de sa femme. La plus grande poétesse vivante de l’Italie s’est éteinte ainsi, envelopp
son œuvre la suivra. Elle partageait avec cette grossière et lourde «  poétesse sociale » qui signe Ada Negri, le primat de la po
mmes-écrivains italiennes, le primat était facile à détenir. Les deux poétesses , la socialiste et la romantique, étaient maîtress
ommée de la beauté, était la plus bourgeoise et la moins curieuse des poétesses modernes. Son sentiment était simple et clair, de
es de la nature et des hommes ; mais le souffle était court. Et où la poétesse a trouvé l’harmonie la plus évidente entre ses po
a pas les secousses sexuelles ou les angoisses sentimentales d’autres poétesses italiennes plus jeunes, les dernières arrivées. V
Voici un exemple assez complet de cet art, dans un poème dédié par la poétesse à son mari. La sensibilité générale peut y trouve
egret très vif d’associer le nom de cette femme, qui en somme fut une poétesse pure, au nom d’un des écrivains italiens les plus
, dont l’un au moins, le premier, est incontestablement un très grand poète , retiennent l’Italie aux limites lumineuses, aux
lus avec ses peintres tâtonnants et ses musiciens décrépits. Mais ces poètes sont mal secondés par une jeunesse bruyante ou ho
une vingtaine d’années, grâce à la séduction qu’exerçait le style du poète nouveau et de ceux qui l’imitaient. Mais le goût
tion élégante. Il n’y a qu’en Toscane où l’on peut encore trouver des poètes et des journalistes obstinés à « écrire ainsi que
renouveau de la langue littéraire italienne fut accompli. Aux jeunes poètes maintenant de s’en servir pour exprimer un lyrism
s fort par l’étendue et par l’intérêt de ses conceptions. Tour à tour poète , romancier et dramaturge, il reste isolé dans la
nnaissables, quoique admirablement « arrangés », il est le plus grand poète tragique méditerranéen d’aujourd’hui. La race tou
ficatif dont toutes les étapes sont marquées par des romans. Enfin le poète lui-même a pris le chemin qui mène de Rome-la-Mag
emuent obscurément son cœur d’homme moderne. Ce pèlerinage d’un grand poète à la recherche du lyrisme moderne contient des él
uvelle civilisation, une nouvelle vie, des cieux nouveaux ! Où est le poète qui pourra chanter cette épopée ? » — s’est-il éc
attendant l’épopée, très éloignée peut-être encore dans le temps, le poète et le romancier s’efforcent de représenter certai
exaltation expressive de la race est toujours présente à l’esprit du poète italien. Sa race est la latine, comprise dans le
econnaissables dans le monde, que contient le mot : méditerranéen. Le poète sent, confusément peut-être, que la force spiritu
alités nouvelles, qui nous apparaissent essentiellement musicales. Le poète atteint dans ce roman à une telle maîtrise dans l
onnue, qui revenait dans le cycle des années, de très très loin », le poète détache des passages, des éléments « musicaux »,
à la fois proie et bourreau, et perd toute signification réelle. § Le poète met immédiatement ses créatures en présence, tout
e lui qu’un autre motif sentimental aux développements harmoniques du poète . Vana avait donné une rose à l’aviateur qui allai
vie — a dit Novalis. Le romancier ne serait qu’un mime par rapport au poète . » Ici, sans doute, c’est un poète qui a composé
e serait qu’un mime par rapport au poète. » Ici, sans doute, c’est un poète qui a composé le roman, se souvenant de préceptes
oureuse cadette d’Isabelle et de Vana, semble avoir été chérie par le poète comme un élément insouciant de sincérité par lequ
Un des héros reste non vaincu. Mais peut-on voir là une intention du poète , qui aurait mis en lutte le passé et le présent,
hommes qui coupent leur pain quotidien en tartines, mais je prie les poètes , ces gens si heureusement doués de folie, de s’ar
ussi marquée que la centralisation en France, facilite, en dehors des poètes littéraires, toute une légion de poètes populaire
ance, facilite, en dehors des poètes littéraires, toute une légion de poètes populaires, qui se servent du dialecte pour expri
e théâtre en langue italienne, malgré les efforts de prosateurs et de poètes récents, n’est pas plus représentatif de toute la
ait divers dans toute sa rudesse. M. di Giacomo, qui est un excellent poète régional, l’a traité brutalement et sans nulle pr
irable poème champêtre, la Venere Agreste, est un des plus importants poètes de la jeune génération. Il a un sentiment si sing
s fresques champêtres, complexes, harmonieuses et évocatrices, que le poète montre la passion simple et inébranlable du jeune
uvres dont la matière elle-même est esthétiquement pauvre. Mais si un poète prend comme protagoniste idéal la nature elle-mêm
ures humaines, telles des fleurs au milieu d’un opulent feuillage, ce poète peut écrire une idylle émouvante et assez signifi
i apparaît à l’auteur de cette vibrante et synthétique étude comme le poète italien représentatif des tâtonnements, des affai
françaises et de bavardes sociologies démagogiques, et applaudit aux poètes qui l’étourdissent avec le vide sonore de leurs r
nt à un prince de la maison régnante de le laisser prendre part comme poète à une expédition au Pôle Nord que ce prince allai
nuits pleins d’anxiété, perdu dans sa retraite en pleine campagne, le poète attendit le messager qui devait lui apporter la p
cus étudie les réminiscences plus que les rapports qui lient le grand poète italien aux poètes méditerranéens. M. Zilliacus a
iniscences plus que les rapports qui lient le grand poète italien aux poètes méditerranéens. M. Zilliacus a parfaitement compr
Pausanias, à Virgile, et en montre les emprunts nombreux faits par le poète contemporain aux antiques. Mais ayant saisi aussi
« d’éléments de culture » qui ont servi à « développer » l’esprit du poète italien, même alors que telles strophes te sont q
e souvent. Et ce volume sur les rapports les plus profonds d’un grand poète avec les Antiques est une étude de littérature co
e-t-il exactement pour nos romanciers, pour nos dramaturges, pour nos poètes  ? Quels effets en ont-ils tirés ? Quelles variant
hors la vie, des hors la loi sentimentale, ce sera l’asile sacré des poètes , des amants, des criminels, de tous les artistes,
Je me meurs dans Venise enfiévrée de volupté avait-il été tiré, mille poètes et autant de prosateurs se présentaient spontaném
gonisante dont ou entend les spasmes de peurs et d’appels… » Tous les poètes s’exaltent, tous les prosateurs s’agitent. Même c
uriers, tous les détrousseurs de cœurs, tous les amoureux et tous les poètes , vrais ou faux, tous les concierges épris de litt
haque époque a eu le sien, inventé, comme le nôtre, par quelque grand poète ou quelque grand artiste, et lamentablement galva
ours de Venise. On se la représente assez, d’après le portrait que le poète se plaît à tracer d’elle. Petite et fluette, elle
hui. En attendant, laissez-moi chanter Bettine : les jongleurs et les poètes ne sont-ils point proches parents ? » Tome L
11 (1912) Articles du Mercure de France, année 1912
urs et des journalistes qui l’avaient toujours suffisamment renié. Le poète sicilien est mort dans son île enflammée, aux pie
sublime phare de destruction qu’il avait aimé : l’Etna. Et la mort du poète n’a pas distrait un seul instant les jeux italien
isardi n’a pourtant pas vécu en vain. Il a été et il demeure comme le poète de la nation insulaire, englobée dans la fédérati
rs et les journalistes « continentaux » ont toujours eu pour le grand poète insulaire. Car Mario Rapisardi fut un grand poète
rs eu pour le grand poète insulaire. Car Mario Rapisardi fut un grand poète . On l’a dit romantique. Cette étiquette, qui rapp
nadéquate. On pourrait plus exactement dire de lui qu’il fut un grand poète « social », épris d’humanitarisme, comme il en es
n. Il fut pour cela doublement odieux, borné et insupportable : comme poète humanitaire et comme versificateur romantique ; m
r romantique ; mais il fut dans tous les cas, et il demeure, un grand poète . Un grand poète est, par définition, un grand vis
ais il fut dans tous les cas, et il demeure, un grand poète. Un grand poète est, par définition, un grand visionnaire. La gra
roïques, de la vie collective, fut renforcé, au xixe  siècle, par des poètes qui voulurent l’humaniser en donnant une pince pr
Ce qui apparente le mieux son inspiration à celle de tous les grands poètes est la puissance de la vision, la multiplicité ly
s et des journalistes, avait blessé au cœur l’aigle de la renommée du poète sicilien. Et ce, de très bonne heure. La conspira
incipes généraux, d’esthétique et de philosophie, Carducci détesta le poète sicilien qui n’était qu’un visionnaire enthousias
a dépassé, Gabriel d’Annunzio. Si Carducci fut en général un médiocre poète , il fut un « incitateur » de très grande envergur
idéaux nouveaux, humanitaristes plus qu’humains. Les deux professeurs poètes , le professeur de la Faculté de Bologne et celui
s fort. Ils luttèrent réellement pour s’assurer le titre inexprimé de poète national de la nation renouvelée. C’est Carducci
t les bornes spirituelles que donnèrent à un art semblable les grands poètes anglais des débuts du xixe  siècle, et Foscolo et
s ricaneurs sceptiques des « boulevards » romains et milanais, et les poètes vraiment nouveaux qui songeaient à la nouvelle re
entière, qui a été profondément remuée par la mort de son plus grand poète , dont l’unité et l’étendue de la vision doivent f
es chansons épiques de M. Gabriel d’Annunzio Aujourd’hui, un autre poète dispute à la misérable hostilité de ses conationa
poète dispute à la misérable hostilité de ses conationaux le titre de poète national. C’est M. Gabriel d’Annunzio. Depuis ses
e, depuis plus de vingt ans, tant de beauté, d’éternité, à l’œuvre du poète des Laudes. Mais celui-ci voit que « la Patrie es
tique littéraire n’a pas aperçu la signification du geste fait par le poète qui chante sur une terre française devant l’Océan
t un bien. On a épargné ainsi d’étaler encore une fois, à propos d’un poète national, toute la rhétorique du souvenir romain
énement guerrier figure dans la médaille coulée dans l’âme ardente du poète . Il dit : Où meurt-on ? Une âme fermente Dans l
r des milliers d’hommes mourir sur une terre de conquête, et qui a un poète vivant capable de les exalter de la sorte, est un
rs de Virgile qui n’ont point tenu compte de la savante exactitude du poète . Ascensius n’a pas trouvé d’explication ingénieus
leurs, mais qui ne comprenaient pas la langue spéciale que parlait le poète marin. » Tome XCV, numéro 352, 16 février 19
zokis. Dans un remarquable essai critique et biographique intitulé Un poète italo-grec, l’éminent philhellène F. de Simone-Br
lui-même avec dextérité le beau langage hellénique, nous montre quel poète complet se manifeste l’auteur de la Vision du Dan
eux faite pour inspirer les artistes et si Garibaldi n’a trouvé ni un poète ni un sculpteur qui nous ait donné une image synt
tre qui va du 1er novembre 1295 au 30 avril 1296 » ? Il y a l’immense poète Dante, le héros Dante. Au demeurant, l’homme Dant
l’allure et dans les regards, « parlait rarement », à l’image de ses poètes vénérés. Il méditait, le doigt posé sur les lèvre
déré sous le rapport de l’hétérodoxie, une très grande importance. Le poète , en lui, renchérissant sur ce bon saint François
an l’Allodola. Mais ici nous nous trouvons en présence d’un véritable poète , à la sensibilité touchante quoique monotone, et
ogie de Giovanni Pascoli a tenté jusqu’ici peu de critiques. Le grand poète qui a eu l’heur extraordinaire de mourir au momen
ns arrêt possible. Le foyer d’âmes, représenté par l’œuvre d’un grand poète , est comme une lumière que le voyageur solitaire
nt du foyer central, tremblent le long des fils d’acier tendus par le poète entre sa douce réalité et ses visions mélancoliqu
mières résonances, qui furent des sanglots. On connaît l’anecdote. Le poète adolescent, perdu avec sa petite famille dans une
ns un message de mort, l’image funèbre qui a demeuré dans l’esprit du poète encore irrévélé comme un leit-motif tenace, inévi
imagination atténuaient continuellement. Pascoli a été de la sorte le poète d’un printemps voilé, le pâtre séculaire qui tire
n cerveau n’était point celui d’un penseur. Plus que tout autre grand poète de la nature, Pascoli, ne fut qu’une bouche qui c
’où s’élevait la voix courroucée, mi-politique, mi-lyrique, d’un seul poète , Carducci. Puis, l’Italie spirituelle se réveilla
er et des Héros, et Pascoli songea aux Chansons du Roi Enzo. Les deux poètes arrivaient ensemble à la vision précise et large
ennes, tout en demeurant plus grand et génial pédagogue que véritable poète . Les deux autres venaient, de chemins très différ
e. Ils s’en souvenaient trop. Mais tandis que d’Annunzio avait été le poète d’une génération de transition, et d’une courte é
illons où fume la bonne chaleur de la terra patrum. Et les regards du poète voient les ombres inévitables des êtres qui vienn
anges, ceux de l’amour et ceux de la mort, sans trêve, sans trêve. Le poète a chanté toutes ces choses, avant de bomber son t
éclosion mentale et sentimentale, aux environs de 1900, suivirent le poète romagnol, se détachant plus ou moins bruyamment d
suivirent le poète romagnol, se détachant plus ou moins bruyamment du poète des Élégances et des Attitudes, qui, lui, n’avait
uvelles, l’unité de tradition des peuples néo-latins. Et là encore le poète a mis comme fond à sa vision l’immensité de la na
gueur rêveuse de ceux que Calvin appelait « les rudes du peuple ». Le poète a résumé l’espérance et la terreur humaines dans
nal Acquaviva, marquis d’Argens, Auguste III roi de Pologne, Baffo le poète , Balletti, Mario, Benoît XIV, Bernis, Osman Pacha
ateur, le grand-duc de Toscane, prince de Ligne, le peintre Mengs, le poète Métastase, prince de Monaco, l’ambassadeur Morosi
s ont dotés l’an dernier de ces deux chefs-d’œuvre : l’Inspiration du poète de Poussin et le Saint Sébastien de Mantegna, n’e
ion du frontispice : Le Tribut du cœur, poésies de Lorenzo da Ponte, poète pour dix ans de l’empereur Joseph II, dédiées à M
, l’un ne serait pas l’annonce on la cause de l’autre. Au surplus, le poète n’aurait pas pu nous laisser en suspens : pour co
repas du soir » (l’indication, évidemment précise pour un auditeur du poète , écarte bien l’idée d’une évaluation approximativ
ent, c’est-à-dire sur la limite qui leur est commune. Les deux grands poètes des origines grecques s’accordent donc à placer l
t-il pas à croire qu’il prendra au retour par les côtes d’Europe ? Le poète montrerait ainsi qu’il connaît les deux grands it
te que possible, les dix-sept jours et dix-sept nuits indiqués par le poète . Comme, au point de vue de la durée, les deux iti
s mettre à l’abri de leurs ennemis les Cyclopes ou Œnotriens ; car le poète dit en propres termes que ces derniers, race à de
e Nausicaa et de la magnanime Arètè, heureux de rapprocher ainsi d’un poète de notre France le plus grand génie du monde anti
jette sur la côte phéacienne30. Depuis cette page, de l’Odyssée, tout poète ayant le souci de son art s’est cru obligé, pour
ui vient y chercher les traces de Dante. Ce n’est plus la cité que le poète aima si tendrement et pour laquelle il eut une ha
uve le grimoire ancien ; malgré les six siècles écoulés depuis que le Poète partit pour l’exil, on peut encore retrouver la c
uelques lueurs nouvelles sur la Divine Comédie et sur la vie du Divin Poète . Memento [extrait] […] The Bibelot continu
es. Hérelle tr. Calmann-Lévy Je ne puis pas parler aujourd’hui des poètes , et des tendances poétiques diverses, et point ex
ent. Je dois me borner à parler encore une fois de Gabriel d’Annunzio poète . On a remarqué avec étonnement que l’apparition d
re de l’auteur du Canto Novo. Celui-ci était à peu près inconnu comme poète en deçà des Alpes. Il le demeure. La faute du peu
de succès littéraire de cette présentation française d’un d’Annunzio poète est imputable sans doute au traducteur. M. Hérell
. Cela tient peut-être à ce que M. Hérelle est un érudit plutôt qu’un poète , et que le lyrisme de d’Annunzio, par ses attache
qui l’a inspiré sans cesse, ne peut être rendu en français que par un poète en communion intime avec ces quarante dernières a
aujourd’hui que la publication assez attendue d’un volume de vers du poète italien n’ait point donné du tout la « révélation
nerveux de la Renaissance, et sur celle de la grande « gentildonna » poétesse . Cette psychologie est encore entièrement à faire
st, en Chine, la vertu chez les derniers sectateurs de Zoroastre, les poètes n’assuraient point que la beauté de l’univers var
e même, appelle son expression dans les ouvrages des écrivains et des poètes . Les guides mêmes ne parlent pas des paysages, au
is aujourd’hui le pas sur celle des contemporains ; pas beaucoup plus poète qu’on ne l’était à son époque, il l’est cependant
st cependant assez pour pleurer devant la Nuit de Noël du Corrège, ce poète de la peinture ; enfin ses Lettres d’Italie (1730
uand tout l’avenir de la race les en détourne ; qu’on entende la plus poétesse , sinon la plus poète, dire : « Pourvu qu’un homme
race les en détourne ; qu’on entende la plus poétesse, sinon la plus poète , dire : « Pourvu qu’un homme ne soit pas trop lai
uteux cependant que si l’on met à part les paysages considérés par le poète antique comme horribles et dont tout l’intérêt vi
upté se trouve flattée par la douceur de l’air méditerranéen. Déjà le poète latin craignait que les insinuantes blandices de
G. d’Annunzio. C’est son droit. Il me plaît pourtant de penser que le poète lui-même a été plus indulgent, puisqu’il m’écriva
ne son procès de Phryné, si le malheureux amant perd sa réputation de poète . Il se fait prêtre pour un jour tuer celle qui jo
é d’obscurité d’où doit sortir l’éclair. Il a gardé les métaphores du poète , les cadences et la couleur du tribun éloquent. I
la valeur de sa transposition poétique, l’illustre jugement écrit du poète lui-même. Je considère une lettre ou une apprécia
el, Louis Le Cardonnel, Francis Jammes, c’est-à-dire les trois grands poètes chrétiens contemporains, autant que l’esthétisme
s’est jamais renouvelé, reste toujours le même, depuis les débuts du poète . Il est donc absurde et stupide de le voir se rap
n sang ardent de joie se mêle aux larmes de tous les regrets. Non. Le poète développe dans toutes ces pages consacrées au spe
lle de la sorte, entre la mort lointaine de son ami Pascoli, le grand poète de sa patrie redressée dans sa force, et l’agonie
t Adolphe Bermont. Entre l’ennui de la vie, et la peur de la mort… Le poète ne retrouve pas encore l’équilibre, le sublime éq
ique, ni cérébralement ni sentimentalement. Et s’il nous plaît que le poète l’ait écrit, à cause de certaines pages d’une si
douce tristesse, sans jamais se quitter. La compagne antigonienne du poète accomplit maintenant son œuvre pieuse, comme sa s
pas à discuter ici, comportait un album où figurent les quatre grands poètes italiens contemporains. L’Italie compte quatre gr
e grands poètes italiens contemporains. L’Italie compte quatre grands poètes classiques : Dante, Pétrarque, l’Arioste et le Ta
’Annunzio, Pascoli, et… Giacosa ? Pourquoi Giacosa, qui fut un pauvre poète mélodique et surtout un mièvre écrivain de drames
io Rapisardi. Mais j’ai signalé ici même, lors de la mort de ce grand poète , les luttes « régionales » qui divisèrent jadis l
ens). Les étudiants milanais semblent perpétuer même après la mort du poète l’hostilité qu’il endura si fièrement toute sa vi
. Mais ils auraient pu choisir, au moins, pour le remplacer, un autre poète  : Marradi, par exemple ! Lettres américaines.
re 1912, p. 204-209 [207-208]. M. Johannes Jœrgensen, après avoir été poète « décadent », est devenu, lui, danois, de famille
gines mêmes de son désir, elles n’ont rien que de très banal. D’abord poète et amant de la nature, puis absorbé par la grande
ur ses lauriers. Il garda treize ans le silence ; puis, incité par le poète Arrigo Boïto, son ami, il reprend soudain la plum
us apercevons, avec étonnement, que les trois siècles qui séparent le poète épique et le poète romantique ne sont qu’illusoir
étonnement, que les trois siècles qui séparent le poète épique et le poète romantique ne sont qu’illusoires. Ces deux âmes n
iser en une œuvre adéquate. Si le Tasse avait eu du génie, quel grand poète il eût été ! Il ne fut pas un génie. Si la sensib
ls savaient toute l’étendue, la vigueur et la beauté du cerveau de ce poète italien qui put rêver et réaliser le renouveau co
riste, Milan Il y a en ce moment en Italie une floraison de jeunes poètes qui est à remarquer. Ils appartiennent à des grou
ttront. Pour le moment, on peut constater que l’esprit dominateur des poètes « futuristes », la tendance et les penchants qui
losophique définition de la vie, puissante et précise, est digne d’un poète philosophe nouveau qui peut sourire de tous les b
re formidable, aux Énergies de la mer, aux Muscles de la terre, où le poète s’élève à une conception en tous points admirable
bon, etc. L’électricité exalte naturellement l’amour énergique de ces poètes nouveaux, l’électricité, toute puissante et toute
re Des destins Au-delà de la lumière des étoiles… Une anthologie des poètes futuristes est en fabrication, dit-on. Il sera in
a, Tip. Concordia, Adria Tout autre est certes l’esprit d’un autre poète , qui comprend cependant et partage l’idéal des po
sprit d’un autre poète, qui comprend cependant et partage l’idéal des poètes de Milan. M. Oreste Raule publie une Tearchia, de
représentent une somme fabuleuse, et assez heureuse, de travail d’un poète érudit. Girolamo Comi : Il lampadario, Edwim F
innovateurs, mais contenus et tout intérieurs, d’un groupe de jeunes poètes qui œuvrent à Rome, MM. Armando de Santis, Umbert
ent, dans la synthèse, parce qu’il est avant tout un philosophe et un poète . Il plonge dans les siècles et dans le songe avec
Tome C, numéro 372, 16 décembre 1912, p. 857-863. L’Anthologie des Poètes futuristes ; Éditions futuristes, Milan J’ai i
an J’ai indiqué à plusieurs reprises, ici même, les groupements de poètes , j’entends de jeunes poètes, de l’Italie nouvelle
rs reprises, ici même, les groupements de poètes, j’entends de jeunes poètes , de l’Italie nouvelle. Les cénacles, au-delà des
blable, une véritable fièvre de renouvellements, fait fraterniser les poètes méridionaux groupés à Rome ou à Naples, et les po
fraterniser les poètes méridionaux groupés à Rome ou à Naples, et les poètes du Nord groupés à Florence ou à Milan, Ce qui est
Favola rotonda. Pascoli, de son côté, se faisait une âme puissante de poète loin de tout et de tous, en silence. Une forte vo
t de tous, en silence. Une forte volonté de renouveau poussa tous ces poètes vers un retour au classicisme, mais un retour si
oment auroral de la nouvelle littérature italienne. Il y eut d’autres poètes , d’autres tendances éclatèrent, un peu partout da
onscience lyrique nationale. La tendance n’était pas toute neuve. Les poètes du début et du milieu du xixe  siècle d’Alfieri à
es images du passé ont pris des aspects neufs et vivants, donnant aux poètes une fière conscience des énergies présentes. À la
s’éloigner de tous les esprits, donner nettement l’impression que ce poète prestigieux, hier encore officiant vénéré d’un te
il un gros volume à couverture couleur de feu. C’est l’Anthologie des poètes futuristes. Les poètes sont au nombre de dix : Li
verture couleur de feu. C’est l’Anthologie des poètes futuristes. Les poètes sont au nombre de dix : Libero Altomare, Mario Be
serves, nous étonnant de ne pas voir parmi eux un grand et dédaigneux poète , M. Gian Pietro Lucini. Les dix poètes futuristes
armi eux un grand et dédaigneux poète, M. Gian Pietro Lucini. Les dix poètes futuristes sont, sans contredit possible, les plu
rieusement attaquer la puissance poétique, complète et inattendue, de poètes tels que Paolo Buzzi, que Luciano Folgore, que Ca
sie vraie, mais que le facile succès a égaré — une discussion sur les poètes futuristes. Je ne crois pas non plus que ceux-ci
monde érotique. On se rattache à la grande tradition de la poésie. Le poète n’est que la bouche du dieu collectif, le dieu ép
in tel que peuvent seules le chanter les phalanges encore exiguës des poètes vraiment nouveaux. Le chant de ces poètes est nat
halanges encore exiguës des poètes vraiment nouveaux. Le chant de ces poètes est naturellement remué et mesuré par un inapaisa
sonore, Un latin vous épie ! Ô dock aux muscles d’acier impérial, Un poète d’Italie vous exalte avec le nom de votre naissan
jours plus, bondir, tonnant sous les fracas des autres Mondes que les Poètes seuls écoutent, seuls entre les Humains ! C’est
de toutes les promesses de conquêtes et de domination, qui exalte les poètes . M. Luciano Folgore chante : Sur la mer le solei
12 (1909) Articles du Mercure de France, année 1909
e de M. Abel Letalle sur les Fresques de Florence, c’est une œuvre de poète ému par la beauté des œuvres bien plus qu’une sèc
ude, de l’épopée littéraire, sentie et exprimée par un homme seul, un poète . Il y a donc la manière pathétique, qui se résout
sur la comparaison. Carducci fut presque toujours plus historien que poète . N’est-ce pas de lui ce vers que tout poète doit
ujours plus historien que poète. N’est-ce pas de lui ce vers que tout poète doit réprouver énergiquement pour la profession d
u’il annonce : Qui cherche les papillons sous l’arc de Titus ? Tout poète peut chercher les « papillons » dans les pierres
ducci se révéla aussi, sans nul doute, et à plusieurs reprises, grand poète , son influence n’en est que plus redoutable. La g
r origine au xve  siècle, avec Léon Battista Alberti, en redonnant au poète le goût du classicisme originaire, Carducci serva
d, et M. Pascoli aujourd’hui, plus profondément ou plus exclusivement poètes que leur prédécesseur, ont reconduit la poésie da
res italiens du xixe  siècle, ainsi que Carducci lui-même et un autre poète de talent, M. Marradi, l’ont fait, M. d’Annunzio
’Annunzio a écrit un grand et beau poème, Laus Vitae, où il chante en poète , très subtilement, très profondément, les louange
et aussi de graves défauts lyriques, fera lentement un grand bien aux poètes italiens jusqu’ici détournés de la poésie par l’e
rappelle l’âpre lutte dont il saigne, corps et esprit prisonniers. Le poète évoque d’abord les bœufs, qui conduisirent le gra
e de tout l’Orient avant même d’être divinisés devant le Nil. Puis le poète fait défiler devant l’esprit du prisonnier les im
rofonde de la race méditerranéenne, qu’on ait conçue jusqu’à nous. Le poète , qui a choisi un moment caractéristique de la vie
rlovingien, plutôt que celui de « Bretaigne ou de Rome la Grant », le poète a-t-il voulu montrer l’unité absolue de la race q
eur. Et Charlemagne sourit à la mélancolie du fils de Frédéric. Et le poète nouveau chante aussi pour deux peuples l’éternité
e leur identité lyrique. Qu’importe si le souffle manque souvent à ce poète  ? Si l’ordonnance de la Canzone del Carroccio fai
e et neuve, sa langue est précise et sa « musique » est émouvante. Le poète des jardins et des joies domestiques et paysannes
e. Le poète des jardins et des joies domestiques et paysannes, qu’une poétesse française encore récemment à la mode semble avoir
naturel, en cette nuit, que seule cette scène y semblait possible. Un poète eût pu tirer de cette évocation une description m
choses », n’a pas de vœu plus ardent que de se voir un jour couronner poète en sa ville natale, à l’endroit où il a reçu le b
ait encore dans le demi-jour des Limbes — c’est-à-dire en Enfer — les poètes et les philosophes antiques qu’il tenait en si ha
si la Vierge avec deux donateurs, de Lorenzo Lotto, et le portrait de poète florentin Giovanni della Casa, par son ami et col
loin comme de près, car la vue seule et l’imagination suffisent. Les poètes ont chanté que les yeux guident l’Amour ; et Plat
e d’y trouver également la Laure de Pétrarque, et même la Béatrice du poète divin. § André Rouveyre nous montre la Luxure en
l’accoler à la décrépitude ? Alors il dédaigne de s’en égayer avec le poète  : « Timarion, autrefois élégant et solide esquif
ot et Tristan, et la belle Genèvre et Iseult la blonde. Les meilleurs poètes se pressaient derrière le char : Orphée, que le d
s comme M. Enrico Corradini, M. Adolfo Albertazzi, M. Ugo Ojetti, des poètes nouveaux comme M. Angiolo Orvieto, M. Giovanni Ce
toute particulière à la presse italienne : Les Familiers du fastueux poète Abel Bonnard ou l’Homme de peine de Charles Génia
orale. Même les romanciers de l’école terrienne, le sicilien Capuana, poète païen de la force du désir au soleil, G. Verga, r
es et nos Henri de Régnier21 ; Mme Cousturier est parmi les femmes le poète le plus chaleureux de la lumière méditerranéenne.
ighieri, un professeur de faculté comme M. Dejob ou M. Hauvette et un poète répandu comme M. Pierre de Bouchaud qui conférenc
es internationales : n’est-il point singulier qu’à la même époque les poètes qui convoitent le plus le prestige de Hugo renonc
est le livre de culture : l’un est fait par le talent d’un créateur ( poète ou philosophe, puisque les sommets de la philosop
o Cavacchioli publie les Grenouilles Bleues, un recueil de poèmes. Ce poète est sans doute un des plus forts parmi les jeunes
es figurations rythmiques absolument remarquable. Il est un des rares poètes italiens qui sachent se servir éloquemment des al
jeux rythmiques et sonores que la langue italienne peut offrir à ses poètes , et que ceux-ci en général ont toujours dédaignés
inales et surannées, amusantes et ennuyeuses, étranges et faciles, le poète semble donner l’explication de son énigme lyrique
songe qui lui fit écrire tous ces poèmes. Il annonce la mort du grand Poète , le grand Croque-mort, le grand Plagiaire, le gra
est-ce encore un pamphlet contre d’Annunzio ? Et l’on sourit. Mais le poète ajoute sérieusement, en petits grassets : L’heur
a-t-il des Italiens qui, au lieu de discuter l’art de leur plus grand poète des temps modernes, ou de chercher de saisir la p
de raté nous le font penser. Et il faut beaucoup attendre de ce jeune poète . Memento Emporium (février, Bergame). Un a
gello, tandis que de Musset ou de Sand… ah ! ah ! mais permettez ! le poète des Nuits ! l’auteur de Consuelo !… — et que la g
usqu’à lui. Il se savait à la base de la douleur qui avait soufflé au poète des Nuits ses strophes admirables. Il se retrouva
ir point failli, en s’essayant à toucher la lyre française. Érudit et poète en sa langue, traducteur de Heine et de Shelley,
e drame enflammé qui se déroulera dans l’âme de l’héroïne antique. Le poète moderne l’a évoquée ainsi, toute ardente dans son
tion moderne psychologique de la luxure se révèle par quelques grands poètes en images de feu. La tragédie de d’Annunzio est t
d’Ethra (qui veut dire : Sérénité), la mère de Thésée, chérie par le poète comme la contrepartie idéale de Phèdre, comme la
on rôle de grande inspiratrice offrant la lyre au messager, le créant poète . L’aède, sa créature, l’aime, et il est le seul q
olyte s’élançant sur ses coursiers. Dans un Rerum insignium index, le poète a indiqué lui-même ces épisodes : la mort de Capa
ns n’ont pas su apprécier, a ceci de commun avec les autres œuvres du poète que son rayonnement esthétique est à peu près nul
rande vision hellénique, toute modernement profonde, d’un autre grand poète , M. Pascoli, ne se retrouve pas non plus dans l’i
pleine éclosion romantique. Le théâtre de d’Annunzio reste isolé. Ce poète demeure le plus grand poète tragique vivant des p
Le théâtre de d’Annunzio reste isolé. Ce poète demeure le plus grand poète tragique vivant des pays méditerranéens. Et si l’
e idée, enrichissent nos « faiseurs de pièces », l’effort tragique du poète italien réjouit tous ceux qui songent à un théâtr
Laure. Mais ce n’est là qu’une échappée, et le naturel, comme dit le poète , revient au galop. Il a beau, dans sa lettre du 2
sions sur les manifestations de l’un ou de l’autre de ses deux grands poètes , et de se déclarer pour l’esthétisme effréné du p
es deux grands poètes, et de se déclarer pour l’esthétisme effréné du poète élégant ou pour le « géorgisme » paisible du poèt
hétisme effréné du poète élégant ou pour le « géorgisme » paisible du poète bourgeois. Les « jeunes » affectent un éloignemen
er et donner les plus farouches voluptés, on veut opposer Pascoli, le poète des campagnes et des hommes puissants et simples,
s lyriques et, encore plus, deux noms. Pascoli n’est pas seulement le poète admirable de la nature simple, qu’il évoque dans
isée et évocatrice, à la manière de Jammes. Il n’est pas seulement le poète qui volontairement ou non s’est refait une âme pr
de Carducci, qui donna quelques accents aux premiers chants du jeune poète . Malgré la diversité absolue des tempéraments, le
raments, les différences essentielles des attitudes idéales, les deux poètes ont vibré dans deux délires pareils : celui de la
tal d’une cosmogonie nouvelle à laquelle une plus jeune génération de poètes semble profondément aspirer. L’un et l’autre, de
ailleurs, des événements fabuleux du renouveau que nous attendons. Le poète voit les pauvres moujiks, tourmentés par tous les
. Dans un vade-mecum destiné à la phalange des émigrants italiens, le poète voit une sorte de petit dictionnaire, où quelques
Je suis italien — je cherche du travail — j’ai faim — j’ai froid. Le poète voit là le drame de l’exilé, et la vision du nomb
lques années. Les recherches de style si heureuses, accomplies par le poète , ne viennent plus enrichir une forme par une sort
lqu’un même si grand Qui comme une mer se rebelle au vent ? Ce grand poète , qui semble vouloir se consacrer de plus en plus
s, plus puissantes, de sa vision hellénique. Il faut souhaiter que le poète retrouve tout entière son inspiration, assez fort
e Amalia Guglielminetti : Seduzioni, Lattes, Turin Les jeunes poètes , les meilleurs tout au moins, semblent poursuivre
jours intéressés et pénibles, a découvert cette fois-ci une véritable poétesse , celle qui sans doute tient aujourd’hui la tête d
chair de celle qui va seule. Une farouche liberté d’esprit pousse la poétesse à ne rien aimer hors l’instant fugitif, à ne rien
ître féroce, est humaine, simple, extrêmement perçante et précise. La poétesse a regardé le mystère sexuel après en avoir déchir
coup à la hauteur déjà atteinte en deçà des Alpes par quelques femmes poètes , dont le lyrisme contient des principes de psycho
et volontaire, rappelle de très près celui de Mme de Saint-Point. La poétesse française aussi étonna ses premiers lecteurs par
raux qui avaient trop longtemps profané l’esthétique. Si l’élan de la poétesse française est bien plus vaste, et sa pensée plus
oétesse française est bien plus vaste, et sa pensée plus profonde, la poétesse italienne se rapproche d’elle par le même dédain
te par le Livre de Titania, de Mlle Térésah. Malheureusement, ici, la poétesse , par son sentimentalisme assez suranné, et fait d
s grandes conquêtes et des grands conquérants, émeuvent le très jeune poète qui sait les évoquer avec une surprenante sobriét
es premiers rythmes à la langue italienne. Dans le poème le Chaos, le poète dit : Alors le vieux Dieu pensa changer l’insens
lyrisme beau de hautaine grandeur. M. G. P. Lucini est d’ailleurs un poète étrange, solitaire et puissant, qui rappelle par
e peignant les fresques de la chapelle Sixtine devait tenter un grand poète comme Émile Verhaeren et lui fournir l’occasion d
étrique des bras liés en couronne autour de sa tête fine ; artiste et poète , il caressait avec une volupté sacrée ces belles
s les lauriers, fleuris ensuite en masse, par enchantement, devant le poète qui devait écrire la Fille de Jorio. L’entente fr
ans aucun doute. Pour le moment, le travail est assez limité, car les poètes italiens n’ont pas encore traversé les Alpes, et
lus grand parmi eux, d’Annunzio, qui est sans contredit un très grand poète , n’est nullement connu comme tel en France. Le th
, et contribue à perpétuer. Et si tout Italien est, comme on l’a dit, poète à vingt ans, il est conteur pendant toute sa vie.
ouchant, dans toute la force de son épanouissement lyrique, révèle le poète que la jeune littérature italienne compte parmi s
ciple, qui ne nous vient plus d’Assise, mais de Rome. La curiosité du poète semble avoir erré sur toutes les routes de l’espr
encore une fois. Paolo Buzzi : Aeroplani, « Poesia », Milan Un poète jeune, point inconnu, M. Paolo Buzzi, montre à so
esse forte et volontaire. Il me plaît naturellement de m’occuper d’un poète , après avoir parlé des philosophes. Et ce poète e
ent de m’occuper d’un poète, après avoir parlé des philosophes. Et ce poète est de ceux qui sont nés d’hier, qui sont d’aujou
la phrase, de véritables traductions du français. C’est que chez les poètes au talent très puissant et à l’envergure indiscut
t ; quelques journalistes ont même dû rire et mépriser ouvertement le poète révolutionnaire. Mais la force des poèmes s’impos
supérieure d’harmonie et de conquête, qui est la caractéristique des poètes nouveaux, jeunes encore et très combattus aujourd
sme humanitaire, toute sensibilité démagogique, sont dédaignés par le poète . Un rêve impérialiste incomparable gonfle les poi
e le cross d’un boxeur ou la demi-roue d’un jiu-jitzeur. Cependant le poète pèche souvent per excessum. Son poème Aux Critiqu
tre adressé à tous les grands critiques du monde, est intéressant. Le poète n’est pas assez libre non plus pour abandonner l’
de doute que Carducci, qui fut un grand littérateur plus qu’un grand poète , demeurera comme une gloire de la littérature ita
n, ou les traîtrises de Doni n’ont pu amoindrir l’éclat du plus grand poète tragique et comique italien, de celui qui avec l’
e Wilde, mais encore par un acte notarié dans lequel les héritiers du poète anglais lui reconnaissaient le droit exclusif de
e littérature, les étrangers consulteront avec fruit l’Anthologie des poètes , de MM. Léautaud et Van Bever (Éditions du Mercur
13 (1906) Articles du Mercure de France, année 1906
M. d’Annunzio librettiste M. d’Annunzio cumule : après avoir été poète , romancier, orateur, député, excellent sportsman,
e de nobles vertus. Sophocle, le beau Sophocle, le beau et majestueux poète stratégicien, repoussa la majesté du Destin, acce
isait couler des larmes, fut appelé par Aristote le plus tragique des poètes , ce qui veut dire : le plus pathétique. Car Arist
les belles horreurs de l’histoire. Et c’est lui, et lui seul, que le poète tragique cherche et exalte, doit chercher et doit
des grimaces poétiques, parfois merveilleuses, comme chez tels grands poètes , avec les cothurnes et le masque empruntés ; avec
s en sont multiples. Rome n’a pas eu de Philosophie et ses excellents poètes n’ont pas pu créer une Poésie. L’Urbs était trop
olence dominatrice, que l’espoir nous échapperait, si quelques grands poètes ne rêvaient pas de grandes visions sociales, des
fournissait la campagne florentine, entre Florence et Fiésole, où le Poète a établi sa demeure. Avec d’Annunzio l’action des
il fut dominé par une pensée centrale, inconsciente peut-être chez le Poète , mais claire. Dans le Songe d’un coucher d’automn
nvulsions des fêtes populaires dionysiaques. Pour s’en rapprocher, le Poète , dramaturge et chorodidascale, après avoir ouvert
lque fable de souffrance sociale, — le dramaturge doit faire œuvre de poète et de philosophe. Pour les révéler en paradigmes
biles de la foule avec les convulsions de la pensée indomptable. — Le poète du « Théâtre Ésotérique » trouvera ses images scé
mouvement de l’art contemporain, fait vibrer son sol et l’âme de ses poètes , dans les grands spectacles estivaux, aux théâtre
Temple de l’Avenir. Les Revues. Poesia a découvert un jeune grand poète italien : M. Paolo Buzzi Charles-Henry Hirsch.
extraordinaire et d’une originalité étonnante », — « un jeune, grand poète  ». Nous reproduisons bien volontiers l’opinion de
es Alpes, que le prix de 500 lire de Poesia vient d’échoir à un grand poète . M. Paolo Buzzi va publier prochainement un « rom
ent des Brosses, l’assommante Mme de Staël, Chateaubriand, le méchant poète Casimir Delavigne, Shelley, Taine, René Bazin, et
o Canudo. Tome LIX, numéro 207, 1er février 1906, p. 464-469. Deux Poètes morts : M. Severino Ferrari et M. Domenico Milell
elli. — Severino Ferrari : Versi ; Libraria Antiquaria, Turin Deux poètes viennent de mourir, l’un dans les merveilles ou d
émeuvent, ou tout au moins, comme il s’agit ici de deux remarquables poètes , arrêtent notre pensée dans une mélancolie qui na
e chaque artiste. La folie et la misère guettent toujours la vie d’un poète libre, d’un artiste épris uniquement de son art a
r ceux qui la regardent sans pouvoir la comprendre. L’art de ces deux poètes , qui appartiennent aux générations aînées, fleuri
l’espoir n’est pas encore réalisé. M. Severino Ferrari est un de ces poètes , disciples de Carducci, que le Maître chérissait
on art léger, sentimental, exquis, le fit apprécier largement par les poètes de sou âge. Les jeunes le connurent peu ou mal. L
anteau, élégant sinon très riche, qu’il avait jeté sur ses épaules de poète , il devint troubadour. Sa poésie devint plus prof
ront. Et en réalité sa vie n’a pas été plus vaine que celle de maints poètes plus appréciés et plus glorifiés. Ils furent nomb
manqué. Mais la table des noms et des efforts de cette génération de poètes ne doit pas laisser indifférents les jeunes d’auj
uns. Je crois au contraire que, malgré les très réelles qualités d’un poète toujours si plein d’émotion et de verve, et de ha
pérante exaspération, et dont se nourrissent voluptueusement d’autres poètes plus jeunes. Le livre des Élégies conclut par ce
. Rome ne rayonne pas seulement sur des cieux, mais sur le monde. Le Poète avait rythmé cette immense exaltation vers 1890.
ujourd’hui sa nudité par trop pathétique, que des journalistes et des poètes inférieurs se plaisent à grossir invraisemblablem
gage irrespectueux et y voient une insulte à la mémoire de l’illustre poète , le professeur répond que la science ne manque po
De son évocation limpide et élégante, la figure de l’étrange et grand poète G. B. Marino se lève dans cette puissance qui, ré
sons de la sympathie qui accueillit en France le chevalier Marino, le poète de l’Adone qui fut préfacé par Chapelain, y sont
me florentine, telle que nous l’imaginons par les impressions que les poètes et les artistes antiques nous donnent. Gaetano
i et Pasquale de Luca ont pris la tâche de faire connaître le dernier poète du merveilleux anglo-saxon à leurs compatriotes.
e de vers d’une élégante robustesse païenne, et qui révèle un nouveau poète dont le nom est à retenir, est celui des Sogni pa
ermes fort choisis de la “Jeune Belgique”. Il fit l’éloge de tous nos poètes qu’il connaissait fort bien, de nos prosateurs, d
que c’était bizarre que la première étude complète et profonde sur le poète de “l’Après-midi d’un Faune” ait été faite par un
signaler le rôle joué par Pica à l’égard de nos meilleurs artistes et poètes , et il faut aussi féliciter et remercier le Petit
ence ». Ils parlent de Weber et Beethoven. Rossini raconte comment le poète Carpani fut son introducteur auprès de ce dernier
nt ici, M. Antonio Beltramelli. Encore une fois l’étrange et puissant Poète des Romagnes exalte, en cris de très hautes joies
des temps nouveaux. Dans Il Cantico, comme dans toutes ses œuvres, le Poète compose, avec les rythmes synthétiques de sa pros
L’Orestie d’Eschyle à Rome À Rome, par l’initiative de deux jeunes poètes , MM. Antonio Oppico et Tito Marrone, on a joué au
que, avec une science et une conscience assez sûres du temps du divin Poète Catholique, il évoque la vie de plaisirs du jeune
mmune abîment toujours. En vérité, au fond de tout ironiste il y a un poète inquiet. Memento La Collection de la Vita L
consacré à la réhabilitation intellectuelle, à la gloire posthume du Poète calabrais mort de misère, dont il publiera ensuit
ivi l’avènement du « Soleil » du Moyen-Âge, selon le mot de Dante. Le poète Rawusley a donné une définition très simple : th
Il est indestructible, car il fut le Précurseur-Poète, et la vie des Poètes est faite de rêves, et les rêves n’ont rien à cra
lorentins, celui sur Savonarole et la critique allemande, ceux sur le poète Pascoli, me semblent particulièrement importants.
olu chef-d’œuvre. En rentrant au pays j’ai retrouvé dans l’article du poète des Palais Nomades quelques-unes des considératio
es plus féconds, producteurs de pièces scéniques. Les quelques jeunes poètes qui poursuivent au-delà des Alpes un rêve de rena
tistique contemporain, et qui enflamme les plus nobles espoirs de nos poètes et de nos chorèges entre les rivages d’or de la M
Tragédie moderne, émeut quelques talents de la péninsule. Deux jeunes poètes que j’ai nommés autrefois, MM. Antonio Cippico et
fut à Trieste, enlevant de l’enthousiasme et gonflant les espoirs des poètes nouveaux. Mais les prédilections bourgeoises sont
éties des mœurs. Parmi ces producteurs très heureux, il y a aussi des poètes et des philosophes. Ceux-ci ne sont pas égarés da
s vibre avec une étonnante émotion, dans un cadre très noble. Mais le poète renonça au romantisme de l’amour et de l’épée. Su
nde, la conscience italienne d’un temps traditionnel. Là le talent du poète se révèle sûr et vigoureux. Il est vraiment domma
avoie et le moraliste catholique auraient dû saluer plus dignement le poète passionné de l’antique chevalerie, et le dramatur
s quelques silences de son esprit, où seule dominait l’image du grand poète , les analogies personnelles qui relient celui-ci
pparaît comme une sérénité, comme une sagesse. L’Histoire a révélé au poète la stérilité douloureuse de l’effort. La vie se p
ue le pessimisme de Léopardi diffère de celui de Schopenhauer, car le poète italien ne put admettre immédiatement la souverai
vec plaisir un petit livre de vers, écrit, certes, par de très jeunes poètes , qui ont réuni leurs poèmes probablement en uniss
est pas inutile, puisqu’il révèle deux personnalités intéressantes de poètes . Les poèmes de M. Sergio Corazzini développent, e
a Letteraria, Rome À signaler aussi Arpeggi, de M.Umberto Bianchi, poète très fin. Memento L’enquête sur le Vers lib
ia, prend de plus en plus des proportions très intéressantes pour les poètes nouveaux. M. F. T. Marinetti enregistre mille har
ut entier. On peut même déjà grouper, classer, quelques tendances des poètes et quelques tendances des pays méditerranéens, qu
ur. Et c’est ainsi, pour des motifs pratiques, et pour des raisons de poète , par intérêt personnel et par sentimentalisme, qu
cci. M. Jean Carrère nous a entretenus, dans le Petit Temps, du grand poète italien. Carducci n’est guère connu en France que
a été joué à Rome et à Naples, et finalement à Florence. Les amis du poète ont fait tous leurs efforts pour le « repêcher ».
allemand a bon dos, dirait le vulgaire. Et il est à souhaiter que le poète d’Annunzio reprenne le protagoniste de sa pièce m
de la Mort. Memento Le mois d’octobre dernier, M. Mario Giobbe, poète et conteur, qui fut le traducteur parfait des œuv
14 (1911) Articles du Mercure de France, année 1911
er en littérature sans avoir le cerveau d’un philosophe et l’âme d’un poète . Gian Andrea Esenrini : le visioni del Buddha,
De Paolo Mantegazza, l’étrange vulgarisateur scientifique, que les poètes cèdent volontiers aux savants, et ceux-ci aux poè
tifique, que les poètes cèdent volontiers aux savants, et ceux-ci aux poètes , on publie une œuvre posthume d’un curieux intérê
l’arrachant à la philosophie pure. Mantegazza voulut toujours rester poète . Et tout en dotant l’Italie et le monde de cet im
évolution et cette épuration de la langue firent négliger les grands poètes de la Renaissance. Mlle de Gournay crut donc qu’e
te supercherie littéraire d’un manuscrit recueilli dans le cabinet du poète , une vingtaine des plus riches pièces de son livr
Tome LXXXIX, numéro 327, 1er février 1911, p. 650-654. Les jeunes poètes Le mouvement de recherches, le déploiement de
nce et de rythme, sont loin d’être sans intérêt, et, parmi les jeunes poètes , il y a des âmes et des consciences esthétiques,
à peine organisé, d’une conscience esthétique péninsulaire. Quelques poètes nationalistes, tel M. Romualdo Pantini, s’efforce
t quelques talents, les forgent lourdement, les paralysent. Enfin des poètes divers forment des assemblages bruyants plus que
ccatagliata-Ceccardi : Sonetti e Poemi, Soc. Ed. Ligure, Apuana Un poète comme M. Ceccardo Roccatagliata-Ceccardi appartie
omme M. Ceccardo Roccatagliata-Ceccardi appartient à la catégorie des poètes aux altitudes carducciennes. Ce serait désolant,
toute somptueusement classique. M. Roccatagliata-Ceccardi est un des poètes « latins » qui ont le culte profond de l’éloquenc
ant dans un même dédain, grandiloquence et lyrisme. Mais les quelques poètes italiens traditionnalistes, qui chantent dans le
n ce sens, au plus doué, au plus savant, au plus vigoureux des jeunes poètes actuels. Car M. Roccatagliata-Ceccardi est un gra
des jeunes poètes actuels. Car M. Roccatagliata-Ceccardi est un grand poète , et il a subi, comme les autres, l’influence mauv
ardienne profondeur de sa tristesse ou de sa joie, il s’affirme comme poète « vrai », il s’élève au-dessus de toute sa généra
de sa forme, les pâles sommets de l’Œuvre belle. Et il est tellement poète qu’il parle en vers, qu’il pense en vers, qu’il s
s d’un lyrisme moderne et profond. On doit le souhaiter à ce puissant poète . Massimo Bontempelli : Odi, Formiggini, Modena
elli : Odi, Formiggini, Modena M. Massimo Bontempelli est aussi un poète « qui se souvient ». Il ne cherche point non plus
ucci, son action « coupeuse d’ailes », se soient exercées sur un vrai poète , dont le nom s’est déjà affirmé dans la phalange
e de Carducci n’a pas épargné M. Giuseppe Lipparini, quoique, chez ce poète , l’on ne retrouve qu’un aspect du poète mort, l’a
e Lipparini, quoique, chez ce poète, l’on ne retrouve qu’un aspect du poète mort, l’aspect hellénique. C’est encore le « souv
rini, dont la forme est plus que chez tout autre inattaquable, est un poète doux, à la vision calme, à l’évocation tendre. Se
Cestello Le Cestello de M. Angiolo Silvio Novaro place encore ce poète dans le nombre de ceux « qui se souviennent ». C’
mouvements intérieurs, sinon de mouvements rythmiques, et souvent le poète écoute son âme qui sait adorer, qui sait être cro
M. Moretti pourrait plutôt appartenir à l’autre catégorie des jeunes poètes italiens, les lyriques néoromantiques, à la proso
qui mènent à présent en Italie les combats de la génération aînée des poètes français contemporains. Si l’on veut quelques nom
s, choisis parmi les meilleurs, et d’où sans doute surgiront les bons poètes nouveaux d’une littérature en effervescence, on p
ante. L’hommage qu’une ville « renée de ses cendres » rend ainsi à un poète est des plus touchants. M. Jean Carrère, qui put
le refaite, à une série longue de générations reconnaissantes. Peu de poètes ont eu un sort pareil, une si pure et profonde ap
une sorte de livre fondamental de la ville nouvellement créée. Et le poète provençal n’apparaît point comme un étranger acco
, c’est la réalité psychologique des personnages ; on croirait que le poète imagine des situations et qu’il y fait arriver d’
nts composés chacun de quatrains ou stances de quatre vers blancs. Le poète avait esquissé un sujet semblable dans un précéde
due sans doute à une foi absolue dans sa création, est impossible au poète moderne, qui se borne à des variations parfois no
’Enéa expédiait sa correspondance et ses affaires, je feuilletais les poètes et les philosophes de la Grèce et de Rome, des tr
ntins. Il Giorgione Je ne suis pas un humaniste. Le langage des poètes ne m’est pas familier. Je dirai donc, avec ma sim
être, en peignant, pour tes maîtresses, des nus… absolument comme les poètes composent des sonnets amoureux… Giorgio ne répond
es sonnets comparables à ceux du cardinal Bembo et des plus illustres poètes . Giorgio embrassa la Vellani : — Je brûle sur les
re. Fogazzaro était réellement mort il y a plusieurs années. Il était poète et il était romancier. Son lyrisme était simple e
int dans la nef d’une cathédrale, ou dans l’ombre d’une colonne où un poète abriterait la fière douleur religieuse qui remue
athilde Sérao cessera d’écrire ou de vivre. La vague rouge des jeunes poètes s’étend sur la péninsule avec une vigueur nouvell
oesie elettriche, M. F.-T. Marinetti publie Distruzione. La liste des poètes futuristes s’allonge. L’intérêt des différentes œ
s la parole d’avant-garde des lettres italiennes est proférée par des poètes . J’ai signalé déjà ici-même les caractères des di
crue de l’expression, on peut la retrouver auprès de plusieurs de ces poètes , comme une marque violente d’affranchissement. De
ar les trépidations d’un moteur puissant. Et l’énergie lyrique de ces poètes est telle que leurs poèmes sont énergiques et ent
iment poétique. Ainsi, M. Corrado Govoni, à coup sûr un des meilleurs poètes du groupe, ne semble chanter les Orchidées que po
s. Le choix volontaire des images est par trop évident, ce qui ôte au poète toute force de lyrisme vrai : LES ORCHIDÉES Her
quelle sûre poésie, dans tout le poème de M. Govoni ! Et combien ce «  poète nouveau » l’est profondément, en face de tant de
ace de tant de rébarbatifs suiveurs du romantique Manzoni, qui fut un poète , ou bien de l’admirable pédagogue lyrique néoclas
bien de l’admirable pédagogue lyrique néoclassique Carducci, qui fut poète à peine et avec peine, ou bien de l’étonnant d’An
la vigueur et l’élan de ces « poèmes lyriques » signalèrent le jeune poète à la double attention, admirative ou gouailleuse,
ent le plateau d’une balance assez vert-de-grisée dans la bouche d’un poète qui chante, ainsi qu’on enfonce le mors dans la g
gio. Treves, Milan Deux tendances absolument diverses de celle des poètes de l’énergie moderne se dessinent de plus en plus
t la vie comme la tradition lyrique le veut. La prosodie des premiers poètes est libre, et assez révolutionnaire, car elle veu
sodie des autres est la classique. Le plus puissant, parmi les jeunes poètes post-Pascoli, est sans doute M. Guido Gozzano. So
ais d’être sereine. Sa poésie, comme celle de M. Armando Granelli, le poète de Mauvaise humeur, est mélancoliquement sceptiqu
tement à la prosodie et à la sensibilité lyrique classique. Et si les poètes de l’énergie présentent ce caractère particulier
er, sans nous montrer toujours par quoi ils veulent le remplacer, les poètes néoclassiques, de même que les musiciens, ne crai
artiste. Dans Viali d’Oro, de M. Francesco Chiesa, la personnalité du poète se montre dans toute sa force, et plusieurs poème
nsée carduccienne, laquelle ne peut à aucun titre intéresser de vrais poètes , des « jeunes » poursuivent leur marche en avant,
ans la rue, c’est se pencher sur un fumier. Au secours, messieurs les poètes , au secours ! Littérature. Émile Gebhardt : So
des flèches. Voilà ce qu’il y a d’identique. C’est peu. On dit que le poète a lu beaucoup avant de composer son poème. On par
ance à insuffler le jeune esprit aux vieux rites. Illustration par le poète d’une vérité profonde découverte par l’Histoire :
Chambre Magique, que, pour rappeler la mise en scène des mystères, le poète appelle la seconde mansion, affirme plus encore l
eut s’ouvrir encore : il va falloir un charme plus puissant et ici le poète fera surgir un nouveau symbole d’une incomparable
ie de son immortel aïeul. Mais nous ne sommes pas au bout. Le rêve du poète peut monter plus haut encore. On déploie le lince
croyances qui furent siennes revivront dans l’âme des penseurs et des poètes . Un Pétrarque fera, de la poudre des manuscrits f
uté antique. Et nous tous en serons comme hantés. Et puis voici qu’un poète d’Italie, un très grand, la retrouve à son tour.
la loi de son esprit, de notre esprit. Mais, parce que c’est un grand poète , son tableau s’élargit, devient l’entrechoquement
l’admirable musique de Debussy s’allie merveilleusement à l’œuvre du poète , surtout au moment des danses sacrées, des extase
n Corneille, son Racine…43, ou son d’Annunzio pour les développer. Le poète a su nous épargner les grotesques interventions d
u’on en trouve chez Hugo, où, semblable à la main de Dieu, la main du poète en arrive à remuer les choses infinies : et les
s notre littérature compte en même temps qu’une grande œuvre un grand poète de plus.   Le Martyre de saint Sébastien est un
d’un aussi vif éclat en deçà qu’au-delà des Alpes. Dante est l’un des poètes élus de notre génération romantique. Facilités pa
. On prétend qu’ils sont de Torquato Tasso, mais dans quelle œuvre du poète  ? Voilà le point. Pour lors, on n’a pas su encore
arini, soit une sorte de dicton vérifié sur le premier vers duquel le poète italien a écrit une petite variation qui lui donn
de M. d’Annunzio. Cela lui donne l’occasion à citer plusieurs vers du poète , qui sont vraiment fort agréables : Gustave Flau
et les réformateurs religieux d’outre-Alpes. Mais ce sont surtout les poètes qui choisirent Ferrare pour leur lieu de résidenc
change les flagorneries les plus basses et ils traitaient souvent les poètes d’une façon qui ne fait honneur ni à la noblesse
de la table princière dans les sacoches vides des philosophes et des poètes — à Ferrare et ailleurs. Rome — Hommes de la Ren
t à entourer leur cour d’humanistes, de peintres, de sculpteurs et de poètes , ils suivaient en cela l’exemple des princes et c
75 se résume : Sieur Jean-François Bonhomme, évêque de Verceil. Le poète note même la rime : « haut conseil ». […] Ques
era Savonarole, drame historique en 7 tableaux, de M. Ivan Gilkin, le poète dont vous venez de publier l’admirable Nuit. Cett
diable ! » L’idée d’associer pour une œuvre commune le plus illustre poète d’Italie et le plus grand de nos musiciens pouvai
renouveau pur et simple du drame historique repris par quelques pâles poètes . Le succès tout populaire fait à M. Sem Benelli e
liquer ici une étrange coïncidence : celle de la vente de la villa du poète à Settignano, de cette vente dont la honte retomb
ds représentants, et l’avènement de d’Annunzio au Panthéon des grands poètes français. Seuls, M. E. A. Butti et M. Enrico Corr
me en est assez vigoureux. On peut s’étonner de la collaboration d’un poète , du reste plus sonore que profond, et d’un dramat
des Odi Barbare. C’est sans doute le caractère le plus intéressant du poète , dont le lyrisme s’alimenta continuellement des é
ès copieuse, s’est appliquée cette fois avec bonheur au souvenir d’un poète qui représentera dans l’avenir — toute réserve es
uable représentation en juillet de Savonarole, le drame historique du poète Ivan Gilkin. Vous avez dit les mérites littéraire
’ailleurs été montée avec le plus grand soin, même avec luxe. Avec le poète , le principal triomphateur fut M. Cohnen, tout bo
et les beaux rôles de Mlle Amalia Guglielminetti. Mme de Saint-Point, poétesse même dans la prose de ses romans, ainsi qu’on le
on leur fatalité, orienter, faire éclore, exalter le génie des grands poètes italiens. Ainsi seulement dans son intégralité, p
laggia, et d’autres inconnues qui ont hanté le cœur et le cerveau des poètes du « dolce stil novo », a existé en tant que form
lligentes dames des cours mécènes autour desquelles se groupaient les poètes et les artistes ». Elle ajoute non sans profondeu
r cette « intense floraison féminine » et sur ses quatre plus grandes poétesses est parfaitement nouveau, et d’une très originale
s esprits de la Renaissance sont les mêmes que celles des plus fameux poètes des siècles précédents, Dante, Cino de Pistoia, G
’œuvre de M. Pascoli. On a longuement discuté l’Humanisme de ce grand poète vivant, à propos de ses poèmes latins. Une discus
l’un comme pour l’autre, est tout près du génie. M. Pascoli est grand poète en latin autant qu’en italien. Il vient de livrer
es du Cinquantenaire politique italien. Dans les Poèmes italiques, le poète évoque la figure d’un des plus grands, des plus p
ntesque, saint François. Le style de M. Pascoli est toujours celui du poète qui se fait humble pour atteindre au pathétique,
représente encore, dans la péninsule qui a la gloire de compter deux poètes vivants réellement grands, l’effort nettement opp
à Rome, dont il donne lui-même une traduction italienne en regard, le poète est vraiment au-dessus de toute son époque. M. Pa
— G. Lipparini : L’Osteria delle tre gore, Puccini, Ancône. Quelques poètes  : Emilio Scaglione : Alle acque ardenti, Ode, R. 
mènes extraordinaires, comme Bella Sguardo, l’Italien démolisseur, un poète qui parle de tout renverser pour régénérer son pa
contre la souveraineté moderne de la machine, qui a répandu chez des poètes une exaltation incitée et escomptée par les indus
ne sais si, en parlant de M. Emilio Scaglione, je « révèle » un grand poète . J’ignore tout de cet auteur. Mais s’il est tel q
st un lyrisme qui fond parfaitement le sentiment et les sensations du poète dans une recherche toute pensive, et lorsque la d
s’allume et scintille seulement de reflets stupéfiés et vagues… Le poète ravit à l’univers un avertissement, l’avertisseme
ronde énorme de chansons, pendant un instant se révéla à moi… Et le poète révèle à son tour le mystère que son vibrant « mo
lle traverse. On retrouve le même motif dans un autre recueil du même poète , Cortiletto all’ombra. Biagio Chiara : Le spos
e pensée et d’idéale volonté foisonnent dans l’œuvre d’un autre jeune poète , M. Biagio Chiara. Les noms de ces deux esprits a
Catane a acheté quarante mille francs la maison et la bibliothèque du poète sicilien Mario Rapisardi, l’ancien antagoniste de
ie a laissé vendre ignominieusement la royale villa de son plus grand poète des temps modernes, d’Annunzio ; ce qui a permis
ndu, de l’expérience de l’auteur, qui n’est pas un aliéniste… mais un poète . Déjà, nous avions eu les possédés dont on avait
nséquences sociologiques. Moi je crois que tout ce que le cerveau des poètes peut concevoir peut être vécu et si les monstres
15 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 234, 15 mars 1907 »
probablement de 1319 ou 1320, antérieur d’un an ou deux à la mort du poète . De nombreux commentaires ont été faits, par des
resser, non seulement aux hommes, mais aux femmes et aux enfants ? Le poète promet de leur faire boire un suave hydromel, ve
re de la raison. L’idiome illustre ne convient pas même aux meilleurs poètes  ; il veut des hommes qui lui soient assimilés, c
les seules sont descendues à leurs lèvres les plus hautes pensées des poètes . Pour qui met quelque doctrine dans ses œuvres le
doit être employé que par les affiliés ; il ne convient pas au simple poète  : les sujets au nombre de trois ne correspondent
é témoigne d’un esprit très réfléchi, incapable de légèreté. Ce grand poète envisageait toujours la parabole d’une idée avant
re tant de zèle pour le sceptre. Ozanam, défenseur de l’orthodoxie du poète , avoue « qu’il poussait ses déductions jusqu’aux
où Rossetti en Angleterre et Aroux en France dévoilèrent l’hérésie du poète . Toutefois M. Rossetti, dont je n’ai pas lu les o
science éternelle sont voilées dans l’Écriture-Sainte comme dans les poètes . Sous ce voile se conservent les vérités qui sero
même et l’irrationalité d’une exposition trop approfondie. De quoi le poète se justifie-t-il dans les propos suivants ? Se dé
efuse sa lumière. S’il est quelque universitaire pour soutenir que le poète parle vraiment de la langue italienne, dans le se
t Botticelli (Frédéric Gittler) M. Teodor de Wyzewa est un ami des poètes de la peinture. Il n’a pas essayé, dans ses Maîtr
[380-383]. Carducci en Autriche Il n’y a sans doute pas d’autre poète italien qui ait, à l’égal de Carducci, éprouvé le
Carducci que le fisc arrêtait en Autriche. En outre, deux discours du poète , dont celui sur la mort de Garibaldi, et une lett
16 (1901) Articles du Mercure de France, année 1901
l 1901, p. 182-194 [183-186]. Le Feu, par Gabriele d’Annunzio. Si le poète Stelio Effrena se promenait autrement qu’en la go
nnunzio, sans consulter le goût momentané, s’imagine que le devoir du poète et du romancier est de faire luire le feu sacré t
talage extraordinaire de phrases, d’images et de tableaux autour d’un poète aimant simplement une actrice, du créateur s’énam
t des masques antiques. Cette figure a en elle de quoi faire rêver un poète . M. André Lebey a voulu analyser sa rêverie et la
e ses nouvelles bohémiennes. M. Ceccardi, au vagabondage près, est un poète de premier ordre ; on ne sait jamais où il peut s
et dont le nombre n’est pas mince. Ces souvenirs m’ayant approché des poètes , je me trouve embarrassé à les choisir, car parmi
L’Urna, ne doit pas passer sous silence ; nous y trouvons l’âme d’un poète expressif, mâle et singulier, dont le sens de la
er par les difficultés de toute nature qui entravent la carrière d’un poète  : il est appelé, son entêtement aidant, à une vic
officiels. Mais qui pourra nous donner quelque nouvelle de cet autre poète dédaigneux et solitaire, de ce Giulio Orsini dont
rer. Mais considérant ici avant tout l’écrivain (et je songe aussi au poète qui, en si beaux vers, chanta Florence), je veux
rres antiques, fait tressaillir les ruines mémorables… » Il faut être poète aussi pour traiter convenablement de l’archéologi
érigea le tombeau de Cino à Pistoie. M. de Bouchaud parle bien de ce poète qui fit, après Dante, quelques-uns des plus beaux
stes en Italie. C’est qu’on ignore de quelle trempe de musicien et de poète est l’auteur du Mefistofele : et il faut ajouter
jugée à part : elle a sa raison d’être, ses mérites, son but : ici le poète , libre des entraves de la scène, suivait son insp
un tableau. Néron y ressort, gigantesque. Il pouvait, dans l’œuvre du poète , se rattacher au type classique ou se rapetisser
tes, le protagoniste devient inoubliablement « représentatif », si le poète n’avait développé en lui une passion immortelle,
x jeunes filles et aux martyrs chrétiens, et qui arrache à la lyre du poète les vers les plus délicats du poème. Et, opiniâtr
volupté et la mort. On voit bien que M. Boïto n’a eu qu’une vision de poète , et qu’il faut demander à ce poème ce qu’il peut
eprésentation des sentiments les plus divers trouve dans la poésie du poète des attitudes nouvelles, exquises ou tragiques, h
presque inconnue à la grande majorité de ses lecteurs, en se montrant poète bizarre, hardi, spirituel, piquant. Le succès fut
rit. Il y a dans son attitude quelque chose de l’Alighieri ; du Divin Poète , il a l’altière éloquence qui flagelle et la seco
17 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 233, 1er mars 1907 »
ées parmi lesquelles ils se sont développés. Je ne crois pas qu’aucun poète , depuis Victor Hugo, ait été plus abondamment exp
st acclamé comme celui d’un « père de la poésie ». Les plus brillants poètes de l’heure présente, comme M. Pascoli, s’honorent
ique entre-t-elle pour beaucoup dans sa gloire. Échos. Le sort des poètes en Italie Mercure. Tome LXVI, numéro 233, 1er
omenico Oliva, l’illustre critique italien, pour venir en aide à « un poète qui souffre », et dont le journal qui publia l’ap
quotidien que le gouvernement a le devoir de penser à la fortune des poètes . Il propose en conséquence que 50 pensions viagèr
tres, donnés en une seule fois. Mais cette proposition est celle d’un poète . Aux politiciens à dire le dernier mot.
18 (1899) Articles du Mercure de France, année 1899
i Senofane, par Angiolo Orvieto. Un autre jeune homme, riche, savant, poète et socialiste. Tandis que j’écris sur lui, il est
y a deux mois, dans une polémique furieuse en défense de notre grand poète Leopardi, qu’un professeur de physiologie, élève,
vec une richesse admirable de détails, reconstruit la figure vraie du poète , m’est particulièrement cher : mais, en dehors de
’œuvre de psychologie et de critique. Les admirateurs innombrables du poète ne pourront désormais se passer de cette biograph
In Umbra (Turin, R. Streglio) In Umbra, par Giovanni Cena, par un poète , et autour duquel on a fait grand bruit, il y a q
claires, limpides, qui leur servira de guide pour la compréhension du poète de Zarathoustra. Après avoir tâché de découvrir l
ttei, l’enchanteresse, la vraiment maîtresse du furieux, du fou et du poète . Comme les autres, il exécute l’effigie des deux
fférentes ; mais c’est toujours l’identique profil au front fuyant de poète , à la bouche expressive et dont le crâne aux bell
nt porté de fruits, et sa cour était le rendez-vous des artistes, des poètes et des savants. Pisanello vint, qui, à son tour,
ut en haut, éclairant cette scène, un mince croissant de lune… Jamais poète ne fit surgir, avec plus de bonheur, du bronze lo
dirait que ces contradictions voulues ne sont pas trop favorables au poète . Comme homme politique on ne connaît de lui que s
des polémiques déjà vieilles de quelques années, aurait été, par des poètes et des critiques récents, relégué parmi les écriv
doute, mais cela prouve seulement que chaque génération se choisit un poète  ; la nôtre aima Verlaine, comme celle de M. Coppé
it, pour elle, plus clair, plus familier, plus éloquent. On donne aux poètes récents, aux écrivains innovateurs des noms génér
s — représentatif d’un moment et d’une nuance de la poésie française. Poète d’exception cependant, il le fut ; il le fut, com
d’imitation qui s’œuvre autour de tout génie avéré. Lorsque cinquante poètes , dont quelques-uns avaient du mérite, eurent « fa
ui n’est même plus surprenant, puisqu’il est connu et nécessaire, des poètes verlainiens fêtés et vantés an moment même que Ve
ant la compréhension du monde, cette joie doit être donnée à tous. Le Poète doit restituer aux hommes cette félicité qu’il le
me, et tel que tous puissent le recréer ; c’est-à-dire suggéré par le Poète et non directement exprimé par son génie particul
iations, Mallarmé n’est plus d’exception que par le génie : il est le poète de la grâce et de la limpidité matinale ; les idé
oup plus étendu qu’au xviie  siècle. De Théophile de Viau, qui fut le poète le plus aimé de 1620 à 1680, on vendait à peu prè
endait à peu près une édition nouvelle tous les ans ; à ce taux-là un poète de nos jours serait qualifié de « populaire ». Ni
e. Il faut en conclure : ou que M. Pica a raison et qu’ils furent des poètes d’exception, destinés à faire la joie d’un petit
s des maîtresses de Ludovic, Lucretia Crevelli et Cecilia Galerani la poétesse , de Ludovic lui-même et de la duchesse Béatrice.
arvient pas à rendre complètement ridicules. Le général Gentili et le poète Arnault, commissaire civil, exaltent l’ère de bon
’Amérique sont des Europes en formation. § La vraie Amérique pour les poètes , c’est quelques noms : c’est Emerson, Whitman, Po
une lyre est sculptée d’un côté ; de l’autre on voit le médaillon du poète avec ces mots : Edgard Allan Poe. Rien de plus. L
t, parmi les humains de Baltimore, qu’il y a là les restes d’un grand poète  ; cette idée d’ailleurs n’aurait aucun sens pour
19 (1914) Articles du Mercure de France, année 1914
nce ses sentiments complexes, sublimes, raffinés et délicieux que les poètes exquis de notre siècle sont parvenus à exprimer :
rée en littérature et dans tous les arts en général. Notre plus grand poète de la deuxième moitié du siècle dernier — Carducc
disparates de Victor Hugo et de Heine, mais il est toujours resté le poète de la culture et de l’histoire, le poète de cabin
ais il est toujours resté le poète de la culture et de l’histoire, le poète de cabinet et de bibliothèque, le poète académici
culture et de l’histoire, le poète de cabinet et de bibliothèque, le poète académicien, orateur, professeur, toujours correc
de notre lyrique. Elle fit connaître tant bien que mal les meilleurs poètes d’avant-garde de France, — d’Angleterre et d’Alle
et d’Allemagne, et révéla aux Italiens ébahis trois ou quatre jeunes poètes d’ici que personne ne connaissait et qui se montr
ue très rarement) et ainsi donna le courage de l’adopter à ces jeunes poètes dont j’ai parlé et qui s’appelaient Govoni, Buzzi
nsformation profonde et tumultueuse de notre jeunesse artistique. Les poètes Buzzi, Govoni, Cavacchioli, Palazzeschi se joigni
le plus d’autre chose dans les milieux intellectuels italiens. Les poètes futuristes Le Futurisme a sans doute, comme to
ose qui nous doive occuper ici — il a révélé à l’Italie au moins sept poètes de talent, dont trois ou quatre absolument supéri
oétique est très importante à tous les points de vue. À chacun de ces poètes il faudrait dédier une étude à part : il faudrait
uoi ils diffèrent, comme sensibilité et technique, de tous les autres poètes italiens anciens et contemporains. J’en parlerai
Cette révolution, devenue consciente, s’est élargie et consolidée. Le poète futuriste Luciano Folgore arrive, par exemple, à
change. Et comme elle se réjouissait de la chose : « Non, non, dit le poète irrité, pas de médiocrité, il faut aller le reche
cées en art et en littérature. Elle a cité des noms de peintres et de poètes qu’admirent les amis que je loge chez moi, et qui
e dois avouer en public qu’il est, à l’heure actuelle, notre meilleur poète . Depuis la mort de Giovanni Pascoli — dont les ét
t personnelle qui le distingue de tout le monde. Il est maintenant le poète le plus lu, le plus discuté et le plus imité de l
. Pascoli, dans une de ses plus belles pages, affirmait qu’on n’était poète que si on avait gardé dans la vie le fanciullino
trés qui virent ces premiers essais ne se doutèrent pas qu’un nouveau poète venait de naître. Ils furent déconcertés et ils s
nde poétique de Palazzeschi ne ressemble en rien au monde de certains poètes futuristes — tels que MM. Marinetti, Buzzi et Fol
e des nouveaux chants. Le Futurisme veut tout simplement délivrer les poètes de certains soucis traditionnels et de leur espri
nces de D’Annunzio et de Pascoli. Il leur paraissait incroyable qu’un poète si jeune eût pu n’imiter personne. Ils se trompai
. Il y a peut-être dans Palazzeschi des reflets lointains de ces deux poètes . Je ne les vois pas, mais c’est possible. On ne v
e française : les autres lui sont absolument fermées. Il n’est pas un poète de culture, mais de nature. Comme tous les vrais
l n’est pas un poète de culture, mais de nature. Comme tous les vrais poètes , il donne une vie nouvelle à tout ce qu’il touche
personne n’avait songé à le faire avant lui. Il aime, comme tous les poètes de tous les temps, l’eau des fleuves et des bassi
ui est enfantin et profond tout à la fois, forme, comme dans tous les poètes , l’unique et vraie matière de ses poèmes. On ne r
pays ravagé par d’Annunzio et ses disciples, qu’on peut être un grand poète sans épuiser les dictionnaires de l’ancienne lang
ne signifient absolument rien. « Ce sont les épluchures — explique le poète  — des autres poésies. » Et il conclut : « Les hom
es poésies. » Et il conclut : « Les hommes ne demandent plus rien aux poètes — Laissez-moi donc m’amuser ! » Il Codice di
re de Perelà rappelle dans une étrange manière l’histoire de tous les poètes — et celle de Aldo Palazzeschi lui-même. Écho
qui sont allés à Dresde ne songera à s’étonner de l’émerveillement du poète devant un tableau qui est un des plus incontestab
le feu est frappé par la foudre. La forme engoncée où se complaît le poète ne parvient pas à égaler l’élégance de la stance
s la fin du xvie  siècle, l’antique tragédie grecque, jusqu’à Wagner, poètes , musiciens et même chorégraphes se sont acharnés,
du drame lyrique n’a laissé indifférent aucun des grands musiciens et poètes musiciens du xviiie  siècle. Tous ont travaillé à
iste, ne concevait pas ses poésies sans musique : musicien autant que poète , il se les chantait au cembalo avant de les livre
scher Musicus… On doit, par la musique, non pas affaiblir les mots du poète , mais les accentuer. Les notes doivent être confo
stasio, l’opéra, ou plutôt le drame, c’est « la toile sur laquelle le poète a tracé et dessiné le tableau, dont une partie do
rtone », faisait, dans une longue dissertation, l’éloge de l’illustre poète impérial dont il publiait les œuvres et, chemin f
usicien, pour dépeindre harmonieusement la terreur ou l’amour, que le Poète ait fait parler Pluton ou Cupidon, et que l’actio
sujet, et, ne se sentant pas ému pendant la composition, parce que le Poète ne l’était pas lorsqu’il écrivit, il ne produira
mais cette opinion est erronée. S’appuyant sur plusieurs exemples de poètes français et italiens (Quinault, Dante, Tasso), l’
(Quinault, Dante, Tasso), l’éditeur de Metastasio montre que c’est le poète qui inspirera le musicien et que, dès qu’il verra
t souvent sous la plume de Calzabigi, a fait grande impression sur le poète italien ; et on peut dire que, si la réforme gluc
doit être absolument exclu du théâtre musical ». — « L’emploi que ce Poète renommé a fait de la magie est, sans aucun doute,
sir : ne pas lui présenter des objets hétérogènes, mais adéquats ; le poète et le compositeur de la musique, devraient toujou
quissa une première collaboration, avec le poème d’Orfeo ed Euridice. Poète et musicien étaient faits pour s’entendre : les i
de » ; sinon elles sont une distraction pour le spectateur. Enfin, le poète doit fournir au musicien « toutes les ressources
20 (1893) Articles du Mercure de France, année 1893
« Le prosateur, dans ce nouveau volume, est tout à fait dominé par le poète  ; l’observateur y subit tout le temps la mainmise
lyrisme assez sensible, puisque M. Capuana, qui n’est pas hostile aux poètes , bien que romancier vériste ou naturaliste (c’est
zio nous a fait parvenir ses agréables Élégies romaines 2, œuvre d’un poète sûr et précieux. J’en traduis ceci : Midi : « C’
e IX, numéro 48, décembre 1893, p. 360-368 [364]. M. Rapisardi est un poète malheureux et qui vient d’aggraver son infortune.
Moleti avait traduits, puis imités. Il ne faudrait pas croire que les poètes italiens aient attendu le bon vouloir de Sonzogno
Rimbaud ; on y lit : « Haraucourt et Rimbaud sont plus délicats, plus poètes … » ; on y apprend que M. de Régnier « pourrait bi
21 (1900) Articles du Mercure de France, année 1900
la Lorraine de la Rusticiade et de la Nancéide, — la Lorraine du bon poète Pierre Gringore.   Quand il débarqua à Nancy, il
, l’auteur comblera sans doute quelque lacune, comme celle du duel du poète russe Lermontow, tombé, à l’instar de Pouchkine,
e poésie de M. Lipparini pour le vieux Krüger, dont les yeux — dit le poète  — ont des reflets d’or. Il n’est que trop naturel
bandonnâmes à ce traducteur pour qui « les beautés de la forme de son poète avaient dû souvent cacher le vide du fond ». M. B
tristes pensées trouvaient le calme » (Sonnet II, à Laure morte). Le poète met-il « aveugle et nu », M. Brisset croit bon de
ère : « La femme adorée… » (XXI, à L. m.). Pétrarque en sa qualité de poète a tort de se servir de termes figurés : « Celui q
trouble l’entendement et qu’il est utile de larder les quatrains des poètes de parenthèses comme celles-ci : « Dames joyeuses
e la Revue ; Vincenzo Morello institue une comparaison entre les deux poètes de l’amour, Musset et Catulle, tandis que Giusepp
agraphe qu’il consacre à Villon dans l’Homme criminel 14 : « Villon, poète et voleur, peignit ses deux qualités opposées dan
ot, dans lequel les protagonistes sont des voleurs. Ce fut le premier poète réaliste, et au milieu des vices les plus tristes
incomparable ; et les formes arrondies des femmes qui entouraient le poète , leurs seins gonflés faisaient mieux ressortir en
demanda-telle au jeune homme. C’est la coupe sacrée des hôtes et les poètes y puisent l’inspiration pour leurs chants. Les do
ilés d’une ironique tendresse, regardaient les femmes. Les membres du poète avaient une splendeur d’ivoire ; ses cheveux blon
nation. Il brûlait d’une si belle passion pour le chef-d’œuvre de son poète préféré que la joie d’en parer d’images chaque ch
t jette son mystère transfigurateur. C’est le bois sans sentier où le poète , entendant des cris de toutes parts sans apercevo
e la fosse où les âmes vénales cuisent dans un bitume épais, les deux poètes se trouvent menacés par une horde de démons furie
spérance plane sur ces décors. Les ombres qui accourent vers les deux poètes (V), tandis qu’ils gravissent la montagne, ont se
noire comme la nuit », des péchés de colère. Un ange indique aux deux poètes le sentier qu’ils doivent suivre (XV) ; le motif
olées qu’apparaît l’âme délivrée de Statius Papinius (XXI). Les trois poètes vont désormais cheminer de compagnie jusqu’à la f
ertus cardinales amènent Dante devant elle, et, après l’apostrophe au poète , celui-ci est submergé par Mathilde dans le fleuv
st suggéré par de traditionnelles flammes, chaque âme ayant apparu au poète comme une lueur. Quant à la substance éblouissant
S. Jean. Dans le XXVIIe, les deux figures répétées de Béatrice et du poète se relient agréablement. Certes, l’harmonie qui s
de son avertissement et nous honorer de ce que cet appel vienne d’un poète « d’entre nous » ; — mais il importe d’agir. Que
tembre 1900, p. 782-789 [782-784]. Vers 1826, ni un littérateur ni un poète n’étaient nécessairement méprisés par le pouvoir.
si tel ministre, apprenant qu’un climat doux pût être favorable à un poète , l’avait envoyé en quelque Sorrente gérer un cons
r ses suffrages ; le Giorno de Rome accueillit la prose électorale du poète , une prose sonnante et imagée qui voulait avoir l
gia. Si M. d’Annunzio daigne prendre en considération les conseils du poète polonais, il se relèvera sans aucun doute, et com
endant de Lionel d’Este, ce bâtard, qui aimait tant les artistes, les poètes et les savants et dont Pisanello a laissé sept me
ois, ces chœurs légers des satyres unis aux nymphes qui séparaient le poète latin de la foule. C’est pourquoi, dans ce temps-
ront, à quelques exceptions près, les artistes, les littérateurs, les poètes , les musiciens, c’est-à-dire une classe fort peu
aussi sur le Caire. Le Caire était en Orient un des endroits que les poètes avaient préférés ! Or, depuis que MM. les Saxons
borné et anti-artiste venu du Nord. Je doute que les réclamations des poètes et les pétitions puissent aboutir à quoi que ce s
enne qui semble s’épanouir d’un élan nouveau, a donné occasion à deux poètes de chanter les derniers événements, qui, sombres
nous rappellent le d’Annunzio des beaux jours, lorsqu’il n’était que poète et artiste et que la politique ne l’avait pas enc
tement de rythmes, qu’elle suffirait toute seule à la révélation d’un poète . Giovanni Pascoli, que les savants étrangers conn
ien loin ; je remarque brièvement la personnalité si diverse des deux poètes , dont l’un affirme son idéal d’empire et de domin
de rappeler que Giotto lui apprit à dessiner. Dans la Vita nuova, le poète parle d’une Annonciation exécutée par lui-même.
res, dont l’une est celle de S. Bernard, chargé de faire connaître au poète les principaux de ces personnages. 32. Botticell
d’« ombre ». Déjà, dans le motif X, on remarque que les vêtements du poète sont beaucoup plus modelés et chargés de sépia qu
nge efface, d’un coup d’aile, une des lettres tracées sur le front du poète , indiquant ainsi que celui-ci se trouve purifié d
22 (1892) Articles du Mercure de France, année 1892
ero dans la Gazzetta Letteraria, que nulle loi ne condamne les grands poètes au chef-d’œuvre à perpétuité. Sa dernière product
n article M. U. Valcarenghi déclare que Carducci s’est mis au ban des poètes italiens ; la Critica sociale l’exécute en quelqu
da Umano, a frappé le dernier coup. Profitant de la circonstance, un poète de talent, guère sorti encore des limbes, M. Rapi
ti di Tito Zanardelli (Bruxelles, J. Morel). Sonnets d’amour où le poète pleure sa femme morte. Le présent opuscule ne con
la naïveté a quelque charme ; M. Cipolla narre la vie et l’œuvre d’un poète populaire, le curé don Pietro Zenari, connu sous
e crois, entre le Mercure de France et la Revue des Deux-Mondes — vos poètes et vos auteurs ordinaires. Et si, par la même occ
iie , la Psyché est une statuette, jetée dans un puits par le dernier poète païen ; un couvent se bâtit autour du puits ; Psy
aient été comme les théoriciens de cette doctrine, et, plus haut, les poètes avaient montré la douloureuse humanité des Héros
ario Rapisardi (Catane, Niccolo Giannotta) Le temps est loin où ce poète , avec son Giobbe, éveillait la curiosité et la co
rdiesse, assez modérée, de sa pensée n’est pas soutenue par le verbe. Poète sincère, courageux, orgueilleux, mais incomplet.
23 (1903) Articles du Mercure de France, année 1903
et un autre, Fumo e Fiamma, par Domenico Tumiati, que j’admire comme poète et auteur de ces Mélologues exquis dont la marche
lus émouvante et trafique que celle de la Duchesse de Nona, et jamais poète fut-il plus atrocement maltraité que Messer Gino 
nt vu le jour dans ces vingt dernières années, c’est l’Album dédié au poète américain Edgar Allan Poë, ce conteur de génie, p
rencontre du Dante avec Hugues Capet, au XXe chant du Purgatoire. Le poète florentin met dans la bouche du roi de France ces
il criera volontiers au scandale.  » Tout bien pesé, j’estime que le poète de la Divine Comédie ne fournit à un auteur drama
oit en lui que le proscrit torturé par sa passion pour Florence et le poète de Béatrice. Placé si haut par l’admiration de se
VII, s’explique ainsi da se et n’a rien d’infamant pour la mémoire du poète . D’ailleurs, l’homme qui a jeté le cri douloureux
résumer en quelques mots le sujet de la pièce : Ascoli, le géant, le poète national, a épousé Olga Mirondi, une dame qui lai
mœurs, quoiqu’elle sache écrire des vers admirés sinon admirables. Le poète vit avec sa femme Olga et une jeune fille, née d’
ond qu’il se trouve là pour un rendez-vous non avec la femme du grand poète , mais avec sa fille. Ascoli lui impose de l’épous
e tuer un écrivain ou une idée c’est le silence. De cette manière, le poète , qui ne comptait pas sur les ressources d’une réc
original qui donna rapidement à M. Pascoli une magnifique renommée de poète , et qui le fit préférer par bon nombre de lecteur
re spécial, et on peut, en lisant les vers de M. Pascoli, imaginer le poète depuis le matin jusqu’au soir se promenant de cha
loin de haïr les hommes, ceux mêmes qui lui ont fait tant de mal, le poète décèle pour tous une indulgence mélancolique, une
essité de lui mentir de nouveau en lui disant que nous avons tous les poètes italiens. Si l’Empereur vient à Dux, je me tue. »
retraduite de l’adaptation transalpine en un français original où le poète Paul Ferrier affirme une confiance plutôt désarma
vait poussé à l’effraction du château des idées. À l’heure même où le poète inspiré des Anges de la vie et des Mauvaises mère
idylliques de ses pastoures des Carpathes, à réaliser une synthèse de poète , une œuvre de haute envergure, toute imbue de la
autres portraits de Lenbach, par exemple, Dœllinger ou Gladstone. Du poète , cette petite toile donnerait peut-être ce que l’
idément, ne possédera pas qu’une œuvre de peintre, mais bien aussi de poète . Un admirable morceau de peinture encore, cette t
24 (1917) Articles du Mercure de France, année 1917
X, numéro 445, 1er janvier 1917, p. 184-192 [187]. Le mois dernier le poète Olindo Guerrini mourait à Bologne. Guerrini était
une supercherie qui lui valut, pendant un temps, la notoriété. Jeune poète , il publiait des vers qui avaient le sort de beau
mue sur Lorenzo Stecchetti qu’il dépeignit sous les traits d’un jeune poète mort poitrinaire à la fleur de l’âge. Le public f
a littérature contemporaine qui contraste avec la sobriété des grands poètes tels que Virgile et Dante par exemple. Quelqu’un,
nt au superlatif. Olindo Guerrini Nous avons parlé récemment du poète italien Olindo Guerrini, qui mourut le mois derni
ces termes que Olindo Guerrini présenta au public Lorenzo Stecchetti, poète et auteur de Postuma, en 1876. Le livre du pauvre
tres, Stecchetti, malgré sa métamorphose, était bien mort, mort comme poète . Guerrini, dans la suite, eut beau faire, aucun d
Wagner, indiscutée et despotique. Du moins, dans Guillaume Tell, le «  poète  » était-il sincère, aussi sincère que Quinault ja
yn, les portraits, offerts par de généreux donateurs, des deux grands poètes que cette guerre a encore magnifiés : le regretté
Guerrini On a parlé à deux reprises, dans les Échos du Mercure, du poète Lorenzo Stecchetti, de son vrai nom Olindo Guerri
a sous le pseudonyme de Lorenzo Stecchetti ». Guerrini n’était pas un poète très original : il a emprunté des motifs jusqu’à
ditions n’ont pas suffi à épuiser l’admiration des lecteurs. C’est le poète qui s’est le mieux « vendu » dans l’Italie modern
été cordiale) et il a accompli son geste pour conquérir sa place de «  poète national » qu’il ambitionne depuis longtemps. Il
enza cigno (Milano, Treves). C’est un petit roman funèbre où le vieux poète s’efforce de sortir de son monde de parade. Il po
erre et de France, où il est surtout question des chiens illustres du poète . Il aime beaucoup les animaux : il se mire volont
ouvert son centre dominant. Giuseppe Ungaretti Voici un nouveau poète , — qui est aussi un poète nouveau. Giuseppe Ungar
. Giuseppe Ungaretti Voici un nouveau poète, — qui est aussi un poète nouveau. Giuseppe Ungaretti, né de parents toscan
agine (Naples), La Montagna (Milan) continuent à grouper les nouveaux poètes . Une autre revue d’avant-garde, Avanscoperta, vie
ver la rime en la ramenant à ses origines orientales. On sait que les poètes orientaux aimaient la rime au point de bâtir des
st-ce un curieux, sinon un important événement littéraire de voir des poètes italiens s’essayer dans la gazèle, forme poétique
Phelps, professeur à l’université de Minnesota. « Pascoli fut un des poètes le plus purement personnel qui ait jamais écrit.
des poètes le plus purement personnel qui ait jamais écrit. C’est le poète des choses infiniment petites ; il trouva l’emplo
ées sous le sourire de l’Italie », suivant la charmante expression du poète dalmate Niccolò Tommaseo13. Échos. Deux Manteg
les lettres adressées par Michel-Ange à son ami, et dans Michel-Ange poète et épistolier de M. Alex. Sturdza, celles adressé
même une des grandes pages de la campagne d’Orient. Échos. Mort du poète Bellotti Mercure [Guillaume Apollinaire]. Tome
917, p. 568-576 [569]. C’est dans un hôpital de Vienne qu’est mort le poète spalatin Arturo Bellotti qui pendant de nombreuse
aité par la vie, il n’a pu donner sa mesure ni comme penseur ni comme poète . Mais ce qu’il nous laisse, arraché aux répits de
, Milan, Treves Un revenant. On vient de réunir les lettres que le poète Guido Gozzano, mort l’année dernière, avait envoy
rsonnel qui le place parmi les meilleurs de ceux qu’on a nommés les «  poètes crépusculaires ». Il a transporté ses qualités de
particulier la poésie moderne. Soffici, Palazzeschi, Govoni sont des poètes dont la France même pourrait s’enorgueillir. Je d
ns de la poésie pure et sans sujet appréciable : il adore les anciens poètes chinois et les français modernes : Mallarmé, surt
one, avec l’aide de M. Harukichi Shimoi, vient de publier un choix de poètes japonais modernes (Akiko Yosano, Suikei Maeta, Te
ouveau poétique dans le genre de ceux qui se succèdent en Europe. Ces poètes ne manquent pas de grâce et de fantaisie, mais il
i : Un Maestro di Vita, Bologne, Zanichelli M. Giovanni Bertacchi, poète des Alpes et du patriotisme, de gauche, très appr
t en Provence. Le patois valdôtain n’est pas très connu, il n’a eu ni poète , ni prosateur célèbres. Ce n’est qu’en 1850 que p
, le 14 septembre 1921, du 600e anniversaire de la mort de l’illustre poète florentin, Benoît XV s’écrie : « Alighieri, notre
25 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXX, numéro 251, 1er décembre 1907 »
s longues lettres qu’il échange avec le marquis Albergati Capaccelli, poète dramatique, un de ses meilleurs amis d’outre-mont
 : — « Pourquoi, demande Voltaire à Casanova, Goldoni s’intitule-t-il poète du duc de Parme ? » Et Casanova de répondre : « P
les pièces… Je vois avec peine, en ouvrant le livre, qu’il s’intitule poète du duc de Parme ; il me semble que Térence ne s’a
poète du duc de Parme ; il me semble que Térence ne s’appelait pas le poète de Scipion ; on ne doit être le poète de personne
ue Térence ne s’appelait pas le poète de Scipion ; on ne doit être le poète de personne, surtout quand on est celui du public
que le metteur en scène, l’impresario, est plus flatté encore que le poète  ; et, dans son enthousiasme, il va jusqu’à s’écri
quand elles ne sont pas son fait. De plus, il voyait en Albergati le poète favori d’une société qui n’était pas la sienne pa
Fons, est une œuvre, et j’en loue l’auteur, de critique moins que de poète . Cela est écrit avec passion, et par conséquent t
26 (1897) Articles du Mercure de France, année 1897
jetti a parlé le premier ; puis M. Carducci ; puis d’autres. Le vieux poète a été battu, malgré sa belle plaidoirie, et M. Oj
des études sur Giordano Bruno, sur le Tasse considéré comme homme et poète moderne, sur Ferdinand Lassalle (dont M. Oliva no
rling est scrupuleuse, minutieuse, abondante. Quoique la vie du grand poète autrichien n’offre pas d’aventures fort remarquab
e rythmique, l’Agamemnon d’Eschyle, et l’Antigone de Sophocle. Si les poètes modernes ne répondent pas à son appel, M. d’Annun
ler de conquête à propos des manuscrits de Giacomo Leopardi. Le grand poète de Recanati, en mourant, avait laissé ces papiers
araît-il, une grande importance relativement à la vie privée du grand poète de la douleur. On parle aussi d’un poème satiriqu
ens les plus connus, parmi les Pascoli, Ojetti, Corradini. et autres, poètes , romanciers, critiques, pratiquant et détendant u
27 (1913) Articles du Mercure de France, année 1913
Toulouse, c’est la symphonie en blanc majeur de Théophile Gautier (un poète que vous n’avez pu connaître et qui tournait joli
us avez pris quand je vous ai enlevé à votre promenade entre vos deux poètes … Vous songez au passé, les yeux dans le vide en m
-396]. L’Olivier (décembre) publie ces deux beaux sonnets inédits du poète Louis Le Cardonnel : AMOUR. […] RAVENNE. À André
e l’artisan, l’œuvre littéraire ne se saurait comprendre en dehors du poète qui l’enfanta, du milieu et du temps qui la viren
spire à en conserver la jouissance. L’amour est donc un seuil que les poètes cherchent à atteindre, et leur pessimisme ne trad
sous du séjour où règnent les idoles du faîte, de même la plupart des poètes se contentent d’aspirer sans cesse vers leur idéa
puissant pour ne pas dépasser le but, soit que la nature elle-même du poète , trop foncièrement orgueilleuse, les ait empêchés
es nouvelles. Mais tandis que dans une occurrence semblable le simple poète , Musset, fait partir Octave désemparé, comme meur
que force éternelle. Un premier élément de comparaison entre nos deux poètes est l’orgueil. Ils apparaissent tous deux comme d
héros caractérise également un même mouvement de l’âme chez les deux poètes  : Faust, plus réfléchi, âgé, fatigué d’avoir tout
’amour, et c’est pourquoi, malgré la magie blanche dont l’entoure son poète , il ne peut finir qu’en paganisme. L’apothéose fi
leur angle de beauté, si l’on peut ainsi dire ; le portrait du vieux poète Anacréon est tout conventionnel ainsi que celui d
. Il restera que ce philosophe incapable d’atteindre à un système, ce poète incapable d’atteindre à un style, aura donné à so
s sa volonté ; mais le rôle est joli, quoique assez romanesque, et le poète semble s’y complaire. Dans son Prologue il parle
es plus complètes, que l’on eût souhaitées pour honorer le plus grand poète de la Chrétienté. Et sa langue simple et pleine,
r en avant pour être suivi. Depuis le grec Foscolo, qui fut un grand poète italien nourri du plus pur classicisme, nul n’ava
qui s’élèvent. Celui qu’il appelle « le plus intellectuel de tous les poètes et le plus émouvant », peut « guérir plusieurs de
elle et d’intensité véritable. Quand les jeunes lecteurs auront vu ce poète de la volonté et de la raison fondre en larmes co
iplomate, violoniste, publiciste, industriel, financier, explorateur, poète , chimiste, mathématicien, espion. Essayer tous le
t leurs voisines qui sur la rive s’étagent au-dessus, ce sont pour le poète les Brebis qui descendent de la falaise en se dir
gneuses26 ; 5° Cela n’exclut pas certain mouvement de terrain ; et le poète indique dans Circé un vallon, des parties hautes,
goût que se permettra Virgile en imitant ce passage. La tombe que le poète latin fait dresser à Misène par le pieux Énée est
s particularités topographiques. On y rencontre d’abord l’Achéron. Le poète n’en dit rien de particulier. Mais l’antiquité a
r en jour, par ta vertu secrète, Grandiront à la fois le prêtre et le poète . Si je te quitte un peu, ce sera pour aller Vers
osa à l’admiration de la Cronaca, et, par elle, aux jeunes lettrés et poètes de la Péninsule. Il eut là ses débuts glorieux. I
ers-libriste — a pris l’élan de son lyrisme. Ces débuts du plus grand poète italien vivant, qui n’a plus honte d’écrire pour
illesse. Le théâtre Et c’est encore lui qui reste le plus grand poète dramatique de son pays, car les pauvres tentative
a bientôt dix ans. Dans le numéro d’octobre 1903 Mr Arthur Symons, le poète anglais bien connu, parlait longuement du séjour
de gloire et d’énergie patriotiques, a fait éclore sur les lèvres des poètes mille strophes glorieuses et sur la guitare des a
aribaldi. » Je prie un garçon de 14 ans de me citer le nom d’un grand poète dramatique français. Il s’écrie aussitôt : « Il y
in Crémieux écrit sur « la poésie italienne d’aujourd’hui et quelques poètes  ». Ici, encore, nous trouvons de précieux renseig
par conséquent le plus lu, depuis la mort de Carducci, ne soit pas un poète , un créateur, mais bien M. Benedetto Croce, histo
à exprimer quelques pensers nouveaux. Aussi le débat qui partage les poètes italiens est-il nettement circonscrit entre ancie
i, de Florence, fils de l’historien, une étude sur Giuseppe Belli, le poète du patois romain. […] Tome CIV, numéro 388,
héologien, philosophe et surtout homme d’Église ; et Dante Alighieri, poète , prophète et surtout laïque. Dante considère la f
notre misérable humanité, un Trismat halluciné, illuminateur et joli poète . Histoire Edmond Barthèlemy. Tome CV, numér
son influence. Et l’on compte trop d’italianisants, parmi nos jeunes poètes , pour que sa mémoire risque de sombrer dans l’oub
prement parler, un véritable groupement. Il s’agit de quelques jeunes poètes qui ne sont pas organisés en école, qui n’ont pas
se ressemblent beaucoup et que les critiques appellent, en bloc, les poètes crépusculaires. Guido Gozzano est le plus connu,
de sa race — et ses tristesses de mari. Marino Moretti est surtout le poète de son enfance : dans les Poesie scritte col lapi
de ces sceptiques faux naïfs, de ces ratés de l’art et de la vie. Ces poètes ont lu Laforgue et Jammes et surtout Rodenbach. M
ts de Pascoli : ils sortent du côté pathétique, mièvre et casanier du poète de Myricae. Ils n’ont pas beaucoup de choses à di
d’en manquer. Lorsque, après son mariage avec la fille du Prince des poètes , M. Gino Severini se rendit à Milan pour comparaî
-196]. Poetry and Drama est l’organe trimestriel d’une génération de poètes remarquablement doués. Cette fois, le mouvement f
hatoyants comme on en voit dans la fleur minuscule dite : l’œillet du poète . Et cet œillet du poète il le met à sa boutonnièr
it dans la fleur minuscule dite : l’œillet du poète. Et cet œillet du poète il le met à sa boutonnière d’un geste un peu bien
de Botticelli ; Lucrezia Tornabuoni, femme de Pierre de Médicis ; la poétesse et courtisane Tullia d’Aragon ; la résignée Éléon
28 (1898) Articles du Mercure de France, année 1898
platitudes inesthétiques. Nous pouvons admirer ici un tact délicat de poète , même là où la matière était difficile et âpre à
la négation journalière de Machiavel et de sa science infaillible. Le poète nous transporte avec un élan tout à fait remarqua
hement dotées, ce bâtisseur de palais qu’il comble d’objets d’art, ce poète , cette mauvaise tête, voulut se faire peindre par
que d’Albano ; un rêve encore lointain, pour lequel travaillent et le poète de la Ville Morte et des jeunes auteurs enchantés
assez difficiles, nuageux, bizarres. Je n’en fais pas un reproche au poète  ; il dédaigne les gros succès, en pensant justeme
temps à autre le goût pour la rime excentrique l’emporte, et c’est le poète alors qui court après la rime, au lieu que ce soi
s qui court après la rime, au lieu que ce soit la rime qui obéisse au poète . Toutefois, même en faisant leur part aux défauts
mier centenaire de la naissance de Giacomo Leopardi, le prince de nos poètes modernes. Avide d’amour, il n’a connu que des amo
s moins son but de faire revivre la figure si humaine et touchante du poète immortel. Memento Il Militarismo, par Gugl
et ailleurs, Felice Cavallotti aurait eu un portefeuille. Voit-on ce poète du peuple et de la République dans les fonctions
ppe Parini, né en 1729, mort en 1799, un des plus illustres entre nos poètes satiriques, et dont les œuvres ont une très haute
ateurs de Parini l’ont emporté, et la place Elliptique reste au grand poète . Les amis de Cavallotti se proposant de prendre l
29 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 235, 1er avril 1907 »
à lui obéir. Les théologiens entendent l’allégorie autrement que les poètes , mais je suis ces derniers. Le troisième sens est
entivement qu’aujourd’hui et la matière était plus passionnante. Quel poète redouterait l’infamie pour avoir chanté une dame 
vulgaire parce que c’est sa langue de croyant autant que sa langue de poète . Si Dante était un philosophe, il ne dirait pas q
ire en soulignant et, par les italiques seules, la clarté jaillit. Le poète avertit lui-même de bien penser à l’extérieur. Un
30 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 247, 1er octobre 1907 »
leur temps. Le maître d’antan est devenu indéniablement le plus grand poète tragique méditerranéen de notre temps. Par cela m
n cachet mystique le volume, révèle nettement toute la philosophie du poète esthéticien, qui déclare plus loin mépriser la th
ieux. Il a atteint le But. De M. Alfredo Baccelli, homme politique et poète , que le public français connaît par ses conférenc
31 (1896) Articles du Mercure de France, année 1896
pervers et froids, car l’enlacement des caresses est cruel au cœur du Poète qui se couronne de roses. » Redevenue naïve, elle
Cavaleri, in-4, Milan, C. Chiesa, 5 fr. Les Modi sont l’œuvre d’un poète qui écrit en italien les vers français ; la préfa
onner la Belkis italienne. M. Pica a fait précéder d’une étude sur le poète cette version que recommande le nom du traducteur
servé vivantes des traditions littéraires sans lesquelles les anciens poètes grecs nous seraient aussi fermés que les coréens
est plus guère lu en France, où son nom seul est demeuré illustre. Ce poète imaginatif et harmonieux manque vraiment un peu d
s sont illustrées des plus curieux dessins et croquis représentant le poète selon toutes les attitudes. Le Verlaine à 26 ans
32 (1916) Articles du Mercure de France, année 1916
ière, nous la trouvons, à son commencement, dans Mallarmé et dans les poètes symbolistes. C’est pourquoi nous avons trouvé che
ans les poètes symbolistes. C’est pourquoi nous avons trouvé chez les poètes modernes de la sympathie, de la compréhension, et
lèlement à celle de l’intelligence, les personnes qui comprennent les poètes symbolistes ne comprennent pas toujours notre art
étration des plans. C’est tout. Dans cette expression, comme chez les poètes symbolistes, il y a des artistes qui vont plus lo
systématiquement dans le « lyrisme synthétique » de Marinetti et des poètes futuristes italiens. Mallarmé, par un maximum de
es enflammées de Carducci, qui, déjà vieux, était enfin reconnu comme poète national même par les sphères officielles qui aup
euples meurtris. Pour cela, il aurait fallu un grand homme, apôtre et poète , c’est-à-dire un génie. C’est rare. Les événement
où l’on rencontre des pages de prose émue et colorée qui révèlent le poète à côté du critique, ne donne une idée adéquate de
l : bien qu’inégal, diffus et monochrome, il est le plus grand de nos poètes naturistes. Il a publié aussi un curieux album de
lyriques en prose entremêlées avec des images naïves dessinées par le poète lui-même : ils n’ont aucune relation, malgré les
’un amour ancien et profond et dont il a fait connaître en Italie les poètes et les peintres les plus avancés et les plus exce
avec MM. Bacchelli et Cecchi, d’un groupe qu’on pourrait nommer des «  poètes moralistes ». C’est un homme tourmenté qui se con
ie mystique dans sa manière et quand il lui arrive d’être franchement poète il revient, comme d’Annunzio ou Soffici, au natur
suivie avec attention. Les jeunes Un des plus jeunes parmi les poètes nouveaux est Nicola Moscardelli qui, après la Veg
ur silencieuse et leur amour de la paix, à Gabriel d’Annunzio, devenu poète national, et à Enrico Corradini, théoricien remar
licité et la noblesse des lignes qui nous restituent le pauvre acteur poète est incomparable. Il me semble, en ouvrant ce liv
de la plus touchante des exaspérations toute une lignée de prince des poètes de sac et de corde !… Tout, pourvu que nous ne tr
33 (1891) Articles du Mercure de France, année 1891
la publication d’œuvres inédites, texte et traduction, des principaux poètes étrangers contemporains : elles seront, chaque fo
ans ; Pisan d’origine, Bolonais par adoption, est le plus remarquable poète de l’Italie contemporaine. Sa célébrité date de s
— M. Lenzoni étudie Carducci, en lequel il reconnaît un classique, un poète qui ajouta l’érudition à son génie naturel, un de
34 (1902) Articles du Mercure de France, année 1902
rnier mot a été dit, la passion coupable a été divinisée par un grand poète , et il n’y a plus rien à faire là-dessus. Gabriel
avec un défaut d’origine, vis-à-vis duquel toutes les beautés dont le poète a su parsemer son œuvre, ne pouvaient pas atteind
n ces quelques milliers de pages. L’Italie peut saluer son plus grand poète vivant, le plus grand peut-être du xixe  siècle a
o… » Ce vœu est désormais accompli par les soins de deux Italiens, le poète Angiolo Orvieto et le maestro Giacomo Orefice, qu
les beautés poétiques et littéraires qui font du drame imaginé par le poète Angiolo Orvieto un petit chef-d’œuvre du genre. C
s qu’elles trouvent. Le second volume est sous presse. Échos. Les poètes français en Italie Mercure. Tome XLII, numéro 
, un des fondateurs de l’unité italienne, qui fut général, diplomate, poète , musicien et tout de même peintre de talent. Je n
lard. Tome XLIV, numéro 154, octobre 1902, p. 199-204 [199-201]. Les poètes , d’ordinaire, publient d’abord de petites chanson
aît, sur le dos sombre de la mer, le corps de la dernière étoile ; le poète baise doucement ses lèvres sinueuses Pour en mou
35 (1918) Articles du Mercure de France, année 1918
out cas, mettre en doute cette orthodoxie à propos d’un passage où le poète flagelle la simonie avec tant de vigueur peut sem
criminés. Précisément, à propos de l’ouvrage De Monarchia du célèbre poète Aventin dont il s’agit, je rappellerai que seul l
ratta, qui appartenait au parti clérical, de composer l’épigraphe. Le poète envoya une épigramme à double entente en quatre v
pures, de squelettes architecturaux, mais qu’il a regardé la ruine en poète , c’est-à-dire précisément telle qu’elle se présen
es évocations du graveur, les amusantes inventions et la fantaisie du poète du Théâtre fiabesque et la marge de chimères dont
Luigi Rizzo qui ante alios facinus memorabile tentat . Après Rome le poète évoque Trieste, urbs dives campis , et revient à
ens qui s’étaient passionnément mis à leur école. Vainement Carducci, poète de l’Idée Latine, dévoilait-il le péril : L’Ital
essé. Et d’abord la fable. Le sujet en a été partiellement inspiré au poète Forzano par le roman bien connu de Ouida : Zoccol
uelle il avait donné un chef-d’œuvre : Mefistofele. Il était aussi un poète , un poète romantique, le dernier de nos romantiqu
vait donné un chef-d’œuvre : Mefistofele. Il était aussi un poète, un poète romantique, le dernier de nos romantiques : il y
de celui qui a été sans contredit, après Carducci, le plus intimement poète de sa génération. O. Govoni, Poesie Scelte, Fe
les, nous présente ses Poesie Scelte. J’ai parlé ici même de ce jeune poète qui compte parmi les meilleurs. Avec ce livre, il
nt d’un enfant très doué ou d’un sauvage très profond. Mais il est le poète du détail ; ses poésies tombent quelquefois dans
qu’ici un excellent parnassien, veut se rajeunir. Il s’est rallié aux poètes d’avant-garde avec ses Stati d’Animo, mais il a p
G. Gozzano, L’Altare del Passato, Milan, Treves Ceux qui aiment le poète disparu des Colloqui, Guido Gozzano, liront avec
vateur qui sourit pour cacher un moraliste qui voudrait éclater et un poète qui aurait presque envie de pleurer. Rosso, La
bolique. Mais son écriture débraillée et prétentieuse ne révèle ni un poète , ni un penseur, mais plutôt un esprit sec et ambi
36 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVII, numéro 240, 15 juin 1907 »
l’Art de la Foi. Or, chaque art évolue, suit le temps, sollicite les poètes  ; Dieu est un réflexe du génie créateur qu’interp
ste de se survivre. Avec Dieu, l’art se fait ministre gnostique et le poète l’explicateur de la nature. Dieu-utilité. Or, il
37 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVII, numéro 238, 15 mai 1907 »
pourquoi l’âme immortelle d’Hellas n’a cessé de vibrer au cœur de ses poètes , comme au cœur des grands Italiens qui firent l’u
inuscule soit-il, qui n’ait eu son article ou son étude sur le génial poète en qui s’est incarnée l’Italie renaissante. Il fa
38 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVII, numéro 237, 1er mai 1907 »
e romancier n’a garde d’omettre cet épisode ; c’est la vie entière du poète qu’il remet en scène, depuis la fuite en Espagne
est antérieure à l’imitation directe de l’Italie, introduite par les poètes de l’école de Sà de Miranda. » […] Lettres ho
39 (1894) Articles du Mercure de France, année 1894
arodie de la poésie latine mystique du moyen-âge. Quelques-uns de ces poètes eurent une grande réputation, au moins dans le mo
, disant de beaux sentiments en une langue imagée et colorée, mais le poète qui a de l’imagination a aussi de la mémoire. En
40 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXV, numéro 229, 1er janvier 1907 »
nouveau. Les Revues. Poesia : Des vers de M. Henry Ghéon, le seul poète qui écrive avec une épingle Charles-Henry Hirsc
41 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 »
on amour de la couleur. C’est ceci qu’expriment au xviiie  siècle ses poètes , ses artistes, ses auteurs, ses gazetiers, ses av
42 (1915) Articles du Mercure de France, année 1915
ute, d’un petit volume de poche contenant les tragédies de ce dernier poète , et tout d’abord son entretien avec le journalist
itivement renoncé à lire des journaux. Homère, Anacréon, Hésiode, nos poètes tragiques, est- ce qu’ils n’ont pas plus de chose
omme d’État ; mais il est bon de rappeler en ces temps-ci qu’un grand poète , un grand critique, un grand peintre ne sont pas
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