/ 31
1 (1906) Articles du Mercure de France, année 1906
Rolland. C’est un livre enthousiaste et clair où l’auteur suit son «  héros  » pendant toute sa vie : il est enrichi de nombre
ilités souveraines des volontés extérieures, élevait l’homme jusqu’au héros , comme l’exaltation de toutes ses forces réunies
cience. Il prit en réalité une individualité. Mais il cessa d’être un héros . Le Destin perdit sa belle attitude féroce, anima
d’émotions héroïques, dans la piété du sort national, du sort de ses héros , du sort de ses dieux. « Et il orna la scène de f
t le sens est perdu. La Passion avait tué la Justice et le Destin. Le Héros était devenu l’homme. L’inconscience et l’impulsi
a race. Ce ne fut que bien plus tard, après l’avènement du Christ, le héros judaïque, que les hommes retrouvèrent l’esprit tr
et multiple entourant le type élu et symbolique, le sacerdote. Et le Héros chrétien s’éleva sur les âmes du moyen-âge comme
nches réunies, telles les mains dans une prière, rappelle la mort. Le Héros chrétien fut le chevalier de la mort. En lui l’es
revint. Et ce nouvel esprit fut augmenté de la Volonté de l’homme. Le Héros n’obéissait pas à la volonté du Destin, ne sembla
ctivité, mais il échappait à leur exaltation. Shakespeare entrevit le Héros qui agit nécessairement et accomplit un geste dig
alheurs d’une multitude, mais il fut toujours trop pathétique, et ses héros se trouvèrent toujours étonnés devant les effets
la stérilité de la nature, malgré la rédemption finale. Faust fut le héros de l’Occident au xixe  siècle. Il comprit toute l
te espérance de duper l’avenir, qu’il dupa. Aussi Faust ne fut pas un héros . Spinoza avait judaïsé le génie colossal de Goeth
oniste, la dramatis-persona, prend ainsi l’âme d’une race, devient le héros , logique, beau. Sa personnalité disparaît ; son i
oids de son individualisme effréné et incohérent — et il n’est pas un héros , ou tout au moins un héros de sa race, et un héro
effréné et incohérent — et il n’est pas un héros, ou tout au moins un héros de sa race, et un héros pour nous, car il s’égare
et il n’est pas un héros, ou tout au moins un héros de sa race, et un héros pour nous, car il s’égare dans des tourbillons de
e folle, tel le symbole vain de son grand rêve stérile. Dans tous ses héros et ses héroïnes, Ibsen représente en général le c
le symbole vain de son grand rêve stérile. Dans tous ses héros et ses héroïnes , Ibsen représente en général le contraste entre l
alistes brutales de ses romans, en même temps que de l’exaltation des héros et des beautés de l’Italie. Arrivé logiquement à
souvenirs immémoriaux, dans Siegfried et Brunehilde. Wagner était un héros , au milieu de sa race. Il voulait pousser un peup
ollectivité et de la terre même, il la couronna par l’exaltation d’un héros qui résumait presque, en force et en sagesse, le
la trame excessivement logique et cohérente des leit-motifs, suit le héros dès que son nom est prononcé même avant sa naissa
suit le drame et se développe logiquement vers la catastrophe. Chaque héros se meut dans une atmosphère où son passé et son a
éclament leurs perpétuelles transformations. Il parlera un langage de héros , au nom d’un besoin général de révolution ou de c
egrets lourds qui soulèvent leurs seins, Ils invoquent les dieux, les héros et les saints Penchés dans les grands parcs au bo
album contenant les photographies des lieux où M. Pietro Maironi, le héros inventé par le romancier, « a vécu ». Quelques ph
s désirs un type parfait, un representative man de toute une race, un héros infaillible. Avec lui, après la mort de sa mère,
vski. Un de ses disciples, M. Scipio Sighele, applique sa science aux héros de M. d’Annunzio, qui ne diffèrent pas énormément
ion naturelle, les a…s de Nîmes en 1815. assassinats (Page 181). Le héros que Ghita a tant aimé, et qu’elle aime -et qu’ell
t-ce que ce sont les menus détails de la vie honnête qui retiennent l’ héroïne sur le sentier de l’amour défendu et dont le souv
é écrit sur les Saints du Moyen-Âge, époque si fertile en ce genre de héros . Outre les Évangiles, Césaire de Heisterbach, Gré
e, qu’est-ce que le Document, devant la tradition et l’évocation d’un Héros , qui résume et représente admirablement toute une
e notre évocation contemporaine. Nous avons fait de saint François un héros , tel que l’Église même et Celano ne surent le con
osant la vie de saint François sur les anecdotes de la vie des autres héros de l’Église, il nous témoigne que l’Assisiate éta
. Scipio Sighele : Letteratura tragica. Fr. Treves, Milan Si un héros du Moyen-Âge occupe l’esprit des hagiographes, de
lan Si un héros du Moyen-Âge occupe l’esprit des hagiographes, des héros beaucoup plus modernes occupent l’esprit d’une so
blic, dans les froides combinaisons de l’accusation, devint comme une héroïne fatale et sanglante où se seraient confondues une
te de la « Walkyrie », lorsque la Vierge guerrière reconnaît le futur héros dans les flancs gros de Sieglinde. Le thème de Si
ieglinde. Le thème de Siegfried accompagne de sa fierté les gestes du héros , et couvre d’une angoisse infinie sa marche funèb
2 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 247, 1er octobre 1907 »
Rome L’introspection de M. Arnaldo Cervesato, dans Petit livre des Héros d’Occident, a mûri loin des voies esthétiques, en
entre le suprême spiritualisme et la suprême énergie ». Par cela, les Héros et les Mystiques se révèlent identiques, compris
-Aurèle, Shakespeare, Rembrandt, Gœthe, Napoléon, Wagner, et d’autres héros du talent ou du sentiment de l’Occident, passent
ant effort critique vers l’unité des représentants de l’humanité, les Héros , dans le sens de Carlyle, comme des Hommes représ
spirations. Umberto Savelli est un homme de science. Il est un de ces héros modernes, qui parcourent en phalange la terre, ou
3 (1910) Articles du Mercure de France, année 1910
s gestes. Sous les traits plutôt chiffonnés de Mme Nicot-Vauchelet, l’ héroïne semblait avoir jusqu’à l’excès maigri depuis le j
ne crois pas qu’il soit aller trop loin que de voir en Charlemagne le héros national de l’Italie. Ce fut l’homme symbolique d
o et l’Arioste, était dans le sentiment général du peuple italien. Le héros de Roncevaux impressionnait l’esprit populaire ép
e Roncevaux impressionnait l’esprit populaire épique, de même que les héros idéologiques et sectaires, ou bien les types huma
foyer populaire toujours ardent. Le peuple italien gardait l’image du héros telle que la légende française l’avait faite, âpr
émotion double et si diverse, une représentation « a comparativo » du héros méditerranéen qui exalta la beauté de Durandal, l
bon acier trempé, avec laquelle on pouvait fendre les rochers, et les héros finniques qui combattaient et triomphaient par la
ée d’une vierge capable de porter le casque et la lance et celle d’un héros qui peut passer, pour une princesse, reste la vis
le souci de scruter quelque peu impartialement la psychologie de son héros , le caractère de celui-ci, en son hybridité troub
uvrir, l’ardeur dans l’émulation, et le sentiment de la race que tout héros porte en lui, comme sa véritable nature, comme so
me moderne, par l’aspect essentiellement nouveau de l’héroïsme. Notre héros n’est certes plus celui de cape et d’épée, fleuri
e mœurs militaires, comme la fleur du sang généreux de la race. Notre héros s’élève aussi sur la foule avec cette formidable
le de l’explorateur (Plus que l’amour). Il veut exalter maintenant le héros de la dernière heure, celui qui exaspère le désir
l’orgueil des peuples d’où il surgit, l’aviateur. Paolo Tarsis est le héros latin qui oppose à la sagesse et au courage des B
la révélation très minutieuse de la féminité élégamment bestiale de l’ héroïne , et des manifestations antiques de l’art et de l’
il voulait exalter n’est, en réalité, qu’extérieure et décorative. Le héros , Paolo Tarsis, n’est qu’une réincarnation de Herm
ne, le mystère chaud du symbolique temple à deux colonnes, amollit le héros , tend, pour une éternelle vengeance à jamais inas
lle de Giulio Cambiaso, l’ami fraternel de Paolo Tarsis, le compagnon héros désigné par le même sort à la même conquête des e
avait donné une rose à l’aviateur qui allait mourir en triomphant. Un héros anglo-saxon aurait souri de dédain. Le héros lati
mourir en triomphant. Un héros anglo-saxon aurait souri de dédain. Le héros latin avait accepté l’offrande de la jeune fille
vent. Vana se souviendra du « double destin » dont lui avait parlé le héros , elle s’en souviendra, lorsque, étreinte par son
es eaux, avec une plus farouche volonté de conquérir et de mourir. Le héros reprend son chemin, et il emporte avec lui désorm
lité des passions qui s’entassent et s’écrasent autour d’elle. Un des héros reste non vaincu. Mais peut-on voir là une intent
s la Vie (avec un grand V). Depuis M. Weyl ayant pris pseudonyme d’un héros d’Anatole France a rédigé, au Temps des chronique
s d’apprécier l’écrivain mort que M. de Frenzi appelle savamment : un héros . R. Torrefranca : La vita musicale dello Spiri
alie du Nord et qui, au début de sa carrière, aborde au Lido avec son héros de Sainte-Marie des Fleurs. Son talent n’est pas
ais de la tendresse, de l’enthousiasme et du bonheur. C’est là que le héros de René Boylesve rencontre celle qu’il doit aimer
euse. Et ce sera vraiment un souvenir inoubliable au cœur de ce jeune héros , celui de cette ville radieuse où il aperçoit pou
ngueurs malsaines, ni déliquescences d’aucune sorte. Bien mieux : son héros y recouvre presque la santé dans la culture d’un
respecte ayant tenu à honneur de faire figurer au moins une fois ses héros dans la cité des lagunes. Cette ville-refuge est
4 (1898) Articles du Mercure de France, année 1898
échapper l’adjectif : imperioso (impérieux). Il écrivait à propos du héros de son dernier roman : « Monsieur Tel descendait
ues, il nous montre ces modernes en proie aux passions excessives des héros légendaires dont ils ont retrouvé les sépulcres e
tre, devenus, pour ainsi dire, tangibles, dominent l’action, dont les héros vivants s’appellent Anne et Blanchemarie, Léonard
s fleurs et où mûrissent des fruits voluptueux. Si donc les actes des héros de la Ville morte rappellent ceux des descendants
 ? La régularité et le lyrisme de la tragédie antique convenaient aux héros d’Eschyle et de Sophocle qui, psychologiquement,
psychologiquement, sont très simples ; mais peuvent-ils convenir aux héros de M. d’Annunzio qui, par le fait même qu’ils son
cution. Il est certain qu’Anne, assez souvent, parle un peu comme une héroïne de M. Maeterlinck : mais, au lieu de s’attarder à
contrôle, de sorte qu’Alcibiade et Nicarète et Ménéclès et tous ces, héros en papier mâché allaient intrépidement à la conqu
é. Tout le monde a lu le roman de Mürger d’où est tiré ce drame ; les héros en sont si populaires que les librettistes n’ont
5 (1913) Articles du Mercure de France, année 1913
s misères, de même M. d’Annunzio a cherché dans la glorification d’un héros chrétien la contrepartie du négativisme nietzsché
quelque nouveau mirage, Goethe et d’Annunzio se détournent comme des héros blessés en s’abritant sous le manteau de leur org
e sexe que pouvait l’être celui d’une ombre, et marque dans la vie du héros de d’Annunzio un épisode aussi important que la d
longue, échapper lui-même à la condition satanique. La mort des deux héros caractérise également un même mouvement de l’âme
biographies extrêmement littéraires viennent de paraître sur ces deux héros de l’histoire italienne. On peut les comparer, et
ut le pathétique de sa plénitude. Il montre à des foules nouvelles le héros de la chrétienté, avec tous ses attributs prométh
’entrée de la plus moderne de nos cités, comme le plus moderne de nos héros . Un grand cri de la race nous revient aux lèvres,
nitiés orphiques avant d’entendre la parole de Pythagore : Révère les Héros bienfaiteurs, les Esprits demi-dieux… Le plus fi
our arriver chez Circé ; 2° Le pays de la magicienne est une île ; le héros le dit trois fois23 ; 3° Cette île se détache net
du port, peut-être même de nous en donner le nom en lui fabriquant un héros éponyme ? 12° Ce port est, au moins en partie, un
n loin de ce même port, se dresse la guette sur laquelle est monté le héros à son arrivée et d’où il a découvert toute l’île3
e rocheuse du Belvedere répond bien à la guette sur laquelle monte le héros pour découvrir le pays. Sur le chemin du Belveder
aissant sans valeur pour nos recherches. Le voici : J’envoie, dit le héros , des compagnons à la maison de Circé pour en rapp
es et difficiles à réaliser.   L’Océan. — La magicienne a déclaré au héros qu’il doit aller chez Hadès pour consulter l’ombr
arras ? Sans se soucier des querelles de ses futurs commentateurs, le héros obéit à la déesse. Il quitte le port circéen à l’
la doit d’ailleurs se rencontrer à une distance faible du point où le héros pénètre dans l’Océan ; car sans doute, ici comme
e Circé, et trois fois il s’est levé. Chaque soir et chaque ma tin le héros s’est rendu compte du phénomène, mais sans arrive
onnant ou le tempétueux. Tout près du confluent des deux rivières, le héros rencontrera une roche remarquable62. Ce sera le l
ficiles. C’est donc un Achéron de la meilleure marque que longe notre héros . Après les pentes du mont Serra, il traverse le s
fraie un chemin jusqu’au Coghinas, qu’il rejoint tout près de là. Le héros s’est avancé de quelques centaines de mètres enco
parente des pâturages de l’île. Si, avec le couchant derrière lui, le héros fait quelques pas en avant, il domine le Coghinas
pour cette raison que l’auteur des Noces folles est allé chercher son héroïne en Italie où, sans doute, les jeunes filles ne li
les arts est une amusante supposition. Hélas ! Si belle puisse être l’ héroïne de cette aventure, nous n’y retrouvons pas notre
sent comme le fatras le plus insipide. À passer en revue les noms des héroïnes , une nouvelle désillusion nous attendait, du rest
une interaction, pour parler la langue de l’auteur ? Naturellement le héros Trismat ne pouvait que voir Hélène dans chaque fe
ment la première fois que la rampe de notre opulent Opéra éclaira des héros en complet veston, coinçant un humide mégot de ci
des scènes entières avec leur décor infernal. Mais à aucun moment le héros ne « descend aux Enfers ». 64. Od., X, 527-530.
6 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXX, numéro 252, 15 décembre 1907 »
bandonne. Il est plus aisé de peindre des Ogres et des Géants que des Héros et d’outrer la nature que de la suivre. Faut-il
ir ; il traduit l’horreur des éléments déchaînés, la lutte suprême du héros révolté contre la nature. C’en était trop ; et Vo
e, est un cri puissant de révolte féminine, plus que féministe. Son «  héroïne  » s’aperçoit de l’abîme qui la sépare de l’homme
7 (1916) Articles du Mercure de France, année 1916
des personnages, dans les pensées qui échappent à l’écrivain et à son héros , dans l’écriture souple et parfaite. Il y a toujo
aloi, l’indécision morale, religieuse ou politique de certains de ses héros  : il est si facile d’appeler indécision les angoi
la question d’un au-delà, c’est toute l’œuvre de Fogazzaro. Voyez ses héros  : ils souffrent, ils s’attristent de ne pas savoi
nes expressives des rochers et des montagnes pensives ». L’âme de ses héros , alors même que les passions y projettent leurs t
ne m’obstine à la subir que pour contredire ses admirateurs. Tous ces héros et toutes ces héroïnes, pâles et défaits, qui pas
bir que pour contredire ses admirateurs. Tous ces héros et toutes ces héroïnes , pâles et défaits, qui passent leur temps à se ca
ant jaloux. Oh ! ce sera si bon ! » Surtout, ne riez pas. Si quelques héros de M. d’Annunzio se permettaient d’être « vrais »
ues pages, sobres et rapides. — Ce jugement est bien sommaire, et les héros de M. d’Annunzio ont tout de même plus de caractè
inexactes. Si vous vous exprimiez à votre maîtresse comme tel de ses héros à la sienne, votre maîtresse se tordrait, — ou el
moindres pages ! Il est naturel que M. Corradini, ayant le culte des héros , ait admiré profondément le peuple japonais : il
de la piteuse réalisation de l’action et, si nous étions vraiment des héros , nous les romanciers, nous devrions courageusemen
8 (1912) Articles du Mercure de France, année 1912
n très vaste poème, les Laudes du Ciel, de la Terre, de la Mer et des Héros , consacré à l’exaltation des forces essentielles
première fois dans la vie de l’irrésistible séducteur, fit sentir au héros , qui se trouvait à Londres, que l’âge venait para
les habitudes critiques des intellectuels. Garibaldi est en effet le héros populaire par excellence : sa vie est romanesque,
e sensualité brutale de Victor-Emmanuel : Cavour. Si Garibaldi est le héros national, Cavour est le véritable instaurateur de
e l’instant d’après, dès qu’elle cessait de répondre à leurs vues. Le héros , tout enfant qu’il était, s’était aperçu de ce je
le, les Ferri, les Mascagni, les Leoncavallo, et Gabriele d’Annunzio, héros insigne du snobisme international, qui chante auj
r novembre 1295 au 30 avril 1296 » ? Il y a l’immense poète Dante, le héros Dante. Au demeurant, l’homme Dante, dans sa vie d
ns Idéalistes (25 février). […] — M. Canudo : « Sherlock Holmes et le Héros Moderne. » […] Lettres italiennes Ricciotto
taillant ces singulières amours, dont il se fait le très peu enviable héros , de nous montrer un côté de la galanterie espagno
di et le début de ses Laudes du Ciel et de la Terre, de la Mer et des Héros , et Pascoli songea aux Chansons du Roi Enzo. Les
dam, ses évocations lyriques, ses interprétations toutes modernes des héros hellènes, de ce superbe et inquiet « Dernier voya
e des femmes n’est respectable, appartiennent toutes à la jeunesse du héros . Or, maintenant, Casanova a 49 ans, il est sur l’
tion de retour. Or, c’est précisément à la terre des Phéaciens que le héros aboutira cette fois. De cet autre voyage, Homère
a terre des Phéaciens. Mais quel itinéraire côtier suit cette fois le héros  ? Ayant longé à l’aller la rive africaine, n’est-
cienne dans une direction déterminée, celle par laquelle arrive notre héros . Ne pouvant pas perdre la terre de vue, et venant
le profil révélateur salué par Ulysse, il y a trois mille ans ! 2° Le héros n’a pas interrompu sa marche. Le voici quelques k
rter loin de Schérie ! Et ce n’est pas là une hypothèse en l’air : le héros lui-même donne cette explication du phénomène : «
ndre pied plus loin du rivage, malgré le vent et la houle. À peine le héros est-il sorti de la mer qu’une divinité, qui a déj
part. La jeune reine est remontée sur son char : les servantes et le héros suivent à pied. La distance, six kilomètres envir
rofond labeur de l’esprit national, dont il fut le héraut plus que le héros . La préparation de l’idée nationaliste, poursuivi
apolitain, Mme Mathilde Sérao… « D’une sentimentalité tourmentée, ses héros sont ballottés entre leurs désirs et les nécessit
ant plus l’imagination qu’ils dominaient la contrée et que, comme des héros fabuleux, on les connaissait d’autant moins qu’on
ans leur rien donner, moins d’ailleurs pour lui-même qu’en faveur des héros de la scène — tel un prince qui prélève des impôt
es et les plus élevés, de la volupté. Déjà dans Homère nous voyons un héros assurer qu’il ne se répand point en paroles vaine
9 (1904) Articles du Mercure de France, année 1904
couleur vive et passionnée qui rend vivante la moindre action de ses héros . Traduit par G. Hérelle de l’italien. F.-T. Ma
Rameau. Alors, certes, en dépit de la sténographie calzabigienne, ses héros ne « déclament » plus du tout : l’action s’arrête
ments généraux subséquents, et au caractère particulier de chacun des héros de la tragédie. Tout ceci, sans doute, demanderai
tant pas trop de l’accueil des éditeurs et du public. Étaient-ils des héros ou des maniaques ? Toujours est-il qu’à ces fous
ers d’Italie sont des apôtres de la plume et souvent en sont même des héros , tant il leur faut de courage pour continuer leur
nu du récit de Maupassant dans une autre de ses nouvelles, l’Eroe (le Héros ) « l’Ummalido », en aidant au transport d’une sta
rivilégiée où Léonard créa ses femmes impérieuses, et Michel-Ange ses héros indomptables ». Sous son extérieur magnifique, Il
10 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — Dernière partie du « Journal » — Second séjour à Milan — Chapitre LXXIV »
des fantômes fils de la crainte ? Pendant toute la nuit, les âmes des héros ont gémi au fort de la tempête et ces âmes triste
11 (1918) Articles du Mercure de France, année 1918
oncièrement français doit sa fondation à la vénérable mère Barat, une héroïne de la guerre de 1870. Malgré cela la princesse al
es se battre pour leur cause et restent eux-mêmes à l’abri, ni de ces héros de l’arrière qui crient : jusqu’au bout ! mais so
es sa battre pour leur cause et restent eux-mêmes à l’abri, ni de ces héros de l’arrière qui crient : jusqu’au bout ! mais so
fidèle compagne mourante. Un pastel de De Stefani donne l’effigie du Héros des deux Mondes. Une belle estampe de Carelli rap
Le poème débute par l’évocation des gloires romaines égalées par les héros de cette guerre, entre lesquels domine Luigi Rizz
ma nobilis ante . En effet, trois décorations ornaient la poitrine du héros avant l’exploit qui devait lui valoir la quatrièm
on du quattrocento, citée par Carducci, célèbre la gloire de l’humble héros  : Su, su, Venzon, Venzone, Su fideli et bon furl
rois autres variations sur le même thème dues au génie de Mantegna, l’ héroïne triomphante ne perd pas de vue la tête sanglante
roisième, dans toute la scène de la venue soudaine et de la mort de l’ héroïne . Le second acte est décidément le plus faible et
illettrés et que l’on y passe sous silence la sauvagerie raffinée des héros de Hindenburg, des mutilateurs des enfants belges
12 (1903) Articles du Mercure de France, année 1903
us n’avons aucune nécessité d’être héroïques, nous ne sommes plus des héros  ; nous vivons une vie apparemment plus paisible,
lles il voulut personnifier, comme en Mathilde, quelque vertu, ou des héroïnes du devoir ou de la passion, Marcia, Francesca ; m
s et de certaines imaginations de Barbey d’Aurevilly. Le cadavre d’un héros gît nu sur un catafalque, de face, en un raccourc
le petit rejeton toujours prêt à retourner là d’où il vient, était l’ héroïne du tableau. Dans il frutto d’amore, l’été de l’Al
Enfant Jésus — toutes les interprétations sont la bonne — devient le héros de la composition ; dès lors le bonheur radieux d
s mauvaises mères y avancent par groupe de trois vers chaque arbre. L’ héroïne principale offre la magnifique gorge de son puiss
13 (1905) Articles du Mercure de France, année 1905
et silencieux vers les portes d’Hadès, il y a la plus pure vision du Héros grec ; et non seulement du Péliade Achille, mais
rs ; ils parlent longuement d’eux-mêmes. Et l’on pense que de pareils héros , quand ils se décideront, enfin, à agir, s’illust
u style ; elles sont éloquentes, quelque peu emphatiques parfois. Les héros de Gabriele d’Annunzio détestent la simplicité ;
dramatique. Ce n’est plus chez des raffinés qu’il nous conduit ; ses héros maintenant sont des paysans, et des paysans féroc
es pièces de d’Annunzio ; au moindre prétexte, d’Annunzio prête à ses héros des paroles mystérieuses, et qui, souvent, resten
ans laquelle des doigts nerveux et puissants mouleraient des têtes de héros . Le sonnet des Formes est d’une grande beauté :
e, de la rendre émouvante et d’habiller de poésie les passions de ses héros . Paul Souchon a eu le même souci. Par là, Phyllis
Et son doigt me montrait le corps d’une victime : Un jeune homme, un héros d’un sang pur inondé, Le flot qui l’apportait pas
de ses mains se déchire En jetant dans ses fers un cri de liberté, Un héros tout à coup de la poudre se lève, Le frappe avec
ronne C’est le Dieu qui punit ; c’est le Dieu qui pardonne ; Pour les héros et nous il a des poids divers, Parle-lui sans eff
rédication et l’aspiration vers Rome. M. Fogazzaro met aux débuts son héros dans ce magnifique nid d’aigle qui est le couvent
14 (1909) Articles du Mercure de France, année 1909
ement, très profondément, les louanges de sa terre, de sa mer, de ses héros . M. Pascoli commence à chanter devant le peuple e
utes les épopées, dont les événements semblent encercler un homme, le héros , et en l’encerclant le soulèvent au sommet d’une
nent tons les attributs de la haine et de l’amour, M. Pascoli met son héros loin des événements, au centre des évocations, au
e maxima, qu’on peut reconnaître chez tous les romantiques, depuis le héros du Château d’Otrante jusqu’à Siegfried. Il y a un
dans un milieu national supérieur. Il est vrai qu’autour de ces deux héros sympathiques, parce qu’ils caractérisent chacun l
t sommaire. Je pensais connaître, moi aussi, la psychologie des trois héros du roman de Venise, et, faut-il l’avouer, des tro
us font pressentir le drame enflammé qui se déroulera dans l’âme de l’ héroïne antique. Le poète moderne l’a évoquée ainsi, tout
éteur Sénèque. Tandis que d’Annunzio voit autre chose. Il voit dans l’ héroïne luxurieuse l’être qui résume en lui la fatalité f
des orages du feu, qui embrase le navire sur lequel les cadavres des héros tombés aux sept portes de Thèbes attendaient leur
s’est rapproché plutôt du modèle antique, par la mâle rigueur de ses héros , mais dans sa tragédie les deux personnages domin
évélé dès la première scène de l’œuvre, où se lamentent les mères des héros tombés à Thèbes, autour d’Ethra (qui veut dire :
s environs de Rome, l’auteur a su dégager une idylle tragique dont le héros est vieux, l’héroïne trop jeune pour donner le jo
l’auteur a su dégager une idylle tragique dont le héros est vieux, l’ héroïne trop jeune pour donner le jour à deux jumeaux ; c
du tout cela de sang-froid ? Bélisaire, lui, se sentit tout à coup le héros prédestiné. — Qui est là ? demanda-t-il par le tr
15 (1897) Articles du Mercure de France, année 1897
n suit une tragédie et ayant tout ruiné autour de lui, il s’en va. Le héros de ce livre, Vittore Rodia, au lieu de se plier à
ue. Mais il faut cependant encore noter le succès que Robespierre, ce héros de l’occasion et de la confusion, obtient chez le
16 (1908) Articles du Mercure de France, année 1908
vec un seul dessin l’emporte sur tous les dessins sans exception ; ce héros , suivant une expression ironiquement commune à ce
et savant de l’illustration du livre et du journal ; il fut aussi un héros et un martyr de son art. Frappé, en effet, à tren
ait pas de conclusions outrecuidantes et absurdes de ses travaux. Les héros préférés de l’imagination ont toujours revêtu des
orants. Christophe Colomb a cru apporter la Vérité aux Indiens et les héros de la propagation de la foi ne se doutaient pas q
orels : c’est littéralement « le sachant par expérience » qui sera le héros prochain et la lance qu’il rapportera sera bien l
énéral par chaque critique à ses propres amis, ou autant que du mot : héros , décerné comme une quelconque décoration à tout i
rébrale qu’un nouveau dogmatiseur, celui qui s’écrie : « Bienheureux héros qui, lorsque vous viviez sur la terre, étiez la s
ont écrit sur ce siège, le plus terrible peut-être qu’une poignée de héros ait eu à soutenir. La relation de M. Gachot. qui
Dans un chapitre — qui est un hymne — sur la chute du Campanile, le «  héros disparu », qui était debout « outre que sur la vi
art », ce véritable bréviaire du dilettante élégant, ce roman dont le héros montait en courses et citait du latin, voire du g
lquefois, et de laisser les salons. Nous connaissons déjà plusieurs «  héros littéraires » qui figurent dans la tradition, par
17 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 235, 1er avril 1907 »
Préface il nous parle de la nécessité dionysiaque du sacrifice de son héros . Mais cette nécessité demeure purement contingent
18 (1899) Articles du Mercure de France, année 1899
ts, nous affirme qu’elle n’avait rien de commun avec les inquiétantes héroïnes des vieux peintres lombards ; elle n’était pas mê
essence divine ou diabolique l’être qui dispose d’une telle force. Le héros , s’il veut continuer à exercer son ascendant sur
racle authentique, un miracle matériel, visible, palpable. Dès que le héros a révélé sa nature purement humaine, il est aband
des Ambigus ; que l’auteur se contente de noter les sentiments de ses héros , quels qu’ils soient, et dans une forme adéquate
19 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVIII, numéro 244, 15 août 1907 »
d’après Casanova, la brune silhouette de Conchita Perez de Garcia, l’ héroïne du roman de Pierre Louÿs, la Femme et le Pantin.
20 (1894) Articles du Mercure de France, année 1894
frants, des attristés, des contemplatifs, des joyeux, des saints, des héros , des génies ? Tout examen fait, il résulte qu’auc
21 (1917) Articles du Mercure de France, année 1917
demandait s’il reviendrait, incité par la circoncision des principaux héros de cette épopée boursicotière, il répondait : « Q
semblait enrhumé, paraissait marcher sur des œufs et prêtait au rude héros helvète des gestes arrondis de courtier d’assuran
ychologie féminine, mais encore à celui de l’histoire des sciences. L’ héroïne , Lilli Villepreux, est d’ailleurs une compatriote
te toujours dans un imbroglio inextricable et tragiquement banal. Les héros trop fardés sont toujours des personnages des cla
e conscience où se débattent des personnages, descendants directs des héros d’Ibsen ; il est long, difficile à suivre, — sans
orié qui rappelle nos meilleurs conteurs de terroir. L’analyse de ses héros bourgeois est souvent sommaire, mais ils sont tou
22 (1895) Articles du Mercure de France, année 1895
e le but désiré par les « voies morales ». Le génie de Garibaldi — ce héros populaire, toujours prêt à donner son sang pour l
23 (1901) Articles du Mercure de France, année 1901
ur, paroxysme de beauté, chez deux artistes. Or, en France, avec deux héros artistes s’éprenant l’un de l’autre et s’expriman
oulu analyser sa rêverie et la fortifier de tout ce qu’on sait sur le héros , de façon à se l’imaginer plus exactement et plus
24 (1914) Articles du Mercure de France, année 1914
vérité trouvée signifie quelque chose. Ugo Foscolo. Nous sommes tous héros sur Terre du premier au dernier et vice-versa. On
s à déclarer que je n’ai joué aucun rôle dans cette histoire dont les héros furent, à différents degrés, mes amis. En les reg
chini. C’est une histoire commune qui ne vaut que par la qualité de l’ héroïne , sur laquelle la suite de mon récit édifiera le l
l’Enfant Jésus sur un fond de rosiers en fleurs, et un buste de Jeune héros cuirassé à l’antique et couronné de lauriers, qui
me celles qui étaient personnelles à Carpani et dont il s’est fait le héros . » On comprend l’indignation de ce pauvre Carpani
25 (1902) Articles du Mercure de France, année 1902
l Schwob, est fort intéressant. Marion Crawford a vu par lui-même les héros qu’a rendus fameux la Divine Comédie, il les a do
ans faux brillants ni grâces vaines, M. Marcel Schwob fait parler aux héros de Francesca da Rimini ! La pièce a été mise en s
26 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXV, numéro 231, 1er février 1907 »
voie Appienne. Partout c’est l’évocation continuelle des dieux, des héros , des triomphes romains. Le besoin de rythmes nouv
27 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXX, numéro 249, 1er novembre 1907 »
mes juges et de mes bourreaux. Moi et toi, Don Juan, nous sommes les héros de la diversité et de la mutabilité, et les dévot
28 (1892) Articles du Mercure de France, année 1892
et, plus haut, les poètes avaient montré la douloureuse humanité des Héros et des Demi-Dieux qui méritèrent l’Olympe se diss
29 (1911) Articles du Mercure de France, année 1911
et une noblesse vraie, que nos mœurs élégantes n’ont jamais donnés. L’ héroïne de ce conte est actuellement dans l’auberge même
s mort tombe dans un canal… ! C’est bien cela, n’est-ce pas ?… Et vos héros donneront plus ou moins l’impression d’avoir lu T
vid ». Une armure d’acier et d’or couvrait la poitrine et les bras du héros . Les deux mains se crispaient sur la tête du géan
’est une femme qui, d’un regard, d’un sourire, transforme un lâche en héros , un timide en assassin, un loyal ami en traître…
’une opérette britannique et de ballets pétersbourgeois. En outre, le héros chrétien était personnifié par une danseuse israé
l’égard du milieu ambiant évoqué, de l’époque entière où fleurit son héros , et son récit alerte, élégant et précis aboutit à
te, sur un socle peint, en lettres capitales, les noms et titres de l’ héroïne italienne. M. Schæffer estime que ce tableau est
30 (1915) Articles du Mercure de France, année 1915
! Même s’ils meurent sur le champ de bataille ! Même s’ils meurent en héros et non par hasard ! Deuxième point : les imbécile
31 (1900) Articles du Mercure de France, année 1900
fait mauvais effet, et dernièrement on se disposait à conclure que ce héros de l’égoarchie n’a pas le courage de ses opinions
/ 31