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72. (1765) De l’éducation civile « De l’éducation civile » pp. 76-113

Mais un démon, envieux du bonheur de la France, & la légereté, si souvent reprochée à notre Nation, vinrent troubler un si bel ordre ; les guerres sanglantes de Religion, absorberent les esprits pendant environ un siecle, & ne semblerent s’amortir que pour faire place au délire de l’imagination. […] La Prudence est l’ame de la guerre ; & il y a des loix à observer, les armes à la main, comme dans l’administration ordinaire de la Justice.

73. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « VI. » pp. 27-35

Elle peut encore servir à rappeler dans l’esprit la prise de Troie, et ces longues et cruelles guerres qu’Homère et Virgile ont décrites, et dont votre Pomme d’or fut la première cause.

74. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De la suprématie de la puissance séculière sur la puissance ecclésiastique ; des erreurs et des crimes du clergé et des anathèmes fulminés par les conciles contre les prêtres et les séculiers qui attentent à l’autorité et à la vie des souverains. » pp. 331-345

C’est sous le règne d’Henri III que le clergé et les jésuites eurent la criminelle audace de proclamer les principes subversifs de toute monarchie légalement instituée : « Qu’un prince qui maltraite ses citoyens est une bête féroce, cruelle et pernicieuse ; « Qu’il y a des cas où il est permis à tout le monde de tuer, même celui qui est prince de droit, soit par succession, soit par élection, mais qui devient tyran par sa conduite ; « Que si un prince légitime devient tyran jusqu’au point de piller les fortunes publiques et particulières, s’il méprise notre sainte religion, s’il charge ses sujets d’impôts injustes, s’il fait des lois avantageuses pour lui et peu utiles au public, la république doit s’assembler et l’inviter à se corriger : que s’il ne répare pas ses fautes, elle peut lui faire la guerre, et si les circonstances le permettent, lui porter le fer dans le sein.

75. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE XII. Réflexions sur les Evêques et les Prêtres de la primitive Eglise, et de l’Eglise moderne, suivies de réponses aux reproches de M. de Sénancourt, sur le même sujet. » pp. 212-222

On vit des rois excommuniés, déposés, assassinés ; on vit le fanatisme allumer des guerres de religion, suscitées contre les trônes ; et enfin la doctrine du régicide fut prêchée ouvertement, par des théologiens corrompus, qui appuyaient leurs principes sur les prétentions exorbitantes du clergé et des papes.

76. (1804) De l’influence du théâtre « DE L’INFLUENCE DE LA CHAIRE, DU THEATRE ET DU BARREAU, DANS LA SOCIETE CIVILE, » pp. 1-167

Ils ne savent pas, ces hommes si ardents à prendre les armes pour se donner un nom, ils ne savent pas que chercher même à travers les périls de la guerre, l’honneur d’un trépas fameux, n’est pas toujours la marque d’une véritable valeur. […] Il ne faut donc pas s’étonner si au berceau de la monarchie française, et dans ces temps de barbarie où les contestations civiles ne se vidaient que par le sort des armes, c’était l’avocat, qui, sous le nom d’avoué des parties, en prenait sur lui tout le péril, et si très fréquemment il était chargé du soin de conduire lui-même à la guerre les vassaux des monastères dont il était et le soutien et le patron. […] Grâces au puissant génie qui maintenant préside à la Franceat, nous avons échappé aux fureurs d’une guerre étrangère et civile. […] Dès qu’il n’a plus d’ennemis à combattre au dehors, corrompu et amolli par les délices de l’oisiveté, il est dévoré par une guerre intestine que lui livrent ses passions. […] Mais à l’homme superbe, à l’injuste oppresseur, Au riche impitoyable, au cruel ravisseur, Déclarait-il la guerre ?

77. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE VI. De l’Iconomanie théatrale. » pp. 141-158

Guerres, incendies, martyrs sans nombre, destruction des Eglises, abolition des Communautés, déposition des Evêques, translation de l’Empire, Conciliabules pour l’erreur, mépris des Conciles Œcuméniques ; il n’est point d’espece de mal qu’ils n’ayent faits. […] Un guerrier fait peindre des siéges & des batailles ; un libertin prodiguera des amours & des nudités, le théatre ne connoît guerre d’autre décoration, parce que c’est le sanctuaire de Vénus, sa nature est d’être une image, tout n’y est que représentation, imitation, peinture ; non-seulement les toiles de la décoration, mais toutes les parties qui les composent ; la piéce est le tableau d’une action, & les acteurs sont des portraits vivans des personnes qu’ils représentent, leurs gestes, leurs visages, leur ton de voix, des expressions à la passion, les danses, la musique les crayonnent.

78. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre III. Origine des Théâtres. » pp. 22-49

Cette Histoire prouve qu’on faisait la guerre aux boucs, parce qu’ils étaient apparemment trop nombreux, & qu’on les sacrifiait au Dieu du vin, parce qu’ils détruisaient les vignes ; mais elle ne doit pas faire croire que les hommes n’eussent point encore trouvé dans leurs divertissemens une espèce de Comédie. […] Les Romains, que l’ambition portait à faire les guerres les plus injustes, éteignirent, sans doute, dans le cœur des Grecs, lorsqu’ils le subjuguèrent, l’amour des Belles-Lettres.

79. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE V. » pp. 82-97

Quel avantage tireriez-vous d’être avoue de cette Epouse de Jesus-Christ, si vous continuez à lui faire répandre des larmes, à perdre ses enfans que vous regardez comme vos freres, en versant dans leur cœur le venin de la séduction, à faire revivre en un mot toutes les passions que le Sauveur a combattues, entretenant vous-même une guerre ouverte avec cet Homme-Dieu, dont vous détruisez l’empire dans les ames.

80. (1697) A Monseigneur de Harlay, Archevêque de Paris « A MONSEIGNEUR DE HARLAY, ARCHEVEQUE DE PARIS, DUC ET PAIR DE FRANCE  » pp. 394-406

Il est rapporté dans les Ecrits du Cardinal Bessarion, Patriarche de Constantinople, dont Baronius fait mention dans ses Annales Ecclésiastiques, que le Pape Alexandre III, après avoir terminé ses différends avec l’Empereur Frédéric premier, surnommé Barberousse, accorda plusieurs privilèges aux Vénitiens, en considération de l’asile qu’ils lui avaient donné pendant la guerre ; et particulièrement le droit d’avoir la troisième place pour leur Duca au Théâtre du Papeb.

81. (1715) La critique du théâtre anglais « AVERTISSEMENT DU TRADUCTEUR. » pp. -

Pour moi sitôt que j’appris par le Journal de Londres, la nouvelle de cette guerre littéraire, j’eus une impatiente curiosité de lire l’ouvrage qui l’avait causée : je l’attendis longtemps, et il me tomba enfin entre les mains par je ne sais quel hasard, et dans le temps que je n’y pensais plus.

82. (1658) L’agent de Dieu dans le monde « Des théâtres et des Romans. CHAPITRE XVIIII. » pp. 486-494

Tous les hommes ont naturellement l’ambition de régner ; c’est le grand sujet qui fait le plus de bruit dans le monde, qui tient les peuples en alarme, qui occupe le conseil des Princes, qui cause les guerres et les alliances, enfin l’on rapporte toutes choses à cette gloire, comme si c’était le souverain bien.

83. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE IX. Défauts que les Etrangers ont coutume de reprocher à notre Tragédie. » pp. 231-259

Ce n’est pas seulement quand il chante la guerre, qu’il ne songe point à parler d’amour ; il n’y paroît pas songer d’avantage dans le Poëme où il a à dépeindre les Amans de Penelope, la Cour d’Antinous, le Palais de Circé, & la grotte de Calypso : cette grotte dans l’Odyssée est bien différente de ce qu’elle est dans notre Telemaque. […] Il est rapporté dans l’Histoire des Croisades, qu’un Chevalier amoureux de la femme de son voisin, obligé de partir pour la Guerre sainte, y mourut, après avoir ordonné par son Testament que son cœur seroit reporté à celle qui l’avoit toujours possédé.

84. (1666) La famille sainte « DES DIVERTISSEMENTS » pp. 409-504

Leur cœur est comme un champ de bataille, où le vice et la vertu se donnent combat ; quelle paix, où la guerre est domestique et perpétuelle ? […] Les Officiers de guerre ne devraient quasi point avoir d’autres Jeux, que la bague, les joutes, les tournois, l’exercice de leurs gens et de leurs chevaux : Ils se rendent ridicules lorsqu’ils s’abaissent jusqu’à la muguetterieak ; ils y laissent toujours une partie de leur réputation. […] crurent du depuis que dans la guerre où ils menaient leurs femmes, il y pouvait avoir un habit commun pour ôter aux ennemis la connaissance des personnes qu’ils avaient à combattre, et pour inspirer je ne sais quelle vigueur aux femmes, quand elles se verraient armées comme leurs maris. […] C’est pourquoi il fut résolu dans leur Conseil, que les femmes dorénavant garderaient la maison, et que le métier de la guerre ne serait plus que pour les hommes. […] Aussi la savante Politique n’a jamais bien approuvé, que les jeunes Princes qui doivent monter sur le trône fussent grands Chasseurs ; de peur qu’ils n’y perdissent la tendresse qu’ils doivent avoir pour leurs sujets, et n’y prissent trop d’amour pour la guerre, dont la Chasse est l’apprentissage.

85. (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — TROISIEME PARTIE. Des obstacles qui s’opposent parmi nous à la perfection de la Comédie. » pp. 57-75

Je les exhorte au-contraire à lui faire une guerre opiniâtre, & à le poursuivre jusque dans ses retraites les plus cachées.

86. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « [Introduction] » pp. 1-9

Je crois y avoir autant de droit que ceux qui ont écrit sur les monnaies, les finances, le commerce, la noblesse, la guerre, l’agriculture.

87. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE V. Des Comédiens. » pp. 156-210

Un Officier Livonien, prisonnier de guerre à Berlin, discutait cette matière, il y a quelques jours, avec un de mes Amis : celui-ci déplorait la barbarie du point d’honneur et des Duels, il s’efforçait de trouver des moyens à prescrire à l’humanité pour obvier aux détours dont on se sert pour éluder le Règlement de Louis XIV. […] Vis-à-vis d’un ennemi barbare, le droit de guerre autorise la barbarie par représailles : tout agresseur est donc l’ennemi vis-à-vis duquel la loi doit employer ce droit ; mais comme la perte de l’agresseur ne justifierait pas la bravoure de l’offensé, notre Législateur voudrait que tout homme qui se croirait offensé, s’adressât à un Tribunal compétent, avant que de tirer satisfaction ; et que l’offense prouvée, il obtint le droit de se faire justice par un Duel. […] [NDE] Raimondo, comte de Montecuculli (ou Montecuccoli (1609-1680)), généralissime des troupes impériales et grand adversaire de Turenne lors de la guerre de Trente Ans et de la guerre de Hollande (où Turenne trouva la mort).

88. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre V.  » pp. 129-160

La Loi chrétienne ne leur interdit que le ministere Sacerdotal, qu’elles ne voudroient, ni ne pourroient remplir ; encore les en approchet il, par l’ordre des Diaconesses, & par l’état réligieux, & il en souffre comme à Fonterraut, à Jouarre, qui gouvernent des hommes ; il leur laisse le gouvernement des Etats, la guerre, le commerce, les sciences, où quelques-unes se sont signalées, & dont leur foiblesse, leur goût, leur frivolité, leurs infirmités, leurs occupations les éloignent : elles auroient tort de s’en plaindre, elles seules s’en excluent, & avec raison. […] La pluralité des femmes n’est plus permise : quel est la rage qu’une multitude de femmes enfermées dans une maison, jalouses les unes des autres, toujours aux prises avec leurs compagnes, toujours en guerre pour se disputer le cœur d’un mari, servilement assujetties à ses caprices, nécessairement maltraitées, si elles ne plaisent pas, & dans l’impuissance de plaire également toutes ? […] Ces stampes, cette multitude de livres frivoles qui tous les jours déclarent la guerre à la vertu, font ouvrir & petiller l’œil du lecteur.

89. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. Diversités curieuses. » pp. 5-37

La richesse, la chaleur du pays, le mêlange avec les Barbares, le service des esclaves de toutes les couleurs, l’éloignement du Prince, la tolérance nécessaire du Gouvernement, le changement continuel des Vices-Rois, l’esprit primitif des Pyzarros & des autres usurpateurs qui n’étoient que des avanturiers, des libertins, des corsaires, sans mœurs, sans religion, sans probité, sans humanité, qui eurent & avec les habitans & entr’eux les guerres les plus cruelles ; cet esprit qu’ils y apportèrent, qu’ils y établirent, & qui subsiste encore, quoiqu’adouci par un gouvernement régulier, par la religion, par le Clergé, par l’état religieux, tout doit nécessairement entretenir dans le pays la plus grande débauche. […] Ils furent d’abord, non-seulement consternés, mais comme pétrifiés par l’artillerie, les vaisseaux de guerre, la cavalerie espagnole, dont ils n’avoient aucune idée. […] Ces magasins de filles, comme des provisions de guerre & de bouche, étoient entretenus des offrandes faites au soleil, & des revenus attachés au sacerdoce.

90. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre III. Du Cirque. » pp. 9-43

Ils immolerent sans reserue & sans choix sur les tombeaux de leurs amis, tous les esclaves qu’ils avoient pû prendre à la guerre. […] Dans une infamie égale parmy eux tous, le bon-heur fut fort different, car les esclaues faits en guerre n’auoient ny esperance ny resource, ou si le hazard leur en procuroit, c’estoit tres-rarement, & presque iamais.

91. (1825) Encore des comédiens et du clergé « DISCOURS PRELIMINAIRE. » pp. 13-48

Ce n’est pas l’ignorance et l’abrutissement des nations qui auraient pu diminuer les guerres, les rébellions et les révolutions sans nombre, qui ont eu lieu dans les siècles de barbarie. […] Il est temps que tous les gouvernements aient en horreur, les guerres à la fois politiques et religieuses, dont le caractère fut toujours celui de l’extermination ; et qui inspirées par la superstition et le fanatisme, furent constamment le signal du carnage et de la dévastation.

92. (1758) Réponse pour M. le Chevalier de ***, à la lettre de M. des P. de B. sur les spectacles [Essais sur divers sujets par M. de C***] « Réponse pour M. le Chevalier de***, A la lettre de M. des P. de B. sur les spectacles. » pp. 128-142

L’amour, cet ennemi redoutable, à qui vous avez déclaré la guerre, y joue presque toujours le rôle principal ; mais ou il est innocent, comme dans Mithridate, Iphigénie, Inès, Didon, Pénélope, Héraclius, & tant d’autres, & pour lors il n’est point à craindre ; ou il est criminel, comme l’amour de Varus, pour Marianne ; de Phèdre, pour Hyppolite ; d’Œdipe, pour Jocaste ; alors, loin d’être peint avec ce coloris qui fait chérir la vertu, il paroît dans toute sa noirceur : Varus le déteste & en triomphe : Phèdre succombe après avoir longtemps combattu ; mais, loin de se glorifier de sa défaite, elle trouve le poison trop lent pour se délivrer d’une vie qu’elle a souillée par les plus noirs forfaits : enfin, Œdipe se prive pour jamais du jour, dès qu’il trouve une mère dans une épouse tendrement aimée.

93. (1759) Lettre à M. Gresset pp. 1-16

Vous nous peignez dans votre Lettre avec énergie, et en même tems avec douleur, ce combat intérieur, cette guerre continuelle que nous livre l’opposition de nos actions, avec notre croyance et nos principes, et vous nous développez en même temps une vérité bien humiliante.

94. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Suites des Mélanges. » pp. 68-117

L Es princes de tous côtés se déclarent ouvertement pour le théatre, la scène est aujourd’hui une affaire d’état, toutes les gazettes & les journalistes en font régulierement mention à côté des affaires de la guerre & de la paix : A Vienne en Autriche le 3 mai 1766. […] Les maladies ont fait naître la médecine, la chymie, la botanique ; on tire des remedes du poison, l’ambition a fait naître l’art de la guerre, l’injustice a fait porter des loix & établir la jurisprudence. Faut-il donc prendre du poison, faire la guerre & des procès, se blesser & se donner des maladies, les rendre contagieuses ? […] Les parens ont aussi peu droit de se plaindre, si leur fille, qu’ils ont livrée pour actrice, vient à être séduite : c’est un risque attaché au métier, comme à la guerre d’être tué ou blessé, & plus encore.

95. (1771) Sermons sur l’Avent pp. 103-172

Les Gaules ont presque changé tous leurs habitants en soldats, & semblent ne plus connoître d’autre profession que celle de la guerre. […] Mais, poursuivoit-il, comme si le sein de la terre n’estoit pas assez vaste pour contenir le sang versé en tant de batailles, on se bat encore sur mer ; & la guerre, lassée de marcher, vogue à rames & à voiles. […] Ceux qui ont juré dès le premier jour de leur ordination de prendre le Seigneur pour leur héritage, & de faire une guerre continuelle au monde & à Satan, se trouvent dans les lieux, où le monde étale toutes ses pompes, & où Satan fait pratiquer toutes ses œuvres !

96. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Remarques Angloises. » pp. 133-170

Les Destinées n’auront aucune part à la mort de tant de milliers d’hommes tués à la guerre ; les Parques ne se mêleront point de couper le fil de leur vie, le systême chrétien des balles & de la poudre à canon y suffit. […] Les guerres des Protestans & de la Ligue, les troubles de la Regence de Médicis avoient formé l’esprit de Corneille, naturellement dur, & préparé celui des françois, une situation aussi favorable à la poësie, dont la sublimité tant vantée ne consiste le plus souvent que dans l’audace & l’insolence des pensées & des expressions républicaines, si analogues à son génie & à son siecle. […] Combats de cocqs, guerre de chiens, joûte d’ours & de taureaux : tout cela est très-dramatiques, les combattans sont d’habiles acteurs.

97. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE IV. Spectacles singuliers. » pp. 106-127

Quand on a pris la résolution de faire la guerre, ou qu’au retour de la campagne, on en rend compte à la nation, on en imite en pleine assemblée toutes les opérations, & toujours dansant, chantant, d’abord on va sur la pointe du pied, ensuite en rempant pour se mieux cacher, regarder au loin à la découverte de l’ennemi. […] L’opéra donne ainsi des combats de Persée, de Bellérophon, &c. fait des guerres sanglantes, contre des ennemis de toile on de carton.

98. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VII. Est-il de la bonne politique de favoriser le Théâtre ? » pp. 109-129

Telle était la politique des Romains, qui dans les guerres civiles amortissaient par des spectacles le feu de la division, et surtout celle d’Auguste, à qui le fameux Comédien Pylade disait avec autant de liberté que de vérité : « Laissez le peuple s’occuper des factions du cirque, il s’occupera moins de l’établissement de votre autorité, il y mettra moins d’obstacles. » Les autres Empereurs, au commencement de leur règne, ne manquaient pas, pour calmer la fermentation des divers partis, de donner des jeux magnifiques. […] Luther mit le feu partout, en renversant toute la discipline ; Charles, par la guerre qu’il déclara aux Protestants, Léon, par la condamnation qu’il prononça contre eux, ne firent qu’allumer l’incendie.

99. (1760) Sur l’atrocité des paradoxes « Sur l’atrocité des paradoxes —  J.J.L.B. CITOYEN DE MARSEILLE, A SON AMI, Sur l’atrocité des Paradoxes du Contemptible J.J. Rousseau. » pp. 1-128

Ne sait-on pas que l’envie d’accumuler de nouvelles richesses, la jalousie presqu’inséparable de la Profession des armes, des disputes sur le rang & la préséance, soit à la guerre ou dans les Conseils d’Etat, mis la mésintelligence entre les Templiers & les Chevaliers de St. Jean de Jérusalem, maintenant Maltais, malgré les sages remontrances de Roger Desmoulins, alors Grand Maître des Hospitaliers : cette milice intrépide qui s’était dévouée à la conservation de la Terre sainte, animée l’un contre l’autre pour des motifs indignes de leur Profession, joignirent les effets à la menace ; leur haine éclata au point que les deux Ordres en vinrent aux mains ; ils se firent la guerre avec un acharnement incroyable, que l’autorité du Pape calma en apparence. […] Louis le Maure, Usurpateur du Milanois, empoisonneur de son Pupille Héritier naturel, un soufflet donné par l’Electeur de Brandebourg au Duc de Neubourg, excite une guerre sanglante entre ces deux Princes, le motif était le partage de Clèves & de Juliers. […] Leur bravoure fut le succès de la guerre d’Annibal. […] Tant que ce Roi vécut, ils jouirent sous sa protection d’un entier repos, & travaillèrent avec tant de succès à l’établissement de leur Ville, que lorsqu’il mourut, ils se virent en état de causer de la jalousie à leurs voisins, ce qui leur attira plusieurs guerres qu’ils terminèrent heureusement.

100. (1768) Observations sur la nécessité de la réforme du Théatre [Des Causes du bonheur public] «  Observations sur la nécessité de la réforme du Théâtre. » pp. 367-379

Le faux Politique n’y voit qu’un or dont il prétend que l’Etat s’enrichit ; mais les vices que cet étranger rapporte dans sa patrie, croyez-vous qu’ils ne reflueront pas un jour sur vous, sur votre commerce, sur vos alliances, sur vos guerres ?

101. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome I « Préambule » pp. -

Toutefois, si nous étions parvenus au dernier degré de corruption, et qu’il n’y eût pas à présent plus d’espoir de retour que l’affreux état de guerre, et de folles illusions n’en laissaient concevoir dernièrement, je préférerais me taire pour ne pas grossir inutilement le nombre des moralistes déclamant et prêchant dans le désert depuis tant d’années ; mais autant l’on a été découragé à la vue de la contagion du mauvais exemple, et des lois d’un despote bataillard qui ne respectait rien, qui a attiré sur nous tous les fléaux avec la malédiction du ciel et des nations ; autant l’on doit espérer de l’influence des lois sages qui vont nous régir, de cette Charte, si long-temps disputée, que nous venons de recevoir d’un Roi juste qui la secondera encore par l’exemple de toutes les vertus, d’un Roi qui recommande et protège tout ce qui est respectable, dont le cœur est véritablement bon, les vues sages et paternelles, les promesses sincères ; puisque rien ne le détourne de sa mission sacrée, et qui ne forcera donc pas les écrivains de désirer, à la fin de son règne, pouvoir déchirer les pages où ils en auraient trop loué le commencement trompeur.

102. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE V. En quoi consiste le Plaisir de la Comédie, & de ce Sel qui assaisonnoit les Comédies Grecques. » pp. 131-144

De faire connoître la mauvaise conduite des Administrateurs de la République, & des Généraux d’Armée, d’engager le Peuple à terminer par une Paix nécessaire, une Guerre qui duroit depuis plusieurs années, de lui faire sentir le ridicule de sa Religion, de lui reveler les fourberies de ses Prêtres, & de lui inspirer du mépris pour les Philosophes, qui ne débitent que de vaines subtilités.

103. (1697) Essais de sermons « POUR LE VINGT-TROISIÈME DIMANCHE D’APRÈS LA PENTECÔTE. » pp. 461-469

Les guerres civiles et les hérétiques avaient causé une terrible désolation ; et comme il y avait à craindre que l’hérésie n’entraînat le reste de la piété, il fut envoyé de Dieu pour la rétablir.

104. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XVI. Il y a des divertissements plus utiles et plus décents que les spectacles. » pp. 138-149

Tandis que l’ambition allume partout les feux de la guerre, qu’elle enfante les conquérants, établit les empires sur les ruines de la liberté, le chef de la nation sainte, attiré des bords de l’Euphrate aux rives du Jourdain, en parcourt les déserts montueux, logeant sous des tentes.

105. (1705) Traité de la police « Chapitre premier. Des Spectacles anciens, leur origine, leur division, leurs dérèglements, et les Lois qui ont été faites pour les réformer. » pp. 434-435

Les Magistrats en faisaient représenter avant que d’entreprendre une guerre, ou en action de grâces d’une bataille gagnée, ou de quelqu’autre événement favorable.

106. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [A] » pp. 297-379

Il est donc faux que la Comédie, pour être goûtée par un Peuple, doive fomenter ses penchans vicieux ou servir des passions desordonnées, comme la haîne contre telle & telle Nation : une Pièce, qui, même en temps de guerre, dirait de grossières injures à nos ennemis, serait fort mal reçue en France. […] En temps de guerre, nos jeunes Actrices feraient sur le Théâtre l’éloge des Guerriers morts pour la Patrie ; celui des Officiers & des Corps qui se seraient distingués ; on irait jusqu’à louer l’obéissance & les belles dispositions de la Jeunesse Militaire ; les Actrices chargées de l’éloge de cette dernière, seraient, les Amantes même des Jeunes-gens, si elles étaient au Théâtre. […] Peut-être le Christianisme lui-même l’eût-il bientôt fait renaître de sa cendre sous une forme différente ; mais dans ce temps, les Barbares inondent l’Empire ; toutes les Sciences, tous les Arts subissent le sort du Dramatisme : l’abrutissement féroce, suite des troubles & des ravages de la guerre, accable tout de sa lourde masse. […] La doctrine de l’Enfer a quelque chose de consolant pour des peuples infortunés, abbatus sous le plus dur esclavage, exposés a toutes les horreurs des guerres civiles ; ils aimaient a se flater, qu’un jour les tyrans gémiraient a leur tour victimes des supplices éternels ; & cette idée consola toujours les opprimés. […] Quel sujet plus digne d’être traité, que l’héroïsme d’un homme qui professe la Réligion à laquelle nous sommes attachés ; qui sacrifie à cette Réligion les biens les plus précieux ; qui brave pour elle, les supplices, la mort même ; sur-tout si l’on considère que la Pièce parut dans un temps où venaient de cesser les guerres sanglantes qui n’avaient pour cause que la conservation de cette même Religion !

107. (1742) VIII. Conférence. De la Comédie, contraire aux promesses du Batême [Conférences théologiques et morales, IV] « X. Conference sur les sacremens. » pp. 223-247

., pour leur déclarer une guerre si ouverte. […] Nous ne connoissons point d’ennemis en ce genre de guerre.

108. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VI. De la Religion sur le Théâtre. » pp. 120-142

Sous un Roi très chrétien, nos Déistes dramatiques n’auraient garde de hasarder d’impiété ouverte ; la guerre ne se fait que d’une manière indirecte et détournée, encore plus pernicieuse. […] « Du temps de Charles I. dans les guerres civiles commencées par des rigoristes fanatiques, on écrivait beaucoup contre les spectacles, d’autant plus que Charles et la Reine sa femme, fille de Henri IV, les aimaient extrêmement.

109. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre IV. Bassesse légale du métier de Comédien. » pp. 75-100

Venant le grand Scipion de la guerre d’Afrique, et allant une fois dans les rues suivi de quelques Comédiens, Brutus, renommé Orateur, lui dit : « C’est grande infamie à toi, qu’ayant vaincu les Africains, toi, tant sage, tu t’accompagnes de ces fols. » Donc, ô Lambertus, quand ces fols auront pris terre en l’île, tu les laisseras aller libres ; mais ils ne pourront exercer leur métier. […] En Espagne deux Bateleurs et Tambourineurs s’offrirent à soutenir un an la guerre, et il arriva qu’avec le bien de deux fols furent tués plusieurs sages.

110. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE II. Le Théâtre purge-t-il les passions ? » pp. 33-54

Démosthène tonnait pour faire déclarer la guerre à Philippe, Cicéron pour faire chasser Catilina et Marc-Antoine. […] C'est donc proprement en matière de galanterie, l'Art d'aimer d'Ovide mis en œuvre, et dans les autres vices c'est l'affreux ouvrage trouvé dans les papiers de la Brinvilliers, heureusement brûlé avec elle, l'Art des poisons, ou, si l'on veut, le livre de Frontin, un recueil des stratagèmes de guerre pour faire réussir tous les crimes, favoriser toutes les passions, ménager toutes les intrigues, traverser tous les pères, maris et maîtres, et goûter librement tous les plaisirsj.

111. (1725) Mr. de Moliere [article des Jugemens des savans] « Mr. de Moliere, » pp. 339-352

L’autre, fougueux Marquis, lui déclarant la guerre, Vouloit vanger la Cour immolée au Parterre, Mais si-tôt que d’un trait de ses fatales mains La Parque l’eût rayé du nombre des Humains, On reconnut le prix de sa Muse éclipsée.

112. (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — SECONDE PARTIE. Si les Comédies Françoises ont atteint le vrai but que se propose la Comédie. » pp. 34-56

Il s’agit donc d’examiner quelle route à suivie Moliere pour corriger les hommes ; s’il a plutôt fait la guerre au fond du vice qu’au ridicule du vice, c’est-à-dire, toujours suivant mon premier principe, s’il s’est plutôt attaché à inspirer de l’horreur pour le vice, qu’à le rendre ridicule.

113. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre VIII. Des caractères & des Mœurs Tragiques. » pp. 131-152

Un Prince qui veut la guerre pour le bien de l’Etat ; qui déteste son fils, parce qu’il est aimé d’Antigone, qu’il aime lui-même, & qui, quelques Scènes après, veut la paix pour n’avoir pas à combattre ce même fils.

114. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXIV. Le sentiment, juge plus sûr que le goût. Celui-ci préféré au premier. Pourquoi ? Amour du Théatre, funestes à ses progrès. Honneurs avilis en devenant trop communs. Cabales. Leurs effets, & les moyens qu’on employe pour les éluder.  » pp. 129-150

Nous ne dissimulerons point que les Auteurs n’ayent une part, même considérable, à ces guerres honteuses qui déchirent la république des Lettres.

115. (1698) Caractères tirés de l’Ecriture sainte « [Chapitre 1] — DU SEXE DEVOT. » pp. 138-158

Jésus-Christ a délivré encore leur Sexe de l’esclavage du Sérail, où pour une femme qui a le cœur de son mari, toutes les autres sont à peu près traitées comme des esclaves dont on se sert sans amitié ; et où elles vivent dans une perpétuelle guerre de jalousie, de haine, de querelles, et de factions.

116. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. — Du mandemant de Monseigneur l’Archeveque de Rouen. » pp. 379-401

Les innombrables guerres de religion, dont l’histoire inexorable nous a transmis les récits les plus authentiques, nous apprennent jusqu’où l’esprit de parti a ensanglanté les gouvernements dominés par le fanatisme.

117. (1761) Epître sur les spectacles « Epître sur les spectacles » pp. 3-14

Vengeant sur ton sofa les Français opprimés, Plus que tous nos vaisseaux nuisible à l’Angleterre, Dans le sein de la Paix leur déclarer la guerre :  C’est ainsi qu’à Paris au milieu des Plaisirs, Vivant sans embarras, sans projets, sans désirs ; Du tableau du Moment variant la journée, J’attendrai désormais la fin de chaque année.

118. (1722) Chocquet, Louis [article du Supplément au Dictionnaire Historique et Critique] « article » pp. 42-44

» Après que Christ fut au tombeau rendu » Trois jours apres de mort ressuscita » Et qui plus est tout vif se presenta » A ses amys qui ne sont pas des nostres, » Douze coquins qui se nomment Apostres, » Grans seducteurs de la loy Judaïque » Ausquels il dit le texte Evangelicque » Soit soustenu & presche de par vous » Apres es cieulx il monta devant tous » En les laissant tous douze sur la terre, » Lesquels present nous meinent dure guerre » En la cite Hierusalem nommee » Et tout autour du pays de Judee » Qui est pour nous grande perplexite.

119. (1753) Compte rendu de Ramire « Compte rendu de Ramire » pp. 842-864

Mais n’est-ce pas aux vices, que la Comédie fait la guerre ?

120. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « EXTRAIT Du Journal de Trevoux ; Mois d’Avril 1753. Art. XXXIX. » pp. 59-70

Mais n’est-ce pas aux vices, que la Comédie fait la guerre ?

121. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. L’Arétin, le Tasse, l’Arioste. » pp. 38-79

Je suis assailli de gens de guerre, de prêtres, de moines. […] Tout étoit plein de factions & de guerres en Italie : chaque parti vouloit décrier ses adversaires, & le faisoit écrire ; sa plume vénale se prêtoit à tout, & chacun la faisoit valoir. […] Le flambeau du monde brûle de tes feux ; le dieu de la guerre, le dieu du tonnere se laissent enflammer ; dans les enfers, au ciel, sur la terre, tout porte tes fers.

122. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Du Fard. » pp. 143-168

La coquetterie est une vraie guerre ; un habile Général ne néglige rien, la position du camp, l’arrangement des troupes, le terrein de la tranchée, la situation des batteries, tout contribue au succès. […] Malheureux à la guerre que lui fit Vitellius son concurrent, à qui il offrit lâchement de partager avec lui l’Empire ; il perdit la bataille, après laquelle, par désespoir, il s’enfonça le poignard dans le sein ; il n’avoit pas même, dans son usurpation perfide, ce degré d’élévation qu’on appelle ambition noble ; c’étoit un brigand qui n’en vouloit qu’au trésor public, pour faire de la dépense, & satisfaite ses créanciers qui le poursuivoient.

123. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE III. Réformation de l’Abbé de Blesplas. » pp. 55-81

Le faux politique n’y voir qu’un or, dont il prétend que l’Etat s’enrichit ; mais les vices que cet étranger rapporte dans sa patrie n’influeront-ils pas un jour sur votre commerce, vos alliances, vos guerres ? […] Je ne pense pas que le théatre influe sur les alliances, les guerres, le commerce, que de bien loin, en tant que corrupteur des mœurs, il rendroit plus injustes, plus efféminés les Princes, les Ambassadeurs, les Commerçans.

124. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE IV. Suite des Masques. » pp. 82-109

& le métier de la guerre. […] Il n’a jamais fallu interdire la guerre aux femmes ; elles ne peuvent en soutenir les travaux, en courir les risques : une femme guerriere est un phénomène.

125. (1665) Réponse aux observations touchant Le Festin de Pierre de M. de Molière « Chapitre » pp. 3-32

Il s’est contenté de nous faire la guerre en renard, et lorsqu’il a voulu nous montrer que la comédie en général était un divertissement que les gens de bien n’approuvaient point, il en a pris une en particulier, où son adresse a supposé mille impiétés, pour couvrir le dessein qu’il a de détruire toutes les autres.

126. (1692) De la tragédie « De la tragédie ancienne et moderne. » pp. 148-162

Depuis qu’on eut formé dans Athènes cet art de craindre et de se lamenter, on mit en usage à la guerre ces malheureux mouvements qui avaient été comme appris aux représentations.

127. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre III. De la Fable Tragique. » pp. 39-63

Croyons Fatime pour un moment, s’il s’étoit distingué dans les guerres précédentes, il avoit au moins treize à quatorze ans ; il avoit donc connu son pere, il l’avoit vu mettre dans les fers ; depuis sa captivité, il ne le connoissoit plus !

128. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VIII. Sentimens de S. Chrysostome. » pp. 181-192

Si l’on pouvoit bien se représenter les injures, les accusations, la jalousie, les bizarreries, les emportemens, la fureur de ces infames créatures, les chagrins, les remords, les alarmes, les pertes, les malheurs de ceux qui leur sont livrés, & qu’on ne peut bien comprendre que par l’expérience ; on avoueroit qu’il n’y a point de guerre plus affreuse, plus continuelle, où il y ait moins de trève, moins d’espérance & de succès.

129. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre IX. Sentiments de S. Ambroise. » pp. 200-211

Ce n’est pas le vrai combat que vous devez soutenir, c’est la guerre contre les vices ; ce n’est pas la vraie couronne que le Chrétien doit remporter, c’est la couronne céleste ; ce n’est pas la carrière où vous devez marcher, c’est celle de la vertu.

130. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. —  HISTOIRE. DES OUVRAGES. Pour & contre les Théatres Publics. » pp. 101-566

Cependant une guerre où les passions sont intéressées, ne se termine pas, comme celle de Troyes, par la chûte d’Hector, ou par l’incendie du Palais de Priam. […] Mais n’est-ce pas aux vices que le Théatre fait la guerre ? […] de Montesquieu, liv. 3 de l’Esprit des Loix, que les Athéniens, peu d’années avant leur défaite à Cheronée, firent une loi qui condamnoit à mort le premier qui proposeroit de convertir aux besoins de la guerre l’argent destiné aux Théatres. […] Et n’est-ce pas delà que naissent tant de désordres dans les familles, tant de divisions & de querelles, tant de guerres intestines ? […] Qu’on ait une armée composée de pareils combattans, on aura autant de Machabées qui, pour plaire, non aux hommes, mais à Dieu, se diront l’un à l’autre : Il vaut mieux mourir à la guerre que de voir périr notre pays.

131. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre V. Du Faste. » pp. 154-183

Les Lettres Juives 2 & 12 peignent ainsi le goût de la parure : les femmes & les petits maîtres le poussent à un point surprenant, un Général d’armée ne délibère pas avec plus d’attention dans un conseil de guerre sur le succès d’une bataille ; qu’une coquette examine avec ses femmes de chambre la bonne grâce de sa robe & de sa coëffure ; le succès d’une mouche placée au coin de l’œil pour le rendre plus vif, ou auprès de la lèvre pour la rendre plus vermeille, c’est une affaire qui mérite la plus profonde attention ; vingt miroirs sont consultés avant de choisir sa place. […] Dans les grandes révolutions de la Chine, ce qui fit le plus de peine au peuple, c’est que leurs vainqueurs les obligèrent à se couper les cheveux qu’ils aimoient beaucoup ; selon l’usage des Tartares : il y eut des guerres, des séditions, des révoltes, des meurtres ; plusieurs aimèrent mieux mourir ou s’expatrier, que de renoncer à leur chevelure.

132. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. Mêlanges Dramatiques. » pp. 8-39

Pourquoi donc ne seroit-il pas permis d’user des droits de la guerre, & des commodités du voisinage ? La France en guerre alors avec l’Espagne, levoit des contributions sur les villes & les provinces de la domination espagnole ; elle peut de même lever des contributions sur Théatre.

133. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VII. Du Père Porée. » pp. 149-177

Il faut que par-tout la scène, prostituée au libertinage, soit une école de galanterie, que l’amour tienne le sceptre, donne des leçons, corrompe les mœurs, renverse l’ordre, assure l’empire aux femmes, l’esclavage aux hommes, décide de la paix & de la guerre, viole les droits divins & humains, & soit enfin l’unique divinité. […] Elles dictent les loix, sont la paix ou la guerre, disposent des finances, font pencher la balance de la justice, décident de la victoire, distribuent les graces, non par une autorité directe, mais par l’ascendant de la passion ; elles règnent sur les cœurs, leur inspirent les sentimens, sont couler les larmes, pousser les soupirs, excitent à leur gré la tristesse ou la joie ; on ne pense que d’après elles, on étudie leurs regards, on obéit au moindre signe de leur volonté.

134. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE IV. Le vice élevé en honneur et substitué à la place de la vertu sur le Théâtre Anglais. » pp. 240-301

Mais les vertus morales ne sont pas moins persécutées sur notre Théâtre que les vertus chrétiennes : on y fait la guerre au mérite en quelque genre qu’il soit, et dans quelque condition qu’il se rencontre : qui veut se mettre à l’abri de la persécution de nos Poètes, doit se couvrir au moins des dehors du vice, et en porter, pour ainsi dire, la livrée. […] On sacrifie ainsi le caractère d’un Officier de guerre à un misérable jeu de mots.

135. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Suite des Mêlanges. » pp. 146-197

Il avoit grand nombre de prisonniers de guerre : il y avoit un officier françois de considération qui devint amoureux de sa femme ; elle na paroissoit pas insensible. […] Les plus braves gens, jouent à la guerre des comédies très inutiles & très-dangereuses. […] Le prince de Condé tout grand homme de guerre qu’il étoit, eut en Espagne la même foiblesse au siège de Lerida.

136. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Suite du Clergé Comédien, » pp. 52-67

L’apostat fut un persécuteur déclaré ; d’abord avec quelque réserve, & sans effusion de sang, se contentant d’exclure les chrétiens des charges, leur interdisant l’étude & l’enseignement des belles-lettres, dépouillant les églises, & affectant un air de justice & de modération : mais, bien-tôt levant le masque, il les livra à leurs plus grands ennemis, qui ne pouvoient mieux lui faire leur cour qu’en faisant couler le sang galiléen ; lui-même en fit mourir un grand nombre, & jura de les exterminer tous après la guerre de Perse.

137. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre prémier. Le sujet. » pp. 160-182

Alors les Spectacles leur étaient vraiment utiles, puisqu’ils n’entendaient parler au Théâtre que de la Religion qu’ils suivaient, des guerres que racontaient leurs annales, & de la gloire ou des infortunes de leurs ayeux.

138. (1772) Spectacles [article du Dictionnaire des sciences ecclésiastiques] « Spectacles. » pp. 150-153

Et n’est-ce pas de-là que naissent tant de désordres dans les familles, tant de divisions & de querelles, tant de guerres intestines ?

139. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre III. Que les anciens Pères de l'Eglise défendirent aux Chrétiens d'assister aux Jeux du Théâtre, parce que c'était participer à l'Idolâtrie. » pp. 57-89

« Nous avons, dit-il, une grande guerre contre des Amalécites, je veux dire, non pas contre les Barbares, mais contre les Démons qui conduisent des pompes célèbres par les places publiques, car ces veilles diaboliques qui se font aujourd'hui, ces railleries, ces injures et ces danses qui se pratiquent toute la nuit, et cette dangereuse impiété des Comédies nous font plus de mal que les troupes de nos EnnemisIdem de David et Saule hom. 3.

140. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 4. SIÈCLE. » pp. 120-146

N'est-ce pas de là que naissent les dérèglements de la vie, les désordres des mariages, les guerres, les troubles, et les querelles domestiques ?

141. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VII. De la frivolité et de la familiarité. » pp. 150-162

Le Seigneur Algarotti, dans ses lettres, dit aussi justement que plaisamment, pour peindre les nations de l'Europe : « On parlait de guerre dans l'ancienne Rome, on parle de religion dans la nouvelle, de commerce à Cadix, de politique à Londres, de comédie et de romans à Paris.

142. (1690) Entretien sur ce qui forme l’honnête homme et le vrai savant « VII. ENTRETIEN. » pp. 193-227

C’est comme s’il disait que le métier de la guerre l’emporte sur tous les autres, parce que dans le temps des combats les hommes agissent comme des bêtes farouches, au lieu que dans la paix ils font usage de leurs lumières naturelles.

143. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre I. De la Pudeur. » pp. 4-35

Avec une égale importance, Je déciderai d’un Auteur, De la guerre, de la finance, D’un pompon, de toute la France, D’un Perroquet & d’un Acteur. […] Leur valeur, comme morte dans la paix, s’arme dans la guerre, & dans la mêlée repousse & renverse tout.

144. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Anecdotes de Cour. » pp. 171-202

On ne voit que des révolutions tragiques dans l’Empire d’Orient ; plus de trente empereurs détrônés, emprisonnés, assassinés ; plus de vingt hérésies qui ont troublé toute l’Eglise, un schisme absolu qui le sépare du centre de l’unité, des ministres disgraciés, des évêques, des papes martyrisés, guerres, incendies, trahisons, &c. […] Un traité de paix, une déclaration de guerre, l’acquisition d’un grand royaume, sont suivis de la représentation de Zaïre ; on parle de l’établissement de l’Ecole Militaire & d’un Concert.

145. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE V. Du Mensonge. » pp. 100-113

Dans les principes, c’est la haine, la malignité, l’envie, l’ambition, l’impureté, & toutes les passions qui font la guerre à la vérité ; dans les effets, par le scandale qu’il donne, le tort qu’il fait, selon les circonstances & les personnes ; dans les espèces, joyeux quand il amuse, officieux quand il sert, pernicieux quand il nuit, soit par des paroles, soit par des actions, par des signes trompeurs.

146. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — Chapitre prémier. De l’éxcellence du nouveau Théâtre. » pp. 68-93

Les guerres civiles, les incursions des Barbares arrêtèrent autrefois les progrès de l’esprit chez les différens Peuples de la terre.

147. (1671) Lettre d’un ecclésiastique à un de ses Amis « letter » pp. 472-482

Qui peut douter qu’ils ne soient des membres principaux du corps mystique de Satan, appelé proprement dans les saintes pages, le monde, et dont il se sert pour faire une guerre cruelle et pernicieuse à celui dont les fidèles qui vivent selon la Loi de l’Evangile, sont les membres, et Jésus-Christ le Chef ?

148. (1705) Sermon contre la comédie et le bal « I. Point. » pp. 178-200

C’est ici le temps de la guerre, et vous ne pensez qu’à danser et à vous réjouir, c’est ici le temps de veiller et se tenir sur ses gardes, c’est le temps de répandre des larmes sur les périls qui vous environnent, et sur la longueur de cet exil, il n’y a point de moment pour rire, cela n’appartient qu’au monde qui verra dans peu une étrange catastrophe.

149. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre IV. Les spectacles inspirent l’amour profane. » pp. 32-50

Démosthène tonnait pour faire déclarer la guerre à Philippe ; Cicéron, pour faire chasser Catilina, et Marc-Antoine, Sophocle et Euripide employèrent quelquefois leur art à de pareils objets.

150. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre IV. Le Peuple doit-il aller à la Comédie ? » pp. 60-74

La guerre, la marine, la domesticité, la maison du Roi, enlèvent, il est vrai, beaucoup de garçons.

151. (1759) Apologie du théâtre « Apologie du théâtre » pp. 141-238

Que lui importe la guerre des vautours, si la société n’a plus de colombes ? […] La guerre, les conseils, les négociations, le commerce, les fonctions pénibles du gouvernement élèvent l’orgueil des hommes au-dessus des soins de la galanterie et des inquiétudes de l’amour. […] Rousseau n’entend pas qu’elles nous ôtent les sentiments du courage et de l’honneur. « Les femmes, dit-il, ne manquent pas de courage, elles préfèrent l’honneur à la vie : l’inconvénient de leur sexe est de ne pouvoir supporter les fatigues de la guerre, et l’intempérie des saisons. […]  » Il faut des hommes à Genève, c’est-à-dire, dans son sens, des corps assez bien constitués pour résister aux fatigues de la guerre et à l’intempérie des saisons. […] C’est de là cependant que l’on tire nos soldats, et c’est le soldat qui succombe aux travaux d’une guerre éloignée et à l’inclémence d’un ciel étranger.

152. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE V. Suite du Théatre de S. Foix. » pp. 105-139

Il est vrai qu’on mettoit un Oblat dans chaque Abbaye, mais quelle petite-ressource pour ceux que la guerre met hors d’état de subsister ! […] L’histoire des guerres de l’Angleterre contre la France, qui remplit le troisieme tome, est un tissu de traits la plupart faux ou malignement défigurés, contre les Papes, les Evêques, les Prêtres, les Moines, & contre tous les Princes & Ministres, tant Anglois que François, sur-tout s’ils ont eu quelque respect pour l’Eglise ; car chez lui c’est un crime & une bassesse impardonnable, qui rend méprisables les plus grands Monarques, & il a beau jeu.

153. (1639) Instruction chrétienne pp. -132

Et afin de nous restreindre à celles desquelles l’abus continue en notre temps : pource qu’entre les spectacles, contre lesquels plusieurs Anciens serviteurs de Dieu, ont déclamé, il y en a qui ne se pratiquent plus, aussi n’en parlerons-nous point : comme ceux des gladiateurs et escrimeurs à outrance, des combats d’hommes contre les bêtes sauvages ; des luttes et des courses à cheval et en chariots, dedans les arènes des cirques et Théâtres : combien qu’en plusieurs de ces jeux, ôté ce qu’ilsm étaient consacrés aux Dieux des Gentils, il y eût moins de danger de corruption, excepté en ceux auxquels les spectateurs prenaient plaisir à voir épandre le sang, et déchirer les hommes, s’accoutumant à la cruauté : Car pour les courses, elles pouvaient avoir leur utilité, et servir d’exercices préparatoires à une juste guerre, et n’y avait rien de soi, qui attirât les spectateurs à quelque mauvaise pensée, ou convoitise désordonnée ; où il n’y avait point de paroles qui jetassent dans le cœur par les oreilles, quelque ordure, ou quelque profanation, ni des gestes lascifs et impudiques : où se voyait seulement une agilité et adresse de ceux qui y étaient exercés, et qui à l’envi tâchaient d’emporter le prix. […] La peste, la guerre, et la famine, qui sont ici-bas les grands fléaux de son ire, ravagent partout depuis plusieurs annéeseu. […] Ainsi nous, par les injures que nous lui faisons en tout le monde, faisons la guerre au ciel, comme par un consentement public. […] Le texte est publié en pleine guerre de Trente Ans.

154. (1644) Responce à deux questions, ou du charactere et de l’instruction de la Comedie. Discours quatriesme « Responce à deux questions, ou du charactere et de l’instruction de la Comedie. » pp. 100-132

Ils n’ignoroient pas ces bons Romains, la nature & les proprietez de chaque chose : Et comme ils estoient trop intelligens en l’art de la guerre, pour bastir des Citadelles dans les vallons, ils auoient trop de connoissance des ouurages de l’esprit, pour employer le haut stile & les éuenemens illustres dans les sujets populaires.

155. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VII. Fêtes de Théatre. » pp. 169-185

A peu-près comme le Duc de Joyeuse, qui quitta les Capucins pour commander les armées, & y revint quand la guerre fut finie, tout cela est bien éloigné de la comédie.

156. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Du Législateur de Sans–souci. » pp. 93-109

Cette ruse de guerre est une des reveries de Maurice.

157. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE IX. Spectacles de la Religion. » pp. 180-195

Il lui a formé une compagne aimable, semblable à lui, qu’il lui a unie par des liens indissolubles ; il lui fait naître d’autres lui-même qui lui font tous les jours goûter les douceurs de la société, les charmes de la tendresse & du respect ; il peut avec des amis vertueux, par un commerce de sentimens, de services & de plaisirs, goûter des délices pures & innocentes ; des exercices honnêtes, un travail conforme à son goût & selon ses talens, n’est pas moins utile à sa santé qu’amusant & récréatif ; la campagne lui déploie ses richesses, & paye avec usure le soin qu’il prend de la cultiver, les arbres lui présentent des fruits, les prairies font éclorre des fleurs, les troupeaux font couler des ruisseaux de lait, il peut déclarer une guerre innocente aux habitans de l’air.

158. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre premier.  » pp. 4-42

Il se laissa battre par le Duc, & la guerre alloit finir ; lorsque le Pape au moyen de huit cent mille écus lui débaucha ses Troupes, s’ampara du Duché d’Urbin, & en investit son Neveu, qu’il marîa avantageusement. […] L’academie des Intenti à Paris crut s’illustrer en s’agrégeant, cette Muse, & comme tous les Academiciens d’Italie se donnent un nom de guerre, elle s’appella Andreini Academica accessa.

159. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE X. » pp. 171-209

Tandis que l’ambition allume par-tout le feu de la guerre, qu’elle forme les Conquérans, établit les Empires sur les ruines de la liberté ; le Chef de la Nation sainte attiré des bords de l’Euphrate aux rives du Jourdain, en parcourt les Déserts montueux, logeant sous des tentes : Dieu lui découvre sa nombreuse postérité dans la sombre succession des tems à venir ; au fond de ce divin miroir, Abraham apperçoit le Libérateur promis, ses enfans passent en Egypte, pour s’y former en corps de Nation ; la plus dure servitude n’empêche pas leur population miraculeuse.

160. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Traité de la comédie et des spectacles » pp. 1-50

C'est pour cela que l'Ecriture nous apprend que la vie de l'homme sur la terre est un combat continuel, parce qu'il n'a pas plus tôt terrassé un ennemi, que cette défaite en fait naître un autre dans lui-même, et qu'ainsi la victoire n'est pas moins à craindre pour lui que ses pertes ; c'est avec ces armes que la chair fait cette cruelle guerre à l'esprit qui ne peut vivre qu'en mortifiant les passions de la chair : elles appartiennent à cette loi de mort qui s'oppose continuellement à la loi de l'esprit, et c'est pour cela qu'on ne peut être parfait Chrétien, que ce corps de péché ne soit détruit, que l'Homme céleste ne règne, et que le vieil homme ne soit crucifié.

161. (1825) Encore des comédiens et du clergé « TABLE DES MATIERES. » pp. 229-258

Page 199 Comparaison entre l’auteur du livre des Crimes de la presse et les Pygmées, qui ne savaient faire la guerre qu’à des grues.

162. (1640) Lettre apologétique pp. 2-42

A remarquer que ce mot se dit particulierement d’une suite de conquêtes, d’une suite d’avantages remportés à la guerre (Dictionnaire de l’Académie, 1694) m.

163. (1754) Considerations sur l’art du théâtre. D*** à M. Jean-Jacques Rousseau, citoyen de Geneve « Considérations sur l’art du Théâtre. » pp. 5-82

Voyons quel monument de justice ils laisserent dans Athenes, lorsqu’ils s’en emparerent sous Lysander, qui termina par sa prise la guerre du Peloponese. […] Comme la plus juste guerre a la paix pour objet, & qu’on ne prend les armes que pour assurer le bonheur & la tranquillité de la Nation, c’est dans cet état paisible qu’il faut la considérer.

164. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE I. L’obscénité du Théâtre Anglais dans le langage. » pp. 1-92

Le Conseiller d’Etat des oiseaux continue et avertit qu’après avoir achevé la cité suspendue, et fortifié l’air d’alentour, leur premier soin doit être de réclamer leur ancienne souveraineté : que si Jupiter est sourd à leur juste prétention, il faut lui déclarer et aux autres Dieux confédérés une sainte guerre ; et couper incessamment toute communication entre le Ciel et la terre. […] Cependant, pour prévenir les calamités de la guerre, Hercule propose un accommodement ; et serait assez d’avis que Jupiter abdiquât.

165. (1733) Theatrum sit ne, vel esse possit schola informandis moribus idonea « Theatrum sit ne, vel esse possit schola, informandis moribus idonea. Oratio,  » pp. -211

  La France à son tour, après avoir égalé la Scene Attique, & surpassé la Romaine, s’est partagée de sentimens sur cette matiere, jusqu’à devenir souvent elle-même le Theatre des guerres litteraires. […] D’où vient que l’immortel Richelieu, aussi superieur à l’homme par l’élevation du genie, qu’au sujet par l’étendue de l’autorité, ne dédaigna pas (dit-on) de délasser en traçant des vers Tragiques, une main qui tenoit le timon de l’Europe, & de donner à la réforme & à la perfection de la Scéne des soins qu’il déroboit aux affaires de la guerre, de l’Eglise & de l’Etat ? […] Falloit-il à ce prix en faire une Ecole où l’amour tient le Sceptre, dicte ses loix, renverse les bonnes mœurs, attribuë l’empire aux femmes, & la complaisance, pour ne pas dire, l’obéissance aux hommes ; décide souverainement de la paix & de la guerre ; viole tous les droits divins & humains, passe enfin pour l’unique Divinite ?

166. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre V. Autres Mêlanges. » pp. 121-140

En voici quelques-uns : Mercenaires appuis d’un dédale de loix, Plébéïens, qui pensez être tuteurs des Rois ; Lâches, qui dans le trouble & parmi les cabales Mettez l’honneur honteux de vos grandeurs vénales, Timides dans la guerre, & tirans dans la paix, Obéissez au Peuple, écoutez ses décrets.

167. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre VIII. Du Stile. » pp. 287-319

Parcourons maintenant Boileau : il fit la guerre aux méchans Poètes ; vingt fois sur le métier, il mettait ses écrits.

168. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE VI. Histoire de la Poësie Dramatique chez les Romains. » pp. 145-175

Après la premiere guerre Punique, Andronicus fit jouer, pour la premiere fois, l’an de Rome 514, une Piéce divisée en Actes, & osa abandonner les Satyres pour traiter des Sujets suivis.

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