Chapitre LXXIV
27 octobre, 7 h. 10 matin.
Hier à 9 h. 1/2 seconde lettre : Non e più speranza, etc… J’ai donc été réduit à me coucher et à lire Ossian. Je mourais de sommeil : je n’avais pas songé à dormir dans la journée. Ne pas oublier cela ; autrement j’aurais pu m’endormir dans le lieu du péril et ne me réveiller qu’au jour, ou bien, accablé de fatigue, je n’aurais goûté qu’imparfaitement le bonheur dont deux religieuses, arrivées hier a posto, m’ont privé.
Ces deux religieuses sont-elles des êtres réels ou des fantômes fils de la crainte ? Pendant toute la nuit, les âmes des héros ont gémi au fort de la tempête et ces âmes tristes gémissent encore beaucoup ce matin. Ce matin, le jour est triste, le brouillard nous environne. Si j’eusse été heureux cette nuit, j’avais le projet de proposer de passer incognito ici la journée d’aujourd’hui et de ne partir que lundi matin. She visits to me that she will be tomorrow evening at Milan. Je compte y être, moi, aujourd’hui à 2 heures.