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1 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXV, numéro 232, 15 février 1907 »
dans le but de retrouver au château d’Amboise les débris physiques de Léonard , M. l’abbé Bossebœuf a cru devoir rappeler aux dé
l’ombre historique de Ludovic le More plane sur le tombeau inconnu de Léonard de même que la volonté et l’amitié du Duc de Mila
bes Humanistes, son masque de roi mécontent, méprisant et tyrannique. Léonard n’eut pour ces fiers rêveurs que ses qualités, as
n bandit. Michel-Ange, de son côté, au manque d’amour qui accueillait Léonard , ajouta une de ces haines personnelles, souvent i
t toujours implacables, dont il avait le terrible privilège. À Milan, Léonard fut reconnu et aimé. Sa grande faculté de joie pu
quait avec une inapaisable fureur guerrière. L’amitié de Ludovic pour Léonard fut autre. L’élégant et joyeux Léonard, qui nous
ière. L’amitié de Ludovic pour Léonard fut autre. L’élégant et joyeux Léonard , qui nous a laissé dans ses cartons les signes du
l’amour de la vie et de la domination exaspéraient tous les esprits, Léonard put réaliser une grande partie de ses rêves grand
vait sans cesse l’élégance attique de sa personne. Si l’on reproche à Léonard son servilisme d’abord, ensuite son infidélité in
Ici, sans doute, la fin justifie les moyens. Et dans la soumission de Léonard , subissant l’imposition d’un unique modèle pour s
st puéril. Pendant son séjour à Milan, sous la protection de Ludovic, Léonard fut pour celui-ci un irréprochable ami, bien plus
, jusqu’au jour de la disgrâce du Duc. Lorsque celui-ci tomba vaincu, Léonard se détourna de lui, comme un organisme jeune et s
écoration de la salle du Conseil du Palais de la Seigneurie, imposa à Léonard , comme M. Romain Rolland le remarque, « l’humilia
mort de Béatrice d’Este, hanta pour quelque temps le cœur et l’art de Léonard . Ces deux expressions formidables, l’une géniale,
de sa mission qui doit le pousser à chercher à Amboise les restes de Léonard , et dans la collégiale du château de Loches, ceux
2 (1899) Articles du Mercure de France, année 1899
mposé, ainsi que les analogues de l’Ambrosienne de Milan, d’œuvres de Léonard , certes, mais d’autres encore, de Cesaro de Sesto
des idées, des vues et comme une esquisse du monde intérieur ; aussi Léonard apparut-il à ses contemporains comme le possesseu
r-là d’atteindre à une définition des éléments principaux du génie de Léonard . La légende, élargie et corrigée par les critique
e, était d’une famille noble de Florence, les Vinci du Val d’Arno, et Léonard , délicatement élevé parmi les vrais descendants d
ulement d’être révélée aux hommes. Un autre élève se trouvait là, que Léonard a pu voir, un jeune homme dans l’âme de qui avait
rgé par les frères de Vallombrosa de peindre le Baptême du Christ, et Léonard obtint d’achever un ange dans l’angle gauche. C’é
’était pas sans analogie avec les tendances, encore inconscientes, de Léonard . Souvent, en modelant une draperie, ou un bras le
et comme si, après la vue de cet ange brillant, animé par la main de Léonard , ses chères œuvres d’antan dussent désormais lui
ortance. Et de même qu’il anticipe en quelque sorte sur la manière de Léonard , Léonard, de son côté, rappelle jusqu’à la fin l’
Et de même qu’il anticipe en quelque sorte sur la manière de Léonard, Léonard , de son côté, rappelle jusqu’à la fin l’atelier d
éaliser la perfection de ce style que ce tableau fit se développer en Léonard certain germe de mécontentement, enfoui, pour ain
derrière lui à Florence. Ce sujet a été traité de bien des manières ; Léonard seul l’atteint jusqu’au cœur même ; lui seul se l
par une compilation soigneusement ordonnée, des manuscrits confus de Léonard , curieusement écrits de droite à gauche, suivant
vaguement ; le mystère qui ne se lève jamais tout entier de la vie de Léonard est ici plus profond que partout ailleurs. Mais i
e. L’année 1483 — celle qui vit naître Raphaël et fut la trentième de Léonard  — est fixée comme la date de sa visite à Milan, p
s pour obtenir à l’occasion un résultat rapide et sûr. La renommée de Léonard l’avait précédé, et il était chargé de modeler un
r une statue colossale de Francesco, le premier duc de Milan. Quant à Léonard lui-même, ce n’était pas du tout comme artiste qu
nsible aussi au charme de la musique, et il y avait dans la nature de Léonard comme quelque chose de magique. Fascinant est tou
t un peuple de gens aussi fantastiques, peuple mobile et visionnaire. Léonard était le dernier homme qui pût trouver un poison
ssaient. C’était une vie de péchés brillants et d’amusements exquis ; Léonard devint un dessinateur fameux de spectacles ; pren
é et désir de beauté — voilà les deux forces élémentaires du génie de Léonard , la curiosité étant souvent en conflit avec le dé
un retour à la nature. Raphaël représente le retour à l’antiquité et Léonard le retour à la nature. Dans ce retour à la nature
i qu’à travers le prisme étrange de sa vue les objets se présentent à Léonard  ; ce n’est pas par une nuit ou par un jour ordina
que Ambroise. En face est placé le portrait de Béatrice d’Est, en qui Léonard semble avoir surpris quelque indice de mort préma
es, ses sensations et son désir de beauté, voilà la clef de la vie de Léonard à Milan, avec son inquiétude, ses retouches inces
artie de Faust un amas de science sans aucune valeur artistique. Mais Léonard ne travaillera jamais avant de rencontrer le mome
De là tant de défauts, même dans l’œuvre la plus parfaite. Mais pour Léonard la distinction est absolue, et, à ce moment de bi
mère. Le sentiment de la maternité est en effet caractéristique chez Léonard , et ce sentiment est souligné ici par l’effet pre
griffon aux ailes de chauve-souris, une des plus belles inventions de Léonard , descend soudainement d’en haut pour saisir un li
reste, de mettre en lumière le type de beauté féminine particulier à Léonard . Filles d’Hérodias, aux coiffures fantastiques ét
e d’un jeune homme, peut-être celle d’Andrea Salaino, le bien-aimé de Léonard , à cause de ses cheveux frisés et ondulés, belli
nous est rapporté ; et, en retour Salaino s’identifia tellement avec Léonard qu’on a pu lui attribuer le tableau de Sainte Ann
de Sainte Anne, au Louvre. Voilà qui nous montre bien la manière dont Léonard choisissait ses élèves : c’étaient des hommes que
à produire sont des fins en soi, des fins parfaites. Et les élèves de Léonard avaient si bien saisi sa manière que, malgré le p
le Saint-Jean-Baptiste du Louvre — une des rares études de nu que fit Léonard  — figure dont personne n’irait chercher dans le d
de musique. Personne ne s’est jamais rendu maître de son sujet comme Léonard , ni ne l’a plié plus habilement aux fins purement
pos. Sur le mur humide du réfectoire où suintaient des sels minéraux, Léonard peignit la Cène. On racontait cent anecdotes sur
sommes obligés, pour la reconstituer, de nous reporter aux études de Léonard , surtout au dessin de la tête centrale qui se tro
cette statue de Sforza peuvent se retrouver dans certains dessins de Léonard , et aussi, peut-être, par une circonstance singul
là les fruits de profondes méditations sur tous les essais faits avec Léonard pour exécuter la figure armée du grand duc, qui l
jours de sa bonne fortune à Milan. Les dernières années de la vie de Léonard sont plus ou moins vagabondes. Durant sa vie bril
ment étonnés dans la salle où était exposé ce tableau, et donnaient à Léonard une idée du triomphe de Cimabuë. Mais son œuvre s
que. La Joconde est, dans toute la force du terme, le chef-d’œuvre de Léonard , et le type de son mode de pensée et de travail.
ains dessins de Verrocchio, des visages d’une beauté si frappante que Léonard , dans sa jeunesse, les avait maintes fois copiés.
mpagné de quelque chose de sinistre, qui se joue sur toute l’œuvre de Léonard . D’ailleurs, ce tableau est un portrait. Depuis s
? Présente dès l’origine sous une forme immatérielle dans l’esprit de Léonard , tracée faiblement dans les dessins de Verrocchio
dée moderne. Pendant les années qu’il passe à Florence, l’histoire de Léonard est l’histoire de son art même : il est tout enti
e le cœur d’un monde plus ancien, ces figures ont dû surgir de l’eau. Léonard choisit un épisode de la bataille d’Anghiari, où
à gauche comme un rayon de soleil. Michel-Ange avait vingt-sept ans ; Léonard en avait plus de cinquante ; et Raphaël, jeune ho
r, comme Louis XII avant lui, fut attiré par la finesse de l’œuvre de Léonard  : la Joconde se trouvait déjà dans son cabinet, e
éonard : la Joconde se trouvait déjà dans son cabinet, et il offrit à Léonard le petit château de Clou, avec ses vignobles et s
ur fleurir en France sous une forme exotique. À l’égard de la mort de Léonard , deux questions restent entières, après bien des
nt l’une et l’autre de bien peu d’importance pour l’étude du génie de Léonard . Les dispositions de son testament touchant les t
s en tête que toutes les Milanaises devaient ressembler aux femmes de Léonard , de même qu’on voit aujourd’hui des délicats pour
legrea. 3. Combien majestueuse et caractéristique fut la réponse de Léonard  : Quanto più un’ arte porta seco fatica di corpo
3 (1908) Articles du Mercure de France, année 1908
esprit comme celui du Vinci. Le mot de Benvenuto Cellini à propos de Léonard est toujours vrai : « Je ne crois pas que plus gr
emière fois M. Péladan. Voici donc, dit-il, le portrait intérieur de Léonard par lui-même, voici comme il sentait, voici ce qu
asticité des animaux et leur valeur idéo-grammatique. On n’admire pas Léonard comme un simple Vélazquez. On l’aime si on le com
n trouvera dans la préface de M. Péladan l’histoire des manuscrits de Léonard . Je n’ai le dessein ni la place d’examiner en dét
eux parallèles avec la poésie, la sculpture et la musique. Assurément Léonard est là fort discutable, mais est-il besoin ici de
é à l’édition des cahiers de Windsor. Quoique la plupart des notes de Léonard aient trait à l’enseignement qu’il donna en son a
un ouvrage similaire. Les premiers déchiffreurs ont eu grand labeur : Léonard écrivait de droite à gauche, à l’orientale, en qu
mentale. On ne connaît que depuis une vingtaine d’années quelle place Léonard occupe dans l’histoire des sciences. Malgré que G
ée où Jérôme Savonarole monta sur le bûcher par ordre d’Alexandre VI, Léonard achevait son chef-d’œuvre, la Cène de Milan. À ce
humanisants ou ésotérisants. § Seul des grands esprits de son temps, Léonard n’appartient pas à l’humanisme : il ne savait pas
tirant sa justification de cette même Bible qui sert à le condamner ; Léonard a découvert un nouveau moyen de certitude : « Qui
l’homme consiste à la rechercher. « Elle est fille du temps (18) » : Léonard se rend bien compte qu’il a fallu la succession d
t plus aux affirmations de la foi et qui ignore celles de la science. Léonard répond : « La Vérité c’est la vie. » Il pourrait
is le dogme et le rite de cette école. § Michelet n’aurait pas appelé Léonard le frère italien de Faust, s’il avait connu les m
en fait l’échelon des hautes fonctions. La science ne peut mentir et Léonard a vu juste, en cherchant la vérité dans le champ
odicée et une éthique. Un érudit d’origine asiatique a voulu faire de Léonard un athée. Or, en tête de chacun de ses traités, n
car l’œuvre des six jours est bonne et rend témoignage de son auteur. Léonard apparaît comme un réformateur véritable et bienfa
nature ; leurs paysages sont des chefs-d’œuvre de sentiment moderne ; Léonard fait plus, il instaure, comme oraison mentale et
l’intelligence, qui conservera le bon en rejetant le mauvais » (66). Léonard ne mentionne l’Ancien Testament que deux fois pou
son point d’appui en lui-même et s’offre en point d’appui aux autres. Léonard n’obéit pas à la discipline ecclésiastique, mais
secours, inquiétera les bons esprits, et en lisant les manuscrits de Léonard on ne peut oublier qu’ils suffisaient à le faire
s et non par proposition, ce qui serait vraiment trop simple (150). » Léonard n’admet pas comme véritables « les sciences qui c
cée, faute de concevoir une audace si grande, et peut-être impunément Léonard aurait imprimé cette redoutable phrase : « Les rè
mbent dans la mélancolie et le découragement (209). » § L’éthique de Léonard induit à un parallèle entre la sainteté et la sag
ntenance et de prétexte aux conquérants les plus injustes, et lorsque Léonard dit que la sagesse est fille de l’expérience (54)
irait une quantité continue et resterait durable à l’infini » (207). Léonard nous raconte une impression qui caractérise l’avi
utres, ont commis une grande erreur. » Donc, ni panthéiste, ni païen, Léonard est aussi indépendant de la Rome de Virgile que d
un effet (43). » Cette affirmation ne mériterait pas d’être citée, si Léonard , démentant son principe de ne rien admettre au-de
ête Littré étaient laids. Nos opinions ont leur source en nous-même ; Léonard , le plus bel homme de son temps, pouvait croire q
e son auditoire Aussi sommes-nous arrêtés dans l’étude des cahiers de Léonard par des lacunes, étant habitués à lire des ouvrag
gtemps patron de notre auteur, était le type du criminel sympathique. Léonard ne subit pas plus la contagion de l’exemple que l
é des hommes. » Quoique je me sois proposé de présenter les idées de Léonard et non d’étudier sa personnalité, il faut, pour d
m ne sont que des anges qui ont fait l’homme à l’image de leur ombre. Léonard admire tellement le corps humain qu’il s’indigne
us vrai que de le désigner comme un ange involué, c’est-à-dire déchu. Léonard se garde, chaque fois qu’il fait une remarque d’o
pper une prémisse et de donner une conclusion rigoureusement déduite. Léonard écarte de son système la religion et la philosoph
uisement du génie théocratique serve à l’intronisation des cuistres ? Léonard étudiait les étoiles (252-263), il ne prétendait
nt soumettre par l’étoile à six pointes ce qui résistait à la Croix ! Léonard , en sa qualité de génie aryen, est un anti-juif :
 Jean ou le Parsifal que dans les clavicules et grimoires. Ici encore Léonard résiste au courant de son époque, il a dit que le
de grand’garde ; les dons sont des missions au sens de la charité et Léonard a accompli son vrai devoir, en renouvelant les mo
ait des individus au lieu de favoriser une profession : et l’art d’un Léonard ne serait pas une carrière pour n’importe qui, co
ations du temps qui les mène vers la débile vieillesse (371). » Comme Léonard adopta l’expérimentalisme par conviction, il adop
la musique ; et aucun art n’a vu une si nombreuse suite d’imbéciles ! Léonard n’eût pas accepté comme peintres beaucoup de nos
pirituelle et contenir chaque autorité dans sa réelle limite. Lorsque Léonard dit : « Je ne toucherai pas à l’Écriture qui est
rand honneur à notre espèce. Il y a qu’une lacune dans la doctrine de Léonard  : elle provient de son millésime ; il l’eût combl
, la patience et surtout la tempérance dans l’exercice de l’autorité. Léonard , en même temps qu’il formulait la méthode moderne
oman expérimental, il ignorait jusqu’au sens des mots employés. Quand Léonard frappe une cloche dans un campanile, il remarque
ers : personne au monde n’est capable de tracer même un profil, comme Léonard . La qualité s’incarne dans un homme ; elle ne con
humain ramènera la bénédiction au lieu où l’on bénit immémorialement. Léonard a été, dans ses soliloques, un autre ingénu, ingé
ujourd’hui à son adorateur tout ce qu’il lui avait offert. L’heure de Léonard a sonné, l’heure de véritable apothéose. Les prop
l’esprit humain sa liberté qu’oppressait le cauchemar israélite. Oui, Léonard a incarné le génie aryen, et notre race lui doit
rocchio on accordait un certain mérite, mais on ajoutait aussitôt que Léonard , le génial enfant, avait dû y faire l’essentiel.
st que le nom qu’on aime le moins à rayer d’un catalogue est celui de Léonard . Il y a de telles difficultés à pouvoir l’y inscr
i charme par sa grâce surhumaine. « Vraiment admirable et céleste fut Léonard , fils de Ser Piero da Vinci. » Sa légende est si
début nous paraissent encore des chefs-d’œuvre ! Mais c’est desservir Léonard que de vanter sa précocité. Son génie est surtout
sonne le soin de concevoir et de dessiner ses tableaux. S’il permit à Léonard de travailler à l’ange du Baptême du Christ, il g
ste rien de tout ce qu’il inventa pour diminuer Verrocchio et grandir Léonard , comme si celui qui peignit Sainte Anne avait bes
ue le développement du génie de Verrocchio serait dû à l’influence de Léonard , « rapidement devenu le maître de son maître15 ».
pportent16 ». Ces ressemblances établissent que l’empreinte reçue par Léonard à l’atelier de Verrocchio fut plus grande qu’on n
ne si grande élégance, surtout dans l’arrangement de la coiffure, que Léonard les imita toujours ». Mais ces dessins, retrouvés
à un tel initiateur, avec son style rocailleux et recroquevillé, que Léonard aurait demandé des modèles d’élégance17 ! Les re
ent un je ne sais quoi équivoque, mystérieux, ces visages dont, après Léonard , toutes les écoles s’inspirent, sont des études d
ue nous avons vu si injuste à son égard, finit par reconnaître ce que Léonard put gagner à étudier sous sa direction : Le pati
e danger qui menaçait le jeune Léonard19. La postérité a admiré dans Léonard cet esprit occupé de tout et traitant tout avec i
appris de lui ce que je sais », ne devient pas un maître de l’avenir. Léonard , dans ses écrits, parle avec indifférence de la m
it la Cène dans le réfectoire de Saint-Christophe et s’y inspirait de Léonard . En 1513 il était à Varallo, où il brossait dans
, numéro 264, 16 juin 1908, p. 763-768 [765-766]. Nombre de textes de Léonard laissent l’impression que ce grand esprit avait e
esquisse des lois de constance de M. Quinton. « Naturellement, écrit Léonard , toute chose désire se maintenir en son essence. 
présomptions sérieuses, il y a loin. Le savant donne ses preuves. «  Léonard eût été bien empêché de donner les siennes. Il pa
de saint Thomas, on y rencontre les mêmes principes des manuscrits de Léonard . La création enseigne le créateur : il n’est beso
ténèbres universelles. Son excellence demeure, son prestige décroît. Léonard formule dans ses cahiers la méthode expérimentale
harte du positivisme initial et se présentent pures de toute hérésie. Léonard reconnaît la vérité spirituelle dans l’orthodoxie
ncipateur des intelligences, qu’est-ce que Martin Luther, auprès d’un Léonard  ? L’humanisme fut utile ; la doctrine expérimenta
4 (1898) Articles du Mercure de France, année 1898
nt l’action, dont les héros vivants s’appellent Anne et Blanchemarie, Léonard et Alexandre. Mais les modernes n’ont pas la féro
ffinements de pensée qu’ils en arrivent à commettre les mêmes crimes. Léonard ne peut vaincre son violent amour pour Blanchemar
ans doute pas devenus criminels. C’est parce qu’il est un raffiné que Léonard assassine, comme Égisthe assassinait parce qu’il
le Destin lui a ôté la vue. Aussi ignore-t-elle l’amour monstrueux de Léonard pour Blanchemarie, et sa grandeur d’âme est impui
à conjurer le malheur et la mort. En ouvrant le tombeau des Atrides, Léonard a attiré sur soi et ses amis les vieilles malédic
qu’il soit, ne suffit pas à nous faire comprendre l’état d’esprit de Léonard  ; et comment garder une attitude constamment calm
égante et jolie. Mais, malheureusement, MM. Deval et Brémond ont joué Léonard et Alexandre avec quelque insuffisance. 22 janvie
5 (1910) Articles du Mercure de France, année 1910
eur de cette importante revue anglaise, comme une œuvre de l’école de Léonard . Lorsqu’à son tour l’Illustrated London News le r
il semble que ce fut son goût habituel) une Flore peinte attribuée à Léonard (mais en réalité œuvre du xviie  siècle) alors da
r, lui, regarde la Flore de Berlin, sinon comme une œuvre certaine de Léonard , du moins comme « une œuvre d’art de tout premier
quand il fait des réserves, d’ailleurs fort mesurées, sur la Cène de Léonard , cela ne l’empêche pas d’en louer très justement
eux que leur titre semble annoncer. Les opinions et les réflexions de Léonard , relevées dans ses notes manuscrites, n’y sont pa
dans la somme de connaissances et d’hypothèses amassées à son époque, Léonard formula telle ou telle pensée rapide en guise de
professeur reconnaît une des sources principales où la méditation de Léonard puisa ses éléments, toute la science du moyen-âge
mmet. La Renaissance a vu le banquier Altoviti, Raphaël lui-même ? le Léonard de l’atelier du Verrochio, Pic de la Mirandole, b
de la Mirandole, beaux comme des anges. Nous n’avons qu’un dessin de Léonard fait par un élève, le maître y paraît vieux : mai
éduit au point qu’un Léon X ébloui ne voit plus la transcendance d’un Léonard . Exception sans doute, moins qu’on ne croirait. [
onnue des visiteurs de cette galerie, le Portrait de femme attribué à Léonard , le Christ chez Marthe et Marie du Tintoret ; […]
e sous les espèces d’une accorte paysanne, Isabelle, fille du fermier Léonard , jolie comme l’amour et sage comme un ange. Déjà
ent la louange de la vertu. Ils déchanteront bientôt en apprenant que Léonard et Isabelle ne sont que deux comédiens dressés pa
n art, et quand M. Péladan parle technique, il erre assez facilement. Léonard écrit : Il y a beaucoup de gens qui ont le désir
a libre pensée, une pénétrante analyse de la manière philosophique de Léonard qui, d’une façon toute spontanée, pratique à la f
6 (1906) Articles du Mercure de France, année 1906
dre constamment ? Faut-il ajouter enfin que, d’après Vasari lui-même, Léonard aurait simplement « peint » sur un dessin de Verr
eulement sur les élèves directs comme le Pérugin, Lorenzo di Credi et Léonard , mais encore sur Filippino Lippi et sur Francesco
, mais encore sur Filippino Lippi et sur Francesco Botticini. Quant à Léonard , j’aime à en citer ce qu’en dit M. Marcel Reymond
ne mourrait jamais et apprendrait toujours. Quel avantage ce fut pour Léonard de commencer sa vie en sachant tout ce qu’avait a
uthiez ne songe pas à contester. Mais que, selon la coutume générale, Léonard ait associé Luini à quelques-uns de ses travaux,
ceaux à Bernardino Luini, et Luini jugé digne de mettre la couleur où Léonard mit le dessin, est-il plus magnifique hommage du
en là le raisonnement mirobolant qu’on avait appliqué aux rapports de Léonard et de Verrocchio ; il n’y a d’ailleurs pas de mot
u’un dernier exemple. Les types de Luini sont fréquemment empruntés à Léonard . M. Pierre Gauthiez en donne immédiatement l’expl
te : « Au lieu d’aller répétant comme une consigne de sentinelles que Léonard a fait subir son influence aux maîtres de la Lomb
rd ? » Cette énormité réjouissante désarme. Qui donc songe à nier que Léonard ait été touché par le charme de ses modèles et qu
ualités charmantes des fresquistes du Quattrocento, que Verrocchio et Léonard avaient perdues, qualités d’illustrateur et d’inv
inventeur de scènes délicieuses. S’il avait à cela joint le dessin de Léonard , son nom eût été l’un des plus grands dans l’hist
7 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — Dernière partie du « Journal » — Second séjour à Milan — Chapitre LXXIX »
ûr que, dans une église, son tableau ferait plus d’effet que celui de Léonard . Mais, dans une galerie, le tableau de Bossi dépl
8 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — Dernière partie du « Journal » — Second séjour à Milan — Chapitre LXXVI »
raignais. Par exemple, il est la cause de tout ce bavardage. Il blâme Léonard de ce qu’il voulait toujours faire des chefs-d’œu
9 (1896) Articles du Mercure de France, année 1896
ations de Phidias, de Praxitèle, de Cléomène et de leurs descendants, Léonard et le Grand Michel-Ange ? Quelle mère orgueilleus
t, cela appartient à Pétrarque ; ou les Vierges aux Rochers, c’est au Léonard  ; ni une trilogie, les Romans de la Rose : on cro
10 (1914) Articles du Mercure de France, année 1914
ais en même temps quelque chose d’énergique et de matériel. En outre, Léonard creuse et bosselle le visage entier par toutes so
les : avec presque tous les autres peintres on y parvient vite ; avec Léonard , il en est autrement ; non pas que leur sentiment
ème. La Joconde est un tableau pour professeurs et non pour peintres. Léonard est un élève de Gustave Moreau. Léonard est un es
esseurs et non pour peintres. Léonard est un élève de Gustave Moreau. Léonard est un esthète. Il commente. Il raconte ses table
e, il serait nécessaire que la Joconde fût d’abord le chef-d’œuvre de Léonard  ; que, par conséquent, elle fût une œuvre complèt
cils, ni sourcils ! Comment expliquer leur absence ? Doit-on accuser Léonard d’une négligence, ou d’une omission volontaire ?
our être du Michel-Ange. La seconde œuvre doit sortir de l’atelier de Léonard  ; il est possible que le maître ait peint la tête
11 (1903) Articles du Mercure de France, année 1903
ulier de cette étude est qu’elle montre l’universelle intelligence de Léonard très près d’avoir subi la séduction de ces « scie
mes ; « Richter, qui a publié de nombreux extraits des manuscrits de Léonard , prétend que le maître est allé en Égypte et y a
» Quelle que soit l’admiration qu’excite le caractère d’universalité, Léonard jurait été le plus grand maître des beaux-arts, e
iration et l’éblouissement des siècles.  » Le rationalisme revendique Léonard à juste titre comme l’ancêtre de la méthode expér
12 (1895) Articles du Mercure de France, année 1895
erai une fiction qui signifiera des choses grandes ». Autre pensée de Léonard épinglée au premier chapitre : « On ne peut avoir
13 (1911) Articles du Mercure de France, année 1911
e plus large ; le temps enfin où la peinture s’enrichit des œuvres de Léonard et Raphaël, en qui s’incarne la plus haute manife
ue nous n’ayons pas à déplorer la perte définitive du chef-d’œuvre de Léonard . Chronique de Bruxelles. La représentation de
situé à la place d’honneur du Louvre. Mis au même rang que tel autre Léonard dans la grande galerie, sa disparition n’eût pas
la bouche est méchante. C’est un jeu savant, dont seul était capable Léonard . Ce n’est pas assurément un portrait, quoi qu’en
ar M. Charles Méré ; des Conteurs italiens, par M. Ad. van Bever ; de Léonard et le Pessimisme, par M. Alexandre Mercereau. De
revue les Entretiens idéalistes, qu’il dirige, et dans son essai sur Léonard , une tendance s’est maintes fois affirmée. Aujour
e, qui attirait les foules vers elle, attire les initiés vers lui. Si Léonard avait pu prévoir qu’un jour sa Lise serait enlevé
e frère, allons parler de la Lise au Précurseur, afin que l’esprit de Léonard ne cesse pas de nous inspirer et de nous bénir.
rée mieux que toute l’habileté prodigieuse et le sfumato séducteur de Léonard  ! Le nouveau musée de Tours [extrait] Le 2 
charme ambigu de la Joconde, fille de l’intelligence théoricienne de Léonard bien plus que de sa sensibilité, signalons une tr
14 (1892) Articles du Mercure de France, année 1892
le, enlevés à Notre-Dame lors de la dernière restauration ; 2° divers Léonard , Raphaël, Titien, Véronèse, disparus : ne seraien
15 (1905) Articles du Mercure de France, année 1905
en faible, subtil comme celui qui relie au Verrocchio son divin élève Léonard . Dans son œuvre sont enfermés les germes qui flor
s de réminiscences, que, par exemple, l’Hymne au Soleil soit imité de Léonard , que, dans l’Isolement, il y ait à la fois des mo
que, dans l’Isolement, il y ait à la fois des moitiés de vers du même Léonard et des bouts de phrase de La Harpe et de Chateaub
qu’il y était M. Raoul Rosières aurait bien fait de nous dire ce que Léonard , Chateaubriand, La Harpe, Rousseau, Bernardin de
16 (1918) Articles du Mercure de France, année 1918
igés par la mésaventure du fameux von Bode qui prit pour une œuvre de Léonard un buste en cire du xixe  siècle et ne voulut pas
tion publique, qui est un grand lettré et un admirateur de l’œuvre de Léonard , s’occupe lui-même de l’organisation de ces solen
17 (1909) Articles du Mercure de France, année 1909
essins, particulièrement belle, des œuvres admirables de Michel-Ange, Léonard , Raphaël, Vittore Pisano […] ; — parmi les sculpt
de Mona Lisa ne recèle aucun mystère et n’est que contraint : lorsque Léonard la peignit (1499), elle venait de perdre une peti
Léonard la peignit (1499), elle venait de perdre une petite fille et Léonard aurait essayé de la distraire de sa mélancolie et
18 (1912) Articles du Mercure de France, année 1912
Temps voila de quelques ténèbres la clarté spirituelle de la Cène de Léonard . Il admonesta ou exalta le peuple de sa nation, e
e d’Annunzio reste le plus merveilleux « artiste » qui ait vécu après Léonard . Tome XCVII, numéro 358, 16 mai 1912 Pou
és à la ferveur. On goûterait Antinoüs, à supposer qu’on le reconnût. Léonard serait rébarbatif. Les hommes, en effet, ne voien
els, Giotto, Dante, Thomas d’Aquin, Pic de la Mirandole, Michel-Ange, Léonard , Napoléon. Si ce dernier appartient à la France,
19 (1904) Articles du Mercure de France, année 1904
blée de vulgarités qui couvre désormais toute la terre privilégiée où Léonard créa ses femmes impérieuses, et Michel-Ange ses h
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ello, de Andrea del Castagno, de Domenico Veneziano, Luca Signorelli, Léonard , etc., qui étaient des peintres réalistes dans le
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