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1 (1892) Articles du Mercure de France, année 1892
été ?Écoutez plutôt M. Capuana : sa critique, genre Lemaître, n’a pas ombre d’érudition, et pourtant, quoiqu’elle parle d’étr
ène du Crucifiement, idée païenne quant à ses résultats plastiques. L’ ombre des Catacombes, cependant, recelait toujours la f
auprès de leurs tombeaux, de loin en loin, espacées par des règnes d’ ombre , lueurs muettes, fluides, éternelles, comme l’éco
en leur tunique de fantôme. Ce fut comme un soleil revenant visiter l’ ombre qui le couva. Mais dans cette ombre résidait, dep
omme un soleil revenant visiter l’ombre qui le couva. Mais dans cette ombre résidait, depuis les premiers chrétiens, le dogme
e. Poète sincère, courageux, orgueilleux, mais incomplet. Raggi e Ombre , Versi, par Alfio Bellusio (Catane, Niccolo Giann
etc., disent le ton de cette poésie où, malgré le titre, il y a peu d’ ombres . Choses d’art. Musée du Louvre G.-A. A. [Ga
2 (1891) Articles du Mercure de France, année 1891
me qui rêve, ou prie… « Es-tu celle qui demande la paix nocturne aux ombres descendantes ?   …                               
Heures vers son ultime jeunesse, et qui demande une nuit d’amour aux ombres descendantes ?   E chiami la danza dell’Ore. Sull
, capinere e cingallegre * Cinguettan quanto è il dì ; ma se le negre Ombre sgombrano il ciel, par che si addoppi La gioia di
et les mésanges Gringotent toute la journée ; mais quand les noires Ombres déménagent du ciel il semble que se double La joi
3 (1908) Articles du Mercure de France, année 1908
la beauté de ce spectacle de la nature, fait de jeux de lumière et d’ ombre , de transparence atmosphérique et de vaporeuses a
par exemple, pour le xxive  chant du Purgatoire. Écorchés vivants, «  ombres qui semblaient des choses deux fois mortes. Chacu
ouetter des positivistes en cette période où l’hérésie se perd sous l’ ombre kabbalistique, ou s’envole, à perte de vue, au so
moyen âge, en chacune de ses branches : il n’y a pas de lumière sans ombres pour notre œil, ni de bien sans mal pour notre en
heur et son honneur aux découvertes ; et la peur de l’inconnu et de l’ ombre est ce grand sentiment de l’homme ou encore ingén
s Œlohim ne sont que des anges qui ont fait l’homme à l’image de leur ombre . Léonard admire tellement le corps humain qu’il s
reprise. La science a vu les mêmes passions que la foi s’agiter à son ombre , et l’homme de l’expérience prétendre à l’autorit
hétique comme en toute science. Cette clarté disperse sans combat les ombres que l’outrecuidance et la paresse épaississaient
t aventurier vénitien qui, sauf pour certaines femmes laissées dans l’ ombre par galanterie, a pris le soin de toujours nommer
possible de le faire aujourd’hui. Giuseppe Rino : L’Estuario delle Ombre ,  C. Trinchera, Messine M. Giuseppe Rino publi
e,  C. Trinchera, Messine M. Giuseppe Rino publie L’Estuario delle ombre (L’Estuaire des ombres). Ce sont des « Symboles »
ine M. Giuseppe Rino publie L’Estuario delle ombre (L’Estuaire des ombres ). Ce sont des « Symboles » que la Préface de M. E
time essence de l’être m’était connue. Comment vit-on et meurt-on à l’ ombre du Tout et du Néant ? Silence. Jamais aucun Boudd
Mais quel Bouddha nous apprendra comment on vit ? Giacomo Gigli : Ombre di urbi, Pierro, Naples M. Giacomo Gigli, dans
acomo Gigli : Ombre di urbi, Pierro, Naples M. Giacomo Gigli, dans Ombre di nubi, se montre une personnalité digne en tous
Ô Jeunesse ! riez et folâtrez en joie ; Rien n’arrive au songeur des ombres qu’il coudoie ; Il est seul dans le bruit vivant
i ! que de vivre avec tes créatures. V Tu n’es plus que ton ombre , ô caduque cité ! Il te faut aujourd’hui renonce
e monde Et que le Beau partout recevait des autels. XII L’ ombre fraîche des bois, les vertes promenades, Les par
ague émamourée exhale un long soupir, Et l’on frôle, en passant, à l’ ombre des arcades, Des femmes dont les yeux respirent
Et sentir ta chair vivre à travers le granit ? Je te réclame à l’ ombre , au silence, au mystère, C’est pourquoi tu me vo
uante image Et ton clinquant et ta lumière ô Rialto ? Il me faut l’ ombre où je m’enfonce davantage. Seul avec mes pens
ier sauvage. Et là-bas, tout là-bas, aux horizons perdus, Dans l’ ombre , c’est la mer que l’on n’épouse plus ; Mes sens
ravailler le jeune Léonard de Vinci. La gloire du disciple a jeté une ombre sur le maître. C’est une injustice que la critiqu
ir d’autorité du regard. L’effort de la pensée abaisse sur les yeux l’ ombre des sourcils tendus. Les traits anguleux, les rid
ée, il n’a guère eu le temps d’étudier. Lorsqu’il essaye de noter les ombres exactement, on remarque ses maladresses : il tern
ou Gozzoli coloriaient leur dessin sans assez tenir compte du jeu des ombres . Au lieu de songer à frapper l’imagination par de
ques de l’Angelico n’y calmeront point ses rancunes. Il a l’air d’une ombre plutôt que d’un homme vivant, tant les jeûnes l’o
t mélanger sans fin dans ses reflets. L’eau qui bouge ne veut que des ombres et des lumières, des ors et des rubis. Regardez l
ours plus sombres succèdent à des jours sombres, il se blottit dans l’ ombre de la mort ; en vain il interroge la Nature et l’
écoutée, sonore, savante de tous ces esprits fraternels perdus dans l’ ombre des triomphes vaniteux du jour. À propos d’Ariane
pêche à Bolsène, il joue aux cartes avec ses cardinaux : ce sont les ombres de ce beau cadre ; Paul Jove ne nous satisfait pa
é ; mais le clergé a eu, comme toute catégorie humaine, ses moments d’ ombre et de lumière : les saints, à chaque époque, ont
’engendre pas la pureté, et à leurs yeux le représentant indigne fait ombre sur la doctrine et la rend douteuse. L’antipape d
tes des mythes solaires, M. F.-T. Marinetti fera des jeux divers de l’ ombre et de la lumière, de la lune et des étoiles les p
4 (1900) Articles du Mercure de France, année 1900
bigarrées et les moutons en bandes ; ou ce pâquis avec ses arbres aux ombres bleues où, durant le midi, les troupeaux s’abrite
l avait une très grande facilité ; il nous arrivait (le dessin et les ombres ayant été indiqués au moyeu de la craie noire ou
si les procédés le trahissent, si c’est très mou, avec des rudesses d’ ombres chinoises et des fonds cotonneux, d’une neutralit
s murs couronnés d’arbustes qui tremblent, à peine violets, la grande ombre oblique qui se déverse sur ce champ de ruines, la
grande ombre oblique qui se déverse sur ce champ de ruines, la grande ombre où frissonnent, en arpèges, des gammes assourdies
Voilà brisés la colonne superbe et le vert laurier qui faisaient de l’ ombre à mes pensées fatiguées… » M. Brisset repousse dé
dédaigneusement ce mot à mot pour illustrer son beau texte de « … à l’ ombre desquels mes tristes pensées trouvaient le calme 
Les corps agités et les crinières dénouées imprimaient sur le sol des ombres colossales et fugitives. Tysandre, épuisée, se dé
la brune, Dircé… Plus loin Nauplie et Tysandre sont enlacées ; dans l’ ombre on reconnaît Pamphyle à la blancheur des seins ;
ns l’enceinte du sable enflammé sous la pluie de feu, rencontrent des ombres qui les regardent « ainsi qu’on regarde, le soir,
on, dégage un charme indicible. L’espérance plane sur ces décors. Les ombres qui accourent vers les deux poètes (V), tandis qu
qu’ils doivent suivre (XV) ; le motif suivant les montre au milieu d’ ombres bien hurlantes, parmi lesquelles la physionomie d
e de sa course. Le mouvement du groupe central, où presque toutes les ombres se mordent, suffirait pour en faire une des très
table expient en supportant la faim et la soif. Quelques-unes de ces ombres sont si décharnées que leurs yeux paraissent « de
es anciennes, toutes jaillissantes de souvenirs dans leur fraîcheur d’ ombre et de silence, ne sont-elles pas, ne doivent-elle
es qui vont sans rouge et la coiffe sur le nez, un sigisbée dans leur ombre  ; ces autres à leurs fenêtres, glorieuses volonta
a pas donné la moindre teinte, afin de bien manifester leur état d’«  ombre  ». Déjà, dans le motif X, on remarque que les vêt
e métamorphose d’un homme en serpent et du serpent en homme. 39. Ces ombres sont disposées de manière à dessiner des lignes b
5 (1905) Articles du Mercure de France, année 1905
et effrayée par les choses imprévues qui jettent sur tous les cœurs l’ ombre de la peur, comme les nuages poussés par le vent
la peur, comme les nuages poussés par le vent jettent sur la terre l’ ombre de l’orage. Aligi aussi est immobile et effrayé,
é dans un éclair, devant la vision de l’ange muet, jettera une grande ombre sur le drame qui suit, sur la maison des noces tr
nstruit selon les vieilles formules. Le triste présage, qui jette son ombre sur le cœur des assistants, lorsque le pain de la
e l’esprit, de par sa race, a écrit une œuvre, où le drame est fait d’ ombres , mais où la tragédie est une superbe voix collect
de quelles distractions l’autre voulait parler, rougit un peu dans l’ ombre , mais répondit ingénument : — Eh, cet hiver nous
tres, prêtres, vous êtes toujours habillés en femmes. Il parlait sans ombre de malice, car il était un peu simple ; mais Anti
aches et les poulains accablés par la chaleur énervante dormaient à l’ ombre courte des maquis et des murs. Seulement au couch
i, portant une petite médaille de saint Elia et un centime troué. Une ombre passait derrière les lunettes de Zio Félix. Ah !
rieuses. Antine plongeait son regard dans l’horizon incertain ; sur l’ ombre couleur de cendre les étoiles brillaient d’un écl
encore !… — cria don Elia, en regardant au loin. Antine rougit dans l’ ombre  ; un moment, il crut que son père était créancier
Poète évoque la vision de la mort de son père. Il écrit un poème où l’ Ombre de celui-ci voit apparaître l’Ombre de son assass
son père. Il écrit un poème où l’Ombre de celui-ci voit apparaître l’ Ombre de son assassin mort, et lui parle de son fils :
ui n’eussent jamais dû se confondre, on a accumulé les erreurs et les ombres . On a vu des prosateurs avérés s’intituler poètes
ang le soleil. Aussi son idéalisme a-t-il horreur du mystère et de l’ ombre . Les lignes de ses pensées sont nettes et lumineu
des temps, où la vie d’un homme, depuis son enfance, se détache de l’ ombre commune de tous les êtres, monte de l’inconscienc
sommets, où l’évocateur nous montre d’un geste passionné les grandes ombres des maîtres : Beethoven, gagner, Chopin, Schumann
baumait son haleine, Sentiers où sa trace autrefois Me guidait sous l’ ombre des bois, Où l’habitude me ramène ! Ce temps n’
n nom jouet d’un éternel orage. (strophe V). Ne crains pas cependant, ombre encore inquiète, Que je vienne outrager ta majest
6 (1913) Articles du Mercure de France, année 1913
r 1913, p. 78-92. Giacomo, entrouvrez pour moi la porte du séjour des ombres où vous reposez (si jamais on peut vous supposer
jamais on peut vous supposer en repos) et accueillez-moi. Je suis une ombre moi-même et mon premier soin a été de vous cherch
embre), votre habit et 50 brasses de cordes. Depuis que vous êtes une ombre , vous avez dû bien rire vous-même en n’entendant
ttre les points sur les i. Mais vous n’avez plus que les forces d’une ombre et je vous ai fatigué ; Jacques, j’aperçois sur l
l’heure. Per Bacco ! êtes-vous si pressé d’aller dans le royaume des ombres  ?… Il avait sorti de sa poche un second revolver.
er. Peu à peu, je reprenais conscience, ma pensée se dépouillait de l’ ombre  ; la vie me ressaisissait. Tout de suite la scène
chargé d’une terrible mission par le marquis, me guetterait-il dans l’ ombre  ; en tout cas, pour l’instant j’étais tranquille 
y voulait point songer ; elle écartait les idées funestes. Ah ! pas d’ ombre sur son cœur !… Elle se livrait toute au présent.
Quand son pied frappait ce vieux sol tout pétri de beauté, un chœur d’ ombres harmonieuses se levait. J’entendais des voix s’él
ssez puissant pour que, sans qu’il soit nécessaire de faire boire à l’ ombre d’Hélène le sang d’aucune brebis noire, elle eût
e femme réelle, mais encore en a un enfant : Euphorion. Euphorion, ni ombre , ni vivant, constitue le lien auquel se rattache
oir donner à Faust les satisfactions de sa présence, mais Euphorion —  ombre et homme — sent le besoin de jouir des facultés d
n, d’ailleurs aussi indécis comme sexe que pouvait l’être celui d’une ombre , et marque dans la vie du héros de d’Annunzio un
ont le fétiche devant lequel tout cède et tandis que l’Hadès rend ses ombres à Faust, le voile étendu fait s’ouvrir les portes
reur sacrée qui s’empare de Faust quand, armé du trépied, il frappe l’ ombre de Paris pour lui arracher Hélène ; puis cette fu
r dans l’Hadès les honneurs nécessaires ; il ne veut pas en faire une ombre errante, soit qu’il eût été touché par l’héroïsme
yrée. Méphisto, qui a longuement, à la suite de Faust, erré parmi les ombres de l’ancien monde, qui a beaucoup causé avec elle
humain, et d’attirer vers elles des masses émues. Avec Flammes dans l’ Ombre , il présenta aux Italiens l’ébauche d’une scène o
kuia et la maison de Hadès ; nous voici dans l’Au-delà, au milieu des Ombres et des « têtes vides des morts ». En ces trois ép
on des itinéraires ; nous n’en laisserons volontairement aucun dans l’ ombre  ; et pour tous nous nous efforcerons d’arriver au
urs de rocs, comme les montagnes fendues évoquent dans les Pyrénées l’ ombre de Roland ; 8° Non loin de l’entrée, s’élève une
ienne a déclaré au héros qu’il doit aller chez Hadès pour consulter l’ ombre du devin Tirésias : Ô déesse, s’écrie Ulysse, ja
s ondes, baigne les régions habitées par ceux qui sont allés dans les ombres du Couchant éternel. Au-delà du détroit, les terr
tômes mystérieux, vêtus de tuniques colorées, bientôt évanouis dans l’ ombre grouillante de monstres apocalyptiques. De ci, de
e temple illustre où le sourire d’Athéna Polias dort, éternel, dans l’ ombre des colonnades, comme une fleur entre les pages d
our, chaste et triste, en trois petits chapitres, — une minute, — à l’ ombre d’une rose. XXI. Une scène À quoi bon menti
7 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 247, 1er octobre 1907 »
phases bien distinctes, dont la première doit jeter dans son âme une ombre noire, et une lumière trouble sur la suivante ; i
mue de l’écrivain. Si Rembrandt « aperçut toute la lumière et toute l’ ombre de l’univers et la lutte implacable qui dure entr
8 (1896) Articles du Mercure de France, année 1896
mourir. L’hésitation angoissante, devant un sanctuaire de silence, d’ ombre et de recueillement, une seconde avait fait la nu
nes d’un temple, je les dresserai les uns près des autres, pour que l’ ombre et le mystère soient propices aux êtres du Rêve q
l’Univers entier. » Et que l’arbre, le rocher, la fleur, le nuage, l’ ombre et la lumière, la montagne et la mer, l’homme dan
de baiseuse facile. Ce n’est qu’une figure, presque un profil noyé d’ ombre  ; mais toute la créature s’y résume de la tête au
9 (1899) Articles du Mercure de France, année 1899
othique qui croissait comme un champignon monstrueux, écrasant de son ombre , de ses cloches et de ses pierres les humbles col
rgue, — ni quelques autres qui ne sont pas encore descendus parmi les ombres . Je ne dirais pas cela en France, parce que j’aur
aysage est bizarre ou recherché : pour les endroits creux pleins de l’ ombre verte des rochers bitumineux, pour les récifs de
des vieux maîtres. C’est une figure de sexe incertain, placée dans l’ ombre de ses propres cheveux, la ligne de la joue qui t
l’ombre de ses propres cheveux, la ligne de la joue qui touche cette ombre étant vivement éclairée, avec une pointe de volup
tômes au travers desquels on voit le mur, formes affaiblies comme les ombres des feuilles sur la muraille un jour d’automne ;
s, et voilà qu’elle restaurait non pas la réalité de la vie, mais ces ombres transparentes, esprits sans chair et sans os. La
10 (1903) Articles du Mercure de France, année 1903
» C’est moi qui fus la racine de la plante mauvaise qui couvre de son ombre toute la terre chrétienne, de sorte qu’elle ne po
er que le jugement dernier et définitif est rendu à l’égard de telles ombres illustres mais obstinées. Nous dûmes donc resubir
é par les vastes taches gouachées des dunes de neiges, invétérées à l’ ombre sur un sol de dégel. Ce n’est qu’une vache, mais
s vieux hérissons d’éteule, de menus trous noirs, de fines fissures d’ ombre qui pénètrent la masse végétale jusqu’au sol, en
bornent les champs de neiges ; les formes pâmées et pénitentes, leurs ombres sinistres rabattues sur la neige, passent dans le
dique à la fois l’attirance et la répulsion qu’exerce sur les pauvres ombres le souffreteux petit arbre, tordu à l’image des d
urnait autrefois l’Ange de la vie, — le nœud de serpents noirs de ses ombres rabattues aussi sur le sol. Impossible de rêver n
11 (1910) Articles du Mercure de France, année 1910
un brouillard d’âmes et de corps, où toute créature n’est plus qu’une ombre essentielle. La conception de l’univers du monde
cœurs cette douceur frôler en nous, longtemps… des lacs d’ozone et d’ ombre jusque la niche en pierre au faîte du clocher ! E
, de plus belle ambition que de saisir la proie sans la lâcher pour l’ ombre . Cet arriviste sans vergogne, qui ne se refusa à
saisit. Je vis l’Empereur mort et le Roi de Rome, également comme une ombre , qui la suivaient dans ce froid corridor, et il m
a tristesse du jour étaient divines, sur la paix de la plaine, où les ombres et les eaux et l’art campagnard avaient composé u
ui sont sans diligence, et jamais ne finissent leurs croquis avec les ombres . Et M. Péladan déduit : Importante observation
tre l’œil et l’objet, tandis que ce procédé est inutile à l’égard des ombres . Cette raison, pour M. Péladan, n’est pas excelle
ente ; il y en a une autre plus décisive selon lui, et la voici : « l’ ombre seule rend l’expression, l’individualité, c’est-à
l’aspect de Venise pour chaque écrivain français qui se respecte. Les ombres amoureuses du passé sont faciles à évoquer, et, d
e et croulante. Nulle part on n’avait su évoquer avec cette force les ombres du passé qui, projetées sur le présent, lui donne
pitres relatifs au chant d’une beauté qui s’en va vers la Mort ou aux Ombres qui flottent sur les couchants de l’Adriatique !
génie il se présentât en sa nue simplicité, sans être couvert par les ombres protectrices des demi-dieux qu’il évoque. Les
12 (1914) Articles du Mercure de France, année 1914
utre, Léonard creuse et bosselle le visage entier par toutes sortes d’ ombres qui donnent une valeur particulière à chaque trai
y habite plus. Schopenhauer. Le génie est la lumière ; la foule est l’ ombre . Mais, de même que la lumière illumine l’ombre, a
mière ; la foule est l’ombre. Mais, de même que la lumière illumine l’ ombre , ainsi le génie éclaire la voie des multitudes. V
Pise. C’est là qu’il avait étendu raide-mort le comte Janich, dont l’ ombre lui apparaît, parfois, pour lui démontrer que l’a
nt.. — Je vous en prie. Mais, asseyez-vous. Antonio s’installa dans l’ ombre , son torse lourd penché sur une table. — Si vous
urait pas imaginé Morga s’il avait pu voir se dessiner, ainsi, cette, ombre d’homme ? Rien de plus âpre que la réalité, sans
n présence d’une lumineuse vision (malheureusement un peu trop dans l’ ombre ) : c’est une longue fresque provenant — ainsi qu’
uche est obscure. — Passe à gauche, Beppo. La gondole se range vers l’ ombre . — Plus doucement, Beppo. Stella-Lucente lève les
u troisième appel, elle se retourna, fit quelques pas, et, voyant une ombre devant elle, poussa un cri, et resta haletante, l
s parler… Il se tut. Il ne distinguait pas le visage d’Aurora, dans l’ ombre . Mais la lueur du dehors montrait le lit blanc, l
conque. Les malheureux ne se doutaient pas que la lumière dessine des ombres sur les stores ! Ah ! mon cœur a bondi, quand je
vacité des couleurs, et le contraste bien assorti des lumières et des ombres , qui servent à animer les figures sans en altérer
13 (1909) Articles du Mercure de France, année 1909
t et étaient supérieurement représentatifs, il les ait laissés dans l’ ombre  ? Son œuvre est belle et neuve, sa langue est pré
je cherchais Messine, et je ne découvrais au loin qu’une tour et une ombre rouge mêlée au ciel. Comme une hostie sous le voi
ants, à M. Boucoiran, « ce brave et digne homme de votre trempe » ? L’ ombre de Pagello sourit finement et m’ouvrit Une Histoi
xtériorisée par l’imagination excitée de Phèdre, on la voit comme une ombre implacable, contre laquelle l’amoureuse damnée cr
vingt ans de mon existence. Je ne suis plus Marco Tullio, je suis son ombre . Par bonheur plusieurs dames de qualité sont ann
aysan courbé sur le vade-mecum de l’exil auquel il se prépare. Mais l’ ombre de Virgile apparaît immense, et ondoyante comme l
   I am hungry…                                                   à l’ ombre        Virgile s’asseoit, non vu par lui,        
la nuit ! À quoi bon s’acharner sur un plafond funèbre À colorer de l’ ombre et dorer des ténèbres ? Et puis encor, quel bûche
its et nue. Un lavabo de collège et trois chaises de paille faisaient ombre sur le carrelage en briques délavées. Cela sentai
ers, le soleil perçait avec rage les ramures grêles ; hostile à cette ombre , à cette fraîcheur, il picotait de paillettes aig
nte adoucie, tandis qu’un vert-de-gris presque pur en réjouissait les ombres . Ainsi, elle évoquait la chose rare, unique, la B
ment de l’unique bec d’acétylène qui s’allumait dans la boutique. Son ombre grandissait alors, fantomatique, aspirée par la r
e, le bec d’acétylène fulgura et la statuette projeta dans la rue son ombre agrandie dont les bras étreignirent Bélisaire. Dé
es bras pour emprisonner le corps offert de la déesse. Ô cruauté de l’ ombre fuyante, insaisissable ! Angoisse de l’étreinte q
ée, une foule de dévots récitait le rosaire, en doux ronron, dans une ombre tiède. L’autel brillait de tous ses cierges allum
par la psychologie d’un être. Le dernier roman de M. Baccelli, Dans l’ Ombre des Vaincus, est la brève et claire histoire d’un
pauvre, pour s’épanouir dans l’amour, et pour rentrer ensuite dans l’ ombre énigmatique de sa marche fatale, où elle se perd.
14 (1911) Articles du Mercure de France, année 1911
it et opère miraculeusement dans la campagne liégeoise. Dans Leila, l’ ombre du « saint », l’influence que celui-ci put exerce
morceau de pain blanc, qu’il contemplait. On le servait. Il était à l’ ombre , le ciel était bleu : c’était comme au paradis. L
n feutre sur les yeux. On ne distingue pas ses yeux. Embusqués dans l’ ombre de son chapeau, derrière ses lunettes, ils fouill
les fenêtres se déploient. La brise du large souffle. Il n’y a plus d’ ombre sur les places. Dans un poudroiement d’or, Venise
vis, oui, je vis, en vérité, la lumière travailler. Elle azurait les ombres avec ses mains invisibles, dorait les coupoles, a
llesse et de la lourdeur aux chairs étendues sur des draperies ou à l’ ombre des arbres. — La nature produit peu de femmes bel
que leur avait imprimé le jeune artiste, en ménageant les effets des ombres et des lumières. Je le félicitai. Giorgio manifes
e suffisent aujourd’hui. Tu mérites ton nom de magicien… car de cette ombre émane la vraie lumière… elle anime les traits, br
ne jetteront plus sur elles l’air… l’air vivant, qui circule chargé d’ ombres et de clartés… l’air qui modèle les gorges ; creu
côté, deux seigneurs également assis. La figure du premier est dans l’ ombre , car sa tête est penchée et sa chevelure abondant
’ombre, car sa tête est penchée et sa chevelure abondante… mais cette ombre accuse ses traits aussi nettement que la chaude l
oi ces arcades, Ce dôme vert, ces pigeons Tumultueux et qui font De l’ ombre sur ces façades. Cette horloge au cadran bleu C
rire et se déclara encore loin de l’âge où un homme dépérit pour une ombre . — Vous avez raison, mon maître. Tant qu’il y aur
ses enfants. Je révoquais, fabriquant des trappes et des flûtes, à l’ ombre des arbres, au centre d’une prairie, ou dessinant
us par Leopardi. À leur sommet flottent des bannières dont les vastes ombres se meuvent sur le Campanile…   Venise me semble m
les sacristies, et non point dans la nef d’une cathédrale, ou dans l’ ombre d’une colonne où un poète abriterait la fière dou
le corps charmant d’Eurydice et lorsque le vieux Tibre entend dans l’ ombre rôder le fantôme de la Louve romaine, il n’essaie
n, lors de son premier pèlerinage aux terres classiques. Sans doute l’ ombre de Chateaubriand le suit, mais il sait voir et re
dômes éloignés, aux vitres des maisons. Escorté, pas à pas, par des Ombres illustres, Fuyant partout les bruits profanes et
rande étoile du pôle. Je veux un lit de pourpre et trouver dans cette ombre et gisant sur le sein, comme au fond d’un sépulcr
’exemple de Giorgione, le Titien voit les formes par grandes masses d’ ombre et de lumière, au lieu de les voir par le contour
tares, pour toutes les lumières qu’elle procure sans en chercher les ombres . On ne sait plus vivre gracieusement depuis qu’on
15 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — [Premier extrait] — Chapitre LX »
s la manière noble ; on ne peut rien préférer à son duo : Fra, queste ombre miste o cara ! Peut-être doit-on le regarder comm
16 (1912) Articles du Mercure de France, année 1912
ussaient des cris d’effroi en quittant le cimetière et juraient que l’ ombre du galant Casanova les violentait au passage et s
iale laissait de côté toute une région non officielle, grosse, en son ombre , de plus de vie, d’explications intimes, qu’en le
-bois muet, sans oiseaux, point de fourrés, point de clairières : une ombre dense, mais venant de très haut, donnée par des a
. Çà et là, les flèches vibrantes d’un jour égal dans sa puissance, l’ ombre tranchée par un éclair qui la fait paraître plus
époque de dilettantisme effréné, Pascoli avait chanté presque dans l’ ombre toute sa joie de vivre et de souffrir en douceur,
bonne chaleur de la terra patrum. Et les regards du poète voient les ombres inévitables des êtres qui viennent de tous les ho
u de se faire valoir, de pallier ses côtés faibles, les mettre dans l’ ombre , s’en excuser, les expliquer, ce que font les aut
e, qui désormais te maudit, impie, et te déteste. L’arbre fatal — à l’ ombre duquel tu invites, tu appelles les tigres et les
s l’île un matin de décembre 1904. Nous venions de saluer à Procida l’ ombre de Graziella ; nous voulions découvrir à Ischia l
orte hier ? N’est-ce pas pour nous laisser seuls en face de la grande ombre d’Homère qu’elle s’est recueillie dans le silence
cher, et la brume du soir commençait à estomper et à recouvrir de ses ombres les détails. Ce que nous avions sous les yeux, c’
ielle, casuels sinon casuistiques, et dans lesquels on voit partout l’ ombre du spectateur s’étendre entre les personnages et
, on sent trop qu’il n’y a pas, dans ces pages, un coin émouvant, une ombre chère, où un esprit sensible retrouverait quelque
terre ; Guerre haletante, éternelle, Contre le calme qui enveloppe d’ ombres Les mouvements et les espérances… « Vie, effort
réclame, des mots et des phrases intentionnellement maintenus dans l’ ombre , car son but consiste essentiellement dans la déf
et calmé mon esprit. Je regardais à mes pieds ; je distinguais dans l’ ombre la masse épaisse des arbres ; à droite, le long d
bres arbres d’Italie, il longe le rivage, ce qui fait qu’au-delà de l’ ombre , on aperçoit l’azur de la mer, la lumière du ciel
17 (1916) Articles du Mercure de France, année 1916
de la salle. Au grand jour des séances, on manifeste la concorde, à l’ ombre , on fomente la discorde. Le Giornale d’Italia du
vivra encore bien des jours, dans la lumière et dans la joie, dans l’ ombre et dans la tristesse, selon le destin, mais elle
sa ; et elle répond : — Oh ! si, beaucoup ! Il releva son esprit, une ombre de sévérité rentra dans sa voix. — Et alors, — di
ibrement sa pensée sur les choses et sur les êtres, et tout cela, « l’ ombre du rêve et l’ombre de la chose », tout cela forme
sur les choses et sur les êtres, et tout cela, « l’ombre du rêve et l’ ombre de la chose », tout cela forme la plus pure, la p
nécessaire, savoir atteindre, au-delà de la mort, un but caché dans l’ ombre des siècles futurs. Voilà où est la vertu de l’ho
e plus sûre dans l’Adriatique. Mais M. Salandra laissait alors dans l’ ombre des destins non accomplis l’avenir oriental auque
18 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXV, numéro 232, 15 février 1907 »
rent à la proposition de M. l’abbé Bossebœuf. Car à plus d’un titre l’ ombre historique de Ludovic le More plane sur le tombea
19 (1901) Articles du Mercure de France, année 1901
mière, elle est toujours bénie, ne servirait-elle qu’à plonger en une ombre mauvaise des œuvres qui, loin du soleil, auraient
monter jusqu’à lui. Dans une flamme il y a des teintes, mais jamais d’ ombre . Gabriele d’Annunzio a surtout oublié de faire vi
eux que l’artiste raté et envieux, il est le remords. Il l’est dans l’ ombre du Sacrarium de Simon le magicien, et il l’est à
20 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVII, numéro 238, 15 mai 1907 »
lus épais de souvenirs que de frondaisons, on est envoûté à la fois d’ ombre et de passé. Comme dans l’âme romaine où les trad
21 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 235, 1er avril 1907 »
d’Achéron, est si frêle qu’il ne peut pas supporter que le poids des ombres ou des images humaines ? Que le spectateur doit a
22 (1906) Articles du Mercure de France, année 1906
ie Qui rêve en souriant jusqu’au Phare lointain, Enfouissant dans l’ ombre un chaos clandestin De carrefours étroits où pull
De la ville tombée aux mains de l’Infidèle ! Terre où pèse si peu l’ ombre de tes cyprès ! Au portique la mort peint ses hid
ent en poudre dans la nuit de la persienne Qui les couvre ; et déjà l’ ombre envahit, ô Sienne ! L’orgueil de tes maisons et d
que vous, mes secrètes pensées. XIII Yeuses, je me veux à votre ombre allonger. Que j’y dorme oublié des Heures envieus
e la pensée collective, les chevaliers du merveilleux surgissent de l’ ombre intense qui les produit, et proclament leur parol
rement peinte par lui-même, il surpasse tous les autres peintres. Les ombres sont cependant trop noires, ainsi que le fond, ce
notre révolution, on sait de quelle hâte ses singes, dès la première ombre qui passe, recourent à toute la force armée. On a
23 (1904) Articles du Mercure de France, année 1904
e ses sens y tiennent une grande place ; un jour d’été, il guette à l’ ombre d’un platane la nymphe craintive qui cache mal so
fort, plus fort : « La fin ? la terre ? l’aurore  ? » Silence, dans l’ ombre . De la proue quelqu’un ricane… ? La Mort. Le Poè
ne se plaint de rien, il espère. Dans une Élégie de la Flamme et de l’ Ombre jaillit une seule impétuosité sensuelle, contenue
ui révèle toute la force cachée sous le voile de la tristesse, dans l’ ombre des vagues espérances. Cette impétuosité jaillit
24 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVIII, numéro 243, 1er août 1907 »
immense, trouve son image parfaite dans la Ville… Et il écrit : L’ ombre d’un grand siècle aux chants épiques, éclairée d’
25 (1902) Articles du Mercure de France, année 1902
que le fait seul de suivre un parti, quel qu’il soit, peut jeter une ombre sur son travail, car tous ses efforts semblent di
à coup sûr ; tel les marque en traits interrompus. L’un accentue les ombres et affine les lumières ; l’autre court sans appuy
émane du berceau, éclairant saint Joseph ; la Vierge se silhouette en ombre noire sur cette nappe de clarté ; — de Luini, de
26 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 235, 1er avril 1907 »
théologie. XIII. — Le ciel de la lune ressemble à la grammaire pour l’ ombre qu’il renferme et la variation de sa lumière. Mer
27 (1895) Articles du Mercure de France, année 1895
e ? » C’était bien mieux d’épouser Marie la blonde, et de rester à l’ ombre des peupliers, sur le parvis rustique, à dire des
28 (1898) Articles du Mercure de France, année 1898
sous la couleur froide, le blafard des clairs, le grain très gris des ombres , toute cette exécution qui sent la fresque donne
nce : c’est véritablement un morceau de maître où on retrouve, dans l’ ombre des chairs, le ton brun lumineux du Masaccio. Il
29 (1918) Articles du Mercure de France, année 1918
il le pouvait, le kaiser boche Guillaume II, il lâcha la proie pour l’ ombre , se fit couronner à Saint-Jean de Latran et mouru
manophilie sur le Nieuwe Rotterdamsche Courant ; Demain passe (sans l’ ombre d’une preuve, mais qu’importe !) pour une revue v
es mouvements de son armée occulte pour une offensive préparée dans l’ ombre et dont la lutte présente, qu’il serait superflu
fort bien M. di Belsito, « les facteurs qui ont contribué à jeter des ombres et à alimenter les malentendus entre l’Italie et
30 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXV, numéro 231, 1er février 1907 »
sérénité, aux débuts des Odes Barbares, il avertit que : non plus l’ ombre du temps, ou les froids soucis, je sens sur ma tê
31 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXX, numéro 249, 1er novembre 1907 »
t encore un moyen, et je sortis résolument de la maison, suivi de son ombre lamentable. Nous allâmes, ce jour-là aussi, dans
32 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXX, numéro 251, 1er décembre 1907 »
bonne grâce parfaite, explique le costume des actrices, la place de l’ ombre et son accoutrement, la disposition des Lumières,
33 (1917) Articles du Mercure de France, année 1917
téresse d’ailleurs à nombre de choses qui restent trop souvent dans l’ ombre au cours des relations qui ont été données jusqu’
moines, disait-il encore, nous travaillons et nous produisons dans l’ ombre . » Et ce savant modeste et actif est mort dans l
uisons dans l’ombre. » Et ce savant modeste et actif est mort dans l’ ombre du cloître où il vivait. Les Maisons romaines
par un or suborneur ? Combien tu méritais tes douleurs vengeresses ! Ombre , conserve ici tes coupables richesses. Pour t’en
34 (1915) Articles du Mercure de France, année 1915
rapidement à travers la plaine de la Nèthe envahie par les premières ombres . Un lieutenant aimable et volumineux était assis
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