s douleurs et de ses fureurs, de ses emportements et de ses craintes.
Carducci
est, dans toute l’étendue du mot, le Poète nation
diction avec la totalité, il accuse, il juge, il condamne. Le rôle de
Carducci
pendant presque toute sa vie a été celui d’un acc
du sinistre orgueil de quelques-uns. L’amour patriotique a pris chez
Carducci
tous les attributs de la haine. Sa haine républic
olo, de Léopardi, de Giordani, de Niccolini, de Guerrazzi. Comme eux,
Carducci
faisait appel à la grandeur, réelle ou convention
it appel à la grandeur, réelle ou conventionnelle, de la vie antique.
Carducci
s’est acharné à la besogne. Les splendeurs éteint
e et solitaire de la foi nationale devint la divinité. On reconnut en
Carducci
les qualités sacrées du Poète représentatif de la
solennellement devant la nation enfin constituée, le dernier chantre,
Carducci
, s’apaisa peu à peu. Sa farouche fierté trouva d’
ur adoré et conspué par les jeunes, détesté par les prêtres toujours,
Carducci
prit, il y a déjà longtemps, la place suprême qu’
où ils avaient figuré. Dans le chaos des sentiments et des volontés,
Carducci
représentait intellectuellement l’Énergie nationa
de Satan du grand précurseur de tout notre modernisme, de Baudelaire.
Carducci
, qui a renouvelé la puissance de la prose italien
très orgueilleux, ennemi des dieux, d’un Satan-puissance, tandis que
Carducci
parle d’un Satan-réalisation, symbole de la raiso
cette réforme définitive qui, ayant ses origines en Léopardi, puis en
Carducci
, s’est poursuivie à travers d’Annunzio et Pascoli
des bruits courts d’armes et de flammes. En même temps, toujours par
Carducci
, la prose subit la même transformation ; dans la
rechercher, Cet énorme mystère de l’univers ! Dans les Odi Barbare,
Carducci
fait un nouveau bond, et atteint le but définitif
s l’histoire littéraire de son pays. § La signification de l’œuvre de
Carducci
a surtout une importance collective. On ne peut p
ue universelle, qui fasse partie du patrimoine de la poésie mondiale.
Carducci
reste un grand poète italien. La signification de
dans les rythmes de leur langue originaire. La plupart des poèmes de
Carducci
, très beaux en italien, perdraient dans une tradu
tous les archaïsmes des anthologies. En s’insurgeant contre Manzoni,
Carducci
parlait au nom du Dante, au nom de Machiavel et d
réforme de la prosodie italienne dans le sens de la prosodie latine.
Carducci
, qui sur l’Italie, veule et aplatie après ses gue
à atteindre et atteindra sa forme suprême de vie. Cependant le cri de
Carducci
secoua les esprits, remua les intelligences. Quel
s continuait dans un chant nouveau, inattendu, étonnant, qui permit à
Carducci
lui-même d’annoncer à l’Italie la naissance d’un
Il continua l’œuvre de renouveau de la langue ; suivant les traces de
Carducci
, il la porta à ce degré de perfection esthétiquem
quinze ans, tous les esprits plus jeunes de la littérature italienne.
Carducci
n’a eu donc qu’un disciple, un seul digne de lui,
iple : d’Annunzio. Un autre, Pascoli, qui l’année dernière a remplacé
Carducci
à la chaire de Bologne, est beaucoup plus dégagé,
des vers barbares. Plus tard, il exagéra la réforme dans les Laudes.
Carducci
n’avait fait que reprendre la tentative de L. B.
t des vers mêmes acquis à la langue. Celle-ci est la règle suivie par
Carducci
, qui, avec des vers italiens, compose ses hexamèt
ntiment de paganisme beaucoup plus large et plus moderne que celui de
Carducci
, mais presque autant littéraire, remonte au premi
inte colline, mesuré vraisemblablement uniquement par sa respiration.
Carducci
et d’Annunzio, malgré quelques défauts per excess
d’un livre mal réussi, ainsi que le font M. Fogazzaro ou Mme Sérao… §
Carducci
a trouvé sa plus grande source d’inspiration à Ro
prosodie auraient aidé aux transformations de l’esprit poétique dont
Carducci
sentait l’ardent besoin, entraîna le Poète à se s
ne lui apporta tout son cortège d’images lointaines. Quelques odes de
Carducci
ont la saveur immédiate d’une traduction de quelq
beauté et en désordre l’œuvre de d’Annunzio. Le pathos historique de
Carducci
est celui de Victor Hugo ; cela est absolument in
que chez Leconte de Lisle, le poète des Poèmes barbares, avec lequel
Carducci
présente des analogies d’esprit libre, fier et pu
borne, est dans l’âme légendaire de tous les siècles, tandis que pour
Carducci
l’histoire est une : Rome. Leconte de Lisle, Vign
la profondeur de l’âme gauloise, l’âme antique et nouvelle du monde.
Carducci
reste seulement le poète de la Troisième Italie,
ut son dédain et sa terrible passion civile, sinon avec son génie. Et
Carducci
a rempli son rôle. L’Italie l’a reconnu, l’a proc
la « fosca turrita Bologna », où est la maison du vieillard glorieux,
Carducci
, d’un de ses gestes de suprême dédain auxquels l’
ndustrielle contemporaine. § La mesure de son talent n’a pas permis à
Carducci
une divine et gothique abstraction, capable d’eng
entatifs de toute la dernière volonté d’être de l’Italie : Mazzini et
Carducci
. Dans l’œuvre réunie sous le titre Rime e Ritmi,
un mouvement perpétuellement identique, entre le présent et le passé.
Carducci
n’inspirerait pas, je crois, à Rodin une évocatio
es titanesques », selon l’admirable expression de Mme de Saint-Point.
Carducci
donne au contraire lui-même l’impression d’un ora
ntre du monde méditerranéen moderne. Déjà deux hommes très puissants,
Carducci
et Mistral, ces deux poètes méditerranéens, ont i
mmi les peuples. Le patriotisme provençal de Mistral et l’italien de
Carducci
n’ont pour nous que la même toute-puissante signi
ication d’orgueil invincible et de triomphe méditerranéen. Et lorsque
Carducci
constate : « la littérature italienne contemporai
courage semblable à celui qui enflamma l’œuvre de prose et de vers de
Carducci
pendant de très longues années, ils montrent sans
in de nous rappeler Boccace ou Guichardin ou Machiavel ou Léopardi ou
Carducci
, par sa tournure et par ses pointes, nous fait tr
151]. M. Édouard Rod nous donne, dans le Figaro, quelques détails sur
Carducci
. D’abord un léger croquis du vieux professeur :
er à l’expliquer. Après Dante, ou peut-être avant, le grand amour de
Carducci
fut la politique. Une bonne partie de son œuvre s
Trente et Trieste. Il ne faut pas à la fois admirer le patriotisme de
Carducci
et mépriser celui de M. Déroulède. Un Français qu
ormuler en vers un programme de conquête. Les poésies patriotiques de
Carducci
ont un intérêt local, mais purement local. Nous s
naïfs de les admirer, d’autant plus qu’elles ne sont pas admirables.
Carducci
avait une autre corde, l’anticléricalisme, et il
té. Revenons à M. Rod. Il apprécie ainsi le caractère de la poésie de
Carducci
: Avec elle, nous sommes aussi loin que possible
assiques, qui sont les traditions nationales du pays. On croirait que
Carducci
pensait à son œuvre même, quand il définissait le
quelque acte de retentissante dévotion en l’honneur du vieux maître.
Carducci
, pour moi, c’est un Leconte de Lisle, qui aurait
r les estimables opuscules, dont sa gloire ne pouvait être augmentée.
Carducci
fut moins hautain. Aussi la popularité politique
ui. Car à côté de l’intelligence sagace du temps moderne, il y a dans
Carducci
une intuition merveilleuse et exacte des âges ant
Dante. C’est bien ici, je crois, le caractère saillant de son œuvre.
Carducci
n’appartient pas aux poètes universels, tels que,
’Italie du Moyen Âge, ou de l’Italie moderne, mais toujours italiens.
Carducci
lui-même le reconnaît. Il rappelle sa jeunesse lo
anto, ala d’incendio, divora i boschi e va. Les poésies publiées par
Carducci
dans ces dernières années, Piemonte, La Bicocca,
nalait le pouvoir agonisant des papes. Esprit éminemment patriotique,
Carducci
se révolta contre l’acquiescement des gouvernants
it pas été, cependant, moins bruyant ni moins batailleur que celui de
Carducci
. Quant aux problèmes du présent, ce ne sera pas l
la poésie. Ce n’est pas le cas de discuter ici cette théorie. Le même
Carducci
, d’ailleurs, n’effleurait-il pas la question soci
ore ? § Si la partie politique est la plus saillante dans l’œuvre de
Carducci
, et celle qui l’empreint d’un caractère si nation
ctère si national, elle est bien loin de la représenter tout entière.
Carducci
n’est pas seulement le poète du combat, l’amoureu
les fonts baptismaux la Muse d’Enotrio Romano — premier pseudonyme de
Carducci
. Dans la série de poésies qu’il a nommées Printem
hension profonde et intellectuelle de la nature a rendu possible chez
Carducci
son admirable divination du monde païen, grec et
pas le sixième, mais le dernier de cette glorieuse élite. L’œuvre de
Carducci
, toutefois, comme toute œuvre humaine, n’est pas
ai qu’il y a là un assez grave obstacle à la diffusion de ses poèmes.
Carducci
appartient à l’aristocratie de l’art. Son œuvre,
i). Tome III, numéro 21, septembre 1891 [Sonnets inédits de
Carducci
et Mazzoni] Tome III, numéro 21, septembre 189
porains : elles seront, chaque fois, accompagnées d’une brève notice.
M. Carducci
, aujourd’hui âgé de cinquante-cinq ans ; Pisan d’
t à fait sans succès, un système analogue, — et même plus original. —
Carducci
et son école, ce n’est pas toute la poésie actuel
uido Mazzoni, dont nous donnons un sonnet. — Ni ce sonnet ni celui de
Carducci
ne sont barbares. A C. C. / À C. C. Giosuè
312-317 [312]. […] Gazzetta Letteraria (Turin). — M. Lenzoni étudie
Carducci
, en lequel il reconnaît un classique, un poète qu
nt l’interprétation valait d’être fixée. […] Lettres néo-grecques.
Carducci
et la Grèce Démétrius Asteriotis [Philéas Lebes
s vers ce grand exemple, que leur remémorait, hier encore, la mort de
Carducci
! Pas de journal ou de périodique, si minuscule s
sque nul ne s’avise de rapprocher, comme il convient, l’initiative de
Carducci
, en matière de mètres anciens modernisés, de cell
atière de mètres anciens modernisés, de celle de Stéphanos Martzokis.
Carducci
, du reste, avait eu des précurseurs : Giovanni Fa
uissent les dernières voix des rhéteurs qui péroraient sur la mort de
Carducci
. Après l’exaltation presque exclusivement politiq
cci. Après l’exaltation presque exclusivement politique de l’œuvre de
Carducci
, où la conscience nationale, dans la platitude gé
es fécondations. Les quelques tentatives épiques, garibaldien nés, de
Carducci
à Marradi, ne les satisfont pas. D’Annunzio demeu
. Manzoni : Le Tragedie, gl’Inni Sacri, le Odi etc., Hoepli. Milan. —
Carducci
, Opere. Nouvelle édition (deux volumes). N. Zanic
ercure. Tome LXVI, numéro 234, 15 mars 1907, p. 377-384 [380-383].
Carducci
en Autriche Il n’y a sans doute pas d’autre po
Il n’y a sans doute pas d’autre poète italien qui ait, à l’égal de
Carducci
, éprouvé les rigueurs de la censure autrichienne.
tion complète, puis cette édition complète tout entière des œuvres de
Carducci
que le fisc arrêtait en Autriche. En outre, deux
Léopardi et l’« Hymne à Satan ». — À propos de l’Hymne à Satan de
Carducci
, il est intéressant de remarquer que Léopardi aus
ppelle l’invocation à Satan « roi du festin » qui commence l’Hymne de
Carducci
: À toi, de l’Être principe immense, matière et
exaltait Ahriman comme principe du mouvementée rapproche de celle de
Carducci
, qui a vu en Satan le principe de la Raison, qui
Pace ! Pace ! Pace ! et dans un article M. U. Valcarenghi déclare que
Carducci
s’est mis au ban des poètes italiens ; la Critica
rases ironiques. Enfin une brochure anonyme, La Guerra del professore
Carducci
flagellata da Umano, a frappé le dernier coup. Pr
ncore des limbes, M. Rapisardi, a publié une contrepartie de l’ode de
Carducci
, intitulée All’Utopia et qui contient de belles s
d’Antonio Fogazzaro (Milan, Chiesa et Guindani) ; I Poeti bolognesi :
Carducci
, Panzacchi, Stecchetti, par Augusto Lenzoni (Bolo
ié, depuis, bien des vers, sans atteindre à la célébrité de son rival
Carducci
, qui avait au moins trouvé un peu de neuf. M. Rap
, dans leur rayonnante fécondité, source de grand lyrisme. Tandis que
Carducci
, tout gonflé par le « pathos historique » de Hugo
e la vie médiévale italienne : la fin d’un Empire. Puisque j’ai nommé
Carducci
, j’insiste sur la comparaison. Carducci fut presq
un Empire. Puisque j’ai nommé Carducci, j’insiste sur la comparaison.
Carducci
fut presque toujours plus historien que poète. N’
» dans les pierres animées par la palpitation énorme de l’histoire ;
Carducci
, historien, professeur d’université, n’y cherchai
t un nom, un total de signification immédiate et pratique. Le mal que
Carducci
a fait, ou fait, aux jeunes générations de la pén
us aigus chauvinismes, esthétiquement se ressent et souffre. Et comme
Carducci
se révéla aussi, sans nul doute, et à plusieurs r
en un mot plus lyrique que celui de son maître. Cependant, l’œuvre de
Carducci
a une signification historique qu’il ne faut poin
sta Alberti, en redonnant au poète le goût du classicisme originaire,
Carducci
servait à affermir le sentiment national nouveau-
rique des gestes révolutionnaires italiens du xixe siècle, ainsi que
Carducci
lui-même et un autre poète de talent, M. Marradi,
ns les plus notoires, Verga, de Amicis, Serao, d’Annunzio, Fogazzaro,
Carducci
, ou encore les pièces sociales de M. Giacosa, les
ce pathos historique, assez souvent scolastique et insupportable, de
Carducci
, qui donna quelques accents aux premiers chants d
temps seulement, ont été repris par le déplorable démon politique de
Carducci
, et ont chanté quelques événements nationaux, son
ques événements nationaux, songeant peut-être à ce rôle du vatès, que
Carducci
si bruyamment. et avec force grincements de dents
s chênes verts et sacrés, ondoyant à la brise, chantés par Virgile et
Carducci
, les truffes ont germé, les porcs ont fouillé… Ça
x, Bélisaire, courant en fiacre sur la route de Giacomo, un volume de
Carducci
dans sa poche. Là, dans l’église petite, majestue
Qu’y avait-il donc de changé depuis les Géorgiques ? Rien, répondait
Carducci
à Bélisaire. De la montagne couronnée de sombres
s’émouvoir avec lui devant ce temple évocateur, sous le parvis duquel
Carducci
salua la patrie antique ! Avec regret, il prit co
endaient en fil de soie sur ses lèvres rouges. Bélisaire, oublieux de
Carducci
, de Virgile et de Pline, la trouva belle et la ba
a le sens de la grande décoration, M. Conconi et son beau portrait de
Carducci
. Musées et collections. Memento bibliographiqu
chaient soigneusement, tout en la subissant et en s’en fécondant, tel
Carducci
, se montre plus nettement que jamais chez les néo
liticiens et littérateurs, s’efforcent à faire une gloire française à
Carducci
, en vue de lui élever une statue au milieu des au
méthodique des sympathies franco-italiennes. Il est hors de doute que
Carducci
, qui fut un grand littérateur plus qu’un grand po
les grands morts, et il veut voir dans la glorification parisienne de
Carducci
une manifestation d’affirmation de la race qu’il
est un poète malheureux et qui vient d’aggraver son infortune. Jadis
Carducci
, qui voyait en lui un rival, lui fit une guerre c
de Baudelaire ait été bien appréciable en Italie, car, mis à part un
Carducci
ou un d’Annunzio, les baudelairiens italiens fure
octobre 1907, p. 549-554. Les jeunes prosateurs italiens Depuis
Carducci
et d’Annunzio, la prose italienne a cessé de se r
Carducci et d’Annunzio, la prose italienne a cessé de se renouveler.
Carducci
, politicien et polémiste, ardent et farouche par
do. Tome LIII, numéro 183, 1er février 1905, p. 470-474. Hommage à
Carducci
. — Carducci : Prose, Bologne, Zanichelli Giosu
II, numéro 183, 1er février 1905, p. 470-474. Hommage à Carducci. —
Carducci
: Prose, Bologne, Zanichelli Giosuè Carducci a
oposé. L’éditeur Zanichelli vient de publier en volume les Proses, de
Carducci
. Ce recueil, d’un intérêt national exceptionnel,
Le troisième événement qui a rappelé aux plus indifférents le rôle de
Carducci
dans l’histoire contemporaine de l’âme italienne
tionale, attribue une rente viagère au Poète. Le roi a voulu rendre à
Carducci
l’hommage pécuniaire que son grand-père le roi Vi
amartine et que Lamartine, cohérent avec sa fierté, refusa dignement.
Carducci
lui aussi refusa avec fierté, il y a quelques ann
générations d’Italiens sa foi de républicain-poète et de philosophe.
Carducci
, à Bologne, orientait l’esprit de ses quelques mi
ous les cultes qui enflammaient sa foi de poète républicain. Bovio et
Carducci
étaient tous deux épris de l’esprit originel de l
iale, cultivée, enthousiaste et pure. Bovio est mort il y a deux ans.
Carducci
s’éloigne dans le silence que sa longue journée d
d’Annunzio, semblent se concentrer en elles-mêmes ; elles saluent en
Carducci
le grand résumeur de la pensée littéraire de ces
gne, Zanichelli Un autre grand Poète, peu connu à l’étranger comme
Carducci
, et comme M. d’Annunzio même en tant que poète, e
sfaire cette formidable volonté, cette vie pensive et glorieuse, dont
Carducci
, le seul homme représentatif de la troisième Ital
raîne loin, dans la vision rétrospective de l’âme poétique italienne.
Carducci
a renouvelé toute l’esthétique de la poésie, en d
ue du xixe siècle italien semble reculer indéfiniment dans le passé.
Carducci
et Mazzini sont vraiment les deux pôles de l’écli
que l’âge a dompté la fureur toujours vibrante et chantante du vieux
Carducci
, tandis que M. Pascoli fait entendre de temps en
o Rapisardi Mario Rapisardi n’a pas eu le post mortem glorieux de
Carducci
. La nation ne l’avait pas adopté, à cause des lit
piration implacable contre lui date en effet des années lointaines où
Carducci
et Rapisardi étaient encore jeunes. Carducci fut
des années lointaines où Carducci et Rapisardi étaient encore jeunes.
Carducci
fut un haineux de génie. Il eut le génie de la ha
n manque total de principes généraux, d’esthétique et de philosophie,
Carducci
détesta le poète sicilien qui n’était qu’un visio
elles engagées à leur nom par les immanquables et ridicules suivants.
Carducci
s’élevait contre le romantisme, tout le romantism
métrique latine appliquée à la prosodie des deux langues néo-romanes.
Carducci
renouvela l’expression lyrique italienne, renouve
yer spirituel de l’adolescent qui l’a dépassé, Gabriel d’Annunzio. Si
Carducci
fut en général un médiocre poète, il fut un « inc
. Rapisardi s’élevait contre le néo-classicisme, trop d’imitation, de
Carducci
, non point au nom du romantisme, qu’il voulait su
e, que tous les deux ont gardée jusqu’à la mort. Mais, dans la lutte,
Carducci
fut le plus fort. Ils luttèrent réellement pour s
r le titre inexprimé de poète national de la nation renouvelée. C’est
Carducci
qui l’emporta. La postérité ratifiera sans doute
et Foscolo et Léopardi. Malgré sa haine contre le néo-classicisme de
Carducci
, et sa volonté d’être, en esprit, de son temps, R
ait des modelés connus. Et malgré la brièveté de son souffle lyrique,
Carducci
enveloppait étroitement, avec ses phrases et ses
, des insulaires, qui s’insurgeaient contre les continentaux du Nord.
Carducci
avait, de son côté, avec son talent de polémiste,
aiment nouveaux qui songeaient à la nouvelle renaissance de l’Italie.
Carducci
est mort plein de gloire, Rapisardi n’est pas mor
Rapisardi n’est pas mort solitaire. Il est évident que si l’œuvre de
Carducci
a plus d’importance par son rayonnement que par s
la nation italienne a pleuré des pleurs officiels aux funérailles de
Carducci
, c’est la Sicile tout entière, qui a été profondé
nts furent toujours plus nobles que les moins vulgaires des ïambes de
Carducci
. M. d’Annunzio a pu même donner à sa patrie, par
levait la voix courroucée, mi-politique, mi-lyrique, d’un seul poète,
Carducci
. Puis, l’Italie spirituelle se réveilla en grand
rythmer devant la nation totalement régénérée. Le Vatès était encore
Carducci
, le vieux professeur qui avait donné, en vers et
le poète. Les deux autres venaient, de chemins très différents. Comme
Carducci
, ils étaient tous des produits trop violents de l
ant donner un pendant au patrimoine ancien, a-t-on choisi les noms de
Carducci
, d’Annunzio, Pascoli, et… Giacosa ? Pourquoi Giac
lassicisme de son époque, au même titre du reste que le néo-classique
Carducci
se révolta contre lui cinquante ans après, fut le
urs titres — y compris celui d’avoir inspiré la haine très féconde de
Carducci
, — promoteur d’un autre renouveau littéraire, bie
e retentissante, Angelo Sommaruga, voyait autour de lui le professeur
Carducci
, l’adolescent d’Annunzio, le fier et magnifique A
d’influence que sur la génération suivante. La poésie patriotique de
Carducci
n’avait plus d’écho parmi les jeunes, parce que p
ques. Elle lisait sur les bancs des lycées les strophes enflammées de
Carducci
, qui, déjà vieux, était enfin reconnu comme poète
n’a pourtant pas expliqué cette conversion du paganisme littéraire de
Carducci
à la pratique du catholicisme, et c’est grand dom
avant la tedesca rabbia de Dante), jusqu’aux invectives enflammées de
Carducci
… Variations amusantes de rhétoriciens ! La meille
s et exaltées, avec les fanfarons. Cette passion était celle du vieux
Carducci
. Mais Renato Serra ne pouvait oublier qu’il resta
l restait un lettré, ni plus ni moins qu’un lettré, qui avait dépassé
Carducci
pour arriver à Croce. Il avait vénéré en Benedett
ce fin lettré, qui était aussi un italien fervent élevé à l’école de
Carducci
, une discorde intérieure, un étrange dilemme : il
numéro spécial de La Voce — Alfredo Panzini, romagnol et disciple de
Carducci
comme lui. Panzini est de beaucoup plus âgé — il
acheter. Il a commencé en 1895 avec un petit livre sur l’évolution de
Carducci
; depuis il a publié des recueils de nouvelles (P
ncore réalisé. M. Severino Ferrari est un de ces poètes, disciples de
Carducci
, que le Maître chérissait le plus. Il y en a d’au
Rhapsodia Garibaldina… M. Severino Ferrari eut l’honneur d’inspirer à
Carducci
un poème de délicieuse fraternité. Et il poursuiv
ruga. Ils étaient tous jeunes et vibrants d’aspirations gigantesques.
Carducci
était avec eux, d’Annunzio y faisait ses première
uveau merveilleux de sa poésie, quelque grande affirmation qui, après
Carducci
, aurait étonné les autres littératures. Il y a eu
sante des régions au même niveau de médiocrité, fut un fait accompli,
Carducci
, en renouvelant la métrique de la langue, et en c
res, où en vérité on ne voyait qu’une seule plante vraiment robuste :
Carducci
. La Partie d’Échecs était écrite en vers martelli
gique rançon de sa fortune prodigieuse… Les Journaux. À propos de
Carducci
(Le Petit Temps, 1er décembre) R. de Bury [Remy
5 décembre 1906, p. 616-618 [618]. Un des prix Nobel a été attribué à
M. Carducci
. M. Jean Carrère nous a entretenus, dans le Petit
rrère nous a entretenus, dans le Petit Temps, du grand poète italien.
Carducci
n’est guère connu en France que de nom et M. Carr
ont moins avouables, et qu’il faut avouer tout de même. Il a manqué à
Carducci
, pour que Paris lui fasse fête, de venir, comme t
se fête, de venir, comme tant d’autres, parader devant Paris. Ah ! si
Carducci
nous était arrivé, annoncé par quelque académicie
chaud : Giosuè Carducci, Sansot L’éditeur Zanichelli, l’éditeur de
Carducci
, à Bologne, vient de publier le dernier volume de
inexactitudes, on peut surtout regretter qu’il nous soit présenté un
Carducci
vu dans une vision historique semblable à celle d
ils ignorent quasi jusqu’à l’existence de la langue que manie si bien
M. Carducci
. L’italien est en Italie ce qu’était le latin dan
d’hui une littérature italienne ? M. Ojetti a parlé le premier ; puis
M. Carducci
; puis d’autres. Le vieux poète a été battu, malg
le d’Annunzio, au triple Eja, ajoute le cri de chasse Alalà, que déjà
Carducci
avait évoqué, avec une légère modification, dans
pelait Antonio Bidernerchio14. Une chanson du quattrocento, citée par
Carducci
, célèbre la gloire de l’humble héros : Su, su, V
ques italiens qui s’étaient passionnément mis à leur école. Vainement
Carducci
, poète de l’Idée Latine, dévoilait-il le péril :
ie et dédaigneuse. À Bologne se forma un comité national, présidé par
Carducci
, dans le but d’honorer par un marbre le nom d’Obe
ouvrière bolonaise. Il restait une petite somme qui, sur le désir de
Carducci
, fut déposée dans un établissement de crédit et d
omité constitué en 1882 que le moment était venu de déférer au vœu de
Carducci
. On fit broder sur un beau drapeau de soie tricol
eut-être le meilleur qui soit sorti de la plume de l’ancienne amie de
Carducci
. § G. Pascoli, Carmina, Bologne, Zanichelli. —
ive et concluante de l’œuvre de celui qui a été sans contredit, après
Carducci
, le plus intimement poète de sa génération. O.
e et assez nerveuse — ce qui à mon avis est l’élément de la poésie de
Carducci
qui peut vraiment nous intéresser, — et depuis le
s les efforts multiples et heureux accomplis par M. d’Annunzio, après
Carducci
, pour le renouveau de la langue, pour la formatio
toute différence de sentiment sur les valeurs réelles de la poésie de
Carducci
, et sur les défauts des qualités de M. d’Annunzio
sont la contrepartie souvent très heureuse des tendances résumées par
Carducci
et par M. d’Annunzio. Et tous les écrivains qui o
numéro 259, 1er avril 1908, p. 551‑554. Anniversaire de la mort de
Carducci
L’Anniversaire de la mort de Carducci a été c
Anniversaire de la mort de Carducci L’Anniversaire de la mort de
Carducci
a été commémoré au Collège de France par le « mon
ducci a été commémoré au Collège de France par le « monde officiel ».
Carducci
, dont une des principales qualités fut celle d’êt
n homme en Italie qui leva sa voix avec un dédain furieux, dantesque.
Carducci
méprisa de Amicis, qu’il appela avec une extrême
ppela avec une extrême justesse Edmond des Langueurs. Mais la voix de
Carducci
se perdit dans le tumulte sourd des sanglots cont
le d’Aurelio Ugolini, très influencé par les classiques latins et par
Carducci
, et la sobriété presque scolastique de son inspir
l’un, qui fut un des plus ardents admirateurs de la première heure de
Carducci
, et les romans de l’autre, avaient fait leur popu
plus puissants, plus émouvants, continuent le lyrisme patriotique de
Carducci
, fait plus d’éloquence que de subtilité, et en pe
s des traditions historiques nationales. Leur art, dérivé de celui de
Carducci
, auquel d’Annunzio emprunta pendant un assez long
véhémence, et infécond malgré l’enseignement multiple qu’il contient.
Carducci
a fait beaucoup de mal, en ce sens, au plus doué,
pour que l’on ne regrette encore une fois que la violence clichée de
Carducci
, son action « coupeuse d’ailes », se soient exerc
ipparini : Il Canto di Afellita, Puccini, Ancône Et l’influence de
Carducci
n’a pas épargné M. Giuseppe Lipparini, quoique, c
ou prophétique. Il évoque l’Hellade, à la manière de Goethe imité par
Carducci
, ou de Carducci imité par d’Annunzio. Dans les Ca
Il évoque l’Hellade, à la manière de Goethe imité par Carducci, ou de
Carducci
imité par d’Annunzio. Dans les Canti di Melitta,
i fut un poète, ou bien de l’admirable pédagogue lyrique néoclassique
Carducci
, qui fut poète à peine et avec peine, ou bien de
que des polémiques assez ardentes s’élèvent en Italie pour et contre
Carducci
, entre MM. Ettore Romagnoli, Vincenzo Morello, Go
. C’est un volume consacré à des souvenirs de la vie et de l’œuvre de
Carducci
. M. Benedetto Croce, dans une longue préface, ins
M. Pascoli a raison d’affirmer, dans la Rivista di Roma, que, depuis
Carducci
, dont le premier disciple fut d’Annunzio, en Ital
nzio, en Italie on écrit partout mieux, bien mieux, que par le passé,
Carducci
tua immédiatement les premières tentatives modern
bliothèque du poète sicilien Mario Rapisardi, l’ancien antagoniste de
Carducci
. L’auteur des poèmes Giobbe, Lucifero, et de tant
blicité, par la reine douairière Marguerite, au profit du républicain
Carducci
, devenu monarchiste dévotieux. Ce sont des initia
t dans l’œuvre d’abrutissement de toute idéalité. Un Poète héroïque :
Carducci
résumait à lui seul toutes les qualités les plus
’élève tout d’un coup la voix d’un maître du passé, que l’autorité de
Carducci
et les exaltations désordonnées des nouveaux ital
» Dans l’élan terrible de son orgueil de poète, et de poète italien,
Carducci
fît comprendre aux autres que l’encens brûlé sur
es autels manzoniens avait une vague odeur de misère. Les épigones de
Carducci
exagérèrent et déclarèrent Manzoni déchu de sa do
sérieux poetæ minores de l’Italie, lorsque l’art du poète-politicien
Carducci
dominait tous les cénacles et en imposait partout
core. Mais la présence ou l’absence de E. de Amicis, de Fogazzaro, de
Carducci
, de Rapisardi, de Pascoli, de Mathilde Sérao, de
sse imposer celle de sa non-valeur. Ses collaborateurs se nommaient :
Carducci
; Édouard Scarfoglio, qui épousa ensuite Mathilde
du Mattino ; Chiarini, grand défenseur des renouveaux prosodiques de
Carducci
, et écrivain sans importance lui-même ; Nencioni
pression lyrique du monde. Elle ne servit qu’à la cause prosodique de
Carducci
, d’où d’Annunzio — nourri, au surplus, et très no
velles générations témoignent à leur endroit d’un goût fort médiocre.
Carducci
racontait que l’ambition de sa quinzième année fu
plus combattu aussi — et par conséquent le plus lu, depuis la mort de
Carducci
, ne soit pas un poète, un créateur, mais bien M.
ez nous, par exemple. Les Anciens représentent l’admiration totale de
Carducci
et de Pascoli, — le respect de la forme dure et m
ranger. La mort a pris beaucoup d’écrivains de la vieille génération (
Carducci
, Rapisardi, Fogazzaro, Pascoli, Graf, etc.) et ce
e. Mais tout en donnant à la Poésie d’Annunzio et Pascoli, voire même
Carducci
, elle garde ses voies littéraires officielles hor
cette élévation d’esprit, sublime, assure-t-on, qui faisait écrire à
Carducci
, dans une préface à une anthologie italienne, par
eons séculaires de la langue ; ce renouveau, ébauché furieusement par
Carducci
et voluptueusement réalisé par d’Annunzio, a prod
e la Maison Zanichelli de Bologne, qui présente toutes les poésies de
Carducci
depuis 1830 jusqu’à 1900, vient d’avoir un accuei
ral. Notre plus grand poète de la deuxième moitié du siècle dernier —
Carducci
— était le représentant de la réaction classique
que plus fraîche, mais il appartenait, dans le fond, au même type que
Carducci
et sa culture classique l’a empêché trop souvent
fortune, qui ne se renouvela pas avec Nova Polemica (1878), bien que
Carducci
lui-même lui ait consacré un article célèbre, éta
r. Le public moyen, qui trouvait trop difficiles les Odes Barbares de
Carducci
, se jeta sur les rimes sensuelles et transparente
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