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1 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXV, numéro 232, 15 février 1907 »
l’étonnante « poussée de vie » de la Renaissance pouvait éclore avec joie , où quelque superbe génie méconnu ou traqué aille
, Ludovic fut le « Prince » parfait de ces heureux temps, où la seule joie de vivre, d’un tout petit souverain, et peut-être
privilège. À Milan, Léonard fut reconnu et aimé. Sa grande faculté de joie put s’épanouir avec un éclat qui reste presque un
, et qui passait dans la vie en laissant une traînée de parfums et de joie , trouva auprès de Ludovic ce qui lui avait manqué
liques et mouleur de statues triomphales, il s’adonna sans peine à la joie de gaspiller cette énorme force qui, physiquement
2 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVII, numéro 238, 15 mai 1907 »
infini. Les grands et profonds sentiments humains de douleur comme de joie , d’attraction comme de répulsion, ont toujours en
uage d’une indicible tristesse ou exaltée par le rayon d’une nouvelle joie , la religiosité qui vibre dans l’âme de chacun se
riode agitée, de vie forte, effervescente et poursuivit avant tout la joie de vivre, d’exister, d’encadrer sa vie et d’en jo
3 (1894) Articles du Mercure de France, année 1894
térature goliardique est anonyme. Les clercs vagabonds chantaient les joies printanières : Terra jam pandit gremium Vernali
t demander aux autres leur colère propre, leur douleur propre ou leur joie propre ; ils n’obéissent en cela qu’à une impulsi
thello et Desdémone, commençant par ces mots : Que Dieu te tienne en joie , ô maître de mon âme, et dans plusieurs autres s
aurel, qui incarne si aisément un Iago après un Falstaff, nous fît la joie de créer à Paris Hans Sachs des Maîtres chanteurs
4 (1905) Articles du Mercure de France, année 1905
Ici l’amour ne montre pas sa face tour à tour peinée et rayonnante de joie . Ici, comme dans tout l’Art de Pascoli, c’est la
itable coryphée de la maison tragique, qui semble le soulever vers la joie . C’est la Saint-Jean, le jour où, selon les Phéni
it que tout en elle s’élance dans une renaissance, devient lumière et joie , devient la beauté qu’elle, la femme de tous, ne
sent, avec une satisfaction qu’ils ne songent guère à déguiser, leurs joies et aussi leurs douleurs ; ils parlent longuement
du moins — un peu de l’esthétique de Rossini. Il ne résiste pas à la joie d’écrire un brillant morceau, et la manière de la
un doigt dans la tabatière, puis s’éloigna tout content, comme si la joie des Nurroi était sienne. Minnai avait observé att
ient avoir pendant le séjour d’Antine, il avait fait un petit saut de joie . Il fut le premier à découvrir la voiture du cour
igne que oui. Alors le brave homme et l’enfant s’abandonnèrent à leur joie  : ils sourirent, se penchèrent sur le mur, sifflè
hantant. Les mauvaises impressions de la nuit s’étaient envolées ; la joie infinie de la liberté emplissait son cœur. Il des
ne de la tanca. Antine sentait en lui quelque chose de semblable à la joie superbe des poulains. Ses yeux aussi brillaient,
à traire les vaches, et ils attendaient le séminariste, envahis d’une joie profonde. Zio Félix surtout se sentait heureux :
si chantait, et sa voix, pour Zio Félix, semblait emplir de vie et de joie toute la tanca, animant le silence lumineux du pa
plaisir au maître, par déférence, par suggestion, enfin par goût. Une joie fébrile commença à faire battre son cœur ; les ch
ristesse ni solitude ; par moments même il croyait éprouver encore la joie fébrile que lui avait donnée l’ivresse de l’eau-d
rile que lui avait donnée l’ivresse de l’eau-de-vie, mais c’était une joie inquiète, qui s’agitait, qui désirait, qui voulai
évanouît, il éprouva un étonnement intense et un intense sentiment de joie mauvaise. Elia s’était avancé et s’était jeté tou
neur réveillait au fond de son âme mille échos endormis, il sentit sa joie mauvaise se changer en remords, son étonnement en
yageur, quand, au crépuscule, il les quitte, ne garde qu’un regret de joie bucolique. Sur les places intimement étroites de
à la réalisation d’une « Patrie italienne » ne connut presque pas la joie d’avoir une patrie, et vécut perpétuellement en e
de la musique, que M. Romualdo Giani procure par son étude une grande joie . La question, qui peut se résumer dans le dilemme
enseigner à ses ennemis à afficher avec moins d’impudeur la grossière joie de ce qu’ils considèrent comme leur. triomphe. Le
où la nature parle : Ce n’est pas vous, ô mortels, qui connaissez la joie infinie de ce qui passe pour suavement faire reto
ez la joie infinie de ce qui passe pour suavement faire retour, ni la joie d’ajouter la vie à la vie, de réveiller, après u
5 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXX, numéro 249, 1er novembre 1907 »
pour moi et des femmes qui moururent pour moi… et jamais je n’eus la joie et la surprise de trouver celle qui devait faire
voyais se refléter en eux mon visage, et je voyais briller en eux la joie de me sentir près d’elles, et cependant mes yeux
ant des automnes mythiquement lointains. Ce jardin fut le lieu de mes joies tant que j’habitai la petite capitale. J’avais la
res hommes. Je vécus avec moi-même — avec un moi passé — des jours de joie imprévue. Mes deux moi allaient par les rues mal
lque chose me manque de quoi je n’ai pas un souvenir précis… Quand la joie me saisit, avec ses rires stupides, je me dis que
6 (1906) Articles du Mercure de France, année 1906
u chant du bouc à Eschyle, le Vin, Seigneur de l’Ivresse, donateur de Joie , avait conduit les hommes à danser leur grande la
rtification prêchée par le Christianisme, et qui égale en « manque de joie  » l’esprit de la Tragédie d’Euripide, de la Tragé
lumes du paon, pour mourir sans le vouloir. Il eut, pour atteindre la joie , un geste héroïque, celui du dédain de son âme, d
isissable esprit tragique ne peut s’épanouir que dans l’exaltation de joie ou de douleur, de fête de guerre ou de deuil de t
d’âme synthétiques et rares, d’où l’homme se lance résolument vers la joie et la vie ou vers la douleur et la mort, il s’est
domaines de la poésie vers les sommets de l’art fait de douleur et de joie . Il faut qu’il s’efforce de réaliser, par l’idée
étresse universelle, la caractéristique de notre temps : le manque de joie et de volonté de joie, et il faut s’éloigner des
a caractéristique de notre temps : le manque de joie et de volonté de joie , et il faut s’éloigner des sentimentalismes qui n
fondrent, ou gardent seulement toute leur beauté de pierre pour notre joie esthétique. L’esprit religieux, qui les déserte,
res de l’esprit contemporain. La musique exprime l’unanimité dans la Joie et dans la Douleur, car elles fond les conscience
. De son côté, le livre contribue largement à fournir des éléments de joie aux officiants du Passé. M. Fabio Bargagli-Petruc
ticulier, tout rayonnant d’une volonté féconde de vie, d’une profonde joie de vivre, et qui connut les premières angoisses d
volonté de tout connaître, de tout savoir, de tout transposer en une joie et en une force dérivant de la connaissance. M. F
sque unanime de la critique a fait un succès chez les Latins, a eu la joie de provoquer l’enthousiasme des habitants de Subi
vient de paraître à Milan, me permet cette fois-ci de commencer avec joie ma Chronique. Il ne s’agit pas d’un dernier livre
étrange et puissant Poète des Romagnes exalte, en cris de très hautes joies et de profondes détresses, les beautés, les passi
n’arrêtera la fatalité de leur marche, ni l’amour ni la haine, ni la joie , ni le sang, ni la mort. Sur toutes les routes, i
té ». Leur marche dans les terres de leur race leur fit connaître les joies de l’amitié. Duccio della Bella, le protagoniste,
Urbe, pour entraîner dans la mort ou pour exalter dans quelque grande joie , Duccio della Bella, le jeune homme qui avait vou
par le café, le plaisir des arts, les doutes, les exaltations et les joies d’un nouvel amour. Une maîtresse avare d’elle-mêm
7 (1900) Articles du Mercure de France, année 1900
demeures féeriques ; au dehors l’or et le sang de la vie même, cette joie , si bellement libre, sonore et harmonieuse, cette
ie même, cette joie, si bellement libre, sonore et harmonieuse, cette joie de la Joie, — rien n’éveillera en lui un tressail
tte joie, si bellement libre, sonore et harmonieuse, cette joie de la Joie , — rien n’éveillera en lui un tressaillement, un
oile, la rivière qui en devient jaseuse, qui noie d’une atmosphère de joie la composition tout entière : c’est le ciel de la
d’œuvre des Uffizi : la mère du Christ se penche dans un mouvement de joie calme ; tranquille dans son infini bonheur, elle
chérubins aux cheveux bouclés… Lorenzo di Credi s’y retrouve avec sa joie enluminée et poupine, Andrea del Sarto, avec une
sont des dégénérés, les médiocres sont les seuls hommes sains. Quelle joie le lecteur de journaux doit-il éprouver lorsque s
corps en proie à quelque chose d’horrible et de déréglé, qui était la joie , ou la folie, ou la haine, ou l’insolence d’une e
 ! il n’a pas peur ! dit Stérope en battant des mains dans un élan de joie . Puis toutes les femmes se turent. Et à l’instant
à ne vous suffisent pas ? poursuivit Orphée. Contentez-vous alors des joies que vous donnent les grappes mûres… Le jour vient
une si belle passion pour le chef-d’œuvre de son poète préféré que la joie d’en parer d’images chaque chant pouvait assuréme
, malgré sa virtuosité, est tombé dans la confusion. On retrouve avec joie un motif simple. Sur le XXXIII, les Vertus, affli
gréablement. Certes, l’harmonie qui s’en dégage reflète mal l’immense joie qui déborde du vibrant Gloria Patri entonné par l
ccord ses malheurs politiques et littéraires avec ses Théories sur la joie . Il est notoire qu’en bon imitateur de Frédéric N
. d’Annunzio prêche dans ses livres et ses discours la religion de la joie . À moins qu’il n’ait l’idée bizarre de déclarer q
, l’ex-représentant d’Ortona à Mare doit avouer que la religion de la joie lui a porté une jettatura, une guigne invraisembl
précieuse indication, la promesse d’où va germer l’enchantement et la joie , — le soleil d’Italie aidant, et aussi des hasard
8 (1904) Articles du Mercure de France, année 1904
e perception adéquate et une surexcitation subjective momentanée, une joie toute sensuelle au contact de la sonorité neuve e
ciations superficielles dont, en ce qui me concerne, je rétracte avec joie l’injustice ou les erreurs. Son génie et son infl
ière tragédie. Cet homme qui prêche continuellement la religion de la joie , la nécessité du plaisir, travaille comme un nègr
presque dans la chasteté. Gabriele d’Annunzio, le grand Prêtre de la Joie , passe sa vie sur le papier ; moi, qui ne prêche
mes tomberaient des nuages si on leur expliquait que le plaisir et la joie c’est précisément de travailler jusqu’à la mort.
sychologique ne précède leur passion, nul regret ne la trouble, nulle joie même n’accompagne l’assouvissement prolongé des s
blable à une espérance dorée, et mes voiles rouges seront gonflées de joie sur la mer… II. Malgré la diversité des p
des neutralités pseudo-scientifiques trop de mise aujourd’hui ici. La joie du pauvre reviewer d’histoire, trop accoutumé à d
que (ce qui est considérable, certes, mais qui n’est pas tout), cette joie est vive à des ouvrages comme celui-ci. D’autre p
istillé le cristal goutte à goutte au long des jours de douleur et de joie . Des paroles aussi hautes ne sont pas seulement u
9 (1895) Articles du Mercure de France, année 1895
de la nation. « Que Dieu te sauve, ô cher signe, notre amour et notre joie  ! Croix blanche de Savoie, que Dieu te sauve, et
urs sombres sont passés : relève-toi et règne ! » Le vin, l’amour, la joie , les attraits éternels de la nature ont droit au
pales, on portait en procession les beaux marbres païens avec la même joie que le corps d’un protomartyr, — ils veulent qu’o
10 (1893) Articles du Mercure de France, année 1893
ciers vont nous initier, au moyen d’une intrigue facile à suivre, aux joies du catéchisme de persévérance, au mécanisme des p
rauduleuse mère, — et, avec l’angoisse de commettre un crime, avec la joie de supprimer la tache et l’obstacle, il tue l’Inn
11 (1909) Articles du Mercure de France, année 1909
précise et sa « musique » est émouvante. Le poète des jardins et des joies domestiques et paysannes, qu’une poétesse françai
rait la pénétration austro-hongroise vers Salonique, elle épousa avec joie la cause de la transversale Danube-Adriatique, pr
lorieuse de ce port heureux ? Il traduit maintenant par sa musique la joie générale de ceux qui l’écoutent et qui, comme moi
e l’être à ses destinées inconnues, son besoin d’ordre, de paix et de joie , sa soif de splendeur, sa faim de repos dans la g
e et qu’ils avaient si peu d’occasions d’étudier. Ils éprouvaient une joie intense à contempler, à palper ces marbres vivant
econnaissons à n’en point douter que le xve  siècle est une époque de joie créatrice, d’affirmation de la volonté, de libre
ti toutes les œuvres d’art qu’elle renfermait. Nous avons appris avec joie que plusieurs, et des plus importantes, ont pu êt
le sentit bien ; et, comme son âme était profonde, il lui fallut les joies mystiques et la paix du cloître : il se fit bénéd
re un crime irréparable ? Troublé, Jean se souvint en cet instant des joies ineffables qu’il avait goûtées dans l’église de S
l’innocent, elle ne redoute point Thésée. Elle fait son aveu avec une joie de déesse que nul ni rien ne peut blesser, et dit
ère la solide barrière de ses remparts, Avignon goûtait pleinement la joie de vivre. De France, d’Italie, d’Espagne, d’aille
our conter dignement au cardinal ses exploits de boute-en-train et la joie du jeune prince. Le premier soir nous allâmes ch
as d’être occupé de soucis, mais de vivre autant que possible dans la joie et l’oisiveté. Je n’attends jamais Tibaldeo avec
euses descriptions de paysages et qu’il se laisse aller à traduire sa joie de vivre, non plus par l’étourdissante fantaisie
de Prague, elle est, en réalité, peu connue. On accueillera donc avec joie la publication que s’est décidé à en faire son po
ticulièrement paysanne, des vicissitudes des saisons, des heures, des joies et des douleurs, qui caractérisent les Primi Poem
ssimuler le plus sacré des instincts. Elle sait chanter sa volonté de joie , elle sait aspirer à une vie joyeuse et féconde,
ourquoi ce nom autrefois fut tout pour moi, et mesurai-je avec lui la joie et les pleurs ? Ainsi, en regardant la cendre pâl
’âme, dans des fictions modernes et anciennes, où l’on croit avoir la joie de découvrir le rythme le plus secret, passionnel
12 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVIII, numéro 243, 1er août 1907 »
aire, de notre vie moderne : depuis le signe éternel d’angoisse et de joie laissé par l’homme dans ses cathédrales, jusqu’au
nature et des hommes. La critique italienne a salué avec des cris de joie ce jeune poète des choses simples. Les critiques
13 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXV, numéro 231, 1er février 1907 »
toute son œuvre, le sonnet qui vit d’une tendresse panthéiste, d’une joie géorgique toute moderne, et meut lentement ses qu
bares, en résumant l’orgueil italien des premiers livres du Poète, sa joie de se savoir non indigne de la tradition romaine,
t encore l’anima mundi, qui le retient, le serre, le fait étouffer de joie dans la souvenance, d’angoisse dans la vision pré
14 (1912) Articles du Mercure de France, année 1912
onteste que les choses n’ont pu se passer ainsi, pense-t-on que notre joie soit bien grande ? À présent, mon frère casanovis
pe de ses passions comme un sénile et vulgaire entreteneur. C’est une joie pour les Casanovistes de lire tous ces messages d
et de fécondant à l’âme humaine, pour l’accroissement de force et de joie qui en résulte pour eux-mêmes et pour autrui. Sou
ntanéité de leur vision, par l’expression des élégances d’un monde de joie et de grâce. Parmi le désordre de notre joie mode
élégances d’un monde de joie et de grâce. Parmi le désordre de notre joie moderne, Renoir a su trouver encore et cueillir l
synthèses lyriques de ses génies. Et l’œuvre de Pascoli est un feu de joie et de douleur très vaste et très haut. Des feux f
ar le poète entre sa douce réalité et ses visions mélancoliques de la joie du monde. C’est que toute l’inspiration pascolien
gubres d’une flûte où ses doigts et son souffle cherchent un chant de joie . On a cru bien à tort établir dans l’esprit de ce
ttantisme effréné, Pascoli avait chanté presque dans l’ombre toute sa joie de vivre et de souffrir en douceur, toute la bont
e et de mysticisme catholique, plus que purement chrétien, sans vraie joie , sans douleur vraie, qui aboutit, à travers tous
ole dans le calice, où le vin se mêle à l’eau comme un sang ardent de joie se mêle aux larmes de tous les regrets. Non. Le p
re. Falstaff est un miracle de verve étourdissante et d’humour, où la joie de la farce se mêle à la rêverie romantique ; mai
donneraient pourrait le satisfaire. Il se sentait né pour de grandes joies , mais il savait toujours que, toutes les fois qu’
x guignol de gigantesques bonshommes en bois peinturlurés qui font la joie des villegianti italiens. Un écrivain lombard a p
retenant mon souffle, aux aguets. C’était l’affût. Je me rappelle ma joie le soir que je la vis pour la première fois. Comm
n. Là-dessus je fermai ma fenêtre et me déshabillai. IV Dire ma joie devant cette preuve de l’intérêt que me portait m
J’étais exténué, j’étais inondé de sueur, mais j’éprouvais une telle joie que je ne le sentais pas. J’eus envie de passer i
ièvre, à travers tout Naples, j’avais cherché à la rencontrer ; et la joie que j’éprouvais, chaque fois que je croyais avoir
l’avais prise dans mes bras et je baisais ses cheveux, en pleurant de joie . Mais nos lèvres s’unirent, et jamais baiser ne f
je rêvais d’être l’humble esclave !… Quel triomphe exaltant ! quelle joie inouïe ! La bougie peinte clignotait dans son cha
ixe  siècle de Hugo. L’inquiétude mystique contemporaine, et toute la joie d’un monde qui a dompté les forces connues de la
connues de la nature pour accroître sa puissance, l’inquiétude et la joie d’un monde qui vraiment se rénove, sont l’âme du
des harmoniques disonantes somptueuses, la même volonté de chanter la joie de l’énergie qui recrée, en noire heure trafique,
15 (1896) Articles du Mercure de France, année 1896
pour que l’odeur des roses étouffe dans les gorges les sanglots de la joie et les cris de la haine ?… Renaissance latine ! A
une forêt de lauriers : celui qui vous est dû suffira à vous tenir en joie avec ses petites fleurs roses et ses belles feuil
es carabiniers d’opéra-comique, beaucoup de musique, des fêtes, et la joie d’être libre, de penser à vivre et non à tuer. Il
16 (1902) Articles du Mercure de France, année 1902
accroché dans un couloir qui donne sur la rue de Rivoli, et c’est une joie que de pouvoir passer sans trouble d’une pensée à
ir une revanche à son gré. Le théâtre, pour le moment, lui refuse ses joies . Une seconde pièce de lui vient de tomber à Venis
a sueur et le musc. Elle me propose, la lamentable et chenue fille de joie , les voluptés que décrivit l’Arétin. Et sa langue
sition publique de ce précieux cabinet eût été désirable, occasion de joie et d’étude, de développement… Jusqu’à quel point
i-même d’un vaste rire, semble une force de la nature, un élément, la joie vivante ; et l’autre, dont la tête seulement nous
17 (1899) Articles du Mercure de France, année 1899
n désir, la retrouver en Cécilia. Il y avait là, pour un raffiné, une joie permise et quelque peu perverse, non exempte d’un
us ! L’impassible de jadis disait à Théodore de Wyzewa : La meilleure joie étant la compréhension du monde, cette joie doit
de Wyzewa : La meilleure joie étant la compréhension du monde, cette joie doit être donnée à tous. Le Poète doit restituer
a raison et qu’ils furent des poètes d’exception, destinés à faire la joie d’un petit nombre de malades intellectuels ; ou q
que l’on conduisit au palais public : la foule, ivre, exaltant d’une joie atroce, les injuriait au passage : on les frappai
produire enfin le miracle tant désiré. Un instant leur âme frémit de joie  : le vent chassait les flammes, les empêchait d’a
18 (1911) Articles du Mercure de France, année 1911
nte en ton mineur la léopardienne profondeur de sa tristesse ou de sa joie , il s’affirme comme poète « vrai », il s’élève au
e aussi à la manière de Pierre Louÿs, car la vie et l’angoisse et les joies de l’hétaïre Melitta rappellent souvent les avent
nnent toujours. Les coups de canon se succèdent. Ils ont pour écho la joie du peuple qui salue les porte-drapeaux de la Répu
écrire des chroniques raconteront que Charles VIII fut accueilli avec joie dans le Piémont ; ils décriront les batailles de
compagnie de camarades d’atelier et de jeunes seigneurs. Il était la joie des réunions improvisées. Sa verve égayait les pl
é donné de rencontrer sur la terre ne fit partager aux autres que ses joies . Il employa son orgueil à garder, pour lui seul,
’embrassai, car je ne trouvai pas de mots capables de lui exprimer ma joie …   Il est toujours à la place où l’accrocha Giorg
puissance et quelle mesure ! Tu peux être heureux. — Ce doit être une joie que de fondre une statue… — Et une immense fatigu
s ruches se dissimulaient derrière des portiques délabrés. — C’est la joie du monde au Printemps, déclarait Giorgio à ceux q
ucide et précise où se mêlent aux souvenirs illustres les plus menues joies de la vie : J’aime pour moi ces arcades, Ce dôm
si bien la verve de Ridolfi… Nous étions gais, pleins de santé et de joie  !… Vous avez connu la Maurina vivante. Je ne vous
u printemps, leurs rameaux et leurs branches ! Seuls, les instants de joie animale m’apaisaient. J’étais alors le frère — ne
io t’aime et sera bientôt dans tes bras. Et, au lieu de manifester sa joie , elle me demanda tranquillement : — Où est-il ? —
ne veut être qu’un pieux pèlerin : « Si vous saviez, écrit-il, quelle joie de se promener à mon âge entre Raphaël et Praxitè
s, que le stoïcisme d’un Sénèque ne satisfait plus. On accueille avec joie les religions les plus étranges venues du Levant,
in. Il a pris dans sa main le globe d’or, les chants de louange et de joie des Adoniastes éclatent et l’enivrent, mais alors
e notre Louvre et d’y être exposées. En même temps que nous avions la joie d’applaudir à l’élection, comme président de la S
uer les créatrices, il me semble juste de rappeler celles qui, par la joie ou par la douleur qu’elles leur donnèrent, surent
mouvement triangulaire. Nous connaissons Bella Sguardo, c’est même la joie de nos salons qu’il électrise par sa faconde trép
tions purement esthétiques, ce sont des chants vibrant d’une si haute joie d’art, que sa voix nous blesse même par sa chaleu
19 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — [Premier extrait] — Chapitre LXV »
était illuminée à fond et les enfants, qui sautaient autour avec une joie extrême, nous lançaient des feux d’artifices entr
20 (1913) Articles du Mercure de France, année 1913
s des noms d’emprunt, et ils y arrivent, ma foi ! Ce sont des cris de joie et ils se communiquent leurs trouvailles. Ils ont
té Bettine. Je l’aime comme vous, cette Bettine, et j’ai eu une vraie joie de la voir réapparaître dans votre réfutation de
udain formidable, le vermicelle aux vongole qu’on m’avait apporté. La joie de vivre renaissait pour moi. Peut-être ce soir q
t à sauter sur moi, en poussant des murmures et des ronchonnements de joie  : « Cuccia ! Cuccia !… » disait le marquis pour c
se laissait adorer ! La retrouver ! Quels transports ! quels cris de joie et quels gémissements de plaisirs ! Nous pénétrio
nué mon bonheur. Et si je pense au paradis, je n’y mets pas une autre joie que celle alors qui m’enivra. Dans le paradis, po
ent si parfait. Ah ! qu’un regret n’aille pas maintenant troubler nos joies  ! Nous retournâmes à Naples. Je voulais prendre c
t-être plus opportune, à l’amour en soi, il a bien éprouvé toutes les joies de la puissance humaine, mais il reste inquiet, e
mais de celle du martyre et de l’automutilation par renonciation aux joies du monde. Ce que lui apporte la fille malade des
ance, — c’est-à-dire qu’on enlaidit sous prétexte de progrès, pour la joie de tous les imbéciles. — Entre Plaisance et Parme
s je suis revenu dans ma nuit solitaire, Portant, ô Ville, en moi, ta joie et ton mystère Je ne te quitte point, je reste pr
e a été créé par Napoléon. Un soldat peut-il éprouver une plus grande joie que de voir sur sa poitrine briller la décoration
rt et la tristesse là où si longtemps avaient dominé l’opulence et la joie . Si le nouveau régime reboise le pays, s’il ensei
t. C’est l’eau que l’on attend avec impatience et que l’on salue avec joie , l’eau que le train, messager ambulant des puits
pation. La France, malgré des dissentiments passagers, considère avec joie la besogne de pacification accomplie par sa voisi
, le Baroque c’est la liberté. De tous les mots qu’il a dits, beauté, joie , tendresse, familiarité et ceux de santé robuste,
21 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXX, numéro 250, 15 novembre 1907 »
j’ai des premiers défendu cet artiste, alors qu’on lui résistait ? La joie nous suffise de la cause gagnée, du triomphe méri
22 (1908) Articles du Mercure de France, année 1908
la peinture de réaliser, de ce Paris, considéré comme la ville de la joie et de la volupté par excellence, dont le nom seul
époque névrosée. Il est, en effet, le peintre, par excellence, de la joie moderne, qui cache toujours, hélas ! au tréfonds
it ; si, au contraire, elle est digne, il en résulte de l’excitation, joie et sérénité (85). » Les hommes de sciences nous
es ; à Florence, il y a deux ou trois poètes qui reprennent, avec une joie neuve, avec une vivacité neuve, les joyeuses visi
to s’anime aux lumières du soir. Ô Jeunesse ! riez et folâtrez en joie  ; Rien n’arrive au songeur des ombres qu’il coud
idèle. Avant que de rentrer dans la nuit éternelle, Ô Venise, ma joie et mon étonnement, Je veux encore errer parmi te
riginelle de nos bonheurs et de nos douleurs, de nos passions, de nos joies , de nos tristesses. Par les artifices d’une prése
terre délicieusement aimée, et, en attendant de l’accueillir dans la joie à ses côtés, elle veille sur lui pieusement. La D
Puis la mort est survenue et a brisé la coupe où se buvait toute la joie de la vie. La crainte et la tristesse ont tout en
poètes et donnée par des impresarii vraiment artistes, répandent des joies bien différentes… Le poète qui admire Alfieri et
aux nobles et simples poètes de la renaissance italienne. Une grande joie géorgique exalte en lui les aspects de la nature
insi avec une douce violence, pleine de charme. La lecture en est une joie reposante. Mais cette forme est admirablement mod
xtraordinaires de la vie religieuse, au lieu de les faire palpiter de joie , comme il convient, donnaient un sentiment de pro
n secret, plus le vulgaire oubliera que l’on peut rechercher d’autres joies , ici-bas, après manger, boire et dormir. Au lieu
23 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — Dernière partie du « Journal » — Second séjour à Milan — Chapitre LXXI »
r. Qu’on se rappelle que pour elle j’avais quitté Naples et Rome avec joie . Je ne lui ai pas dit les choses tendres et charm
24 (1918) Articles du Mercure de France, année 1918
ne guerre aussi dure que cette guerre d’Italie et qui jamais n’ont la joie d’un congé ? Si l’on ajoute à cela que le soldat
à l’abandon dans les vignes, dans les prés ou les potagers « avec une joie de liberté quasi humaine ». Le train allait lente
on. Au bout de quelques jours on apprit la victoire de la Marne et la joie succéda aux angoisses du début. Le régiment fut e
l. Je m’abstiendrais de vous écrire et laisserais M. Mesnil tout à la joie d’un triomphe facile, si votre correspondant n’av
On nous montre ici, dans cette Venise du xviiie , de la force, de la joie de vivre, un besoin même de vie violente et avent
. Gloire aux nations sœurs qui combattent ensemble… Le 20, j’ai eu la joie de donner ma voix au Sénat pour la belle guerre.
ainsi que Lodoletta, parmi tous les dons qui lui sont présentés, a la joie de compter les chers « zoccoletti » de son désir.
tti » de son désir. Malheureusement, un accident vient troubler cette joie  : Antonio, qui était monté sur un pêcher pour y c
ceux qui s’occupent des études franciscaines et qui apprendront avec joie que l’on a ainsi retrouvé un nouveau portrait de
25 (1910) Articles du Mercure de France, année 1910
stalle Là où ton désir élevait haut sa demeure ; Un nouveau palais de joie et d’espérance                                   
un grand soupir de bénédiction à Dieu. Mes chers enfants couraient de joie et s’habillaient à la hâte pour aller voir si c’é
tion impossibles à décrire ? Chacune de ses paroles les saisissait de joie . On l’a couverte de fleurs, on lui a crié : Divin
t explorateur et qui gonflent d’espérance sa poitrine impétueuse : la joie de découvrir, l’ardeur dans l’émulation, et le se
ivain, qui l’avait créée très forte dans sa domination féminine, a la joie de la briser après l’avoir insultée et affaissée
ssager qui devait lui apporter la plus grande, et peut-être la seule, joie de sa vie. Mais les puissants, princes ou ministr
ent à ébranler la conscience de maint savant qu’on peut signaler avec joie des ouvrages et des gestes qui nous paraissent da
la lumière dorée d’un beau jour d’automne. Tout, autour d’eux, semble joie et rires. La vue même de la nuit qui endeuille le
qui nous étreint dans ce décor de rêve, sous ce ciel de lumière et de joie . Le regard de Laurent Évrard est aigu : il perce
26 (1915) Articles du Mercure de France, année 1915
n toute bienveillance leurs défauts et leurs erreurs. C’est même avec joie qu’il faut accueillir des observations aussi just
e : Oh ! les soldats de France ! Oh ! mourir pour la patrie ! Ah ! la joie de charger l’ennemi à la tête de sa compagnie ! A
jourd’hui ce qu’ils avaient maudit leur vie durant. Aussi est-ce avec joie que j’ai lu la lettre de Giuseppe Prezzolini insé
nt François, chemin faisant, expose au frère Léon en quoi consiste la joie parfaite. Relisez-la et vous verrez combien elle
27 (1916) Articles du Mercure de France, année 1916
mands et ajoutent au texte des phrases qui mettent le public belge en joie . Quant aux cinématographes, ils sont envahis par
ujourd’hui. Les romantiques commencèrent à ne voir qu’à travers leurs joies amoureuses ou leurs mélancolies vaporeuses. Mais
ngoisse lisions-nous chaque jour les communiqués de Verdun, et quelle joie devant l’intrépide résistance, plus glorieuse qu’
es angoisses de l’homme n’en rehaussaient la valeur. La précision des joies vulgaires, une trop grande plénitude dans le bonh
le et l’esprit de Dieu, des heures où il devina des tristesses et des joies presque humaines « dans le vent, dans les ondes,
te, elle est une peinture exacte des passions, et elle suffit à notre joie intellectuelle. Tout écrivain — et tout lecteur —
route, ; elle vivra encore bien des jours, dans la lumière et dans la joie , dans l’ombre et dans la tristesse, selon le dest
28 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 234, 15 mars 1907 »
VII du l. II donne : Amour, donne désir, donne, vertu, done re (roi), joie , salut, sécurité, défense. Si un professeur vient
velopper librement et de répandre au cœur de l’artiste l’orgueilleuse joie de la création. L’idéal d’un Titien ou d’un Rapha
29 (1901) Articles du Mercure de France, année 1901
ne peux pas passer sous silence un événement artistique qui a fait la joie des amateurs, ce février, à Rome. M. Rustelli, un
g, un rendez-vous a lieu entre divers anarchistes, quelques femmes de joie et quelques esprits ignorants enflammés par des l
à la foule. Les cris et les vivats redoublent et montent au ciel ; la joie est au comble… Soudainement, un éclair, un coup d
30 (1914) Articles du Mercure de France, année 1914
iques manquaient souvent de mesure dans leurs expressions : « Il a la joie , le rire, l’observation poignante, comme il a l’e
tyrisait par sa seule présence la plus belle des femmes, il ferait ma joie  ! Où puis-je te mener ? — À la Piazzetta… Si Anto
vous sentez-vous en train ? J’éclatai de rire : — Cette brute fait ma joie  ! Continuez Wellseley. Et n’oubliez rien ! — Nous
-t-il pas qu’il fume devant vous. Oh ! je l’aurais poussé dehors avec joie , ce.… Mais ses yeux qui vous détaillaient, ne vou
arque du printemps s’est arrêtée devant ma porte, dit Aurora avec une joie enfantine. Ce jour-là, au crépuscule, elle ne s’e
et leur révélait leur amour ! Ils se contemplèrent avec une sorte de joie épouvantée, et tombèrent aux bras l’un de l’autre
oques, de burnous ; des boutiques peintes dans la clarté prennent des joies d’émaux autour de l’allure blanche des Mauresques
e la musique recréait, en son âme tourmentée l’état de légèreté et de joie de l’amour heureux. Était-ce chez Stendhal une so
31 (1891) Articles du Mercure de France, année 1891
quand les noires Ombres déménagent du ciel il semble que se double La joie de leur vie, et sonnent des éclats Gais de trille
32 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 »
endres, lumineuses, délicieusement singulières, d’une civilisation de joie et de couleur enfermée dans une île, — avec une é
33 (1898) Articles du Mercure de France, année 1898
ard, c’est Alexandre Zeno, qui, arrivé à ses derniers jours, rêve les joies terrestres les plus belles et les plus fières : l
uvais, en lisant, me défendre de comparer M. Ojetti à un compagnon de joie qui s’est fait capucin ; dans un élan de repentan
reuse, les deux cousins, les deux victimes se promettent d’oublier la joie enchanteresse dont ils se sont enfin séparés ; il
34 (1897) Articles du Mercure de France, année 1897
même succès mérité. Première partie d’une « Trilogie romantique », la Joie est l’histoire d’un homme qui s’est trop analysé,
35 (1903) Articles du Mercure de France, année 1903
is, j’ai suivi de loin les efforts de feu Ponchielli et parcouru sans joie les oratorios honorables de M. l’abbé Perosi ; ma
C’est à Dresde que fut révélé ce transcendant Amour à la fontaine de joie , d’abord exposé lors de la fête de l’Art et des F
36 (1917) Articles du Mercure de France, année 1917
s, traditions, histoire faite d’intérêts, de gloires, de douleurs, de joies et de malheurs communs — se superpose aux caractè
ons dégénérés du romantisme. Guerrini chanta les amours charnels, les joies défendues, les plaisirs du vin et de la table ave
ssources continuaient à être si restreintes qu’ils envisageaient sans joie la possibilité de l’intervention militaire de l’I
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