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1 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVII, numéro 240, 15 juin 1907 »
ligieux. M. Gian Pietro Lucini. Homme de lettres (Italie) I. La Foi , comme manifestation du sentiment, ne s’abolira j
quoique inversement : deux désordres. IV. La Religion est l’Art de la Foi . Or, chaque art évolue, suit le temps, sollicite
t l’humanité le fragment. » Mais l’Art et la Science, c’est-à-dire la Foi et la connaissance la répandent et l’augmentent,
tégration d’un dogme scientifique-religieux. Le Poème est son acte de foi . Son utilité sociale fiance le rêve, besoin passi
2 (1908) Articles du Mercure de France, année 1908
16 janvier 1908, p. 193-214. Trois voies conduisent à la vérité : la foi , la raison et l’expérience. L’humanité crut avant
idèles. Seul, le catholicisme décréta l’égalité des esprits devant la foi . Or, l’égalité, en toute matière, aboutit à la su
ial qui a soutenu que la bonne conduite suffit au salut, même sans la foi . Le catholicisme, en patronnant l’humanisme, acco
ifère. Bref, il faudrait le deviner, comme on suppose Phidias, sur la foi des témoignages, sans des dessins, si prestigieux
itaire sceptique et désabusé qui ne croit plus aux affirmations de la foi et qui ignore celles de la science. Léonard répon
lation et les savants allant à la fois contre la logique et contre la foi . La Paix mentale régnerait si le clerc se récusai
dans la forêt des lances. Toujours ce terrible bras séculier, que la foi appelle à son secours, inquiétera les bons esprit
u apporter la Vérité aux Indiens et les héros de la propagation de la foi ne se doutaient pas qu’un jour cette Asie, qu’ils
ux spectacles et fermaient les yeux, pour obtenir les extases de leur foi . Il serait aussi impie de les juger que stupide d
es, et que nul n’a reprise. La science a vu les mêmes passions que la foi s’agiter à son ombre, et l’homme de l’expérience
pli son vrai devoir, en renouvelant les motifs et les arguments de la foi . « On doit diviser les sciences en deux séries :
gneront de quelque modestie et ne prétendront point au trirègne de la foi , de la raison et de la science, qui ne saurait or
la Bible n’appartient qu’à la linguistique, et quant au salut par la foi , ç’a toujours été la plus basse opinion du plus b
ien, vibrante éveille en moi Un long emportement de tendresse et de foi , Et j’y sens tout à coup mon âme en Dieu se fond
formes et des reliefs. Les artistes ne sont plus des croyants dont la foi tente une œuvre pieuse en donnant une grâce mysti
diverses peintures. En 1504 il est revenu à Verceil ainsi qu’en fait foi un document du 9 mai de la même année. En 1538 et
’abord exceptionnelle. Affiné de culture, éperdu d’enthousiasme et de foi en présence de toutes les manifestations humaines
rêter à Jean Scott, qui imite la forme dialoguée et tente d’élever la foi à la hauteur de la science, Pierre Lombard qui as
ent avancer, avec la succession des temps, dans la connaissance de la foi  ». Cette conception de la vérité vivante apparaît
l’antiquité ceux qui, comme le Songe de Scipion, concordaient avec la foi . Un Marsile Ficin pratique le précepte de l’évêqu
s les ténèbres. Le langage du pontife nous dispense de rechercher la foi des fidèles. Cette petite chapelle respire la pai
éisme se brise contre des passages comme celui-ci, si explicite d’une foi profonde à la personnalité de Dieu : « Pour Dieu
nt frère Martin donnera la caricature tragique. Par ses mœurs, par sa foi , par ce qu’il a dit ou écrit, frère Jérôme est un
e tente, elle suit un cours d’orgueil et non de vérité. Les œuvres de foi n’ont qu’une marque certaine, leur pacificité, au
l’idéalisme de Platon, le mysticisme de Plotin : il lui semble que sa foi s’agrandit et s’élève : et de fait sa pensée perç
utrement que par la parole et si, en son lieu, éclate le scandale, la foi des simples chancelle. Ils ne comprennent pas que
Pour un Allemand, Luther proclame les droits de l’homme en matière de foi , il distribue le bonnet de docteur, comme la Fran
endards les plus nobles ont un envers moins décoratif ; c’est bien la foi qui inspira les croisades, mais aussi l’esprit d’
e, arrive à conclure, comme on le voit, dans les mathématiques. » La foi de Luther est à la fois fanatique, superstitieuse
seule qui soit invincible, à condition de rester indivisible : pas de foi sincère que chez des cœurs libres, pas de liberté
foi sincère que chez des cœurs libres, pas de liberté durable sans la Foi . Et la France immense de saint Louis, qui depuis
cco, du Théâtre de la Pensée ; M. François de Curel, du Théâtre de la Foi  ; M. Édouard Schuré, du Théâtre de l’Âme. D’autre
a biographie de Pisanello, qui fut jusqu’ici prénommé Vittore, sur la foi de Vasari, et s’est en réalité appelé Antonio. Le
3 (1899) Articles du Mercure de France, année 1899
e courant vers Simon-Pierre, ils ont compris cependant, au souffle de foi et de bonne foi qu’elle émane, qu’ils étaient en
il consacre les dons merveilleux qu’il a reçus à la propagation de sa foi  ; s’il parvient à libérer l’art religieux de son
es circonstances auront ébranlé son crédit, le peuple pour prix de sa foi réclamera de son idole un miracle authentique, un
es Florentins étaient désireux d’entendre ce nouveau prophète dont la foi violente devait paraître un extraordinaire phénom
punir ses peuples impies et ses prélats hypocrites. Étonné par cette foi fougueuse qui semblait si sûre d’elle-même que l’
’était tenter Dieu que de lui demander un miracle. Il n’avait plus la foi brute, entière, aveugle des simples : il raisonna
; il avait trompé leur attente, le miracle n’était point venu et leur foi chancelait. Pourquoi s’était-il attardé en discus
au fond de leur cœur quelque affection pour Savonarole, ceux dont la foi était ébranlée, mais non détruite, vinrent assist
r maître, les autres n’osaient plus se montrer. Mais graduellement la foi revint à beaucoup d’entre eux : la sincérité, la
ie, p. 310) va jusqu’à parler de la faiblesse, et de la tiédeur de la foi de Savonarole. La foi de Savonarole était de tout
parler de la faiblesse, et de la tiédeur de la foi de Savonarole. La foi de Savonarole était de tout autre nature que cell
remiers chrétiens : elle n’avait pas le caractère d’aveuglement de la foi absolue qui existe chez les sectateurs d’une reli
4 (1913) Articles du Mercure de France, année 1913
étion, vous dissimulez sous des noms d’emprunt, et ils y arrivent, ma foi  ! Ce sont des cris de joie et ils se communiquent
rprète, vous avez des croyants quand même, des fanatiques, ils ont la foi , vous êtes infaillible. On cherche à vous mettre
être entier s’élançait vers l’être choisi, qui devenait son Dieu, sa foi , toute la vérité, toute la beauté, tout l’univers
les idées dans lesquelles on l’avait élevée, ni son éducation, ni sa foi religieuse ! Elle savait qu’elle serait déshonoré
enser, sans doute. Je ne désire pas plaisanter. Quant à vous tuer, ma foi , je ne sais plus. Je verrai tout à l’heure. Per B
ter pour argent comptant toutes les balivernes qu’il lui débitait. Ma foi  ! ce n’était pas mal joué ! Je regardais toujours
s une manière d’apprendre à Carrera mon nom de Gardanne. Le mieux, ma foi , c’était de faire le bonhomme. Je lui dis donc du
l n’y avait point dans cette phrase quelque intention de querelle. Ma foi , non. Aucune contrainte visible, un parfait natur
âché de se délivrer de l’embarras d’une fille ? Je n’en sais rien, ma foi , et aujourd’hui encore, après des années, je ne s
t vers un repos que seule une idée de nature analogue à ce qui est la foi religieuse peut fournir. Leur œuvre à tous deux p
avoir écrasé par la sensation du néant des doctrines, fait un acte de foi négative en se vouant au satanisme, la sensation
mène à faire, vers l’idée chrétienne, un mouvement qui est un acte de foi active, implicite. De même saint Sébastien parti
nisme de l’autre, ne sont en somme que la confession déformée de leur foi primitive. Puis saint Sébastien retrouve le flamb
sion romantique, il eût été, comme celui-ci, un chrétien qui porte sa foi comme un agréable fardeau. Il a vécu dans une épo
e Victor Bérard en France, Grühn et Dœrpfeld en Allemagne ; mais leur foi n’est pas assez robuste ; bien qu’ils aient promi
té du sentiment. La science qui fortifierait et enrichirait l’une, la foi qui communiquerait à l’autre la compréhension man
oujours réprouvé, — « En quelle façon les Princes doivent garder leur foi  », — qui fut sans doute écrit par Machiavel en ce
qui s’écriait : « Je viens de fourrer mon pied dans la mare. » Et, ma foi , je ne crois pas avoir mal entendu. Tome CIII
es lieux l’éclipse de leur nationalité, mais aussi la défaite de leur foi . Leur retour à Tripoli fut un martyrologe sans fi
empruntées à la civilisation occidentale. Liant indissolublement leur foi religieuse à leur foi nationale, les congrégation
sation occidentale. Liant indissolublement leur foi religieuse à leur foi nationale, les congrégations dans tous les pays d
opinions qui le dirigeassent, avait compris que dans ces pays, où la foi religieuse est à la base de la vie et accompagne
x. Il y a entre le christianisme et l’islam un fossé trop profond. La foi des Musulmans puisée dès le berceau est trop vive
ante Alighieri, poète, prophète et surtout laïque. Dante considère la foi chrétienne comme la force qui vivifie toute l’act
situdes humaines dont il eut sa large part, et qu’il a trouvé dans sa foi chrétienne et dans sa passion spirituelle la sign
dans sa passion spirituelle la signification profonde et totale de sa foi , l’Allemand Karl Vossler proclame que Dante est l
lbert Carré. Il y eut au premier acte, et dans un fort joli décor, ma foi  ! d’amusants grouillements de foule napolitaine e
5 (1916) Articles du Mercure de France, année 1916
par G. Prezzolini (Treves, édit., Milan). Pour tout dire, nous avons foi dans la France ! J’étais en Piémont, lorsque les
s églises, les ministres du culte, les droits de la religion et de la foi . Quant à ceux qui voient leur patrie occupée par
italien ; qu’il eût été souhaitable que le Pape même, dans un élan de foi et d’amour, eût embrassé la cause des nations att
hose est-elle donc tellement importante ? Certes, un grand pape ayant foi en sa mission divine, en la force libératrice de
nous n’avons pas bougé : nous vieillissons en nous en souvenant… La foi en sa passion l’emporte, et il s’écrie : Qu’est-
ble souci de comprendre, les plus délicates nuances du doute et de la foi . Aussi ne faut-il point s’étonner que quelques-un
esprits forts méprisent, ils voudraient concilier la noblesse de leur foi avec l’expérience des faits. Le caractère intelle
a été un néo-guelfe timide. » C’est vrai ; mais il a souffert pour sa foi , et ce qu’il a mis de meilleur, de plus élevé dan
r le plus chaud, le plus généreux, le plus noble de la terre, mais la foi et tes pratiques rendaient presque inutiles ces t
à un idéal supérieur, il te suffisait de croire et de prier. Sans la foi , sans la prière, tu aurais donné le feu que tu as
 ? Luisa, intelligence réaliste, ne peut admettre une doctrine ou une foi qui n’ait pas des fins terrestres. Les aspiration
6 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVII, numéro 237, 1er mai 1907 »
ions entre l’intelligence humaine et le dogme seront des relations de foi vivante dépassant les formules, plongeant dans le
extraordinaire dans les supplices, analogue à celui des martyrs d’une foi ou d’une idée… Il est bien évident, après lectur
7 (1911) Articles du Mercure de France, année 1911
in son modèle. La terrible réalisation de Dante, due sans doute à une foi absolue dans sa création, est impossible au poète
une pierre d’or vierge éclatante, comme du feu solidifié. Et, par ma foi , il devint amoureux de ce caillou acheté à je ne
prits les plus instruits de se passer de religion, c’est-à-dire d’une foi directrice capable d’orienter leurs pensées. Le s
ble d’orienter leurs pensées. Le spiritisme est incontestablement une foi nouvelle en voie de formation. Il abonde en mirac
ues. Elles s’imposeront, venues du fond des temps, et perpétueront la foi antique dans la foi nouvelle. Dans telle campagne
ont, venues du fond des temps, et perpétueront la foi antique dans la foi nouvelle. Dans telle campagne, la procession qui
nt à la Crèche apporter le témoignage de la sagesse babylonienne à la foi naissante, inclinant ainsi l’ancien mode de la pe
ux la face du Christ, mais il s’y refuse et leur reproche leur peu de foi . Il leur donne rendez-vous au-delà des frontières
l’aime pour sa beauté, il le menace des pires supplices à cause de sa foi . Le Saint répond noblement et avec calme. À la qu
z ! Jésus va renaître et continuer pour l’âme avide des hommes cette foi en l’éternelle résurrection, que la mort et la re
ein du Seigneur dont l’éther entier célèbre maintenant l’Éternité. La foi nouvelle a vaincu.   Pas tout à fait cependant, p
uvelle a vaincu.   Pas tout à fait cependant, puisqu’un jour, l’autre foi , la païenne, et les croyances qui furent siennes
ut-être est chrétienne. Un jour il voudra dire toute la majesté de la foi que, dans la patrie de saint François d’Assise, o
saint François d’Assise, on ne peut jamais perdre tout à fait. Cette foi italienne elle-même, comme toute la foi catholiqu
ais perdre tout à fait. Cette foi italienne elle-même, comme toute la foi catholique d’ailleurs, est pétrie de ce levain an
yen-âge ou à peu près. Il s’est attaché à les faire parler selon leur foi et il a réussi, mais leur foi, elle s’exprime ave
t attaché à les faire parler selon leur foi et il a réussi, mais leur foi , elle s’exprime avec l’ardeur des premiers temps
tristes et dolans sans jamais avoir réconfort. Si l’on croit que la foi s y exprime mieux, qu’on parcoure la monotone rép
e hésitation de la mère déchirée entre ses fils, qui l’appellent à la foi nouvelle et à la mort, et ses filles, qui la reti
à la foi nouvelle et à la mort, et ses filles, qui la retiennent à la foi ancienne et à la vie. C’est beau comme de la trag
, Mérimée consacre six lignes, un peu libres, même bouffonnes. Sur la foi d’une dame qui peut-être quintuplait ses succès,
ompléter avec des renseignements nouveaux et précis, ainsi qu’en font foi les nombreuses annotations de ce livre qui l’avai
lorsqu’il traite de la Joconde et du Saint Jean. C’est un article de foi , de science, que celui de ce grand esthéticien, p
où il le brode fort savamment, est plein d’un esprit de liberté et de foi , d’amour total de la vie charnelle et animique, t
8 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXX, numéro 249, 1er novembre 1907 »
ami, et je vous le dis, bien que vous autres hommes ne prêtiez guère foi aux conseils du Démon, je crois que vous seriez e
compromettre aux yeux de tout le monde en engageant solennellement ma foi à une jeune fille que ma comédie amoureuse n’avai
des choses et des hommes que je ne me rappelais même plus. Il prêtait foi à certaines paroles, s’émouvait à certaines poési
9 (1896) Articles du Mercure de France, année 1896
n esprit. » Donne un rayon de lumière à ma route. » En toi seule j’ai foi . » Par toi je m’écarterai du vulgaire et de l’éph
e ne voulut plus compter qu’avec lui-même. D’où lui venait donc cette foi intransigeante ? Quel maître s’était imposé à lui
Et de ce jour le Piémontais s’est senti récompensé de son infaillible foi en l’indivisibilité de l’Art, — d’avoir passé out
10 (1910) Articles du Mercure de France, année 1910
e pas tant l’art comme miroir de la vie que comme un auxiliaire de la foi . Son livre, l’Art, la Religion et la Renaissance,
sur l’Art de Saint-Sulpice et, de M. C.-G. Chavannes, avec Science et Foi , un essai de synthèse où s’exprime le souci majeu
s de tout, et, enthousiaste d’abord, voit surtout avec les yeux de la foi  ; qui ne recherche que rarement le détail typique
accents d’émotion facile et agréable : Si vers toi, cachée sous une foi fraternelle, Vient la trahison ; et sur tes champ
e. M. Cosimo Noto vient de publier Giulio Nelli ou l’Atavisme dans la Foi socialiste, un livre assez singulier sur ce sujet
péculations progressives de son esprit qui l’amèneront à concevoir la foi socialiste comme la foi de l’humanité nouvelle am
de son esprit qui l’amèneront à concevoir la foi socialiste comme la foi de l’humanité nouvelle amoureuse de l’amour unive
ssant par toutes les espèces de touristes imaginables, c’est une même foi , soutenue et vivifiée par le Baedeker, qui vient
ée par le Baedeker, qui vient s’alimenter dans la ville unique. Cette foi s’est répandue, s’est exprimée en une littérature
et voluptueux le lieu des fortes passions troubles ou violentes ? Ma foi non, car s’il choisit la cité des eaux, c’est pou
de gens ridicules, n’existe-t-il donc plus personne pour en rire ? Ma foi si : voilà, conté à la diable, le tour de l’Itali
11 (1903) Articles du Mercure de France, année 1903
es simoniaques et les fautes du clergé, cela ne prouve rien contre la foi d’un artiste, sinon les cathédrales seraient l’œu
son directeur qui faillit le serrer dans ses bras. S‘il faut ajouter foi , en effet, aux racontars des échotistes favorisés
rmont. Tome XLVI, numéro 162, juin 1903, p. 753‑758 [753‑756]. Toute foi implique persécution ; là où il y a persécution,
cution ; là où il y a persécution, il y a croyance religieuse, il y a foi . On a vu un rudiment de la religion dans l’amour
me final dont le douloureux et inoubliable Retour au pays natal et La Foi réconfort de la Douleur parlent si éloquemment. D
n tirer consolation ailleurs que du ciel ; le voilà qui nous donne La Foi réconfort de la Douleur. La sainte Face du Christ
12 (1909) Articles du Mercure de France, année 1909
ers que tout poète doit réprouver énergiquement pour la profession de foi , vraiment « professorale » et fort peu « poétique
eur à la barbe fleurie menait la première grande lutte de la nouvelle Foi , se complique ici d’un élément historique dont le
restreinte et brève. Les temps sont loin où l’on se faisait moine par foi religieuse, par amour de la divinité, par désir d
e de la religion qu’on renie, on ne se sent plus chrétien, on perd la foi . Bien des gens ne pratiquent plus ou vont à la me
i la rendent excellente ; une telle vie n’est possible qu’aux âges de foi , ce que démontrent les monuments laissés par le M
-même, chez un Manzoni sentimental et religieux se vouant à mettre la foi au-dessus de l’amour, chez un Fogazzaro jaloux d’
zzaro jaloux d’élever l’amour à la spiritualité et de reconstituer la foi avec les données de la science, chez une Mathilde
riéton ! Et j’ouvris ce troisième volume. (On peut juger par là si ma foi en M. Doumic était profonde.) Je lus d’abord, dan
urs de l’été me disposaient aux ardeurs amoureuses, je me donnais, ma foi , quelque divertissement. Mais maintenant que la t
r Madame de Mondragon avec qui je reste trois ou quatre jours, par ma foi , je serais désespéré. Quand je ne vois pas des da
désillusion du cresson, gardait la grave ivresse de ceux qui, avec la foi , burent à la coupe de l’antiquité païenne. Aussi,
llabes traditionnels. Alors que lui-même était un jeune homme ivre de foi et d’espérance il lui advint de réprimander un en
à Piero deo Franceschi, souvent appelé Piero della Francesca, sur la foi de Vasari, quelques pages précises. M. Émile Bert
13 (1898) Articles du Mercure de France, année 1898
 Armée d’Italie ! » Au nom de l’Italie, de Dieu et du Roi, dans notre foi catholique, Simon de Saint-Bon est mort. Le Grand
nt et robuste ; le défaut le plus dangereux de cet écrivain, c’est la foi dans un avenir social trop absolument dissemblabl
e actrice, en subit tout l’attrait ; et, profondément troublée par la foi dont Attilio l’entoure, elle devient à son tour l
traite et qu’il est seul à Saint-Germain pour cet extraordinaire. Ma foi , Somellini sera reçu au petit bonheur ; lui, pren
14 (1915) Articles du Mercure de France, année 1915
ne façon poignante la vision de Bruxelles vivant malgré tout dans une foi inébranlable et renfermant sous un silence dédaig
de défense, d’impulsion ; pour nous, c’est une guerre déraison et de foi . » Et ceci est exact, si, bien entendu, l’on parl
taire dans des moments comme ceux-ci que de faire des professions de foi politiques, qui n’ont d’autre résultat que d’accr
national, auquel tous, moi compris, nous avions, en lui accordant une foi aveugle, donné le meilleur de nos-énergies ? Quoi
15 (1905) Articles du Mercure de France, année 1905
ional. Bovio, à Naples, affirma à plusieurs générations d’Italiens sa foi de républicain-poète et de philosophe. Carducci,
s quelques milliers d’élèves vers tous les cultes qui enflammaient sa foi de poète républicain. Bovio et Carducci étaient t
edis mensuels de poésie et d’art. M. Valmy-Baysse est courageux, il a foi en son art, il jouit de la confiance et de l’esti
ut point de déboires. Comme pour Manfred, de Byron, son orgueil et sa foi l’empêchaient de voir qu’autour de lui les choses
Voici quelques vers… c’est la fin d’une Contemplation poétique sur la foi . » Contemplations ! Méditation Le premier de ces
I et XXIII.) Manzoni (strophe IX). Belle, immortelle, bienfaisante, foi , accoutumée aux triomphes, inscris encore celui-c
iel le commentaire même du poète, mais il ne faut pas ajouter trop de foi à ses récits qui sont presque toujours romancés.
te quand elle en sort pour opposer aux affirmations souveraines de la Foi des spéculations athées ou matérialistes. La doct
Homme, l’Immortalité, la Providence à l’homme, l’Ode aux Français, la Foi , Dieu, renferment des passages qu’on dirait empru
16 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 234, 15 mars 1907 »
ersion directe du ciel élevés jusqu’à l’extase par la ferveur de leur foi . Ils ont été tous trois des saints dans leur vie
érale, — en français : une étude de M. E. Giran sur la Croyance et la foi , un aperçu de M. Buquet sur les Morales récentes,
17 (1892) Articles du Mercure de France, année 1892
in, avait guéri une femme hémoroïdesse, qui l’avait palpée de la même foi que l’hémoroïdesse de l’Évangile attoucha le mant
mythes du Paganisme, était bien digne de vêtir de son pittoresque la Foi nouvelle. Sous une expression surannée, et, par a
18 (1891) Articles du Mercure de France, année 1891
ire, Sa douleur en le manteau des pairs, * Mais tel que, rayonnant de foi et de courage, Il surgit aux cris d’un peuple com
19 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 235, 1er avril 1907 »
e n’avait pas prévu la parabole de son audace : il voulut purifier la foi , elle s’est éteinte. Des hommes pratiques se sont
20 (1914) Articles du Mercure de France, année 1914
e ressemble pas assez à l’homme. Oscar Wilde. La dernière forme de la foi consiste à croire que l’on ne croit à rien. Anato
seley reçut un billet, par lequel Antonio le priait, fort poliment ma foi , de commencer le portrait de sa femme. Voici le r
st charmante. Il y avait une très belle salle… — Que jouait-on ? — Ma foi , mon cher, je l’ignore. J’affectais ce ton détach
pas ? J’ai eu la curiosité de voir ce tableau, il est fort réussi, ma foi  ; je dois le reconnaître. Elle sourit, et songea
at-major et en utilisant ce que lui racontèrent des témoins dignes de foi . Son livre, accompagné de bonnes cartes et de nom
A. Brockhaus, nous avait décidé, au contraire, à ne point partager la foi robuste de Baschet : « L’édition de Bruxelles in
21 (1917) Articles du Mercure de France, année 1917
ique et précis comme un document. Aux jours de vie mauvaise, jours de foi tout de même, ces êtres s’en différencient, de la
oici un long passage de cet article d’une grande sûreté d’idée, et de foi en notre supériorité latine. …………………………………………………
e Médicis. Machiavel républicain, qui avait lutté et souffert pour sa foi politique, n’hésitait pas à souhaiter un prince p
uerre actuelle lui a donné, en même temps qu’une excellente armée, la foi en l’avenir et la confiance en ses forces. C’est
e tout autre front, d’ailleurs, ne pourrait jamais être enfoncé. Leur foi indéfectible dans la valeur d’un puissant matérie
e saint Sylvestre, et à l’authenticité de laquelle le vulgaire ajoute foi . 70. Le Midi de l’Italie et la guerre (Revue de
22 (1895) Articles du Mercure de France, année 1895
ériode héroïque du Risorgimento. Il débutait, à cette époque, par une foi illimitée en la dynastie de Savoie et dans le rôl
23 (1897) Articles du Mercure de France, année 1897
éridionale, il manque de nouveauté d’argumentation, de coup d’œil, de foi et de scepticisme tout ensemble. Juger d’art et d
24 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXV, numéro 231, 1er février 1907 »
le Poète qui l’avait inspirée. L’officiant rebelle et solitaire de la foi nationale devint la divinité. On reconnut en Card
25 (1912) Articles du Mercure de France, année 1912
cherchant à surprendre jusque-là quelque nuance sentie, vécue, de la foi du Moyen-Âge. Ceci était à voir. M. Gauthiez ne l
copies ou des surmoulages en bronze du Musée, et qui connaissent, ma foi , admirablement leur métier. C’est même une chose
on des Âmes et comme il ne s’agit pas de faire abandonner à chacun sa foi dogmatique, il semble que l’église catholique pou
avec la complicité du noble Bragadin. Il semble que M. Maynial prête foi au docteur Guède pour révoquer en doute la vérité
’auteur en Ombrie. L’auteur s’y montre déjà bien près de confesser sa foi nouvelle, mais rebuté par la grossière absurdité
is rebuté par la grossière absurdité de certains miracles qu’admet la foi populaire. La religion est l’objet de son désir,
Évidemment cette étude et les recherches qu’elle résume supposent une foi au texte qui n’est plus guère de mode. Comment l’
26 (1904) Articles du Mercure de France, année 1904
jamais au juste quelle influence eut le succès sur la solidité de sa foi réformatrice et l’ardeur de son apostolat, ou que
l nous paraît légitime qu’elle ait conquis et séduit le monde par une foi si haute et si magnifique dans sa destinée. Nous
27 (1900) Articles du Mercure de France, année 1900
âmes jeunes et aimantes voyaient surgir et s’approcher l’image d’une Foi nouvelle… Je ne donne de ce roman que le squelett
et l’esprit, mais les formes et les extériorités du catholicisme. La foi , qui a décidément jailli sur le fond mystique que
ussi un gradin à trois compartiments, offrant chacun une figure de la Foi , de la Charité et de l’Espérance, peintes en gris
28 (1906) Articles du Mercure de France, année 1906
s plus grands qui soient entre Donatello et Michel-Ange. Mais, sur la foi de Vasari, on avait jusqu’ici assez négligé Verro
nard aurait simplement « peint » sur un dessin de Verrocchio ? Sur la foi du même Vasari, la Madone du dôme de Pistoïe fut
ui soient au monde, — la grève générale d’un million d’hommes en fait foi , — sont à coup sûr divisés pas des courants adver
29 (1901) Articles du Mercure de France, année 1901
évidemment, le fanatisme catholique porte à des excès blâmables où la foi n’a rien à voir. Au demeurant, il n’y a pas à cra
30 (1918) Articles du Mercure de France, année 1918
nspire de telles paroles, et substitue quelques dogmes pétrifiés à la foi vivante et agissante, au généreux esprit de révol
un louable effort pour se hausser à la grandeur des temps (et en font foi ici les œuvres, entre autres, de Sem Benelli, de
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