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105. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « VI. » pp. 27-35

Jérôme dit de Népotien 9 : « Il méritait d’autant plus d’être élevé au Sacerdoce qu’il refusait de l’être, et il s’en rendait d’autant plus digne, qu’il s’en publiait indigne. » Et voici le conseil que S.

106. (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE I. Que les Spectacles sont des plaisirs défendus. Preuves de cette défense tirées de l'Ecriture sainte, des Pères de l'Eglise, des Conciles, des Rituels, et des Lois civiles. » pp. 43-53

On les exclut des Ordres Sacrés comme des personnes infâmes, et on leur refuse la sépulture Ecclésiastique.

107. (1749) Maximes pour se conduire chrestiennement « Des Plaisirs, et en particulier des Spectacles. » pp. 233-248

Elle les excommunie, et s’ils meurent sans avoir abjuré authentiquement le Théâtre, elle leur refuse la sépulture des Fidèles.

108. (1844) Théologie morale « CHAPITRE I. Des Péchés de luxure non consommée, sections 644-651. » pp. 291-296

Dans le cas où il s’obstinerait à refuser la déclaration qu’on lui demande, il serait évidemment indigne des sacrements et des bénédictions de l’Église.

109. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De la suprématie de la puissance séculière sur la puissance ecclésiastique ; des erreurs et des crimes du clergé et des anathèmes fulminés par les conciles contre les prêtres et les séculiers qui attentent à l’autorité et à la vie des souverains. » pp. 331-345

8° « Si quelqu’un par esprit d’orgueil et d’indépendance s’élève contre la puissance royale, dont Dieu même est l’instituteur, et qu’il refuse d’obéir sans vouloir se laisser convaincre par la raison et par la religion, qui lui prescrivent une obéissance entière, qu’il soit anathème. » Concile de Tours, an 1583, can. 1. » Il est impossible de condamner plus canoniquement ceux qui attentent à l’autorité et à la vie des rois, soit que les coupables appartiennent à l’ordre ecclésiastique, ou à l’ordre séculier.

110. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE XII. Réflexions sur les Evêques et les Prêtres de la primitive Eglise, et de l’Eglise moderne, suivies de réponses aux reproches de M. de Sénancourt, sur le même sujet. » pp. 212-222

Il était libre enfin, d’après ses opinions jésuitiques, de justifier le fanatisme de quelques prêtres qui prétendent encore, contre toute justice, pouvoir excommunier les acteurs et leur refuser les prières de l’église et la sépulture, à raison de leur profession.

111. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II.  » pp. 36-74

Je ne garantis pas toutes ces allusions, qui peuvent être vraies, & n’ont rien que d’instructif & d’édifiant ; mais on ne peut se refuser à la vérité de la morale qu’elles renferment, & à la inscesse de l’application qu’on peut en faire à la tête d’une Actrice qui, par les dangereux attraits & l’ivresse de la passion où elles plongent, est aux yeux de la vertu plus dangereuse que Méduse. […] Une Actrice auroit tort de refuser un titre si légitime ; leurs griffes désignent leur rapacité, leur ailes leur légérété, soit à la danse, soit dans leurs amours, & la mauvaise odeur, les maladies honteuses qu’elles communiquent ; elles ont le visage d’une belle fille, c’est l’ameçon qu’elles jetent pour mettre le poisson dans les filets. […] Que peut-on refuser entre des bras d’une Actrice ? […] Les Commissaires y ont mis tous leurs soins ; l’Académie, assemblée extraordinairement, a ouï leur rapport, & après avoir tout vu & entendu, a jugé que cette découverte marque dans le sieur Chaumont des talens & de l’intelligence, qu’on ne pouvoit lui refuser l’approbation & les encouragemens qu’on accorde à toutes les tentatives raisonnées pour la perfection des arts utiles.

112. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Suite d’Anecdotes illustres. » pp. 184-225

Ce régal fut préparé dans le vaste Réfectoire de l’Abbaye de Salsines, magnifique maison à une lieue de Namur ; les Officiers du Régiment furent seuls admis, on refusa les Seigneurs de la Cour, on n’y voulut que les Dames : les Officiers furent assis, & les Dames les servoient autour des tables de la manière la plus galante, comme on voit dans l’Odissée d’Homère les Princesses & les Nymphes servir les hôtes : usage que Fenelon a cru devoir conserver dans l’Isle de Calipso en faveur de Télémaque, peut-être en faveur de Madame Maintenon : chaque Officier en entrant alla lui baiser la main comme à la Reine assise sur un fauteuil, elle présentoit sa main de la meilleure grâce, elle y étaloit tous ses charmes, surtout ceux de son esprit qui l’emportoient beaucoup sur sa beauté. […] C’en fut assez, les désirs de la Reine décidèrent tout, que peut-on refuser à la femme d’un Roi vainqueur qui campe tous les remparts ? […] Vous demandez de si bonne grâce , dit cette Sainte Supérieure, que ce seroit être impolie de vous refuser, & afin de lever toutes les difficultés que ces Dames pourroient faire, je vais leur donner l’exemple  : elle baisa l’Enseigne & tous les Officiers, les Religieuses en firent de même de très-bonne grâce, l’Abbesse s’en applaudit. […] Cazimire refusa le titre de Majesté & tous les honneurs dûs à son rang, & ne songea qu’à passer le reste de sa vie en repos ; il fut court, car il mourut trois ans après, il se livra aux amusemens de la société avec une compagnie choisie ; aux belles lettres qu’il effleura pour en avoir l’agrément, & aux spectacles qui étoient fort de son goût ; il eut dû penser & agir en Chrétien, en Religieux, en Ecclésiastique (il avoit été Jésuite & Cardinal, il étoit Abbé), en homme détaché du monde qui l’avoit si généreusement quitté dans la plus haute fortune pour travailler à son salut dans une sainte retraite ; l’amour du théatre pervertit tout : vertu, sagesse, décence, état, dignité, gloire acquise, rien ne résiste au poison de la scène.

113. (1825) Encore des comédiens et du clergé « TABLE DES MATIERES. » pp. 229-258

Page 135 La sépulture est refusée à Molière par le curé de Saint-Eustache, et lui est accordée par le curé de Saint-Joseph. […] Page 192 Contraste frappant entre les prêtres qui prient Dieu pour la prospérité du théâtre, reçoivent les aumônes des comédiens, leur laissent rendre le pain béni, les enterrent dans les églises et les cimetières, et entre les prêtres fanatiques qui les anathématisent et leur refusent la sépulture.

114. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « LIVRE PREMIER. CHAPITRE I. Le Clergé peut-il aller à la Comédie ? » pp. 10-27

Cyr, à l’exemple de plusieurs Ecclésiastiques et Religieux, qui avaient voulu lui faire leur cour en y allant, il la refusa et lui dit : « La réputation des Ministres de Jésus-Christ est trop précieuse et trop délicate pour la sacrifier à la complaisance ou à la curiosité. […] La gazette d’Avignon du 5 juin 1761 (art. de Gènes), dit que les Entrepreneurs d’une salle d’opéra à Livourne, ont fait un procès aux Juifs pour les forcer d’y aller, et que les Juifs le refusent constamment, tandis qu’ailleurs on le leur interdit.

115. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre I. Convient-il que les Magistrats aillent à la Comédie ? » pp. 8-25

La même raison qui leur a fait donner des sièges distingués dans les Eglises, les leur a fait refuser au spectacle. […] Cependant comme le Prince ne s’est expliqué sur la tolérance que pour la capitale, quoiqu’il le laisse en effet dans tous les lieux où on le veut, il est du devoir d’un Magistrat d’empêcher son établissement partout où il n’est pas encore, et jamais ne le favoriser, arrêter les dépenses des villes qui voudraient l’établir, et refuser les permissions de représenter aux troupes de Comédiens qui voudraient l’introduire.

116. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE IV. Le vice élevé en honneur et substitué à la place de la vertu sur le Théâtre Anglais. » pp. 240-301

Ainsi le masque est-il souvent reçu, où l’homme serait refusé. […]  » Il ajoute que la vieille Comédie débitait des saletés, mais que la nouvelle les évitait et avait plus de retenue ; que ce dernier usage plaisait infiniment plus que l’autre ; que le tabarinageaq ne doit guère être moins sujet à la correction qu’un outrage insigne ; que celui qui est dominé par son humeur bouffonne et qui ne cherche qu’à faire rire est un ridicule ; qu’un homme de sens et qui a de l’éducation refuserait même d’entendre une bouffonnerie. […] Ce n’est pas que je refuse ici à l’Auteur un aveu public de son bel esprit, dont je suis touché autant que qui ce soit : mais il me sera permis de lui avouer aussi que ses plaisanteries, si l’on peut ainsi les appeler, vont trop loin, et que son enthousiasme lui fait outrer les caractères.

117. (1694) Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie « Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie. » pp. 1-45

Il trouve étrange « qu’on refuse de justes adoucissements en faveur de la Comédie, et qu’on en trouve si facilement à l’égard des autres jeuxPage 37. […] Mais quoique le crime soit égal en tous, et que l’Eglise les ait souvent rejetés avec la même indignation, parce que les uns et les autres demeurent dans des habitudes mortelles, elle ne se déclare hautement néanmoins que contre ceux qui font profession publique de faire triompher les passions ; elle refuse à ceux-là publiquement et invariablement sa Communion, parce qu’elle sait que l’amour des biens célestes ne peut subsister dans le cœur de cette sorte de Chrétiens qui lèvent, pour ainsi dire, l’étendard pour l’orgueil et la sensualité. […] C’est assez qu’il ne puisse, sans démentir ses principes, refuser sa présence aux Spectacles, et la rétribution aux Comédiens.

118. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XIV. De l’usage de composer des Pièces, ou des Rôles pour un ou plusieurs Acteurs. » pp. 219-233

Dans l’un & l’autre cas, on à beau s’échauffer, donner l’essor à son esprit, appeller à son secours son propre génie ; il semble que ce génie jaloux de l’invention de ses sujets & de la liberté de les traiter, se refuse à la moindre contrainte, & prend en aversion tout ce qui a l’air du commandement.

119. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « La tradition de l'Eglise sur la comédie et les spectacles. Les conciles » pp. 53-68

Si les filles qui sont de la race infâme des Comédiens refusent de monter sur le Théâtre, qu'on les y contraigne; si toutefois elles n'ont point encore fait profession de la Foi, et de la Loi de la très sainte et vénérable Religion des Chrétiens, pour la garder toujours inviolablement ; Nous ordonnons aussi, que les femmes à qui nous avons accordé par une grâce spéciale, de ne point exercer cet honteux métier, jouissent toute leur vie de cette exemption, sans qu'on les puisse contraindre de rentrer dans la Compagnie de Comédiens.

120. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Madame de Longueville. » pp. 40-83

Elle y eut recours dans la suite ; elle n’y trouva qu’un ami de cour, qui refusa de la recevoir. […] Le même Cardinal refuse sa niece à Charles II. […] Il vouloit la tirer de cette vie orageuse qui n’etoit pas de son goût : mais elle, qui en faisoit ses délices, refusa d’y venir, & aima mieux s’aller confiner dans une province éloignée. […] Le Roi même lui offrit, la pressa même de disposer de leur dépouille, elle refusa tout.

121. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE V. Réforme de Fagan. » pp. 110-128

Ignace, Patriarche de Constantinople, qu’il chassa de son siege, pour avoir refusé d’enfermer dans un Monastère l’Impératrice Théodora, qu’il vouloit forcer à être Religieuse. […] Que toute une ville même pieuse ne peut s’y refuser, même les jours saints.

122. (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — TROISIEME PARTIE. Des obstacles qui s’opposent parmi nous à la perfection de la Comédie. » pp. 57-75

Ce défaut vient d’une légéreté d’esprit qui refuse d’approfondir les idées, & qui s’arrête à leur superficie ; je suis cependant bien éloigné de penser que les François soient incapables de goûter tout ce qui n’est qu’essentiel & qui ne porte pas l’empreinte de la frivolité.

123. (1579) Petit fragment catechistic « Que les jeux des théâtres et les danses sont une suite de la science diabolique, opérante par philaphtie et amour de soi-même contraire à la foi opérante par charité, fondement de la Cité de Dieu. » pp. 20-26

[NDE] On montre que la communion doit être refusée aux histrions.

124. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XX. Spectacles condamnés par les saints Pères et par les saints conciles. » pp. 168-178

On dira peut-être, ajoute ce Père, qu’une telle défense ne regarde que les pécheurs publics à qui l’on refusait les récréations les plus innocentes ; mais je vous assure que l’éloignement des spectacles est un préservatif indispensable à quiconque est jaloux de conserver son innocence.

125. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE V. De la Parure. » pp. 107-137

Le Roi en fit tous les honneurs, & son frère le Duc d’Alençon en eut tant de honte, qu’il refusa d’y assister. […] Ce détail immense de la toilette, cette attention scrupuleuse de la parure, cette gêne incommode des habits, que des heures entieres, des mains les plus exercées, les yeux les plus pénétrans, peuvent à peine exécuter, seroit un joug insupportable, si la religion l’exigeoit ; le démon mieux servi ne trouve que des victimes dociles qui s’immolent pour lui : Vous avez bien gagné l’enfer (disoit Thomas Motus à une coquette de ce caractere), Dieu vous feroit tort de vous le refuser. […] Le voulût-il, on devroit s’y refuser ; doit-on obéir jusqu’au péché, jusqu’au scandale, perdre les ames pour lui plaire ?

126. (1758) Lettre à M. Rousseau pp. 1-42

et je vous répondrai, avec beaucoup plus de raison et de certitude, que vos doutes sur la sincérité des femmes qui les ont écrites, font pour moi dans un des points de notre dispute, parce qu’il est certain que ces lettres étant très tendrement écrites, si elles ne sont que des impostures ingénieuses, prouvent que les femmes possèdent, et à un degré éminent, ce don d’exprimer que vous leur refusez. […] La nature barbare lui avait refusé ce principe de joie, de sociabilité, d’aménité, de justice, que nous nommons santé, et qui, confondu avec notre sang, coule avec lui dans nos veines.

127. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE II. Réflexions sur le titre de l’ouvrage intitulé : Des Comédiens et du Clergé, et sur les charlataneries littéraires, politiques et religieuses. » pp. 52-86

Ces sociétés secrètes, sont d’autant plus dangereuses, qu’affectant l’indépendance, sous le spécieux prétexte de se rendre utiles pour la propagation et l’affermissement de la religion catholique, elles refusent de faire connaître leurs constitutions et leurs règlements, non seulement aux gouvernements séculiers, mais encore à l’ordinaire des lieux, c’est-à-dire aux évêques dont ils prétendent décliner la juridiction ecclésiastique. […] Car si on veut citer les grands conquérants qui opérèrent de si grandes choses, on répondra que, c’est précisément pour les empêcher d’opérer des choses si grandes, qu’on doit enchaîner ces fléaux de l’humanité et qu’on voudrait leur refuser cette autorité absolue.

128. (1694) Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie, avec une réfutation des Sentiments relachés d’un nouveau Théologien, sur le même sujet « Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie. » pp. 1-132

Dans le Manuel des Curés pour la Province de Salzbourg de l’année 1582 au Chapitre 12 du Titre de l’Eucharistie, où l’on demande à qui on doit accorder ou refuser d’approcher de la Sainte Table : Que l’on chasse, dit ce Manuel55, toutes les personnes infâmes, comme sont les voleurs, les femmes débauchées, les Comédiens, les Bateleurs.... et tous ceux qui ont une fort mauvaise réputation dans le public, avec qui l’Apôtre nous défend de demeurer et de manger. […] « C’est, dit-il, un péché mortel, si ces représentations se font par exemple, avec des paroles sales et avec des actions déshonnêtes, ou avec des enchantements ; parce qu’à ces sortes de gens on leur refuse la participation du Corps de Jésus-Christ, comme il est rapporté dans le Chapitre Pro dilectione dist. 2 de Consecr. […] Le Rituel de Reims, page 119, met entre ceux à qui il faut refuser la Communion, les Pécheurs publics, les Bateleurs, les Farceurs ; et à la page 619, il les prive de la sépulture. […] Cette Déclaration montre évidemment la vérité de la proposition qui a été avancée au commencement, que la Comédie est mauvaise moralement parlant et dans la pratique, soit par rapport aux sujets qu’on y représente, soit par rapport aux circonstances qui l’accompagnent, et qu’il est très difficile et presque impossible dans l’usage, de retrancher tout ce qui y est de vicieux ; puisque les Comédiens quelque soin qu’ils aient semblé avoir voulu apporter, n’ont point satisfait à la condition qui leur a été marquée par ladite Déclaration de 1641, c’est pourquoi on ne les a pas considéré moins infâmes ; ils sont exclus comme auparavant des charges publiques, ils sont excommuniés, on leur refuse l’absolution s’il ne promettent de quitter : de sorte que l’on peut dire en cet endroit qu’il est plus facile de défendre tout à fait de jouer les Comédies, que d’entreprendre de les reformer entièrement. […] De sorte qu’on doit leur refuser l’absolution, si les uns et les autres ne veulent point se corriger et changer de conduite après avoir été suffisamment avertis.

129. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XIX. Des Talens mal-à-propos attribués aux Comédiens. » pp. 45-62

Si l’on se méthamorphose journellement & sans le moindre effort, dans les divers rôles que l’homme joue sur la terre, pourquoi le Comédien n’emprunteroit-ils pas dans le sien, la même facilité, un ton de grandeur, & des affections que la nature lui auroit refusés ?

130. (1768) Des Grands dans la Capitale [Des Causes du bonheur public] « Des Grands dans la Capitale. » pp. 354-367

Les Sciences comme les Arts sont attachées à la destinée des Grands ; si elles leur refusent quelquefois extérieurement leurs hommages, elles vont leur porter leur tribut en secret.

131. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XVI. Des périls auxquels on s’expose en allant au bal. » pp. 97-118

On écrit aussi qu’Alexandre le Grand refusa de voir les filles de Darius, de peur qu’ayant vaincu les Rois, et les Conquérants du monde, il ne fût lui-même vaincu par la beauté des femmes.

132. (1694) Lettre d’un théologien « Lettre d'un théologien » pp. 1-62

Si j’avais à parler à quelque moins habile homme, ou bien à quelque faux dévot, qui pour se donner des airs de réforme, aurait la témérité de rejeter la doctrine de saint Thomas comme opposée à la Morale des Pères, et peu conforme en quelques endroits aux maximes les plus pures de la Religion ; je n’aurais pas de peine à lui fermer la bouche, et à lui apprendre à porter à la doctrine de ce saint Docteur toute la vénération qu’elle mérite, et que les Conciles, les Souverains Pontifes, et tous les grands hommes qui l’ont suivi n’ont pu lui refuser. […] Ce n’est donc point un mal ni rien d’indigne de l’homme Sage et Vertueux, de ne se point refuser des plaisirs innocents et honnêtes ». […] Je dois lui rendre cette justice, qu’il n’y a que des gens peu savants ou passionnés qui lui puissent refuser, qu’il est fait selon toutes les lois et la première institution de la véritable Comédie, qui ne fut inventée des Grecs qu’elle reconnaît pour ses Auteurs Scalinger de poetica. […] Pourquoi donc ne pas dire la même chose de la Comédie, et refuser de justes adoucissements en sa faveur, puisqu’on en trouve si facilement à l’égard des autres Jeux ?

133. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE V. Suite du Théatre de S. Foix. » pp. 105-139

Quel excès de barbarie & d’impiété de lui refuser le secours que Dieu lui offre pour faire une sainte mort, & obtenir le pardon de ses crimes ! […] On voit à nos promenades & autres lieux publics deux sortes de Prêtresses de Vénus, les filles entretenues, & celles qui n’ayant pas encore l’honneur de l’être, ne refusent aucune offrande. […] L’abstention du devoir conjugal n’est pas un précepte rigoureux qui fasse refuser l’absolution ; on la conseille la veille de la communion, d’un commun accord, pour s’y mieux préparer.

134. (1756) Lettres sur les spectacles vol.1 pp. -610

On trouvera dans cet Ouvrage d’excellens principes, & des raisonnemens très-solides, aux-quels les Amateurs les plus outrés du Théatre ne peuvent se refuser, &c. […] Il me semble que les Auteurs du Journal de Paris auroient dû refuser d’annoncer si tard, comme une nouveauté, cette sixieme Edition qui avoit déjà plus de quatorze mois d’existence. […] Enfin, dans la même Lettre Pastorale, le Cardinal Querini fait connoître qu’il avoit toujours refusé d’assister aux représentations dramatiques qui se faisoient dans les Colleges. […] Nous devons encore déclarer ici que notre Auteur avoit refusé de nous laisser rapporter des suffrages aussi honorables ; mais nous avons cédé aux instances que des Personnes respectables nous ont faites pour que nous les donnions. […] Il refusa le Cordon bleu qu’on lui offrit quelques années après ; parce que ne rendant plus de services à l’Etat, il ne se croyoit plus en droit de recevoir de lui.

135. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE IV. Extrait des Lettres de M. Clément. » pp. 85-106

Car sachez que les pieces de Moliere ne se jouent actuellement que parce qu’elles sont déjà au théatre, & qu’elles seroient refusées à la police, si elles avoient à y être présentées. […] Crebillon pere, n’a tenu compte du bref du Pape, & a refusé son approbation.

136. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE V. En quoi consiste le Plaisir de la Comédie, & de ce Sel qui assaisonnoit les Comédies Grecques. » pp. 131-144

On peut juger par ses bons mots, dit Quintilien, que le talent de la plaisanterie ne lui avoit pas déplu, mais que la Nature le lui avoit refusé, non displicuisse illi jocos, sed non contigisse : à quoi il ajoute qu’il est aisé de se méprendre en fait de plaisanterie, parce que de la bonne à la mauvaise le pas est glissant & que le rire est très-voisin du ridicule, à derisu non procul abest risus.

137. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Théatre de Pologne. » pp. 80-105

Rien ne se fait s’il n’est muni du sceau de leur approbation, rien ne se refuse s’ils l’ordonnent. […] Le duel fut refusé par les uns, différé par les autres, plaisanté par la plupart, l’épée rentra dans le fourreau pendant la nuit : le lendemain on n’y pensa plus.

138. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre I. Continuation des Mêlanges. » pp. 7-31

Cette piece, dit-on, étoit peu de chose ; les comédiens refuserent de la jouer, comme ils ont refusé de jouer les Courtisannes de Palissot. […] Cette piece, dit-on, étoit peu de chose ; les comédiens refuserent de la jouer, comme ils ont refusé de jouer les Courtisannes de Palissot.

139. (1687) Instruction chrétienne pour l’éducation des filles « CHAPITRE XIII. Des jeux, des spectacles, et des bals, qui sont défendus aux Filles Chrétiennes. » pp. 274-320

Il viendra un jour où vous demanderez du temps pour faire pénitence : mais Dieu vous le refusera, dit l’Ange de l’Apocalypse, la femme et la Fille sage font toutes deux leur divertissement de leur occupation, et la femme et la Fille insensée font leur occupation de leurs divertissements ; il faut donc se faire une joie et un plaisir de s’occuper toujours ; et de faire son devoir. […] En effet, Notre Seigneur lui ayant refusé de le délivrer de cette maudite tentationEpist.

140. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE III. De la Comédie. » pp. 92-118

N’est-il pas vrai que si Harpagon ne refusait pas à son fils jusqu’au nécessaire ; s’il ne portait pas la lésine jusqu’à l’envoyer boire une verre d’eau fraîche à la cuisine, quand il se trouve mal en sa présence, et cela d’un ton à faire croire que ce Vilain a même regret à cette dépense ; n’est-il pas certain en un mot que s’il n’était pas un monstre dans la société son fils ne commettrait pas les fautes qu’il commet et que ce père indigne de l’être en est le premier auteur ? […] Si cependant parmi les arguments que j’ai négligés il s’en trouve quelqu’un qui vous paraisse plus puissant que ceux que j’ai attaqués, et si vous vous imaginez que j’ai évité prudemment d’y répondre, désabusez-vous : ils m’ont paru tous également faciles à vaincre, et je ne refuserai point de rentrer en lice si vous le jugez nécessaire : vous n’aurez qu’à m’en indiquer la nécessité.

141. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE V. Des Pièces tirées de l’Ecriture sainte. » pp. 96-119

L’ânesse de Balaam était plus raisonnable, elle refusait de marcher contre l’Ange qui barrait son chemin ; l’Acteur franchit toutes les barrières que la religion et la vertu lui opposent. […] Ne dit-il pas, deux pages après, que « la communion n’est qu’une cérémonie extérieure, et que c’est une enfance de la demander ou de la refuser. » Est-ce là reconnaître la présence de Jésus-Christ dans l’Eucharistie ?

142. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VI. De la Religion sur le Théâtre. » pp. 120-142

Comédie, Dictionn. de Lamet et Fromageau, où il est nettement décidé qu’on ne peut la représenter sans péché mortel, et qu’on doit refuser l’absolution aux Acteurs (si jamais ils la demandent). […] Dans le synode de Leyde la cause du théâtre fut plaidée solennellement par quelques Professeurs qui demandaient la permission de représenter dans leurs collèges, ce qui leur fut refusé.

143. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre II. Discipline du Palais. » pp. 26-50

Il le connaît mal ; Port-Royal a toujours condamné le théâtre, et Racine dans deux lettres a fait contre Port-Royal la plus vive attaque, et en particulier le Mémoire attribue l’excommunication des Comédiens au Cardinal de Noailles, et c’est en effet par ses ordres que les Curés de Paris ont refusé les sacrements et la sépulture ecclésiastique aux Comédiens. […] Il en a abusé pour parvenir à faire imprimer un ouvrage scandaleux dont l’approbation et la permission lui avaient été refusées.

144. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre IV. Bassesse légale du métier de Comédien. » pp. 75-100

Cependant la Cour, par grâce, n’a pas voulu user de cette rigueur (refuser l’audience) envers un corps à qui on ne donne pas même le nom de Communauté, mais de troupe, dont on ne connaît pas l’établissement par une voie juridique. » On sait le bon mot de M. de Harlay, premier Président, à qui les Comédiens venaient demander quelque grâce : l’Orateur ayant débuté par ces paroles : ma compagnie vous demande telle grâce, M. de Harlay l’interrompit, et lui dit : « avant que de répondre à votre compagnie, il faut que je consulte ma troupe », et le renvoya. […] Tout le corps des Secrétaires l’apprit avec indignation, se crut déshonoré, refusa de le recevoir, et fit au Roi des remontrances.

145. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre III. Du Cardinal de Richelieu. » pp. 35-59

On prétend qu’il offrit une bonne somme à Corneille pour se faire céder le Cid, comme il offrit cent mille écus à M. le Gay pour se faire céder la Polyglotte, et laisser croire qu’il en était l’Auteur ; ce que Corneille refusa fièrement, et qui contribua à la persécution qui lui fut suscitée. […] Aussi refusa-t-il longtemps, et il fallut entamer une grande négociation pour l’y résoudre.

146. (1725) Mr. de Moliere [article des Jugemens des savans] « Mr. de Moliere, » pp. 339-352

Voilà peut-être tout ce qu’on peut raisonnablement éxiger d’un Critique judicieux qui n’a pu refuser la justice que l’on doit à tout le monde, & qui n’a point cru devoir blâmer des qualités qui sont véritablement estimables, non seulement parce qu’elles viennent de la Nature, mais encore parce qu’elles ont été cultivées & polies par le travail & l’industrie particuliére du Poëte.

147. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXIV. Le sentiment, juge plus sûr que le goût. Celui-ci préféré au premier. Pourquoi ? Amour du Théatre, funestes à ses progrès. Honneurs avilis en devenant trop communs. Cabales. Leurs effets, & les moyens qu’on employe pour les éluder.  » pp. 129-150

Elle est trop dans la nature pour qu’on soit le maître de s’y refuser.

148. (1662) Pédagogue des familles chrétiennes « Instruction chrétienne sur la Comédie. » pp. 443-453

Il faut leur refuser sans doute, s’ils ne donnent des marques visibles de leur repentir, et s’ils ne quittent effectivement ce damnable métier, que les Saints Canons4. quest. 1. c. 1.

149. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. — Du mandemant de Monseigneur l’Archeveque de Rouen. » pp. 379-401

Or, si les évêques prétendent faire valoir envers les fidèles les anciennes lois ecclésiastiques, il serait indigne pour me servir des propres expressions du pape Jules, à un évêque, ou à un prêtre, de refuser de suivre les règles canoniques de l’Eglise.

150. (1761) Epître sur les spectacles « Epître sur les spectacles » pp. 3-14

[NDE] Personnage de la mythologie grecque qui refuse de tuer son mari, allant au contraire de l'ordre de son père.

151. (1731) Discours sur la comédie « PREFACE » pp. -

» Cette discipline fut observée en France ; sans accumuler ici les autorités, il suffit de citer les Statuts Synodaux du Diocèse de Soissons de l’an 1561. non seulement on refusait la sépulture Ecclésiastique à ceux qui étaient morts sur la place, mais encore à ceux qui mouraient de leurs blessures : « De jure prohibentur, dit-on dans le titrede sepulturæ, qui torneamento exercendo in ipso et ex ipso exercitio moriuntur, aut ibidem etiam lethale vulnus, unde mors secuta sit, acceperunt. 

152. (1733) Dictionnaire des cas de conscience « Comédie. » pp. 765766-806

au chap. 12. du titre de l’Eucharistie, où l’on demande à qui l’on doit accorder ou refuser d’approcher de la sainte Table. « Que l’on chasse, dit ce Manuel, toutes les personnes infâmes, comme sont les voleurs, les femmes débauchées, les Comédiens, les Bateleurs … et tous ceux qui ont une fort mauvaise réputation dans le public, avec qui l’Apôtre nous défend de demeurer et de manger. […] « C’est, dit-il, un péché mortel, si ces représentations se font par exemple avec des paroles sales, ou avec des actions déshonnêtes, ou avec des enchantements, parce qu’à ces sortes de gens on leur refuse la participation du Corps de Jésus-Christ, comme il est rapporté dans le chap. […] Le Rituel de Reims page 119. met entre ceux à qui il faut refuser la Communion, les pécheurs publics, les Bateleurs, les Farceurs ; et à la page 619. il les prive de la sépulture Ecclésiastique. […] C’est pourquoi on ne les a pas considérés moins infâmes ; ils sont exclus, comme auparavant, des charges publiques, ils sont excommuniés, on leur refuse l’absolution s’ils ne promettent de quitter : de sorte que l’on peut dire en cet endroit qu’il est plus facile de défendre tout à fait de jouer les Comédies, que d’entreprendre de les réformer entièrement. […] De sorte qu’on doit leur refuser l’absolution, si les uns et les autres ne veulent point se corriger et changer de conduite, après avoir été suffisamment avertis.

153. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre VI. De ce qu’un Poète dramatique doit sçavoir pour être en état de travailler dans le nouveau genre. » pp. 142-158

Si nos Auteurs refusent de me croire, ils se rendront indignes du genre auquel ils se consacrent, & travailleront en aveugles.

154. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Quatorzième Lettre. De madame D’Alzan. » pp. 260-274

… Hé-bien… on me l’a rendu… Ma sœur, comme elle… je suis… Ma plume refuse de l’écrire ; & pourquoi, si je dois mon bonheur à cette entreprise desespérée !

155. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. L’Arétin, le Tasse, l’Arioste. » pp. 38-79

Vierge, & s’imaginant d’avoir comme Socrate un démon familier ; désintéressé jusqu’à refuser des présens, & vendant ses vers pour avoir du pain. […] Qu’on ne fasse pas à Chaulieu un mérite des épithetes d’abominable, détestable, dont il honore le poëme d’Ovide, & qu’on ne peut sans injustice refuser à son copiste. […] On ne peut refuser à Ovide l’imagination la plus inépuisable & la plus variée dans ses Métamorphoses, à Homere dans son Odissée, Apulée dans l’Asne d’or, supérieure à celle d’Arioste, qui a pris chez eux la plupart de ses chimeres, comme le Cheval de Bellerophon, le Bouclier & la Tête de Méduse, l’abandon d’Andromede aux monstres, les Barbaries de Poliphême, les Fureurs de Médée, la Valeur des Amazones, la Force d’Hercule, &c.

156. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II. Autres Anecdotes du Théatre. » pp. 43-70

Un plaideur persuadé de la bonté de sa cause, refusoit toutes les propositions d’accomodement, il va voir son rapporteur, chez qui enfin, après une douzaine de visites inutiles, il fut admis dans l’antichambre, il y attendit long-tems, enfin impatienté, il s’approche de la porte de la chambre où il entendoit du bruit, regarde par quelque fente, & voit son Juge en chemise, avec un danseur de la comédie, qui lui apprenoit à cabrioler & à danser sur la corde ; il y revient plusieurs fois pour s’en bien assurer, il s’enfuit aussi-tôt, & courut chez ses parties accepter les propositions qu’il avoit refusées, & s’accomoda. […] Ils vouloient la comédie gratis, mais les acteurs ni les actrices ne prodiguent pas gratuitement leurs faveurs, les boursiers furent refusés ; ils s’aviserent de faire grand bruit dans leur collége, pendant la piece, tantôt avec des trompettes, des cors-de-chasses, des chaudrons, des instruments de cuisine ; tantôt en chantant, en argumentant, en faisant semblant de se battre, &c. on ne s’entendoit plus au théatre, il falut composer & acheter la paix.

157. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre V. Du Luxe des coëffures. » pp. 115-142

On y reçoit des lettres, on y lit des Romans, on y donne de rendez-vous ; les adorateurs qui l’assiegent, auxquels on étale negligemment les charmes, y offrent leurs cœurs, & les brûlent à ces charmantes flammes ; on y reçoit des faveurs, on y prend des libertés, auxquelles l’état où l’on se montre invite, & qu’il facilite, en faisant semblant de refuser ; on loue, on admire, on éleve jusqu’aux cieux la beauté, les graces, les talens, les succès Dramatiques de la nouvelle Thalie, on avale à longs traits, on est ennyvré de la fumée de tant d’encens ; c’est un Ministre qui donne audience, c’est un Roi sur son Trône, qui reçoit des hommages, c’est une Déesse élevée sur l’Autel, à qui l’on rend un culte religieux, à quoi pense donc l’indiscret Daillion, d’abréger des momens délicieux, qu’on ne sauroit faire trop durer. […] La courtisanne s’en apperçut, & lui dit en se moquant, ce que vous me demandez je viens de le refuser à votre pere .

158. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. Aveux importans. » pp. 83-110

Si cette façon de s’unir trouve les hommes contraires, il faut sans balancer refuser leur compagnie (il n’y a rien à craindre) ; les hommes ne pouvant se soutenir sans elles (ni elles sans les hommes), ils seroient forcés à suivre leurs loix pour les posséder (par sympathie encore) ; le succès de ses leçons fut prompt, les hommes furent attaqués par les regards (purement spirituels), dont les feux embrasent leurs ames, ils furent animés d’une ardeur que n’inspire point la gloire (toute à la pointe de l’esprit) ; dès ce moment les mortels ne connurent point de bonheur plus parfait que d’aimer & d’être aimé. […] Pavillon, Évêque d’Alet son ami, autre idole du temps, & celui de MM. de Gondi, Archevêque de Paris du même-temps, vont bien plus loin, ils veulent qu’on refuse la communion & le saint Viatique aux Comédiens à l’heure de la mort comme à des pécheurs publics & scandaleux, ce qui a été confirmé par MM. de Harlai & de Noailles conformément à la loi générale de l’Église.

159. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Suite d’Anecdotes Ecclésiastiques. » pp. 106-132

Si vous êtes son disciple, ne méprisez pas une infâme courtisanne telle que je suis, & ni me refusez pas la consolation d’avoir une conférence avec vous, afin que par votre moyen je puisse trouver grace auprès de Jesus-Christ. […] Cependant l’esprit de mitigation, qui n’a pas osé s’y refuser, s’y fait sentir.

160. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Maurice de Saxe. » pp. 118-145

Un amant entêté du mérite de son Aurore (c’étoit le nom de baptême de l’ambassadrice) s’imagine que tout le monde la voit avec les mêmes yeux que lui, qu’on ne pourra rien refuser à ses charmes ; l’amour propre, non moins aveugle, ne trouve rien au-dessus. […] Il auroit pu tourner la députation en plaisanterie, & pour toute audience lui donner le bal : mais il refusa de la voir.

161. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE II. Théatres de Société. » pp. 30-56

Il y ajoute qu’on doit refuser la communion, même publiquement, même à Pâques, aux Comédiens, néanmoins après leur avoir demandé publiquement s’ils se sont confessés & ont renoncé à leur profession (on n’est point dans cette peine, ils ne se présentent jamais), même au lit de la mort, s’ils refusent d’y renoncer, même la sépulture ecclésiéstique, comme infames, excommuniés, pécheurs publics : Veritati nemo præscribere potest, non spatium temporum, non patrocini à personarum, non privilegia regionum, Christus veritas non consuetudo nominatur.

162. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE III. Immodestie des Actrices. » pp. 57-84

Cet homme gagné va vous attaquer ; vous l’avez charmé par les yeux, il vous enchante par les oreilles ; vos indécences l’ont blessé, ses flatteries, ses poursuites, ses entreprises vous perdront ; vous l’avez exposé à vos traits, vous vous livrez aux siens ; il allume dans votre cœur le feu dont vous le consumez ; refuserez-vous de sa main un poison que vous lui avez servi ? […] Quelque engageans que soient les agrémens du visage, il porte son antidote ; une sage modestie, une prudente gravité en imposent ; la vertu s’y peint avec les traits les plus respectables, l’ame se montre toute entiere sur ce miroir ; elle inspire l’estime, la crainte, le respect ; elle édifie, elle gagne, arrête, refuse, défend, exerce une sorte d’empire : un coup d’œil suffit pour déconcerter les plus téméraires & étouffer tous les sentimens corrompus que la beauté pourroit faire naître.

163. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE I. De l’Amour. » pp. 4-29

Mademoiselle Bernard y renonça de si bonne foi, qu’elle ne parut plus au théatre, retira aussi-tôt les deux pieces, & refusa constamment de donner les autres, ainsi que quelques poësies qu’elle trouvoit trop tendres, quoique les Comédiens & les Libraires lui en offrissent une somme considérable, & que sa pauvreté pût l’engager à profiter de sa bonne fortune. […] Ainsi Salomon le disoit de lui-même : Je ne me suis rien refusé, & j’ai été en état de me procurer tous les plaisirs du monde, & je n’ai trouvé par-tout que vanité & affliction d’esprit.

164. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE III. Réformation de l’Abbé de Blesplas. » pp. 55-81

& bien loin de déroger en se faisant Fermier, & se mêlant d’un métier dont les Acteurs sont infames, il est décidé, puisque les Actionnaires sont nobles, que la qualité d’intéressé à la ferme du théatre est un titre de noblesse que Malthe, déjà déclarée pour la comédie, ne peut refuser. […] Une Actrice distinguée ayant refusé de chanter à une piece annoncée, on lui fit passer le guichet : Hélas !

165. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre V. Infamie civile des Comédiens. » pp. 101-125

Comme les troupes de Comédiens ne sont composées que de gens de la lie du peuple, que la misère ou le vice y ont fait entrer, personne n’a intérêt ni de refuser ni de poursuivre de pareils héritages. […] » La loi, jalouse de son honneur, se refuse à leurs attentats (L.

166. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [A] » pp. 297-379

Je partage cette humeur, Mademoiselle ; vous avez raison : j’ai vu pleurer sur des chimères ces mêmes gens, qui refusent au Moissonneur errant dans leur Ville en attendant sa location, le quart d’un sou qu’il leur demande pour subsister. […] Les premières, en mugissant, refusent la nourriture ; les seconds, comme frappés de vertige, tournoient, & tombent expirans. […] La raison s’y refuse : & si nous y réfléchissons, nous verrons que les faits ne s’y opposent pas moins. […] Moliére qui parut bientôt après, Moliére l’honneur de son pays, qui mit le Comique français au-dessus de tout ce qu’avaient produit l’antiquité & les Langues modernes, ne put, avec un mérite distingué, la qualité d’excellent Auteur & d’honnête-homme, jointe à la faveur de Roi ; il ne put, dis-je, laver la tache imprimée à son état : une partie de la Nation fesait son apothéose à sa mort, tandis que l’autre opinait à lui refuser la sépulture. […] Ce mot, dans la bouche du Souverain, devait signifier grâce : aussi les Gladiateurs refusèrent-ils de combattre : mais l’imbécille Claude eut la barbarie de se rétracter.

167. (1770) Des Spectacles [Code de la religion et des mœurs, II] « Titre XXVIII. Des Spectacles. » pp. 368-381

Je ne puis, en finissant ce Titre, me refuser au plaisir de transcrire un trait de la Réponse de Rousseau à d’Alembert, qui souhaitoit l’établissement d’un théâtre à Genève.

168. (1632) Les Leçons exemplaires de M.I.P.C.E. « Livre III, Leçon X. LA COMEDIENNE CONVERTIE. » pp. 461-479

Retirez-moi madame de la mer où je me noie du Labyrinthe où je me pers et faites de mon salut une perle à la couronne qui vous attend au ciel. » Les sanglots qui avaient souvent, mais de bonne grâce, entrecoupé son discours le tranchèrent ici tout à fait et sa voix étouffée dans ses soupirs et suffoquée dans ses larmes donna place à celle de la Reine qui la relevant doucement avec cette suavité naturelle et Française qu'elle sait si judicieusement mêler avec cette artificieuse gravité Espagnole, lui dit, « Ma fille, vous me demandez une chose si petite par de si grandes que je ne puis vous refuser sans être blâmée de tout le monde et comme je crois sans offenser Dieu, assurez-vous donc que je vous prends en ma particulière protection et que je ferai pour vous et de vous tout ainsi que vous voudrez.

169. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De certaines processions ou cérémonies religieuses, pratiquées par le clergé, et qui sont ou ont été beaucoup plus nuisibles au culte et a la morale publique que les comédies représentées sur nos théâtres.  » pp. 201-340

« Dans le temps même de la célébration de l’office divin, des gens, ayant le visage couvert de masques hideux, déguisés en femmes, revêtus de peaux de lion, ou bien habillés en farceurs, dansaient dans l’église d’une manière indécente ; chantaient dans le chœur des chansons déshonnêtes ; mangeaient de la viande sur le coin de l’autel, auprès du célébrant ; jouaient aux dés sur l’autel ; faisaient brûler de vieux cuirs au lieu d’encens, couraient et sautaient par toute l’église comme des insensés, et profanaient la maison du Seigneur par mille indécences. » Cette fête s’était tellement accréditée, et les clercs la regardaient comme une cérémonie si importante, qu’un clerc du diocèse de Viviers, qui avait été élu évêque des fous, ayant refusé de s’acquitter des fonctions de sa charge, et de faire les dépenses qui y étaient attachées, fut cité en justice comme un prévaricateur. […] Ces graves arbitres rendirent un arrêt qui condamnait l’accusé, nommé Guillaume Taynoard, aux frais du repas qu’il devait donner en qualité d’évêque des fous, et qu’il avait refusé de payer sans raison légitime ; et lui enjoignait de donner ce repas à la prochaine fête de Saint-Barthélemy, Apôtre. […] Ce don ne les contenta pas, ils demandèrent au mari du bois qu’il faisait couper et vendre ; il le leur refusa. […] Ceux qui avaient entendu cela refusèrent leurs témoignages, malgré les instances des cordeliers, par la raison qu’ils voulaient ménager le prévôt.

170. (1760) Sur l’atrocité des paradoxes « Sur l’atrocité des paradoxes —  J.J.L.B. CITOYEN DE MARSEILLE, A SON AMI, Sur l’atrocité des Paradoxes du Contemptible J.J. Rousseau. » pp. 1-128

Mais si Justinien ne suivait que ses vastes conseils qu’une réussite prompte courronnait, pourquoi refuser à sa mémoire le juste éloge que mérite sa cendre ? […] cette présomption devient incontinent après envieuse : cette envie qui tient plus de la bonne émulation que de la malignité, produit en nous un noble desir d’acquérir l’honneur que nous ne pouvons refuser aux autres, & ce noble desir de les imiter nous élève le courage à tout entreprendre pour en venir à bout. […] Pie IV, à qui le Concile avait abandonné la décision du Calice, le permet aux Laïques Allemands, & refuse les Femmes aux Prêtres, mais ensuite on ôte le Calice aux Séculiers. […] Il est vrai qu’ils refusèrent d’avoir d’avantage des Spectacles, mais ce fut par entêtement & non par le motif que la Comédie était nuisible aux bonnes mœurs. […] Lorsque la peste vint désoler nos foyers, il n’y avait que le Concert, qui fut payé comme à l’ordinaire, quoi qu’il ne fit rien ; jugez si nous les refusons.

171. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre VI. De la Poésie de style. Si elle fait seule la destinée des Poëmes. » pp. 94-121

Les Poëmes de Crébillon ne sont pas comparables à ceux de M. de Voltaire à cet égard ; & on ne peut leur refuser les plus grands applaudissemens.

172. (1774) L’homme du monde éclairé « L’homme du monde éclairé » pp. 150-171

Après tout, c’est un vain scrupule de se refuser à la galanterie.

173. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre II. Charles XII. » pp. 32-44

La Comtesse met envain tout en œuvre pour avoir une audience, l’inflexible Charles refuse constamment de la voir.

174. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VIII. Sentimens de S. Chrysostome. » pp. 181-192

vous refusez au pauvre, & vous prodiguez à l’Actrice ; vous dépouillez la veuve & l’orphelin, vous ne payez pas vos créanciers, & vous nourrissez des débauchés.

175. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre VI. Des Sçènes. » pp. 257-276

Le dernier Acte de la Tragédie Grecque, ne roule que sur les honneurs funèbres qu’on prétend refuse au corps d’Ajax ; & le cinquième Acte de la Pièce Française, ne renferme qu’un plaidoyer pour la défense d’Horace, que les Romains veulent punir du meurtre de sa Sœur, quoiqu’il ait vaincu leurs énnemis : il est aisé de sentir que ces deux célèbres Auteurs se sont furieusement éloignés du sujet principal.

176. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre I. Que les Spectacles des Anciens ont fait partie de la Religion Païenne. » pp. 2-35

cette grande sédition qui survint dans Rome entre le Sénat et le peuple, et qui fut pacifiée par la création d'un Consul de race Plébéienne, et d'un Préteur de famille Patricienne, le Sénat jugea cet événement si avantageux à la République, qu'il résolut d'en rendre grâces aux Dieux par la célébration des grands Jeux durant quatre jours, quoiqu'ils eussent accoutumé de n'en durer que trois ; et les Ædiles ayant refusé de le faire, les jeunes Sénateurs les offrirent au peuple, pourvu que l'on créât deux Ædiles de leur corps ; ce qui fut exécuté.

177. (1579) De l’Imposture et Tromperie « Livre premier. Des jeux et autres observations séculières retenues de l’ancien Paganisme. Chapitre 22. » pp. 101-107

Aussi comme il dit quelque part : il n’a que faire de notre service, il refuse nos fêtes, nous admonestant, dit Saint IrénéeSaint Irénée au livre 4 Contre les hérésies.

178. (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « JEAN-JACQUES ROUSSEAU. CITOYEN DE GENÈVE, A Monsieur D’ALEMBERT. » pp. 1-264

Pourquoi l’un des sexes se refuserait-il plus que l’autre aux penchants qui leur sont communs ? […] Le peuple Genevois ne se soutient qu’à force de travail, et n’a le nécessaire qu’autant qu’il se refuse tout superflu : c’est une des raisons de nos lois somptuaires. […] A cela près, tout ce qui les distingue d’elles, c’est que la Nature leur en ayant refusé les grâces, ils y substituent des ridicules. […] Je sais que nous sommes forcés d’aller chercher au loin les ressources que notre terrain nous refuse, et que nous pourrions difficilement subsister, si nous nous y tenions renfermés ; mais au moins que ce bannissement ne soit pas éternel pour tous. […] Le cœur accorde en vain ce que la volonté refuse.

179. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Le Comte de Chavagnac & le Marquis de… » pp. 188-216

Fils d’un pere Huguenot & d’une mere Catholique, étant malade à l’extrêmité, il refusa de voir des Religieux qui venoient l’exhorter, & envoya son valet dire à son pere qu’il mourroit Huguenot, & à sa mere qu’il mourroit Catholique, moyen de les consoler , dit-il, qui sent tout-à-fait son Athée . […] Il les refusa généreusement, & demanda pour toute grace qu’il lui fût permis de faire danser ses rats à Madrid : Non seulement à Madrid , dit le Roi en riant, mais dans tous mes Royaumes.

180. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VII. Autre suite de diversités curieuses. » pp. 173-202

La bourse des Comédiens, très-peu académicienne, avoit refusé de s’ouvrir. […] Le vénérable Sénat se souvint de l’ancienne affaire, rejeta les corrections & même la piece, & refusa de la jouer.

181. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre IV. Du Conquérant de Sans-souci. » pp. 88-120

Cette Princesse connoissant le peu de fonds qu’on peut faire sur ses paroles, refuse ses offres insultantes, dont son invasion fait sentir le faux & démasque l’artifice ; elle voit qu’après lui avoir accordé tout ce qu’il demande, elle n’en sera que plus exposée aux entreprises d’un ennemi qu’elle aura rendu plus fort : ce qui occasionna une guerre où il a péri un million d’hommes, pour en revenir enfin à cette même Pragmatique, de toutes parts attaquée, à l’exception de l’usurpation du Philosophe, qu’on lui a abandonnée pour acheter son suffrage dans l’élection de l’Empereur Machiavel ou veut-il davantage ? […] Il refusa le serment & l’hommage, & déclara la guerre à son Seigneur.

182. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE IV. Traité de la Danse de Cahusac. » pp. 76-104

On dit de Platon qu’il se possédoit assez pour s’y refuser. […] L’Evêque de Londres s’y opposa, & le Roi le refusa.

183. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VI. Suite de la Danse. » pp. 140-167

Tout y est reçu, & en a si bien la liberté, que si quelqu’un est refusé, il seroit en droit de forcer les portes. […] Mais vous n’êtes pas des Religieux, dites-vous, pour vous refuser à tous les plaisirs.

184. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE III. Est-il à propos que les jeunes gens aillent à la Comédie ? » pp. 55-83

Cyr refusèrent d'assister à la pièce, elles se mirent en oraison dans le temps qu'on la jouait, sans doute pour en demander pardon à Dieu. L'Evêque de Chartres, leur Supérieur, et Directeur de Madame de Maintenon, refusa absolument de s'y trouver, et fit pendant la représentation un sermon à la Communauté : conduite singulière, car quelle apparence que sa pénitente eût agi contre sa volonté ?

185. (1684) Sixiéme discours. Des Comedies [Discours sur les sujets les plus ordinaires du monde. Premiere partie] « Sixiéme Discours. Des Comedies. » pp. 279-325

La faveur du Ciel est si necessaire pour la conservation, & pour le bonheur mesme temporel des Estats, que les Magistrats pechent contre l’Estat, s’ils refusent leur protection à la Religion, & aux autres vertus qui entretiennent l’union du Ciel & des Estats, s’ils ne suppriment par des Edits constants & vigoureux, s’ils n’empeschent de representer sur les theatres ces Pieces criminelles qui corrompent les mœurs, & qui deviennent enfin les calamitez generales des Estats, comme elles sont l’horreur du Ciel. […] Puissances du monde, les personnes vertueuses ne sont pas seulement la gloire & l’exemple de l’Estat, elles en sont encore l’appuy ; leurs jeûnes, leurs veilles, leurs aumônes, leurs prieres, leurs Communions arrestent les fleaux que Dieu déchargeroit, & retiennent les foudres qu’il lanceroit sur les Estats ; il n’en est presque pas le maître ; ils tiennent son bras avec une violence qui luy est si agreable, qu’il ne peut se resoudre de luy rien refuser, ny de déplaïre à une contrainte dont il reçoit tant de satisfaction. […] Rendez à la reputation de l’Estat, à la vostre, à la prosperité, au salut des peuples, à vostre prosperité, à vostre salut, à la satisfaction, à la gloire de Dieu, ce que plusieurs Payens n’ont pû refuser à la seule honesteré publique.

186. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Henri IV. » pp. 121-168

Saint Louis, à la discrétion de ses ennemis, malgré le horreurs de sa prison, & les tourmens qu’on lui fait souffrir, ne voulut jamais changer de religion, refuse même la couronne de l’Egypte qu’on lui offrit ; Henri arrêté à la Cour avec le Prince de Condé, à la premiere menace, abjure sa religion & se fait Catholique ; à peine est-il délivré qu’il abjure la Religion Catholique & redevient Protestant, & reprend les armes contre son Roi ; il redevient Catholique, quand on l’assure qu’il n’y a que le Canon de la Messe qui puisse le faire régner. 7°. […] Saint Louis vivoit dans une sage économie, n’établit aucun nouvel impôt, diminua les anciens, répandit des aumônes immenses, servoit lui-même les pauvres dans les hôpitaux ; Henri ne supprima aucun impôt, en établit tant de nouveaux que Sulli refusa de revoir jusqu’à vingt-cinq édits à la fois ; il fit les plus grandes profusions à ses maîtresses, jusqu’à payer une nuit cent mille écus. […] D’Aubigné lui répondit généreusement : Si la Trimouille est assez malheureux pour avoir perdu votre faveur, puis-je lui refuser mon amitié, lorsqu’il en a le plus de besoin ?

187. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE V. Eloge de Moliere. » pp. 154-202

La Fontaine étoit de l’Académie, il eut le bonheur de se convertir, il pleura amérement son péché, reçut tous les sacremens, l’Académie y envoya ses Députés, & fit pour lui un service : Moliere est mort sur le théatre, in flagranti delicto, sans donner le moindre signe de pénitence, & on lui a justement refusé la sépulture ecclésiastique ; mais en revanche l’Académie lui a érigé un brillant mausolée dans le temple de la gloire, dont elle a la clef, non dans le temple de la religion & de la vertu, où elle ne prétend pas avoir le même droit. […] M. de Harlai, Archevêque de Paris, autre Académicien célebre, n’auroit pas plus souscrit à l’apothéose d’un Saint à qui il fit refuser la sépulture ecclésiastique, ni donné à la France pour des chefs-d’œuvre à admirer, & des modelles à suivre, des pieces de Théatre dont il fit condamner la tolérance dans le P. […] Quel honnête homme refusera d’être de la religion de Fenelon ?

188. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Suite du Clergé Comédien, » pp. 52-67

Paul refusa de lui céder la maison épiscopale.

189. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE IX. Des entreprises de la puissance spirituelle ecclésiastique, contre la puissance temporelle séculière. » pp. 149-173

Les prêtres, une fois devenus les maîtres, se croiraient autorisés légalement à refuser arbitrairement la sépulture, à entraver ou empêcher les mariages, et à tracasser les citoyens pour l’enregistrement des actes de naissance ; que de vexations inquisitoriales, que de refus de sépulture qui ne sont déjà que trop nombreux, que de troubles, que de désordres, n’en résulteraient-ils pas dans l’ordre social, et toujours, d’après ce principe affreux que nous venons de citer, que c’est par la violence et par les punitions, et même par les supplices, qu’on doit obliger chaque particulier à se soumettre aux pratiques des religions qui furent si souvent vides de charité !

190. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VII. De la frivolité et de la familiarité. » pp. 150-162

Une mauvaise éducation laisse ignorer les lois de la décence, la paresse néglige de les observer, la dureté du caractère refuse de s'y assujettir.

191. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Suite de Mêlanges. » pp. 84-120

L’Académie, qui traite de tous les arts, ne leur refuse pas des certificats autentiques. Il faut autant de géométrie pour couper le cuir d’un soulier que pour tailler l’étoffe d’un habit ; l’anatomie du pied est aussi nécessaire pour lui adapter le soulier avec précision & élégance, que l’anatomie du bras pour faire une belle manche ; la chaussure hébraïque, grecque, romaine, chinoise a des variétés infinies, qu’on ne peut bien rendre sans être un habile antiquaire : on ne peut sans injustice refuser la couronne académique au Cordonnier costumier.

192. (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Seconde lettre contre les spectacles. » pp. 60-145

L’Eglise refuse encore aujourd’hui la sépulture aux Comédiens, qui meurent, sans avoir renoncé à leur profession, elle les tient encore dans les liens de l’excommunication, elle n’a jamais varié sur cet objet. […] Bossuet, lu dans les séances publiques de l’Académie Françoise, imprimé chez Moutard en 1779, il dit, que ce Prélat avoit été lui-même au Théatre dans sa jeunesse, uniquement pour se former à la déclamation ; mais qu’il n’avoit usé, que très rarement, de ce dangéreux moyen de s’instruire, & que depuis qu’il fut dans les Ordres, il y renonça pour toujours ; qu’il refusa même d’aller voir à la Cour, la Tragédie d’Esther. […] IL n’y a qu’un dévot & un bigot, ajouta le Philosophe, qui puisse refuser d’aller aux spectacles. […] Je pris d’abord la liberté de dire, que je voulois bien ne pas douter du fait, & sans ajouter que je trouvois la demande du Confesseur aussi pitoyable, que celle de la pénitente, je lui fis toucher au doigt, par les raisons rapportées pag. 52, 53 & 54. qu’un Confesseur exact, doit refuser l’absolution à tous ceux, qui, après avoir été suffisamment avertis, ne sont pas entiérement disposés à fuir les spectacles.

193. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. —  HISTOIRE. DES OUVRAGES. Pour & contre les Théatres Publics. » pp. 101-566

Le Pere de la Grange, Chanoine Régulier de Saint-Victor, est l’Auteur de cette Réfutation, ou toutes les raisons employées dans l’Ecrit réfuté sont pesées l’une après l’autre ; & il n’en est aucune qui n’ait sa réponse à laquelle on ne scauroit refuser de se rendre. […] Sulpice, qui l’avoit exhorté avec le plus grand zele, lui refusa constamment la sépulture chrétienne87. […] Ainsi le masque est-il souvent reçu où l’homme seroit refusé. […] Personne n’ignore cette description : mais peut-on se refuser de la rappeller ici ? […] Ainsi quelque prévenu qu’on puisse être pour l’Art Dramatique, on ne peut, si l’on est de bonne foi, refuser de convenir qu’on en a fait un art très-nuisible.

194. (1685) Dixiéme sermon. Troisiéme obstacle du salut. Les spectacles publiques [Pharaon reprouvé] « La volonté patiente de Dieu envers Pharaon rebelle. Dixiéme sermon. » pp. 286-325

Cependant cét homme de qualité se feroit un crime contre l’honnesteté de n’y pas mener cette Dame, & cette Dame se feroit un plus grand scrupule d’honneur que de conscience, de refuser la civilité du galant-homme, & de se refuser à elle-même ce plaisir, ils y vont donc de compagnie, & en traînent plusieurs à leur imitation : d’où il arrive que cét exemple forme une espece de loy dans une ville, l’Artisan & le Bourgeois y voudront aller aussi bien que le Gentilhomme & le Magistrat, & alors on verra dans tous les quartiers, & dans toutes les assemblées, ce qu’a prevû, & predit S. […] , le lieu de la pudeur prostituée ; que tous les Chrétiens rougissent, erubescant, de donner vingt & trente sols pour assister à une comedie, & de refuser cinq sols aux pauvres pour racheter leurs pechez.

195. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre IX. Suite de la Rosiere. » pp. 213-230

Enfin après avoir imposé silence, il lui fit ce compliment : Mademoiselle, une main bienfaisante qui se dérobe à la gloire & se refuse à des justes éloges, a préparé, dans le secret, à la vertu, un prix dont jadis on avoit vu avec moins de justice honoré la beauté, (le jugement de Paris, allusion que la Rosiere & ses Compagnes n’entendirent pas.)

196. (1541) Affaire du Parlement de Paris « Procès-verbal de l’action intentée devant le Parlement de Paris par le procureur général du Roi aux “maîtres entrepreneurs” du Mystère des Actes des Apôtres et du Mystère du Vieil Testament (8-12 décembre 1541) » pp. 80-82

A dit Le Maistre qu’il y avait obreptionca car premièrement s’étaient adressés au lieutenant criminel qui les avait refusés.

197. (1705) Sermon contre la comédie et le bal « I. Point. » pp. 178-200

Jean est suffisant pour en inspirer de l’horreur, car qui donna occasion à ce meurtre horrible, à ce crime l’un des plus énormes qui ait jamais été commis après l’attentat des Juifs sur la personne du Saint des Saints, ce fut la danse de la fille d’Hérodias, elle plut tellement à Hérode, que s’étant indiscrètement engagé avec serment de lui donner tout ce qu’elle voudrait, il crut ne lui pouvoir refuser la tête de Jean-Baptiste dans un bassin, ainsi la tête du précurseur du Messie, de l’ami de l’Epoux, du plus grand d’entre les enfants des hommes, fut le prix de quelques pas en cadence d’une baladine.

198. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre IV. Les spectacles inspirent l’amour profane. » pp. 32-50

Qui peut se flatter d’être insensible au coup d’œil éblouissant des femmes qui remplissent les loges, et qui disputent entre elles à qui l’emportera sur la richesse des pierreries, sur le luxe des habits, sur les grâces, sur la beauté, sur l’adresse à suppléer aux agréments que la nature a refusés, enfin sur le nombre des adorateurs ?

199. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre V. De la Dépense des Spectacles. » pp. 75-88

Qu’un Confesseur imposât pour pénitence de donner aux pauvres de pareilles sommes, on crierait à la sévérité, on le refuserait.

200. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE II. » pp. 19-41

Donc c’est une occasion prochaine de péché mortel ; or saint Charles veut qu’on refuse l’absolution à ceux qui ne veulent pas quitter l’occasion prochaine, et qu’on la diffère à ceux que ne peuvent pas la quitter.

201. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Remarques Angloises. » pp. 133-170

On ne peut rien refuser aux hommes de ce mérite. […] il n’ose se montrer ni ouvrir la bouche, il est reçu avec mépris, & souvent refusé.

202. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE III. L’Esprit de Moliere. » pp. 72-106

Il épousa cette fille dans la suite, quoique l’exception que la Bejar sa mère faisoit en sa faveur eût aisément pu l’en avoit rendu le père, ce qui n’a jamais été bien éclairci ; mais ce ne fut pas sans peine, la Bejar, qui le méprisoit, & qui connoissoit le mystère de la paternité, la lui refusa absolument. […] Il assure que pour cette raison on a refusé à la police le Moyse de l’Abbé Nadal & plusieurs autres Comédies.

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