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110. (1671) Lettre d’un ecclésiastique à un de ses Amis « letter » pp. 472-482

Ce sont des machines qui font entrer la mort par les yeux, par les oreilles, et par tous les sens du corps de ceux qui s’y exposent. Voilà les fruits que remportent les Spectateurs : ils y reçoivent des leçons de péché : Ils l’y trouvent avec des attraits qui le fait aimer : Ils y apprennent des adresses pour le commettre : ils y entrent chastes, et en sortent impudiques :·et souvent ce qu’ils y voient et ce qu’ils y entendent leur fait commettre au même moment le péché dans le cœur, auparavant que le corps en soit souillé.

111. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre V. De la Dépense des Spectacles. » pp. 75-88

Il fallait les richesses des maîtres du monde pour suffire aux spectacles que donnaient les Magistrats quand ils entraient en charge. […] Ces frais immenses ne furent point à charge aux citoyens, qui même y entraient gratuitement, sans avoir de péages à payer à la porte ; on ne vendait pas le plaisir, on ne le faisait pas payer aux pauvres.

112. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre X. Des Décorations. » pp. 336-344

Il faut donc que le Poète s’éfforce de faire entrer du Spectacle dans un Drame, le plus qu’il lui sera possible.

113. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [K] » pp. 421-424

Par exemple, si le Père dont on vient de parler, entrait content sur la Scène, il présentait d’abord le côté de son masque dont le sourcil était rabatu ; & lorsqu’il changeait de sentiment, il marchait sur le Théâtre, & fesait si bien, qu’on ne voyait plus que le côté du masque dont le sourcil était froncé, observant dans l’une & dans l’autre situation, de se tourner de profil.

114. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXIX. Nouvel abus de la doctrine de Saint Thomas. » pp. 102-108

En parlant des jeux  en général, et sans encore entrer dans ce qui regarde les spectacles, il défend Ibid. ad. q.

115. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE V. Suite du Théatre de S. Foix. » pp. 105-139

Il falloit une permission du Roi pour entrer dans les Ordres sacrés. […] Ces deux grands génies ont éclairé des sources qui ont fait entrer plus d’or en France que ne portèrent jamais en Espagne les destructeurs du Mexique & du Pérou. Eclairer des sources qui font entrer l’or, c’est, je l’avoue, un galimathias que je n’entend pas. […] Ce grand Ecrivain, Casuiste, Jurisconsulte, Historien, Poëte, a voulu joindre à tant de couronnes la gloire d’entrer en lice avec le Prince de Conti, Bossuet, le Brun, Rousseau, &c. qui ont combattu le théatre, en faisant son apologie.

116. (1643) Les Morales chrétiennes « Des Théâtres. » pp. 511-519

Le peuple est bien aise d’entendre le secret des cœurs et des conseils ; d’entrer dans l’intelligence des causes, que la police et que les passions lui cachent ; de se rendre juge des Princes, qui se font la guerre, pour lui donner du plaisir.

117. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Henri IV. » pp. 121-168

Ici l’auteur y fait entrer incidemment des caracteres historiques, ce ne sont que des accessoires, dont il a cru avoir besoin pour remplir & varier la scène. […] Qui pourroit faire entrer Louvois & Colbert dans une scène comique ? […] Tout bien examiné, ce n’est qu’un canevas où l’on a voulu faire entrer tout ce qu’on a pu trouver de dits, de faits de Henri, avant & depuis la Journée d’Ivri ; c’est un recueil d’anecdotes présenté pour la premiere fois sous une forme dramatique. […] Le Chevalier du Coudrai est entré dans la carriere que Collé & Durosoi avoient ouverte, il a donné une piece sur Henri IV, intitulée comme la fable de Lafontaine, Le Roi & son Ministre. […] Quand on lui eut enlevé l’objet de sa passion, il n’épargna pour la ravoir ni les ambassadeurs, ni les armées ; il fit entrer les Puissances de l’Europe dans les intérêts de son amour, sous prétexte des intérêts de l’Etat.

118. (1666) La famille sainte « DES DIVERTISSEMENTS » pp. 409-504

Cette belle et savante harmonie se fait pour tous les hommes, il en est peu pourtant qui se donnent le loisir d’y prêter l’oreille ; car qui est-ce qui se veut tirer de la presse des affaires pour entrer dans la solitude ? […] fallait-il qu’il mît un Démon à la porte de chaque salle où se fait le bal, qui tordît le cols à tous ceux qui y entreraient, pour en donner de la terreur ? […] C’est-à-dire qu’il faut aussitôt prendre un contre-poison pour faire mourir un ennemi, que volontairement nous avons fait entrer dans notre corps. […] Duc de Savoie, de ce qu’étant au Bal, lorsqu’on lui apporta la nouvelle, qu’Henri le Grand était entré dans ses Etats, et s’était déjà rendu Maître de Chambéry,Matthieu liv. 3. […] On ne peut se souvenir sans frayeur de la punition d’un joueur Italien, lequel se voyant dépouillé de tout par sa mauvaise chance, entra dans la première Eglise pour insulter Dieu en sa propre maison.

119. (1772) Sermon sur les spectacles. Pour le Jeudi de la III. Semaine de Caresme [Sermons pour le Carême] « Sermon sur les spectacles » pp. 174-217

Si je les eusse connus, je les eusse connus, je les aurois empêché d’entrer dans l’Eglise : Ut eos à sacris vestibulis arceam  ; non pas cependant pour les en tenir toujours exclus ; mais pour leur faire sentir la griéveté de leur faute, les faire rentrer en eux-mêmes, & les recevoir ensuite, après qu’ils se seront corrigés : Non ut perpetuò soris maneant, sed tu correcti denuò redeant. […] Et tout cela sur-tout mis en usage pour intéresser le spectateur à l’intrigue d’une passion, pour faire entrer dans l’ame du spectateur la folle passion du héros prétendu que l’on feint enflammé ; & tout cela mis sous les yeux, celui de tous les sens qui fait toujours les plus fortes impressions dans l’ame. […] Allez à présent, sur-tout, allez dans vos sociétés particulieres les donner devant vous, & pour peut-être vous donner vous-mêmes devant eux en spectacle : amusement nouveau, nouvel artifice mis à la mode dans notre siecle ; sans doute pour arracher tout-à-fait un reste de répugnance qu’on avoit jusqu’à présent conservé pour le théâtre & ses acteurs ; mais sur-tout, infaillible moyen de rendre la séduction plus certaine encore & plus prompte, en imprimant plus fortement des passions, dans lesquelles on est obligé de mieux entrer pour les représenter soi-même ; en donnant plus de liberté & de hardiesse à parler le langage de la volupté ; en mettant dans l’occasion la plus prochaine d’inspirer & de prendre des sentiments, mieux réglés peut-être dans leur objet, mais aussi déréglés dans leur principe ; & communément plus dangereux encore dans leurs suites : désordre contre lequel nous ne voyons pas que se soient élevés les saints Docteurs, sans doute parce que les Chrétiens de leur siecle en étoient incapables ; mais désordre que nous avons la douleur de voir déploré par des sages du Paganisme, comme le présage le plus certain de le prochaine & de l’entiere décadence des bonnes mœurs.

120. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Du Fard. » pp. 143-168

Un des points essentiels du rôle d’une actrice est de savoir par quelle coulisse elle doit entrer, de quel côté elle doit se poster, & sous quel des lustres elle doit parler. […] Des actrices voulant entrer dans une Eglise dont on avoit consigné la porte, le garde voyant le rouge épais dont leur visage étoit enluminé, les arrêta tout court ; retirez-vous, leur dit le Suisse, les masques n’entrent pas ici.

121. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre III. Du Triomphe. » pp. 112-160

Ce serment se faisoit hors de Rome, parce que le nouvel Empereur perdoit son authorité, si-tost qu’il avoit passé la porte, & du moment qu’il estoit entré, il n’estoit plus qu’un simple particulier sous la puissance des Consuls & des autres Officiers de la Ville. […] Ce bien heureux iour arrivé, le Senat en Corps alloit au devant du Vainqueur hors la porte de la Ville par où le Triomphateur devoit entrer. […] Pompée attela à son char deux Elephans, quand il Triompha de l’Afrique, & la grosseur de ces animaux pensa mettre en desordre la ceremonie, car ils ne purent pas entrer ensemble, ny passer sous les Portes, ou sous les Arcs TriumphauxIc. 16.

122. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VI. Suite de l’infamie civile. » pp. 126-152

Nous n’entrons pas ici dans le détail des désordres du luxe, ni dans celui des lois somptuaires faites en divers temps sur les habits et les parures, dont on trouve un recueil dans la police de Lamarre (T. […] (Codex Theodosianus de Scenicis) le défend absolument ; elle défend même d’avoir des esclaves de ce caractère, ni de faire instruire les siennes à de pareils exercices : « Fidicinam nulli liceat emere vel docere, vel conviviis adhibere, nec eruditas hujus artis fœminas habere mancipia. » Tous les saints Pères ont condamné cette coutume ; il était ordonné aux Ecclésiastiques de sortir des repas où ils se trouvaient, dès que ces femmes y entraient. […] ) remarque que Tibère défendit aux Sénateurs d’entrer même dans la maison des Comédiens.

123. (1765) De l’éducation civile « De l’éducation civile » pp. 76-113

Enfin, ne pouvant se dispenser de faire entrer dans leurs Pieces des méchans & même des scélérats, & de les faire parler conformément à leur caractere, ils eurent soin de prémunir l’esprit des Spectateurs contre le poison du vice, en introduisant sur la scene le Chœur composé de Personnages vertueux & innocens, qui prenoient part à l’action ; s’intéressoient pour la vertu opprimée ; détestoient l’injustice, & corrigeoient, par des maximes pleines de sagesse & de gravité, ce qu’il y avoit de repréhensible dans la conduite & dans les discours de quelques-uns des Interlocuteurs. […] Livrés à des travaux si intéressans, ils verront, avec douleur, approcher le temps où l’on viendra les arracher de leur paisible retraite pour les faire entrer dans le monde, & les obliger de se livrer à la dissipation.

124. (1760) Lettre d’un curé à M. M[armontel] « letter » pp. 3-38

Sans cesse on nous redit que le Théâtre en soi n’a rien d’illégitime ; que jamais il ne fut moins dangereux pour les mœurs ; qu’on n’y fait point de mal, qu’on en sort l’esprit aussi pur et le cœur aussi calme qu’on y était entré ; que c’est même une école de vertu ; que si les Pères et les Conciles se sont élevés avec tant de force contre les représentations théâtrales de leurs temps, c’est qu’elles offraient alors mille excès visiblement répréhensibles, qu’on a heureusement bannis des Spectacles d’aujourd’hui : qu’après tout il est bien étrange que nous veuillons être plus austères sur le maintien des bonnes mœurs, qu’on ne l’est sous les yeux du Souverain Pontife, à Rome même, « de qui nous avons appris notre Catéchisme, et où l’on ne croit pas que des Dialogues récités sur des planches soient des infamies diaboliques »2, comme s’exprime M. de Voltaire. […] Pourriez-vous bien dire que vous n’y chercheriez qu’un honnête amusement, et vous vanteriez-vous de n’y point faire de mal, et d’en sortir tranquilles comme vous y seriez entrés ?

125. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De certaines processions ou cérémonies religieuses, pratiquées par le clergé, et qui sont ou ont été beaucoup plus nuisibles au culte et a la morale publique que les comédies représentées sur nos théâtres.  » pp. 201-340

Ils entrent dans l’église, leurs têtières (ou masques) à la main, et après la messe, ils vont tous en sortant au grand bénitier ; là ils jettent eux-mêmes de l’eau bénite sur leurs masques en faisant des signes de croix, parce que, dit-on, ils ont peur de se trouver un de plus, lorsqu’ils se comptent, ce qui serait alors le vrai diable, ainsi que cela a eu lieu, prétendent-ils, il y a longtemps ; ils mettent ensuite leurs têtières ou masques, et font leur jeu devant l’image de la Vierge, qui est au milieu de la grande porte de l’église. » Ici le clergé avouera bien qu’il y a et profanation des lieux saints, et profanation des choses saintes !… car entrer dans l’église avec des masques à la main, y entendre la messe, bénir ensuite les masques et ces odieux déguisements avec de l’eau bénite puisée dans le grand bénitier, puis se masquer et danser devant l’image de la Vierge, qui tient au grand portail de l’église, c’est, selon moi, unir les bacchanales, les saturnales les plus infâmes, aux cérémonies les plus augustes, les plus saintes de notre culte ! […] Dès qu’elle était censée morte, le saint Pierre lui fermait les yeux ; à l’instant les musiciens exécutaient un motet en son honneur ; des Juifs entraient de tous côtés sur le théâtre pour enlever le corps de la sainte vierge : les apôtres s’y opposaient, un combat décidait la question ; les apôtres, étant les plus forts, enlevaient le tombeau dans lequel était la sainte vierge. […] Entre toutes les saintes on remarque Sainte Catherine de Sienne, auprès de laquelle est un enfant portant un soufflet dans une main, et dans l’autre un balai ; parce que les légendes rapportent que Jésus-Christ entra un jour sous cette forme dans l’appartement de Catherine, pour lui servir de valet de chambre. […] On couvrait le modeste animal d’une belle chape, depuis l’église cathédrale jusqu’à Saint-Etienne ; on faisait entrer la jeune fille dans le sanctuaire, et on la plaçait avec son âne du côté de l’évangile : on commençait ensuite la messe solennelle, et après l’épître, on entonnait la célèbre prose qui a été publiée tant de fois, et toujours avec des variantes, parce qu’elle se chantait différemment dans les églises de France ; car ces différences sont trop considérables et trop nombreuses pour les attribuer seulement, comme on l’a fait, à des fautes de copistes.

126. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre XI. Du jeu des Acteurs. » pp. 345-354

Je ne veux point entrer dans le détail des études aux quelles le Comédien est obligé de se livrer ; ni lui éxpliquer les règles de son art, je ne veux parler que de la beauté de son jeu arrivé à sa perfection, & de son éffet sur la Scène, lorsqu’il est conduit par la Nature.

127. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Neuvième Lettre. De la même. » pp. 233-241

Je ne fais pas entrer les honoraires des Auteurs dans la Dépense : on pourrait néanmoins supposer à peu près, qu’ils monteront, par an, à la somme de trente cinq mille livres : ce qui joint au Total, complèterait les 600,000 livres : mais cet article de Dépense sera comme nul, par la sur-taxe des Places, aux quatre premières Représentations.

128. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre premier.  » pp. 4-42

Laurent de Médicis le prit pour son Sécretaire, & le fit entrer dans cette partie de l’éducation de son fils. […] Je ne suis entré dans ce détail que pour faire sentir combien est mal fondé l’apologie du théatre, par l’approbation & l’exemple de Léon X ; jamais il ne l’a approuvé, & s’il l’a aimé, son exemple en est une nouvelle & éclatante condamnation. […] Machiavel en reçut des gratifications extraordinaires du Pape, & fut en faveur auprès de lui jusqu’à ce qu’ayant été soupçonné d’être entré dans quelque conjuration contre les Medicis, il fut disgracie, chassé, & mourut dans la misére. […] Le Cardinal Bibiana mourut en 1528, c’est un ouvrage de sa premiere jeunesse, vers l’an 1490 au plus tard, lorsqu’il étoit Sécretaire de Laurent de Medicis, qui se chargea de la conduite du jeune Cardinal Jean son fils, (depuis Pape ;) car il entra de bonneheure dans les grands emplois qui ne lui laisserent pas le tems de s’adonner aux compositions.

129. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Suite d’Anecdotes illustres. » pp. 184-225

C’est le systême du Roi de Prusse, nouveau maître de la partie maritime de la Pologne ; lors de l’invasion la saxe de l’enlevement des manufuctures & de la prise de Dresde ; ce grand Philosophe fit ouvrir le théatre le même jour qu’il y entra, & força la famille royale d’aller avec lui à la comédie pour les consoler de la fuite de l’Électeur, de la défaite de son armee, de la désolation du Pays, du pillage des archives & de sa propre captivité. […] La jeune d’Aubigné fut trop heureuse d’épouser Scarron, vieux débauché, bouffon, perclus, Cudejatte qui voulut bien la prendre, il n’étoit rien moins qu’un maître & un modèle de vertu : Je lui apprendrai bien des sottises , disoit-il, après la mort de cet homme burlesque ; ne sachant que devenir, elle fut reçue quelque temps chez Ninon Lenclos, la plus fameuse courtisanne à qui elle plut, & avec qui elle vécut si familièrement qu’elles couchoient ensemble ; ce qui n’étoit rien moins encore qu’une école de vertu : enfin la veuve Scarron entra comme une espèce de femme de chambre chez Madame de Montespan, autre modèle de vertu dont elle devint la confidente, la commissionnaire auprès de Louis XIV, & enfin la Gouvernante de ses enfans naturels, dont l’éducation lui fut confiée ; elle s’acquitta si parfaitement de tous ces emplois, qu’elle plût au Roi, supplanta sa maîtresse, la fit retirer de la Cour, & devint femme du Prince, le rendit pieux, & lui fit fonder la fameuse Maison de St. […] Par les lettres patentes données à Compiegne le 30 juillet 1773, le Roi ordonne qu’il soit incessamment construit à Paris sur la partie du terrein de l’Hôtel de Condé & des maisons qui y sont contiguës, comprise entre les rues de Condé, celle des fossés de M. le Prince, & le carrefour où elles se réunissent, une nouvelle Salle pour y établir le théatre de la Comédie Françoise avec les bâtimens accessoires, ordonne que l’Hôtel, les maisons, bâtimens & terrein compris dans ledit emplacement, ainsi que celles dont la démolition sera nécessaire pour l’ouverture d’une nouvelle rue, & l’agrandissement de plusieurs suivant le plan agréé par sa Majesté, seront acquises en son nom par des Commissaires nommés à cet effet aux prix qui seront convenus de gré à gré entre les Commissaires & les Propriétaires ; sinon réglé par le Maître général des bâtimens de la Ville, & l’Architecte ou Experts nommé par les Propriétaires ; & en cas de division par un tiers arbitre choisi de concert entre eux deux, autorise les Commissaires à faire, sur la totalité du terrein & des lieux désignés, un don & cession à titre gratuit au Prévôt des Marchands & Échevins de la Ville de Paris, de la portion & étendue nécessaire pour construire & élever la nouvelle salle de la comédie Françoise & autres bâtimens accessoires, ainsi que pour fermer les rues, places & rétranchemens qui entrent dans le plan qu’elle a approuvé, se réservant Sa Majesté en vertu des présentes lettres, de disposer du surplus par revente, échange ou autrement ; pour mettre le Prévôt des Marchands & Échevins en état de subvenir aux dépenses de cette grande construction, elle permet d’emprunter par contrat de constitution sur le domaine de la ville de Paris jusqu’à la concurrence de quinze cents mille livres dans l’espace de quatre ans, à raison de quatre cents mille livres par chacune des trois premières années, & trois cents mille livres pour la quatrième, & d’y affecter & hypothéquer les revenus, droits & biens patrimoniaux de la ville de Paris. […] Le Maréchal tranquille, sans cérémonie, sans contrainte ne recevoit dans son château que ses amis qu’il invitoit, & afin que personne ne l’ignorât, il avoit fait graver en lettres d’or, sur un beau marbre au-dessus de la porte, nulli nisi vocati, & au-dessous des vers François assez mauvais : Dans ce lieu de repos on ne veut point de bruit, & nul n’y doit en entrer qu’invité ou conduit.

130. (1694) Réfutation des Sentiments relâchés d'un nouveau théologien touchant la comédie « Réfutation des sentiments relachés d'un nouveau Théologien touchant la Comédie. » pp. 1-190

Il n’y en a point qui soit entré dans un plus grand détail de tous ces Spectacles et qui en ait mieux distingué toutes les espèces que Saint Cyprien : or s’il a eu soin de les distinguer, il n’en a pas moins eu de dire ce qui se passait dans chacun en particulier. […] Il prouve cela par l’exemple du fer dont les hommes se servent pour l’homicide, par l’exemple des herbes dont ils composent les poisons, et par l’exemple enfin de tout ce qui entrait dans la composition des Spectacles. […] Quoique je ne parle que fort succinctement de toutes ces sottises, je m’y arrête peut-être encore trop : car je ne puis pas entrer dans un plus grand détail, sans laisser moi-même contre mon dessein de méchantes idées dans l’esprit du Lecteur. […] On voit encore mieux cette persuasion dans celles que l’on a sollicitées d’entrer ou à l’Opéra ou à la Comédie, et qui s’en sont défendues. […] Non content d’avoir intéressé Monseigneur l’Archevêque dans votre réponse, vous voulez y faire entrer le Roi ; et l’on voit que vous remuez Ciel et Terre, l’Eglise et l’Etat, pour servir la plus méchante cause qui fut jamais.

131. (1731) Discours sur la comédie « PREMIER DISCOURS SUR LA LETTRE DU THEOLOGIEN DEFENSEUR DE LA COMEDIE » pp. 2-32

Mais il y a, dit-on, des Loges où ils pourraient se mettre à l’écart sans voir le monde et sans en être vus, et quand ils iraient au parterre ils ne se trouveraient ni avec le grand monde, ni avec les femmes puisqu’elles n’y entrent point. […] Serait-il en effet nécessaire d’entrer en discussion avec un homme, qui connaissant, à ce qu’il dit, quelle est sur les spectacles la Tradition de l’Eglise manifestée par tous les Pères et les Conciles depuis le premier jusqu’au dernier, laisse à l’écart tous ces Pères et ces Conciles, « pour se rendre, dit-il, à la droiture de la raison », et à une autorité supérieure qu’il croit trouver dans quelques Scholastiques. « Si je m’abandonne à la rigueur avec les Pères de l’Eglise,ce sont ses termes23 , et que j’invective contre la Comédie, comme contre une des plus pernicieuses inventions du Démon, je ne puis lire nos Théologiens, ces grands hommes si distingués par leur piété et par leur doctrine, que je ne me laisse adoucir par la droiture de leur raisonnement, et plus encore par la force du leur autorité. 

132. (1759) Lettre d’un professeur en théologie pp. 3-20

Je suis bien éloigné de vouloir me mêler dans une dispute qui ne me regarde pas ; & j’ose encore moins entrer en lice avec un homme de lettres, dont je reconnois la supériorité de génie.

133. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XIII. De l’éducation des jeunes Poëtes, de leurs talents & de leurs sociétés. » pp. 204-218

Notre Auteur « fait entrer, ajoute le même dans cette pièce, toutes les Elégies, les Stances & les Chansons qu’il a faites pour Cloris ; & quand il a composé trois ou quatre cens vers, il s’avise de dire que c’est un Acte.

134. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE V. » pp. 82-97

Car, selon Horace2, ce grand maître de l’Art, sa fin est d’intéresser ; si vous n’employez la clef de mon cœur, pour le faire entrer dans les intérêts de votre passion, l’ennui m’endormira, ou bien j’éclaterai de rire, en me mocquant de vous.

135. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [O] » pp. 436-440

Je sais bien que Roger & ses Confrères ne doivent pas entrer en comparaison avec les Pantomimes de Rome : mais, le Théâtre de Londres, ne possède-t-il pas actuellement un Pantomime, qu’on pourrait opposer à Pylade & à Bathylle ?

136. (1607) Recit touchant la comédie pp. 2-8

La foudre rompit la cheminée par où elle entra, puis, sortie par même endroit, se jette sur un bateau chargé de bois, qu’elle fait couler au fond du Rhône.

137. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre II. Que la représentation des Comédies et Tragédies était un acte de Religion parmi les Grecs et Romains. » pp. 36-56

Avant que d'entrer en matière, je suis obligé de remarquer deux choses pour faciliter l'intelligence de tout mon discours : l'une que le Théâtre ne signifie pas proprement comme nous l'entendons aujourd'hui, l'échafaud où paraissent les Acteurs des Comédies et Tragédies, mais un grand lieu composé de plusieurs bâtiments, galeries, promenoirs, et sièges pour les Spectateurs, au milieu duquel était un espace vide, où l'on donnait divers spectacles, comme de Gladiateurs, d'Athlètes et autres, selon le différent usage des Villes et des Provinces, où l'on dressait l'échafaud composé de plusieurs parties, que nous appellons maintenant comme d'un nom propre, le Théâtre ; et là se faisaient plusieurs Jeux, de musique, de danse, de Poésie, et plusieurs autres combats que l'on a souvent compris tous ensemble sous le nom de Jeux Scéniques ou de Théâtre.

138. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 3. SIECLE. » pp. 107-119

Si Dieu, qui est la souveraine vérité, fut entré dans ce détail, il aurait mal jugé du naturel de son Peuple, car l'expérience nous fait voir que souvent il vaut mieux ne point exprimer en particulier ce qu'on défend, pour ne pas donner occasion de le faire, puis qu'on se porte d'ordinaire aux choses défendues.

139. (1715) La critique du théâtre anglais « AVERTISSEMENT DU TRADUCTEUR. » pp. -

Mais j’ai un concurrent à lui opposer qu’il ne jugerait pas indigne d’entrer en lice avec lui.

140. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE III. De la comédie et des comédiens chez les païens et chez les chrétiens. » pp. 101-112

Sans entrer dans de grands détails à ce sujet, je me contenterai de citer Favo, noble Romain, vivant en l’an 81.

141. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XVIII. Eprouver par soi-même si les spectacles sont dangereux, c’est vouloir tomber dans les dangers qu’ils offrent. » pp. 154-163

« Ils ignorent que c’est ainsi que le péché est entré dans le monde, et que les hommes ne meurent que parce que la première femme aima mieux éprouver si elle mourrait en désobéissant que d’obéir et de vivre.

142. (1705) Traité de la police « Chapitre III. Du Théâtre Français, son origine, et qu’il n’a été occupé pendant plus d’un siècle, qu’à la représentation de pièces spirituelles, sous le titre de Moralités. » pp. 437-438

Denis, et y avaient fait bâtir une grande maison pour y recevoir les Pèlerins et les pauvres Voyageurs qui arrivaient trop tard pour entrer dans la Ville, dont les portes se fermaient en ce temps.

143. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « PENSEES SUR LES SPECTACLES. » pp. 1-12

Ils ignorent que c’est ainsi que le péché est entré dans le monde, et que les hommes ne meurent que parce que la première femme aima mieux éprouver si elle mourrait en désobéissant, que d’obéir et de vivre.

144. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre V. Autres Mêlanges. » pp. 121-140

Il fait entrer Enée & Didon dans une grotte pour y commettre le crime : ils en sortent se tenant par la main avec la satisfaction la plus marquée de deux amans qui viennent de satisfaire leur passion, le tout accompagné de la musique la plus douce & la plus voluptueuse, de la fête la plus brillante, des paroles les plus expressives, pour célébrer leur amour terminé par un mariage. […] Sa famille ne négligea rien pour l’en détourner ; elle le fit étudier en Droit ; il prit des Grades ; il entra au Barreau ; il y auroit réussi, mais son goût l’entraîna au théatre où il se livra à son penchant.

145. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VI. Des Ariettes, & des autres parties du Chant théâtral à une seule voix. » pp. 297-328

» Concluons, que le Poète ne doit s’attacher qu’à bien écrire l’Ariette, sans y faire entrer des pensées trop délicates. […] Si on ne veut pas les éviter tout-à-fait, il faut au moins n’en faire entrer que deux tout au plus dans le cours de l’action.

146. (1666) Réponse à la lettre adressée à l'auteur des Hérésies Imaginaires « Ce I. avril 1666. » pp. 1-12

Il y a quelquefois des inconvénients à entrer dans le détail : le plus sûr est de se tenir aux termes généraux, et de faire le dégouté. […] Je ne sais si cela ne ferait point entrer les gens en soupçon sur les louanges que vous donnez aux Provinciales.

147. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre IV. De l’illusion Théâtrale. » pp. 64-79

Desorte qu’ils entrent sur la Scène, dans des mouvemens de colere, quand ils doivent paroître ennivrés des impressions de la joie, ou de celles-ci, quand leur rôle demande ceux-là.

148. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — Lettre premiere. » pp. 2-17

Les moyens de votre Avocat seront refutés en chemin faisant ; mais comme il a semé quelques erreurs épisodiques, je releverai celles qui m’ont frappé davantage, avant d’entrer en matiere.

149. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [M] » pp. 426-430

Les Danses sacrées, donnèrent dans la suite, l’idée de celles que l’allégresse publique, les Fêtes des particuliers, les Mariages des Rois, les Victoires, &c. firent inventer en différens temps ; & lorsque le génie, en s’échauffant par degrés, parvint enfin jusqu’à la combinaison des Spectacles réguliers, la Danse fit une des parties principales qui entrèrent dans cette grande composition.

150. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XX. Spectacles condamnés par les saints Pères et par les saints conciles. » pp. 168-178

« Heureux celui, dit le Prophète15 , qui n’est point entré dans le conseil des impies, qui n’a point marché dans la voie des pécheurs ! 

151. (1759) Remarques sur le Discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie « Remarques sur le discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie. » pp. 350-387

Je conviens que cette raison peut y entrer pour quelque chose : mais n’y en a-t-il pas une plus simple, & qui convient plus généralement au commun des hommes ? […] Je conviens que cette raison peut y entrer pour quelque chose : mais n’y en a-t-il pas une plus simple, & qui convient plus généralement au commun des hommes ? […] J’entends par ces termes appliqués à la Tragédie, cet art du Poëte Tragique, par lequel il construit si habilement toutes les parties de son Poëme, qu’elles se tiennent comme par la main, & que les divers événements qu’il y fait entrer, conspirent l’un avec l’autre, & tendent tous à la même fin. […] Les anciens Philosophes, peut être plus severes que les nouveaux Casuistes, nous ont appris que la Tragédie, aussi bien que le Poëme Epique, ne devoit chercher à plaire que pour instruire : ils ont cru que l’une & l’autre n’étoient véritablement qu’une Fable plus noble, à la vérité, plus étendue, plus ornée que celles d’Esope, mais du même genre & qui avoit le même but, c’est-à-dire, d’employer le secours & l’agrément de la fiction, pour faire entrer plus aisément dans l’esprit, & pénétrer plus avant dans le cœur, une vérité morale qui en est l’ame, & qui en doit animer tout le corps.

152. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre IV.  » pp. 97-128

Machiavel, continue-t il étoit d’ailleurs un excellent historien, (à la bonne heure) un profond politique (le Roi de Prusse n’en convenoit pas avant le démembrement de la Pologne) un bel esprit, avec lequel Aristophane ne peut entrer en aucune sorte de comparaison. […] La fête des foux, celle des ânes étoient établies dans presque toutes les Eglises ; on créoit en ces jours solemnels un Evêque des foux, on faisoit entrer dans la nef un âne en chape & en bonnet quarré ; les danses dans l’Eglise, les festins sur l’Autel, les dissolutions, les farces, souvent obscenes, étoient les cérémonies de ces fêtes, dont l’usage extravagant dura plusieurs siécles. […] Ce soupçon n’entra point dans les accusations sans nombre, qu’on lui fit pour le perdre.

153. (1758) Lettre à M. Rousseau pp. 1-42

Informez-vous de l’excès où s’emporta Mademoiselle Lecouvreurc dans les derniers temps de sa vie : vous saurez que furieuse d’une infidélité que lui faisait le Comte de Saxed, et le voyant entrer dans l’orchestre un jour qu’elle jouait le rôle de Phèdre, dans le moment qu’elle dit à Hippolyte, au défaut de ton bras, prête-moi ton épée ; elle sauta sur Hippolyte, lui arracha son épée, et la lança dans l’estomac du Comte, à la face de trois mille âmes. […] Il ne peut l’entendre sans entrer dans des convulsions.

154. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VIII. De la Comédie les jours de fête. » pp. 159-179

Bien plus, le Concile de Sens (en 1528.) défend d’employer des acteurs ou des violons, et autres instruments du théâtre, dans les motets qui se chantent dans l’Eglise, et même de les y laisser entrer : « Prohibemus ne Histriones aut Mimi intrent Ecclesiam ad pulsandum tympano, cythara, aut alio instrumente musicali. » D’où il est aisé de conclure qu’on ne doit pas souffrir que les Organistes, Musiciens, ou instruments du Chapitre, aillent chanter ou jouer au théâtre. […] C’est si bien un métier et des plus serviles, qu’on n’y a jamais employé que des esclaves, tandis que l’esclavage a été souffert, et depuis qu’on l’a aboli, on n’y a jamais vu que des gens de la lie du peuple, ou si quelquefois le libertinage a fait entrer un honnête homme dans quelque troupe, il n’a fait que se dégrader en y entrant ; et je demande aux plus grands amateurs s’ils voudraient se déshonorer jusqu’à se faire Comédiens, ou souffrir que leurs femmes, leurs enfants, leurs parents s’en fissent ?

155. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XIX. Des Talens mal-à-propos attribués aux Comédiens. » pp. 45-62

Tels sont les Comédiens à l’égard des Auteurs : copistes serviles ; il ne leur faut que de l’attention pour entrer dans leurs idées & les mettre dans un beau jour ; comme l’Eleve n’a besoin que de voir les Tableaux d’un Maître pour les rendre.

156. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXII. De l’usage du Théatre relativement au Comédien. » pp. 104-121

Ce rapport préside à sa toilette, à ses études : il lui prescrit la maniere d’entrer & de se présenter sur la scène, d’y venir à propos, d’y prendre la place qui lui convient.

157. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre IV. Des Personnages. » pp. 239-251

Les dissonnances que l’on fait entrer dans la Musique rendent les sons agréables plus délicieux.

158. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre premier.  » pp. 2-36

Le modeste Abbé Schrone répond que ce n’est pas à la foible colombe à entrer dans le nid de l’aigle, dont il ne peut prendre l’essor. […] Le second drame appellé la Centenaire, quoi qu’assez mal conçu, est mieux entré dans cet esprit, il est plus ingénieux dans le détail, c’est le revers de l’ombre de Moliere que l’auteur a voulu imiter ; celle ci, quoique peu de tems après la mort du poëte, suppose tous ses personnages morts comme lui, pour les avoir tous dans ses enfers, & les fait venir l’un après l’autre au tribunal de Pluton, accuser les critiques de Moliere, & par les réponses & le jugement du tribunal, fait indirectement la justification & l’éloge de l’accusé, ce qu’il fait souvent avec esprit. […] Si jamais on fait une nouvelle édition de l’Avare, il faut y faire entrer parmi les traits d’Arpagon, l’annonce du projet de la statue, faite par le Kain, au nom de la troupe.

159. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre premier. De la Musique. » pp. 125-183

Il entra dans une si grande fureur, qu’il tua à coups de poings plusieurs de ses Courtisans. […] Elle remplit de cet esprit divin qui fait prophétiser ; du moins les Prophètes demandaient son secours afin de mieux entrer en enthousiasme. […] Voyez les Remarques du cinquième Livre de l’Ane-d’Or d’Apulée ; l’Auteur est entré dans de fort grands détails sur la musique des Anciens, de laquelle je ne parle qu’en abrégé.

160. (1675) Entretien sur les tragédies de ce temps pp. 1-152

Vous n’entrez pas dans ma pensée, je ne blâme point du tout l’amour d’Achille. […] Ceux qui se plaisent à ces livres, entrent insensiblement dans les sentiments des personnes dont ils lisent les aventures, et comme ils n’ont pas assez de force pour imiter leur vertu, tout le cœur se porte vers leur amour, le moindre mal qui en puisse arriver, est de se remplir l’esprit de toutes ces vaines idées de tendresse, qui nourrissent un esprit dans l’oisiveté, et qui ne tardent guère à gâter les mœurs. […] Si cela ne suffisait pas, on pouvait conserver le Personnage de Ménélas qui est dans Euripide, et le faire entrer dans l’intrigue par quelque passion aussi forte que l’amour ; on pouvait même tirer Oreste du Berceau et le faire paraître sur le Théâtre en âge d’agir et d’aider à l’embellissement de la pièce.

161. (1845) Des spectacles ou des représentations scéniques [Moechialogie, I, II, 7] pp. 246-276

« Il faut fuir les spectacles profanes, les comédies…, dit le rédacteur des Conférences d’Angers ; ce sont des écoles de coquetterie et de libertinage, où la vertu la plus épurée n’est pas en sûreté, et d’où l’on sort toujours moins pur qu’on y est entré. […] D’autres affirment imperturbablement qu’ils ne voient dans les spectacles aucun danger pour eux, qu’ils sortent du théâtre aussi purs qu’ils y sont entrés, et que leur vertu n’en reçoit la moindre atteinte ; étrange illusion !

162. (1607) Conviction véritable du récit fabuleux « letter » pp. 3-26

Le foudre rompit la cheminée, par ou il entra, puis sortit par même endroit, se jette sur un bateau chargé de bois, qu’il fit couler au fonds du Rhône ». […] [NDE] Les balles : il s’agit des balles de marchandise qui entrent à Lyon.

163. (1694) Lettre d’un Docteur de Sorbonne à une personne de Qualité, sur le sujet de la Comédie « letter » pp. 3-127

Suivant cette idée, Monsieur, je me contenterai quelquefois de montrer le ridicule des preuves que notre Docteur apporte pour justifier la Comédie, et quelquefois aussi j’entrerai dans une discussion plus sérieuse, particulièrement lorsqu’il sortira de sa sphère ; et qu’en voulant trop faire l’habile homme, il abusera de l’autorité de l’Ecriture et des Pères de l’Eglise : car alors il faudra le démasquer, et ne pas souffrir qu’il impose aux idiots. […] Elle prouve tout au plus, qu’un Comédien bien converti peut être sauvé, et personne n’en doute ; mais qu’on en infère qu’un Comédien tout en dansant puisse passer du Théâtre en Paradis, c’est ce que l’on se gardera bien d’avouer, puisque Jésus-Christ lui-même qui en avait les clefs, n’y est entré que par la voie des souffrances. […] Les Païens mêmes et les libertins qui faisaient l’objection ne le disaient pas : ils objectaient seulement que les choses qui entraient dans la composition et dans l’appareil des Spectacles, « Ex quibus spectacula instruuntur », comme le cirque, les lions, la force des athlètes et la douceur des voix, étaient toutes des ouvrages de Dieu, et toutes destinées à l’usage de l’homme, et que par conséquent il n’y avait rien de mauvais dans les Spectacles. […] N’est-ce pas à dire, selon Tertullien, que de même que l’homicide ne peut être attribué à Dieu comme son ouvrage, quoiqu’il s’exécute par le fer qui est une de ses créatures, ainsi la Comédie ne peut non plus être mise au nombre des ouvrages de Dieu, quoique les voix, les parures, et les autres choses qui entrent dans l’appareil de ce qu’on appelle Comédie, soient toutes au nombre de ses créatures ? […] Son entêtement va encore plus loin : il ne respecte pas plus les Fêtes et les Dimanches que le Carême : il tâche même de faire entrer la Comédie dans la sanctification des Fêtes et des Dimanches : et il abuse encore de l’autorité de saint Thomas pour soutenir cette vision, comme il a fait pour la précédente.

164. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « L. H. Dancourt, Arlequin de Berlin, à Mr. J. J. Rousseau, citoyen de Genève. » pp. 1-12

Entrons en matière, et trouvez bon que je vous réponde ; parlez Monsieur, je vous écoute.

165. (1825) Encore des comédiens et du clergé « NOTICE SUR LE MINISTERE FRANÇAIS EN 1825. » pp. 87-100

Ce bien et ce mal dont je veux parler, exigeraient ici de grands détails qui seraient curieux et dans lesquels j’entrerais par la suite et probablement jamais, puisque l’opposition va être muselée par de nouvelles ordonnances et règlements.

166. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XVI. Il y a des divertissements plus utiles et plus décents que les spectacles. » pp. 138-149

Les flots du Jourdain se retirent pareillement pour lui donner passage ; lorsqu’il veut entrer dans la terre promise, le fleuve remonte vers sa source.

167. (1705) Traité de la police « Chapitre premier. Des Spectacles anciens, leur origine, leur division, leurs dérèglements, et les Lois qui ont été faites pour les réformer. » pp. 434-435

Quoique par une superstition affreuse ces Anciens engagés dans l’erreur du Paganisme, fissent entrer la Religion dans tous ces spectacles profanes, ils ne s’y comportaient pas néanmoins avec plus de sagesse, d’humanité et de modestie ; les nudités, les paroles et les postures impudiques, l’effusion du sang des Acteurs, la perte de leur vie, les cruels combats contre les bêtes féroces en faisaient souvent les principales circonstances, et selon eux les plus grands agréments.

168. (1752) Essai sur la comédie nouvelle « ESSAI SUR LA COMEDIE MODERNE. » pp. 1-160

Le détail où j’entrerai réfutera naturellement une partie des nouvelles Observations. […] Comme c’est principalement sur l’excellence des préceptes que renferment les Comédies de Molière qu’on appuie le plus ; pour convaincre mieux de leur futilité, et faire voir que des modes, de certains usages, un extérieur ridicule, en sont l’unique but, il n’est pas indifférent d’entrer dans un léger détail. […] Poréej, dont M.F. veut en vain se faire un titre, puisqu’il est précisément contraire à son système ; si l’on veut, dis-je, entrer dans l’esprit de ses réflexions, je crois que dans le chaos qu’il n’a pas voulu nous débrouiller, on pourrait entrevoir quelque lueur du plan dont on donne ici une idée ; il faut croire qu’il l’avait en vue, quand il a dit qu’il était possible, quoique très difficile, de faire du Théâtre une école capable de former les mœurs. […] Pour excuser leur immodestie, M.F. est entré dans un trop léger détail ; pour la prouver, il en faudrait un trop grand. […] On n’a pas prétendu faire un traité complet des Spectacles, ni rapporter généralement toutes les autorités qui les condamnent : c’est pour éviter ce détail immense, dans lequel d’ailleurs plusieurs Ecrivains sont déjà entrés, que l’on va se contenter de les indiquer.

169. (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « JEAN-JACQUES ROUSSEAU. CITOYEN DE GENÈVE, A Monsieur D’ALEMBERT. » pp. 1-264

Les animaux ont un cœur et des passions ; mais la sainte image de l’honnête et du beau n’entra jamais que dans le cœur de l’homme. […] Dans la maison, elles avaient un appartement particulier où les hommes n’entraient point. […] Je voudrais que nul n’entrât ni ne sortît sans saluer ce parquet, et que tous les couples de jeunes gens vinssent, avant de commencer leur danse et après l’avoir finie, y faire une profonde révérence, pour s’accoutumer de bonne heure à respecter la vieillesse. […] Quoiqu’à dire le vrai, sur beaucoup de fortes raisons, je regarde ce concours comme un inconvénient bien plus que comme un avantage ; et je suis persuadé, quant à moi, que jamais étranger n’entra dans Genève, qu’il n’y ait fait plus de mal que de bien. […] Elle entra dans une chambre voisine pour se remettre, après avoir tout en pleurant averti Vitellius à l’oreille de ne pas laisser échapper l’accusé.

170. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. De la Dédicace de la Statue de Voltaire. » pp. 71-94

Le fameux Pigalle espére par cet ouvrage de donner un nouveau lustre à son ciseau, il partagera l’immortalité de Voltaire, ces deux grands artistes s’immortaliseront mutuellement, & se donneront la main pour entrer ensemble dans le temple de mémoire ; le sculpteur fera vivre le poëte, & le nom de Voltaire fera passer celui de Pigalle à la postérité la plus réculée. […] Petrarque est entré dans Rome sur un char de triomphe, aux acclamations du peuple Romain, comme les Scipions, les Paul Emile, le grand Pompée, il a reçu au Capitole la couronne poëtique ; il n’a tenu qu’à lui de la recevoir à Paris, où elle lui fut offerte en même tems.

171. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE III. Suite du Mariage. » pp. 55-79

Le démon n’est redoutable qu’à ceux qui abandonnent Dieu, se livrent, comme des bêtes, aux plaisirs de la chair, & n’entrent dans le mariage que pour en jouir : In eos qui conjugium suscipiunt ut libidini vacent sicut equus & mulus, habet damonium potestatem. […] La religion & la vertu n’y entrent pour rien, & jamais ne s’en mêleront.

172. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE I. Réformation de Riccoboni. » pp. 4-27

.° Toute la recette entrera dans la caisse, & à la fin de l’année ce qui restera, tous les frais payés, sera employé en œuvres de piété. 8.° On ne donnera aucune sorte de spectacle les jours de fête & dimanche, ni en carême. […] Personne ne montera sur le théatre que les Acteurs, ni n’entrera dans l’orchestre que les Symphonistes.

173. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE II [bis]. De la Comédie considerée dans elle-même, et dans sa nature. » pp. 29-54

« Tous ceux qui diront, Seigneur, Seigneur, n’entreront pas pour cela dans le Royaume du Ciel : mais ceux là seuls y entreront qui feront la volonté de mon Père qui est dans le Ciel. »Matth. 7. 2.

174. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VI. De la Religion sur le Théâtre. » pp. 120-142

Un Historien n’oserait rapporter en détail les blasphèmes des impies, il coule légèrement et marque son horreur quand la vérité des faits l’oblige d’en parler, et on ose les apprendre par cœur, les débiter publiquement, les animer de la voix et du geste, en paraître persuadé, animé, transporté, car enfin un Acteur se pique d’entrer et doit entrer en effet dans les sentiments qu’il exprime.

175. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre II. Discipline du Palais. » pp. 26-50

Le Parlement, toujours plein de zèle pour les bonnes mœurs et la discipline du Palais, confirma la délibération des Avocats, fit rayer du tableau le nom du sieur la Mothe, condamna le livre au feu, et fit entrer le Bâtonnier dans la chambre, pour le charger de dire à son Corps que la Cour louait son zèle, et serait toujours disposée à appuyer de son autorité le maintien de l’ordre public et de la discipline du Palais. […] Il fut aussitôt mandé, il entra avec plusieurs anciens Avocats, et dit à la Cour.

176. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV. Christine de Suede. » pp. 111-153

Elle se fit donc un honneur de son abdication forcée, & se donna pour une Héroïne ; cette idée romanesque, son unique ressource, analogue à son caractère & aux chimères de grandeur dont elle se repaissoit ; elle s’imagina que toute l’Europe l’admireroit comme un prodige, le changement de Religion en relevoit le prix, il lui donnoit un air de martyre, cependant elle voulut conserver l’éclat, les honneurs, les richesses de la royauté ; après l’avoir quittée, & même en exercer l’autorité souveraine de vie & de mort, elle trouva d’abord assez de condescendance pour entrer dans ses vues, & des flatteurs pour la combler d’éloges ; mais le prestige cesse, les vices, les défauts parurent, & après quelques éclairs de grandeur, elle tomba dans le mépris, fut oubliée, & mourut dans l’obscurité. […] Bien loin de faire chercher & d’introduire dans son Royaume un ouvrage si pernicieux qu’on n’osoit montrer, un Roi vraiment Chrétien l’auroit empêché d’entrer dans ses États, & s’il y avoit pénétré malgré lui, le Prince l’auroit proscrit & fait brûler. […] Cet Italien qui lui plaisoit, étranger sans conséquence, la suivoit par-tout, sous le nom d’un de ses Officiers ; il n’avoit rien quand il entra à son service, & il y acquit quelque bien : tout favorisé qu’il étoit de la Reine, il ne l’aimoit pas, & ne la servoit que par intérêt, avec répugnance, il ne la ménageoit guère, en parloit assez mal, & il est vrai qu’elle étoit alors vieille, laide, impérieuse, capricieuse, de mauvaise humeur, &c. il avoit des maîtresses & fut enfin découvert.

177. (1686) La Comédie défendue aux chrétiens pour diverses raisons [Traité des jeux et des divertissemens] « Chapitre XXV » pp. 299-346

Et c’est ce qui fait qu’il n’arrive gueres qu’on en sorte avec la même pureté d’ame qu’on y est entré. […] Troisiémement, parce que saint Macaire l’ancienb le condamne par ces mots : « Si par l’oüie toute seule on pouvoit entrer dans le Roïaume du Ciel & dans la vie éternelle sans peine & sans travail, ceux qui se divertissent aux spectacles du theatre, & ceux qui menent une vie impudique, y auroient bonne part. […] C’est dans ce chemin rude qu’il faut marcher, & souffrir beaucoup de peines & d’afflictions pour entrer dans la vie éternelle. » Il y a cependant des Ecclesiastiques qui ne font point de scrupule d’aller à l’Opera, & ceux mêmes d’entre eux qui croïent que la Comedie, les farces, les bousonneries & les autres spectacles vains & profanes leur sont défendus, s’imaginent que celui-ci leur est permis.

178. (1760) Lettre à M. Fréron pp. 3-54

Il voudra s’appuyer de l’expérience et me demandera de lui prouver qu’on est sorti meilleur du Théâtre qu’on n’y était entré. […] En veut-on deux mille, que l’on suive la conduite des jeunes gens qui en sortant du Collège pour entrer dans le monde, ont le bonheur de prendre du goût pour le spectacle et de le préferer à tous les amusements auxquels la jeunesse a coutume de se livrer. […] Mais s’il est vrai comme il est aisé de s’en convaincre, que le Théâtre peut faire d’honnêtes gens, peut-il en conscience, s’il ne se sent pas en état de remplir une carrière plus sublime, peut-il dis-je abandonner celle dans laquelle il était entré avec tant de succès ?

179. (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — PREMIERE PARTIE. Quelle est l’essence de la Comédie. » pp. 11-33

On sort d’un pareil Spectacle plus suffisant, plus orgueilleux & plus impertinent qu’on n’y étoit entré ; on est bien résolu d’éviter le ridicule du vice, c’est-à-dire, samaniere d’être extérieure ; mais on est déterminé d’en conserver le fond, s’il est intéressant pour nous de le conserver : c’est ce qui fait que la Comédie parmi nous n’a produit d’autre effet jusqu’ici, que de supprimer le ridicule du vice, sans le détruire ; & il étoit naturel que cela arrivât ainsi, puisque généralement parlant, la Comédie a lancé tous ses traits plutôt sur la maniere d’être extérieure du vice, que sur le fond du vice.

180. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXIV. Le sentiment, juge plus sûr que le goût. Celui-ci préféré au premier. Pourquoi ? Amour du Théatre, funestes à ses progrès. Honneurs avilis en devenant trop communs. Cabales. Leurs effets, & les moyens qu’on employe pour les éluder.  » pp. 129-150

Ils se disputent l’honneur d’entrer le plus parfaitement dans les desseins de leurs augustes Maîtres.

181. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Siécle de Louis XV. Chap. 2. » pp. 161-170

Dans la guerre de la succession d’Autriche, après la mort de Charles VI, où presque toute l’Europe étoit en feu, le Roi de Prusse, ce Roi philosophe, qui malgré sa philosophie, deux fois ami & ennemi des deux parties, allié & combattant pour & contre selon ses intérêts, s’étoit emparé de la Saxe, & l’avoit ravagée, avoit chassé l’Electeur, son ami, Roi de Pologne, pris à Pyrna son armée prisonniere de guerre, assiegea Dresde la capitale, & la prit ; il y entra en vainqueur, se rendit au palais, & va rendre à deux Princes, & à trois Princesses, enfans du Roi de Pologne, qui y étoient restés, une visite dont ils se seroient bien passés.

182. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VI. Des Actes ou des divisions nécessaires au Poème dramatique. » pp. 90-106

Avant d’entrer en matière, éxaminons ce que signifie le terme d’Acte & celui d’entre-Acte considéré dans un Drame.

183. (1698) Caractères tirés de l’Ecriture sainte « [Chapitre 1] — DU SEXE DEVOT. » pp. 138-158

Est-il une bonne œuvre où elles n’entrent les unes ou les autres ?

184. (1664) Traité contre les danses et les comédies « LETTRE DE L’EVEQUE D’AGNANI, Pour la défense d’une Ordonnance Synodale, par laquelle il avait défendu de danser les jours des Fêtes. Au très Saint et très Bienheureux Père Paul V. Souverain Pontife. Antoine Evêque d’Agnani, éternelle félicite. » pp. 154-176

Mais les paroles de Malachie, ou plutôt de Dieu par sa bouche, sont plus fortes et plus expresses : « Si vous ne voulez pas m’écouter et apprendre mes volontés afin de les suivre, et si vous n’entrez du fond du cœur, et en vérité dans le dessein de glorifier mon nom, je répandrai sur votre visage le fumier de vos solennités. » « Si nolueritis audire, et si nolueritis ponere super cor ut detis gloriam nomini meo, ait Dominus, dispergam super vultum vestrum stercus solemnitatum vestrarum, et assumet vos secum. » Malach.

185. (1802) Sur les spectacles « FUITE DES MUSES ET DU BON GOUT : Peut-on compter sur leur retour ? » pp. 3-11

Lysistrata mise à la scène par un homme d’un talent reconnu, y serait restée telle qu’il nous l’offrait, et nous irions nous divertir aujourd’hui à ce spectacle très comique, s’il n’avait été permis qu’aux hommes d’y entrer.

186. (1666) Lettre à l’auteur des Hérésies Imaginaires et des deux Visionnaires « [Chapitre 2] » pp. 1-7

Pour vous, Monsieur, qui entrez maintenant en lice contre Desmarets, nous ne refusons point de lire vos Lettres.

187. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE V. Remarques sur L’Amphitryon, Le Roi Arthur, Don Quichotte et Le Relaps. » pp. 302-493

Et cette lettre qui est comme la clef pour entrer au Château de Ventre-de-Tonne, le Lord l’a oubliée, et vient dire après cela froidement, qu’il faut bien que ce soit son frère Thomas qui l’ait prise. […] La Mode lui apporte cette misérable défaite. « Monsieur, afin de vous témoigner et à Mademoiselle combien je suis impatient d’entrer dans votre famille, j’ai laissé mes équipages après moi, et j’ai pris les devants avec un seul de mes domestiques. […] Lovelace, Amanda et Berinthie n’entrent pour quoi que ce soit dans l’affaire capitale. […] Quand un certain levain d’Idolâtrie n’entrerait point dans tout cela, l’homme Chrétien ne doit jamais y assister. […] Nos Poètes n’entrent nullement dans le goût de ce qui s’appelle bienséances, retenue, modestie, honnêteté ; ils ne s’embarrassent point de quelle manière on doit traiter les Spectateurs suivant les règles de la vraie Poésie : le plus mauvais plat de leur métier, pourvu qu’ils espèrent qu’on le goûtera, est toujours le meilleur pour eux.

188. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre VI. De ce qu’un Poète dramatique doit sçavoir pour être en état de travailler dans le nouveau genre. » pp. 142-158

Votre réplique est séduisante, mais le genre de vos Drames vous oblige d’entrer dans des détails qui demandent une grande connaissance des choses.

189. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [C] » pp. 391-398

Ce qui nous reste des Tragiques Latins n’est pas digne d’entrer en comparaison avec les Grecs.

190. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [G] » pp. 408-415

L’enceinte des Théâtres était circulaire d’un côté, & carrée de l’autre : les grands Théâtres avaient toujours trois rangs de portiques élevés les unes sur les autres ; de sorte que l’on peut dire que ces portiques formaient le corps de l’édifice : on entrait non-seulement par-dessous leurs arcades de plain-pied dans l’Orquestre, & l’on montait aux différens étages du Théâtre, mais de plus les degrés où le Peuple se plaçait étaient appuyés contre leur mur intérieur ; & le plus élevé de ses portiques, à l’abri du soleil & des injures de l’air, était destiné aux femmes.

191. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE I. Abrégé de la Doctrine de l’Ecriture Sainte, des Conciles et des Pères de l’Eglise, touchant la Comédie. » pp. 2-17

Mais ceux qui se souillent eux-mêmes, et qui étant avertis de se purifier des taches qu’ils ont contractées avant que d’entrer dans l’Eglise, se conduisent avec impudence, ils aigrissent l’ulcère de leur âme, et rendent leur mal plus grand ; car il y a bien moins de mal à pécher, que d’ajouter l’impudence au crime qu’on a commis, et de ne vouloir pas obéir aux ordres des Prêtres.

192. (1726) Projet pour rendre les spectacles plus utiles à l’Etat « Projet pour rendre les spectacles plus utiles à l’Etat » pp. 176-194

Si dès à présent on établit dans un grand Etat un Bureau pour diriger les spectacles vers les mœurs désirables de la société, si par les prix qu’elle distribuera aux Poètes qui plairont le plus et qui dirigeront le mieux leurs ouvrages vers la bonne morale, il arrivera avant trente ans que les pères et les mères les plus sages mèneront leurs enfants à la Comédie comme au meilleur Sermon, pour leur inspirer des sentiments raisonnables et vertueux, il arrivera que dans toutes les villes, de trente mille habitants il y aura aux dépens du public des théâtres et des Comédiens, afin qu’avec peu de dépense les habitants médiocrement riches puissent assister au spectacle, et l’on verra ainsi le plaisir contribuer au bon gouvernement, ce qui est le sublime de la politique ; car qu’y a-t-il de plus estimable que de mener les hommes par le chemin des plaisirs innocents et actuels, à une diminution de peines, et même à d’autres plaisirs futurs, la nation se polirait de plus en plus jusques parmi le peuple, les sentiments de vertu entreraient avec le plaisir dans les cœurs des Citoyens, et par le perfectionnement de nos mœurs, la société deviendrait tous les jours plus douce, plus tranquille et plus heureuse, et c’est le but que je m’étais proposé dans ce Mémoire.

193. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. L’Arétin, le Tasse, l’Arioste. » pp. 38-79

On voulut faire passer le libertinage du Tasse pour un amour spirituel & platonique, qui n’avoit en vue que la beauté en général, comme tous les jours le théatre prétend excuser sa licence par les idées risibles de son innocence, disant que ses galanteries ne sont aucune impression, qu’en en revient aussi chaste qu’on y est entré. […] C’en étoit une en effet ; & le Tasse, par une autre imbécillité, s’imagina que, pour faire excuser sa passion & obtenir sa liberté, il falloit entrer dans les idées du Duc, s’avouer insensé, & attribuer tout à sa folie, qui par une nécessité invincible, lui avoit arraché ses sentimens. […] J’ai entendu souvent déclamer avec aigreur contre les Casuïstes, & entre autres Sanchez, de Matrimonio, pour être entrés dans un trop grand détail des matieres qu’on ne peut trop voiler.

194. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VIII.  » pp. 195-221

Les autres Dames de la Ville entrent dans la querelle, on forma un tribunal de femmes pour juger ce grave procès, comme Héliogabale créa un sénat de femmes pour prononcer sur les affaires importantes de la galanterie & de la toilette ; on instruisit la cause en regle, on porte plainte, on ouit des témoins, on cite, on décrete les prévenus, on recole, on confronte ; enfin on prononce. […] Le Procureur du Roi ne pourra paroître sur le theatre, ni assister à la comédie, & il ira passer trois mois à planter des choux, & mener la vie pastorale avec ses chevres & ses moutons, de quoi il portera un certificat en bonne & due forme, signé du Curé & du Juge de la Paroisse, après quoi ils pourront revenir chez eux, mais non pas se trouver dans les compagnies avec Lesdites Dames offensées, & seront tenus de se retirer quand elles entreront, & défense à eux sous des plus grieves peines, de faire ni de chanter jamais de pareilles chansons, contraires à l’honneur des Dames & des Evéques.

195. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IIbis. Autre suite du Fard. » pp. 61-89

Les comédies entrent si fort dans l’étiquette & l’ordonnance du cérémonial Chinois, qu’on en voir à toutes les fêtes publiques & particulieres, jusques dans les funérailles. […] Vous entrez dans un cercle avec les couleurs de la nature sur le visage, vous vous placez sans avoir dit aux glaces : Je suis à faire peur, je suis faite comme une folle.

196. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE I. Préjugés légitimes contre le Théatre. » pp. 4-29

Il n’entrera jamais dans l’esprit d’une honnête fille de se faire comédienne, & la premiere résolution que prendra tout suppôt du théatre qui voudra sincèrement se convertir, sera de quitter la troupe. […] Ces fiers paladins qui rompent ici une lance pour leurs dames, ne vallent pas mieux que les Dulcinées pour lesquelles ils entrent en lice, & rendent par leur conduite fort suspecte la cause dont ils sont les champions.

197. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE II. Du Mariage. » pp. 30-54

.° Il est de la derniere importance pour le bonheur de la vie, comme pour le salut, de n’entrer dans le mariage que par des vûes pures & saintes, & on ne peut être heureux, si on ne met Dieu dans ses intérêts : & comment obtenir ses bénédictions, si on ne se conforme à ses volontés ? […] Il y découvre même une autre indécence : la fille de l’Avare, au risque de tout, de concert avec son amant, le fait entrer au service de son père, pour être à portée de le voir & d’en être vûe : Ce qui est contraire à la bienséance ; on ne doit jamais exposer de pareils modelles aux yeux des spectateurs.

198. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE I. Faut-il permettre aux femmes d’aller à la Comédie ? » pp. 4-29

On ne s’est pas même renfermé dans ces bornes, les Actrices ont communiqué leurs privilèges ; toutes les débutantes, les postulantes, les aspirantes, les expectantes, obtiennent de la troupe un brevet d’expectative pour la premiere place vacante, & dès-lors regardées comme membres du corps où elles disent vouloir entrer, elles jouissent de la même impunité que les autres. […] N’est-il pas entré de la vanité de publier le fruit de ses conquêtes ?

199. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE I. De l’Amour. » pp. 4-29

Y entrât-on innocent, on en revient sûrement coupable. […] Ses Officiers avoient ordre d’entrer par-tout où ils entendoient des concerts, de dissiper les Chantres, de brûler leurs instrumens.

200. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE III. Réformation de l’Abbé de Blesplas. » pp. 55-81

Il est plus facile (dit l’Evangile) de faire passer un chameau par le trou d’une aiguille, que de faire entrer un homme riche dans le ciel. […] Les Actionnaires prétendirent que le fonds de ses actions, montant huit mille quatre cents livres, devoit, comme celui des autres, entrer dans la caisse, pour fournir son contingent aux frais.

201. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE XII. De la Déclamation Théatrale des Anciens. » pp. 336-381

Il se fonde sur Suetone, qui rapporte que Caligula ayant fait venir à son audience les principaux Personnages de l’Etat, entra au son des instrumens dans la chambre où ils étoient assemblés, & desultato cantico abiit, ce qui signifie suivant l’Abbé du Bos, il fit les gestes d’un monologue. […] Il rapporte qu’un Philosophe étant entré dans le lieu où l’on représentoit une Tragédie, racontoit en ces termes à Solon, ce qu’il avoit vu : J’ai vu des Hommes élevés sur des chaussures si hautes, que j’ignore comment ils pouvoient se soutenir.

202. (1686) Sermon sur les spectacles pp. 42-84

N’est-ce pas là que tout l’art s’épuise à raffiner les plaisirs, à faire entrer le luxe et la volupté, par les oreilles et par les yeux, pour en remplir l’âme, et pour les faire triompher ? […] Aussi voyons-nous que les Spectacles changent comme les mœurs, et qu’il n’y a point d’Auteur qui n’étudie le goût dominant de sa nation pour le bien rendre ; point d’Acteur qui ne fasse tous ses efforts pour entrer dans les sentiments du rôle qu’on lui donne, et pour les communiquer à tous ceux qui l’écoutent.

203. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre IV. De la Pastorale Dramatique. » pp. 59-77

Ils peuplaient la campagne de Faunes & de Satyres ; ils les firent entrer naturellement dans l’intrigue d’un genre de Pièce qui était la vive image de ce qui se passait loin des villes.

204. (1777) Des divertissements du Carnaval « Des divertissements du Carnaval. » pp. 92-109

Que penserait un Païen qui ayant été témoin pendant le carnaval de ces spectacles publics, de ces assemblées mondaines, de ces infinies séances au jeu, de ces repas dissolus, de ces nocturnes divertissements, de tout ce que le luxe le plus étudié et le plus poli inspire de mondanité ou de faste, entrerait dans nos Eglises deux jours après, et verrait aux pieds des Autels courber la tête sous la cendre, plusieurs de ceux qu’il aurait vu quelques heures devanta à la comédie ou au bal ?

205. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre XI. Du Balet. » pp. 209-318

, & à les si bien ordonner entr’elles, qu’elles entrent dans le Tout sans violence, & sans difformité. […] Car il est mal-aisé que la memoire retienne les diverses choses & le nombre infiny de Parties qui entrent dans une longue Harangue, si elle n’est soûlagée par quelque chose, qui (pour ainsi dire) luy donne prise sur les objets, qui les y arreste & les luy fasse retenir. […] Le Danceu de son costé doit estre intelligent, prendre peine pour entrer dans le sens du Sujet, dans l’esprit du Poëte, & dans le caractere de son Personnage. […] Ainsi il est besoin d’habileté pour connoistre par exemple, les visages de l’Antiquité, qui peuvent entrer dans le dessein du Balet.

206. (1781) Lettre à M. *** sur les Spectacles des Boulevards. Par M. Rousseau pp. 1-83

Leur intérêt est de n’en laisser représenter aucune qui puisse entrer en comparaison avec celles dont elles sont en possession. […] Regardez la plupart des jeunes gens qui entrent dans ces lieux : haves, secs & décharnés, ils ressemblent à des Spectres ambulans. […] Ceux qui y entrent avec quelques dispositions pour le Théatre, les perdent ; les jeunes personnes du sexe, qui y montent, ne servent qu’à recruter… Nul goût, nulle sensibilité, nulle finesse, nul tact, nulle intelligence, en un mot, nul talent : voilà en général les défauts les plus pardonnables que l’on est à portée de remarquer dans le grand nombre des sujets qui composent ces Troupes Foraines ; & en vérité, Monsieur, ce serait se livrer à un travail inutile, & perdre son tems, que de chercher à se distinguer aux Trétaux, par des talens supérieurs ; en faut-il donc tant pour jetter des ordures au nez d’un Public qui les saisit, & les dévore avec avidité ? […] Entrez, pourrait-on leur dire, entrez dans la carriere, quoique semée des lauriers d’une homme inimitable ; paraissez sur la scene, mais avec des traits redoutables au vice.

207. (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Premiere lettre de Mr. *** à Madame *** sur les spectacles » pp. 3-59

Entrés dans les Gaules par le Rhin en 407, les y avoient abolis. […] J C. peut-il entrer pour quelque chose dans ces délassemens ? Et avant que d’y entrer, pourriez-vous lui dire, que vous ne vous proposez dans cette action, que sa gloire, & le désir de lui plaire ?

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